Royaume du Maroc Université Mohammed Premier Faculté de Médecine et de Pharmacie Oujda المملكة المغربية جامعة محمد األول كلية الطب والصيدلة وجدة Année : 2022 -2023 Thèse N° 135/22-23 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : prévalence, types et facteurs associés THESE PRESENTEE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE 28/11/2022 PAR Mme. Fatima-Zahra KHELLOUFI Née le 01.01.1999 à Oujda POUR L’OBTENTION DU DOCTORAT EN MEDECINE MOTS-CLES Sexualité, cancer, traitements anti-cancéreux MEMBRES DU JURY M. EL HARROUDI Tijani PRESIDENT Professeur de l’enseignement supérieur en chirurgie générale. M. BARRIMI Mohammed Professeur de l’enseignement supérieur en psychiatrie. M. RAPPORTEUR AFQIR Said Professeur de l’enseignement supérieur en oncologie médicale. M. MADANI Hamid Professeur de l’enseignement supérieur en anesthésie- réanimation M. BERHILI Soufiane Professeur assistant en radiothérapie JUGES Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Université Mohammed premier Faculté de médecine et de pharmacie d’Oujda DOYEN HONORABLE Pr. SERRAJ ANDALOUSSI KHALID VICE DOYEN CHARGE DES AFFAIRES PÉDAGOGIQUES Pr. HAKKOU ABDELKADER VICE DOYEN CHARGE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Pr. Rim AMRANI SECRÉTAIRE GENERAL Mr. BOURKKANE AHMED Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Remerciements Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 A mon maitre et président de thèse Mr El Harroudi Tijani Professeur de l’enseignement supérieur en chirurgie générale C’est un immense honneur que vous nous accordez en acceptant de présider le jury de cette thèse. Vos encouragements et l’accueil que vous nous aviez présenté au sein de votre service était de grande aide pour l’élaboration de ce travail. Veuillez, cher maître, trouver dans ce modeste travail le témoignage de notre haute considération et notre profonde reconnaissance. Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 A mon maitre et rapporteur de thèse Mr Barrimi Mohammed Professeur de l’enseignement supérieur en psychiatrie Je vous remercie pour cette expérience exceptionnelle que vous m’avez permise de vivre en me confiant ce travail. Merci pour votre patience, votre disponibilité, vos encouragements incessants et votre encadrement d’excellente qualité. Vos qualités humaines et professionnelles font de vous un modèle à suivre. Je vous dédie ce travail comme témoignage de ma gratitude et de mon profond respect. Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 A notre maitre et juge de thèse Mr Said Afqir Professeur de l’enseignement supérieur en oncologie médicale Je vous remercie énormément pour l’intérêt que vous avez apporté à notre travail. Vous n’avez pas hésité à nous accueillir au sein de votre service et nous fournir les meilleures conditions possibles. Merci pour vos encouragements et la sympathie que vous nous avez accordé en acceptant notre invitation pour juger ce travail. Veuillez trouver ici le témoignage de notre grande estime et notre sincère reconnaissance. Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 A notre maitre et juge de thèse Pr Madani Hamid Professeur de l’enseignement supérieur en anesthésieréanimation Vos qualités tant humaines que professionnelles font de vous une personne exceptionnelle. Nous vous sommes très reconnaissants pour l’intérêt que vous avez apporté à ce travail, votre grande modestie et la simplicité avec laquelle vous nous avez accueilli. Votre présence au sein de notre jury constitue pour moi un grand honneur. Veuillez trouver ici le témoignage de notre grande estime et notre profond respect. Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 A notre maitre et juge de thèse Mr Berhili Soufiane Professeur assistant en radiothérapie Merci d’avoir accepté avec beaucoup de gentillesse de faire partie des membres du jury de notre thèse. Nous vous sommes très reconnaissants pour l’intérêt que vous avez porté à ce travail. Veuillez accepter, cher maître, Dans ce travail l’assurance de notre grande estime et notre profond respect. Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Dédicaces Thèse N° 135/22-23 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 A ma maman chérie, Aicha Nouali Une femme forte et persévérante, tu m’as appris à être la meilleure version de moi. Je sais à quel point ce moment compte pour toi et j’espère t’avoir rendue fière. Merci pour ta patience, tes vœux et toutes les prières que tu as consacré pour nous. On ne te remerciera jamais assez pour tout ce que tu as sacrifié pour nous. Je t’aime maman, ce travail t’es dédié. A mon père chéri, Mohammed el Khadir Khelloufi Tu m’as appris à aimer la vie, à sourire même quand tout ne va pas bien. C’est avec beaucoup d’amour que je te dédie ce travail aujourd’hui. Merci pour tes conseils, ta motivation. Tu as toujours cru en moi et pour cela je te serai toujours reconnaissante. Je t’aime papa, ce travail est pour toi. Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 A mon frère Mohammed Taoufik Le juste Par où commencer ? tous les mots du monde ne pourront décrire à quel point je te suis reconnaissante. Tu nous as tout donné, tu as toujours été présent, tu as fait de nous une priorité et pour cela nous ne te remercierons jamais assez. Je ne sais sincèrement pas si j’aurais été là aujourd’hui sans toi. Permet moi de t’adresser cette dédicace comme sincère preuve d’amour. Je t’aime toutou. A ma sœur chérie, Ikramallah La douce Mon idole, mon amour, mon pilier dans la vie. Tu as toujours été là pour moi, à m’écouter, me conseiller et m’encourager. Une âme sensible mais tellement forte. Tu es pour moi un modèle à suivre. Je te souhaite plein de bonheur et de santé dans ta vie. Ce travail est pour toi. Merci pour tes sacrifices. Je t’aime Koki. Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 A mon petit frère Soufiane, Le magnifique Jeune d’âge mais grand d’esprit ! J’apprends tellement de choses de toi. Une âme pure et un cœur doux. J’espère que tu réussiras tout ce que tu entretiendras dans ta vie. Je t’aime sousou. A mes chères amies Hajar Benzekri, Nour el Houda Lamassab, Meryem Dahhani et Wiam Aisssaoui J’ai eu la chance de vous avoir à mes côtés et c’est avec vous que j’ai vécu les meilleurs moments de ma vie. Si je suis là aujourd’hui, c’est en grande partie grâce à vous. Avec toute mon affection et estime, je vous souhaite beaucoup de réussite et de bonheur. Je vous aime de tout mon cœur, merci pour tout ! Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 A mes copines Hiba Kherbach, Kaouthar Khater et Basma Khattou Je vous ai d’abord connues comme collègues de stage, puis comme amies très chères à mon cœur. Je vous remercie pour votre bonté, votre bonne humeur et tous les bons souvenirs que nous avons partagés. A tout le personnel des associations Chifae et Balsam Je ne vous remercierai jamais assez pour tout l’aide que vous m’avez apporté. Sans vous, ce travail n’aurait pas vu le jour. Vous m’avez considéré comme l’une des vôtres et m’avez accueilli au sein de vos établissements tout en m’offrant les meilleures conditions possibles. Vous m’avez redonné espoir en l’humanité et c’est des personnes comme vous dont notre société a besoin. Merci infiniment. Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Professeurs de l’enseignement supérieur Nom Prénom Spécialité Département ABDELJAOUAD Najib Traumatologie Chirurgie AFQIR Said Oncologie Médicale Médecine ALAMI Zayneb Pharmacie-Industrielle Sciences fondamentales AMRANI Rim Pédiatrie Mère et Enfant BARKI Ali Urologie Chirurgie BAZID Zakaria Cardiologie Médecine BELAHCEN Mohamed Chirurgie Pédiatrique Mère et Enfant BELLAOUI Mohammed Biologie Sciences fondamentales BENAJIBA Noufissa Pédiatrie Mère et Enfant BENHADDOU Houssain Chirurgie Pédiatrique Mère et Enfant BENNESSER ALAOUI Habiba Médecine Interne Médecine BENTATA Yassamine Physiologie Sciences fondamentales BENZIRAR Adnane Chirurgie Vasculaire Périphérique Chirurgie BERKHLI Hayat Anesthésie-Réanimation Médecine BOUZIANE Mohammed Anatomie Sciences fondamentales CHOUKRI Mohammed Chimie-Biochimie Sciences fondamentales DAOUDI Abdelkrim Traumatologie-Orthopédie Sciences fondamentales DIKHAYE Siham Dermatologie Médecine EL AZZOUZI Driss Chirurgie Pédiatrique Mère et Enfant EL HARROUDI Tijani Chirurgie Générale Chirurgie ElMahi Omar Chirurgie Vasculaire Périphérique Chirurgie EL OUAFI Noha Cardiologie Médecine GHIAILAN Mohammed Rachid O.R.L Chirurgie HADDIYA Intissar Néphrologie Médecine HADJKACEM Hanane Radiologie Médecine HAKKOU Abdelkader Biochimie Sciences fondamentales HAMAZ Siham Médecine Interne Médecine HARRAG Mohammed Pneumophtisiologie Médecine HOUSNI Brahim Anesthésie-Réanimation Médecine ICHCHOU Linda Rhumatologie Médecine ISMAILI Nabila Cardiologie Médecine ISMAILI Zahi Gastroentérologie Médecine KAMAOUI Imane Radiologie Médecine KHANNOUSSI Wafaa Gastroentérologie Médecine Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 KHARRASSE Ghizlane Gastroentérologie Médecine LATRECH Hanane Endocrinologie Médecine MADANI Hamid Anesthésie-Réanimation Médecine MEZOUAR Loubna Radiothérapie Médecine MIMOUNI Ahmed Gynécologie-Obstétrique Mère et Enfant MOUFID Faycal Neurochirurgie Chirurgie MOUTAOUEKKIL El Mehdi Chirurgie Cardio-Vasculaire Chirurgie ONEIB Bouchra Psychiatrie Médecine OUFKIR AyatAllah Chirurgie Plastique Chirurgie OULALI Noureddine Anatomie Sciences fondamentales RKAIN Maria Pédiatrie Mère et Enfant SAADI Hanane Gynécologie-Obstétrique Mère et Enfant SEDDIK Rachid Hématologie-biologique Sciences fondamentales SEKHSOUKH Rachid Ophtalmologie Chirurgie SERRAJANDALOUSSI Khalid Médecine Interne Médecine SKIKER Imane Radiologie Médecine YACOUBI Hicham Traumatologie-Orthopédie Chirurgie ZIZI Nada Dermatologie Médecine BARRIMI Mohammed Psychiatrie Médecine Abddeladim Pédiatrie Mère et Enfant ELAYOUBIELIDRISSI Fahd O.R.L Chirurgie ELGHAZOUANI Fatima Psychiatrie Médecine ELOUMRI Ahmed Amine Médecine Physique Médecine ABDA Naima Médecine Communautaire Médecine KOUISMI Hatim Pneumophtisiologie Médecine MEBROUK Yassine Neurologie Médecine SERJI Badr Chirurgie Générale Chirurgie MALEB Adil Biologie-Microbiologie Sciences fondamentales BRAHMI Samiaziz Oncologie Médicale Médecine BABAKHOUYA Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Professeurs agrégés : Nom Prénom Spécialité Département BACHIR Houda Médecine Interne Médecine BENNANI Amal Anatomie Pathologique Sciences fondamentales CHARIBA Siham Ophtalmologie Chirurgie EABDENBITSEN Adil Anatomie Sciences fondamentales MAADANE Asmae Ophtalmologie Chirurgie MAROUF Rachid Chirurgie Thoracique Chirurgie MESSAOUDI Sahar Pédiatrie Mère et Enfant NOUR Merouane Chirurgie pédiatrique Mère et Enfant RAOUZI Nabil Neurochirurgie Chirurgie TAHERI Hafsa Gynécologie-Obstétrique Mère et Enfant TAJIR Mariam Génétique Médicale Sciences fondamentales Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Professeurs assistants : Nom Prénom Spécialité Département AICHOUNI Narjisse Radiologie Médecine ALJARROUDI Ouissam Oncologie Médicale Médecine AMMOR Abdelouhab Chirurgie Pédiatrique Mère et Enfant ARIB Safa Anesthésie Réanimation Médecine ATASSI Mariam Médecine Communautaire Médecine AYYAD Anass Pédiatrie Mère et Enfant AZZOUZI Hamida Rhumatologie Médecine BENFADIL Drissia O.R.L Chirurgie BENSALAH Mohammed Hématologie Sciences fondamentales BERHILI Soufiane Radiothérapie Médecine BKIYAR Houssam Anesthésie-Réanimation Médecine BOUAYAD Abdellatif Immunologie Sciences fondamentales BOUHOUT Tariq Chirurgie Générale Chirurgie ELMALKI Hicham Chirurgie Cardio-Vasculaire Chirurgie ELOUALI Aziza Pédiatrie Mère et Enfant GHANAM Ayad Pédiatrie Mère et Enfant HAMI Aziza Parasitologie Sciences fondamentales JABI Rachid Chirurgie Générale Chirurgie KARICH Nassira Anatomie-Pathologique Sciences fondamentales KHOULALI Mohamed Neurochirurgie Chirurgie LACHKAR Adnane Traumatologie-Orthopédie Sciences fondamentales LACHKAR Azeddine O.R.L Chirurgie MOUKHLISSI Mohamed Radiothérapie Médecine NASRI Siham Radiologie Médecine REZZIKI Abdellah Chirurgie Vasculaire Périphérique Chirurgie ROUF Siham Endocrinologie et maladies métaboliques Médecine SEBBAR Elhoucine Chimie-Biochimie Sciences fondamentales THOUIL Afaf Pneumophtisiologie Médecine ZAZOUR Abdelkrim Gastro-entérologie Médecine Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Table des matières Table des matières .................................................................................................. 0 I. RESUME ............................................................................................................. 3 II. Introduction ...................................................................................................... 6 III. Objectifs ........................................................................................................ 9 1. Objectif général : ........................................................................................ 9 2. Objectifs spécifiques :................................................................................. 9 MATERIELS ET METHODES ..................................................................................... 10 IV. Matériels et méthodes .................................................................................. 11 1. Type d’étude : .......................................................................................... 11 2. Lieu de l’étude : ........................................................................................ 11 3. Durée de l’étude : ..................................................................................... 11 4. Critères d’inclusion : ................................................................................. 11 5. Critères d’exclusion : ................................................................................ 11 6. Information et consentement : .................................................................. 11 7. Recueil des données : ............................................................................... 12 8. Échelle de mesure des troubles sexuels : EORTC QLQ-SHQ22 (annexe2) ... 13 9. Analyse statistique :.................................................................................. 18 10. Considérations éthiques : ......................................................................... 18 11. Frais de recherche et conflit d’intérêt ........................................................ 18 RESULTATS ........................................................................................................... 19 V. Résultats ......................................................................................................... 20 A. Résultats descriptifs..................................................................................... 20 1. Données sociodémographiques : .............................................................. 20 2. Antécédents personnels : .......................................................................... 26 3. Antécédents familiaux : ............................................................................ 40 4. Histoire du cancer actuel : ........................................................................ 45 5. Traitements reçus : ................................................................................... 48 6. Etat psychiatrique actuel : ......................................................................... 60 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 7. B. Thèse N° 135/22-23 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : ......................................... 61 Résultats analytiques : ................................................................................. 79 1. Données sociodémographiques et troubles sexuels : ................................ 79 2. Antécédents personnels et troubles sexuels :............................................ 82 3. Relation entre les types de maladies cancéreuses, les traitement anti- cancéreux reçus et les troubles sexuels : ........................................................ 86 VI. Discussion ................................................................................................... 94 A. Définition des concepts :.............................................................................. 94 a. Réponse sexuelle normale : ...................................................................... 94 b. Désir sexuel :............................................................................................ 94 c. Concept de satisfaction sexuelle : ............................................................. 95 d. Dysfonctions sexuelles : ........................................................................... 95 B. Vue générale des résultats trouvés : ............................................................. 96 a. Troubles sexuels chez les patients cancéreux : ......................................... 96 b. Facteurs influençant les troubles sexuels chez nos patients : .................... 97 C. Discussion : ................................................................................................. 98 3.1. Troubles sexuels chez les patients cancéreux : ......................................... 98 3.2. Facteurs influençant les troubles sexuels chez nos patients : .................. 102 D. Limites de l’étude : .................................................................................... 112 E. Recommandations et perspectives : ........................................................... 112 VII. Conclusion ................................................................................................. 115 VIII. ANNEXES .................................................................................................... 127 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Liste Des Figures Figure 1: répartition des patients selon le sexe: ..................................................... 20 Figure 2: répartition des patients selon le statut marital ........................................ 20 Figure 3: présence de conflits conjugaux dans le couple ....................................... 21 Figure 4: présence d'enfants dans le couple........................................................... 21 Figure 5: origine des patients. ............................................................................... 22 Figure 6: niveau d’instruction des patients ............................................................ 22 Figure 7: statut professionnel des patients ............................................................ 23 Figure 8: répartition des patients selon le niveau socio-économique ..................... 23 Figure 9: activité physique régulière. ..................................................................... 24 Figure 10: présence d'antécédents personnels médicaux. ...................................... 26 Figure 11: types d'antécédents personnels médicaux. ........................................... 26 Figure 12: Antécédents personnels chirurgicaux.................................................... 27 Figure 13: Taux de tabagisme chez les patients. ................................................... 28 Figure 14: répartition des patients tabagiques selon leurs consommations. ........... 28 Figure 15: prévalence de l'alcoolisme et fréquence de consommation. ................... 29 Figure 16: prévalence des patients consommant le cannabis. ................................ 30 Figure 17: prévalence des femmes ménopausées .................................................. 30 Figure 18: ménopause radio/chimio induite. ......................................................... 31 Figure 19: Patientes en péri-ménopause. .............................................................. 31 Figure 20: Troubles du cycle menstruel. ................................................................ 32 Figure 21: prévalence des patients souffrant de stérilité. ....................................... 32 Figure 22: causes de stérilité. ................................................................................ 33 Figure 23: antécédents personnels oncologiques. .................................................. 33 Figure 24: Antécédents oncologiques : types de cancers ....................................... 34 Figure 25 : Antécédents oncologiques : différentes évolutions des cancers. ........... 35 Figure 26: Antécédents personnels psychiatriques................................................. 35 Figure 27: Types d'antécédents personnels psychiatriques. ................................... 36 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Figure 28: antécédent personnel de tentative de suicide ........................................ 37 Figure 29 : antécédents de troubles sexuels. ......................................................... 37 Figure 30: antécédents familiaux médicaux ........................................................... 40 Figure 31: types d'antécédents familiaux médicaux. .............................................. 40 Figure 32: antécédents familiaux oncologiques. .................................................... 41 Figure 33: évolution du cancer chez le membre de la famille. ................................ 41 Figure 34: Perception de l’expérience de la pathologie cancéreuse dans la famille par les patients : ................................................................................................... 42 Figure 35: antécédents familiaux psychiatriques.................................................... 42 Figure 36: antécédent de tentative de suicide dans la famille. ................................ 43 Figure 37: antécédent familial de suicide. .............................................................. 43 Figure 38 : localisation du cancer actuel. ............................................................... 45 Figure 39: Différentes catégories de cancers actuels. ............................................. 46 Figure 40: Age des patients au moment de la découverte du cancer selon le sexe. 47 Figure 41: Stade OMS des patients......................................................................... 47 Figure 42: pourcentage des patients sous traitement au moment de l'inclusion. .... 48 Figure 43: visée du traitement anti-cancéreux. ...................................................... 49 Figure 44: prévalence des patients sous radiothérapie. .......................................... 49 Figure 45: pourcentage des patients sous radio-chimiothérapie concomitante ...... 50 Figure 46: Types d'irradiations. ............................................................................. 51 Figure 47: date de la dernière irradiation. .............................................................. 51 Figure 48: Différentes régions irradiées chez nos patients. .................................... 52 Figure 49: effets indésirables de la radiothérapie................................................... 53 Figure 50: évaluation subjective de la tolérance à la radiothérapie. ........................ 54 Figure 51: pourcentage des patients sous chimiothérapie...................................... 54 Figure 52: effets indésirables de la chimiothérapie. ............................................... 55 Figure 53: voies d'administration de la chimiothérapie. ......................................... 56 Figure 54: pourcentage des patients ayant eu une chirurgie anti-cancéreuse......... 56 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Figure 55: types d'interventions chirurgicales sur le sein. ...................................... 57 Figure 56 : curage ganglionnaire. .......................................................................... 57 Figure 57: suites opératoires des patients opérés. ................................................. 58 Figure 58: Patients sous hormonothérapie et types de molécules. ......................... 58 Figure 59: maladie psychiatrique actuelle. ............................................................. 60 Figure 60: prévalence des patients actifs sexuellement. ......................................... 61 Figure 61 : Score de satisfaction sexuelle selon l'activité sexuelle des patients. ..... 62 Figure 62: score de douleurs sexuelles selon l'activité sexuelle des patients. ......... 63 Figure 63: réponses des patients célibataires à la question : Avez-vous eu peur que les relations sexuelles ne soient douloureuses ? .................................................... 64 Figure 64:réponses des patients à la question : « Avez-vous eu une baisse de la libido ? » ............................................................................................................... 65 Figure 65/réponse des patients à la question : « À quel point est-il important pour vous d’avoir une vie sexuelle active ? » .................................................................. 66 Figure 66: réponses des patients à la question : « Avez-vous eu peur d’avoir une incontinence (urine/selles) ? » ............................................................................... 67 Figure 67/réponses des patients à la question : « La fatigue ou le manque d’énergie a-t-elle/il affecté votre vie sexuelle ? ».................................................................. 68 Figure 68:réponses des patients à la question : « Le traitement a-t-il affecté votre activité sexuelle ? »................................................................................................ 69 Figure 69:réponses des patients à la question : « Avez-vous douté de votre capacité à satisfaire votre partenaire ? » .............................................................................. 70 Figure 70: réponse des patients à la question : « Vous êtes-vous senti moins homme en raison de votre maladie ou de votre traitement ? » ............................................ 71 Figure 71:réponses des femmes à la question : « Vous êtes-vous sentie moins femme en raison de votre maladie ou de votre traitement ? » ................................ 72 Figure 72:réponse des patients masculins à la question : « Etiez-vous confiant d'obtenir et de maintenir une érection pendant les relations sexuelles ? » ............. 73 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Figure 73:réponses des femmes actives sexuellement à la question : « Avez-vous ressenti une sécheresse vaginale pendant l’activité sexuelle ? » (4) ........................ 74 Figure 74:réponses des patients à la question : « Avez-vous communiqué avec les professionnels de santé concernant des problèmes sexuels ? » (4) ........................ 75 Figure 75: réponses des patients aux questions de l'EORTC QLQ SH22 .................. 78 Figure 76: Phases de réponse sexuelle normale. .................................................... 94 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Liste Des Tableaux Tableau I: différentes échelles évaluées par l'EORTC QLQ SH22 ............................. 16 Tableau II : Tableau récapitulatif des données sociodémographiques des patients. 25 Tableau III : Types d'antécédents personnels chirurgicaux. .................................... 27 Tableau IV : Antécédents de traitements anti-cancéreux. ...................................... 34 Tableau V: types d'antécédents de troubles sexuels chez les patients. ................... 38 Tableau VI : tableau récapitulatif des antécédents personnels ................................ 39 Tableau VII: tableau récapitulatif des antécédents familiaux. ................................. 44 Tableau VIII : Tableau récapitulatif des traitements reçus par les patients. ............. 59 Tableau IX:Tableau récapitulatif des scores calculés évaluant les troubles sexuels chez les patients ................................................................................................... 76 Tableau X : données sociodémographiques et troubles sexuels ............................. 80 Tableau XI: Données sociodémographiques et scores calculés selon le sexe. ......... 81 Tableau XII: Antécédents personnels et troubles sexuels. ...................................... 84 Tableau XIII: Antécédents personnels et scores calculés selon le sexe. ................... 85 Tableau XIV:l'impact de la maladie cancéreuse et des différents traitements anticancéreux sur les troubles sexuels. ....................................................................... 89 Tableau XV: impact du cancer et des traitements sur les scores calculés selon le sexe ...................................................................................................................... 90 Tableau XVI:Types d'hormonothérapies et troubles sexuels chez la femme............ 91 Tableau XVII: impact des troubles de l'image de soi sur la satisfaction sexuelle. .... 92 Tableau XVIII: Types de dysfonctions sexuelles selon le DSM V. ............................. 96 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 RESUMES 1 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 ملخص منذ تحسين تشخيص مرض السرطان وإطالة بقاء المريض على قيد الحياة ،تم إيالء اهتمام خاص لتحسين جودة حياة هؤالء المرضى وعليه تم االهتمام بالجوانب النفسية واالجتماعية التي تساهم في تحسين جودة الحياة ،بما في ذلك االهتمام بالحياة الجنسية .في مواجهة لمستقبل غير مؤكد وضغط عاطفي وتغيرات جسدية ،يكون مرضى السرطان عرضة لإلصابة باضطرابات جنسية من انخفاض الرغبة الجنسية إلى ضعف االنتصاب واأللم أثناء الجماع .الهدف من هذه الدراسة هو تقييم مدى انتشار مختلف االضطرابات الجنسية لدى مرضى السرطان إضافة إلى دراسة العوامل المرتبطة بهذه االضطرابات .من اجل ذلك تم استخدام ،استبيان تم تطويره حديثًا مخصص لمرضى السرطان ،يسمح لنا بتقييم 13نوع من االضطرابات الجنسية .تم تضمين 120مريضًا في دراستنا ،وكانت أكثر االضطرابات الجنسية انتشارا لدى مرضانا تتعلق بالرضا الجنسي ،واألهمية المعطاة للنشاط الجنسي ،وتأثير العالجات المضادة للسرطان وانخفاض الرغبة الجنسية ٪29 .من المرضى لم يكونوا راضين عن حياتهم الجنسية ٪64 ،شعروا بانخفاض في الرغبة الجنسية لديهم ٪62 ،من المرضى اعتبروا أن حياتهم الجنسية قليلة أو عديمة األهمية ٪68 ،شعروا أن التعب كان له تأثير على حياتهم الجنسية 71 ،شعروا بتأثير العالجات المضادة للسرطان ،و ٪53لديهم شكوك حول قدرتهم على إرضاء شركائهم ،و٪48 من الرجال و ٪59من النساء شعروا بنقص إحساسهم بالذكورة /األنوثة على التوالي .لم يكن ضعف االنتصاب وجفاف المهبل واأللم الجنسي شائعًا بين المرضى .كان للبيانات االجتماعية الديموغرافية تأثير كبير على هذه االضطرابات ،بما في ذلك العمر والجنس والحالة االجتماعية ووجود الصراع الزوجي .كان ل سوابق االضطرابات الجنسية لدى المرضى تأثير سلبي على جميع االضطرابات الجنسية حاليا .شعر مرضى سرطان الحوض بمزيد من األلم الجنسي )ع = ،(0.036وشعر أولئك الذين خضعوا للعالج اإلشعاعي بتأثير أكبر للعالج على حياتهم الجنسية )ع = .(0.006األشخاص الذين لم يكونوا نشطين جنسيًا والذين لديهم اضطراب في الصورة الذاتية كانوا أقل رضا عن حياتهم الجنسية ٪ 97 .من المرضى لم يناقشوا حياتهم الجنسية أبدًا مع متخصصي الرعاية الصحية ،مما يدل على وجود فجوة اتصال حقيقية .تتفق نتائج دراستنا بشكل عام مع دراسات سابقة ،باستثناء األلم الجنسي وجفاف المهبل اللذين وجد أنهما أكثر شيوعًا ً في دراسات أخرى .تعتبر االضطرابات الجنسية حقيقة واقعة لدى مرضى السرطان، .ويجب أن تحظى باهتمام أكبر وأن تتم مناقشتها بشكل أكثر انفتا ًحا حتى يتم تقديم رعاية كافية وشاملة لمرضى السرطان 2 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 I.RESUME Depuis l’amélioration du pronostic du cancer et la prolongation de survie des patients, un intérêt spécial fût donné à l’amélioration de la qualité de vie des patients. Cette dernière englobe tous les aspects psycho-sociaux qui contribuent au bien-être des patients y compris le bien être sexuel. Face à plusieurs facteurs, les patients cancéreux sont éligibles à développer des dysfonctions sexuelles allant d’une baisse de l’intérêt à des troubles de l’érection et douleurs lors des rapports. Notre étude transversale a pour but d’évaluer ces troubles chez une population cancéreuse, dans un contexte conservateur, où la santé sexuelle est souvent négligée. Utilisé pour la première fois à l’échelle nationale, l’EORTC QLQ SH22 est un questionnaire fraîchement élaboré, spécifique aux patients cancéreux, nous permettant d’évaluer 13 scores de troubles sexuels. 120 patients étaient inclus dans notre étude, les troubles sexuels les plus impactés chez nos patients étaient liés à la satisfaction sexuelle, l’importance accordée à l’activité sexuelle, l’impact des traitements anti-cancéreux et la baisse de libido. 29% des patients n’étaient pas satisfaits de leurs vies sexuelles, 64% ressentaient une baisse de leur libido, 62% des patients considèrent leurs vies sexuelles comme peu ou pas du tout importante, 68% ressentaient un impact de la fatigue sur leurs vies sexuelles, 71% ressentaient l’impact des traitements anti-cancéreux, 53% avaient un doute en leur capacité à satisfaire leurs partenaires, 48% des hommes et 59% des femmes ressentaient un manque en leur sentiment de masculinité/féminité respectivement. Les troubles de l’érection, la sécheresse vaginale et les douleurs sexuels n’étaient pas fréquents chez notre population. Les données sociodémographiques avaient un impact important sur ces troubles, notamment l’âge, le sexe le statut marital, et la présence de conflits conjugaux. L’antécédent de troubles sexuel avait un impact négatif sur la quasi-totalité des scores calculés. Les patients avec cancers pelviens ressentaient plus de douleurs sexuelles (p=0.036), ceux sous radiothérapie ressentaient un impact plus important du traitement sur leurs vies sexuelles (p=0.006). Les sujets non actifs sexuellement et ayant un trouble de de l’image de soi étaient moins satisfaits de leurs vies sexuelles p<0.001 et p=0.005 respectivement. 97% des patients n’ont jamais discuté de leurs vies sexuelles avec les professionnels de santé, témoignant d’un réel gap de communication. Nos résultats rejoignent en globalité ceux décrit dans la littérature, à l’exception des douleurs sexuelles et sécheresse vaginale qui sont retrouvés plus fréquents dans d’autres études. Nous n’avons pas trouvé de différence significative entre les types de chirurgies concernant le sein, bien que plusieurs études suggèrent l’intérêt de la chirurgie conservatrice. Les troubles sexuels constituent une réalité chez les patients cancéreux, ces derniers devraient recevoir un intérêt plus important et être discutés plus ouvertement afin de pouvoir proposer une prise en charge adéquate et globale aux patients cancéreux. 3 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 ABSTRACT Since the improvement of cancer prognosis and the prolongation of patient survival, special interest has been given to the improvement of the quality of life of patients. Quality of life includes all psychosocial aspects that contribute to the well-being of patients, including sexual well-being. Faced with an uncertain future, emotional stress and bodily changes, cancer patients are prone to develop sexual dysfunctions ranging from decreased interest to erectile dysfunction and pain during intercourse. The aim of our cross-sectional study is to identify the presence of these disorders, in a conservative context, where sexual health is often neglected. Used for the first time on a national scale, the EORTC QLQ SH22 is a newly developed questionnaire specific to cancer patients, allowing us to evaluate 13 sexual disorder scores. 120 patients were included in our study, the most impacted sexual disorders in our patients were related to sexual satisfaction, importance of sexual activity, impact of anti-cancer treatments and decreased libido. 29% of patients were not satisfied with their sex lives, 64% felt a decrease in their libido, 62% of patients considered their sex lives to be of little or no importance, 68% felt the impact of fatigue on their sex lives, 71% felt the impact of cancer treatments, 53% had doubts about their ability to satisfy their partners, 48% of men and 59% of women felt a lack of masculinity/femininity respectively. Erectile dysfunction, vaginal dryness and sexual pain were not common in our population. Sociodemographic factors had a significant impact on these disorders, including age, gender, marital status, and the presence of marital conflict. A history of sexual dysfunction had a negative impact on almost all of the scores calculated. Patients with pelvic cancer had more sexual pain (p=0.036), those undergoing radiotherapy had a greater impact of the treatment on their sexual lives (p=0.006). Non-sexually active subjects and those with selfimage disorders were less satisfied with their sexual lives (p<0.001 and p=0.005 respectively). 97% of the patients never discussed their sexual lives with health professionals, indicating a real communication gap. The results of our study were similar to those described in the literature, with the exception of sexual pain and vaginal dryness, which were found to be more frequent in other studies. No significant difference was found between the types of breast surgery, although several studies suggest the benefit of conservative surgery. Sexual dysfunction is a reality in cancer patients. It should be given more attention and discussed more openly in order to provide adequate and comprehensive care for cancer patients. 4 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 INTRODUCTION 5 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 II.Introduction La santé sexuelle est définie selon l’Organisation mondiale de la santé comme étant un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social en relation avec la sexualité, et non pas simplement l’absence de maladies, de dysfonctionnements ou d’infirmités. Cette dernière englobe différents domaines tant social et physique que psychologique, comme l’image corporelle, les phases de désir, d’excitation, d’orgasme, mais aussi la sensualité, la tendresse et l’érotisme. (1) La santé sexuelle est considérée alors comme partie intégrante de la santé mentale et son dysfonctionnement par causes différentes aurait de réelles conséquences sur la qualité de vie. (2) Les données récentes estiment 18,1 millions nouveaux cas de cancer dans le monde et 50 000 de nouveaux cas au Maroc [1]. Les progrès thérapeutiques ainsi que l’approche de dépistage et de prévention ont contribué à réduire la mortalité associée au cancer, améliorant ainsi les taux de survies. La prise en compte de la qualité de vie des patients cancéreux est devenue alors un enjeu majeur de santé publique et un élément important de la décision médicale. Les troubles sexuels représentent un réel problème chez les patients atteints de pathologie cancéreuse et mis sous différents traitements anti-cancéreux. [2] [3]. En dehors des conséquences physiques que ces derniers engendrent, impactant directement les organes reproductifs, les patients subissent un stress psychologique et social qui entraine une altération de leur fonction sexuelle et leurs perception de soi [4], ainsi que leurs relations avec leurs partenaires [3]. La santé sexuelle reste tout de moins mal explorée et évaluée chez cette catégorie de patients [5], surtout dans notre contexte religieux et culturel. Ceci peut être dû soit au manque d’outils adaptés et pratiques permettant l’évaluation de ces troubles, ou au manque de communication entre les patients et les professionnels de santé considérant ce sujet comme étant « tabou ». 6 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 L’oncosexologie est en effet une spécialité nouvelle, ayant pour objectif la prise en charge des patients susceptibles de développer des troubles sexuels suite au cancer et ses traitements dans le cadre d’une prise en charge interdisciplinaire pour une approche globale et fournir aux patients et à leurs partenaires un conseil éclairé en matière de sexualité et, en cas de nécessité, une prise en charge professionnelle des difficultés sexuelles. [6]. Il existe peu d’études à l’échelle locale et nationale concernant cette problématique Le but de notre travail est d’adresser cette problématique chez les patients cancéreux de la région orientale du Maroc et appeler l’attention des professionnels de santé à cette dimension souvent négligée de la qualité de vie du patient. 7 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 OBJECTIFS 8 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 III.Objectifs 1. Objectif général : - Evaluer la prévalence, les types et les facteurs associés aux troubles sexuels chez les patients cancéreux. 2. Objectifs spécifiques : - Etudier la prévalence des troubles sexuels chez les patients cancéreux. - Etudier les principaux domaines de la fonction sexuelle qui peuvent être touchés. - Les particularités socio-épidémiologiques et cliniques qui impactent la présence de ces troubles - L’impact des traitements anti-cancéreux sur la sexualité des patients. - Comparer l’impact des différentes localisations cancéreuses sur la sexualité des patients. - Evaluer la relation des patients avec leurs partenaires après l’apparition du cancer. - Evaluer La qualité de communication médecin-malade par rapport à la santé sexuelle 9 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 MATERIELS ET METHODES 10 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 IV.Matériels et méthodes 1. Type d’étude : Il s’agit d’une étude transversale, à visée descriptive et analytique. 2. Lieu de l’étude : - Centre régional d’oncologie Hassan II, annexé au centre Hospitalier universitaire Mohammed VI d’Oujda. - Association Balsam et Association Chifae où résident les patients cancéreux. 3. Durée de l’étude : Après l’accord du comité d’éthique et la préparation des différents documents nécessaires, la collecte des données s’est étalée sur une durée de 08 mois. 4. Critères d’inclusion : - Patients âgés de plus de 18 ans - Patients ayant un diagnostic certain de cancer, suivis et/ou traités, vus en consultations médicales (chimiothérapie, radiothérapie et soins palliatifs), ou chirurgicales y compris les patients hospitalisés au service de chirurgie. - Patients consentants 5. Critères d’exclusion : - Patients âgés de moins de 18 ans - Patients qui refusent de participer à l’étude - Patients confus ou état général très altéré (OMS à 4) 6. Information et consentement : Les patients recrutés ont été informés des objectifs de l'étude. Seuls les patients adhérents après consentement libre et éclairé ont été recrutés. 11 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 7. Thèse N° 135/22-23 Recueil des données : Vu le caractère sensible et tabou du sujet traité, le défi principal était de trouver un endroit isolé, calme et respectant l’intimité du patient pour le déroulement de l’entretien dans les meilleures conditions possibles. Après un tri initial des patients éligibles à notre étude depuis les patients vus en consultations ou hospitalisés, ces derniers étaient déplacés vers une salle isolée selon la disponibilité au sein du service. Les patients résidents à l’association Chifae ou recevant de l’aide à de l’association Balsam étaient interrogés au sein de ces établissements. Les données des patients étaient recueillies à l’aide d’un hétéro questionnaire que nous avons développé sous forme d’un formulaire google Forms. (Annexe 1) Les questions posées étaient le plus ciblées possibles, de manière à contourner les principaux facteurs de risque et paramètres du traitement qui pourraient affecter la fonction sexuelle chez nos patients. Les différents axes concernés étaient : - Données sociodémographiques du patient - Etat général du patient : stade OMS, et activité physique - Antécédents personnels : médicaux, chirurgicaux, oncologiques, gynéco- obstétriques, toxiques, antécédents de troubles sexuels préexistants à la découverte de la maladie, et psychiatriques (catégorisés et diagnostiqués par un médecin) - Antécédents familiaux : médicaux, chirurgicaux, oncologiques (en précisant le vécu du patient par rapport à ces expériences si présentes), psychiatriques - Histoire du cancer : Localisation, durée d’évolution, âge du patient à la découverte. - Traitements reçus : Radiothérapie : Nombre de séances, région irradiée, effets indésirables notés et tolérance générale du traitement selon le patient 12 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Chimiothérapie : mode d’administration, présence ou non d’une chambre d’implantation, protocole, thérapies ciblées, effets indésirables Chirurgie : conservatrice ou radicale, avec ou sans curage, suites simples ou compliquées Hormonothérapie : type de molécule et durée d’utilisation - Évaluation de l’état psychiatrique actuel du patient : présence d’une maladie psychiatrique diagnostiquée par un médecin. - Évaluation de la qualité de communication médecin-patient par rapport aux troubles sexuels. 8. Échelle de mesure des troubles sexuels : EORTC QLQ-SHQ22 (annexe2) Développé par the European Organisation for Research and Treatment of Cancer (EORTC), le Quality of Life Questionnaire Sexual Health (QLQ-SHQ22) est un outil multidimensionnel (psycho-sexuel et socio-comportemental) ayant complété ses 4 phases de validation : Phase 1-3 [7] : - Phase 1 : Génération des problèmes de qualité de vie ; à travers une recherche dans la littérature et des interviews avec les patients et les professionnels de santé afin de relever les problèmes sexuels les plus pertinents. - Phase 2 : Construction de la liste d’items ; Formulation des troubles sexuels retenus en 22 items avec une échelle d’évaluation cotée de 1 à 4 : « pas du tout », « un peu », « assez » et « beaucoup ». Ce dernier était traduit en 9 langues - Phase 3 : prétest du questionnaire provisoire ; sur une population de 171 patients venant de 12 pays différents, l’analyse statistique par des moyennes et des écart-types. - Phase 4 : Validation psychométrique du questionnaire [8] : 13 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés - Thèse N° 135/22-23 Sur un échantillon de 414 patients issus de 13 pays différents afin d’assurer le caractère multiculturel. 8.1. Obtention du questionnaire : Pour avoir accès au questionnaire, nous avions contacté l’EORTC via leur site officiel (2), qui proposait les différents questionnaires disponibles en différentes langues. Après avoir rempli un formulaire de demande, l’EORTC QLQ-SHQ22 nous a été envoyé par mail dans les 48h qui suivent, accompagné de son manuel d’interprétation. Ce dernier est disponible en Français et anglais. 8.2. Points forts du questionnaire : Il existe plusieurs méthodes d’évaluation de troubles sexuels, mais ces dernières s’intéressent surtout aux dimensions physiques de ces troubles. Peu de moyens incluent les paramètres psychosociales et culturelles ainsi que la relation avec le partenaire et la communication avec les professionnels de santé. Nous avons décidé de retenir L’EORTC QLQ SH22 pour les raisons suivantes : - Questions simples et subtiles - Spécifique aux patients cancéreux - Inclut des questions liées au traitement et la communication médecin - malade - Un seul questionnaire pour les deux sexes - Évalue la fonction sexuelle chez les personnes actives et inactives sexuellement 8.3. Manuel de scoring (annexe 3) : 2 échelles à plusieurs items ont été évalué chez les patients notamment : la satisfaction sexuelle et la douleur sexuelle. Les scores de ces derniers sont calculés en calculant d’abord la moyenne des réponses des différentes questions incluses dans l’échelle sous forme d’un score brut [8]: 14 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Chaque réponse est côté de 1 à 4 selon l’échelle de Likert : Score brut = somme des réponses des questions faisant partie de l’échelle / Nombre de questions. Ce dernier sera ensuite standardisé en un score allant de 0 à 100, en appliquant la formule suivante [8]: SCORE = [(Score brut – 1) / rang] x 100 Pour les échelles à item unique (Tableau), le score brut correspond directement à la réponse du patient à la question (item) correspondante. Le score final sera ensuite calculé de la même manière que pour les échelles à plusieurs items. Un score final élevé correspond à un niveau élevé de symptomatologie ou de problèmes Source spécifiée non valide. 15 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Tableau I: différentes échelles évaluées par l'EORTC QLQ SH22 Echelles à Satisfaction sexuelle (5/8 items) plusieurs Non actif sexuellement Actif sexuellement -Satisfaction du niveau de désir + Plaisir procuré lors de l’activité sexuel. sexuelle. -Satisfaction de la vie sexuelle -Satisfaction de la capacité à atteindre un -Satisfaction la de communication orgasme. avec le partenaire. -mesure de ressenti du plaisir sexuel. -Satisfaction du niveau d’intimité. -Fréquence de l’activité sexuelle items Douleurs sexuelles (3/2 items) - Peur que l’activité sexuelle soit + Ressenti des douleurs pendant/après douloureuse l’activité sexuelle. -Peur que le partenaire fasse mal pendant les relations sexuelles. Importance accordée à l’activité sexuelle Baisse de la libido Incontinence Echelles à item unique Scores évalués chez tous les patients Fatigue Impact du traitement sur la vie sexuelle Communication avec les professionnels Confiance à pouvoir maintenir une Hommes actifs et non actifs sexuellement érection Sécheresse vaginale * Femmes actives sexuellement seulement Image de soi chez l’homme Hommes et femmes actives et non actives sexuellement Image de soi chez la femme 16 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 8.4. Thèse N° 135/22-23 Limites du questionnaire : -L’interprétation des résultats se fait en calculant la moyenne des scores des patients, nous ne pouvons donc pas avoir de prévalence directe des troubles sexuels surtout pour les échelles à plusieurs items. -L’interprétation de chaque score se fait indépendamment, la catégorisation des patients en 2 groupes : patients avec et patients sans troubles sexuels n’est donc pas possible. -Il n’existe pas de définition précise d’un score élevé ou bas, l’interprétation se fera donc en comparant relativement avec les autres scores. -Peu d’études ayant déjà utilisé ce questionnaire, et ces dernières utilisaient un algorithme de scoring différent, que l’EORTC QLG a changé au cours de notre étude. La comparaison directe entre leurs résultats et les nôtre n’est pas évidente : Il existe deux algorithmes possibles pour interpréter les scores du questionnaire EORTC QLQ SH-22 : Echelles fonctionnelles / symptômes : méthode adoptée par les autres études utilisant le questionnaire avant la phase de validation psychométrique qui consiste à diviser les scores en : - 9 échelles fonctionnels : satisfaction sexuelle, importance de la vie sexuelle, baisse de libido, impact du traitement, communication avec les professionnels de santé, la confiance de pouvoir maintenir une érection et l’image de soi chez les hommes et chez les femmes un score élevé de ces échelles signifie un bon fonctionnement. - 4 échelles symptomatologiques : Fatigue, peur de l’incontinence, douleurs sexuelles et peur de l’incontinence un score élevé de ces échelles signifie un haut niveau de symptomatologie ou de problèmes. Echelles à plusieurs items/ échelles à item unique : méthode que nous avons adopté dans notre étude et qui est la plus récemment publiée (annexe). 17 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 9. Thèse N° 135/22-23 Analyse statistique : L’analyse statistique a été réalisée par le logiciel IBM SPSS version 26. Les variables quantitatives ont été présentées sous formes de moyennes +/- Ecart type et / ou médianes (Q1-Q3). Les variables qualitatives ont été présenté sous forme d’effectifs et pourcentages. Une analyse statistique univariée pour étudier la relation entre les scores et les variables explicatives a été réalisée par le test T de student pour comparaison de moyennes pour les variables distribuées normalement, le test de Wilcoxon-Mann whitney pour les variables n’ayant pas une distribution normale. 10. Considérations éthiques : -Ce projet a obtenu l’accord favorable de la part du Comité d’Ethique pour la Recherche Biomédicale à Oujda (CERBO) le 28 octobre 2021. (Annexe 4) 11. Frais de recherche et conflit d’intérêt -Ce projet ne fait pas l’objet d’un financement de la part d’une institution publique ou scientifique quelconque. -Il n’y a pas de coût à la charge du patient -Nous ne déclarons aucun conflit d’intérêt. 18 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 RESULTATS 19 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 V.Résultats A. Résultats descriptifs 1. Données sociodémographiques : 1.1. Sexe : Sexe Masculin 24% Sexe Féminin 76% Figure 1: répartition des patients selon le sexe: Plus des deux tiers (76%) de la population incluse dans notre étude était de sexe féminin, 24% étaient de sexe masculin. 1.2. Age : L’âge moyen de nos patients était à 51.37 avec un minimum de 18 ans et maximum de 71 ans. 1.3. Statut marital veuf célibataire 8% 10% divorcé 11% fiancée 1% marié 70% Figure 2: répartition des patients selon le statut marital 20 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 70% des patients étaient mariés au moment de l’inclusion (n=84), 10% célibataires, 11% divorcés, 8% veufs et seulement 1 patiente fiancée. 1.4. Conflits conjugaux : Oui 19% Non 81% Figure 3: présence de conflits conjugaux dans le couple Parmi les 85 sujets mariés, 19% d’eux ont rapporté la présence de conflits conjugaux dans leurs couples. 1.5. Enfants : Non 24% Oui 76% Figure 4: présence d'enfants dans le couple La majorité des patients avaient des enfants (76%). 21 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 1.6. Thèse N° 135/22-23 Origine : Urbaine 35% Rurale 65% Figure 5: origine des patients. Les deux tiers des patients inclus dans l’étude (65%) étaient d’origine rurale (les régions des villes de Nador, Berkane et Oujda), 35% étaient d’origine urbaine. 1.7. Niveau d’instruction : 58% 29% Non scolarisé primaire 9% 2% 2% 1% collège baccalauréat Lycée études supérieures Figure 6: niveau d’instruction des patients Au total 42% des patients étaient scolarisés dont seulement 1% au niveau d’études supérieures et 2% ayant eu leur baccalauréat, le reste se seraient arrêtés au niveaux primaire, collège ou lycée. Tandis que 58% de la population étudiée déclare ne pas avoir reçu d’éducation scolaire. 22 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 1.8. Thèse N° 135/22-23 Profession : Oui 24% Non 76% Figure 7: statut professionnel des patients Plus des deux tiers des patients (76%) n’avaient pas de profession au moment de l’inclusion dans l’étude, seulement 24% en avaient. 1.9. Niveau socio-économique : 54% 46% 0% Bas moyen Elevé Figure 8: répartition des patients selon le niveau socio-économique 54% des patients avaient un niveau socio-économique bas et 46% avaient un niveau socio-économique moyen. 23 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 1.10. Thèse N° 135/22-23 Activité physique régulière : Oui 15% Non 85% Figure 9: activité physique régulière. L’activité physique régulière ; définie par au moins 30 minutes d’activité (sport, marche ou autre) deux à trois fois par semaine : n’a été retrouvée que chez 15% des patients. 24 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 1.11. Thèse N° 135/22-23 Tableau récapitulatif des données sociodémographiques : Tableau II : Tableau récapitulatif des données sociodémographiques des patients. Données sociodémographiques Sexe Statut marital Féminin 91 (76) Masculin 29 (24) marié 84 (70) divorcé 13 (11) célibataire 12 (10) veuf 10 (8) 1 (1) fiancée Conflits conjugaux Enfants Origine Niveau d’instruction Profession Niveau socio-économique Activité physique régulière Nombre (%) Non 69 (81) Oui 16 (19) Non 29 (24) Oui 91 (76) Rurale 78 (65) Urbaine 42 (35) Non scolarisé 69 (58) primaire 35 (29) collège 11 (9) Lycée 2 (2) baccalauréat 2 (2) études supérieures 1 (1) Non 91 (76) Oui 29 (24) Bas 65 (54) moyen 55 (46) Elevé 0 (0) Non 102 (85) Oui 18 (15) 25 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 2. Thèse N° 135/22-23 Antécédents personnels : 1.12. Antécédents personnels médicaux : Oui 26% Non 74% Figure 10: présence d'antécédents personnels médicaux. 14% 10% Diabète HTA 3% 2% 0% Pathologie thyroidienne Pathologie cardio-vx BPCO Figure 11: types d'antécédents personnels médicaux. 26% des patients étaient suivis pour une pathologie médicale tel que le diabète (14%), HTA (10%), Pathologie thyroïdienne (3%) et pathologie cardiovasculaire (2%). Plus des deux tiers des patients (74%) n’avaient aucun antécédent médical connu. 26 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 1.13. Thèse N° 135/22-23 Antécédents personnels chirurgicaux : Oui 26% Non 74% Figure 12: Antécédents personnels chirurgicaux. Tableau III : Types d'antécédents personnels chirurgicaux. Types d’antécédents chirurgicaux N patients (%) Césarienne 6 (5) Appendicectomie 5 (4) Fibromes utérins 5 (4) Cholécystectomie 3 (3) Thyroïdectomie 2 (2) Hémorroïdes 2 (2) Hernie inguinale 1 (1) Hystérectomie 1 (1) Masse cuir chevelu 1 (1) Occlusion intestinale 1 (1) Remplacement valvulaire 1 (1) Salpingectomie 1 (1) Amputation 1 (1) Traumatisme œil 1 (1) 26% des patients ont rapporté la notion d’antécédents personnels chirurgicaux dont nous citons : césarienne chez 6 femmes, appendicectomie (n=5), ablation de fibromes utérins (n=5), Hémorroïdes (n=2), thyroïdectomie (n=2) ainsi que d’autres pathologies diverses : amputation, hernie inguinale, hystérectomie, masse du cuir chevelu, occlusion intestinale, remplacement valvulaire, salpingectomie et chirurgie de l’œil. 27 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 1.14. Thèse N° 135/22-23 Antécédents toxiques : 1.14.1. Tabagisme : Oui 16% Non 84% Figure 13: Taux de tabagisme chez les patients. 16% des patients étaient tabagiques actifs dont 100% de sexe masculin. La formule Paquet-années (PA) a été utilisée pour évaluer l’intensité de l’utilisation du tabac chez nos patients. Cette dernière est calculée par la formule : nombre de paquet fumé par jour x nombre d’années de tabagisme. 5,6% 5,6% 4,0% moins de 10 PA entre 10 et 20 PA sup à 20 PA Figure 14: répartition des patients tabagiques selon leurs consommations. La moyenne des paquets-années calculée chez les 19 patients fumeurs était à 21,13 (+/- 16,71), avec un minimum de 0,5 PA et un maximum de 50 PA. 28 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 5,6% patients avaient une consommation de tabac inférieure à 10 PA, 4% patients entre 10 et 20 PA et 5,6% patients consommaient plus de 20 PA. Cependant, 84% des patients tabagiques déclarent avoir sevré leur tabac pour une durée moyenne de 106,75 mois. 1.14.2. Alcoolisme : Abus Non Oui 88% 12% 3% Occasionel 9% Dépendance 0% Figure 15: prévalence de l'alcoolisme et fréquence de consommation. 12% des patients étaient consommateurs d’alcool pour une durée moyenne de 149,86 mois. Parmi ces derniers, 9% déclarent une consommation occasionnelle d’alcool, 3% consommaient avec abus et aucun patient n’a déclaré avoir une dépendance à l’alcool. 64% des patients alcooliques déclarent avoir arrêté leur consommation d’alcool pendant une durée moyenne de 132,89 mois. 29 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 1.14.3. Thèse N° 135/22-23 Cannabis : Oui 5% Non 95% Figure 16: prévalence des patients consommant le cannabis. 5% patients déclarent une consommation de cannabis pour une durée moyenne de 116.33 mois, dont 100% sont de sexe masculin. 33% de ces derniers avaient une consommation occasionnelle, 33% étaient dépendants à l’alcool et 33% étaient consommateurs abusifs. 83% de ces patients déclarent avoir sevré leur consommation de cannabis depuis une durée moyenne de 121,40 mois. 1.15. Antécédents gynécologiques : 1.15.1. Ménopause : Non 18% Oui 82% Figure 17: prévalence des femmes ménopausées La majorité des femmes incluses dans notre étude (82%) étaient ménopausées. 30 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 La durée de la ménopause était en moyenne de 5,12 (+/- 4,51) années. Tandis que l’âge moyen au moment de la ménopause était à 47,95 (+/- 6,61) années, avec un minimum de 26 ans et un maximum à 62 ans. 1.15.2. Ménopause radio-chimio induite : Oui 41% Non 59% Figure 18: ménopause radio/chimio induite. Parmi les 75 patientes ménopausées, 41 % avaient une ménopause iatrogène radio-chimio induite. 59% des patientes avaient une ménopause non reliée au traitement. 1.15.3. Péri-ménopause : Oui 2% Non 98% Figure 19: Patientes en péri-ménopause. 2% des patientes étaient en période de péri-ménopause. 31 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 1.15.4. Thèse N° 135/22-23 Troubles du cycle menstruel : Oui 31% Non 69% Figure 20: Troubles du cycle menstruel. 31% des patientes déclarent avoir un antécédent de troubles du cycle menstruel de type : dysménorrhée intense, irrégularité du cycle, ménorragies, ménométrorragies. 1.15.5. Stérilité : Oui 8% Non 92% Figure 21: prévalence des patients souffrant de stérilité. Seulement 8% de la population féminine avait un problème de stérilité. 32 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 63% inconnue 13% 13% fibromes utérins salpingectomisé Figure 22: causes de stérilité. La cause de la stérilité n’était pas connue dans 63% des cas. Les fibromes utérins et les salpingectomies constituaient les causes reportées dans 13% des cas pour chacun. 1.16. Antécédents oncologiques : Oui 4% Non 96% Figure 23: antécédents personnels oncologiques. Seulement 4% des patientes avaient un antécédent de cancer avant l’épisode actuel, dont 100% étaient de sexe féminin. 33 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 1.16.1. Thèse N° 135/22-23 Antécédents oncologiques : types de cancers Cancer du sein 100% Figure 24: Antécédents oncologiques : types de cancers 100 % des patientes ayant un antécédent de cancer avaient un cancer du sein. 1.16.2. Antécédents de traitements anti-cancéreux : Tableau IV : Antécédents de traitements anti-cancéreux. Types de traitement N patients (%) Radiothérapie 5 (100) Irradiation thoracique 5 (100) Chimiothérapie 4 (80) Chirurgie carcinologique 5 (100) Curage 4 (80) Hormonothérapie 3 (60) 100% des patients ayant eu un antécédent de cancer ont reçu un traitement de type : Radiothérapie (toutes les patientes ont reçu une irradiation thoracique) et une chirurgie carcinologique (dont 20% qui avaient des suites opératoires compliquées). 80% des patients ayant eu un antécédent de cancer ont reçu une chimiothérapie et un curage ganglionnaire. 60% seulement ont reçu une hormonothérapie, de type anti-ostrogénique (Tamoxifène). 34 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 1.16.3. Thèse N° 135/22-23 Antécédents oncologiques : évolution Nous pouvons distinguer entre différents types d’évolution d’un cancer. La rémission est définie par l’absence de cellules cancéreuses dans l’organisme lors des contrôles médicaux, cependant nous ne pouvons pas parler de guérison d’un cancer qu’après un certain délai qui varie généralement entre 3 et 5 ans. Un cancer en rechute signifie la réapparition de cellules cancéreuses dans l’organisme après une période de rémission. en rémission en rechute 20% 20% guérison 60% Figure 25 : Antécédents oncologiques : différentes évolutions des cancers. 60% des patients étaient guéris de leur ancien cancer, 20% étaient toujours en rémission et 20% en rechute du même cancer. 1.17. Antécédents psychiatriques : Oui 6% Non 94% Figure 26: Antécédents personnels psychiatriques. 35 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 6% des patients avaient un antécédent de maladie psychiatrique diagnostiquée par un médecin psychiatre et mis sous traitement. 1.17.1. Types d’antécédents personnels psychiatriques : 86% 14% 0% TAG Schizophrénie Troubles de humeur Figure 27: Types d'antécédents personnels psychiatriques. Dans 86% des cas d’antécédents psychiatriques il s’agissait d’un trouble d’anxiété généralisé. Les troubles psychotiques de type schizophrénie constituaient 14% des cas. 36 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 1.17.2. Thèse N° 135/22-23 Antécédent personnel de tentative de suicide : Oui 2% Non 98% Figure 28: antécédent personnel de tentative de suicide 2% des patients avaient un antécédent de tentative de suicide. Pour un des patients, la tentative de suicide était dans un contexte de conflits conjugaux, tandis qu’il s’agissait de conflits familiaux pour l’autre cas. 1.18. Antécédents de troubles sexuels : Oui 12% Non 88% Figure 29 : antécédents de troubles sexuels. 12%, soit 14 patients rapportent la notion d’antécédent de troubles sexuels avec leurs conjoints avant l’apparition de la maladie cancéreuse. 37 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 1.18.1. Thèse N° 135/22-23 Types de troubles sexuels : Tableau V: types d'antécédents de troubles sexuels chez les patients. Types de troubles sexuels N patients(%) Baisse de la libido 7 (6) Dyspareunie 7 (6) Dys/anorgasmie 3 (3) Dysfonction érectile 1 (1) Sècheresse vaginale 1 (1) 6% patients souffraient d’une baisse de la libido avant l’apparition de la maladie, 6% rapportent la notion de douleurs lors des rapports sexuels (dyspareunie). 3% des patients avaient un problème de difficulté à atteindre l’orgasme. 1 patient avait déjà une dysfonction érectile et 1 patiente souffrait de sècheresse vaginale. 38 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Tableau VI : tableau récapitulatif des antécédents personnels Antécédents personnels Diabète médicaux Chirurgicaux HTA 12 (10) Pathologie thyroïdienne 3 (3) Pathologie cardio-vx 2 (2) Césarienne 6 (5) Appendicectomie 5 (4) Fibromes utérins 5 (4) Cholécystectomie 3 (3) Thyroïdectomie 2 (2) Hémorroïdes 2 (2) 8 (8) Autres Toxiques Gynécologiques Tabagisme 19 (16) Alcoolisme 14 (12) Cannabis 6 (5) Autres SPA 0 (0) Ménopause 75 (82) Ménopause radio/chimio induite 31 (41) Péri ménopause Troubles du cycle menstruel Oncologiques Psychiatriques Sexuels N patients (%) 17 (14) 2 (2) 28 (31) Stérilité 7 (8) Antécédent de cancer 5 (4) Cancer du sein 5 (4) Radiothérapie 5 (4) Chirurgie carcinologique 5 (5) Curage 4 (3) Chimiothérapie 4 (3) Hormonothérapie 3 (3) Antécédent psychiatrique 7 (6) Trouble d’anxiété généralisé 6 (5) Schizophrénie 1 (1) Tentative de suicide 2 (2) Baisse de la libido 7 (6) Dyspareunie 7 (6) Dys/anorgasmie 3 (3) Dysfonction érectile 1 (1) Sècheresse vaginale 1 (1) 39 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 3. Thèse N° 135/22-23 Antécédents familiaux : 3.1. Antécédents familiaux médicaux : Non 44% Oui 56% Figure 30: antécédents familiaux médicaux 56% des patients avaient des antécédents familiaux médicaux. 46% 32% Diabète HTA 13% 11% pathologie cardiovasculaire pathologie thyroïdienne Figure 31: types d'antécédents familiaux médicaux. Les pathologies médicales familiales les plus fréquentes étaient le diabète (46%), l’hypertension artérielle (32%) et les pathologies cardio-vasculaires (13%). 11% des patients avaient un membre de leur famille souffrant de pathologie thyroïdienne. 40 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 3.2. Thèse N° 135/22-23 Antécédents familiaux oncologiques : Non 57% Oui 43% Non 1er degré 23% 1er degré Autre 20% Autre Figure 32: antécédents familiaux oncologiques. 43% des patients avaient un antécédent de cancer chez un membre de leurs familles. Dans 23% des cas, il s’agissait d’un membre de 1er degré (père/ mère/fils/ fille/ sœur/ frère). 3.2.1. Evolution du cancer chez le membre de la famille : traitement en cours Rémission 6% 13% guérison 12% decès 69% Figure 33: évolution du cancer chez le membre de la famille. Dans la majorité des cas (69%), les membres de famille de nos patients qui étaient atteints de cancer sont décédés à cause de ce dernier. Pour le reste, ils étaient soit guéris (12%), en rémission (13%) ou avaient toujours un traitement anti-cancéreux en cours (6%). 41 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 3.2.2. Thèse N° 135/22-23 Perception de l’expérience de la pathologie cancéreuse dans la famille par les patients : 42% 35% 23% normale Pas de contact traumatisante Figure 34: Perception de l’expérience de la pathologie cancéreuse dans la famille par les patients : Pour 42% des patient ayant un antécédent de cancer dans la famille, ces derniers n’étaient pas en contact avec le membre concerné. 23% déclarent ne pas avoir été affecté par l’expérience, tandis de 35% décrivent cette expérience comme étant traumatisante. 3.3. Antécédents familiaux psychiatriques : Oui 11% Non 89% Figure 35: antécédents familiaux psychiatriques. 11% des patients avaient un antécédent familial de maladie psychiatrique 42 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 3.3.1. Thèse N° 135/22-23 Antécédent familial de tentative de suicide : Oui 1% Non 99% Figure 36: antécédent de tentative de suicide dans la famille. 1 patient avait un antécédent de tentative de suicide dans la famille. 3.3.2. Antécédent familial de suicide : Oui 5% Non 95% Figure 37: antécédent familial de suicide. 5% des patients avaient un antécédent de suicide dans la famille. 43 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 3.4. Thèse N° 135/22-23 Tableau récapitulatif des antécédents familiaux : Tableau VII: tableau récapitulatif des antécédents familiaux. Médicaux Oncologiques Antécédents familiaux N (%) Diabète 55 (46) HTA 38 (32) Pathologie cardio-VX 15 (13) Pathologie thyroïdienne 13 (11) Oui 52 (43) Non 68 (57) Evolution Décès 36 (69) Rémission 7 (14) Guérison 6 (12) Traitement en 3 (6) cours Perception Pas de contact 22 (42) de traumatisante 18 (35) l’expérience Normale 12 (23) Maladie psychiatrique dans la Psychiatriques 13 (11) famille Tentative de suicide 1 (1) Suicide 6 (5) 44 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 4. Histoire du cancer actuel : 3.5. 60% Thèse N° 135/22-23 Localisation du cancer : 58% 50% 40% 30% 20% 7% 6% 4% 3% 3% 3% 3% 2% 2% 2% 2% 2% 1% 1% 1% 1% 1% 1% 10% 0% Figure 38 : localisation du cancer actuel. La localisation du cancer prédominante est le cancer du sein avec une majorité de 58%. 7% des patients ont un cancer du cavum, 6% de cancer du col, 4% de cancer du rectum. Une prévalence de 3% pour chacun du cancer de la cavité buccale, cancer cérébral, cancer de l’endomètre et cancer de l’estomac. 2% pour chacun des cancers cutanés, cancer de la prostate, cancers périnéaux (vulve/anus), cancer du côlon et cancer du poumon. Les cancers de l’ovaire, œsophage, osseux, thyroïde, vésicule biliaire, et tumeur latéro cervicale (non définie) ont une prévalence de 1% pour chacun de ces derniers. 45 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Cancer digestif 7% Thèse N° 135/22-23 Autre 4% Cancer ORL 14% Cancer du sein 58% Cancer pelvien 18% Figure 39: Différentes catégories de cancers actuels. En vue générale, le cancer du sein était prédominant (58%), suivi par les cancers pelviens (18%) qui regroupent les cancers de l’endomètre, ovaire, col, prostate, rectum et les cancers périnéaux. En troisième rang figurent les cancers ORL et de la tête (14%) regroupant les cancers du cavum, cavité buccale, thyroïde, tumeur latérocervicale et le cancer cérébral. Avec une prévalence de 7%, les cancers digestifs étaient moins fréquents, y compris les cancers du côlon, estomac, œsophage et le cancer de la vésicule biliaire. Dans la catégorie ‘Autres’ (4%) figurent les cancers osseux, du poumon et les cancers cutanés. 3.6. Age du patient au moment de la découverte du cancer : La moyenne d’âge des patients lors de la découverte du cancer est de 48,88+/11,18, avec un minimum de 14 ans et un maximum de 70 ans. 46 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 3.6.1. Thèse N° 135/22-23 Age des patients au moment de la découverte du cancer selon le sexe : Figure 40: Age des patients au moment de la découverte du cancer selon le sexe. La moyenne d’âge des patients de sexe masculin au moment de la découverte du cancer à 53,66 +/- 11,89 était significativement plus élevée que celle des patientes de sexe féminin à 48,67 +/- 10,73 (p=0,03). 3.7. Durée d’évolution du cancer : La durée moyenne d’évolution du cancer est de 19,22 +/- 22,78 mois, avec un minimum de 01 mois et un maximum de 120 mois. 3.8. Stade OMS : 40% 29% 25% 0 1 2 6% 0% 3 4 Figure 41: Stade OMS des patients. 47 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 L’indice de performance de l’OMS est l’un des moyens les plus utilisés en matière de cancérologie afin d’évaluer l’état général des patients. Il s’agit d’une échelle allant de 0 (bien portant) à 4 (état grabataire) [9]. Chez nos patients, 40% étaient à un stade 0 de l’OMS, 25% au stade 1, 29% au stade 2 et 6% au stade 3. Aucun patient n’était qualifié en tant que stade 4 de l’OMS. 5. Traitements reçus : 5.1. Patients sous traitement actuellement : Oui Pas encore commencé Traitement terminé Traitement refusé Traitement terminé 7% Oui 89% Autre 11% Pas encore commencé 4% Figure 42: pourcentage des patients sous traitement au moment de l'inclusion. 89% des patients étaient sous traitement au moment de l’inclusion dans notre étude, tandis que 11% seulement ne l’étaient pas. Parmi ces derniers, 4% qui n’avaient pas encore commencé leurs traitements et 8% qui l’avaient déjà terminé. Aucun patient n’avait refusé son traitement. 48 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 5.2. Thèse N° 135/22-23 Visée du traitement anti-cancéreux : Paliative 3% Curative 97% Figure 43: visée du traitement anti-cancéreux. La majorité des patients qui étaient sous traitement au moment de l’inclusion suivaient un traitement à visée curative (97%), 3% seulement des patients avaient un traitement à visée palliative. 5.3. Radiothérapie : Non 24% Oui 76% Figure 44: prévalence des patients sous radiothérapie. Plus des deux tiers des patients (76%) ont reçu une radiothérapie. 49 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 5.3.1. Thèse N° 135/22-23 Nombre de séances de radiothérapie : Les patients ont reçu en moyenne 18,65+/- 20,47 séances de radiothérapie, avec un minimum d’1 séance et un maximum de 146 séances. 5.3.2. Radio-chimiothérapie concomitante : Oui 26% Non 74% Figure 45: pourcentage des patients sous radio-chimiothérapie concomitante Pour 26% des patients ayant reçu une radiothérapie, cette dernière était de type radio chimiothérapie concomitante. 50 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 5.3.3. Thèse N° 135/22-23 Types d’irradiations : Les deux 3% Curiethérapie seule 0% Transcutanée externe 97% Figure 46: Types d'irradiations. Pour presque tous les patients (97%) ayant reçu une radiothérapie, il s’agissait d’une irradiation transcutanée externe. 3% des patients ont reçu une radiothérapie transcutanée externe avec une curiethérapie. Aucun patient n’a reçu de curiethérapie exclusive ni autres types d’irradiations notamment la radiothérapie métabolique. 5.3.4. Date de la dernière irradiation : entre 6 et 12 mois 11% plus de 12 mois 20% moins de 6 mois 69% Figure 47: date de la dernière irradiation. 51 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Presque les deux tiers des patients (69%) ont reçu leur dernière irradiation depuis moins de 06 mois, 11% des patients entre 6 et 12 mois et 20% ayant reçu leur dernière irradiation depuis plus de12 mois. 5.1.1. Région irradiée : Tête et cou 19% Thoracique 63% Abdominale/pelvienne 16% Périnéale 2% Figure 48: Différentes régions irradiées chez nos patients. 63% des patients ont reçu une irradiation au niveau thoracique, 19% au niveau de la tête et du cou, 16% d’irradiation abdominopelvienne et seulement 2% d’irradiation périnéale. 52 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 5.1.2. Thèse N° 135/22-23 Effets indésirables de la radiothérapie : 57% 50% 41% 28% 25% 19% 11% 2% Fatigue Troubles Douleurs Troubles cutanés articulaires appétit Troubles Troubles Alopécie buccaux gastriques transitoire Autres Figure 49: effets indésirables de la radiothérapie. L’effet indésirable lié à la radiothérapie le plus fréquent était la fatigue, réclamé par 57% des patients ayant reçu une irradiation. Suivi par les troubles cutanés avec une prévalence de 50%. Les douleurs articulaires étaient présentes dans 41% des cas. Les troubles d’appétit déclarés par 28% des patients, troubles buccaux dans 25% des cas puis des troubles gastriques (nausées, vomissement) dans 19% des cas. 11% des patients se plaignaient d’autres effets indésirables notamment des céphalées, douleurs digestives, diarrhées, dysurie, polyurie, sueurs et vertiges. 53 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 5.1.3. Thèse N° 135/22-23 Evaluation subjective de la tolérance à la radiothérapie : très bonne 24% bonne 33% faible 4% modérée 39% Figure 50: évaluation subjective de la tolérance à la radiothérapie. 24% des patients estiment avoir une très bonne tolérance aux séances de radiothérapie, 33% une bonne tolérance, 39% de tolérance modérée et seulement 4% de faible tolérance. 5.2. Chimiothérapie : Non 34% Oui 66% Figure 51: pourcentage des patients sous chimiothérapie. 54 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 La chimiothérapie faisait partie des traitement anti-cancéreux administrés aux patients dans 66% des cas. 5.2.1. Effets indésirables de la chimiothérapie : 94% 79% 75% 54% 43% 34% 28% 20% 20% 5% Figure 52: effets indésirables de la chimiothérapie. L’effet indésirable quasi-constant chez presque tous les patients ayant reçu une chimiothérapie était la fatigue avec une prévalence de 94%. Les troubles gastriques de type nausées/vomissements étaient présents également dans la grande majorité des cas (79%). 75% des patients souffraient d’alopécie causée par la chimiothérapie, 54% avaient une stomatite, 43% de douleurs digestives, 34% de troubles de la peau et des phanères, 28% de diarrhées et 20% de constipations. En ce qui concerne les troubles hématologiques, 20% des patients ont présenté des troubles infectieux tandis que 5% seulement ont rapporté la notion d’anémie chimio-induite. 55 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 5.2.2. Thèse N° 135/22-23 Voie d’administration de la chimiothérapie : Sans chambre d'implantation 82% Les deux 3% Voie injectable 96% Voie orale 1% Avec chambre d'implantation 14% Figure 53: voies d'administration de la chimiothérapie. Presque la totalité des patients (96%) ont reçu leur chimiothérapie par voie injectable intraveineuse, dont 14% avaient une chambre d’implantation. Seulement 1% des patients ont reçu une chimiothérapie par voie orale exclusive. 3% des patients ont reçu les deux voies. 5.3. Chirurgie : Non 27% Oui 73% Figure 54: pourcentage des patients ayant eu une chirurgie anti-cancéreuse. 73% des patients ont subi une chirurgie pour ablation de leurs tumeurs. 56 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 5.3.1. Thèse N° 135/22-23 Types de chirurgies du cancer du sein : conservatrice 34% radicale 66% Figure 55: types d'interventions chirurgicales sur le sein. 66% des patientes atteintes de cancer du sein ont reçu une chirurgie de type radicale de type mastectomie, tandis que 34% ont reçu une intervention conservatrice de type tumorectomie. 5.3.2. Curage ganglionnaire : sans curage 20% avec curage 80% Figure 56 : curage ganglionnaire. 80% des patients ont reçu un curage ganglionnaire. 57 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 5.3.3. Suites opératoires : compliquées 12% simples 88% Figure 57: suites opératoires des patients opérés. La majorité des patients (88%) avaient des suites opératoires simples, dépourvues de complications. 5.4. Hormonothérapie : anti-oestrogènes ( tamoxifène ) 24% Anti-aromatases 13% Non 62% Oui 38% Agonistes LH-RH 1% Figure 58: Patients sous hormonothérapie et types de molécules. 38% des patients ont reçu une hormonothérapie. Le type d’hormonothérapie le plus fréquent était les anti-estrogènes (24%), suivi par les anti-aromatases (13%). 1% seulement des patients recevait les agonistes LH-RH. 58 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 5.5. Thèse N° 135/22-23 Tableau récapitulatif des traitements reçus par les patients : Tableau VIII : Tableau récapitulatif des traitements reçus par les patients. Traitements reçus N patients (%) Traitement en cours Traitements Visée du traitement 5 (4) Traitement terminé 8 (7) Traitement refusé 0 (0) Curative 112 (97) Palliative 3 (3) Radiothérapie Date de la dernière irradiation Types d’irradiations 107 (89) Pas encore commencé 91 (76) Moins de 6 mois 10 (11) Entre 6 et 12 mois 63 (69) Plus de 12 mois 18 (20) Transcutanée externe 88 (97) Curiethérapie seule 0 (0) Les deux 3 (3) Fatigue 52 (57) Troubles cutanés 45 (50) Douleurs articulaires 37 (41) Troubles appétit 25 (28) Troubles buccaux 23 (25) Troubles gastriques 17 (19) Autres 12 (13) Très bonne 22 (24) Tolérance de la Bonne 30 (33) radiothérapie Modérée 35 (38) Effets indésirables de la radiothérapie Faible 4 (4) Chimiothérapie 79 (66) Fatigue 74 (94) Troubles gastriques 62 (77) Alopécie 59 (75) stomatite 43 (54) Effets indésirables de la Douleurs digestives 34 (43) chimiothérapie trouble de la peau 27 (34) diarrhée 22 (28) constipation 16 (20) Troubles infectieux 16 (20) anémie Voie d’administration Chambre d’implantation 4 (5) Voie injectable 76 (96) Voir orale 1 (1%) Les 2 3 (1%) Présente 11 (14) 59 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Chirurgie 88 (73) Type d’intervention Curage ganglionnaire Suites opératoires Radicale 35 (40) Conservatrice 53 (60) Présent 70 (80) Absent 18 (20) Simples 77 (88) compliquées 11 (12) Hormonothérapie 45 (38) Types de molécules Durée d’utilisation Anti œstrogènes 29 (24%) Anti-aromatases 15 (13%) Analogues LH-RH 1 (1%) Moins de 1 an 28 (62) Plus d’1 an 17 38) 6. Etat psychiatrique actuel : 6.1. Maladie psychiatrique actuelle confirmée par un psychiatre : Oui 1% Non 99% Figure 59: maladie psychiatrique actuelle. Seulement 1 patient avait une maladie psychiatrique diagnostiquée par un médecin psychiatre de type trouble anxieux évoluant depuis 12 ans, mis sous anxiolytiques benzodiazépine et antidépresseur de type inhibiteur de la recapture de la sérotonine (Sertraline). 60 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 7. Troubles sexuels chez les patients cancéreux : 7.1. Activité sexuelle : Assez actifs 14% Non 70% Oui 30% Peu actifs 16% Figure 60: prévalence des patients actifs sexuellement. L’activité sexuelle a été définie dans notre cas par tout rapport sexuel avec un partenaire. Selon les réponses des patients à la question : « Avez-vous été sexuellement actif(ve) ? ». Seulement 30% des patients étaient actifs sexuellement durant les 4 semaines précédant le moment d’inclusion dans l’étude, dont 16 % étaient peu actifs et 14% d’activité modérée. Aucun patient n’était très actif sexuellement. 7.2. Troubles sexuels évalués chez les patients selon l’EORTC QLQ SH-22 : 7.2.1. Satisfaction sexuelle : Le premier score calculé chez les patients est celui de la satisfaction sexuelle. Ce dernier a été évalué chez les sujets mariés seulement (n=84) vu la nature des questions et notre contexte culturel. Les questions incluses dans cette échelle à plusieurs items varient selon si le patient est actif ou non sexuellement. Cette dernière comprend : [8] 8 questions pour les patients actifs sexuellement : satisfaction du niveau de désir sexuel, de la vie sexuelle, de la communication avec le partenaire 61 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 au sujet des troubles sexuels, satisfaction du niveau d’intimité avec le partenaire, fréquence de l’activité sexuelle, degré de plaisir procuré, capacité à atteindre un orgasme, degré de ressenti du plaisir sexuel. 5 questions seulement pour les patients non actifs sexuellement : mêmes questions citées ci-dessus à l’exception des trois dernières. La moyenne des scores chez tous les sujets mariés était relativement élevée (60,26+/-21,14), signifiant que de manière générale les patients n’étaient pas très satisfaits leurs vies sexuelles depuis le début du cancer et des traitements. Vu la différence des items calculés chez les patients actifs et inactifs sexuellement, il serait donc utile de séparer les résultats obtenus en 2 sous-groupes de patients actifs et non actifs sexuellement : Figure 61 : Score de satisfaction sexuelle selon l'activité sexuelle des patients. La moyenne du score de satisfaction sexuelle était significativement plus élevée chez les patients sans activité sexuelle : 69,12 contre 47,86 chez patients actifs sexuellement (p=0,01). Ce qui signifie que les patients sans activité sexuelle étaient plus insatisfaits de leurs vies sexuelles que ceux qui étaient sexuellement actifs. 62 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 7.2.2. Douleur sexuelle : Score de douleur sexuelle : Ce score a été également calculé chez les sujets mariés seulement (n=84). Le score évaluant la douleur sexuelle comprend 2 ou 3 items du questionnaire selon si le patient est actif ou non actif sexuellement : [8] Peur que l’activité sexuelle soit douloureuse Peur que le partenaire fasse mal au patient durant l’activité sexuelle Ressenti de douleurs pendant/ après les rapports sexuels* (question réservée aux patients actifs sexuellement) La moyenne du score de douleur sexuelle chez tous les sujets mariés était à 14,42 +/- 29,49. Une valeur relativement très basse, qui signifie que la douleur sexuelle ne constituait pas de problème chez nos patients. Figure 62: score de douleurs sexuelles selon l'activité sexuelle des patients. La moyenne du score de douleur sexuelle était légèrement plus élevée chez les patients inactifs sexuellement : 17,01 contre 10,97 chez les patients actifs. Cette différence n’est pas significative (p=0,536). 63 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Peur que l’activité sexuelle soit douloureuse chez les sujets célibataires, divorcés ou veufs : Il s’agit d’une question individuelle, à laquelle les sujets célibataires, divorcés ou veufs (n=36) ont pu répondre et qui peut nous renseigner sur le sentiment de crainte de ressentir des douleurs lors d’éventuels rapports sexuels chez cette catégorie. A noter que tous ces patients déclarent n’avoir eu aucun rapport sexuel durant les 04 semaines précédant le moment de l’inclusion. Le score moyen des réponses des patient à cette question était à 12,04 +/25,40, relativement bas. 81% 17% 3% Pas du tout 0% un peu assez Beaucoup Figure 63: réponses des patients célibataires à la question : Avez-vous eu peur que les relations sexuelles ne soient douloureuses ? En addition, 80% des patients non mariés ont répondu « pas du tout » à la question : Avez-vous eu peur que les relations sexuelles ne soient douloureuses ? Ce qui signifie que les sujets célibataires également n’avaient pas de crainte par rapport aux douleurs lors des rapports sexuels. 64 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 7.2.3. Baisse de la libido : Il s’agit d’un score à item unique, évalué par une seule question « Avez-vous eu une baisse de la libido ? ». assez 17% Non 36% Oui 64% un peu 11% beaucoup 36% Figure 64:réponses des patients à la question : « Avez-vous eu une baisse de la libido ? » Au total, 64,2% des patients déclarent avoir une baisse de libido, de sévérité variable : 11 % de faible baisse, 17% de baisse modérée et 36% de baisse importante. La moyenne du score final calculée chez tous les patients (n=120) était à 50,83+/-43,42. Une moyenne relativement élevée témoignant la présence d’un problème de libido chez nos patients. 65 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 7.2.4. Importance de l’activité sexuelle : Il s’agit d’un score à item unique, évalué par une seule question : « À quel point est-il important pour vous d’avoir une vie sexuelle active ? » 46% 38% 16% 1% Pas du tout Un peu assez beaucoup Figure 65/réponse des patients à la question : « À quel point est-il important pour vous d’avoir une vie sexuelle active ? » 16% des patients considèrent le fait d’avoir une vie sexuelle active comme étant « Pas du tout » important, 46% la considèrent comme « peu » importante, 38% ont répondu « assez » importante, tandis que 1% seulement des sujets questionnés considèrent avoir une vie sexuelle active comme très important. La moyenne du score final de l’importance de l’activité sexuelle chez nos patients était à 58,89 +/- 23,96. Moyenne relativement élevée, signifiant que les patients inclus dans notre étude n’attribuaient pas assez d’importance à l’activité sexuelle. 66 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 7.2.5. Incontinence : Plusieurs types de cancers ainsi que traitements anti-cancéreux peuvent entrainer une incontinence d’urines ou de selles, pouvant elle-même impacter la vie sexuelle des patients. [10] Il s’agit d’un score à item unique, évalué par une seule question : « Avez-vous eu peur d’avoir une incontinence (urine/selles) ? » assez 11% Non Oui 77% 23% beaucoup Un peu 1% 11% Figure 66: réponses des patients à la question : « Avez-vous eu peur d’avoir une incontinence (urine/selles) ? » La majorité des patients (77%) n’avaient aucune crainte d’avoir une incontinence des selles ou des urines. La moyenne du score final calculé chez les patients était à 11,67 +/- 23,53. Une moyenne très basse, témoignant que la peur d’avoir une incontinence n’a pas impacté la vie sexuelle de nos patients. 67 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 7.2.6. Fatigue : La pathologie cancéreuse ainsi que les traitements qui y sont associés peut entraîner une altération importante de l’état général. Cette fatigue peut altérer à son tour la vie sexuelle de nos patients. Il s’agit d’un score à item unique, évalué par une seule question : « La fatigue ou le manque d’énergie a-t-elle/il affecté votre vie sexuelle ? » assez 24% Non Oui Un peu 32% 68% 22% beaucoup 22% Figure 67/réponses des patients à la question : « La fatigue ou le manque d’énergie a-t-elle/il affecté votre vie sexuelle ? » 68% des patients déclarent que la fatigue ou le manque d’énergie ont affecté leurs vies sexuelles avec différents degrés de sévérité : 22% estimant que cette dernière a peu impacté leurs vies, 24% d’impact modéré et 22% de fort impact. La moyenne du score final de fatigue calculé chez nos patients était à 45,83 +/- 38,42. 68 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 7.2.7. Traitement : Ce score permet d’évaluer l’impact du traitement sur la vie sexuelle de nos patients. Ce dernier a été calculé chez tous les patients sous traitement ou l’ayant terminé (n=115). Il s’agit d’un score à item unique, évalué par une seule question : « Le traitement a-t-il affecté votre activité sexuelle ? » assez 32% Non Oui 29% 71% Un peu 12% beaucoup 27% Figure 68:réponses des patients à la question : « Le traitement a-t-il affecté votre activité sexuelle ? » La majorité des patients (71%) considèrent les traitements anti-cancéreux comme facteur nuisant à leur vie sexuelle avec degrés variables : 12% le considèrent comme peu impactant, 32% d’impact modéré, et 27% de fort impact sur la vie sexuelle. La moyenne du score final de traitement calculée chez les patients était à 52,46 +/- 39,0. Une moyenne relativement élevée, signifiant que les traitements anticancéreux avaient un impact sur la vie sexuelle des patients. 69 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 7.2.8. : Relation avec le partenaire : Il s’agit d’un score à item unique, évalué par une seule question : « Avez-vous douté de votre capacité à satisfaire votre partenaire ? » [8] Ce score fut également calculé chez les sujets mariés seulement (n=84), il nous permet d’évaluer l’impact de la pathologie cancéreuse et / ou des traitements reçus sur la relation des patients avec leurs partenaires et leur degré de confiance à pouvoir les satisfaire. assez 27% Non Oui 47% 53% Un peu 20% beaucoup 6% Figure 69:réponses des patients à la question : « Avez-vous douté de votre capacité à satisfaire votre partenaire ? » 47% des patients n’avaient aucun doute en leur capacité à satisfaire leurs partenaires. 53% déclarent une baisse de leur confiance en cette capacité, impactant ainsi leurs relations avec leurs partenaires. Pour 20%, il s’agissait d’un faible doute, 27% doutaient assez de leurs capacités tandis que 6% des patients mariés étaient très douteux de leur capacité à satisfaire leurs partenaires. La moyenne du score final concernant la relation des patients avec leurs partenaires était à 30,95 +/- 33,05. Ce score n’a pas été très impacté dans notre étude. 70 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 7.2.9. : Image de soi : Les sujets atteints de pathologie cancéreuse subissent plusieurs transformations corporelles et un stress psychologique qui peut altérer leur image de soi. Ce manque de confiance en soi résultant peut impacter négativement les vies sexuelles de nos patients. [11] A. Image de soi chez les hommes : Les sujets de sexe masculin (n=29) ont répondu à la question : « Vous êtes-vous senti moins homme en raison de votre maladie ou de votre traitement ? » [8] assez 17% Non Oui 52% 48% beaucoup Un peu 21% 10% Figure 70: réponse des patients à la question : « Vous êtes-vous senti moins homme en raison de votre maladie ou de votre traitement ? » 52% des patients n’ont ressenti aucun changement en leur sentiment de masculinité causé par la maladie cancéreuse ou les traitements. 48% déclarent avoir ressenti un changement par rapport à leur image de soi. Chez 10% le changement était faible, 17% d’image de soi assez altérée et 21% d’image de soi très altérée. La moyenne du score d’image de soi calculée chez les hommes de notre étude était à 35,63 +/- 41,72. Ce score a été modérément impacté. 71 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 B. Image de soi chez les femmes : Les sujets de sexe féminin (n=91) ont répondu à la question : « Vous êtesvous sentie moins femme en raison de votre maladie ou de votre assez 26% Non Oui 41% 59% Un peu 15% beaucoup 18% Figure 71:réponses des femmes à la question : « Vous êtes-vous sentie moins femme en raison de votre maladie ou de votre traitement ? » 59% des femmes ont répondu « oui » au fait de s’être sentie moins femme en raison de leur maladie ou du traitement. Ce ressenti était à des degrés différents : chez 15% des patients, il s’agissait d’un faible sentiment de perte de confiance en soi. 26% considéraient ce sentiment comme modéré, tandis que 18% des patients ressentent un fort changement en leurs sentiments de fémini té. La moyenne du score final évaluant l’image de soi chez les femmes était à 40,29 +/- 38,66. Un score relativement élevé témoignant la présence d’un impact de la maladie cancéreuse et des traitements sur l’image de soi chez les femmes de notre étude. 72 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 7.2.10. : Confiance à pouvoir obtenir et maintenir une érection : Il s’agit d’évaluer la confiance des hommes en leur capacité à obtenir et maintenir une érection pendant une relation sexuelle, sans pour autant évaluer les aspects organiques d’une éventuelle dysfonction érectile ou autre trouble érectile chez les hommes. Pour cette question, les hommes inclus dans notre étude ont répondu à la question : « Etiez-vous confiant d'obtenir et de maintenir une érection pendant les relations sexuelles ? » assez 66% Non Oui 10% 90% Un peu 7% beaucoup 17% Figure 72:réponse des patients masculins à la question : « Etiez-vous confiant d'obtenir et de maintenir une érection pendant les relations sexuelles ? » La grande majorité des hommes (90%) ont répondu être confiants en leurs capacité à obtenir et maintenir une érection. 7% d’entre eux étaient peu confiants, 66% assez confiants et 17% très confiants. 10% seulement des patients n’avaient pas du tout confiance en cette capacité. La moyenne du score évaluant la « confidence erection » était à 36,78 +/27,23. Ce score n’a pas été très impacté. 73 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 7.2.11. : Sécheresse vaginale : Ce score permet d’évaluer la présence d’une sècheresse vaginale au moment des rapports sexuels. Ce dernier a été calculé chez les femmes actives sexuellement (n=25). La question posée était : « Avez-vous ressenti une sécheresse vaginale pendant l’activité sexuelle ? » beaucoup 8% assez Non Oui 77% 23% 11% Un peu 4% Figure 73:réponses des femmes actives sexuellement à la question : « Avez-vous ressenti une sécheresse vaginale pendant l’activité sexuelle ? » (4) 77% des femmes n’avaient pas du tout ressenti de sécheresse vaginale au moment des rapports sexuels avec leurs partenaires. 23% seulement rapportent la notion de sécheresse à degrés divers : 4% de faible sécheresse, 11% de sécheresse modérée et 8% de fort sentiment de sécheresse vaginale au moment des rapports. 74 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 7.2.12. Communication avec les professionnels de santé : Afin d’évaluer la qualité de la communication des patients avec leurs médecins traitants concernant les troubles sexuels associés à la maladie cancéreuse ou aux traitements, ces derniers ont répondu à la question : « Avez-vous communiqué avec les professionnels de santé concernant des problèmes sexuels ? » assez 1% Pas du tout 97% Oui 3% beaucoup 0% Un peu 2% Figure 74:réponses des patients à la question : « Avez-vous communiqué avec les professionnels de santé concernant des problèmes sexuels ? » (4) La presque totalité des patients (97%) ont répondu « Pas du tout » à la question concernant la communication avec les professionnels de santé à propos des troubles sexuels. 3% avaient une communication avec les professionnels, dont 2% la qualifiaient de « peu » et 1% « assez ». La moyenne du score évaluant la communication avec les professionnels était à 98,89 +/- 7,40. Une moyenne très élevée signifiant la quasi-absence de la communication entre patients et leurs médecins traitants autour des troubles sexuels. 75 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 7.2.13. Récapitulatif des troubles sexuels évalués chez les patients : Tableau IX:Tableau récapitulatif des scores calculés évaluant les troubles sexuels chez les patients Ecart Maximum Minimum Moyenne type Q 25 Médiane Q 75 Satisfaction sexuelle 100,00 4,17 60,26 21,14 43,75 61,25 73,33 Douleurs sexuelles 100,00 ,00 14,42 29,49 ,00 ,00 ,00 Baisse de libido 100,00 ,00 50,83 43,42 ,00 66,67 100,00 100,00 ,00 58,89 23,96 33,33 66,67 66,67 Incontinence 100,00 ,00 11,67 23,53 ,00 ,00 ,00 Fatigue 100,00 ,00 45,83 38,42 ,00 33,33 66,67 100,00 ,00 52,46 39,01 ,00 66,67 100,00 100,00 33,33 98,89 7,40 100,00 100,00 100,00 100,00 ,00 30,95 33,05 ,00 33,33 66,67 100,00 ,00 35,63 41,72 ,00 ,00 66,67 Image de soi femmes 100,00 ,00 40,29 38,66 ,00 33,33 66,67 Erection 100,00 ,00 36,78 27,23 33,33 33,33 33,33 Sécheresse vaginale 100,00 ,00 17,33 33,50 ,00 ,00 ,00 Importance de l’activité sexuelle Impact des traitement anticancéreux Communication avec professionnels Relation avec le partenaire Image de soi hommes La satisfaction sexuelle, l’importance accordée à l’activité sexuelle et la baisse de libido, ont été les scores les plus élevés (moyennes à 60.26, 58.89 et 50.83 respectivement). Ces moyennes élevées signifient un haut niveau de problèmes et donc que nos patients n’étaient pas assez satisfaits de leurs vies sexuelles, ne conféraient pas assez d’importance à leurs vies sexuelles et avaient un problème de baisse de libido. Le score lié à l’impact du traitement sur la vie sexuelle a également été relativement élevé (moyenne à 52,46). Ce qui signifie que les traitement anticancéreux avaient en effet un impact sur la vie sexuelle des patients. 76 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Les autres scores légèrement élevés par rapport aux autres scores étaient ceux de la fatigue (moyenne à 45.83), et l’image de soi chez la femme (moyenne à 40.29), témoignant que la fatigue a été assez impactant sur la vie sexuelle de nos patients et que les femmes ressentaient une certaine altération de leur sentiment de féminité. Les scores moins perturbés étaient ceux de l’image de soi chez l’homme (moyenne à 35.63) et le score évaluant la relation avec le partenaire (moyenne à 30.95) La présence de douleurs sexuelles, peur d’avoir une incontinence et sécheresse vaginale étaient rares chez nos patients. 77 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Figure 75: réponses des patients aux questions de l'EORTC QLQ SH22 Avez-vous ressenti une sécheresse vaginale pendant l’activité sexuelle ? Vous êtes-vous sentie moins femme en raison de votre maladie ou de votre traitement ? Vous êtes-vous senti moins homme en raison de votre maladie ou de votre traitement ? Etiez-vous confiant d'obtenir et de maintenir une érection pendant les relations sexuelles ? Avez-vous douté de votre capacité à satisfaire votre partenaire Avez-vous communiqué avec les professionnels de santé concernant des problèmes sexuels ?] La fatigue ou le manque d’énergie a-t-elle/il affecté votre vie sexuelle ?] Le traitement a-t-il affecté votre activité sexuelle ? Avez-vous eu peur d’avoir une incontinence (urine/selles) Avez-vous eu une baisse de la libido À quel point est-il important pour vous d’avoir une vie sexuelle active Avez-vous ressenti des douleurs pendant/après l’activité sexuelle ? Avez-vous eu peur que votre partenaire ne puisse vous faire mal pendant les relations sexuelles ? Avez-vous eu peur que les relations sexuelles ne soient douloureuses ? Dans quelle mesure avez-vous ressenti du plaisir sexuel ? Avez-vous été satisfait(e) de votre capacité à atteindre à un orgasme ? L’activité sexuelle vous a-t-elle procuré du plaisir ? Avez-vous été sexuellement actif(ve) Avez-vous été satisfait(e) de votre niveau d'intimité ? Avez-vous été satisfait(e) de la communication avec votre partenaire au sujet de problèmes sexuels ? Avez-vous été satisfait(e) de votre vie sexuelle ? Avez-vous été satisfait(e) de votre niveau de désir sexuel ? 0% Pas du tout Un peu 78 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Assez Beaucoup Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 B.Résultats analytiques : 1. Données sociodémographiques et troubles sexuels : 1.1. Sexe et troubles sexuels : Les sujets de sexe féminin n’accordaient pas assez d’importance à leurs vies sexuelles comparés aux sujets masculins (p<0,001). Ces dernières ressentaient également plus de douleurs sexuelles que les sujets masculins (p=0,005). 1.2. Age et troubles sexuels : Les sujets jeunes âgés de moins de 50 ans avaient une baisse de la libido plus significative que les sujets âgés de plus de 50 ans (p=0,027). Ces derniers ressentaient un impact plus important du traitement sur leurs vies sexuelles que les sujets plus âgés (p=0,035). Les sujets âgés de plus de 50 ans donnaient cependant moins d’importance à leurs vies sexuelles (p=0,033). Les femmes jeunes âgées de moins de 50 ans avaient significativement plus de problèmes concernant leurs images de soi, comparés aux femmes plus âgées (p<0,001). 1.3. Statut marital et troubles sexuels : Les sujets célibataires ne donnaient pas assez d’importance à leurs vies sexuelles comparés aux sujet mariés (p<0,001). Tandis que les sujets mariés avaient une baisse de la libido plus significative (p=0,001). Le statut marié avait également un impact significatif sur l’effet de la fatigue sur la vie sexuelle des patients comparé au sujets célibataires (p<0,001). Les sujets mariés considèrent de manière significative que les traitements anti-cancéreux avaient un effet sur leurs vies sexuelles comparés aux sujets célibataires (p<0,001). 1.4. Conflits conjugaux et troubles sexuels : Les hommes mariés avec des conflits conjugaux dans leurs couples avaient plus de problèmes concernant leurs images de soi que les hommes mariés sans conflits conjugaux : 83,33 vs 27,27 (p=0,021). 79 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Tableau X : données sociodémographiques et troubles sexuels Sexual Satisfaction Sexe Sexual activity Fatigue Partnership Sexual pain Treatment n Mean SD n Mean SD n Mean SD n Mean SD n Mean SD n Mean SD n Mean SD Féminin 58 62,16 19,92 91 63,74 23,65 91 52,01 43,66 91 42,86 38,26 58 31,03 32,36 58 20,50 33,71 89 49,06 39,28 Masculin 26 56,03 23,49 29 43,68 18,05 29 47,13 43,20 29 55,17 38,08 26 30,77 35,18 26 0,85 4,36 26 64,10 36,42 p=0,221 Age Decreased libido p<0,001 p=0,597 p=0,129 p=0,893 P=0,005 p =0,090 <50ans 34 58,77 20,44 47 52,48 20,55 47 61,70 42,26 47 46,10 39,04 34 39,22 36,21 34 18,46 33,13 46 61,59 38,47 >50 ans 50 61,27 21,75 73 63,01 25,19 73 43,83 42,99 73 45,66 38,29 50 25,33 29,78 50 11,67 26,73 69 46,38 38,44 p=0,470 p=0,033 p=0,027 p=0,956 p=0,080 p=0,223 p =0,035 Statut marié 84 53,17 23,21 84 59,52 40,77 84 54,37 37,23 80 64,17 34,28 marital célibataire 36 72,22 20,31 36 30,56 43,19 36 25,93 33,91 35 25,71 36,23 p<0,001 Conflits conjuga ux p=0,001 p<0,001 p<0,001 Oui 16 63,96 21,71 16 50,00 21,08 16 64,58 42,98 16 68,75 35,42 16 45,83 36,26 16 13,89 27,96 15 68,89 42,66 Non 68 59,39 21,07 68 53,92 23,77 68 58,33 40,47 68 50,98 37,09 68 27,45 31,51 68 14,54 30,03 65 63,08 32,34 p=0,440 p=0,546 p=0,522 80 p=0,082 p=0,057 p =0,876 p =0,259 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Tableau XI: Données sociodémographiques et scores calculés selon le sexe. Scores calculés chez les hommes uniquement Male body image Tranche d’âge Statut Marital Conflits conjugaux <50 ans n Mean SD 9 48,15 44,44 Confidence erection Mean SD 33,33 16,67 0,274 >50 ans 20 30,00 40,32 Marié 26 35,90 41,01 3 33,33 57,74 Oui 4 83,33 19,25 38,33 31,11 37,18 28,79 27,27 37,99 n Mean SD 38 57,89 37,72 33,33 0,00 58,33 31,91 53 27,67 34,43 58 38,51 37,88 27,22 81 n Mean SD 14 16,67 33,97 11 18,18 34,52 25 17,33 33,50 0a . . 9 25,93 40,06 16 12,50 29,50 P 0,851 0,541 33 43,43 40,38 12 50,00 46,06 0,150 33,33 P Vaginal dryness <0,001 1,000 0,021 22 P Female body image 0,945 0,866 Célibataire Non P Scores calculés chez les femmes uniquement 0,275 46 36,88 35,51 0,522 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 2. Thèse N° 135/22-23 Antécédents personnels et troubles sexuels : 2.1. Antécédents médicaux : Les sujets non diabétiques ressentaient un impact plus important du traitement sur leurs vies sexuelles (p=0,032). Les hommes hypertendus avaient une image de soi significativement plus altérée (p=0,037). 2.2. Antécédents toxiques : Les sujets non tabagiques et non alcooliques avaient des moyennes de scores significativement plus élevés en ce qui concerne l’importance accordée à la vie sexuelle, signifiant que ces derniers ne donnaient pas assez d’importance à leurs vies sexuelles comparés aux sujet tabagiques et alcooliques (p=0,004 et p=0,038 respectivement), le p corrigé après restriction aux sujets masculins, vu que la totalité des consommateurs étaient des hommes est revenu à p=0,910 et p=0,621 respectivement. Chez la totalité de notre population, les sujets non alcooliques avaient des scores de douleurs sexuelles significativement plus élevés que les sujets consommant le tabac (p<0,047) Vu que la totalité des patients déclarant consommer de l’alcool étaient de sexe masculin, nous avons suspecté que le sexe était un facteur de confusion, donc nous avons restreint l’analyse du score de douleurs sexuelles en fonction de la consommation au sexe masculin uniquement : p corrigé à 0,781* (tableau 11). 2.3. Antécédents gynécologiques : Le statut ménopausique et la ménopause radio/chimio induite n’avait pas d’impact significatif sur les scores calculés, à l’exception de l’image de soi qui chez les femmes ménopausées, qui était significativement meilleure que chez les femmes non ménopausées p=0,038. 82 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 2.4. Thèse N° 135/22-23 Antécédents de troubles sexuels : Les patients ayant un antécédent de troubles sexuels avant l’apparition de la maladie cancéreuse avaient une baisse de la libido plus importante que les patients qui n’en avaient pas (score de baisse de la libido à 90,48 vs 45,60 chez les patients sans antécédents de troubles sexuels (p<0,001)). Ces derniers avaient également un impact plus important de la fatigue sur leurs vies sexuelles (71,43 vs 42,45 ; p=0,008) L’impact du traitement anti-cancéreux sur la vie sexuelle était également significativement plus élevé chez les sujets ayant des antécédents de troubles sexuels (85,71 vs 47,85 ; p<0,001). 83 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Tableau XII: Antécédents personnels et troubles sexuels. Diabète Satisfaction Importance de sexuelle l’activité sexuelle Mean SD n Mean SD n Mean SD n Mean SD n Mean SD n Mean SD Oui 14 63,63 16,72 17 50,98 20,81 17 60,78 37,7 17 54,90 37,16 14 33,33 32,03 14 23,81 34,28 16 49,06 39,28 Non 70 59,58 21,96 103 60,19 24,28 103 49,19 44,2 103 44,34 38,60 70 30,48 33,45 70 12,54 28,34 99 64,10 36,42 p=0,133 p=0,340 p=0,280 p=0,690 p=0,204 p =0,032 Oui 8 55,00 24,89 12 55,56 21,71 12 58,33 40,51 12 52,78 38,82 8 37,50 33,03 8 5,56 15,71 11 45,45 34,23 Non 76 60,81 20,82 108 59,26 24,26 108 50,00 43,83 108 45,06 38,49 76 30,26 33,19 76 15,35 30,49 104 53,21 39,56 p=0,628 p=0,603 p=0,511 p=0,514 p=0,423 p =0,452 Oui 17 60,98 20,50 19 43,86 19,41 19 52,63 43,48 19 52,63 38,99 17 33,33 35,36 17 1,31 5,39 18 66,67 36,16 Non 67 60,07 21,45 10 43,33 16,10 101 50,49 43,62 101 44,55 38,38 67 30,35 32,69 67 17,74 32,11 97 49,83 39,12 p=0,910* p=0,823 p=0,386 p=0,779 P=0,054 p=0,093 Oui 12 55,76 23,14 14 45,24 21,11 14 40,48 37,39 14 47,62 36,31 12 25,00 28,87 12 0,00 0,00 13 58,97 38,86 Non 72 61,01 20,87 15 42,22 15,26 106 52,20 44,13 106 45,60 38,85 72 31,94 33,77 14 1,59 31,23 102 51,63 39,14 p=0,621* p=0,312 p=0,819 p=0,565 p=0,781* p =0,535 Oui 5 72,33 19,02 6 55,56 17,21 6 61,11 49,07 6 50,00 34,96 5 40,00 36,51 5 0,00 0,00 6 72,22 25,09 Non 79 59,49 21,14 114 59,06 24,30 114 50,29 43,28 114 45,61 38,73 79 30,38 32,99 79 15,33 30,18 109 51,38 39,42 p=0,205 Ménopause traitement n p=0,426 Cannabis Impact du Douleurs sexuelles SD p=0,832 Alcoolisme partenaire Mean p=0,463 Tabagisme Relation avec le Fatigue n p=0,516 HTA Baisse de la libido p=0,804 p=0,564 p=0,760 p=0,569 P=0,385 p=0,236 Oui 47 60,90 20,24 75 65,33 24,16 75 48,00 43,58 75 42,22 37,70 47 28,37 31,83 47 20,21 33,42 74 48,65 39,45 Non 11 67,50 18,43 16 56,25 20,07 16 70,83 40,14 16 45,83 41,94 11 42,42 33,64 11 21,72 36,55 15 51,11 41,53 p=0,420 p=0,173 p=0,059 p=0,189 p=0,770 p=0,725 p=0,829 radio/chimi Oui 17 57,01 21,37 31 61,29 19,43 31 47,31 43,69 31 45,16 38,05 17 31,37 38,13 17 21,57 36,10 31 51,61 41,13 o induite Non 30 63,11 19,59 44 68,18 26,85 44 48,48 44,00 44 40,15 37,75 30 26,67 28,23 30 19,44 32,42 43 46,51 37,89 p=0,302 ATCD de troubles sexuels p=0,242 p=0,914 p=0,572 p=0,848 p=0,934 p=0,574 Oui 10 67,50 16,26 14 69,05 24,33 14 90,48 27,51 14 71,43 25,68 10 33,33 35,14 10 26,67 31,08 14 85,71 28,39 Non 74 59,28 21,62 106 57,55 23,70 106 45,60 42,50 106 42,45 38,64 74 30,63 32,99 74 12,76 29,09 101 47,85 38,13 p=0,217 p=0,097 p<0,001 p=0,008 84 p=0,801 p=0,056 p<0,001 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Tableau XIII: Antécédents personnels et scores calculés selon le sexe. Scores calculés chez les hommes uniquement Male body image Diabète HTA Tabagisme Alcool Cannabis ATCD de trouble sexuel n Mean SD Oui 5 40,00 43,46 Non 24 34,72 42,25 Oui 3 88,89 19,25 Non 26 29,49 39,25 Oui 19 43,86 45,88 Non 10 20,00 28,11 Oui 14 38,10 45,02 Non 15 33,33 39,84 Oui 6 44,44 50,18 Non 23 33,33 40,20 Oui 1 66,67 . Non 28 34,52 42,05 Confidence erection p 0,730 0,037 0,247 0,780 0,694 0,621 Mean SD p 60,00 36,51 31,94 23,01 33,33 0,00 37,18 28,79 36,84 21,93 36,67 36,68 30,95 15,82 42,22 34,43 38,89 32,77 36,23 26,43 100,0 . 34,52 24,82 0,145 1,000 0,668 0,561 1,000 0,138 Scores calculés chez les femmes uniquement Female body image Diabète HTA Ménopause Ménopause radio-chimio induite ATCD de trouble sexuel n Mean SD Oui 12 38,89 37,15 Non 79 40,51 39,10 Oui 9 40,74 40,06 Non 82 40,24 38,75 Oui 75 36,44 38,03 Non 16 58,33 37,52 Oui 31 45,16 39,95 Non 44 30,30 35,81 Oui 13 51,28 39,94 Non 78 38,46 38,39 85 Vaginal dryness p 0,887 0,994 0,038 0,098 0,281 n Mean SD 4 25,00 31,91 21 15,87 34,35 5 0,00 0,00 20 21,67 36,31 20 13,33 29,42 5 33,33 47,14 11 6,06 20,10 9 22,22 37,27 4 16,67 33,33 21 17,46 34,35 p 0,496 0,336 0,447 0,370 1,000 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 3. Thèse N° 135/22-23 Relation entre les types de maladies cancéreuses, les traitement anti- cancéreux reçus et les troubles sexuels : 3.1. Troubles sexuels chez les patientes atteintes d’un cancer du sein : Les patientes atteintes de cancer du sein avaient des scores de libido et de douleurs sexuelles significativement meilleurs que les patientes atteintes d’autres types de cancer (p=0,029 et p=0.044 respectivement). Le reste des scores n’étaient pas significativement impactés chez les femmes atteintes de cancer du sein. 3.2. Types d’intervention chirurgicale pour le cancer du sein et troubles sexuels : Les patientes atteintes de cancer du sein et ayant subi une chirurgie anti- cancéreuse avaient soit une intervention radicale de type mastectomie ou conservatrice de type tumorectomie. La plupart de nos patientes avaient reçu une mastectomie. Le type d’intervention chirurgicale n’avait pas significativement impacté les scores calculés ci-dessus. 3.3. Troubles sexuels chez les patients ayant un cancer pelvien : Les patients ayant un cancer pelvien de type : cancers de l’endomètre, ovaire, col, prostate, rectum et les cancers périnéaux ressentaient des douleurs sexuelles plus que les patients atteints des autres types de cancers (score concernant les douleurs sexuelles à 33,99 vs 9,45 ; p=0,003) Les patients atteints de cancers autres que les cancers pelviens, tel le cancer du sein, cancers digestifs et autres ressentaient un impact plus important de la fatigue sur leurs vies sexuelles (score concernant la fatigue à 28,57 pour les cancers pelviens vs 49,49 pour les cancers non pelviens ; p=0,022). 86 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Les patientes de sexe féminin atteintes d’un cancer pelvien avaient une image de soi significativement meilleure que les patientes atteintes d’autres types de cancers : 20,00 vs 44,30 (p=0,028). 3.4. Radiothérapie et troubles sexuels : Les patients sous radiothérapie ressentaient un impact plus important des traitement anti-cancéreux sur leurs vies sexuelles, comparés aux patients qui étaient sous autres types de traitements notamment la chimiothérapie, chirurgie et hormonothérapie (score concernant l’impact du traitement à 57,51 chez les patients sous radiothérapie contre 33,33 chez les patients sous autres types de traitement ; p=0,006). 3.5. Comparaison entre les patients ayant reçu une radiothérapie simple et ceux ayant reçu une radio chimiothérapie concomitante (RCC) : Le seul score significativement impacté chez les patients ayant reçu une RCC comparés aux autres types de radiothérapie (adjuvante / néo adjuvante / exclusive) était celui de l’importance conférée à l’activité sexuelle : Les sujets sous radiothérapie simple avaient un score d’activité sexuelle significativement plus élevé que les patients sous RCC : 61,19 vs 47,22 (p=0,020), signifiant un plus haut niveau de problèmes. Le reste des scores n’ont pas été significativement différents entre les patients sous RCC et ceux sous autres types de radiothérapie. 3.6. Chimiothérapie et troubles sexuels : La chimiothérapie n’avait pas d’impact significatif sur les scores présentés. 87 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 3.7. Thèse N° 135/22-23 Chirurgie anti-cancéreuse et troubles sexuels : Les patients ayant subi une chirurgie anti-cancéreuse avaient un score significativement plus élevé en ce qui concerne l’importance accordée à la vie sexuelle comparés aux autres patients : 62,50 vs 48,96 (p=0,009). Ces derniers n’accordaient donc pas assez d’importance à leurs vies sexuelles. 3.8. Statut d’activité sexuelle et troubles sexuels : La satisfaction sexuelle était significativement plus détériorée chez les patients inactifs sexuellement que chez les patients actifs : 69,12 vs 47,86 respectivement (p<0,001). Les d’importance sujets à leurs inactifs vies sexuellement sexuelles que 65,08 vs 44,44 (p<0,001). 88 n’accordaient les sujets actifs pas autant sexuellement : Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Thèse N° 135/22-23 Prévalence, types et facteurs associés Tableau XIV:l'impact de la maladie cancéreuse et des différents traitements anti-cancéreux sur les troubles sexuels. Sexual Satisfaction Cancer du sein Cancer pelvien RTP Oui Non Sexual activity pie chirurgie d’interventi on sur sein hormonoth érapie Actif sexuelleme nt Sexual pain Treatment SD 19,56 n 69 Mean 63,77 SD 24,75 n 69 Mean 46,38 SD 43,62 n 69 Mean 45,41 SD 37,47 n 41 Mean 28,46 SD 32,11 n 41 Mean 14,63 SD 27,49 n 68 Mean 50,00 17 22 22 17 34,64 43,10 p=0,044 33,99 43,21 21 17 37,25 33,09 p=0,329 25,49 30,11 17 21 34,85 40,47 p=0,230 28,57 36,95 17 21 69,70 39,72 p=0,029 65,08 38,70 22 21 63,64 20,34 p=0,968 58,73 20,83 19 46,03 35,71 p =0,641 47,37 35,69 99 58,92 99 47,81 99 49,49 67 32,34 67 9,45 96 53,47 Oui 17 67,11 20,52 p=0,233 64,71 23,81 Non 67 59,13 20,45 p=0,232 24,66 p=0,955 43,94 p=0,119 37,91 p=0,022 33,82 p=0,485 22,74 p=0,003 SD 40,67 39,73 p =0,466 Oui 66 59,97 21,19 91 57,51 23,34 91 50,92 43,13 91 47,62 37,89 66 27,78 31,80 66 14,48 29,84 91 57,51 38,51 Non 18 61,30 21,52 29 63,22 25,73 29 50,57 45,09 29 40,23 40,22 18 42,59 35,80 18 14,20 28,98 24 33,33 35,44 Simple RCC p=0,316 p=0,990 p=0,351 p=0,104 p=0,958 p=0,006 45 60,76 20,64 67 61,19 23,64 67 47,76 43,51 67 47,26 38,56 45 28,15 31,75 45 14,32 28,95 67 56,72 39,79 21 58,29 22,77 24 47,22 19,45 24 59,72 41,68 24 48,61 36,75 21 26,98 32,69 21 14,81 32,41 24 59,72 35,41 p=0,020 p=0,250 p=0,874 p=0,858 p=0,859 p=0,862 Oui 54 58,01 20,92 79 57,38 24,42 79 47,26 43,89 79 48,10 38,40 54 28,40 34,51 54 14,71 28,37 79 55,27 39,54 Non 30 64,31 21,27 41 61,79 23,05 41 57,72 42,18 41 41,46 38,57 30 35,56 30,24 30 13,89 31,89 36 46,30 37,61 p=0,273 p=0,329 p=0,200 p=0,367 p=0,242 p=0,483 p =0,214 Oui 58 59,80 20,15 88 62,50 24,14 88 50,38 43,18 88 47,73 38,42 58 29,89 32,26 58 11,78 24,56 88 49,62 38,15 Non 26 61,28 23,59 32 48,96 20,71 32 52,08 44,75 32 40,63 38,55 26 33,33 35,28 26 20,30 38,20 27 61,73 41,04 p=0,512 Types Partnership Mean 60,10 p=0,994 chimiothéra Fatigue n 41 p=0,831 Types RTP Decreased libido p=0,009 p=0,891 p=0,368 p=0,717 p=0,611 p=0,128 Radicale 25 59,43 19,18 40 64,17 25,47 40 51,67 43,33 40 47,50 35,32 25 24,00 28,09 25 12,44 25,72 40 52,50 39,14 conserva 13 56,73 20,02 24 63,89 23,91 24 37,50 43,20 24 40,28 39,29 13 30,77 34,59 13 10,26 21,50 24 45,83 41,49 trice p=0,687 p=0,982 p=0,219 p=0,417 p=0,649 p=0,976 p=0,531 Oui 26 62,18 21,42 45 67,41 23,02 45 48,15 45,26 45 46,67 35,10 26 28,21 29,35 26 7,69 19,82 45 52,59 39,24 Non 58 59,40 21,14 75 53,78 23,18 75 52,44 42,51 75 45,33 40,51 58 32,18 34,75 58 17,43 32,62 70 52,38 39,14 p=0,676 p=0,002 p=0,582 p=0,803 p=0,732 p=0,224 p=0,983 Oui 35 47,86 18,56 36 44,44 19,52 36 51,85 40,98 36 51,85 38,58 35 28,57 32,48 35 10,79 24,92 35 54,29 38,84 Non 49 69,12 18,34 84 65,08 23,09 84 50,40 44,66 84 43,25 38,30 49 32,65 33,67 49 17,01 32,36 80 51,67 39,30 p<0,001 p<0,001 p=0,938 p=0,271 89 p=0,590 p=0,536 p=0,744 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Tableau XV: impact du cancer et des traitements sur les scores calculés selon le sexe Scores calculés chez les hommes uniquement Male body image n SD Oui 69 43,48 39,73 Non 22 30,30 33,98 Type Radicale 40 42,50 39,93 d’intervention Conserv. 24 43,06 38,67 15 20,00 27,60 76 44,30 39,40 68 39,71 38,74 23 42,03 39,21 57 42,69 39,72 11 24,24 30,15 63 41,80 38,32 28 36,90 39,90 79 40,93 38,84 12 36,11 38,82 44 43,18 40,40 47 37,59 37,18 25 36,00 38,39 66 41,92 38,92 Oui 6 16,67 27,89 Non 23 40,58 43,76 Oui 23 34,78 42,02 Non 6 38,89 44,31 simple 10 46,67 45,00 radiothérapie RCC 13 25,64 38,86 Chimiothérapi Oui 16 25,00 37,52 e Non 13 48,72 44,34 Oui 9 40,74 49,38 Non 20 33,33 38,99 Hormonothéra Oui 1 66,67 . pie Non 28 34,52 42,05 Actif Oui 11 27,27 35,96 sexuellement Non 18 40,74 45,09 Radiothérapie Types de Chirurgie P 0,126 0,896 0,313 0,184 0,799 0,621 0,521 Mean SD 50,00 40,82 33,33 22,47 39,13 29,56 27,78 13,61 53,33 35,83 28,21 18,49 33,33 24,34 41,03 30,89 37,04 30,93 36,67 26,27 100,0 . 34,52 24,82 27,27 29,13 42,59 25,06 P Female body image Mean Cancer pelvien SD Confidence erection n Cancer du sein Mean Scores calculés chez les femmes uniquement 0,187 0,546 0,115 0,589 0,982 0,138 0,122 90 Vaginal dryness P 0,168 0,914 0,028 0,810 0,159 0,560 0,716 0,502 0,486 n Mean SD P 20 21,67 36,31 5 0,00 0,00 11 21,21 40,20 8 16,67 30,86 3 0,00 0,00 22 19,70 35,13 18 12,96 30,55 7 28,57 40,50 15 15,56 33,01 3 0,00 0,00 18 18,52 32,78 7 14,29 37,80 23 15,94 33,14 2 33,33 47,14 11 15,15 34,52 14 19,05 33,88 25 17,33 33,50 0a . . 0,336 0,904 0,497 0,357 0,654 0,701 0,600 0,727 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 3.9. Thèse N° 135/22-23 Hormonothérapie et troubles sexuels : Les patients sous hormonothérapie donnaient moins d’importance à leurs vies sexuelles comparés aux patients sans hormonothérapie : 67,41 vs 53,78 (p=0,002). 3.9.1. Types d’hormonothérapie et troubles sexuels chez la femme : Tableau XVI:Types d'hormonothérapies et troubles sexuels chez la femme. Types d’hormonothérapie Anti-estrogènes Anti-aromatases n Mean SD n Mean SD p 14 63,39 23,50 11 58,41 18,75 ,701 29 66,67 19,92 15 68,89 29,46 ,744 Douleurs sexuelles 14 6,35 18,34 11 10,10 23,02 ,764 Baisse de la libido 29 54,02 44,91 15 33,33 43,64 ,122 Fatigue 29 50,57 34,06 15 42,22 36,66 ,472 Incontinence 29 8,05 19,22 15 11,11 24,12 ,768 Impact du 29 54,02 39,25 15 46,67 39,44 ,544 14 30,95 30,56 11 21,21 26,97 ,424 29 52,87 40,35 15 24,44 34,43 ,025 7 9,52 25,20 4 25,00 50,00 ,575 SCORES Satisfaction sexuelle Importance accordée à l’activité sexuelle traitement Relation avec le partenaire Image de soi Sécheresse vaginale Le type d’hormonothérapie le plus fréquent était les anti-estrogènes (24%), suivi différents calculés par types chez les anti-aromatases d’hormonothérapie les femmes, la (13%). sur seule les En analysant scores différence de l’effet troubles significative de ces sexuels concernait l’image de soi chez la femme. En effet les femmes sous anti-estrogènes avaient plus de problèmes concernant leur image de soi que les femmes sous anti-aromatases : 52,87 vs 24,44 (p=,025). 91 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés 4. Thèse N° 135/22-23 Image de soi et satisfaction sexuelle : Dans l’optique de pouvoir comparer les scores évaluant l’image de soi et avoir une idée plus approfondie sur l’impact de l’altération de l’image de soi sur la satisfaction sexuelle de nos patients mariés, il s’est avéré utile de comparer les scores de satisfaction sexuelle des patients ayant répondu au moins « un peu » (soit un peu, assez ou beaucoup) à la question : « Vous êtes-vous senti moins homme / femme en raison de votre maladie ou de votre traitement ? » et les patients ayant répondu « pas du tout ». Tableau XVII: impact des troubles de l'image de soi sur la satisfaction sexuelle. Moyennes du score évaluant la satisfaction sexuelle Réponses des patients à la question : : « Vous êtesvous senti moins homme / femme en raison de votre maladie ou de votre traitement ? » Pas du tout N Mean SD 38 53,29 20,62 46 66,01 19,99 Un peu Assez Beaucoup p=0,005 Les patients ayant répondu au moins « un peu » à la question concernant l’image de soi avaient une moyenne du score de satisfaction sexuelle significativement plus élevée comparés aux patients ayant répondu « pas du tout » : 66,01 vs 53,29 (p=0,005). L’altération de l’image soi avait donc significativement impacté la satisfaction sexuelle chez nos patients. 92 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 DISCUSSION 93 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 VI.Discussion A.Définition des concepts : a. Réponse sexuelle normale : La réponse sexuelle consiste en une série de variations émotionnelles, physiologiques et physiques qui se produisent lorsqu’une personne éprouve du désir sexuel et s’engage dans des activités sexuellement stimulantes, y compris les rapports sexuels (avec ou sans pénétration) et la masturbation [12]. Depuis 1966, Masters et Johnson ont caractérisé la réponse sexuelle normale en 4 phases qui varient selon le sexe. [13] (Figure 70) Figure 76: Phases de réponse sexuelle normale. b. Désir sexuel : Il s’agit de la première phase indispensable à la réponse sexuelle normale, cette dernière précède l’excitation sexuelle et constitue alors la base de toutes les phases sexuelles restantes. Le Dr Serge Wunsch, spécialiste référent français de la neurobiologie des réactions sexuelles, définit le désir sexuel comme « l’ensemble des forces pulsions, poussées, appétits..., innés ou appris, souvent perçu subjectivement, qui mènent aux activités sexuelles réelles ou fantasmées » [14]. 94 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Le désir sexuel est lié à des facteurs incitateurs du désir sexuel qui peuvent être hormonaux (testostérone, œstrogènes) ou psychiques (attirance, fantasmes) ainsi que des facteurs inhibiteurs comme la dépression, les pensées négatives etc. [12] c. Concept de satisfaction sexuelle : Il s’agit d’un concept subjectif assez compliqué à définir. En psychologie, le terme « satisfaction » est souvent relié au degré d’achèvement de l’individu de ses objectifs désirés [15]. En matière de sexologie, la satisfaction sexuelle n’a reçu un intérêt que récemment, devenue un item indispensable à l’évaluation de la qualité de vie des patients. Les moyens de mesure de cette dernière varient énormément selon les différentes définitions de l’activité sexuelle. Des approches objectives se basent par exemples sur la fréquence des orgasmes, tandis que d’autres évaluent surtout la relation avec le partenaire et le degré de plaisir mutuel [16]. En général la satisfaction sexuelle peut être définie comme la mesure dans laquelle l'activité sexuelle d'une personne répond à ses attentes [17]. d. Dysfonctions sexuelles : Selon le DSM V : (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, Vème révision) une dysfonction sexuelle est définie comme un « groupe hétérogène de troubles qui se caractérise typiquement chez une personne par une perturbation cliniquement significative de la capacité à répondre sexuellement ou à éprouver du plaisir sexuel. Un individu peut avoir plusieurs dysfonctions sexuelles en même temps ». Chez les hommes, les problèmes sexuels les plus fréquentes sont : la perte de désir sexuel et la dysfonction érectile (DE). Chez la femme, la sécheresse vaginale, les douleurs sexuelles et la perte de désir sexuel. [18]. 95 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Tableau XVIII: Types de dysfonctions sexuelles selon le DSM V. Types de dysfonctions sexuelles selon le DSM V Trouble de l’orgasme chez la femme / Trouble de l’orgasme chez l’homme Trouble de l’intérêt pour l’activité sexuelle ou de l’excitation sexuelle chez la femme Diminution du désir sexuel chez l’homme Trouble lié à des douleurs génito-pelviennes ou à la pénétration ( dyspareunies chez les hommes / femmes ) Éjaculation prématurée (précoce) / retardée Troubles de l’érection Dysfonction sexuelle induite par une substance/un médicament B.Vue générale des résultats trouvés : a. Troubles sexuels chez les patients cancéreux : A l’issue de notre étude, nous voulions adresser la sexualité de nos patients cancéreux dans sa globalité en incluant la qualité du fonctionnement sexuel, le volet psychologique et la relation de nos patients avec leurs partenaires. Au total, 120 patients étaient inclus dans notre étude. Selon les moyennes des scores de l’EORTC QLQ SH22 les troubles sexuels les plus impactés chez l’importance nos accordée patients à étaient l’activité liés sexuelle, à la l’impact satisfaction des sexuelle, traitements anti- cancéreux et la baisse de libido. 60% des patients n’étaient pas du tout ou peu satisfaits de leurs vies sexuelles, 64% ressentaient une baisse de leur libido, 62% des patients considèrent leurs vies sexuelles comme peu ou pas du tout importante, 68% ressentaient un impact de la fatigue sur leurs vies sexuelles, 71% ressentaient l’impact des traitements anti-cancéreux, 53% avaient un doute en leur capacité à satisfaire leurs partenaires, 48% des hommes et 59% des femmes ressentaient un manque en leur sentiment de 96 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés masculinité/féminité Thèse N° 135/22-23 respectivement. Les troubles de l’érection, la sécheresse vaginale et les douleurs sexuels n’étaient pas fréquents chez notre population. b. Facteurs influençant les troubles sexuels chez nos patients : Les données sociodémographiques avaient un impact significatif sur les troubles sexuels chez nos patients tel le sexe, l’âge, le statut marital et les conflits conjugaux. Les antécédents personnels médicaux n’étaient pas très impactant à l’exception de la présence d’antécédents de troubles sexuels et l’image de soi altérée chez les hommes hypertendus. Nous avons pu mettre en évidence l’impact significatif de certains traitements tel la radiothérapie, la chirurgie et l’hormonothérapie tandis que la chimiothérapie n’avait pas d’impact significatif sur les scores calculés. Les anti-estrogènes ont significativement impacté l’image de soi chez les femmes comparées aux autres types d’hormonothérapie et la satisfaction sexuelle était significativement plus détériorée chez les sujets ayant un trouble de l’image de soi. Nous discuterons plus en détail les résultats analytiques retrouvés avec les données de la littérature. 97 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 C.Discussion : 3.1. Troubles sexuels chez les patients cancéreux : La vie sexuelle du patient cancéreux fait partie intégrante des répercussions que le cancer peut avoir sur sa vie mentale et sa qualité de vie. Dès le moment de l’annonce du cancer, qui représente une phase de vulnérabilité pour les patients, où ces derniers peuvent avoir une apparition de troubles sexuels que ces derniers n’avaient jamais expérimentés avant la maladie [12]. Ces troubles peuvent s’étendre à long terme jusqu’à plusieurs années après le cancer où les patients peuvent souffrir d’une détérioration substantielle de leurs vies sexuelles [19]. 3.1.1. Satisfaction sexuelle : L’évaluation du degré de satisfaction sexuelle de nos patients était au centre de nos intérêts. A cause de limitations culturelles et religieuses, ce score n’a pu être évalué que chez les sujets mariés, et est revenu élevé témoignant un bas niveau de satisfaction sexuelle chez ces patients. Une étude prospective marocaine évaluant l’impact psychosocial et religieux du diagnostic de cancer chez les patients marocains a démontré que la majorité des patients (67%) ressentaient l’impact du cancer sur leurs vies sexuelles et que cet impact se traduisait par une absence ou diminution de la fréquence des rapports ainsi que l’insatisfaction lors des rapports pour des causes différentes: le refus du partenaire, la fatigue, la peur de contagion etc. [20]. 3.1.2. Perte d’intérêt / désir sexuel : La perte d’intérêt et la perte du désir sexuel sont des problèmes très relevés en évoquant les troubles sexuels liés au cancer [21], [22]. Les femmes souffrent surtout d’une perte de désir sexuel en relation avec un sentiment de ne plus être attirante, Les hommes d’une crainte de baisse de performance [23]. 60% des femmes sous hormonothérapie auraient une baisse importante du désir sexuel [24], les 98 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 femmes avec cancer cervical auraient un baisse d’intérêt sexuel significatif par rapport à des femmes témoins [25]. 3.1.3. Douleurs sexuelles : Le score évaluant les douleurs sexuelles était bas dans notre étude. 80% des sujets mariés n’avaient pas peur que les relations sexuelles soient douloureuses et 89% de ces derniers actifs sexuellement ne ressentaient aucune douleur pendant/après les rapports sexuels. Les douleurs sexuelles sont pourtant considéré la problématique la plus importante chez les femmes cancéreuses [26] . 67% des femmes atteintes d’un cancer gynécologique souffraient de douleurs sexuelles selon une étude suédoise [27]. La dyspareunie peut également survenir chez les patientes atteintes de cancers autres que les cancers pelviens tel le cancer du sein, secondaire aux troubles de l’excitation [28]. Peu d’études concernent l’évaluation de douleurs sexuelles chez les hommes. Une dysorgasmie (des douleurs d’origine multifactorielle souvent perçues au niveau du pénis ou du rectum) a été retrouvée chez 14% des hommes atteints de cancer de la prostate avec prostatectomie radicale selon une étude américaine [29]. 3.1.4. Cancer et couple : La dynamique de l’interaction conjugale, en cas de survenue d’un cancer, peut être une source de soutien mais aussi une source de stress supplémentaire. Dans notre étude 53% des patients ont répondu avoir ressenti un doute de leur capacité à satisfaire leurs partenaires. Certains patients pourraient subir un changement de leur statut matrimonial après le diagnostic du cancer [30]. En effet selon une large cohorte marocaine incluant 600 patientes atteintes de cancer du sein, 41% de ces dernières avaient divorcé après le diagnostic de la maladie [31]. Certaines croyances erronées chez les femmes, tel l’établissement d’un lien de causalité entre l’acte sexuel et la réactivation du cancer, le risque de transmission, et une possible radioactivité [32], [33], pourraient atteindre la relation du couple. Le conjoint pourrait également être la 99 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 source de ces croyances irrationnelles en se culpabilisant sur le fait que l’acte sexuel pourrait « fatiguer » le partenaire [23]. Les données de la littérature soulignent les bénéfices d’interventions soignantes précoces de couple sur l’adaptation du partenaire et la qualité de vie du patient lui-même [34]. 3.1.5. Confiance à pouvoir obtenir et maintenir une érection : 90% des hommes de notre étude ont répondu être confiants de leurs érections. La dysfonction érectile est cependant le trouble sexuel le plus fréquent chez les hommes cancéreux [26]. Une étude marocaine évaluant la sexualité d’hommes atteints de cancer de la prostate actifs sexuellement [35] trouve que 65% de ces derniers ont présenté une dysfonction érectile. Ces résultats ne concernaient pas que les cancers liés à la fonction sexuelle mais également tout type de cancer : une étude nationale française étudiant la DE pour les différents types de cancer trouve une prévalence de 61,1 % pour le cancer de la prostate et 38,3 % pour le cancer de la vessie, mais aussi 36,2 % pour le cancer du poumon [19]. Une étude tunisienne conduite chez des patients atteints de cancer colorectal a également trouvé que 68% de ces derniers présentaient une DE. [36]. 3.1.6. Sécheresse vaginale : La sécheresse vaginale n’était pas très importante chez les 26 femmes actives sexuellement de notre étude. 77% de ces dernières ont répondu n’avoir aucun problème de sécheresse vaginale. La présence de sécheresse vaginale a été démontrée concernant les cancers pelviens. Une étude tunisienne évaluant le retentissement du cancer de l’utérus et ses traitements sur la sexualité [21] a montré que la phase de lubrification était la plus touchée avec une diminution de 80%. L’étude française VICAN [19] a observé que les femmes atteintes de cancers en lien avec la fonction sexuelle ou reproductive souffraient souvent de sécheresse vaginale (cancer du sein 37,4%, de l'endomètre 33%, du col de l'utérus 38%) mais également les patientes atteintes d'un cancer du poumon rapportaient souvent une sécheresse 100 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 vaginale (38%). Ce défaut de lubrification pourrait être dû aux troubles de l’excitation, rendant la pénétration désagréable et douloureuse, diminuant ainsi la capacité à atteindre un orgasme [37]. 3.1.7. Image de soi : le cancer et ses traitements peuvent entraîner des modifications profondes et permanentes qui peuvent distordre l’image corporelle tant chez les hommes que chez les femmes [38]. Dans notre étude les moyennes des scores évaluant l’image de soi chez les femmes et les hommes étaient légèrement impactés sans différence significative entre les deux : p=0,580. Pourtant 59% des femmes et 48% des hommes déclarent avoir ressenti le manque de féminité/masculinité selon les réponses du questionnaire. Vu la complexité du concept de l’image de soi, les méthodes pour évaluer ce dernier ont largement différé d’une étude à une autre [39]. Les études se sont surtout intéressées au cancers mutilants tels le cancer du sein et ses traitements chez la femme [40], l’impact des traitements des cancers de la tête et du cou [41] [42] et la différence entre les patients atteints de cancer colorectal avec et sans stomie [43]. Une étude allemande générale analysant l’image corporelle chez les deux sexes incluant différents types de cancers en les comparant à un groupe de sujets non malades [44], a trouvé que tant les hommes que les femmes cancéreux étaient significativement moins satisfaits par rapport à leurs acceptation de soi et la perception/satisfaction de leurs partenaires par rapport à leurs apparences , comparés aux sujets témoins. Ces résultats sont concordants aux résultats retrouvés dans notre étude, néanmoins une revue systématique publiée en 2014 [45] montre que certaines études trouvent même que l’image de soi pourrait être meilleure chez les survivant de cancer. 3.1.8. Communication avec les professionnels : Le score évaluant la communication avec les professionnels de santé était le plus élevé à 98,89 +/- 7,40 reflétant un gap flagrant de communication à propos des troubles sexuels dans la consultation oncologique. 97% de nos patients ont répondu n’avoir jamais abordé le sujet de sexualité avec leurs médecins traitants. Ce manque 101 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 de communication a été précédemment élaboré dans une étude marocaine [30], où 95% des patients ont reconnu n’avoir jamais essayé de discuter de sexualité avec leur médecin. Ceci était expliquée par l’équipe soignante par une absence de demande du patient dans 50% des cas, le manque d’occasions (50%), les conditions de travail (42%) et un manque de connaissance sur le sujet (18%). En guise de comparaison à l’échelle internationale, où la sexualité serait un sujet plus facilement abordé, il s’est avéré que selon l’étude VICAN [46] seul un cinquième des patients français traités pour un cancer avait eu ce type de discussion. La cohorte française ELIPPSE40 [47] a trouvé que malgré l’amélioration significative de la satisfaction des patients vis à vis les informations générales reçues à propos du cancer, la sexualité était un sujet toujours insuffisamment adressé. En effet, seulement 42,6% de ces femmes étaient satisfaites par rapport aux informations liées à la sexualité. Plusieurs études montrent que ce manque de communication aurait un impact négatif sur la satisfaction des patients par rapport à leurs prises en charges [48], [49] et pourrait même causer une détérioration supplémentaire de leurs bien êtres psychologique [50]. 3.2. Facteurs influençant les troubles sexuels chez nos patients : 3.2.1. Données sociodémographiques : Dans notre étude, plusieurs corrélations significatives étaient retrouvées entre les données sociodémographiques et les différents troubles sexuels évalués selon l’EORTC QLQ SH22. 3.2.1.1. Sexe : Les femmes de notre étude ne donnaient significativement pas assez d’importance à l’activité sexuelle comparés aux hommes et avaient plus de problèmes concernant les douleurs sexuelles. plusieurs études suggèrent que, dans la population générale, les femmes seraient plus fréquemment sujettes à des dysfonctions sexuelles que les hommes [51] [52]. Une étude marocaine très intéressante, première de son genre [53] trouve une prévalence de 26% de troubles sexuels chez les femmes marocaines, dont la diminution du désir sexuel était le 102 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 trouble le plus fréquent (18%), suivi par les difficultés à atteindre un orgasme (12%). Ces résultats rejoignent les données de la littérature qui suggèrent que la prévalence de dysfonctions sexuelles chez les femmes variait de 19% à 43% [51] [54]. Cependant, chez la population cancéreuse, certaines études trouvent que les dysfonctions sexuelles sont plus fréquentes chez les hommes que chez les femmes [12] avec des prévalences de 18.6 versus 13.1 % (p=0.001) [55]. Pour les femmes cancéreuses, une revue de la littérature récente évaluant 5483 femmes, trouve une prévalence de 66% de dysfonctions sexuelles, avec des taux les plus élevés chez les femmes africaines et américaines [56]. Les femmes cancéreuses accorderaient significativement moins d’intérêt à l’activité sexuelle comparées aux femmes non malades [57]. La présence de douleurs sexuelles serait selon plusieurs études plus fréquente chez les femmes que chez les hommes dans la population générale [58], [59]. Ceci s’applique également aux femmes cancéreuses. En effet, la dyspareunie est le trouble sexuel le plus fréquent chez ces dernières [60] [61], souvent due à une atrophie vulvovaginale causée par l’hypoestrogénie [62]. Il est à noter qu’il existe peu d’études évaluant les douleurs sexuelles chez les hommes cancéreux. 3.2.1.2. Âge : Les sujets âgés de plus de 50 ans dans notre étude donnaient moins d’importance à l’activité sexuelle. Ceci rejoint les croyances générales que l’importance de l’activité sexuelle baisse avec l’âge. Une étude évaluant les troubles sexuels dans la population générale trouve que la prévalence des troubles de désir et la baisse d’intérêt s’élève jusqu’à 40 à 50% chez les femmes âgées de plus de 65 ans [59]. Cependant, une étude hollandaise trouve que 80% des hommes âgés de plus de 55 ans considéraient leurs vies sexuelles comme assez ou très importantes. Les résultats de notre étude pourraient donc être expliqués par la haute prévalence de femmes qui représentaient 76% des patients inclus. D’autres études [63] trouvent que 50% des patients âgés de plus de 50 ans considéraient que l’activité sexuelle n’était pas importante. 103 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 D’une autre part, les sujets âgés de moins de 50 ans présentaient une baisse plus importante de la libido et un impact plus important des traitements sur leurs vies sexuelles. Plusieurs étudient se sont intéressés aux troubles sexuels chez la population jeune atteinte de cancer [64]. Une étude concernant des jeunes cancéreux âgés de 15 à 29 ans, montre que comparés à des sujets témoins, les jeunes survivants masculins avaient une baisse importante de libido, les femmes une diminution de la fréquence des orgasmes, et une baisse de la satisfaction sexuelle chez les deux sexes (p<0.01) [65]. Les femmes jeunes âgées de moins de 50 ans avaient également une image de soi plus altérée comparées aux femmes plus âgées (p<0.001). 79% des femmes âgées de moins de 50 ans ont répondu au moins « un peu » à la question concernant le manque de féminité causé par la maladie et/ou les traitements. Une étude danoise portée sur 822 jeunes cancéreux âgés de 15 à 29 ans, trouve que 53,8 % des patients considéraient que le cancer a négativement impacté leur image de soi, 44,6% ressentaient une baisse de leur pouvoir de séduction [66]. A l’échelle nationale, une étude marocaine incluant 1463 patientes atteintes de cancer du sein utilisant le questionnaire spécifique EORTC QLQ BR23, trouve également que l’image de soi et le plaisir sexuel étaient négativement impactés par l’âge jeune des patientes (p<0.01) [67]. Selon les données de la littérature, en comparaison avec des femmes témoins, les femmes jeunes cancéreuses avaient significativement plus de problèmes concernant leur images de soi, [68]. Plusieurs études ayant comparé les femmes jeunes atteintes de cancer aux femmes plus âgées également malades, trouvent que les femmes plus jeunes avaient effectivement plus de problèmes concernant leur image de soi. [69] [70]. D’autres n’ont pas trouvé de différence significative [71],ou même une meilleure image de soi chez les femmes plus jeunes atteintes de cancer du sein [72]. 104 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 3.2.1.3. Statut marital : Les sujets célibataires donnaient significativement moins d’importance à l’activité sexuelle comparés aux sujets mariés. Ceci nous amène à discuter le paradoxe de la sexualité et le célibat. Les relations hors mariage étant interdites par la religion, elles sont souvent non avouées même quand entretenues [30]. Les sujets mariés avaient cependant plus de baisse de libido, un impact plus important de la fatigue et des traitements sur leurs vies sexuelles. Ceci pourrait être expliqué par le fait que 99% des sujets actifs sexuellement étaient mariés (35/36). 3.2.2. Antécédents médicaux et troubles sexuels : Les antécédents analysés dans notre étude à l’exception de l’antécédent de troubles sexuels n’avaient pas beaucoup d’impact sur les troubles sexuels étudiés. la validation psychométrique du EORTC QLQ SH 22 [8], trouve que les sujets avec comorbidités donnaient significativement moins d’importance à leurs vies sexuelles (43.46 vs 54.33 p=0.001) et que les hommes parmi ces derniers avaient également moins de confiance à pouvoir obtenir/maintenir une érection (41.30 vs 53.15 p=0.048), comparés aux sujets sans comorbidités. 3.2.2.1. HTA La corrélation entre l’hypertension et les troubles sexuels a été démontré dans de précédentes études. Une méta-analyse évaluant la sexualité des femmes hypertendues [73], trouve une altération significative de la vie sexuelle de ces dernières comparées aux femmes normo tendues p=0.002. Les hommes hypertendus comparés aux normo-tendus auraient un risque relatif allant de 1.3- 6.9 de développer une dysfonction érectile [74] . Les traitements antihypertenseurs sont à leur tour été incriminé dans l’apparition de dysfonction érectile chez les hommes [75]. 105 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Une étude montre que les femmes hypertendues auraient plus de difficultés à atteindre la lubrification et l’orgasme ainsi que plus de douleurs sexuelles. Ces dernières avaient significativement plus de sécheresse vaginale comparées aux femmes normo tendues (p=0.01) [76]. La lubrification vaginale, étant un produit de congestion vasculaire suite au phénomène de l’excitation, cette phase pourrait être altérée par la rigidité vasculaire causée par l’hypertension, diminuant ainsi l’irrigation des organes génitaux. 3.2.2.2. Ménopause : Les femmes ménopausées de notre étude avaient une image de soi significativement meilleure que les femmes non ménopausées. L’étude utilisant le même questionnaire, trouve que la seule différence significative à propos du statut ménopausique concernait l’importance accordée à l’activité sexuelle [77] ; les femmes ménopausées accordaient moins d’importance à leurs vies sexuelles comparées aux femmes en pré-ménopause : 51.39 vs. 35.71; p=0.022), sans différence significative concernant l’image de soi. 3.2.3. Impact de la maladie cancéreuse : Nous avons décidé d’étudier l’impact des deux cancers les plus fréquents chez notre population : cancer du sein et cancers pelviens, sur les différents scores calculés. 3.2.3.1. Cancer du sein : Dans notre étude, les femmes atteintes de cancer du sein avaient une libido significativement meilleure et ressentaient moins de douleurs sexuelles comparées aux femmes atteintes d’autres types de cancer. Le reste des paramètres n’ont pas été significativement impactés chez les femmes atteintes de cancer du sein. L’impact du cancer du sein et ses traitements sur la sexualité des patientes a été largement démontré dans plusieurs études. 68 à 70% des patientes atteintes de cancer du sein présentaient au moins un trouble sexuel [78]. L’étude tunisienne 106 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 menée sur 100 femmes atteintes de cancer du sein [79], a trouvé que presque la moitié de ces dernières (48%) avaient une vie sexuelle altérée à cause de la maladie. 75% d’entre elles n’étaient pas satisfaites du mode de la relation affective dans le couple, 45 % avaient une diminution du désir et 54% avaient moins de capacité à atteindre l’orgasme. Plus de la moitié des patientes se sentaient moins attirantes dont 22% souffraient d’une sécheresse vaginale. A l’échelle nationale, une étude marocaine utilisant un questionnaire spécifique dédié au cancer du sein élaboré par l’EORTC QLQ BR-23, trouve que le score évaluant le fonctionnement sexuel était le plus bas chez ces patientes [80]. Une autre étude marocaine utilisant le même questionnaire, dans le cadre d’une évaluation prospective des femmes cancéreuses sur 1 an, a trouvé que malgré que le score évaluant le fonctionnement sexuel était nettement meilleur au début de l’évaluation, ce dernier se serait significativement détérioré à 12 mois d’évolution : 76.69 vs 69.84, p < 0.001 [81]. 3.2.3.2. Types d’intervention sur le cancer du sein : 66% des patientes atteintes de cancer du sein dans notre étude ont eu une chirurgie radicale de type mastectomie. Il n’y avait pas de différence significative des scores de troubles sexuels entre les patientes avec chirurgie conservatrice et celles avec chirurgie radicale. Des études récentes suggèrent pourtant l’avantage de la chirurgie conservatrice en matière de sexualité. En effet, une prévalence de troubles sexuels à 63% a été retrouvée chez les femmes avec chirurgie radicale, contre 14% pour la chirurgie conservatrice et 29% pour la chirurgie radicale avec reconstruction (p=0.01) [82]. Une étude prospective s’étalant sur 5 ans utilisant l’EORTC QLQ-30 afin d’évaluer l’impact de la chirurgie mammaire sur la qualité de vie des patientes a également trouvé que les femmes ayant reçu une mastectomie radicale avaient une altération plus importante de leur image de soi et leur fonctionnement sexuel que les femmes avec traitement conservateur (p<0.01). [83]. En effet, les femmes avec mastectomie radicale auraient 2.7 fois plus de risque de développer des troubles sexuels à 2 ans d’évolution de la maladie [84]. 107 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Cependant, d’autres études rejoignent les résultats de la nôtre. Une étude a trouvé une meilleure satisfaction de l’apparence et une meilleure sensibilité mammaire chez les femmes ayant eu une chirurgie conservatrice du sein comparée aux autres méthodes chirurgicales, mais sans différence significative concernant la fonction sexuelle en comparant avec les autres méthodes chirurgicales [85]. Malgré l’impact négatif de la chirurgie du sein sur le fonctionnement sexuel des femmes, il n’y avait pas de différence significative entre les femmes ayant reçu un traitement radical et celles ayant reçu une chirurgie conservatrice. [86] Dans une autre étude, 76 % des femmes estimaient que la perte d’un sein ne faisait pas de différence ou avait même un effet positif sur leur satisfaction sexuelle ou leur aptitude à l’orgasme. [87] 3.2.3.3. Cancers pelviens : Les femmes atteintes de cancers pelviens dans notre étude avaient une meilleure image de soi. La sexualité des femmes atteintes de cancers gynécologiques a été largement étudiée avec des résultats controversés [88]. Plusieurs études se focalisant surtout sur les cancers du col et de l’utérus trouvent que la prévalence de troubles sexuels pourrait s’élever jusqu’à 90% [89]. Une étude prospective marocaine [90] évaluant la sexualité des femmes survivantes du cancer du col utérin; trouve que 97% des patientes ont complètement arrêté leur activité sexuelle au cours du traitement et que les femmes atteintes de cancer du col avaient un temps de reprise plus long que celles atteintes de cancer non gynécologique (P =0.001). La sécheresse vaginale est le troubles les plus fréquemment trouvé chez les femmes atteintes de cancer gynécologique (50%) [91]. Une étude plus récente évaluant les dysfonctions sexuelles chez les femmes atteintes de cancers gynécologiques selon les critères du DSM 5, trouve que plus de la moitié des patientes (65,1%) présentent une baisse de leur satisfaction sexuelle. Les troubles les plus fréquents étaient ceux liés à l’intérêt apporté à l’activité sexuelle (70.9%) suivi des douleurs génito/pelviennes ou à la pénétration (60%) puis les troubles de l’orgasme (20%) [92]. 108 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Concernant l’image de soi, plusieurs recherches suggèrent que l’image de soi serait profondément altérée chez les femmes atteintes de cancer gynécologique, contrairement aux résultats de notre étude. L’image de soi était significativement plus altérée chez ces femmes en comparaison avec la population générale. [93]. Ceci pourrait être dû à plusieurs facteurs comme les cicatrices chirurgicales et la prise de poids. Le saignement vaginal serait également responsable d’un sentiment de « saleté » chez les femmes [94]. Les sujets atteints de cancers pelviens de notre étude, avaient significativement plus de problèmes concernant les douleurs sexuelles. Selon les données de la littérature, la prévalence de douleurs sexuelles s’élèverait de 10 à 85% pour les cancers gynécologiques [89], 75% des sujets atteints de cancer colo/anal auraient une dysfonction sexuelle dont les douleurs sexuelles font partie [95], 15% des patients atteints de cancer de prostate avaient des douleurs au moment de l’éjaculation et 6% avaient une érection douloureuse [96]. 3.2.4. Impact des traitements anti-cancéreux : 3.2.4.1. Radiothérapie : Les patients sous radiothérapie ressentaient un effet plus important du traitement sur leurs vies sexuelles. Les autres troubles sexuels n’étaient pas significativement impactés par la radiothérapie. La radiothérapie est l’une des pierres angulaires des traitements anticancéreux. Elle consiste en l’utilisation de rayons à haute énergie (électrons, photons ou protons émis par des accélérateurs linéaires de particules), ou à des rayonnements gamma délivrés par des sources radioactives, pour détruire les cellules cancéreuses. Actuellement, plus de la moitié des malades bénéficie d’un traitement par irradiation isolée ou associée à d’autres méthodes de traitement [12]. L’effet de l’irradiation pelvienne sur la sexualité a été largement démontré aussi bien chez les hommes que chez les femmes [97]. Chez les hommes, malgré les différentes méthodes d’évaluation, on peut considérer que 30 à 50% des patients atteints de cancer de la prostate ayant reçu une irradiation pelvienne peuvent avoir 109 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 une diminution de la qualité de leur érection [98]. Cette dernière apparaît progressivement et survient généralement 12 à 18 mois après traitement [99]. Une étude marocaine menée par Boughafour et al trouve que 64% des patients atteints de cancer de la prostate déclarent une altération de leur vie sexuelle après radiothérapie, 65% de ces derniers présentaient une dysfonction érectile. [35] Chez les femmes atteintes de cancer du sein, la radiothérapie est souvent proposée comme traitement adjuvant à la chirurgie conservatrice, ou après mastectomie selon le stade tumoral. Selon une étude comparative entre 219 patientes ayant reçu une irradiation adjuvante et 414 sans radiothérapie après un suivi moyen de 3 ans, la radiothérapie adjuvante après mastectomie et reconstruction mammaire avait un impact négatif sur le bien être sexuel des patientes (p < 0.01) [100]. L’irradiation pour d’autres cancers pelviens tels le cancer du rectum, anales et tumeurs gynécologiques peut également causer des troubles sexuels, comme la perte du désir sexuel et plus spécifiquement les troubles érectiles chez les hommes et les dyspareunies chez les femmes ainsi qu’une aggravation des troubles sexuels préexistants [18]. 3.2.4.2. Chimiothérapie : La chimiothérapie n’a pas significativement impacté les scores de troubles sexuels évalués chez nos patients. L’étude de Aptecar et al, utilisant le même questionnaire EORTC QLQ SH22, trouve que les patientes sous chimiothérapie avaient un score de libido et un sentiment de féminité significativement plus altéré comparées aux patientes n’ayant pas reçu de chimiothérapie p=0.019 et p<0.001 respectivement. [77] La sécheresse vaginale était également plus importante chez les femmes sous chimiothérapie (p=0.009). Une étude marocaine évaluant l’impact des traitements du cancer du sein sur la sexualité des patientes trouve que 65% des femmes souffraient d’une dyspareunie, 54% de sécheresse vaginale et une baisse de satisfaction sexuelle dans 37% des cas. [101] Selon les patientes, 90% de ces troubles étaient observés après traitement par chimiothérapie. Une étude tunisienne évaluant 110 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 la santé sexuelle de 100 patients a trouvé que le traitement par chimiothérapie était significativement lié à la présence de dysfonction érectile p=0.001 [102]. La chimiothérapie induit de nombreux effets secondaires physiques qui peuvent fortement affecter la fonction sexuelle et le bien être des patients. Parmi ces derniers, nous citons la fatigue, présente chez 94% des patients sous chimiothérapie dans notre étude. L’alopécie (75%) peut également atteindre l’intégrité de l’identité et l’image corporelle de nos patients. A travers ses agents neurotoxiques, la chimiothérapie peut également induire une neuropathie périphérique causant des sensations de douleur et brulures. La ménopause prématurée chimio induite entraîne une série de conséquences psychophysiques, telles que l’atrophie vaginale, la diminution de la lubrification vaginale et l’augmentation de la fréquence des infections urinaires pouvant avoir un impact négatif sur la sexualité. [12] Cependant, les effets de la chimiothérapie sur la sexualité des patients restent controversés. Une étude incluant 558 patientes atteintes de cancer du sein a trouvé que celles ayant reçu une chimiothérapie avaient effectivement un mauvais fonctionnement sexuel comparées à celles qui n’en avaient pas reçu (p<0.001) [103]. Parmi 269 hommes atteints de cancer de testicule, 40% ont développé une dysfonction érectile après traitement par chimiothérapie [104]. Tandis que d’autres études ne trouvent pas d’effet de la chimiothérapie sur la sexualité [105]. 3.2.4.3. Hormonothérapie : Dans notre étude, les sujets sous hormonothérapie ne donnaient pas assez d’importance à leurs vies sexuelles (p=0,002). Chez les hommes, l’hormonothérapie constitue le traitement de référence du cancer de la prostate métastatique et en association à la radiothérapie en cas de cancer de la prostate localisé. Il s’agit d’une suppression androgénique qui diminue le taux de testostérone sérique. Ce traitement est pris à long terme et expose donc les patients à plusieurs effets secondaires. Les bouffées de chaleur, présents chez 50 à 80% des patients ont un impact très important sur la qualité de vie du patient. La survenue de troubles sexuels est quasi111 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 systématique, la déprivation androgénique entraine des troubles de la libido, notamment une diminution du désir et de l’intérêt pour les rapports sexuels. Les troubles de l’érection sont également fréquents [106]. D.Limites de l’étude : -Vu la sensibilité du sujet, le défi principal était de trouver un endroit calme et isolé afin de respecter l’intimité des patients et les encourager à répondre aux questions du questionnaire. Ceci a énormément contribué à la limitation du nombre de sujets inclus dans l’étude qui s’est restreint à 120 patients. -L’abord du sujet n’était pas évident, surtout avec les sujets célibataires ; qui se sentaient intimidés/ jugés malgré leur consentement initial. -Vu que la plupart des patients étaient interrogés au sein des associations Balsam et Chifae, l’accès aux dossiers médicaux des patients n’était pas toujours possible, ce qui a limité les informations recueillies tels les types exacts de cancers, le stade tumoral et les caractéristiques des traitements. E.Recommandations et perspectives : A l’issue des résultats de notre étude, nous pouvons proposer une série de recommandations : -Initier la conversation avec les patients à propos de troubles sexuels en tant que complication comme d’autres du cancer. -Inclure le volet psycho-oncologique dans la prise en charge des patients cancéreux, et proposer une consultation d’oncosexologie pour les patients manifestants des troubles sexuels. -L’organisation de formations continues des professionnels de santé en charge des patients cancéreux en tout ce qui concerne la psychologie des patients, y compris la sexualité afin de faciliter la communication avec les patients à propos de ces troubles, et proposer les traitements adéquats. -Inclure les partenaires des patients dans la prise en charge des troubles sexuels, proposer des thérapies de couple. 112 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 -Mener d’autres études à échelle plus large afin d’identifier les principaux facteurs qui peuvent contribuer à l’apparition de troubles sexuels chez les patients. -Elaboration d’un guide pratique pour faire face à ces problèmes, adapté à notre contexte. -Elaboration d’un questionnaire simple et court, en langue arabe ou dialecte marocain, afin de faciliter le dépistage de ces troubles. 113 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 CONCLUSION 114 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 VII.Conclusion « L'essentiel n'est pas de vivre, mais de bien vivre. » Platon La pathologie cancéreuse est un lourd fardeau sur la vie des patients. S’y rajoute les traitements anti-cancéreux qui certes améliorent la survie des patients, mais altèrent leur qualité de vie. Il est de notre responsabilité de proposer une prise en charge globale au patient afin d’alléger sa souffrance et offrir les meilleures conditions de survie. La première étape vers la résolution des problèmes, est la prise de conscience de ces derniers. Notre travail a pour objectif principal de mettre la lumière sur cet aspect souvent délaissé du bien être des patients, qu’est la vie sexuelle. La sensibilisation des professionnels de santé sur la réelle existence faciliter de la ces problèmes communication chez avec les les patients patients et cancéreux proposer contribuera les à solutions adéquates. Plusieurs l’oncosexologie, études s’intéressent comme spécialité actuellement émergente en au volet intersection de entre l’oncologie et la psychiatrie. Plus d’efforts et de recherches devraient être fournis à l’échelle locale et nationale afin de combattre la stigmatisation et la banalisation des troubles sexuels chez les patients cancéreux. 115 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 BIBLIOGRAPHIE 116 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 VIII.Bibliographie [1] «Plan national de prévention et de contrôle du cancer 2020-2029». [2] T. Ananth et al, «The impact of cancer on sexual function: a controlled study. Palliat. Med. 17:202–205». [3] Valentina Elisabetta Di Mattei et al, «The Long-Term Effects of Cancer Treatment on Sexuality and Couple Relationships,» Family process, 2020. [4] Bertero et al, «Breast cancer diagnosis and its treatment affecting the self: ametasynthesis.,» Cancer Nurs, p. 30:194–202, 2007. [5] L. 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[111] Gregory S et al, «Radiation thresholds and rehabilitative therapy with erectile preservation after radiotherapy for prostate cancer.,» Curr Sex Health Rep, p. ;3:109., 2007. 125 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 ANNEXES 126 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 IX.ANNEXES Annexe 1 : Fiche d’exploitation 1- Données socio démographiques : a) Sexe : Féminin Masculin b) Age : c) Statut marital : Célibataire Marié Divorcé veuf d) Enfants : OUI NON Si oui ; nombre d’enfants : …. e) Origine Urbaine f) Rurale Niveau d’instruction : Non scolarisé Primaire Collège Lycée g) Profession : Oui Non h) Niveau socio-économique : Bas Moyen Elevé 2- Etat général de la santé : a) OMS : 0 1 2 3 4 b) Activité physique régulière : Oui Non 3- Antécédents personnels : A. Médicaux : a) Diabète : Oui b) HTA : Oui Non Non c) Pathologie cardio-vx : Oui d) BPCO : Oui e) Pathologie thyroïdienne : Oui f) Non Non Non Autres : 127 Baccalauréat Etudes supérieures Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 B. Toxiques : a) Tabagisme : Oui Non Si Oui ; Actif - Arrêté Passif Sevré depuis : N de cigarettes par jour : - Durée d’utilisation : PA = b) Alcoolisme : Oui Non Si oui ; Occasionnel abus - Durée d’utilisation : - Si arrêté : depuis c) Cannabis : Oui dépendance Non Occasionnel / abus / dépendance - Nombre de joints par jour : - Durée d’utilisation : - Si arrêté : depuis d) Utilisation d’autres SPA : Oui Si Oui ; Cocaïne BZD Non Morphiniques C. Gynéco-obstétriques : (Pour femmes) a) Troubles du cycle menstruel : Oui Non b) Statut ménopausique : Ménopausée : Oui Non Si oui ; depuis : ………………………… Péri ménopause : Oui Non c) Stérilité : Oui Non Si oui : Cause si connue D. Chirurgicaux : Jamais opérée déjà opérée Si oui, quelle chirurgie : E. Oncologiques : Oui Non Si Oui : - Type : - Intervalle entre épisode ancien et épisode actuel : - Thérapies reçues : 128 autres Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Radiothérapie : Oui Thèse N° 135/22-23 Non Région irradiée : préciser Chimiothérapie : Oui Non Durée du traitement Chirurgie : Oui Non Type d’intervention : conservatrice / radicale Suites opératoires : Simples / compliquées Hormonothérapie : Oui Non Molécule reçue : Durée de prise : - Evolution : Rémission complète Rémission Partielle stabilisé Guérison en rechute F. Psychiatriques : a) Troubles de l’humeur : Dépression Trouble bipolaire b) Troubles anxieux : TAG TOC PTSD Phobie sociale Trouble panique Hypochondrie c) Trouble psychotique : Schizophrénie Paranoïa d) Conduites suicidaire : - Tentatives de suicide : Oui Non Si oui ; Nombre : Contexte : e) Troubles sexuels : - Oui - Avant le début de cancer Non entre diagnostic et début de traitement Chez l’homme : - Diminution du désir - Dysfonction érectile - Ejaculation précoce - Anéjaculation - Dys/Anorgasmie - Priapisme Chez la femme : - Diminution du désir - Dyspareunies - Dys/anorgasmies - Vaginisme 4- Antécédents familiaux : A. Médicaux : 129 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés a) Diabète : Oui Thèse N° 135/22-23 Non b) HTA : Oui Non c) Pathologie cardio-vx : Oui Non d) Pathologie thyroïdienne : Oui B. Oncologiques : Non Oui Non Si oui : Lequel : Lien familial - 1er degré 2ème degré 3ème degré 4ème degré * Expérience vécue comme : - Marquante / Normale - Evolution : Rémission guérison C. Psychiatriques : Oui décès Non Si Oui, lequel - Dépression - Trouble anxieux : - Schizophrénie/ Paranoïa - Non précisé - Autre : - TS : Oui Suicide : Oui Non Non 5- Histoire du cancer : A. Localisation : B. Type histologique : C. Stade d’évolution : Localisé Localement avancé D. Stade TNM : Métastatique T…N…M…. R…. E. Age du patient à la découverte : F. Durée d’évolution : G. Traitements reçus Visée : Curative Palliative a. Radiothérapie : - Oui - Néo-adjuvant - Date de la dernière irradiation : < 6 mois - Non Exclusive 6-12 mois Adjuvant > 12 mois Type de radiothérapie : Externe transcutanée Curiethérapie 130 RCC Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Métabolique - N de séances reçues : - Champs d’irradiation : - Effets indésirables notés : • - Fatigue • Troubles cutanés • Troubles d’appétit : • Troubles gastriques (nausées vomissements) : • Troubles buccaux (sécheresse / dysphagie) • Alopécie transitoire • Hématologique • Douleurs articulaires ² Tolérance : Faible / Moyenne / bonne b. Chimiothérapie : - Oui Non - Néo-adjuvante - Voie d’administration : • Injectable IV • Voie orale • Topique - Chambre d’implantation : Oui / Non - Effets indésirables notés : • Fatigue • Nausées vomissements • Diarrhée • Constipation • Troubles de la peau et des phanères • Alopécie • Lésions de la bouche (stomatite) • Anémie • Troubles infectieux • Douleurs digestives • Autre : RCC Adjuvante c. Chirurgie : - Conservatrice - Avec / sans curage - Suites opératoires : • Simples • Compliquées Radicale 131 Exclusive Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 d. Hormonothérapie : Oui / Non - Molécule • Agonistes LH-RH • Anti-aromatases • Castration ovarienne / pulpectomie • Anti-androgènes • Anti-estrogènes (tamoxifène) Durée d’utilisation : 6- ETAT PSYCHIATRIQUE ACTUEL A. Trouble psy actuel confirme par un psychiatre - Oui / Non B. Dépression - Oui / non C. Trouble anxieux - Oui / Non D. PTSD - Oui / Non E. Toc - Oui / Non F. Autre trouble psy confirme : G. Durée évolution en mois : H. Sous traitement : I. J. Oui / Non Type : - Antidépresseur - Anxiolytique benzodiazépine - thym régulateur - Antipsychotique - Anxiolytique non benzodiazépine - Hypnotique Si traitement antidépresseur lequel - SERTALINE - ESCITALOPRAM - PAROXETINE - VENLAFAXINE - FLUOXETINE 7- Evaluation de la qualité de communication médecin malade - Etiez-vous informé par votre médecin de la possibilité de survenue d’effets indésirables sexuels ? Oui / Non - Avez-vous communiqué avec les professionnels de santé concernant les problèmes sexuels ? Oui / non - Si oui ; est ce que des traitements vous ont été proposés ? Oui:/non - Comment évaluerez-vous en général la communication avec votre médecin à ce sujet : inexistante / faible / bonne / excellente 132 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Annexe 2 : EORTC QLQ SH22 133 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 134 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Annexe 3 : Manuel Scoring EORTC QLQ SH 22 135 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 136 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 Annexe 4 : Accord comité éthique CERBO 137 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 138 Troubles sexuels chez les patients cancéreux : Prévalence, types et facteurs associés Thèse N° 135/22-23 139 Royaume du Maroc Université Mohammed Premier Faculté de Médecine et de Pharmacie Oujda المملكة المغربية جامعة محمد األول كلية الطب والصيدلة وجدة أطروحة رقم 22ـ135 /23 سنة 2023-2022 االضطرابات الجنسية عند مرضى السرطان :مدى انتشارها ،أنواعها والعوامل المؤثرة األطروحة قدمت ونوقشت عالنية يوم 28.11.2022 من طرف السيدة فاطمة الزهراء الخلوفي المزدادة في 1999/01/01بوجدة لنيل شهادة الدكتورة في الطب الكلمات األساسية اضطرابات جنسية ،سرطان ،عالجات مرض السرطان اعضاء اللجنة السيد الحرودي التجاني أستاذ التعليم العالي في الجراحة العامة وجراحة السرطان السيد بريمي محمد أستاذ التعليم العالي في الطب النفسي السيد أفقير سعيد أستاذ التعليم العالي في علم األورام الطبية السيد مدني حميد أستاذ التعليم العالي في التخدير واإلنعاش السيد برحيلي سفيان أستاذ مساعد في طب العالج اإلشعاعي الرئيس المشرف القضاة