L`église Sainte-Croix

Anuncio
1. L. Drouyn. Paroisse Ste-Croix.
Détail du plan de Bordeaux en 1450
2. Vue cavalière de Sainte-Croix. XVIIe. AMBx. Fi IV-D-3 rec 113
église Sainte-Croix
« Sainte-Croix est sans comparaison l’église la plus curieuse de Bordeaux »
Stendhal, 1838
L’abbaye bénédictine de Sainte-Croix
et son église médiévale ont joué un rôle
essentiel dans l’histoire du développement
urbain de ce quartier de Bordeaux.
Un premier monastère
Au VIIe siècle, un groupe de moines
fonde un petit établissement religieux
hors des murs de la ville, à proximité
des berges de la Garonne et au milieu
d’un marécage traversé par un « estey »,
l’Eau Bourde. La plus ancienne mention
confirmant son existence date de 643.
C’est une épitaphe gravée sur un
sarcophage et dédiée à un certain
Mommolenus, popularisé sous le nom
de saint Mommolin. Ce saint passant
pour guérir les maladies mentales, que
les chroniqueurs de l’abbaye voudront
identifier sans preuve à saint Momolin
abbé de Fleury-sur-Loire mort et enterré
à Bordeaux en 678, a fait l’objet d’une
grande vénération populaire et a été une
source d’enrichissement pour l’abbaye.
La Chronique de Saint-Denis rapporte
que ce premier édifice est brûlé lors de
l’invasion des sarrasins en 732. Restauré,
selon la tradition, par Charlemagne ou
Louis le Pieux il est à nouveau ruiné par
les Normands au milieu du IXe siècle.
Histoire d’une fondation
A la fin du Xe siècle le comte de
Bordeaux, Guillaume V le Bon, fonde en
ce même lieu un monastère bénédictin.
L’ordre des Bénédictins fondé vers 530
en Italie sur le Mont Cassin par saint
Benoît de Nursie rayonne alors sur
toute la chrétienté. La Règle régissant
l’ordre établie par le saint fondateur,
se caractérise par une vie monastique
en communauté mettant l’accent sur
la liturgie (les frères prient ensemble
plusieurs fois par jour), le travail manuel
(sans sortir de la clôture du monastère)
et les exercices spirituels (lecture, étude).
L’implantation de ce monastère
éloigné des murs du castrum*, favorise
l’émergence d’un faubourg. En 1127, les
moines obtiennent un droit de sauveté*.
3. L. Drouyn. Abside de Sainte- Croix. MBA. Bx E 968
Trois années plus tard, ils créent
une paroisse sous le patronage de
sainte Catherine pour une population
constituée d’artisans tirant leurs
revenus de la pêche fluviale et de la
vigne. L’abbaye prospère grâce à son
vaste domaine foncier (églises, prieurés
et leurs dépendances, moulins), et les
droits qu’elle perçoit (dîmes*, droits sur
les vins vendus à Bordeaux). En 1302,
la municipalité décide de construire une
troisième enceinte qui englobe l’abbaye
dans le tissu urbain (ill. 1). Elle garde
cependant un accès vers l’extérieur et le
fleuve, avec l’ouverture de deux portes.
Désormais à l’abri, le quartier voit son
habitat se densifier.
Le XVe et XVIe siècles sont des périodes
difficiles pour l’abbaye. Elle connaît de
graves difficultés liées à une mauvaise
gestion, des conflits d’intérêts et des
querelles opposant les frères. L’entretien
des bâtiments conventuels et de l’église
est dangereusement négligé. Au XVIIe
siècle, le grand réformateur de l’église
bordelaise, l’archevêque François de
Sourdis, demande à la congrégation
bénédictine de Saint-Maur de prendre
possession de l’abbaye. Les mauristes
réputés pour leurs travaux
4. Sainte-Croix avant sa restauration. AMBx. Fi IV-I-210
d’érudition décident de rénover et de
décorer l’intérieur du sanctuaire qu’ils
enrichissent de nouvelles chapelles,
retables, autels et boiseries. Ils réparent
avant 1650 le tombeau si vénéré de saint
Mommolin et le place contre le dernier
pilier de la nef en face de son autel.
Entre 1664 et 1672, ils construisent
de nouveaux bâtiments conventuels
disposés autour d’un cloître adossé
au flanc sud de l’église. Les vastes
terrains de l’abbaye leur permettent
de créer de grands jardins qui seront
en partie supprimés en 1675 lors de la
construction du fort Louis (ill. 2).
L’église est fermée pendant la
Révolution. Les bâtiments conventuels
et ses terrains sont confisqués et affectés
à un hospice pour les déshérités et
les vieillards. Les reliques de saint
Mommolin sont cachées mais la statue,
l’autel, le tombeau et l’épitaphe du saint
disparaissent. En 1795, Sainte-Croix
est rouverte au culte constitutionnel.
Tout au long du XIXe siècle, le quartier
se transforme et s’urbanise. L’ouverture
de rues entraîne la démolition d’une
grande partie des bâtiments conventuels
dont le cloître. C’est aussi l’époque
où l’on se préoccupe de la sauvegarde
5. P. Abadie. 1er projet de restauration.
1859. AMBx. Fi IV-I-2
des monuments du passé. En 1840,
l’église est classée. L’année suivante,
la Commission des Monuments
historiques, inquiète de son délabrement
(ill. 4), s’adresse au conseil de
fabrique* et lui demande de prévoir des
réparations d’urgence. L’architecte de la
ville Gabriel-Joseph Durand consolide
des éléments architecturaux de la façade
et restaure les décorations sculptées du
portail qui avaient beaucoup souffert.
A partir de 1860 l’architecte Charles
Burguet restaure le chœur de l’église.
Parallèlement, la spectaculaire et
controversée restauration de la façade
occidentale est menée sous la direction
de l’architecte diocésain Paul Abadie.
A la fin du XIXe siècle l’hospice est
déplacé et on installe dans les vestiges
de l’abbaye l’Ecole municipale des
beaux-arts. L’architecte Lucien Magne
rénove le chevet et ses absidioles qu’il
dégage des bâtiments parasitaires dont
l’ancienne sacristie.
Le décor sculpté du portail
Il conserve des éléments décoratifs
anciens. L’abondance des motifs et des
thèmes rattache cet ensemble à l’art de
l’ouest du Poitou et de la Saintonge.
6. Restitution de l’église demandée
par le comité de surveillance 1863.
AMBx. Fi IV-I-3
L’iconographie des cinq voussures*
de la porte centrale traduit la force de
l’église triomphante et militante que le
fidèle de l’époque doit pouvoir aisément
interpréter. Ainsi, la représentation
d’hommes tirant sur une corde figurant
sur la deuxième voussure, symbolise
les efforts que l’âme doit faire pour
atteindre le Paradis (ill. 8).
Les motifs des portes secondaires
(arcades aveugles) situées de part et
d’autre de l’entrée principale mettent
l’accent sur les pêchers interdisant
tout salut éternel. L’arcade de
droite symbolise la luxure avec la
représentation à cinq reprises d’une
femme mordue aux seins par un serpent.
Celle de gauche stigmatise l’avarice avec
les représentations d’un homme ployant
sous le poids d’une bourse pendue à son
cou et tourmenté par le démon.
Les restaurations d’Abadie
Les restaurations apportées à la façade
occidentale par l’architecte Paul
Abadie entre 1860 et 1865 ont suscité
dès le début, tant dans le domaine
architectural que dans celui de la
sculpture, de vives et sévères critiques
dont celles de l’historien et archéologue
7. Clé de voûte occidentale aux six anges
Léo Drouyn qui déclarera « Respectons
aussi les vieux monuments de pierre :
laissons-les tels qu’ils nous viennent
de nos aïeux ; consolidons-les lorsque
le besoin s’en fait sentir, mais ne les
dénaturons jamais, surtout ne les
raclons pas pour leur donner un air de
jeunesse ». De nombreux documents
iconographiques et photographiques
permettent de connaître son aspect
avant l’intervention de l’architecte.
Elle était flanquée, au sud, d’une
tour de plan carré (qui subsiste de
nos jours) et au nord, d’un simple
soubassement. L’avant-corps central
constitué par le portail et ses deux
fausses portes aveugles, était surmonté
de deux rangées d’arcades (quatre au
premier niveau, deux au niveau suivant)
interrompues par une rose gothique
et un grand arc brisé orné d’une
statue équestre détruite en 1794.
Cet ensemble était couronné par
un pignon* sans décor (ill. couv.).
Le programme de restauration d’Abadie
se déroule en deux phases.
La première a lieu entre 1861 et 1862
avec la construction au nord d’un
second clocher, une tour carrée décorée
comme la première d’étages d’arcatures.
8. Hommes tirant sur une corde. 2e voussure de la porte centrale (détail)
La seconde phase des travaux, consacrée
à la restauration de la partie centrale
de la façade, s’achève en 1865 avec
les travaux de sculpture réalisés par
Michel Pascal. Abadie modifie toute la
partie supérieure en rajoutant des jeux
d’arcades abritant des statues d’apôtres.
Une simple fenêtre remplace la rose
gothique et un pignon décoré d’un
Christ à mandorle* et de bas-reliefs,
répliques d’œuvres sculptées à Moissac,
Autun et Sens, couronne l’ensemble.
L’arc brisé gothique du premier niveau
est supprimé et remplacé par une niche
plus excentrée qui accueille un groupe
sculpté représentant saint George
terrassant le dragon (ill. 5-6).
Le grand orgue de dom Bedos
Un premier orgue existait au XVIe siècle.
Un second instrument plus modeste est
construit à partir de 1661 par le facteur
d’origine anglaise Jean Haon. En 1730
les moines de Sainte-Croix décident
de doter l’église d’un nouvel orgue
plus imposant. Leur souhait est réalisé
quinze années plus tard avec l’arrivée à
Bordeaux du frère bénédictin et facteur
Dom François Bedos de Celles. En trois
années, il construit un orgue de 45 jeux
répartis sur cinq claviers et un pédalier.
Après la Révolution, l’orgue est remis
en état. En avril 1811, l’archevêque
décide de l’installer à la cathédrale
Saint-André. Il va y rester jusqu’en
1970, année où est prise la décision
de le reconstituer à Sainte-Croix dans
son buffet qui est classé en 1974.
L’instrument est démonté et entreposé.
A partir de 1984, la restauration de
la partie instrumentale de l’orgue est
confiée au facteur Pascal Quoirin.
Au début des années 1990, Le buffet
est débarrassé de la peinture brune
qui le recouvrait et retrouve sa
polychromie d’origine (ill. 9). L’orgue
de Dom Bedos, considéré comme un
chef-d’œuvre dans le monde entier,
remonté et restauré, est inauguré les
23 et 25 mai 1997.
Lexique*
Fabrique : groupe de clercs ou de laïques
administrant les biens d’une église.
Castrum : Ville fortifiée.
Dîme : dixième de la quantité des produits
de la terre et de l’élevage versé à l’église au
Moyen Âge et jusqu’à la Révolution.
Mandorle : gloire en forme d’amande
entourant le Christ triomphant.
Pignon : partie supérieure d’un mur se
terminant en pointe.
Transept : petit bras de la croisée des églises.
Voussures : Courbures (arcs) ornant un
portail ou une voûte.
Sauveté : Au Moyen Âge, lieu ou bourgade
fondé par les monastères pour servir de refuge
aux fugitifs ou errants.
were confiscated and allocated to a hospice
for the disadvantaged and the elderly. From
1860 the architect Charles Burguet restored
the Church’s choir. At the same time, the
spectacular and controversial restoration of
the western façade was led by the architect
Paul Abadie. At the end of the 19th century
the hospice was moved, and the Municipal
School of Fine Arts was set up in the ruins
of the Abbey. The Church of the Holy Cross
is known all over the world thanks to its
organ, built by Dom Bedos. This masterpiece
was put back and restored at the end of the
1990s.o.
el conde Guillaume V le Bon fundó en este
mismo lugar un monasterio benedictino.
Su creación favoreció la emergencia de un
caserío. Los monjes crearon una parroquia
consagrada a Santa Catalina para una
población formada por artesanos que vivían
de la pesca fluvial y de la vid. En 1302, el
Ayuntamiento decidió construir un tercer
recinto que englobaba a la abadía en el tejido
urbano. Ya protegido, el barrio asistió a la
densificación de su hábitat. En el siglo XVII,
el arzobispo François de Sourdis solicitó a
la congregación benedictina de Saint-Maur
que tomara posesión de la abadía. La iglesia
fue cerrada durante la Revolución. Los
edificios conventuales y sus terrenos fueron
confiscados y destinados a un hospicio
para desheredados y ancianos. A partir de
1860, el arquitecto Charles Burguet restauró
el coro de la iglesia. Paralelamente, el
arquitecto Paul Abadie dirigió la espectacular
y controvertida restauración de la fachada
occidental. A finales del siglo XIX, el
hospicio fue trasladado y en los restos de
la abadía se instaló la escuela municipal de
Bellas Artes. La iglesia de Sainte-Croix es
conocida en el mundo entero por su órgano,
construido por Dom Bedos. Esta obra
maestra fue montada de nuevo y restaurada
a finales de la década de 1990.
Texte : Anne Guérin
Crédits photos
Couv., 2, 3 , 4, 5, 6 : © Archives municipales
de Bordeaux, B. Rakotomanga
1, 7, 8, 9 : © Mairie de Bordeaux, F. Deval ;
L. Gauthier
Couv. A. Bordes. Eglise Sainte-Croix.
AMBx. Fi IV-I-136 rec.125
9. Orgue de dom Bedos. (détail)
Church of the Holy Cross
The Benedictine Abbey of the Holy Cross
and its medieval church played an essential
role in the history of the urban development
of this district of Bordeaux. In the 7th
century, a group of monks founded a small
religious establishment outside the city
walls, near the Garonne and in the middle
of a marsh. The earliest records confirm its
existence in 643. This is an epitaph engraved
on a sarcophagus and dedicated to a certain
Mommolenus. The Chronicle of Saint Denis
reports that this first building was burned
during the Saracen invasion of 732. Restored,
according to tradition by Charlemagne or
Louis the Pious, it was destroyed again by
the Normans in the mid 9th century. At the
end of the 10th century, Count William V
The Good founded a Benedictine monastery
on the same site. Its creation encouraged the
growth of a suburb. The monks created a
parish, under the patronage of St. Catherine,
for a population made up of artisans earning
their living from river fishing and wine
growing. In 1302 the City Council decided
to build a third city wall that incorporated
the Abbey into the urban fabric. Sheltered
from this point on, the area would see its
population become denser. In the 17th
century, the archbishop François de Sourdis,
asked the Benedictine congregation of St.
Maur to take possession of the Abbey.
The Church was closed during the French
Revolution. The convent buildings and land
Iglesia de Sainte-Croix
La abadía benedictina de Sainte-Croix y su
iglesia medieval han desempeñado un papel
clave en la historia del desarrollo urbano
de este barrio de Burdeos. En el siglo VII,
un grupo de monjes fundó un pequeño
establecimiento religioso fuera de los muros
de la ciudad, cerca del río Garona y en
mitad de un pantano. La referencia más
antigua que confirma su existencia data
de 643. Es un epitafio grabado sobre un
sarcófago y dedicado a un tal Mommolenus.
La Crónica de Saint Denis cuenta que este
primer edificio fue incendiado durante
la invasión de los sarracenos en 732.
Restaurado, de acuerdo con la tradición,
por Carlomagno o Luis el Piadoso, fue
arrasado de nuevo por los normandos a
mediados del siglo IX. A finales del siglo X,
En 2007, l’UNESCO a distingué Bordeaux l’inscrivant ainsi au Patrimoine mondial en tant qu’ensemble urbain exceptionnel. Le patrimoine est une
composante capitale de la ville et de ses habitants, élément constitutif d’une identité urbaine et de notre histoire commune. Préserver, partager
et transmettre cette histoire est essentiel pour les générations futures. Elle nous aide à construire l’avenir en s’appuyant sur nos racines. Je vous
souhaite une excellente visite dans ces lieux porteurs de mémoire.
In 2007, Bordeaux was recognized by UNESCO and added on the World Heritage List as an exceptional urban ensemble. Heritage is an essential
element of the city and its residents, a fundamental component of our urban identity and collective history. To preserve, present and share this
history is essential for future generations. Our history helps us shape a future built on our roots.
I wish you an excellent visit in this site that perpetuates our memories
En 2007, la UNESCO declaró la ciudad de Burdeos Patrimonio mundial como conjunto urbano excepcional. El patrimonio es una parte importante
de la ciudad y de sus habitantes, elemento constitutivo de una identidad urbana y de nuestra historia común. Preservar, compartir y transmitir esta
historia es esencial para las futuras generaciones. Nos ayuda a construir el futuro apoyándose en nuestras raíces.
Le deseo una excelente visita en estos sitios portadores de memoria.
Alain Juppé, maire de Bordeaux / Mayor of Bordeaux / Alcalde de Burdeos
Premier vice-président de la Communauté urbaine de Bordeaux /
First vice-president of the Urban community of Bordeaux / El primer vicepresidente de la Comunidad urbana de Burdeos
Renseignements
Mairie de Bordeaux
Direction générale des affaires culturelles
Place Pey-Berland - 33077 Bordeaux Cedex
05 56 10 53 00 - bordeaux.fr
Office de Tourisme de Bordeaux
12, cours du XXX Juillet
33080 Bordeaux Cedex
05 56 00 66 00 - bordeaux-tourisme.com
Bordeaux appartient au réseau national
des Villes et Pays d’art et d’histoire.
Le Ministère de la culture et de la
communication, direction de l’architecture
et du patrimoine, attribue l’appellation
Ville et Pays d’art et d’histoire aux
collectivités locales qui animent leur
patrimoine. Il garantit la compétence des
guides-conférenciers et des animateurs de
l’architecture et du patrimoine et la qualité
de leurs actions. Des vestiges antiques à
l’architecture du XXIe siècle, les villes et
pays mettent en scène le patrimoine dans
sa diversité. Aujourd’hui, un réseau de 137
villes et pays vous offre son savoir-faire sur
toute la France.
Further information
Bordeaux belongs to the national network
of Villes et Pays d’art et d’histoire. The
Architecture and Heritage department of
the Ministry of Culture and
Communication awards the title of
Villes et Pays d’art et d’histoire to local
authorities who actively promote their
heritage. It guarantees the capability of
the tour guides and the architecture and
heritage event organisers as well as the
quality of their work.
From archaeological remains to the
architecture of the 19th century, the towns
and regions present their heritage in all its
diversity. Today, 137 towns and regions
across the whole of France belong to the
network.
Nearby
Sarlat, Périgueux, Oloron-Sainte-Marie,
Angoulême and Saintes have all been
awarded the coveted Ville d’art et
d’histoire label.
Información
Burdeos forma parte de la red nacional de
Villes et Pays d’art et d’histoire.
El Ministerio de Cultura y Comunicación,
desde su dirección de Arquitectura y
Patrimonio atribuye la apelación Villes
et Pays d’art et d’histoire a aquellas
entidades locales que organizan actividades
de animación en torno a su patrimonio.
Garantiza la profesionalidad de los guíasconferenciantes, de las personas que
intervienen en las actividades de animación,
y la calidad de sus acciones.
De los vestigios de la antigüedad a la
arquitectura del siglo XX, ciudades y
territorios pone en escena el patrimonio en
su diversidad. En la actualidad, una red de
137 ciudades y territorios ofrece su saber
hacer a lo largo y ancho de Francia.
En las proximidades
Sarlat, Périgueux, Oloron-Sainte-Marie,
Angoulême y Saintes cuentan ya con la
apelación Villes d’art et d’histoire.
A proximité
Sarlat, Périgueux, Oloron-Sainte-Marie,
Angoulême et Saintes bénéficient de
l’appellation Villes d’art et d’histoire.
bordeaux.fr
Descargar