Mística (Mystique) – ORISHAS Il s’agit d’une chanson de hip hop interprétée par le groupe de rappeurs cubains Orishas. Ce groupe tire son nom des divinités de la Santería (religion originaire d’Afrique, pratiquée par les esclaves noirs des Antilles et d’Amérique du Sud : Cuba, Vénézuela, Colombie) : les Orishas ; Ce nom rappelle le passé de Cuba, île des Grandes Antilles colonisée par les conquérants espagnols qui apportèrent des esclaves d’Afrique pour travailler dans l’île. Le nom de ce groupe rappelle le métissage important de l’île (métissage entre peuples européens, africains, précolombiens tels les Tainos ou les Arawak). La chanson se caractérise par un mélange de rythmes latino-américains et de rap (récitation rythmique de rimes et de jeux de mots, technique qui vient de la culture orale africaine). La chanson se compose de deux couplets et de deux refrains (avec une variante) qui se répètent. La chanson commence par le premier refrain qui sert d’introduction comme dans de nombreuses chansons latinoaméricaines : on entend une guitare et des percussions, les « congas ». La chanson a été tirée de l’album « A lo cubano » (A la cubaine), édité en 1999, année de la création du groupe. Le groupe se sépare en 2009. La chanson s’intitule « Mística », (Mystique) et parle d’un homme qui se sent ensorcelé par la beauté et l’apparente personnalité « mystique » et mystérieuse d’une femme. La séduction est très présente dans cette chanson car l’homme est fou du corps de la femme et de sa façon de bouger : sa façon de marcher, le mouvement de ses hanches, le bruit de ses pas engendrent une musique qualifiée de « mystique », de mystérieuse, musique qui ensorcelle le narrateur de cette chanson. L’homme est fou de la femme car quand il la voit, il dit que son cerveau « surchauffe » : la métaphore du feu est ici employée pour traduire l’attirance de l’homme envers la femme ; ça finit par le « tuer ». Le second refrain évoque aussi la « chaleur qui l’enveloppe et le brûle » pour parler de l’effet que produit la femme sur cet homme. L’amour qu’il ressent pour elle est comme un feu qui le consume et le tue petit à petit. Pour le narrateur, la femme est aussi trop émancipée et libre à son goût car il dit que « son caractère et sa démarche font jaser ». Selon lui, « sa façon séduisante de bouger face à lui » le séduit énormément mais elle est provocante et il pense que c’est une femme facile qui peut avoir mauvaise réputation. Implicitement, le narrateur parle d’une « allumeuse » qui séduit par son apparence physique avantageuse et qui rend fou les homme qui ne peuvent ni la séduire, ni la toucher ; ce qui fait des malheureux : « la souffrance de ce pauvre homme amoureux ». L’homme compare aussi la femme à une « diablesse » et à une « chatte qui griffe » ; le chat est un animal souvent associé au diable et à la sorcellerie dans certaines cultures ; dans cette chanson, cet animal peut symboliser l’ensorcellement, d’envoûtement ; l’homme ne peut se défaire de cette femme qu’i qualifie de tigresse. L’homme est très amoureux et fou de la femme car il la compare à « une princesse », à « une fleur de rose » pour évoquer l’importance qu’elle a pour lui et aussi pour parler de sa beauté naturelle. Il la compare aussi à la « Mona Lisa » qu’a peint Léonard de Vinci, ce célèbre peintre de la renaissance, pour évoquer son corps parfait et il invente une « huitième merveille du monde » pour désigner les yeux de cette femme si belle. Pour conclure, nous pouvons dire que l’homme de cette chanson est machiste car il est plus attiré par l’apparence physique de la femme que par sa personnalité réelle : il en est amoureux sans la connaître et il pense que les femmes trop émancipées et libres sont des femmes faciles. Le hip hop peut choisir de développer des thèmes violents, engagés politiquement et socialement mais aussi des thèmes machistes comme dans cette chanson. La thématique de la séduction, de l’apparence physique des femmes, les femmes comme objet sexuel ou de convoitise est une thématique récurrente dans le hip hop, mouvement artistique dominé par des hommes et dans lequel les femmes peinent à s’affirmer comme femmes modernes, émancipées, libérées de la domination de l’homme. “Mística” – ORISHAS, A lo cubano, 1999. Se Se Se Se te te te te ve ve ve ve pasar con tu genio pasar con tu caminar. ESTRIBILLO 1 (3 veces) pasar con tu genio pasar.... Mística la música tuya mulata Bien coqueta muy hermosa pero saca Tu cuerpo de mi cabeza ya que ataca Parte de mi cerebro que sobrecalienta y me mata. La idea de pensar que por ahí tú andes suelta Pero cuelga ya tus guantes que ahora te darás de cuenta Que tu genio más que gratuito da que pensar Y luego pide a gritos compasión Y en el fuego de la acción, relajamiento Que te encanta jugar en todos esos buenos momentos. ESTRIBILLO 2 – A Tienes una forma seductora de moverte frente a mí Nena me haces vibrar Tu cuerpo rima con tu cara Y me seduce tu mirada Y ese calor que te envuelve me llega Y me toca ¡ay me quema ! ESTRIBILLO 2 – B (2 veces) Tienes una forma seductora de moverte frente a mí Nena me haces vibrar ¡a mí! Dama me arañas como una gata Dama eres hija de una diabla. Yo soy quien buscas Baby Por qué te enfadas en mí Si yo te quiero te adoro Me tienes loco Lady. Tú, pasa mama Orgullo mala fama Mira, ama Si tienes ganas Si te decides llama. Tú princesa hermosa de la flor la rosa Tú preciosa eres la semilla Tus ojos son la octava maravilla Que en este mundo se ha logrado Tu cuerpo perfecto como Da Vinci ha pintado La Mona Lisa y es tu risa que ha marcado El sufrimiento de este tonto Pobre hombre enamorado. Ya que has llegado Entra, pasa Estás en tu casa Tú y yo juntos solos para amarnos Nena pasa. ESTRIBILLO 2 – B ESTRIBILLO 1 ESTRIBILLO 2 – A (2 veces) Vere vere va, tirun dun dun dun vereira ESTRIBILLO 2 – B ESTRIBILLO 1 (3 veces) “Mystique” – ORISHAS, A la cubaine, 1999. On On On On te te te te voit passer avec ton caractère (sens de personnalité) voit passer avec ton allure REFRAIN 1 (3 fois) voit passer avec ton caractère voit passer… Ta musique, métisse est mystique Bien coquette très jolie mais sors Ton corps de ma tête car ça attaque Une partie de mon cerveau qui surchauffe et ça me tue L’idée de penser que là tu marche d’un pas léger Mais enfile d’abord tes gants et tu te rendras alors compte Que ta personnalité trop libre fait jaser Et qu’ensuite ça demande à corps et à cris de la compassion Et dans le feu de l’action, relaxation Tu adores jouer dans ces bons moments-là. REFRAIN 2 – A Tu as une façon séduisante de bouger face à moi Bébé tu me fais vibrer Ton corps rime avec ton visage Et ton regard me séduit Et cette chaleur qui t’enveloppe me parvient Et me touche ; aïe ça brûle ! REFRAIN 2 – B (2 fois) Tu as une façon séduisante de bouger face à moi Bébé, moi, tu me fais vibrer ! Chérie tu me griffes comme une chatte Chérie tu es la fille d’une diablesse. Moi je suis celui que tu cherches Bébé Pourquoi tu te fâches contre moi Alors que je t’aime, je t’adore Tu me rends fou Lady Toi, passe **** Orgueil, mauvaise réputation Regarde, aime Si tu as envie Si tu te décides, appelle. Toi belle princesse de la fleur de rose Toi précieuse, tu en es la graine Tes yeux sont la huitième merveille Que ce monde a réussi à engendrer Ton corps parfait comme la Mona Lisa que De Vinci A peint et c’est ton rire qui a marqué La souffrance de cet idiot Et pauvre homme amoureux Puisque tu es arrivée Entre, passe Tu es chez toi Toi et moi ensemble seuls pour nous aimer Bébé entre. REFRAIN 2 – B (2 fois) REFRAIN 1 REFRAIN 2 – A Vere vere va, tirun dun dun dun vereira REFRAIN 2 – B (3 fois) REFRAIN 1