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Note de conception Surf-Foil Électrique

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SURF-FOIL ÉLECTRIQUE
D E C AT H L O N
Note de conception
et de
dimensionnement
13.01.2021
Nous nous sommes basés sur un foil du commerce,
testé et éprouvé avant le démarrage du projet.
Comme “Brief” technique, notre prototype
devait permettre :
-Qu’un utilisateur de 90kg de niveau
intermédiaire puisse utiliser le foil
électrique.
-Une autonomie de 30 minutes
minimum en fonctionnement.
-Une vitesse suffisante pour “voler” et
un dimensionnement permettant la vitesse
maximale de 30km/h
-Une commande via un joystick sans fil
simple, permettant la gestion à une main
de la vitesse.
-Des systèmes de sécurité et
notamment un coupe-circuit.
-Un accès à la recharge simple et facile
d’accès.
L’important est d’avoir une aile avec une belle
portance pour faciliter le décollage à basse vitesse.
Le shape de la planche peut aider au décollage,
nous avons utilisé un design conçu par Decathlon
spécialement pour l'usage du foil.
I l e s t c o m p l i q u é d ’ e s t i m e r l a vitesse de
déplacement pour que le foil “vole”. Mais
globalement, les concurrents proposent une
vitesse maximale comprise entre 16 et 20 noeuds
(30 et 40 km/h). Certains annoncent des vitesses
pouvant aller jusqu’à 25 noeuds et plus, soit plus de
46km/h. L’autonomie serait dans ce cas fortement
réduite, et les dangers liés à l’utilisation fortement
augmentés !
Il faut savoir que la traînée hydrodynamique
évolue au carré de la vitesse. Concrètement,
cela veut dire que pour atteindre une vitesse 2
fois plus importante, la traînée générée est 4 fois
supérieure, et qu’il faut donc 4 fois plus d’énergie
pour propulser la planche.
La vitesse de “décollage” dépend fortement du foil,
L’évaluation de la traînée générée par la planche
et la traînée (poids du pilote, hydrodynamisme de
est extrêmement complexe. Une thèse sur le sujet
la propulsion…). Les concurrents annoncent une
détaillée donne des valeurs de traînée pouvant être
vitesse de décollage à partir de 7-8 noeuds (entre
comprises entre 250 N et 320 N (l’équivalent d’une
13 et 15 km/h).
trentaine de kilos).
La vitesse dans notre cas, n’est pas un objectif
Cette traînée engendre donc une perte de
en soi, mais l’important est de générer une
puissance de (300Nx3,6m/s) 1080W.
portance nécessaire au décollage du foil, pour que
l’utilisateur puisse profiter d’une expérience de
En conclusion, il faut donc plus de (3960+1080)
“vol” au dessus de l’eau.
5040 W, en comptant un rendement global de
80% électrique et mécanique de la batterie à
l'hélice, cela ramène la puissance à 6300W.
Pour concevoir cet eFoil, nous avons commencé
Nous pouvons donc dire qu’en dessous de 6kW le
par le cœur du système : le moteur. De ce choix
foil risquerait de ne pas décoller.
dépendra de bon nombre des composants.
Comment effectuer ce choix ? Trop peu puissant, le
Une vitesse de rotation de 3000 à 4500 tours/
foil ne pourrait pas “décoller”, trop puissant, il serait
minutes est relativement faible pour un moteur
lourd et inadapté.
électrique. De plus, nous avons besoin d’un moteur
La puissance(Watts) est définie par le produit de
“coupleux” à l’hélice, permettant de vaincre les
la vitesse de rotation(rad/s) et du couple(N.m).
efforts hydrodynamiques. Nos recherches nous
Autrement dit, un moteur puissant, n’est pas
ont poussé vers des moteurs entre 365 et 550KV
forcément un moteur qui tourne vite, mais un
(1KV correspond à 1 tour/volt de tension appliquée
moteur pouvant maintenir une vitesse de rotation
au moteur), permettant une vitesse de rotation
élevée tout en transmettant des efforts importants.
comprise entre 17500 et 26400 tours/minutes
avec un pack batterie de 48V environ. Ce qui, avec
Pour choisir le moteur, il faut d’abord connaître la
un réducteur planétaire au rapport 1:5 donne
vitesse de rotation souhaitée. Nous avons trouvé
une vitesse à l’hélice entre 3500 et 5000 tours/
une hélice proposée dans le commerce et usinée
minutes.
en aluminium. Une hélice de 135mm de 3 pales
est davantage adaptée aux vitesses de rotation
Le choix de la technologie des batteries est lui
de l’ordre de 3000-4000 tours/minutes et génère
aussi important, concernant le poids et la sécurité.
la poussée suffisante pour hisser le foil hors d’eau
Les batteries de technologie LiFePO4 restent
! C’est donc l’hélice qui détermine le besoin en
très stables en tension lors de leur décharge, ont
vitesse de rotation.
un risque d’incendie très faible, et supportent
des températures élevées. Elles sont également
Les fabricants de foil annoncent des vitesses de
moins polluantes et ont une excellente tenue dans
décollage à partir de 7 nœuds, soit 13km/h ou
le temps.
3,6 m/s. Pour propulser un pilote de 90kg, plus
Nous avons donc choisi ce type de batterie, plutôt
sa planche de 20kg à cette vitesse, il faut donc
que des Li-ion classiques, bien qu’ayant une densité
une puissance (en négligeant totalement les
énergétique moindre et donc un rapport poids/
frottements) de (900N+200N)x(3,6m/s) = 3960
capacité légèrement moins avantageux.
W. A cela, il faut bien entendu ajouter l’énergie
dissipée, entre les frottements hydrodynamiques,
l’échauffement du moteur, et les pertes dans la
Pour nous adapter aux chargeurs disponibles, nous
chaîne d’énergie.
avons monté le pack en 12s (12 éléments de 3,2V
en série), ce qui est plus standard, nous obtenons
-Valve de décompression : Si il y’a une entrée
donc une sortie de plus 40V à pleine charge, ce
d’eau, les batteries pourraient gonfler, et dégazer.
qui permettra au moteur de monter à 434*40 =
Plus basiquement, le volume d’air à l’intérieur du
17360 tr/min.
compartiment batteries et contrôleur va subir des
différences de température, et donc se dilater et
Le contrôleur est le cerveau du système, c’est
lui qui reçoit l’information de la télécommande,
et pilote le moteur. Son choix est d’autant plus
important qu’il transmettra une quantité d’énergie
importante dans notre cas.
Pour une puissance de plus de 6kW, avec une
tension nominale de 48V, cela représente un pic de
près de 125A. Il faut donc sélectionner un modèle
fiable, sécurisant et facilement refroidissable.
En effet, à cette intensité, la chauffe peut être
importante, et il faudra donc refroidir l’ensemble,
grâce à la plaque en aluminium sur laquelle il est
fixé dans notre cas qui a l’effet d’un dissipateur.
Choisir un modèle ayant un pilotage de type
sinusoïdal permet d’avoir moins d’à-coups moteur,
moins d’usure, et un fonctionnement avec moins
de vibrations et plus “doux”. Les contrôleurs
“classiques” ont en effet un pilotage en créneaux,
ce qui génère plus de vibrations, à-coups…
Le choix de la manette, doit permettre de
communiquer avec le contrôleur intégré dans
la planche, les fournisseurs de télécommandes
pour skates électriques ont des modèles pouvant
facilement être mis dans une pochette étanche et
fonctionnent parfaitement pour notre besoin.
Pour le montage, nous avons utilisé de la
graisse marine au niveau de tous les joints, et
du joint d'étanchéité PU pour étancher les zones
principales.
Concernant le câblage, cette opération à été
réalisée par un professionnel habilité.
Pour palier à tous types d’avaries, nous avons
intégré des systèmes de sécurité.
se comprimer.
-Coupe circuit leash : Si l’utilisateur chute, et
qu’il ne parvient pas à stopper la commande, le
coupe circuit vient déconnecter le récepteur de
télécommande, ce qui à pour effet de stopper net
la commande.
-Leash : Si l'utilisateur chute, pour éviter de voir
s’échapper le foil.
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