Subido por fadoua jebrouni

THESE FINALE PDF

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Royaume du Maroc
Université Mohammed
Premier
Faculté de Médecine et de
Pharmacie Oujda
‫المملكة المغربية‬
‫جامعة محمد األول‬
‫كلية الطب والصيدلة‬
‫وجدة‬
Année : 2022 -2023
Thèse N° 135/22-23
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
prévalence, types et facteurs associés
THESE
PRESENTEE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT
LE 28/11/2022
PAR
Mme. Fatima-Zahra KHELLOUFI
Née le 01.01.1999 à Oujda
POUR L’OBTENTION DU DOCTORAT EN MEDECINE
MOTS-CLES
Sexualité, cancer, traitements anti-cancéreux
MEMBRES DU JURY
M.
EL HARROUDI Tijani
PRESIDENT
Professeur de l’enseignement supérieur en chirurgie générale.
M.
BARRIMI Mohammed
Professeur de l’enseignement supérieur en psychiatrie.
M.
RAPPORTEUR
AFQIR Said
Professeur de l’enseignement supérieur en oncologie médicale.
M.
MADANI Hamid
Professeur de l’enseignement supérieur en anesthésie-
réanimation
M.
BERHILI Soufiane
Professeur assistant en radiothérapie
JUGES
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Université Mohammed premier
Faculté de médecine et de pharmacie d’Oujda
DOYEN HONORABLE
Pr. SERRAJ ANDALOUSSI KHALID
VICE DOYEN CHARGE DES AFFAIRES PÉDAGOGIQUES
Pr. HAKKOU ABDELKADER
VICE DOYEN CHARGE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Pr. Rim AMRANI
SECRÉTAIRE GENERAL
Mr. BOURKKANE AHMED
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Remerciements
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
A mon maitre et président de thèse
Mr El Harroudi Tijani
Professeur de l’enseignement supérieur en chirurgie
générale
C’est un immense honneur que vous nous accordez en
acceptant de présider le jury de cette thèse.
Vos encouragements et l’accueil que vous nous aviez
présenté au sein de votre service était de grande aide pour
l’élaboration de ce travail.
Veuillez, cher maître, trouver dans ce modeste travail le
témoignage de notre haute considération et notre profonde
reconnaissance.
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
A mon maitre et rapporteur de thèse
Mr Barrimi Mohammed
Professeur de l’enseignement supérieur en psychiatrie
Je vous remercie pour cette expérience exceptionnelle que
vous m’avez permise de vivre en me confiant ce travail.
Merci pour votre patience, votre disponibilité, vos
encouragements incessants et votre encadrement
d’excellente qualité.
Vos qualités humaines et professionnelles font de vous un
modèle à suivre.
Je vous dédie ce travail comme témoignage de ma
gratitude et de mon profond respect.
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
A notre maitre et juge de thèse
Mr Said Afqir
Professeur de l’enseignement supérieur en oncologie
médicale
Je vous remercie énormément pour l’intérêt que vous avez
apporté à notre travail.
Vous n’avez pas hésité à nous accueillir au sein de votre
service et nous fournir les meilleures conditions possibles.
Merci pour vos encouragements et la sympathie que vous
nous avez accordé en acceptant notre invitation pour juger
ce travail.
Veuillez trouver ici le témoignage de notre grande estime
et notre sincère reconnaissance.
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
A notre maitre et juge de thèse
Pr Madani Hamid
Professeur de l’enseignement supérieur en anesthésieréanimation
Vos qualités tant humaines que professionnelles font de
vous une personne exceptionnelle.
Nous vous sommes très reconnaissants pour l’intérêt
que vous avez apporté à ce travail, votre grande modestie
et la simplicité avec laquelle vous nous avez accueilli.
Votre présence au sein de notre jury constitue pour moi
un grand honneur.
Veuillez trouver ici le témoignage de notre grande estime
et notre profond respect.
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
A notre maitre et juge de thèse
Mr Berhili Soufiane
Professeur assistant en radiothérapie
Merci d’avoir accepté avec beaucoup de gentillesse de
faire partie des membres du jury de notre thèse. Nous
vous sommes très reconnaissants pour l’intérêt que vous
avez porté à ce travail.
Veuillez accepter, cher maître,
Dans ce travail l’assurance de notre grande estime et
notre profond respect.
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Dédicaces
Thèse N° 135/22-23
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
A ma maman chérie, Aicha Nouali
Une femme forte et persévérante, tu m’as appris à être la
meilleure version de moi. Je sais à quel point ce moment
compte pour toi et j’espère t’avoir rendue fière. Merci
pour ta patience, tes vœux et toutes les prières que tu as
consacré pour nous. On ne te remerciera jamais assez
pour tout ce que tu as sacrifié pour nous.
Je t’aime maman, ce travail t’es dédié.
A mon père chéri, Mohammed el Khadir Khelloufi
Tu m’as appris à aimer la vie, à sourire même quand
tout ne va pas bien. C’est avec beaucoup d’amour que je
te dédie ce travail aujourd’hui. Merci pour tes conseils,
ta motivation. Tu as toujours cru en moi et pour cela je
te serai toujours reconnaissante.
Je t’aime papa, ce travail est pour toi.
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
A mon frère Mohammed Taoufik
Le juste
Par où commencer ? tous les mots du monde ne pourront
décrire à quel point je te suis reconnaissante. Tu nous as tout
donné, tu as toujours été présent, tu as fait de nous une
priorité et pour cela nous ne te remercierons jamais assez. Je
ne sais sincèrement pas si j’aurais été là aujourd’hui sans toi.
Permet moi de t’adresser cette dédicace comme sincère preuve
d’amour.
Je t’aime toutou.
A ma sœur chérie, Ikramallah
La douce
Mon idole, mon amour, mon pilier dans la vie. Tu as
toujours été là pour moi, à m’écouter, me conseiller et
m’encourager. Une âme sensible mais tellement forte. Tu es
pour moi un modèle à suivre.
Je te souhaite plein de bonheur et de santé dans ta vie.
Ce travail est pour toi.
Merci pour tes sacrifices.
Je t’aime Koki.
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
A mon petit frère Soufiane,
Le magnifique
Jeune d’âge mais grand d’esprit ! J’apprends tellement de
choses de toi. Une âme pure et un cœur doux.
J’espère que tu réussiras tout ce que tu entretiendras
dans ta vie.
Je t’aime sousou.
A mes chères amies Hajar Benzekri, Nour el Houda
Lamassab, Meryem Dahhani et Wiam Aisssaoui
J’ai eu la chance de vous avoir à mes côtés et c’est avec vous
que j’ai vécu les meilleurs moments de ma vie.
Si je suis là aujourd’hui, c’est en grande partie grâce à vous.
Avec toute mon affection et estime, je vous souhaite beaucoup
de réussite et de bonheur.
Je vous aime de tout mon cœur, merci pour tout !
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
A mes copines Hiba Kherbach, Kaouthar Khater et
Basma Khattou
Je vous ai d’abord connues comme collègues de stage, puis
comme amies très chères à mon cœur. Je vous remercie pour
votre bonté, votre bonne humeur et tous les bons souvenirs que
nous avons partagés.
A tout le personnel des associations Chifae et Balsam
Je ne vous remercierai jamais assez pour tout l’aide que vous
m’avez apporté. Sans vous, ce travail n’aurait pas vu le jour.
Vous m’avez considéré comme l’une des vôtres et m’avez
accueilli au sein de vos établissements tout en m’offrant les
meilleures conditions possibles.
Vous m’avez redonné espoir en l’humanité et c’est des
personnes comme vous dont notre société a besoin.
Merci infiniment.
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Professeurs de l’enseignement supérieur
Nom
Prénom
Spécialité
Département
ABDELJAOUAD
Najib
Traumatologie
Chirurgie
AFQIR
Said
Oncologie Médicale
Médecine
ALAMI
Zayneb
Pharmacie-Industrielle
Sciences
fondamentales
AMRANI
Rim
Pédiatrie
Mère et Enfant
BARKI
Ali
Urologie
Chirurgie
BAZID
Zakaria
Cardiologie
Médecine
BELAHCEN
Mohamed
Chirurgie Pédiatrique
Mère et Enfant
BELLAOUI
Mohammed
Biologie
Sciences
fondamentales
BENAJIBA
Noufissa
Pédiatrie
Mère et Enfant
BENHADDOU
Houssain
Chirurgie Pédiatrique
Mère et Enfant
BENNESSER ALAOUI
Habiba
Médecine Interne
Médecine
BENTATA
Yassamine
Physiologie
Sciences
fondamentales
BENZIRAR
Adnane
Chirurgie Vasculaire Périphérique
Chirurgie
BERKHLI
Hayat
Anesthésie-Réanimation
Médecine
BOUZIANE
Mohammed
Anatomie
Sciences
fondamentales
CHOUKRI
Mohammed
Chimie-Biochimie
Sciences
fondamentales
DAOUDI
Abdelkrim
Traumatologie-Orthopédie
Sciences
fondamentales
DIKHAYE
Siham
Dermatologie
Médecine
EL AZZOUZI
Driss
Chirurgie Pédiatrique
Mère et Enfant
EL HARROUDI
Tijani
Chirurgie Générale
Chirurgie
ElMahi
Omar
Chirurgie Vasculaire Périphérique
Chirurgie
EL OUAFI
Noha
Cardiologie
Médecine
GHIAILAN
Mohammed
Rachid
O.R.L
Chirurgie
HADDIYA
Intissar
Néphrologie
Médecine
HADJKACEM
Hanane
Radiologie
Médecine
HAKKOU
Abdelkader
Biochimie
Sciences
fondamentales
HAMAZ
Siham
Médecine Interne
Médecine
HARRAG
Mohammed
Pneumophtisiologie
Médecine
HOUSNI
Brahim
Anesthésie-Réanimation
Médecine
ICHCHOU
Linda
Rhumatologie
Médecine
ISMAILI
Nabila
Cardiologie
Médecine
ISMAILI
Zahi
Gastroentérologie
Médecine
KAMAOUI
Imane
Radiologie
Médecine
KHANNOUSSI
Wafaa
Gastroentérologie
Médecine
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
KHARRASSE
Ghizlane
Gastroentérologie
Médecine
LATRECH
Hanane
Endocrinologie
Médecine
MADANI
Hamid
Anesthésie-Réanimation
Médecine
MEZOUAR
Loubna
Radiothérapie
Médecine
MIMOUNI
Ahmed
Gynécologie-Obstétrique
Mère et Enfant
MOUFID
Faycal
Neurochirurgie
Chirurgie
MOUTAOUEKKIL
El Mehdi
Chirurgie Cardio-Vasculaire
Chirurgie
ONEIB
Bouchra
Psychiatrie
Médecine
OUFKIR
AyatAllah
Chirurgie Plastique
Chirurgie
OULALI
Noureddine
Anatomie
Sciences
fondamentales
RKAIN
Maria
Pédiatrie
Mère et Enfant
SAADI
Hanane
Gynécologie-Obstétrique
Mère et Enfant
SEDDIK
Rachid
Hématologie-biologique
Sciences
fondamentales
SEKHSOUKH
Rachid
Ophtalmologie
Chirurgie
SERRAJANDALOUSSI
Khalid
Médecine Interne
Médecine
SKIKER
Imane
Radiologie
Médecine
YACOUBI
Hicham
Traumatologie-Orthopédie
Chirurgie
ZIZI
Nada
Dermatologie
Médecine
BARRIMI
Mohammed
Psychiatrie
Médecine
Abddeladim
Pédiatrie
Mère et Enfant
ELAYOUBIELIDRISSI
Fahd
O.R.L
Chirurgie
ELGHAZOUANI
Fatima
Psychiatrie
Médecine
ELOUMRI
Ahmed Amine
Médecine Physique
Médecine
ABDA
Naima
Médecine Communautaire
Médecine
KOUISMI
Hatim
Pneumophtisiologie
Médecine
MEBROUK
Yassine
Neurologie
Médecine
SERJI
Badr
Chirurgie Générale
Chirurgie
MALEB
Adil
Biologie-Microbiologie
Sciences
fondamentales
BRAHMI
Samiaziz
Oncologie Médicale
Médecine
BABAKHOUYA
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Professeurs agrégés :
Nom
Prénom
Spécialité
Département
BACHIR
Houda
Médecine Interne
Médecine
BENNANI
Amal
Anatomie Pathologique
Sciences fondamentales
CHARIBA
Siham
Ophtalmologie
Chirurgie
EABDENBITSEN
Adil
Anatomie
Sciences fondamentales
MAADANE
Asmae
Ophtalmologie
Chirurgie
MAROUF
Rachid
Chirurgie Thoracique
Chirurgie
MESSAOUDI
Sahar
Pédiatrie
Mère et Enfant
NOUR
Merouane
Chirurgie pédiatrique
Mère et Enfant
RAOUZI
Nabil
Neurochirurgie
Chirurgie
TAHERI
Hafsa
Gynécologie-Obstétrique
Mère et Enfant
TAJIR
Mariam
Génétique Médicale
Sciences fondamentales
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Professeurs assistants :
Nom
Prénom
Spécialité
Département
AICHOUNI
Narjisse
Radiologie
Médecine
ALJARROUDI
Ouissam
Oncologie Médicale
Médecine
AMMOR
Abdelouhab
Chirurgie Pédiatrique
Mère et Enfant
ARIB
Safa
Anesthésie Réanimation
Médecine
ATASSI
Mariam
Médecine Communautaire
Médecine
AYYAD
Anass
Pédiatrie
Mère et Enfant
AZZOUZI
Hamida
Rhumatologie
Médecine
BENFADIL
Drissia
O.R.L
Chirurgie
BENSALAH
Mohammed
Hématologie
Sciences
fondamentales
BERHILI
Soufiane
Radiothérapie
Médecine
BKIYAR
Houssam
Anesthésie-Réanimation
Médecine
BOUAYAD
Abdellatif
Immunologie
Sciences
fondamentales
BOUHOUT
Tariq
Chirurgie Générale
Chirurgie
ELMALKI
Hicham
Chirurgie Cardio-Vasculaire
Chirurgie
ELOUALI
Aziza
Pédiatrie
Mère et Enfant
GHANAM
Ayad
Pédiatrie
Mère et Enfant
HAMI
Aziza
Parasitologie
Sciences
fondamentales
JABI
Rachid
Chirurgie Générale
Chirurgie
KARICH
Nassira
Anatomie-Pathologique
Sciences
fondamentales
KHOULALI
Mohamed
Neurochirurgie
Chirurgie
LACHKAR
Adnane
Traumatologie-Orthopédie
Sciences
fondamentales
LACHKAR
Azeddine
O.R.L
Chirurgie
MOUKHLISSI
Mohamed
Radiothérapie
Médecine
NASRI
Siham
Radiologie
Médecine
REZZIKI
Abdellah
Chirurgie Vasculaire Périphérique
Chirurgie
ROUF
Siham
Endocrinologie et maladies métaboliques
Médecine
SEBBAR
Elhoucine
Chimie-Biochimie
Sciences
fondamentales
THOUIL
Afaf
Pneumophtisiologie
Médecine
ZAZOUR
Abdelkrim
Gastro-entérologie
Médecine
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Table des matières
Table des matières .................................................................................................. 0
I.
RESUME ............................................................................................................. 3
II.
Introduction ...................................................................................................... 6
III.
Objectifs ........................................................................................................ 9
1.
Objectif général : ........................................................................................ 9
2.
Objectifs spécifiques :................................................................................. 9
MATERIELS ET METHODES ..................................................................................... 10
IV.
Matériels et méthodes .................................................................................. 11
1.
Type d’étude : .......................................................................................... 11
2.
Lieu de l’étude : ........................................................................................ 11
3.
Durée de l’étude : ..................................................................................... 11
4.
Critères d’inclusion : ................................................................................. 11
5.
Critères d’exclusion : ................................................................................ 11
6.
Information et consentement : .................................................................. 11
7.
Recueil des données : ............................................................................... 12
8.
Échelle de mesure des troubles sexuels : EORTC QLQ-SHQ22 (annexe2) ... 13
9.
Analyse statistique :.................................................................................. 18
10. Considérations éthiques : ......................................................................... 18
11. Frais de recherche et conflit d’intérêt ........................................................ 18
RESULTATS ........................................................................................................... 19
V.
Résultats ......................................................................................................... 20
A. Résultats descriptifs..................................................................................... 20
1.
Données sociodémographiques : .............................................................. 20
2.
Antécédents personnels : .......................................................................... 26
3.
Antécédents familiaux : ............................................................................ 40
4.
Histoire du cancer actuel : ........................................................................ 45
5.
Traitements reçus : ................................................................................... 48
6.
Etat psychiatrique actuel : ......................................................................... 60
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
7.
B.
Thèse N° 135/22-23
Troubles sexuels chez les patients cancéreux : ......................................... 61
Résultats analytiques : ................................................................................. 79
1.
Données sociodémographiques et troubles sexuels : ................................ 79
2.
Antécédents personnels et troubles sexuels :............................................ 82
3.
Relation entre les types de maladies cancéreuses, les traitement anti-
cancéreux reçus et les troubles sexuels : ........................................................ 86
VI.
Discussion ................................................................................................... 94
A. Définition des concepts :.............................................................................. 94
a.
Réponse sexuelle normale : ...................................................................... 94
b.
Désir sexuel :............................................................................................ 94
c.
Concept de satisfaction sexuelle : ............................................................. 95
d.
Dysfonctions sexuelles : ........................................................................... 95
B.
Vue générale des résultats trouvés : ............................................................. 96
a.
Troubles sexuels chez les patients cancéreux : ......................................... 96
b.
Facteurs influençant les troubles sexuels chez nos patients : .................... 97
C. Discussion : ................................................................................................. 98
3.1. Troubles sexuels chez les patients cancéreux : ......................................... 98
3.2. Facteurs influençant les troubles sexuels chez nos patients : .................. 102
D. Limites de l’étude : .................................................................................... 112
E.
Recommandations et perspectives : ........................................................... 112
VII.
Conclusion ................................................................................................. 115
VIII.
ANNEXES .................................................................................................... 127
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Liste Des Figures
Figure 1: répartition des patients selon le sexe: ..................................................... 20
Figure 2: répartition des patients selon le statut marital ........................................ 20
Figure 3: présence de conflits conjugaux dans le couple ....................................... 21
Figure 4: présence d'enfants dans le couple........................................................... 21
Figure 5: origine des patients. ............................................................................... 22
Figure 6: niveau d’instruction des patients ............................................................ 22
Figure 7: statut professionnel des patients ............................................................ 23
Figure 8: répartition des patients selon le niveau socio-économique ..................... 23
Figure 9: activité physique régulière. ..................................................................... 24
Figure 10: présence d'antécédents personnels médicaux. ...................................... 26
Figure 11: types d'antécédents personnels médicaux. ........................................... 26
Figure 12: Antécédents personnels chirurgicaux.................................................... 27
Figure 13: Taux de tabagisme chez les patients. ................................................... 28
Figure 14: répartition des patients tabagiques selon leurs consommations. ........... 28
Figure 15: prévalence de l'alcoolisme et fréquence de consommation. ................... 29
Figure 16: prévalence des patients consommant le cannabis. ................................ 30
Figure 17: prévalence des femmes ménopausées .................................................. 30
Figure 18: ménopause radio/chimio induite. ......................................................... 31
Figure 19: Patientes en péri-ménopause. .............................................................. 31
Figure 20: Troubles du cycle menstruel. ................................................................ 32
Figure 21: prévalence des patients souffrant de stérilité. ....................................... 32
Figure 22: causes de stérilité. ................................................................................ 33
Figure 23: antécédents personnels oncologiques. .................................................. 33
Figure 24: Antécédents oncologiques : types de cancers ....................................... 34
Figure 25 : Antécédents oncologiques : différentes évolutions des cancers. ........... 35
Figure 26: Antécédents personnels psychiatriques................................................. 35
Figure 27: Types d'antécédents personnels psychiatriques. ................................... 36
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Figure 28: antécédent personnel de tentative de suicide ........................................ 37
Figure 29 : antécédents de troubles sexuels. ......................................................... 37
Figure 30: antécédents familiaux médicaux ........................................................... 40
Figure 31: types d'antécédents familiaux médicaux. .............................................. 40
Figure 32: antécédents familiaux oncologiques. .................................................... 41
Figure 33: évolution du cancer chez le membre de la famille. ................................ 41
Figure 34: Perception de l’expérience de la pathologie cancéreuse dans la famille
par les patients : ................................................................................................... 42
Figure 35: antécédents familiaux psychiatriques.................................................... 42
Figure 36: antécédent de tentative de suicide dans la famille. ................................ 43
Figure 37: antécédent familial de suicide. .............................................................. 43
Figure 38 : localisation du cancer actuel. ............................................................... 45
Figure 39: Différentes catégories de cancers actuels. ............................................. 46
Figure 40: Age des patients au moment de la découverte du cancer selon le sexe. 47
Figure 41: Stade OMS des patients......................................................................... 47
Figure 42: pourcentage des patients sous traitement au moment de l'inclusion. .... 48
Figure 43: visée du traitement anti-cancéreux. ...................................................... 49
Figure 44: prévalence des patients sous radiothérapie. .......................................... 49
Figure 45: pourcentage des patients sous radio-chimiothérapie concomitante ...... 50
Figure 46: Types d'irradiations. ............................................................................. 51
Figure 47: date de la dernière irradiation. .............................................................. 51
Figure 48: Différentes régions irradiées chez nos patients. .................................... 52
Figure 49: effets indésirables de la radiothérapie................................................... 53
Figure 50: évaluation subjective de la tolérance à la radiothérapie. ........................ 54
Figure 51: pourcentage des patients sous chimiothérapie...................................... 54
Figure 52: effets indésirables de la chimiothérapie. ............................................... 55
Figure 53: voies d'administration de la chimiothérapie. ......................................... 56
Figure 54: pourcentage des patients ayant eu une chirurgie anti-cancéreuse......... 56
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Figure 55: types d'interventions chirurgicales sur le sein. ...................................... 57
Figure 56 : curage ganglionnaire. .......................................................................... 57
Figure 57: suites opératoires des patients opérés. ................................................. 58
Figure 58: Patients sous hormonothérapie et types de molécules. ......................... 58
Figure 59: maladie psychiatrique actuelle. ............................................................. 60
Figure 60: prévalence des patients actifs sexuellement. ......................................... 61
Figure 61 : Score de satisfaction sexuelle selon l'activité sexuelle des patients. ..... 62
Figure 62: score de douleurs sexuelles selon l'activité sexuelle des patients. ......... 63
Figure 63: réponses des patients célibataires à la question : Avez-vous eu peur que
les relations sexuelles ne soient douloureuses ? .................................................... 64
Figure 64:réponses des patients à la question : « Avez-vous eu une baisse de la
libido ? » ............................................................................................................... 65
Figure 65/réponse des patients à la question : « À quel point est-il important pour
vous d’avoir une vie sexuelle active ? » .................................................................. 66
Figure 66: réponses des patients à la question : « Avez-vous eu peur d’avoir une
incontinence (urine/selles) ? » ............................................................................... 67
Figure 67/réponses des patients à la question : « La fatigue ou le manque d’énergie
a-t-elle/il affecté votre vie sexuelle ? ».................................................................. 68
Figure 68:réponses des patients à la question : « Le traitement a-t-il affecté votre
activité sexuelle ? »................................................................................................ 69
Figure 69:réponses des patients à la question : « Avez-vous douté de votre capacité
à satisfaire votre partenaire ? » .............................................................................. 70
Figure 70: réponse des patients à la question : « Vous êtes-vous senti moins homme
en raison de votre maladie ou de votre traitement ? » ............................................ 71
Figure 71:réponses des femmes à la question : « Vous êtes-vous sentie moins
femme en raison de votre maladie ou de votre traitement ? » ................................ 72
Figure 72:réponse des patients masculins à la question : « Etiez-vous confiant
d'obtenir et de maintenir une érection pendant les relations sexuelles ? » ............. 73
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Figure 73:réponses des femmes actives sexuellement à la question : « Avez-vous
ressenti une sécheresse vaginale pendant l’activité sexuelle ? » (4) ........................ 74
Figure 74:réponses des patients à la question : « Avez-vous communiqué avec les
professionnels de santé concernant des problèmes sexuels ? » (4) ........................ 75
Figure 75: réponses des patients aux questions de l'EORTC QLQ SH22 .................. 78
Figure 76: Phases de réponse sexuelle normale. .................................................... 94
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Liste Des Tableaux
Tableau I: différentes échelles évaluées par l'EORTC QLQ SH22 ............................. 16
Tableau II : Tableau récapitulatif des données sociodémographiques des patients. 25
Tableau III : Types d'antécédents personnels chirurgicaux. .................................... 27
Tableau IV : Antécédents de traitements anti-cancéreux. ...................................... 34
Tableau V: types d'antécédents de troubles sexuels chez les patients. ................... 38
Tableau VI : tableau récapitulatif des antécédents personnels ................................ 39
Tableau VII: tableau récapitulatif des antécédents familiaux. ................................. 44
Tableau VIII : Tableau récapitulatif des traitements reçus par les patients. ............. 59
Tableau IX:Tableau récapitulatif des scores calculés évaluant les troubles sexuels
chez les patients ................................................................................................... 76
Tableau X : données sociodémographiques et troubles sexuels ............................. 80
Tableau XI: Données sociodémographiques et scores calculés selon le sexe. ......... 81
Tableau XII: Antécédents personnels et troubles sexuels. ...................................... 84
Tableau XIII: Antécédents personnels et scores calculés selon le sexe. ................... 85
Tableau XIV:l'impact de la maladie cancéreuse et des différents traitements anticancéreux sur les troubles sexuels. ....................................................................... 89
Tableau XV: impact du cancer et des traitements sur les scores calculés selon le
sexe ...................................................................................................................... 90
Tableau XVI:Types d'hormonothérapies et troubles sexuels chez la femme............ 91
Tableau XVII: impact des troubles de l'image de soi sur la satisfaction sexuelle. .... 92
Tableau XVIII: Types de dysfonctions sexuelles selon le DSM V. ............................. 96
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
RESUMES
1
‫‪Troubles sexuels chez les patients cancéreux :‬‬
‫‪Prévalence, types et facteurs associés‬‬
‫‪Thèse N° 135/22-23‬‬
‫ملخص‬
‫منذ تحسين تشخيص مرض السرطان وإطالة بقاء المريض على قيد الحياة‪ ،‬تم إيالء اهتمام خاص لتحسين جودة حياة هؤالء المرضى‬
‫وعليه تم االهتمام بالجوانب النفسية واالجتماعية التي تساهم في تحسين جودة الحياة‪ ،‬بما في ذلك االهتمام بالحياة الجنسية‪ .‬في مواجهة‬
‫لمستقبل غير مؤكد وضغط عاطفي وتغيرات جسدية‪ ،‬يكون مرضى السرطان عرضة لإلصابة باضطرابات جنسية من انخفاض‬
‫الرغبة الجنسية إلى ضعف االنتصاب واأللم أثناء الجماع‪ .‬الهدف من هذه الدراسة هو تقييم مدى انتشار مختلف االضطرابات الجنسية‬
‫لدى مرضى السرطان إضافة إلى دراسة العوامل المرتبطة بهذه االضطرابات‪ .‬من اجل ذلك تم استخدام‪ ،‬استبيان تم تطويره حديثًا‬
‫مخصص لمرضى السرطان‪ ،‬يسمح لنا بتقييم ‪ 13‬نوع من االضطرابات الجنسية‪ .‬تم تضمين ‪ 120‬مريضًا في دراستنا‪ ،‬وكانت‬
‫أكثر االضطرابات الجنسية انتشارا لدى مرضانا تتعلق بالرضا الجنسي‪ ،‬واألهمية المعطاة للنشاط الجنسي‪ ،‬وتأثير العالجات المضادة‬
‫للسرطان وانخفاض الرغبة الجنسية‪ ٪29 .‬من المرضى لم يكونوا راضين عن حياتهم الجنسية‪ ٪64 ،‬شعروا بانخفاض في الرغبة‬
‫الجنسية لديهم‪ ٪62 ،‬من المرضى اعتبروا أن حياتهم الجنسية قليلة أو عديمة األهمية‪ ٪68 ،‬شعروا أن التعب كان له تأثير على‬
‫حياتهم الجنسية‪ 71 ،‬شعروا بتأثير العالجات المضادة للسرطان‪ ،‬و‪ ٪53‬لديهم شكوك حول قدرتهم على إرضاء شركائهم‪ ،‬و‪٪48‬‬
‫من الرجال و‪ ٪59‬من النساء شعروا بنقص إحساسهم بالذكورة ‪ /‬األنوثة على التوالي‪ .‬لم يكن ضعف االنتصاب وجفاف المهبل‬
‫واأللم الجنسي شائعًا بين المرضى‪ .‬كان للبيانات االجتماعية الديموغرافية تأثير كبير على هذه االضطرابات‪ ،‬بما في ذلك العمر‬
‫والجنس والحالة االجتماعية ووجود الصراع الزوجي‪ .‬كان ل سوابق االضطرابات الجنسية لدى المرضى تأثير سلبي على جميع‬
‫االضطرابات الجنسية حاليا‪ .‬شعر مرضى سرطان الحوض بمزيد من األلم الجنسي )ع = ‪ ،(0.036‬وشعر أولئك الذين خضعوا‬
‫للعالج اإلشعاعي بتأثير أكبر للعالج على حياتهم الجنسية )ع = ‪ .(0.006‬األشخاص الذين لم يكونوا نشطين جنسيًا والذين لديهم‬
‫اضطراب في الصورة الذاتية كانوا أقل رضا عن حياتهم الجنسية‪ ٪ 97 .‬من المرضى لم يناقشوا حياتهم الجنسية أبدًا مع متخصصي‬
‫الرعاية الصحية‪ ،‬مما يدل على وجود فجوة اتصال حقيقية‪ .‬تتفق نتائج دراستنا بشكل عام مع دراسات سابقة‪ ،‬باستثناء األلم الجنسي‬
‫وجفاف المهبل اللذين وجد أنهما أكثر شيوعًا ً في دراسات أخرى‪ .‬تعتبر االضطرابات الجنسية حقيقة واقعة لدى مرضى السرطان‪،‬‬
‫‪.‬ويجب أن تحظى باهتمام أكبر وأن تتم مناقشتها بشكل أكثر انفتا ًحا حتى يتم تقديم رعاية كافية وشاملة لمرضى السرطان‬
‫‪2‬‬
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
I.RESUME
Depuis l’amélioration du pronostic du cancer et la prolongation de survie des patients, un
intérêt spécial fût donné à l’amélioration de la qualité de vie des patients. Cette dernière
englobe tous les aspects psycho-sociaux qui contribuent au bien-être des patients y compris
le bien être sexuel. Face à plusieurs facteurs, les patients cancéreux sont éligibles à développer
des dysfonctions sexuelles allant d’une baisse de l’intérêt à des troubles de l’érection et
douleurs lors des rapports. Notre étude transversale a pour but d’évaluer ces troubles chez
une population cancéreuse, dans un contexte conservateur, où la santé sexuelle est souvent
négligée. Utilisé pour la première fois à l’échelle nationale, l’EORTC QLQ SH22 est un
questionnaire fraîchement élaboré, spécifique aux patients cancéreux, nous permettant
d’évaluer 13 scores de troubles sexuels. 120 patients étaient inclus dans notre étude, les
troubles sexuels les plus impactés chez nos patients étaient liés à la satisfaction sexuelle,
l’importance accordée à l’activité sexuelle, l’impact des traitements anti-cancéreux et la baisse
de libido. 29% des patients n’étaient pas satisfaits de leurs vies sexuelles, 64% ressentaient
une baisse de leur libido, 62% des patients considèrent leurs vies sexuelles comme peu ou pas
du tout importante, 68% ressentaient un impact de la fatigue sur leurs vies sexuelles, 71%
ressentaient l’impact des traitements anti-cancéreux, 53% avaient un doute en leur capacité à
satisfaire leurs partenaires, 48% des hommes et 59% des femmes ressentaient un manque en
leur sentiment de masculinité/féminité respectivement. Les troubles de l’érection, la
sécheresse vaginale et les douleurs sexuels n’étaient pas fréquents chez notre population. Les
données sociodémographiques avaient un impact important sur ces troubles, notamment
l’âge, le sexe le statut marital, et la présence de conflits conjugaux. L’antécédent de troubles
sexuel avait un impact négatif sur la quasi-totalité des scores calculés. Les patients avec
cancers pelviens ressentaient plus de douleurs sexuelles (p=0.036), ceux sous radiothérapie
ressentaient un impact plus important du traitement sur leurs vies sexuelles (p=0.006). Les
sujets non actifs sexuellement et ayant un trouble de de l’image de soi étaient moins satisfaits
de leurs vies sexuelles p<0.001 et p=0.005 respectivement. 97% des patients n’ont jamais
discuté de leurs vies sexuelles avec les professionnels de santé, témoignant d’un réel gap de
communication. Nos résultats rejoignent en globalité ceux décrit dans la littérature, à
l’exception des douleurs sexuelles et sécheresse vaginale qui sont retrouvés plus fréquents
dans d’autres études. Nous n’avons pas trouvé de différence significative entre les types de
chirurgies concernant le sein, bien que plusieurs études suggèrent l’intérêt de la chirurgie
conservatrice. Les troubles sexuels constituent une réalité chez les patients cancéreux, ces
derniers devraient recevoir un intérêt plus important et être discutés plus ouvertement afin de
pouvoir proposer une prise en charge adéquate et globale aux patients cancéreux.
3
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
ABSTRACT
Since the improvement of cancer prognosis and the prolongation of patient survival, special
interest has been given to the improvement of the quality of life of patients. Quality of life
includes all psychosocial aspects that contribute to the well-being of patients, including
sexual well-being. Faced with an uncertain future, emotional stress and bodily changes,
cancer patients are prone to develop sexual dysfunctions ranging from decreased interest to
erectile dysfunction and pain during intercourse. The aim of our cross-sectional study is to
identify the presence of these disorders, in a conservative context, where sexual health is
often neglected. Used for the first time on a national scale, the EORTC QLQ SH22 is a newly
developed questionnaire specific to cancer patients, allowing us to evaluate 13 sexual
disorder scores. 120 patients were included in our study, the most impacted sexual
disorders in our patients were related to sexual satisfaction, importance of sexual activity,
impact of anti-cancer treatments and decreased libido. 29% of patients were not satisfied
with their sex lives, 64% felt a decrease in their libido, 62% of patients considered their sex
lives to be of little or no importance, 68% felt the impact of fatigue on their sex lives, 71%
felt the impact of cancer treatments, 53% had doubts about their ability to satisfy their
partners, 48% of men and 59% of women felt a lack of masculinity/femininity respectively.
Erectile dysfunction, vaginal dryness and sexual pain were not common in our population.
Sociodemographic factors had a significant impact on these disorders, including age,
gender, marital status, and the presence of marital conflict. A history of sexual dysfunction
had a negative impact on almost all of the scores calculated. Patients with pelvic cancer had
more sexual pain (p=0.036), those undergoing radiotherapy had a greater impact of the
treatment on their sexual lives (p=0.006). Non-sexually active subjects and those with selfimage disorders were less satisfied with their sexual lives (p<0.001 and p=0.005
respectively). 97% of the patients never discussed their sexual lives with health
professionals, indicating a real communication gap. The results of our study were similar to
those described in the literature, with the exception of sexual pain and vaginal dryness,
which were found to be more frequent in other studies. No significant difference was found
between the types of breast surgery, although several studies suggest the benefit of
conservative surgery. Sexual dysfunction is a reality in cancer patients. It should be given
more attention and discussed more openly in order to provide adequate and comprehensive
care for cancer patients.
4
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
INTRODUCTION
5
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
II.Introduction
La santé sexuelle est définie selon l’Organisation mondiale de la santé comme
étant un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social en relation avec la
sexualité, et non pas simplement l’absence de maladies, de dysfonctionnements ou
d’infirmités. Cette dernière englobe différents domaines tant social et physique que
psychologique, comme l’image corporelle, les phases de désir, d’excitation,
d’orgasme, mais aussi la sensualité, la tendresse et l’érotisme. (1) La santé sexuelle
est considérée alors comme partie intégrante de la santé mentale et son
dysfonctionnement par causes différentes aurait de réelles conséquences sur la
qualité de vie. (2)
Les données récentes estiment 18,1 millions nouveaux cas de cancer dans le
monde et 50 000 de nouveaux cas au Maroc [1]. Les progrès thérapeutiques ainsi que
l’approche de dépistage et de prévention ont contribué à réduire la mortalité associée
au cancer, améliorant ainsi les taux de survies. La prise en compte de la qualité de vie
des patients cancéreux est devenue alors un enjeu majeur de santé publique et un
élément important de la décision médicale.
Les troubles sexuels représentent un réel problème chez les patients atteints
de pathologie cancéreuse et mis sous différents traitements anti-cancéreux. [2] [3].
En dehors des conséquences physiques que ces derniers engendrent, impactant
directement les organes reproductifs, les patients subissent un stress psychologique
et social qui entraine une altération de leur fonction sexuelle et leurs perception de
soi [4], ainsi que leurs relations avec leurs partenaires [3].
La santé sexuelle reste tout de moins mal explorée et évaluée chez cette
catégorie de patients [5], surtout dans notre contexte religieux et culturel. Ceci peut
être dû soit au manque d’outils adaptés et pratiques permettant l’évaluation de ces
troubles, ou au manque de communication entre les patients et les professionnels de
santé considérant ce sujet comme étant « tabou ».
6
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
L’oncosexologie est en effet une spécialité nouvelle, ayant pour objectif la prise
en charge des patients susceptibles de développer des troubles sexuels suite au
cancer et ses traitements dans le cadre d’une prise en charge interdisciplinaire pour
une approche globale et fournir aux patients et à leurs partenaires un conseil éclairé
en matière de sexualité et, en cas de nécessité, une prise en charge professionnelle
des difficultés sexuelles. [6].
Il existe peu d’études à l’échelle locale et nationale concernant cette
problématique Le but de notre travail est d’adresser cette problématique chez les
patients cancéreux de la région orientale du Maroc et appeler l’attention des
professionnels de santé à cette dimension souvent négligée de la qualité de vie du
patient.
7
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
OBJECTIFS
8
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
III.Objectifs
1.
Objectif général :
-
Evaluer la prévalence, les types et les facteurs associés aux troubles sexuels
chez les patients cancéreux.
2.
Objectifs spécifiques :
-
Etudier la prévalence des troubles sexuels chez les patients cancéreux.
-
Etudier les principaux domaines de la fonction sexuelle qui peuvent être
touchés.
-
Les particularités socio-épidémiologiques et cliniques qui impactent la
présence de ces troubles
-
L’impact des traitements anti-cancéreux sur la sexualité des patients.
-
Comparer l’impact des différentes localisations cancéreuses sur la sexualité
des patients.
-
Evaluer la relation des patients avec leurs partenaires après l’apparition du
cancer.
-
Evaluer La qualité de communication médecin-malade par rapport à la santé
sexuelle
9
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
MATERIELS ET
METHODES
10
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
IV.Matériels et méthodes
1.
Type d’étude :
Il s’agit d’une étude transversale, à visée descriptive et analytique.
2.
Lieu de l’étude :
-
Centre régional d’oncologie Hassan II, annexé au centre Hospitalier
universitaire Mohammed VI d’Oujda.
-
Association Balsam et Association Chifae où résident les patients cancéreux.
3.
Durée de l’étude :
Après l’accord du comité d’éthique et la préparation des différents documents
nécessaires, la collecte des données s’est étalée sur une durée de 08 mois.
4.
Critères d’inclusion :
-
Patients âgés de plus de 18 ans
-
Patients ayant un diagnostic certain de cancer, suivis et/ou traités, vus en
consultations médicales (chimiothérapie, radiothérapie et soins palliatifs), ou
chirurgicales y compris les patients hospitalisés au service de chirurgie.
-
Patients consentants
5.
Critères d’exclusion :
-
Patients âgés de moins de 18 ans
-
Patients qui refusent de participer à l’étude
-
Patients confus ou état général très altéré (OMS à 4)
6.
Information et consentement :
Les patients recrutés ont été informés des objectifs de l'étude. Seuls les patients
adhérents après consentement libre et éclairé ont été recrutés.
11
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
7.
Thèse N° 135/22-23
Recueil des données :
Vu le caractère sensible et tabou du sujet traité, le défi principal était de trouver
un endroit isolé, calme et respectant l’intimité du patient pour le déroulement de
l’entretien dans les meilleures conditions possibles.
Après un tri initial des patients éligibles à notre étude depuis les patients vus
en consultations ou hospitalisés, ces derniers étaient déplacés vers une salle isolée
selon la disponibilité au sein du service. Les patients résidents à l’association Chifae
ou recevant de l’aide à de l’association Balsam étaient interrogés au sein de ces
établissements.
Les données des patients étaient recueillies à l’aide d’un hétéro questionnaire
que nous avons développé sous forme d’un formulaire google Forms. (Annexe 1)
Les questions posées étaient le plus ciblées possibles, de manière à contourner
les principaux facteurs de risque et paramètres du traitement qui pourraient affecter
la fonction sexuelle chez nos patients.
Les différents axes concernés étaient :
-
Données sociodémographiques du patient
-
Etat général du patient : stade OMS, et activité physique
-
Antécédents personnels : médicaux, chirurgicaux, oncologiques, gynéco-
obstétriques, toxiques, antécédents de troubles sexuels préexistants à la découverte
de la maladie, et psychiatriques (catégorisés et diagnostiqués par un médecin)
-
Antécédents familiaux : médicaux, chirurgicaux, oncologiques (en précisant le
vécu du patient par rapport à ces expériences si présentes), psychiatriques
-
Histoire du cancer : Localisation, durée d’évolution, âge du patient à la
découverte.
-
Traitements reçus :
 Radiothérapie : Nombre de séances, région irradiée, effets indésirables notés
et tolérance générale du traitement selon le patient
12
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
 Chimiothérapie : mode d’administration, présence ou non d’une chambre
d’implantation, protocole, thérapies ciblées, effets indésirables
 Chirurgie : conservatrice ou radicale, avec ou sans curage, suites simples ou
compliquées
 Hormonothérapie : type de molécule et durée d’utilisation
-
Évaluation de l’état psychiatrique actuel du patient : présence d’une maladie
psychiatrique diagnostiquée par un médecin.
-
Évaluation de la qualité de communication médecin-patient par rapport aux
troubles sexuels.
8.
Échelle de mesure des troubles sexuels : EORTC QLQ-SHQ22 (annexe2)
Développé par the European Organisation for Research and Treatment of
Cancer (EORTC), le Quality of Life Questionnaire Sexual Health (QLQ-SHQ22) est un
outil multidimensionnel (psycho-sexuel et socio-comportemental) ayant complété
ses 4 phases de validation :
 Phase 1-3 [7] :
-
Phase 1 : Génération des problèmes de qualité de vie ; à travers une recherche
dans la littérature et des interviews avec les patients et les professionnels de santé
afin de relever les problèmes sexuels les plus pertinents.
-
Phase 2 : Construction de la liste d’items ; Formulation des troubles sexuels
retenus en 22 items avec une échelle d’évaluation cotée de 1 à 4 : « pas du tout »,
« un peu », « assez » et « beaucoup ». Ce dernier était traduit en 9 langues
-
Phase 3 : prétest du questionnaire provisoire ; sur une population de 171
patients venant de 12 pays différents, l’analyse statistique par des moyennes et des
écart-types.
-
 Phase 4 : Validation psychométrique du questionnaire [8] :
13
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
-
Thèse N° 135/22-23
Sur un échantillon de 414 patients issus de 13 pays différents afin d’assurer le
caractère multiculturel.
8.1.
Obtention du questionnaire :
Pour avoir accès au questionnaire, nous avions contacté l’EORTC via leur site
officiel (2), qui proposait les différents questionnaires disponibles en différentes
langues. Après avoir rempli un formulaire de demande, l’EORTC QLQ-SHQ22 nous a
été envoyé par mail dans les 48h qui suivent, accompagné de son manuel
d’interprétation.
Ce dernier est disponible en Français et anglais.
8.2.
Points forts du questionnaire :
Il existe plusieurs méthodes d’évaluation de troubles sexuels, mais ces
dernières s’intéressent surtout aux dimensions physiques de ces troubles. Peu de
moyens incluent les paramètres psychosociales et culturelles ainsi que la relation avec
le partenaire et la communication avec les professionnels de santé.
Nous avons décidé de retenir L’EORTC QLQ SH22 pour les raisons suivantes :
-
Questions simples et subtiles
-
Spécifique aux patients cancéreux
-
Inclut des questions liées au traitement et la communication médecin - malade
-
Un seul questionnaire pour les deux sexes
-
Évalue la fonction sexuelle chez les personnes actives et inactives
sexuellement
8.3.
Manuel de scoring (annexe 3) :
2 échelles à plusieurs items ont été évalué chez les patients notamment : la
satisfaction sexuelle et la douleur sexuelle. Les scores de ces derniers sont calculés
en calculant d’abord la moyenne des réponses des différentes questions incluses dans
l’échelle sous forme d’un score brut [8]:
14
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Chaque réponse est côté de 1 à 4 selon l’échelle de Likert :
Score brut = somme des réponses des
questions faisant partie de l’échelle / Nombre
de questions.
Ce dernier sera ensuite standardisé en un score allant de 0 à 100, en appliquant
la formule suivante [8]:
SCORE = [(Score brut – 1) / rang] x 100
Pour les échelles à item unique (Tableau), le score brut correspond directement
à la réponse du patient à la question (item) correspondante. Le score final sera ensuite
calculé de la même manière que pour les échelles à plusieurs items.
Un score final élevé correspond à un niveau élevé de symptomatologie ou
de problèmes Source spécifiée non valide.
15
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Tableau I: différentes échelles évaluées par l'EORTC QLQ SH22
Echelles à
Satisfaction sexuelle (5/8 items)
plusieurs
Non actif sexuellement
Actif sexuellement
-Satisfaction du niveau de désir
+ Plaisir procuré lors de l’activité
sexuel.
sexuelle.
-Satisfaction de la vie sexuelle
-Satisfaction de la capacité à atteindre un
-Satisfaction la de communication
orgasme.
avec le partenaire.
-mesure de ressenti du plaisir sexuel.
-Satisfaction du niveau d’intimité.
-Fréquence de l’activité sexuelle
items
Douleurs sexuelles (3/2 items)
- Peur que l’activité sexuelle soit
+ Ressenti des douleurs pendant/après
douloureuse
l’activité sexuelle.
-Peur que le partenaire fasse mal
pendant les relations sexuelles.
Importance accordée à l’activité
sexuelle
Baisse de la libido
Incontinence
Echelles à
item unique
Scores évalués chez tous les patients
Fatigue
Impact du traitement sur la vie sexuelle
Communication avec les professionnels
Confiance à pouvoir maintenir une
Hommes actifs et non actifs sexuellement
érection
Sécheresse vaginale *
Femmes actives sexuellement seulement
Image de soi chez l’homme
Hommes et femmes actives et non actives sexuellement
Image de soi chez la femme
16
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
8.4.
Thèse N° 135/22-23
Limites du questionnaire :
-L’interprétation des résultats se fait en calculant la moyenne des scores des patients,
nous ne pouvons donc pas avoir de prévalence directe des troubles sexuels surtout
pour les échelles à plusieurs items.
-L’interprétation de chaque score se fait indépendamment, la catégorisation des
patients en 2 groupes : patients avec et patients sans troubles sexuels n’est donc pas
possible.
-Il n’existe pas de définition précise d’un score élevé ou bas, l’interprétation se fera
donc en comparant relativement avec les autres scores.
-Peu d’études ayant déjà utilisé ce questionnaire, et ces dernières utilisaient un
algorithme de scoring différent, que l’EORTC QLG a changé au cours de notre étude.
La comparaison directe entre leurs résultats et les nôtre n’est pas évidente :
Il existe deux algorithmes possibles pour interpréter les scores du questionnaire
EORTC QLQ SH-22 :
 Echelles fonctionnelles / symptômes : méthode adoptée par les autres études
utilisant le questionnaire avant la phase de validation psychométrique qui
consiste à diviser les scores en :
-
9 échelles fonctionnels : satisfaction sexuelle, importance de la vie
sexuelle, baisse de libido, impact du traitement, communication avec les
professionnels de santé, la confiance de pouvoir maintenir une érection et
l’image de soi chez les hommes et chez les femmes  un score élevé de
ces échelles signifie un bon fonctionnement.
-
4 échelles symptomatologiques : Fatigue, peur de l’incontinence, douleurs
sexuelles et peur de l’incontinence  un score élevé de ces échelles signifie
un haut niveau de symptomatologie ou de problèmes.
 Echelles à plusieurs items/ échelles à item unique : méthode que nous avons
adopté dans notre étude et qui est la plus récemment publiée (annexe).
17
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
9.
Thèse N° 135/22-23
Analyse statistique :
L’analyse statistique a été réalisée par le logiciel IBM SPSS version 26.
Les variables quantitatives ont été présentées sous formes de moyennes +/- Ecart
type et / ou médianes (Q1-Q3). Les variables qualitatives ont été présenté sous forme
d’effectifs et pourcentages.
Une analyse statistique univariée pour étudier la relation entre les scores et les
variables explicatives a été réalisée par le test T de student pour comparaison de
moyennes pour les variables distribuées normalement, le test de Wilcoxon-Mann
whitney pour les variables n’ayant pas une distribution normale.
10.
Considérations éthiques :
-Ce projet a obtenu l’accord favorable de la part du Comité d’Ethique pour la
Recherche Biomédicale à Oujda (CERBO) le 28 octobre 2021. (Annexe 4)
11.
Frais de recherche et conflit d’intérêt
-Ce projet ne fait pas l’objet d’un financement de la part d’une institution publique
ou scientifique quelconque.
-Il n’y a pas de coût à la charge du patient
-Nous ne déclarons aucun conflit d’intérêt.
18
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
RESULTATS
19
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
V.Résultats
A. Résultats descriptifs
1.
Données sociodémographiques :
1.1.
Sexe :
Sexe
Masculin
24%
Sexe
Féminin
76%
Figure 1: répartition des patients selon le sexe:
Plus des deux tiers (76%) de la population incluse dans notre étude était de
sexe féminin, 24% étaient de sexe masculin.
1.2.
Age :
L’âge moyen de nos patients était à 51.37 avec un minimum de 18 ans et
maximum de 71 ans.
1.3.
Statut marital
veuf
célibataire
8%
10% divorcé
11%
fiancée
1%
marié
70%
Figure 2: répartition des patients selon le statut marital
20
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
70% des patients étaient mariés au moment de l’inclusion (n=84), 10%
célibataires, 11% divorcés, 8% veufs et seulement 1 patiente fiancée.
1.4.
Conflits conjugaux :
Oui
19%
Non
81%
Figure 3: présence de conflits conjugaux dans le couple
Parmi les 85 sujets mariés, 19% d’eux ont rapporté la présence de conflits
conjugaux dans leurs couples.
1.5.
Enfants :
Non
24%
Oui
76%
Figure 4: présence d'enfants dans le couple
La majorité des patients avaient des enfants (76%).
21
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
1.6.
Thèse N° 135/22-23
Origine :
Urbaine
35%
Rurale
65%
Figure 5: origine des patients.
Les deux tiers des patients inclus dans l’étude (65%) étaient d’origine rurale
(les régions des villes de Nador, Berkane et Oujda), 35% étaient d’origine urbaine.
1.7.
Niveau d’instruction :
58%
29%
Non scolarisé
primaire
9%
2%
2%
1%
collège
baccalauréat
Lycée
études
supérieures
Figure 6: niveau d’instruction des patients
Au total 42% des patients étaient scolarisés dont seulement 1% au niveau
d’études supérieures et 2% ayant eu leur baccalauréat, le reste se seraient arrêtés au
niveaux primaire, collège ou lycée. Tandis que 58% de la population étudiée déclare
ne pas avoir reçu d’éducation scolaire.
22
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
1.8.
Thèse N° 135/22-23
Profession :
Oui
24%
Non
76%
Figure 7: statut professionnel des patients
Plus des deux tiers des patients (76%) n’avaient pas de profession au moment
de l’inclusion dans l’étude, seulement 24% en avaient.
1.9.
Niveau socio-économique :
54%
46%
0%
Bas
moyen
Elevé
Figure 8: répartition des patients selon le niveau socio-économique
54% des patients avaient un niveau socio-économique bas et 46% avaient un
niveau socio-économique moyen.
23
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
1.10.
Thèse N° 135/22-23
Activité physique régulière :
Oui
15%
Non
85%
Figure 9: activité physique régulière.
L’activité physique régulière ; définie par au moins 30 minutes d’activité (sport,
marche ou autre) deux à trois fois par semaine : n’a été retrouvée que chez 15% des
patients.
24
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
1.11.
Thèse N° 135/22-23
Tableau récapitulatif des données sociodémographiques :
Tableau II : Tableau récapitulatif des données sociodémographiques des patients.
Données sociodémographiques
Sexe
Statut marital
Féminin
91 (76)
Masculin
29 (24)
marié
84 (70)
divorcé
13 (11)
célibataire
12 (10)
veuf
10 (8)
1 (1)
fiancée
Conflits conjugaux
Enfants
Origine
Niveau d’instruction
Profession
Niveau socio-économique
Activité physique régulière
Nombre (%)
Non
69 (81)
Oui
16 (19)
Non
29 (24)
Oui
91 (76)
Rurale
78 (65)
Urbaine
42 (35)
Non scolarisé
69 (58)
primaire
35 (29)
collège
11 (9)
Lycée
2 (2)
baccalauréat
2 (2)
études supérieures
1 (1)
Non
91 (76)
Oui
29 (24)
Bas
65 (54)
moyen
55 (46)
Elevé
0 (0)
Non
102 (85)
Oui
18 (15)
25
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
2.
Thèse N° 135/22-23
Antécédents personnels :
1.12.
Antécédents personnels médicaux :
Oui
26%
Non
74%
Figure 10: présence d'antécédents personnels médicaux.
14%
10%
Diabète
HTA
3%
2%
0%
Pathologie
thyroidienne
Pathologie
cardio-vx
BPCO
Figure 11: types d'antécédents personnels médicaux.
26% des patients étaient suivis pour une pathologie médicale tel que le diabète
(14%), HTA (10%), Pathologie thyroïdienne (3%) et pathologie cardiovasculaire (2%).
Plus des deux tiers des patients (74%) n’avaient aucun antécédent médical connu.
26
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
1.13.
Thèse N° 135/22-23
Antécédents personnels chirurgicaux :
Oui
26%
Non
74%
Figure 12: Antécédents personnels chirurgicaux.
Tableau III : Types d'antécédents personnels chirurgicaux.
Types d’antécédents chirurgicaux
N patients (%)
Césarienne
6 (5)
Appendicectomie
5 (4)
Fibromes utérins
5 (4)
Cholécystectomie
3 (3)
Thyroïdectomie
2 (2)
Hémorroïdes
2 (2)
Hernie inguinale
1 (1)
Hystérectomie
1 (1)
Masse cuir chevelu
1 (1)
Occlusion intestinale
1 (1)
Remplacement valvulaire
1 (1)
Salpingectomie
1 (1)
Amputation
1 (1)
Traumatisme œil
1 (1)
26% des patients ont rapporté la notion d’antécédents personnels chirurgicaux
dont nous citons : césarienne chez 6 femmes, appendicectomie (n=5), ablation de
fibromes utérins (n=5), Hémorroïdes (n=2), thyroïdectomie (n=2) ainsi que d’autres
pathologies diverses : amputation, hernie inguinale, hystérectomie, masse du cuir
chevelu, occlusion intestinale, remplacement valvulaire, salpingectomie et chirurgie
de l’œil.
27
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
1.14.
Thèse N° 135/22-23
Antécédents toxiques :
1.14.1.
Tabagisme :
Oui
16%
Non
84%
Figure 13: Taux de tabagisme chez les patients.
16% des patients étaient tabagiques actifs dont 100% de sexe masculin.
La formule Paquet-années (PA) a été utilisée pour évaluer l’intensité de
l’utilisation du tabac chez nos patients. Cette dernière est calculée par la formule :
nombre de paquet fumé par jour x nombre d’années de tabagisme.
5,6%
5,6%
4,0%
moins de 10 PA
entre 10 et 20 PA
sup à 20 PA
Figure 14: répartition des patients tabagiques selon leurs consommations.
La moyenne des paquets-années calculée chez les 19 patients fumeurs était à
21,13 (+/- 16,71), avec un minimum de 0,5 PA et un maximum de 50 PA.
28
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
5,6% patients avaient une consommation de tabac inférieure à 10 PA, 4%
patients entre 10 et 20 PA et 5,6% patients consommaient plus de 20 PA.
Cependant, 84% des patients tabagiques déclarent avoir sevré leur tabac pour
une durée moyenne de 106,75 mois.
1.14.2.
Alcoolisme :
Abus
Non
Oui
88%
12%
3%
Occasionel
9%
Dépendance
0%
Figure 15: prévalence de l'alcoolisme et fréquence de consommation.
12% des patients étaient consommateurs d’alcool pour une durée moyenne de
149,86 mois. Parmi ces derniers, 9% déclarent une consommation occasionnelle
d’alcool, 3% consommaient avec abus et aucun patient n’a déclaré avoir une
dépendance à l’alcool.
64% des patients alcooliques déclarent avoir arrêté leur consommation d’alcool
pendant une durée moyenne de 132,89 mois.
29
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
1.14.3.
Thèse N° 135/22-23
Cannabis :
Oui
5%
Non
95%
Figure 16: prévalence des patients consommant le cannabis.
5% patients déclarent une consommation de cannabis pour une durée moyenne
de 116.33 mois, dont 100% sont de sexe masculin. 33% de ces derniers avaient une
consommation occasionnelle, 33% étaient dépendants à l’alcool et 33% étaient
consommateurs abusifs.
83% de ces patients déclarent avoir sevré leur consommation de cannabis
depuis une durée moyenne de 121,40 mois.
1.15.
Antécédents gynécologiques :
1.15.1.
Ménopause :
Non
18%
Oui
82%
Figure 17: prévalence des femmes ménopausées
La majorité des femmes incluses dans notre étude (82%) étaient ménopausées.
30
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
La durée de la ménopause était en moyenne de 5,12 (+/- 4,51) années. Tandis
que l’âge moyen au moment de la ménopause était à 47,95 (+/- 6,61) années, avec
un minimum de 26 ans et un maximum à 62 ans.
1.15.2.
Ménopause radio-chimio induite :
Oui
41%
Non
59%
Figure 18: ménopause radio/chimio induite.
Parmi les 75 patientes ménopausées, 41 % avaient une ménopause iatrogène
radio-chimio induite. 59% des patientes avaient une ménopause non reliée au
traitement.
1.15.3.
Péri-ménopause :
Oui
2%
Non
98%
Figure 19: Patientes en péri-ménopause.
2% des patientes étaient en période de péri-ménopause.
31
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
1.15.4.
Thèse N° 135/22-23
Troubles du cycle menstruel :
Oui
31%
Non
69%
Figure 20: Troubles du cycle menstruel.
31% des patientes déclarent avoir un antécédent de troubles du cycle menstruel
de type : dysménorrhée intense, irrégularité du cycle, ménorragies, ménométrorragies.
1.15.5.
Stérilité :
Oui
8%
Non
92%
Figure 21: prévalence des patients souffrant de stérilité.
Seulement 8% de la population féminine avait un problème de stérilité.
32
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
63%
inconnue
13%
13%
fibromes utérins
salpingectomisé
Figure 22: causes de stérilité.
La cause de la stérilité n’était pas connue dans 63% des cas. Les fibromes
utérins et les salpingectomies constituaient les causes reportées dans 13% des cas
pour chacun.
1.16.
Antécédents oncologiques :
Oui
4%
Non
96%
Figure 23: antécédents personnels oncologiques.
Seulement 4% des patientes avaient un antécédent de cancer avant l’épisode
actuel, dont 100% étaient de sexe féminin.
33
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
1.16.1.
Thèse N° 135/22-23
Antécédents oncologiques : types de cancers
Cancer du sein
100%
Figure 24: Antécédents oncologiques : types de cancers
100 % des patientes ayant un antécédent de cancer avaient un cancer du sein.
1.16.2.
Antécédents de traitements anti-cancéreux :
Tableau IV : Antécédents de traitements anti-cancéreux.
Types de traitement
N patients (%)
Radiothérapie
5 (100)
Irradiation thoracique
5 (100)
Chimiothérapie
4 (80)
Chirurgie carcinologique
5 (100)
Curage
4 (80)
Hormonothérapie
3 (60)
100% des patients ayant eu un antécédent de cancer ont reçu un traitement de
type : Radiothérapie (toutes les patientes ont reçu une irradiation thoracique) et une
chirurgie carcinologique (dont 20% qui avaient des suites opératoires compliquées).
80% des patients ayant eu un antécédent de cancer ont reçu une chimiothérapie
et un curage ganglionnaire. 60% seulement ont reçu une hormonothérapie, de type
anti-ostrogénique (Tamoxifène).
34
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
1.16.3.
Thèse N° 135/22-23
Antécédents oncologiques : évolution
Nous pouvons distinguer entre différents types d’évolution d’un cancer. La
rémission est définie par l’absence de cellules cancéreuses dans l’organisme lors des
contrôles médicaux, cependant nous ne pouvons pas parler de guérison d’un cancer
qu’après un certain délai qui varie généralement entre 3 et 5 ans.
Un cancer en rechute signifie la réapparition de cellules cancéreuses dans
l’organisme après une période de rémission.
en rémission
en rechute
20%
20%
guérison
60%
Figure 25 : Antécédents oncologiques : différentes évolutions des cancers.
60% des patients étaient guéris de leur ancien cancer, 20% étaient toujours en
rémission et 20% en rechute du même cancer.
1.17.
Antécédents psychiatriques :
Oui
6%
Non
94%
Figure 26: Antécédents personnels psychiatriques.
35
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
6% des patients avaient un antécédent de maladie psychiatrique diagnostiquée
par un médecin psychiatre et mis sous traitement.
1.17.1.
Types d’antécédents personnels psychiatriques :
86%
14%
0%
TAG
Schizophrénie
Troubles de humeur
Figure 27: Types d'antécédents personnels psychiatriques.
Dans 86% des cas d’antécédents psychiatriques il s’agissait d’un trouble
d’anxiété généralisé. Les troubles psychotiques de type schizophrénie constituaient
14% des cas.
36
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
1.17.2.
Thèse N° 135/22-23
Antécédent personnel de tentative de suicide :
Oui
2%
Non
98%
Figure 28: antécédent personnel de tentative de suicide
2% des patients avaient un antécédent de tentative de suicide. Pour un des
patients, la tentative de suicide était dans un contexte de conflits conjugaux, tandis
qu’il s’agissait de conflits familiaux pour l’autre cas.
1.18.
Antécédents de troubles sexuels :
Oui
12%
Non
88%
Figure 29 : antécédents de troubles sexuels.
12%, soit 14 patients rapportent la notion d’antécédent de troubles sexuels
avec leurs conjoints avant l’apparition de la maladie cancéreuse.
37
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
1.18.1.
Thèse N° 135/22-23
Types de troubles sexuels :
Tableau V: types d'antécédents de troubles sexuels chez les patients.
Types de troubles sexuels
N patients(%)
Baisse de la libido
7 (6)
Dyspareunie
7 (6)
Dys/anorgasmie
3 (3)
Dysfonction érectile
1 (1)
Sècheresse vaginale
1 (1)
6% patients souffraient d’une baisse de la libido avant l’apparition de la
maladie, 6% rapportent la notion de douleurs lors des rapports sexuels (dyspareunie).
3% des patients avaient un problème de difficulté à atteindre l’orgasme. 1 patient
avait déjà une dysfonction érectile et 1 patiente souffrait de sècheresse vaginale.
38
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Tableau VI : tableau récapitulatif des antécédents personnels
Antécédents personnels
Diabète
médicaux
Chirurgicaux
HTA
12 (10)
Pathologie thyroïdienne
3 (3)
Pathologie cardio-vx
2 (2)
Césarienne
6 (5)
Appendicectomie
5 (4)
Fibromes utérins
5 (4)
Cholécystectomie
3 (3)
Thyroïdectomie
2 (2)
Hémorroïdes
2 (2)
8 (8)
Autres
Toxiques
Gynécologiques
Tabagisme
19 (16)
Alcoolisme
14 (12)
Cannabis
6 (5)
Autres SPA
0 (0)
Ménopause
75 (82)
Ménopause radio/chimio induite
31 (41)
Péri ménopause
Troubles du cycle menstruel
Oncologiques
Psychiatriques
Sexuels
N patients (%)
17 (14)
2 (2)
28 (31)
Stérilité
7 (8)
Antécédent de cancer
5 (4)
Cancer du sein
5 (4)
Radiothérapie
5 (4)
Chirurgie carcinologique
5 (5)
Curage
4 (3)
Chimiothérapie
4 (3)
Hormonothérapie
3 (3)
Antécédent psychiatrique
7 (6)
Trouble d’anxiété généralisé
6 (5)
Schizophrénie
1 (1)
Tentative de suicide
2 (2)
Baisse de la libido
7 (6)
Dyspareunie
7 (6)
Dys/anorgasmie
3 (3)
Dysfonction érectile
1 (1)
Sècheresse vaginale
1 (1)
39
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
3.
Thèse N° 135/22-23
Antécédents familiaux :
3.1.
Antécédents familiaux médicaux :
Non
44%
Oui
56%
Figure 30: antécédents familiaux médicaux
56% des patients avaient des antécédents familiaux médicaux.
46%
32%
Diabète
HTA
13%
11%
pathologie cardiovasculaire
pathologie
thyroïdienne
Figure 31: types d'antécédents familiaux médicaux.
Les pathologies médicales familiales les plus fréquentes étaient le diabète
(46%), l’hypertension artérielle (32%) et les pathologies cardio-vasculaires (13%). 11%
des patients avaient un membre de leur famille souffrant de pathologie thyroïdienne.
40
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
3.2.
Thèse N° 135/22-23
Antécédents familiaux oncologiques :
Non
57%
Oui
43%
Non
1er degré
23%
1er degré
Autre
20%
Autre
Figure 32: antécédents familiaux oncologiques.
43% des patients avaient un antécédent de cancer chez un membre de leurs
familles. Dans 23% des cas, il s’agissait d’un membre de 1er degré (père/ mère/fils/
fille/ sœur/ frère).
3.2.1.
Evolution du cancer chez le membre de la famille :
traitement en
cours
Rémission 6%
13%
guérison
12%
decès
69%
Figure 33: évolution du cancer chez le membre de la famille.
Dans la majorité des cas (69%), les membres de famille de nos patients qui
étaient atteints de cancer sont décédés à cause de ce dernier. Pour le reste, ils étaient
soit guéris (12%), en rémission (13%) ou avaient toujours un traitement anti-cancéreux
en cours (6%).
41
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
3.2.2.
Thèse N° 135/22-23
Perception de l’expérience de la pathologie cancéreuse dans la
famille par les patients :
42%
35%
23%
normale
Pas de contact
traumatisante
Figure 34: Perception de l’expérience de la pathologie cancéreuse dans la famille
par les patients :
Pour 42% des patient ayant un antécédent de cancer dans la famille, ces
derniers n’étaient pas en contact avec le membre concerné. 23% déclarent ne pas
avoir été affecté par l’expérience, tandis de 35% décrivent cette expérience comme
étant traumatisante.
3.3.
Antécédents familiaux psychiatriques :
Oui
11%
Non
89%
Figure 35: antécédents familiaux psychiatriques.
11% des patients avaient un antécédent familial de maladie psychiatrique
42
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
3.3.1.
Thèse N° 135/22-23
Antécédent familial de tentative de suicide :
Oui
1%
Non
99%
Figure 36: antécédent de tentative de suicide dans la famille.
1 patient avait un antécédent de tentative de suicide dans la famille.
3.3.2.
Antécédent familial de suicide :
Oui
5%
Non
95%
Figure 37: antécédent familial de suicide.
5% des patients avaient un antécédent de suicide dans la famille.
43
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
3.4.
Thèse N° 135/22-23
Tableau récapitulatif des antécédents familiaux :
Tableau VII: tableau récapitulatif des antécédents familiaux.
Médicaux
Oncologiques
Antécédents familiaux
N (%)
Diabète
55 (46)
HTA
38 (32)
Pathologie cardio-VX
15 (13)
Pathologie thyroïdienne
13 (11)
Oui
52 (43)
Non
68 (57)
Evolution
Décès
36 (69)
Rémission
7 (14)
Guérison
6 (12)
Traitement en
3 (6)
cours
Perception
Pas de contact
22 (42)
de
traumatisante
18 (35)
l’expérience
Normale
12 (23)
Maladie psychiatrique dans la
Psychiatriques
13 (11)
famille
Tentative de suicide
1 (1)
Suicide
6 (5)
44
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
4.
Histoire du cancer actuel :
3.5.
60%
Thèse N° 135/22-23
Localisation du cancer :
58%
50%
40%
30%
20%
7% 6%
4% 3% 3% 3% 3%
2% 2% 2% 2% 2% 1% 1% 1% 1% 1% 1%
10%
0%
Figure 38 : localisation du cancer actuel.
La localisation du cancer prédominante est le cancer du sein avec une majorité
de 58%. 7% des patients ont un cancer du cavum, 6% de cancer du col, 4% de cancer
du rectum. Une prévalence de 3% pour chacun du cancer de la cavité buccale, cancer
cérébral, cancer de l’endomètre et cancer de l’estomac.
2% pour chacun des cancers cutanés, cancer de la prostate, cancers périnéaux
(vulve/anus), cancer du côlon et cancer du poumon.
Les cancers de l’ovaire, œsophage, osseux, thyroïde, vésicule biliaire, et
tumeur latéro cervicale (non définie) ont une prévalence de 1% pour chacun de ces
derniers.
45
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Cancer
digestif
7%
Thèse N° 135/22-23
Autre
4%
Cancer ORL
14%
Cancer du sein
58%
Cancer
pelvien
18%
Figure 39: Différentes catégories de cancers actuels.
En vue générale, le cancer du sein était prédominant (58%), suivi par les cancers
pelviens (18%) qui regroupent les cancers de l’endomètre, ovaire, col, prostate,
rectum et les cancers périnéaux. En troisième rang figurent les cancers ORL et de la
tête (14%) regroupant les cancers du cavum, cavité buccale, thyroïde, tumeur
latérocervicale et le cancer cérébral.
Avec une prévalence de 7%, les cancers digestifs étaient moins fréquents, y compris
les cancers du côlon, estomac, œsophage et le cancer de la vésicule biliaire. Dans la
catégorie ‘Autres’ (4%) figurent les cancers osseux, du poumon et les cancers cutanés.
3.6.
Age du patient au moment de la découverte du cancer :
La moyenne d’âge des patients lors de la découverte du cancer est de 48,88+/11,18, avec un minimum de 14 ans et un maximum de 70 ans.
46
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
3.6.1.
Thèse N° 135/22-23
Age des patients au moment de la découverte du cancer selon le
sexe :
Figure 40: Age des patients au moment de la découverte du cancer selon le sexe.
La moyenne d’âge des patients de sexe masculin au moment de la découverte
du cancer à 53,66 +/- 11,89 était significativement plus élevée que celle des
patientes de sexe féminin à 48,67 +/- 10,73 (p=0,03).
3.7.
Durée d’évolution du cancer :
La durée moyenne d’évolution du cancer est de 19,22 +/- 22,78 mois, avec
un minimum de 01 mois et un maximum de 120 mois.
3.8.
Stade OMS :
40%
29%
25%
0
1
2
6%
0%
3
4
Figure 41: Stade OMS des patients.
47
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
L’indice de performance de l’OMS est l’un des moyens les plus utilisés en
matière de cancérologie afin d’évaluer l’état général des patients. Il s’agit d’une
échelle allant de 0 (bien portant) à 4 (état grabataire) [9]. Chez nos patients, 40%
étaient à un stade 0 de l’OMS, 25% au stade 1, 29% au stade 2 et 6% au stade 3. Aucun
patient n’était qualifié en tant que stade 4 de l’OMS.
5.
Traitements reçus :
5.1.
Patients sous traitement actuellement :
Oui
Pas encore commencé
Traitement terminé
Traitement refusé
Traitement
terminé
7%
Oui
89%
Autre
11%
Pas encore
commencé
4%
Figure 42: pourcentage des patients sous traitement au moment de l'inclusion.
89% des patients étaient sous traitement au moment de l’inclusion dans notre
étude, tandis que 11% seulement ne l’étaient pas. Parmi ces derniers, 4% qui n’avaient
pas encore commencé leurs traitements et 8% qui l’avaient déjà terminé. Aucun
patient n’avait refusé son traitement.
48
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
5.2.
Thèse N° 135/22-23
Visée du traitement anti-cancéreux :
Paliative
3%
Curative
97%
Figure 43: visée du traitement anti-cancéreux.
La majorité des patients qui étaient sous traitement au moment de l’inclusion
suivaient un traitement à visée curative (97%), 3% seulement des patients avaient un
traitement à visée palliative.
5.3.
Radiothérapie :
Non
24%
Oui
76%
Figure 44: prévalence des patients sous radiothérapie.
Plus des deux tiers des patients (76%) ont reçu une radiothérapie.
49
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
5.3.1.
Thèse N° 135/22-23
Nombre de séances de radiothérapie :
Les patients ont reçu en moyenne 18,65+/- 20,47 séances de radiothérapie,
avec un minimum d’1 séance et un maximum de 146 séances.
5.3.2.
Radio-chimiothérapie concomitante :
Oui
26%
Non
74%
Figure 45: pourcentage des patients sous radio-chimiothérapie concomitante
Pour 26% des patients ayant reçu une radiothérapie, cette dernière était de type
radio chimiothérapie concomitante.
50
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
5.3.3.
Thèse N° 135/22-23
Types d’irradiations :
Les deux
3%
Curiethérapie
seule
0%
Transcutanée externe
97%
Figure 46: Types d'irradiations.
Pour presque tous les patients (97%) ayant reçu une radiothérapie, il s’agissait
d’une irradiation transcutanée externe. 3% des patients ont reçu une radiothérapie
transcutanée externe avec une curiethérapie. Aucun patient n’a reçu de curiethérapie
exclusive ni autres types d’irradiations notamment la radiothérapie métabolique.
5.3.4.
Date de la dernière irradiation :
entre 6 et 12
mois
11%
plus de 12 mois
20%
moins de 6 mois
69%
Figure 47: date de la dernière irradiation.
51
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Presque les deux tiers des patients (69%) ont reçu leur dernière irradiation
depuis moins de 06 mois, 11% des patients entre 6 et 12 mois et 20% ayant reçu leur
dernière irradiation depuis plus de12 mois.
5.1.1.
Région irradiée :
Tête et cou
19%
Thoracique
63%
Abdominale/pelvienne
16%
Périnéale
2%
Figure 48: Différentes régions irradiées chez nos patients.
63% des patients ont reçu une irradiation au niveau thoracique, 19% au
niveau de la tête et du cou, 16% d’irradiation abdominopelvienne et seulement 2%
d’irradiation périnéale.
52
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
5.1.2.
Thèse N° 135/22-23
Effets indésirables de la radiothérapie :
57%
50%
41%
28%
25%
19%
11%
2%
Fatigue
Troubles Douleurs Troubles
cutanés articulaires appétit
Troubles Troubles Alopécie
buccaux gastriques transitoire
Autres
Figure 49: effets indésirables de la radiothérapie.
L’effet indésirable lié à la radiothérapie le plus fréquent était la fatigue, réclamé
par 57% des patients ayant reçu une irradiation. Suivi par les troubles cutanés avec
une prévalence de 50%. Les douleurs articulaires étaient présentes dans 41% des cas.
Les troubles d’appétit déclarés par 28% des patients, troubles buccaux dans 25% des
cas puis des troubles gastriques (nausées, vomissement) dans 19% des cas.
11% des patients se plaignaient d’autres effets indésirables notamment des
céphalées, douleurs digestives, diarrhées, dysurie, polyurie, sueurs et vertiges.
53
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
5.1.3.
Thèse N° 135/22-23
Evaluation subjective de la tolérance à la radiothérapie :
très bonne
24%
bonne
33%
faible
4%
modérée
39%
Figure 50: évaluation subjective de la tolérance à la radiothérapie.
24% des patients estiment avoir une très bonne tolérance aux séances de
radiothérapie, 33% une bonne tolérance, 39% de tolérance modérée et seulement 4%
de faible tolérance.
5.2.
Chimiothérapie :
Non
34%
Oui
66%
Figure 51: pourcentage des patients sous chimiothérapie.
54
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
La chimiothérapie faisait partie des traitement anti-cancéreux administrés aux
patients dans 66% des cas.
5.2.1.
Effets indésirables de la chimiothérapie :
94%
79%
75%
54%
43%
34%
28%
20%
20%
5%
Figure 52: effets indésirables de la chimiothérapie.
L’effet indésirable quasi-constant chez presque tous les patients ayant reçu
une chimiothérapie était la fatigue avec une prévalence de 94%. Les troubles
gastriques de type nausées/vomissements étaient présents également dans la grande
majorité des cas (79%).
75% des patients souffraient d’alopécie causée par la chimiothérapie, 54%
avaient une stomatite, 43% de douleurs digestives, 34% de troubles de la peau et des
phanères, 28% de diarrhées et 20% de constipations.
En ce qui concerne les troubles hématologiques, 20% des patients ont présenté
des troubles infectieux tandis que 5% seulement ont rapporté la notion d’anémie
chimio-induite.
55
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
5.2.2.
Thèse N° 135/22-23
Voie d’administration de la chimiothérapie :
Sans chambre
d'implantation
82%
Les deux
3%
Voie injectable
96%
Voie orale
1%
Avec chambre
d'implantation
14%
Figure 53: voies d'administration de la chimiothérapie.
Presque la totalité des patients (96%) ont reçu leur chimiothérapie par voie
injectable intraveineuse, dont 14% avaient une chambre d’implantation. Seulement 1%
des patients ont reçu une chimiothérapie par voie orale exclusive. 3% des patients ont
reçu les deux voies.
5.3.
Chirurgie :
Non
27%
Oui
73%
Figure 54: pourcentage des patients ayant eu une chirurgie anti-cancéreuse.
73% des patients ont subi une chirurgie pour ablation de leurs tumeurs.
56
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
5.3.1.
Thèse N° 135/22-23
Types de chirurgies du cancer du sein :
conservatrice
34%
radicale
66%
Figure 55: types d'interventions chirurgicales sur le sein.
66% des patientes atteintes de cancer du sein ont reçu une chirurgie de type
radicale de type mastectomie, tandis que 34% ont reçu une intervention conservatrice
de type tumorectomie.
5.3.2.
Curage ganglionnaire :
sans curage
20%
avec curage
80%
Figure 56 : curage ganglionnaire.
80% des patients ont reçu un curage ganglionnaire.
57
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
5.3.3. Suites opératoires :
compliquées
12%
simples
88%
Figure 57: suites opératoires des patients opérés.
La majorité des patients (88%) avaient des suites opératoires simples,
dépourvues de complications.
5.4.
Hormonothérapie :
anti-oestrogènes (
tamoxifène )
24%
Anti-aromatases
13%
Non
62%
Oui
38%
Agonistes LH-RH
1%
Figure 58: Patients sous hormonothérapie et types de molécules.
38% des patients ont reçu une hormonothérapie. Le type d’hormonothérapie le
plus fréquent était les anti-estrogènes (24%), suivi par les anti-aromatases (13%). 1%
seulement des patients recevait les agonistes LH-RH.
58
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
5.5.
Thèse N° 135/22-23
Tableau récapitulatif des traitements reçus par les patients :
Tableau VIII : Tableau récapitulatif des traitements reçus par les patients.
Traitements reçus
N patients (%)
Traitement en cours
Traitements
Visée du traitement
5 (4)
Traitement terminé
8 (7)
Traitement refusé
0 (0)
Curative
112 (97)
Palliative
3 (3)
Radiothérapie
Date de la dernière
irradiation
Types d’irradiations
107 (89)
Pas encore commencé
91 (76)
Moins de 6 mois
10 (11)
Entre 6 et 12 mois
63 (69)
Plus de 12 mois
18 (20)
Transcutanée externe
88 (97)
Curiethérapie seule
0 (0)
Les deux
3 (3)
Fatigue
52 (57)
Troubles cutanés
45 (50)
Douleurs articulaires
37 (41)
Troubles appétit
25 (28)
Troubles buccaux
23 (25)
Troubles gastriques
17 (19)
Autres
12 (13)
Très bonne
22 (24)
Tolérance de la
Bonne
30 (33)
radiothérapie
Modérée
35 (38)
Effets indésirables de la
radiothérapie
Faible
4 (4)
Chimiothérapie
79 (66)
Fatigue
74 (94)
Troubles gastriques
62 (77)
Alopécie
59 (75)
stomatite
43 (54)
Effets indésirables de la
Douleurs digestives
34 (43)
chimiothérapie
trouble de la peau
27 (34)
diarrhée
22 (28)
constipation
16 (20)
Troubles infectieux
16 (20)
anémie
Voie d’administration
Chambre d’implantation
4 (5)
Voie injectable
76 (96)
Voir orale
1 (1%)
Les 2
3 (1%)
Présente
11 (14)
59
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Chirurgie
88 (73)
Type d’intervention
Curage ganglionnaire
Suites opératoires
Radicale
35 (40)
Conservatrice
53 (60)
Présent
70 (80)
Absent
18 (20)
Simples
77 (88)
compliquées
11 (12)
Hormonothérapie
45 (38)
Types de molécules
Durée d’utilisation
Anti œstrogènes
29 (24%)
Anti-aromatases
15 (13%)
Analogues LH-RH
1 (1%)
Moins de 1 an
28 (62)
Plus d’1 an
17 38)
6.
Etat psychiatrique actuel :
6.1.
Maladie psychiatrique actuelle confirmée par un psychiatre :
Oui
1%
Non
99%
Figure 59: maladie psychiatrique actuelle.
Seulement 1 patient avait une maladie psychiatrique diagnostiquée par un
médecin psychiatre de type trouble anxieux évoluant depuis 12 ans, mis sous
anxiolytiques benzodiazépine et antidépresseur de type inhibiteur de la recapture de
la sérotonine (Sertraline).
60
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
7.
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
7.1.
Activité sexuelle :
Assez actifs
14%
Non
70%
Oui
30%
Peu actifs
16%
Figure 60: prévalence des patients actifs sexuellement.
L’activité sexuelle a été définie dans notre cas par tout rapport sexuel avec un
partenaire. Selon les réponses des patients à la question : « Avez-vous été
sexuellement actif(ve) ? ».
Seulement 30% des patients étaient actifs sexuellement durant les 4 semaines
précédant le moment d’inclusion dans l’étude, dont 16 % étaient peu actifs et 14%
d’activité modérée. Aucun patient n’était très actif sexuellement.
7.2.
Troubles sexuels évalués chez les patients selon l’EORTC QLQ SH-22 :
7.2.1. Satisfaction sexuelle :
Le premier score calculé chez les patients est celui de la satisfaction sexuelle.
Ce dernier a été évalué chez les sujets mariés seulement (n=84) vu la nature des
questions et notre contexte culturel.
Les questions incluses dans cette échelle à plusieurs items varient selon si le
patient est actif ou non sexuellement. Cette dernière comprend : [8]
 8 questions pour les patients actifs sexuellement : satisfaction du niveau
de désir sexuel, de la vie sexuelle, de la communication avec le partenaire
61
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
au sujet des troubles sexuels, satisfaction du niveau d’intimité avec le
partenaire, fréquence de l’activité sexuelle, degré de plaisir procuré,
capacité à atteindre un orgasme, degré de ressenti du plaisir sexuel.
 5 questions seulement pour les patients non actifs sexuellement : mêmes
questions citées ci-dessus à l’exception des trois dernières.
La moyenne des scores chez tous les sujets mariés était relativement élevée
(60,26+/-21,14), signifiant que de manière générale les patients n’étaient pas très
satisfaits leurs vies sexuelles depuis le début du cancer et des traitements. Vu la
différence des items calculés chez les patients actifs et inactifs sexuellement, il serait
donc utile de séparer les résultats obtenus en 2 sous-groupes de patients actifs et
non actifs sexuellement :
Figure 61 : Score de satisfaction sexuelle selon l'activité sexuelle des patients.
La moyenne du score de satisfaction sexuelle était significativement plus
élevée chez les patients sans activité sexuelle : 69,12 contre 47,86 chez patients
actifs sexuellement (p=0,01). Ce qui signifie que les patients sans activité sexuelle
étaient plus insatisfaits de leurs vies sexuelles que ceux qui étaient sexuellement
actifs.
62
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
7.2.2. Douleur sexuelle :

Score de douleur sexuelle :
Ce score a été également calculé chez les sujets mariés seulement (n=84). Le
score évaluant la douleur sexuelle comprend 2 ou 3 items du questionnaire selon si
le patient est actif ou non actif sexuellement : [8]
 Peur que l’activité sexuelle soit douloureuse
 Peur que le partenaire fasse mal au patient durant l’activité sexuelle
 Ressenti de douleurs pendant/ après les rapports sexuels* (question
réservée aux patients actifs sexuellement)
La moyenne du score de douleur sexuelle chez tous les sujets mariés était à
14,42 +/- 29,49. Une valeur relativement très basse, qui signifie que la douleur
sexuelle ne constituait pas de problème chez nos patients.
Figure 62: score de douleurs sexuelles selon l'activité sexuelle des patients.
La moyenne du score de douleur sexuelle était légèrement plus élevée chez
les patients inactifs sexuellement : 17,01 contre 10,97 chez les patients actifs. Cette
différence n’est pas significative (p=0,536).
63
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés

Thèse N° 135/22-23
Peur que l’activité sexuelle soit douloureuse chez les sujets célibataires,
divorcés ou veufs :
Il s’agit d’une question individuelle, à laquelle les sujets célibataires, divorcés
ou veufs (n=36) ont pu répondre et qui peut nous renseigner sur le sentiment de
crainte de ressentir des douleurs lors d’éventuels rapports sexuels chez cette
catégorie.
A noter que tous ces patients déclarent n’avoir eu aucun rapport sexuel durant
les 04 semaines précédant le moment de l’inclusion.
Le score moyen des réponses des patient à cette question était à 12,04 +/25,40, relativement bas.
81%
17%
3%
Pas du tout
0%
un peu
assez
Beaucoup
Figure 63: réponses des patients célibataires à la question : Avez-vous eu peur que les
relations sexuelles ne soient douloureuses ?
En addition, 80% des patients non mariés ont répondu « pas du tout » à la
question : Avez-vous eu peur que les relations sexuelles ne soient douloureuses ?
Ce qui signifie que les sujets célibataires également n’avaient pas de crainte
par rapport aux douleurs lors des rapports sexuels.
64
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
7.2.3. Baisse de la libido :
Il s’agit d’un score à item unique, évalué par une seule question « Avez-vous
eu une baisse de la libido ? ».
assez
17%
Non
36%
Oui
64%
un peu
11%
beaucoup
36%
Figure 64:réponses des patients à la question : « Avez-vous eu une baisse de la
libido ? »
Au total, 64,2% des patients déclarent avoir une baisse de libido, de sévérité
variable : 11 % de faible baisse, 17% de baisse modérée et 36% de baisse importante.
La moyenne du score final calculée chez tous les patients (n=120) était à
50,83+/-43,42. Une moyenne relativement élevée témoignant la présence d’un
problème de libido chez nos patients.
65
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
7.2.4. Importance de l’activité sexuelle :
Il s’agit d’un score à item unique, évalué par une seule question : « À quel
point est-il important pour vous d’avoir une vie sexuelle active ? »
46%
38%
16%
1%
Pas du tout
Un peu
assez
beaucoup
Figure 65/réponse des patients à la question : « À quel point est-il important pour vous d’avoir une
vie sexuelle active ? »
16% des patients considèrent le fait d’avoir une vie sexuelle active comme étant
« Pas du tout » important, 46% la considèrent comme « peu » importante, 38% ont
répondu « assez » importante, tandis que 1% seulement des sujets questionnés
considèrent avoir une vie sexuelle active comme très important.
La moyenne du score final de l’importance de l’activité sexuelle chez nos
patients était à 58,89 +/- 23,96. Moyenne relativement élevée, signifiant que les
patients inclus dans notre étude n’attribuaient pas assez d’importance à l’activité
sexuelle.
66
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
7.2.5. Incontinence :
Plusieurs types de cancers ainsi que traitements anti-cancéreux peuvent
entrainer une incontinence d’urines ou de selles, pouvant elle-même impacter la vie
sexuelle des patients. [10]
Il s’agit d’un score à item unique, évalué par une seule question : « Avez-vous
eu peur d’avoir une incontinence (urine/selles) ? »
assez
11%
Non
Oui
77%
23%
beaucoup
Un peu
1%
11%
Figure 66: réponses des patients à la question : « Avez-vous eu peur d’avoir une incontinence
(urine/selles) ? »
La majorité des patients (77%) n’avaient aucune crainte d’avoir une
incontinence des selles ou des urines.
La moyenne du score final calculé chez les patients était à 11,67 +/- 23,53.
Une moyenne très basse, témoignant que la peur d’avoir une incontinence n’a pas
impacté la vie sexuelle de nos patients.
67
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
7.2.6. Fatigue :
La pathologie cancéreuse ainsi que les traitements qui y sont associés peut
entraîner une altération importante de l’état général. Cette fatigue peut altérer à son
tour la vie sexuelle de nos patients.
Il s’agit d’un score à item unique, évalué par une seule question : « La fatigue
ou le manque d’énergie a-t-elle/il affecté votre vie sexuelle ? »
assez
24%
Non
Oui Un peu
32%
68%
22%
beaucoup
22%
Figure 67/réponses des patients à la question : « La fatigue ou le manque d’énergie a-t-elle/il affecté
votre vie sexuelle ? »
68% des patients déclarent que la fatigue ou le manque d’énergie ont affecté
leurs vies sexuelles avec différents degrés de sévérité : 22% estimant que cette
dernière a peu impacté leurs vies, 24% d’impact modéré et 22% de fort impact.
La moyenne du score final de fatigue calculé chez nos patients était à 45,83
+/- 38,42.
68
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
7.2.7. Traitement :
Ce score permet d’évaluer l’impact du traitement sur la vie sexuelle de nos
patients. Ce dernier a été calculé chez tous les patients sous traitement ou l’ayant
terminé (n=115).
Il s’agit d’un score à item unique, évalué par une seule question : « Le
traitement a-t-il affecté votre activité sexuelle ? »
assez
32%
Non
Oui
29%
71%
Un peu
12%
beaucoup
27%
Figure 68:réponses des patients à la question : « Le traitement a-t-il affecté votre activité sexuelle ? »
La majorité des patients (71%) considèrent les traitements anti-cancéreux
comme facteur nuisant à leur vie sexuelle avec degrés variables : 12% le considèrent
comme peu impactant, 32% d’impact modéré, et 27% de fort impact sur la vie
sexuelle.
La moyenne du score final de traitement calculée chez les patients était à 52,46
+/- 39,0. Une moyenne relativement élevée, signifiant que les traitements anticancéreux avaient un impact sur la vie sexuelle des patients.
69
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
7.2.8. : Relation avec le partenaire :
Il s’agit d’un score à item unique, évalué par une seule question : « Avez-vous
douté de votre capacité à satisfaire votre partenaire ? » [8]
Ce score fut également calculé chez les sujets mariés seulement (n=84), il
nous permet d’évaluer l’impact de la pathologie cancéreuse et / ou des traitements
reçus sur la relation des patients avec leurs partenaires et leur degré de confiance à
pouvoir les satisfaire.
assez
27%
Non
Oui
47%
53% Un peu
20%
beaucoup
6%
Figure 69:réponses des patients à la question : « Avez-vous douté de votre capacité à satisfaire votre
partenaire ? »
47% des patients n’avaient aucun doute en leur capacité à satisfaire leurs
partenaires. 53% déclarent une baisse de leur confiance en cette capacité, impactant
ainsi leurs relations avec leurs partenaires. Pour 20%, il s’agissait d’un faible doute,
27% doutaient assez de leurs capacités tandis que 6% des patients mariés étaient très
douteux de leur capacité à satisfaire leurs partenaires.
La moyenne du score final concernant la relation des patients avec leurs
partenaires était à 30,95 +/- 33,05. Ce score n’a pas été très impacté dans notre
étude.
70
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
7.2.9. : Image de soi :
Les
sujets
atteints
de
pathologie
cancéreuse
subissent
plusieurs
transformations corporelles et un stress psychologique qui peut altérer leur
image de soi. Ce manque de confiance en soi résultant peut impacter
négativement les vies sexuelles de nos patients. [11]
A. Image de soi chez les hommes :
Les sujets de sexe masculin (n=29) ont répondu à la question : « Vous
êtes-vous senti moins homme en raison de votre maladie ou de votre traitement
? » [8]
assez
17%
Non
Oui
52%
48%
beaucoup
Un peu
21%
10%
Figure 70: réponse des patients à la question : « Vous êtes-vous senti moins homme en raison de votre maladie
ou de votre traitement ? »
52% des patients n’ont ressenti aucun changement en leur sentiment de
masculinité causé par la maladie cancéreuse ou les traitements. 48% déclarent
avoir ressenti un changement par rapport à leur image de soi. Chez 10% le
changement était faible, 17% d’image de soi assez altérée et 21% d’image de soi
très altérée.
La moyenne du score d’image de soi calculée chez les hommes de notre
étude était à 35,63 +/- 41,72. Ce score a été modérément impacté.
71
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
B. Image de soi chez les femmes :
Les sujets de sexe féminin (n=91) ont répondu à la question : « Vous êtesvous sentie moins femme en raison de votre maladie ou de votre
assez
26%
Non
Oui
41%
59%
Un peu
15%
beaucoup
18%
Figure 71:réponses des femmes à la question : « Vous êtes-vous sentie moins femme en raison de votre maladie
ou de votre traitement ? »
59% des femmes ont répondu « oui » au fait de s’être sentie moins femme
en raison de leur maladie ou du traitement. Ce ressenti était à des degrés
différents : chez 15% des patients, il s’agissait d’un faible sentiment de perte de
confiance en soi. 26% considéraient ce sentiment comme modéré, tandis que 18%
des patients ressentent un fort changement en leurs sentiments de fémini té.
La moyenne du score final évaluant l’image de soi chez les femmes était à
40,29 +/- 38,66. Un score relativement élevé témoignant la présence d’un impact
de la maladie cancéreuse et des traitements sur l’image de soi chez les femmes de
notre étude.
72
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
7.2.10. : Confiance à pouvoir obtenir et maintenir une érection :
Il s’agit d’évaluer la confiance des hommes en leur capacité à obtenir et
maintenir une érection pendant une relation sexuelle, sans pour autant évaluer les
aspects organiques d’une éventuelle dysfonction érectile ou autre trouble érectile
chez les hommes.
Pour cette question, les hommes inclus dans notre étude ont répondu à la
question : « Etiez-vous confiant d'obtenir et de maintenir une érection pendant les
relations sexuelles ? »
assez
66%
Non
Oui
10%
90%
Un peu
7%
beaucoup
17%
Figure 72:réponse des patients masculins à la question : « Etiez-vous confiant d'obtenir et de maintenir une érection
pendant les relations sexuelles ? »
La grande majorité des hommes (90%) ont répondu être confiants en leurs
capacité à obtenir et maintenir une érection. 7% d’entre eux étaient peu confiants,
66% assez confiants et 17% très confiants. 10% seulement des patients n’avaient pas
du tout confiance en cette capacité.
La moyenne du score évaluant la « confidence erection » était à 36,78 +/27,23. Ce score n’a pas été très impacté.
73
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
7.2.11. : Sécheresse vaginale :
Ce score permet d’évaluer la présence d’une sècheresse vaginale au moment
des rapports sexuels.
Ce dernier a été calculé chez les femmes actives sexuellement (n=25).
La question posée était : « Avez-vous ressenti une sécheresse vaginale
pendant l’activité sexuelle ? »
beaucoup
8%
assez
Non
Oui
77%
23%
11%
Un peu
4%
Figure 73:réponses des femmes actives sexuellement à la question : « Avez-vous ressenti une
sécheresse vaginale pendant l’activité sexuelle ? » (4)
77% des femmes n’avaient pas du tout ressenti de sécheresse vaginale au
moment des rapports sexuels avec leurs partenaires. 23% seulement rapportent la
notion de sécheresse à degrés divers : 4% de faible sécheresse, 11% de sécheresse
modérée et 8% de fort sentiment de sécheresse vaginale au moment des rapports.
74
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
7.2.12. Communication avec les professionnels de santé :
Afin d’évaluer la qualité de la communication des patients avec leurs médecins
traitants concernant les troubles sexuels associés à la maladie cancéreuse ou aux
traitements, ces derniers ont répondu à la question : « Avez-vous communiqué avec
les professionnels de santé concernant des problèmes sexuels ? »
assez
1%
Pas du
tout
97%
Oui
3%
beaucoup
0%
Un peu
2%
Figure 74:réponses des patients à la question : « Avez-vous communiqué avec les professionnels de
santé concernant des problèmes sexuels ? » (4)
La presque totalité des patients (97%) ont répondu « Pas du tout » à la
question concernant la communication avec les professionnels de santé à propos
des troubles sexuels.
3% avaient une communication avec les professionnels, dont 2% la
qualifiaient de « peu » et 1% « assez ».
La moyenne du score évaluant la communication avec les professionnels
était à 98,89 +/- 7,40. Une moyenne très élevée signifiant la quasi-absence de la
communication entre patients et leurs médecins traitants autour des troubles
sexuels.
75
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
7.2.13. Récapitulatif des troubles sexuels évalués chez les patients :
Tableau IX:Tableau récapitulatif des scores calculés évaluant les troubles sexuels chez les patients
Ecart
Maximum Minimum Moyenne
type
Q 25
Médiane
Q 75
Satisfaction sexuelle
100,00
4,17
60,26
21,14
43,75
61,25
73,33
Douleurs sexuelles
100,00
,00
14,42
29,49
,00
,00
,00
Baisse de libido
100,00
,00
50,83
43,42
,00
66,67
100,00
100,00
,00
58,89
23,96
33,33
66,67
66,67
Incontinence
100,00
,00
11,67
23,53
,00
,00
,00
Fatigue
100,00
,00
45,83
38,42
,00
33,33
66,67
100,00
,00
52,46
39,01
,00
66,67
100,00
100,00
33,33
98,89
7,40
100,00
100,00
100,00
100,00
,00
30,95
33,05
,00
33,33
66,67
100,00
,00
35,63
41,72
,00
,00
66,67
Image de soi femmes
100,00
,00
40,29
38,66
,00
33,33
66,67
Erection
100,00
,00
36,78
27,23
33,33
33,33
33,33
Sécheresse vaginale
100,00
,00
17,33
33,50
,00
,00
,00
Importance de
l’activité sexuelle
Impact des
traitement
anticancéreux
Communication avec
professionnels
Relation avec le
partenaire
Image de soi
hommes
La satisfaction sexuelle, l’importance accordée à l’activité sexuelle et la baisse
de libido, ont été les scores les plus élevés (moyennes à 60.26, 58.89 et 50.83
respectivement). Ces moyennes élevées signifient un haut niveau de problèmes et
donc que nos patients n’étaient pas assez satisfaits de leurs vies sexuelles, ne
conféraient pas assez d’importance à leurs vies sexuelles et avaient un problème de
baisse de libido.
Le score lié à l’impact du traitement sur la vie sexuelle a également été
relativement élevé (moyenne à 52,46). Ce qui signifie que les traitement anticancéreux avaient en effet un impact sur la vie sexuelle des patients.
76
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Les autres scores légèrement élevés par rapport aux autres scores étaient ceux
de la fatigue (moyenne à 45.83), et l’image de soi chez la femme (moyenne à 40.29),
témoignant que la fatigue a été assez impactant sur la vie sexuelle de nos patients et
que les femmes ressentaient une certaine altération de leur sentiment de féminité.
Les scores moins perturbés étaient ceux de l’image de soi chez l’homme
(moyenne à 35.63) et le score évaluant la relation avec le partenaire (moyenne à 30.95)
La présence de douleurs sexuelles, peur d’avoir une incontinence et sécheresse
vaginale étaient rares chez nos patients.
77
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Figure 75: réponses des patients aux questions de l'EORTC QLQ SH22
Avez-vous ressenti une sécheresse vaginale pendant l’activité sexuelle ?
Vous êtes-vous sentie moins femme en raison de votre maladie ou de
votre traitement ?
Vous êtes-vous senti moins homme en raison de votre maladie ou de
votre traitement ?
Etiez-vous confiant d'obtenir et de maintenir une érection pendant les
relations sexuelles ?
Avez-vous douté de votre capacité à satisfaire votre partenaire
Avez-vous communiqué avec les professionnels de santé concernant des
problèmes sexuels ?]
La fatigue ou le manque d’énergie a-t-elle/il affecté votre vie sexuelle ?]
Le traitement a-t-il affecté votre activité sexuelle ?
Avez-vous eu peur d’avoir une incontinence (urine/selles)
Avez-vous eu une baisse de la libido
À quel point est-il important pour vous d’avoir une vie sexuelle active
Avez-vous ressenti des douleurs pendant/après l’activité sexuelle ?
Avez-vous eu peur que votre partenaire ne puisse vous faire mal pendant
les relations sexuelles ?
Avez-vous eu peur que les relations sexuelles ne soient douloureuses ?
Dans quelle mesure avez-vous ressenti du plaisir sexuel ?
Avez-vous été satisfait(e) de votre capacité à atteindre à un orgasme ?
L’activité sexuelle vous a-t-elle procuré du plaisir ?
Avez-vous été sexuellement actif(ve)
Avez-vous été satisfait(e) de votre niveau d'intimité ?
Avez-vous été satisfait(e) de la communication avec votre partenaire au
sujet de problèmes sexuels ?
Avez-vous été satisfait(e) de votre vie sexuelle ?
Avez-vous été satisfait(e) de votre niveau de désir sexuel ?
0%
Pas du tout
Un peu
78
10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Assez
Beaucoup
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
B.Résultats analytiques :
1.
Données sociodémographiques et troubles sexuels :
1.1.
Sexe et troubles sexuels :
Les sujets de sexe féminin n’accordaient pas assez d’importance à leurs vies
sexuelles comparés aux sujets masculins (p<0,001). Ces dernières ressentaient
également plus de douleurs sexuelles que les sujets masculins (p=0,005).
1.2.
Age et troubles sexuels :
Les sujets jeunes âgés de moins de 50 ans avaient une baisse de la libido plus
significative que les sujets âgés de plus de 50 ans (p=0,027). Ces derniers
ressentaient un impact plus important du traitement sur leurs vies sexuelles que les
sujets plus âgés (p=0,035). Les sujets âgés de plus de 50 ans donnaient cependant
moins d’importance à leurs vies sexuelles (p=0,033).
Les femmes jeunes âgées de moins de 50 ans avaient significativement plus de
problèmes concernant leurs images de soi, comparés aux femmes plus âgées
(p<0,001).
1.3.
Statut marital et troubles sexuels :
Les sujets célibataires ne donnaient pas assez d’importance à leurs vies
sexuelles comparés aux sujet mariés (p<0,001). Tandis que les sujets mariés avaient
une baisse de la libido plus significative (p=0,001). Le statut marié avait également
un impact significatif sur l’effet de la fatigue sur la vie sexuelle des patients comparé
au sujets célibataires (p<0,001). Les sujets mariés considèrent de manière
significative que les traitements anti-cancéreux avaient un effet sur leurs vies
sexuelles comparés aux sujets célibataires (p<0,001).
1.4.
Conflits conjugaux et troubles sexuels :
Les hommes mariés avec des conflits conjugaux dans leurs couples avaient plus de
problèmes concernant leurs images de soi que les hommes mariés sans conflits
conjugaux : 83,33 vs 27,27 (p=0,021).
79
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Tableau X : données sociodémographiques et troubles sexuels
Sexual
Satisfaction
Sexe
Sexual activity
Fatigue
Partnership
Sexual pain
Treatment
n
Mean
SD
n
Mean
SD
n
Mean
SD
n
Mean
SD
n
Mean
SD
n
Mean
SD
n
Mean
SD
Féminin
58
62,16
19,92
91
63,74
23,65
91
52,01
43,66
91
42,86
38,26
58
31,03
32,36
58
20,50
33,71
89
49,06
39,28
Masculin
26
56,03
23,49
29
43,68
18,05
29
47,13
43,20
29
55,17
38,08
26
30,77
35,18
26
0,85
4,36
26
64,10
36,42
p=0,221
Age
Decreased libido
p<0,001
p=0,597
p=0,129
p=0,893
P=0,005
p =0,090
<50ans
34
58,77
20,44
47
52,48
20,55
47
61,70
42,26
47
46,10
39,04
34
39,22
36,21
34
18,46
33,13
46
61,59
38,47
>50 ans
50
61,27
21,75
73
63,01
25,19
73
43,83
42,99
73
45,66
38,29
50
25,33
29,78
50
11,67
26,73
69
46,38
38,44
p=0,470
p=0,033
p=0,027
p=0,956
p=0,080
p=0,223
p =0,035
Statut
marié
84
53,17
23,21
84
59,52
40,77
84
54,37
37,23
80
64,17
34,28
marital
célibataire
36
72,22
20,31
36
30,56
43,19
36
25,93
33,91
35
25,71
36,23
p<0,001
Conflits
conjuga
ux
p=0,001
p<0,001
p<0,001
Oui
16
63,96
21,71
16
50,00
21,08
16
64,58
42,98
16
68,75
35,42
16
45,83
36,26
16
13,89
27,96
15
68,89
42,66
Non
68
59,39
21,07
68
53,92
23,77
68
58,33
40,47
68
50,98
37,09
68
27,45
31,51
68
14,54
30,03
65
63,08
32,34
p=0,440
p=0,546
p=0,522
80
p=0,082
p=0,057
p =0,876
p =0,259
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Tableau XI: Données sociodémographiques et scores calculés selon le sexe.
Scores calculés chez les hommes uniquement
Male body image
Tranche d’âge
Statut Marital
Conflits
conjugaux
<50 ans
n
Mean
SD
9
48,15
44,44
Confidence erection
Mean
SD
33,33
16,67
0,274
>50 ans
20
30,00
40,32
Marié
26
35,90
41,01
3
33,33
57,74
Oui
4
83,33
19,25
38,33
31,11
37,18
28,79
27,27
37,99
n
Mean
SD
38
57,89
37,72
33,33
0,00
58,33
31,91
53
27,67
34,43
58
38,51
37,88
27,22
81
n
Mean
SD
14
16,67
33,97
11
18,18
34,52
25
17,33
33,50
0a
.
.
9
25,93
40,06
16
12,50
29,50
P
0,851
0,541
33
43,43
40,38
12
50,00
46,06
0,150
33,33
P
Vaginal dryness
<0,001
1,000
0,021
22
P
Female body image
0,945
0,866
Célibataire
Non
P
Scores calculés chez les femmes uniquement
0,275
46
36,88
35,51
0,522
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
2.
Thèse N° 135/22-23
Antécédents personnels et troubles sexuels :
2.1.
Antécédents médicaux :
Les sujets non diabétiques ressentaient un impact plus important du traitement
sur leurs vies sexuelles (p=0,032). Les hommes hypertendus avaient une image de
soi significativement plus altérée (p=0,037).
2.2.
Antécédents toxiques :
Les sujets non tabagiques et non alcooliques avaient des moyennes de scores
significativement plus élevés en ce qui concerne l’importance accordée à la vie
sexuelle, signifiant que ces derniers ne donnaient pas assez d’importance à leurs vies
sexuelles comparés aux sujet tabagiques et alcooliques (p=0,004 et p=0,038
respectivement), le p corrigé après restriction aux sujets masculins, vu que la totalité
des consommateurs étaient des hommes est revenu à p=0,910 et p=0,621
respectivement.
Chez la totalité de notre population, les sujets non alcooliques avaient des
scores de douleurs sexuelles significativement plus élevés que les sujets consommant
le tabac (p<0,047)
Vu que la totalité des patients déclarant consommer de l’alcool étaient de sexe
masculin, nous avons suspecté que le sexe était un facteur de confusion, donc nous
avons restreint l’analyse du score de douleurs sexuelles en fonction de la
consommation au sexe masculin uniquement : p corrigé à 0,781* (tableau 11).
2.3.
Antécédents gynécologiques :
Le statut ménopausique et la ménopause radio/chimio induite n’avait pas
d’impact significatif sur les scores calculés, à l’exception de l’image de soi qui chez
les femmes ménopausées, qui était significativement meilleure que chez les femmes
non ménopausées p=0,038.
82
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
2.4.
Thèse N° 135/22-23
Antécédents de troubles sexuels :
Les patients ayant un antécédent de troubles sexuels avant l’apparition de la
maladie cancéreuse avaient une baisse de la libido plus importante que les patients
qui n’en avaient pas (score de baisse de la libido à 90,48 vs 45,60 chez les patients
sans antécédents de troubles sexuels (p<0,001)).
Ces derniers avaient également un impact plus important de la fatigue sur leurs
vies sexuelles (71,43 vs 42,45 ; p=0,008)
L’impact du traitement anti-cancéreux sur la vie sexuelle était également
significativement plus élevé chez les sujets ayant des antécédents de troubles sexuels
(85,71 vs 47,85 ; p<0,001).
83
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Tableau XII: Antécédents personnels et troubles sexuels.
Diabète
Satisfaction
Importance de
sexuelle
l’activité sexuelle
Mean
SD
n
Mean
SD
n
Mean
SD
n
Mean
SD
n
Mean
SD
n
Mean
SD
Oui
14
63,63
16,72
17
50,98
20,81
17
60,78
37,7
17
54,90
37,16
14
33,33
32,03
14
23,81
34,28
16
49,06
39,28
Non
70
59,58
21,96
103
60,19
24,28
103
49,19
44,2
103
44,34
38,60
70
30,48
33,45
70
12,54
28,34
99
64,10
36,42
p=0,133
p=0,340
p=0,280
p=0,690
p=0,204
p =0,032
Oui
8
55,00
24,89
12
55,56
21,71
12
58,33
40,51
12
52,78
38,82
8
37,50
33,03
8
5,56
15,71
11
45,45
34,23
Non
76
60,81
20,82
108
59,26
24,26
108
50,00
43,83
108
45,06
38,49
76
30,26
33,19
76
15,35
30,49
104
53,21
39,56
p=0,628
p=0,603
p=0,511
p=0,514
p=0,423
p =0,452
Oui
17
60,98
20,50
19
43,86
19,41
19
52,63
43,48
19
52,63
38,99
17
33,33
35,36
17
1,31
5,39
18
66,67
36,16
Non
67
60,07
21,45
10
43,33
16,10
101
50,49
43,62
101
44,55
38,38
67
30,35
32,69
67
17,74
32,11
97
49,83
39,12
p=0,910*
p=0,823
p=0,386
p=0,779
P=0,054
p=0,093
Oui
12
55,76
23,14
14
45,24
21,11
14
40,48
37,39
14
47,62
36,31
12
25,00
28,87
12
0,00
0,00
13
58,97
38,86
Non
72
61,01
20,87
15
42,22
15,26
106
52,20
44,13
106
45,60
38,85
72
31,94
33,77
14
1,59
31,23
102
51,63
39,14
p=0,621*
p=0,312
p=0,819
p=0,565
p=0,781*
p =0,535
Oui
5
72,33
19,02
6
55,56
17,21
6
61,11
49,07
6
50,00
34,96
5
40,00
36,51
5
0,00
0,00
6
72,22
25,09
Non
79
59,49
21,14
114
59,06
24,30
114
50,29
43,28
114
45,61
38,73
79
30,38
32,99
79
15,33
30,18
109
51,38
39,42
p=0,205
Ménopause
traitement
n
p=0,426
Cannabis
Impact du
Douleurs sexuelles
SD
p=0,832
Alcoolisme
partenaire
Mean
p=0,463
Tabagisme
Relation avec le
Fatigue
n
p=0,516
HTA
Baisse de la libido
p=0,804
p=0,564
p=0,760
p=0,569
P=0,385
p=0,236
Oui
47
60,90
20,24
75
65,33
24,16
75
48,00
43,58
75
42,22
37,70
47
28,37
31,83
47
20,21
33,42
74
48,65
39,45
Non
11
67,50
18,43
16
56,25
20,07
16
70,83
40,14
16
45,83
41,94
11
42,42
33,64
11
21,72
36,55
15
51,11
41,53
p=0,420
p=0,173
p=0,059
p=0,189
p=0,770
p=0,725
p=0,829
radio/chimi
Oui
17
57,01
21,37
31
61,29
19,43
31
47,31
43,69
31
45,16
38,05
17
31,37
38,13
17
21,57
36,10
31
51,61
41,13
o induite
Non
30
63,11
19,59
44
68,18
26,85
44
48,48
44,00
44
40,15
37,75
30
26,67
28,23
30
19,44
32,42
43
46,51
37,89
p=0,302
ATCD de
troubles
sexuels
p=0,242
p=0,914
p=0,572
p=0,848
p=0,934
p=0,574
Oui
10
67,50
16,26
14
69,05
24,33
14
90,48
27,51
14
71,43
25,68
10
33,33
35,14
10
26,67
31,08
14
85,71
28,39
Non
74
59,28
21,62
106
57,55
23,70
106
45,60
42,50
106
42,45
38,64
74
30,63
32,99
74
12,76
29,09
101
47,85
38,13
p=0,217
p=0,097
p<0,001
p=0,008
84
p=0,801
p=0,056
p<0,001
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Tableau XIII: Antécédents personnels et scores calculés selon le sexe.
Scores calculés chez les hommes uniquement
Male body image
Diabète
HTA
Tabagisme
Alcool
Cannabis
ATCD de trouble sexuel
n
Mean
SD
Oui
5
40,00
43,46
Non
24
34,72
42,25
Oui
3
88,89
19,25
Non
26
29,49
39,25
Oui
19
43,86
45,88
Non
10
20,00
28,11
Oui
14
38,10
45,02
Non
15
33,33
39,84
Oui
6
44,44
50,18
Non
23
33,33
40,20
Oui
1
66,67
.
Non
28
34,52
42,05
Confidence erection
p
0,730
0,037
0,247
0,780
0,694
0,621
Mean
SD
p
60,00
36,51
31,94
23,01
33,33
0,00
37,18
28,79
36,84
21,93
36,67
36,68
30,95
15,82
42,22
34,43
38,89
32,77
36,23
26,43
100,0
.
34,52
24,82
0,145
1,000
0,668
0,561
1,000
0,138
Scores calculés chez les femmes uniquement
Female body image
Diabète
HTA
Ménopause
Ménopause radio-chimio induite
ATCD de trouble sexuel
n
Mean
SD
Oui
12
38,89
37,15
Non
79
40,51
39,10
Oui
9
40,74
40,06
Non
82
40,24
38,75
Oui
75
36,44
38,03
Non
16
58,33
37,52
Oui
31
45,16
39,95
Non
44
30,30
35,81
Oui
13
51,28
39,94
Non
78
38,46
38,39
85
Vaginal dryness
p
0,887
0,994
0,038
0,098
0,281
n
Mean
SD
4
25,00
31,91
21
15,87
34,35
5
0,00
0,00
20
21,67
36,31
20
13,33
29,42
5
33,33
47,14
11
6,06
20,10
9
22,22
37,27
4
16,67
33,33
21
17,46
34,35
p
0,496
0,336
0,447
0,370
1,000
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
3.
Thèse N° 135/22-23
Relation entre les types de maladies cancéreuses, les traitement anti-
cancéreux reçus et les troubles sexuels :
3.1. Troubles sexuels chez les patientes atteintes d’un cancer du sein :
Les patientes atteintes de cancer du sein avaient des scores de libido et de
douleurs sexuelles significativement meilleurs que les patientes atteintes d’autres
types de cancer (p=0,029 et p=0.044 respectivement).
Le reste des scores n’étaient pas significativement impactés chez les femmes
atteintes de cancer du sein.
3.2.
Types d’intervention chirurgicale pour le cancer du sein et troubles sexuels :
Les patientes atteintes de cancer du sein et ayant subi une chirurgie anti-
cancéreuse avaient soit une intervention radicale de type mastectomie ou
conservatrice de type tumorectomie. La plupart de nos patientes avaient reçu une
mastectomie.
Le type d’intervention chirurgicale n’avait pas significativement impacté les
scores calculés ci-dessus.
3.3.
Troubles sexuels chez les patients ayant un cancer pelvien :
Les patients ayant un cancer pelvien de type : cancers de l’endomètre, ovaire,
col, prostate, rectum et les cancers périnéaux ressentaient des douleurs sexuelles
plus que les patients atteints des autres types de cancers (score concernant les
douleurs sexuelles à 33,99 vs 9,45 ; p=0,003)
Les patients atteints de cancers autres que les cancers pelviens, tel le cancer
du sein, cancers digestifs et autres ressentaient un impact plus important de la fatigue
sur leurs vies sexuelles (score concernant la fatigue à 28,57 pour les cancers pelviens
vs 49,49 pour les cancers non pelviens ; p=0,022).
86
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Les patientes de sexe féminin atteintes d’un cancer pelvien avaient une image
de soi significativement meilleure que les patientes atteintes d’autres types de
cancers : 20,00 vs 44,30 (p=0,028).
3.4.
Radiothérapie et troubles sexuels :
Les patients sous radiothérapie ressentaient un impact plus important des
traitement anti-cancéreux sur leurs vies sexuelles, comparés aux patients qui étaient
sous autres types de traitements notamment la chimiothérapie, chirurgie et
hormonothérapie (score concernant l’impact du traitement à 57,51 chez les patients
sous radiothérapie contre 33,33 chez les patients sous autres types de traitement ;
p=0,006).
3.5.
Comparaison entre les patients ayant reçu une radiothérapie simple et ceux
ayant reçu une radio chimiothérapie concomitante (RCC) :
Le seul score significativement impacté chez les patients ayant reçu une RCC
comparés aux autres types de radiothérapie (adjuvante / néo adjuvante / exclusive)
était celui de l’importance conférée à l’activité sexuelle : Les sujets sous radiothérapie
simple avaient un score d’activité sexuelle significativement plus élevé que les
patients sous RCC : 61,19 vs 47,22 (p=0,020), signifiant un plus haut niveau de
problèmes.
Le reste des scores n’ont pas été significativement différents entre les patients
sous RCC et ceux sous autres types de radiothérapie.
3.6.
Chimiothérapie et troubles sexuels :
La chimiothérapie n’avait pas d’impact significatif sur les scores présentés.
87
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
3.7.
Thèse N° 135/22-23
Chirurgie anti-cancéreuse et troubles sexuels :
Les patients ayant subi une chirurgie anti-cancéreuse avaient un score
significativement plus élevé en ce qui concerne l’importance accordée à la vie sexuelle
comparés aux autres patients : 62,50 vs 48,96 (p=0,009).
 Ces derniers n’accordaient donc pas assez d’importance à leurs vies
sexuelles.
3.8.
Statut d’activité sexuelle et troubles sexuels :
La
satisfaction
sexuelle
était
significativement
plus
détériorée
chez
les patients inactifs sexuellement que chez les patients actifs : 69,12 vs
47,86 respectivement (p<0,001).
Les
d’importance
sujets
à
leurs
inactifs
vies
sexuellement
sexuelles
que
65,08 vs 44,44 (p<0,001).
88
n’accordaient
les
sujets
actifs
pas
autant
sexuellement :
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Thèse N° 135/22-23
Prévalence, types et facteurs associés
Tableau XIV:l'impact de la maladie cancéreuse et des différents traitements anti-cancéreux sur les troubles sexuels.
Sexual Satisfaction
Cancer du
sein
Cancer
pelvien
RTP
Oui
Non
Sexual activity
pie
chirurgie
d’interventi
on sur sein
hormonoth
érapie
Actif
sexuelleme
nt
Sexual pain
Treatment
SD
19,56
n
69
Mean
63,77
SD
24,75
n
69
Mean
46,38
SD
43,62
n
69
Mean
45,41
SD
37,47
n
41
Mean
28,46
SD
32,11
n
41
Mean
14,63
SD
27,49
n
68
Mean
50,00
17
22
22
17
34,64 43,10
p=0,044
33,99 43,21
21
17
37,25 33,09
p=0,329
25,49 30,11
17
21
34,85
40,47
p=0,230
28,57
36,95
17
21
69,70
39,72
p=0,029
65,08
38,70
22
21
63,64 20,34
p=0,968
58,73 20,83
19
46,03 35,71
p =0,641
47,37 35,69
99
58,92
99
47,81
99
49,49
67
32,34
67
9,45
96
53,47
Oui
17
67,11 20,52
p=0,233
64,71 23,81
Non
67
59,13
20,45
p=0,232
24,66
p=0,955
43,94
p=0,119
37,91
p=0,022
33,82
p=0,485
22,74
p=0,003
SD
40,67
39,73
p =0,466
Oui
66
59,97
21,19
91
57,51
23,34
91
50,92
43,13
91
47,62
37,89
66
27,78
31,80
66
14,48
29,84
91
57,51
38,51
Non
18
61,30
21,52
29
63,22
25,73
29
50,57
45,09
29
40,23
40,22
18
42,59
35,80
18
14,20
28,98
24
33,33
35,44
Simple
RCC
p=0,316
p=0,990
p=0,351
p=0,104
p=0,958
p=0,006
45
60,76
20,64
67
61,19
23,64
67
47,76
43,51
67
47,26
38,56
45
28,15
31,75
45
14,32
28,95
67
56,72
39,79
21
58,29
22,77
24
47,22
19,45
24
59,72
41,68
24
48,61
36,75
21
26,98
32,69
21
14,81
32,41
24
59,72
35,41
p=0,020
p=0,250
p=0,874
p=0,858
p=0,859
p=0,862
Oui
54
58,01
20,92
79
57,38
24,42
79
47,26
43,89
79
48,10
38,40
54
28,40
34,51
54
14,71
28,37
79
55,27
39,54
Non
30
64,31
21,27
41
61,79
23,05
41
57,72
42,18
41
41,46
38,57
30
35,56
30,24
30
13,89
31,89
36
46,30
37,61
p=0,273
p=0,329
p=0,200
p=0,367
p=0,242
p=0,483
p =0,214
Oui
58
59,80
20,15
88
62,50
24,14
88
50,38
43,18
88
47,73
38,42
58
29,89
32,26
58
11,78
24,56
88
49,62
38,15
Non
26
61,28
23,59
32
48,96
20,71
32
52,08
44,75
32
40,63
38,55
26
33,33
35,28
26
20,30
38,20
27
61,73
41,04
p=0,512
Types
Partnership
Mean
60,10
p=0,994
chimiothéra
Fatigue
n
41
p=0,831
Types RTP
Decreased libido
p=0,009
p=0,891
p=0,368
p=0,717
p=0,611
p=0,128
Radicale
25
59,43
19,18
40
64,17
25,47
40
51,67
43,33
40
47,50
35,32
25
24,00
28,09
25
12,44
25,72
40
52,50
39,14
conserva
13
56,73
20,02
24
63,89
23,91
24
37,50
43,20
24
40,28
39,29
13
30,77
34,59
13
10,26
21,50
24
45,83
41,49
trice
p=0,687
p=0,982
p=0,219
p=0,417
p=0,649
p=0,976
p=0,531
Oui
26
62,18
21,42
45
67,41
23,02
45
48,15
45,26
45
46,67
35,10
26
28,21
29,35
26
7,69
19,82
45
52,59
39,24
Non
58
59,40
21,14
75
53,78
23,18
75
52,44
42,51
75
45,33
40,51
58
32,18
34,75
58
17,43
32,62
70
52,38
39,14
p=0,676
p=0,002
p=0,582
p=0,803
p=0,732
p=0,224
p=0,983
Oui
35
47,86
18,56
36
44,44
19,52
36
51,85
40,98
36
51,85
38,58
35
28,57
32,48
35
10,79
24,92
35
54,29
38,84
Non
49
69,12
18,34
84
65,08
23,09
84
50,40
44,66
84
43,25
38,30
49
32,65
33,67
49
17,01
32,36
80
51,67
39,30
p<0,001
p<0,001
p=0,938
p=0,271
89
p=0,590
p=0,536
p=0,744
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Tableau XV: impact du cancer et des traitements sur les scores calculés selon le sexe
Scores calculés chez les hommes uniquement
Male body image
n
SD
Oui
69
43,48
39,73
Non
22
30,30
33,98
Type
Radicale
40
42,50
39,93
d’intervention
Conserv.
24
43,06
38,67
15
20,00
27,60
76
44,30
39,40
68
39,71
38,74
23
42,03
39,21
57
42,69
39,72
11
24,24
30,15
63
41,80
38,32
28
36,90
39,90
79
40,93
38,84
12
36,11
38,82
44
43,18
40,40
47
37,59
37,18
25
36,00
38,39
66
41,92
38,92
Oui
6
16,67
27,89
Non
23
40,58
43,76
Oui
23
34,78
42,02
Non
6
38,89
44,31
simple
10
46,67
45,00
radiothérapie
RCC
13
25,64
38,86
Chimiothérapi
Oui
16
25,00
37,52
e
Non
13
48,72
44,34
Oui
9
40,74
49,38
Non
20
33,33
38,99
Hormonothéra
Oui
1
66,67
.
pie
Non
28
34,52
42,05
Actif
Oui
11
27,27
35,96
sexuellement
Non
18
40,74
45,09
Radiothérapie
Types de
Chirurgie
P
0,126
0,896
0,313
0,184
0,799
0,621
0,521
Mean
SD
50,00
40,82
33,33
22,47
39,13
29,56
27,78
13,61
53,33
35,83
28,21
18,49
33,33
24,34
41,03
30,89
37,04
30,93
36,67
26,27
100,0
.
34,52
24,82
27,27
29,13
42,59
25,06
P
Female body image
Mean
Cancer pelvien
SD
Confidence erection
n
Cancer du sein
Mean
Scores calculés chez les femmes uniquement
0,187
0,546
0,115
0,589
0,982
0,138
0,122
90
Vaginal dryness
P
0,168
0,914
0,028
0,810
0,159
0,560
0,716
0,502
0,486
n
Mean
SD
P
20
21,67
36,31
5
0,00
0,00
11
21,21
40,20
8
16,67
30,86
3
0,00
0,00
22
19,70
35,13
18
12,96
30,55
7
28,57
40,50
15
15,56
33,01
3
0,00
0,00
18
18,52
32,78
7
14,29
37,80
23
15,94
33,14
2
33,33
47,14
11
15,15
34,52
14
19,05
33,88
25
17,33
33,50
0a
.
.
0,336
0,904
0,497
0,357
0,654
0,701
0,600
0,727
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
3.9.
Thèse N° 135/22-23
Hormonothérapie et troubles sexuels :
Les patients sous hormonothérapie donnaient moins d’importance à leurs vies
sexuelles comparés aux patients sans hormonothérapie : 67,41 vs 53,78 (p=0,002).
3.9.1.
Types d’hormonothérapie et troubles sexuels chez la femme :
Tableau XVI:Types d'hormonothérapies et troubles sexuels chez la femme.
Types d’hormonothérapie
Anti-estrogènes
Anti-aromatases
n
Mean
SD
n
Mean
SD
p
14
63,39
23,50
11
58,41
18,75
,701
29
66,67
19,92
15
68,89
29,46
,744
Douleurs sexuelles
14
6,35
18,34
11
10,10
23,02
,764
Baisse de la libido
29
54,02
44,91
15
33,33
43,64
,122
Fatigue
29
50,57
34,06
15
42,22
36,66
,472
Incontinence
29
8,05
19,22
15
11,11
24,12
,768
Impact du
29
54,02
39,25
15
46,67
39,44
,544
14
30,95
30,56
11
21,21
26,97
,424
29
52,87
40,35
15
24,44
34,43
,025
7
9,52
25,20
4
25,00
50,00
,575
SCORES
Satisfaction
sexuelle
Importance
accordée à
l’activité sexuelle
traitement
Relation avec le
partenaire
Image de soi
Sécheresse
vaginale
Le type d’hormonothérapie le plus fréquent était les anti-estrogènes
(24%),
suivi
différents
calculés
par
types
chez
les
anti-aromatases
d’hormonothérapie
les
femmes,
la
(13%).
sur
seule
les
En
analysant
scores
différence
de
l’effet
troubles
significative
de
ces
sexuels
concernait
l’image de soi chez la femme. En effet les femmes sous anti-estrogènes
avaient plus de problèmes concernant leur image de soi que les femmes
sous anti-aromatases : 52,87 vs 24,44 (p=,025).
91
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
4.
Thèse N° 135/22-23
Image de soi et satisfaction sexuelle :
Dans l’optique de pouvoir comparer les scores évaluant l’image de
soi et avoir une idée plus approfondie sur l’impact de l’altération de l’image
de soi sur la satisfaction sexuelle de nos patients mariés, il s’est avéré utile
de comparer les scores de satisfaction sexuelle des patients ayant répondu
au moins « un peu » (soit un peu, assez ou beaucoup) à la question : « Vous
êtes-vous senti moins homme / femme en raison de votre maladie ou
de votre traitement ? » et les patients ayant répondu « pas du tout ».
Tableau XVII: impact des troubles de l'image de soi sur la satisfaction sexuelle.
Moyennes du score évaluant la satisfaction sexuelle
Réponses des patients à la
question : : « Vous êtesvous senti moins homme
/ femme en raison de
votre maladie ou de
votre traitement ? »
Pas du tout
N
Mean
SD
38
53,29
20,62
46
66,01
19,99
Un peu
Assez
Beaucoup
p=0,005
Les
patients
ayant
répondu
au
moins
« un
peu »
à
la
question
concernant l’image de soi avaient une moyenne du score de satisfaction
sexuelle significativement plus élevée comparés aux patients ayant répondu
« pas du tout » : 66,01 vs 53,29 (p=0,005). L’altération de l’image soi avait
donc significativement impacté la satisfaction sexuelle chez nos patients.
92
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
DISCUSSION
93
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
VI.Discussion
A.Définition des concepts :
a. Réponse sexuelle normale :
La réponse sexuelle consiste en une série de variations émotionnelles,
physiologiques et physiques qui se produisent lorsqu’une personne éprouve du désir
sexuel et s’engage dans des activités sexuellement stimulantes, y compris les
rapports sexuels (avec ou sans pénétration) et la masturbation [12]. Depuis 1966,
Masters et Johnson ont caractérisé la réponse sexuelle normale en 4 phases qui
varient selon le sexe. [13] (Figure 70)
Figure 76: Phases de réponse sexuelle normale.
b. Désir sexuel :
Il s’agit de la première phase indispensable à la réponse sexuelle normale,
cette dernière précède l’excitation sexuelle et constitue alors la base de toutes les
phases sexuelles restantes. Le Dr Serge Wunsch, spécialiste référent français de la
neurobiologie des réactions sexuelles, définit le désir sexuel comme « l’ensemble
des forces pulsions, poussées, appétits..., innés ou appris, souvent perçu
subjectivement, qui mènent aux activités sexuelles réelles ou fantasmées » [14].
94
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Le désir sexuel est lié à des facteurs incitateurs du désir sexuel qui peuvent
être hormonaux (testostérone, œstrogènes) ou psychiques (attirance, fantasmes)
ainsi que des facteurs inhibiteurs comme la dépression, les pensées négatives etc.
[12]
c. Concept de satisfaction sexuelle :
Il s’agit d’un concept subjectif assez compliqué à définir. En psychologie, le
terme « satisfaction » est souvent relié au degré d’achèvement de l’individu de ses
objectifs désirés [15]. En matière de sexologie, la satisfaction sexuelle n’a reçu un
intérêt que récemment, devenue un item indispensable à l’évaluation de la qualité de
vie des patients.
Les moyens de mesure de cette dernière varient énormément selon les
différentes définitions de l’activité sexuelle. Des approches objectives se basent par
exemples sur la fréquence des orgasmes, tandis que d’autres évaluent surtout la
relation avec le partenaire et le degré de plaisir mutuel [16]. En général la satisfaction
sexuelle peut être définie comme la mesure dans laquelle l'activité sexuelle d'une
personne répond à ses attentes [17].
d. Dysfonctions sexuelles :
Selon le DSM V : (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, Vème
révision) une dysfonction sexuelle est définie comme un « groupe hétérogène de
troubles qui se caractérise typiquement chez une personne par une perturbation
cliniquement significative de la capacité à répondre sexuellement ou à éprouver du
plaisir sexuel. Un individu peut avoir plusieurs dysfonctions sexuelles en même temps
». Chez les hommes, les problèmes sexuels les plus fréquentes sont : la perte de désir
sexuel et la dysfonction érectile (DE). Chez la femme, la sécheresse vaginale, les
douleurs sexuelles et la perte de désir sexuel. [18].
95
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Tableau XVIII: Types de dysfonctions sexuelles selon le DSM V.
Types de dysfonctions sexuelles selon le DSM V
Trouble de l’orgasme chez la femme / Trouble de l’orgasme chez l’homme
Trouble de l’intérêt pour l’activité sexuelle ou de l’excitation sexuelle chez la
femme
Diminution du désir sexuel chez l’homme
Trouble lié à des douleurs génito-pelviennes ou à la pénétration ( dyspareunies
chez les hommes / femmes )
Éjaculation prématurée (précoce) / retardée
Troubles de l’érection
Dysfonction sexuelle induite par une substance/un médicament
B.Vue générale des résultats trouvés :
a. Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
A l’issue de notre étude, nous voulions adresser la sexualité de nos
patients
cancéreux
dans
sa
globalité
en
incluant
la
qualité
du
fonctionnement sexuel, le volet psychologique et la relation de nos patients
avec leurs partenaires.
Au
total,
120
patients
étaient
inclus
dans
notre
étude.
Selon
les
moyennes des scores de l’EORTC QLQ SH22 les troubles sexuels les plus
impactés
chez
l’importance
nos
accordée
patients
à
étaient
l’activité
liés
sexuelle,
à
la
l’impact
satisfaction
des
sexuelle,
traitements
anti-
cancéreux et la baisse de libido. 60% des patients n’étaient pas du tout ou
peu satisfaits de leurs vies sexuelles, 64% ressentaient une baisse de leur
libido, 62% des patients considèrent leurs vies sexuelles comme peu ou pas
du tout importante, 68% ressentaient un impact de la fatigue sur leurs vies
sexuelles,
71%
ressentaient
l’impact
des
traitements
anti-cancéreux,
53%
avaient un doute en leur capacité à satisfaire leurs partenaires, 48% des
hommes et 59% des femmes ressentaient un manque en leur sentiment de
96
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
masculinité/féminité
Thèse N° 135/22-23
respectivement.
Les
troubles
de
l’érection,
la
sécheresse vaginale et les douleurs sexuels n’étaient pas fréquents chez
notre population.
b. Facteurs influençant les troubles sexuels chez nos patients :
Les données sociodémographiques avaient un impact significatif sur
les troubles sexuels chez nos patients tel le sexe, l’âge, le statut marital et
les conflits conjugaux. Les antécédents personnels médicaux n’étaient pas
très
impactant
à
l’exception
de
la
présence
d’antécédents
de
troubles
sexuels et l’image de soi altérée chez les hommes hypertendus. Nous avons
pu mettre en évidence l’impact significatif de certains traitements tel la
radiothérapie,
la
chirurgie
et
l’hormonothérapie
tandis
que
la
chimiothérapie n’avait pas d’impact significatif sur les scores calculés. Les
anti-estrogènes
ont
significativement
impacté
l’image
de
soi
chez
les
femmes comparées aux autres types d’hormonothérapie et la satisfaction
sexuelle
était
significativement
plus
détériorée
chez
les
sujets
ayant
un
trouble de l’image de soi. Nous discuterons plus en détail les résultats
analytiques retrouvés avec les données de la littérature.
97
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
C.Discussion :
3.1.
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
La vie sexuelle du patient cancéreux fait partie intégrante des répercussions
que le cancer peut avoir sur sa vie mentale et sa qualité de vie. Dès le moment de
l’annonce du cancer, qui représente une phase de vulnérabilité pour les patients, où
ces derniers peuvent avoir une apparition de troubles sexuels que ces derniers
n’avaient jamais expérimentés avant la maladie [12]. Ces troubles peuvent s’étendre
à long terme jusqu’à plusieurs années après le cancer où les patients peuvent souffrir
d’une détérioration substantielle de leurs vies sexuelles [19].
3.1.1.
Satisfaction sexuelle :
L’évaluation du degré de satisfaction sexuelle de nos patients était au centre
de nos intérêts. A cause de limitations culturelles et religieuses, ce score n’a pu être
évalué que chez les sujets mariés, et est revenu élevé témoignant un bas niveau de
satisfaction sexuelle chez ces patients. Une étude prospective marocaine évaluant
l’impact psychosocial et religieux du diagnostic de cancer chez les patients marocains
a démontré que la majorité des patients (67%) ressentaient l’impact du cancer sur
leurs vies sexuelles et que cet impact se traduisait par une absence ou diminution de
la fréquence des rapports ainsi que l’insatisfaction lors des rapports pour des causes
différentes: le refus du partenaire, la fatigue, la peur de contagion etc. [20].
3.1.2.
Perte d’intérêt / désir sexuel :
La perte d’intérêt et la perte du désir sexuel sont des problèmes très relevés
en évoquant les troubles sexuels liés au cancer [21], [22]. Les femmes souffrent
surtout d’une perte de désir sexuel en relation avec un sentiment de ne plus être
attirante, Les hommes d’une crainte de baisse de performance [23]. 60% des femmes
sous hormonothérapie auraient une baisse importante du désir sexuel [24], les
98
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
femmes avec cancer cervical auraient un baisse d’intérêt sexuel significatif par
rapport à des femmes témoins [25].
3.1.3.
Douleurs sexuelles :
Le score évaluant les douleurs sexuelles était bas dans notre étude. 80% des
sujets mariés n’avaient pas peur que les relations sexuelles soient douloureuses et
89%
de
ces
derniers actifs
sexuellement ne
ressentaient aucune
douleur
pendant/après les rapports sexuels. Les douleurs sexuelles sont pourtant considéré
la problématique la plus importante chez les femmes cancéreuses [26] . 67% des
femmes atteintes d’un cancer gynécologique souffraient de douleurs sexuelles selon
une étude suédoise [27]. La dyspareunie peut également survenir chez les patientes
atteintes de cancers autres que les cancers pelviens tel le cancer du sein, secondaire
aux troubles de l’excitation [28]. Peu d’études concernent l’évaluation de douleurs
sexuelles chez les hommes. Une dysorgasmie (des douleurs d’origine multifactorielle
souvent perçues au niveau du pénis ou du rectum) a été retrouvée chez 14% des
hommes atteints de cancer de la prostate avec prostatectomie radicale selon une
étude américaine [29].
3.1.4.
Cancer et couple :
La dynamique de l’interaction conjugale, en cas de survenue d’un cancer, peut
être une source de soutien mais aussi une source de stress supplémentaire. Dans
notre étude 53% des patients ont répondu avoir ressenti un doute de leur capacité à
satisfaire leurs partenaires. Certains patients pourraient subir un changement de leur
statut matrimonial après le diagnostic du cancer [30]. En effet selon une large cohorte
marocaine incluant 600 patientes atteintes de cancer du sein, 41% de ces dernières
avaient divorcé après le diagnostic de la maladie [31]. Certaines croyances erronées
chez les femmes, tel l’établissement d’un lien de causalité entre l’acte sexuel et la
réactivation du cancer, le risque de transmission, et une possible radioactivité [32],
[33], pourraient atteindre la relation du couple. Le conjoint pourrait également être la
99
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
source de ces croyances irrationnelles en se culpabilisant sur le fait que l’acte sexuel
pourrait « fatiguer » le partenaire [23]. Les données de la littérature soulignent les
bénéfices d’interventions soignantes précoces de couple sur l’adaptation du
partenaire et la qualité de vie du patient lui-même [34].
3.1.5.
Confiance à pouvoir obtenir et maintenir une érection :
90% des hommes de notre étude ont répondu être confiants de leurs érections.
La dysfonction érectile est cependant le trouble sexuel le plus fréquent chez les
hommes cancéreux [26]. Une étude marocaine évaluant la sexualité d’hommes
atteints de cancer de la prostate actifs sexuellement [35] trouve que 65% de ces
derniers ont présenté une dysfonction érectile. Ces résultats ne concernaient pas que
les cancers liés à la fonction sexuelle mais également tout type de cancer : une étude
nationale française étudiant la DE pour les différents types de cancer trouve une
prévalence de 61,1 % pour le cancer de la prostate et 38,3 % pour le cancer de la
vessie, mais aussi 36,2 % pour le cancer du poumon [19]. Une étude tunisienne
conduite chez des patients atteints de cancer colorectal a également trouvé que 68%
de ces derniers présentaient une DE. [36].
3.1.6.
Sécheresse vaginale :
La sécheresse vaginale n’était pas très importante chez les 26 femmes actives
sexuellement de notre étude. 77% de ces dernières ont répondu n’avoir aucun
problème de sécheresse vaginale. La présence de sécheresse vaginale a été
démontrée concernant les cancers pelviens. Une étude tunisienne évaluant le
retentissement du cancer de l’utérus et ses traitements sur la sexualité [21] a montré
que la phase de lubrification était la plus touchée avec une diminution de 80%. L’étude
française VICAN [19] a observé que les femmes atteintes de cancers en lien avec la
fonction sexuelle ou reproductive souffraient souvent de sécheresse vaginale (cancer
du sein 37,4%, de l'endomètre 33%, du col de l'utérus 38%) mais également les
patientes atteintes d'un cancer du poumon rapportaient souvent une sécheresse
100
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
vaginale (38%). Ce défaut de lubrification pourrait être dû aux troubles de l’excitation,
rendant la pénétration désagréable et douloureuse, diminuant ainsi la capacité à
atteindre un orgasme [37].
3.1.7.
Image de soi :
le cancer et ses traitements peuvent entraîner des modifications profondes et
permanentes qui peuvent distordre l’image corporelle tant chez les hommes que chez
les femmes [38]. Dans notre étude les moyennes des scores évaluant l’image de soi
chez les femmes et les hommes étaient légèrement impactés sans différence
significative entre les deux : p=0,580. Pourtant 59% des femmes et 48% des hommes
déclarent avoir ressenti le manque de féminité/masculinité selon les réponses du
questionnaire. Vu la complexité du concept de l’image de soi, les méthodes pour
évaluer ce dernier ont largement différé d’une étude à une autre [39]. Les études se
sont surtout intéressées au cancers mutilants tels le cancer du sein et ses traitements
chez la femme [40], l’impact des traitements des cancers de la tête et du cou [41] [42]
et la différence entre les patients atteints de cancer colorectal avec et sans stomie
[43]. Une étude allemande générale analysant l’image corporelle chez les deux sexes
incluant différents types de cancers en les comparant à un groupe de sujets non
malades [44], a trouvé que tant les hommes que les femmes cancéreux étaient
significativement moins satisfaits par rapport à leurs acceptation de soi et la
perception/satisfaction de leurs partenaires par rapport à leurs apparences ,
comparés aux sujets témoins. Ces résultats sont concordants aux résultats retrouvés
dans notre étude, néanmoins une revue systématique publiée en 2014 [45] montre
que certaines études trouvent même que l’image de soi pourrait être meilleure chez
les survivant de cancer.
3.1.8.
Communication avec les professionnels :
Le score évaluant la communication avec les professionnels de santé était le
plus élevé à 98,89 +/- 7,40 reflétant un gap flagrant de communication à propos des
troubles sexuels dans la consultation oncologique. 97% de nos patients ont répondu
n’avoir jamais abordé le sujet de sexualité avec leurs médecins traitants. Ce manque
101
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
de communication a été précédemment élaboré dans une étude marocaine [30], où
95% des patients ont reconnu n’avoir jamais essayé de discuter de sexualité avec leur
médecin. Ceci était expliquée par l’équipe soignante par une absence de demande du
patient dans 50% des cas, le manque d’occasions (50%), les conditions de travail (42%)
et un manque de connaissance sur le sujet (18%). En guise de comparaison à l’échelle
internationale, où la sexualité serait un sujet plus facilement abordé, il s’est avéré que
selon l’étude VICAN [46] seul un cinquième des patients français traités pour un
cancer avait eu ce type de discussion. La cohorte française ELIPPSE40 [47] a trouvé
que malgré l’amélioration significative de la satisfaction des patients vis à vis les
informations générales reçues à propos du cancer, la sexualité était un sujet toujours
insuffisamment adressé. En effet, seulement 42,6% de ces femmes étaient satisfaites
par rapport aux informations liées à la sexualité. Plusieurs études montrent que ce
manque de communication aurait un impact négatif sur la satisfaction des patients
par rapport à leurs prises en charges [48], [49] et pourrait même causer une
détérioration supplémentaire de leurs bien êtres psychologique [50].
3.2.
Facteurs influençant les troubles sexuels chez nos patients :
3.2.1.
Données sociodémographiques :
Dans notre étude, plusieurs corrélations significatives étaient retrouvées entre
les données sociodémographiques et les différents troubles sexuels évalués selon
l’EORTC QLQ SH22.
3.2.1.1. Sexe :
Les femmes de notre étude ne donnaient significativement pas assez
d’importance à l’activité sexuelle comparés aux hommes et avaient plus de problèmes
concernant les douleurs sexuelles. plusieurs études suggèrent que, dans la
population générale, les femmes seraient plus fréquemment sujettes à des
dysfonctions sexuelles que les hommes [51] [52]. Une étude marocaine très
intéressante, première de son genre [53] trouve une prévalence de 26% de troubles
sexuels chez les femmes marocaines, dont la diminution du désir sexuel était le
102
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
trouble le plus fréquent (18%), suivi par les difficultés à atteindre un orgasme (12%).
Ces résultats rejoignent les données de la littérature qui suggèrent que la prévalence
de dysfonctions sexuelles chez les femmes variait de 19% à 43% [51] [54].
Cependant, chez la population cancéreuse, certaines études trouvent que les
dysfonctions sexuelles sont plus fréquentes chez les hommes que chez les femmes
[12] avec des prévalences de 18.6 versus 13.1 % (p=0.001) [55]. Pour les femmes
cancéreuses, une revue de la littérature récente évaluant 5483 femmes, trouve une
prévalence de 66% de dysfonctions sexuelles, avec des taux les plus élevés chez les
femmes africaines et américaines [56]. Les femmes cancéreuses accorderaient
significativement moins d’intérêt à l’activité sexuelle comparées aux femmes non
malades [57]. La présence de douleurs sexuelles serait selon plusieurs études plus
fréquente chez les femmes que chez les hommes dans la population générale [58],
[59]. Ceci s’applique également aux femmes cancéreuses. En effet, la dyspareunie est
le trouble sexuel le plus fréquent chez ces dernières [60] [61], souvent due à une
atrophie vulvovaginale causée par l’hypoestrogénie [62]. Il est à noter qu’il existe peu
d’études évaluant les douleurs sexuelles chez les hommes cancéreux.
3.2.1.2. Âge :
Les sujets âgés de plus de 50 ans dans notre étude donnaient moins
d’importance à l’activité sexuelle. Ceci rejoint les croyances générales que
l’importance de l’activité sexuelle baisse avec l’âge. Une étude évaluant les troubles
sexuels dans la population générale trouve que la prévalence des troubles de désir et
la baisse d’intérêt s’élève jusqu’à 40 à 50% chez les femmes âgées de plus de 65 ans
[59]. Cependant, une étude hollandaise trouve que 80% des hommes âgés de plus de
55 ans considéraient leurs vies sexuelles comme assez ou très importantes. Les
résultats de notre étude pourraient donc être expliqués par la haute prévalence de
femmes qui représentaient 76% des patients inclus. D’autres études [63] trouvent
que 50% des patients âgés de plus de 50 ans considéraient que l’activité sexuelle
n’était pas importante.
103
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
D’une autre part, les sujets âgés de moins de 50 ans présentaient une baisse
plus importante de la libido et un impact plus important des traitements sur leurs vies
sexuelles. Plusieurs étudient se sont intéressés aux troubles sexuels chez la
population jeune atteinte de cancer [64]. Une étude concernant des jeunes cancéreux
âgés de 15 à 29 ans, montre que comparés à des sujets témoins, les jeunes survivants
masculins avaient une baisse importante de libido, les femmes une diminution de la
fréquence des orgasmes, et une baisse de la satisfaction sexuelle chez les deux sexes
(p<0.01) [65].
Les femmes jeunes âgées de moins de 50 ans avaient également une image de
soi plus altérée comparées aux femmes plus âgées (p<0.001). 79% des femmes âgées
de moins de 50 ans ont répondu au moins « un peu » à la question concernant le
manque de féminité causé par la maladie et/ou les traitements. Une étude danoise
portée sur 822 jeunes cancéreux âgés de 15 à 29 ans, trouve que 53,8 % des patients
considéraient que le cancer a négativement impacté leur image de soi, 44,6%
ressentaient une baisse de leur pouvoir de séduction [66]. A l’échelle nationale, une
étude marocaine incluant 1463 patientes atteintes de cancer du sein utilisant le
questionnaire spécifique EORTC QLQ BR23, trouve également que l’image de soi et le
plaisir sexuel étaient négativement impactés par l’âge jeune des patientes (p<0.01)
[67]. Selon les données de la littérature, en comparaison avec des femmes témoins,
les femmes jeunes cancéreuses avaient significativement plus de problèmes
concernant leur images de soi, [68]. Plusieurs études ayant comparé les femmes
jeunes atteintes de cancer aux femmes plus âgées également malades, trouvent que
les femmes plus jeunes avaient effectivement plus de problèmes concernant leur
image de soi. [69] [70]. D’autres n’ont pas trouvé de différence significative [71],ou
même une meilleure image de soi chez les femmes plus jeunes atteintes de cancer du
sein [72].
104
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
3.2.1.3. Statut marital :
Les sujets célibataires donnaient significativement moins d’importance à
l’activité sexuelle comparés aux sujets mariés. Ceci nous amène à discuter le
paradoxe de la sexualité et le célibat. Les relations hors mariage étant interdites par
la religion, elles sont souvent non avouées même quand entretenues [30].
Les sujets mariés avaient cependant plus de baisse de libido, un impact plus
important de la fatigue et des traitements sur leurs vies sexuelles. Ceci pourrait être
expliqué par le fait que 99% des sujets actifs sexuellement étaient mariés (35/36).
3.2.2.
Antécédents médicaux et troubles sexuels :
Les antécédents analysés dans notre étude à l’exception de l’antécédent de
troubles sexuels n’avaient pas beaucoup d’impact sur les troubles sexuels étudiés. la
validation psychométrique du EORTC QLQ SH 22 [8], trouve que les sujets avec
comorbidités donnaient significativement moins d’importance à leurs vies sexuelles
(43.46 vs 54.33 p=0.001) et que les hommes parmi ces derniers avaient également
moins de confiance à pouvoir obtenir/maintenir une érection (41.30 vs 53.15 p=0.048),
comparés aux sujets sans comorbidités.
3.2.2.1. HTA
La corrélation entre l’hypertension et les troubles sexuels a été démontré dans
de précédentes études. Une méta-analyse évaluant la sexualité des femmes
hypertendues [73], trouve une altération significative de la vie sexuelle de ces
dernières comparées aux femmes normo tendues p=0.002. Les hommes hypertendus
comparés aux normo-tendus auraient un risque relatif allant de 1.3- 6.9 de
développer une dysfonction érectile [74] . Les traitements antihypertenseurs sont à
leur tour été incriminé dans l’apparition de dysfonction érectile chez les hommes [75].
105
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Une étude montre que les femmes hypertendues auraient plus de difficultés à
atteindre la lubrification et l’orgasme ainsi que plus de douleurs sexuelles. Ces
dernières avaient significativement plus de sécheresse vaginale comparées aux
femmes normo tendues (p=0.01) [76]. La lubrification vaginale, étant un produit de
congestion vasculaire suite au phénomène de l’excitation, cette phase pourrait être
altérée par la rigidité vasculaire causée par l’hypertension, diminuant ainsi l’irrigation
des organes génitaux.
3.2.2.2. Ménopause :
Les femmes ménopausées de notre étude avaient une image de soi
significativement meilleure que les femmes non ménopausées. L’étude utilisant le
même questionnaire, trouve que la seule différence significative à propos du statut
ménopausique concernait l’importance accordée à l’activité sexuelle [77] ; les femmes
ménopausées accordaient moins d’importance à leurs vies sexuelles comparées aux
femmes en pré-ménopause : 51.39 vs. 35.71; p=0.022), sans différence significative
concernant l’image de soi.
3.2.3.
Impact de la maladie cancéreuse :
Nous avons décidé d’étudier l’impact des deux cancers les plus fréquents chez notre
population : cancer du sein et cancers pelviens, sur les différents scores calculés.
3.2.3.1. Cancer du sein :
Dans notre étude, les femmes atteintes de cancer du sein avaient une libido
significativement meilleure et ressentaient moins de douleurs sexuelles comparées
aux femmes atteintes d’autres types de cancer. Le reste des paramètres n’ont pas été
significativement impactés chez les femmes atteintes de cancer du sein.
L’impact du cancer du sein et ses traitements sur la sexualité des patientes a
été largement démontré dans plusieurs études. 68 à 70% des patientes atteintes de
cancer du sein présentaient au moins un trouble sexuel [78]. L’étude tunisienne
106
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
menée sur 100 femmes atteintes de cancer du sein [79], a trouvé que presque la
moitié de ces dernières (48%) avaient une vie sexuelle altérée à cause de la maladie.
75% d’entre elles n’étaient pas satisfaites du mode de la relation affective dans le
couple, 45 % avaient une diminution du désir et 54% avaient moins de capacité à
atteindre l’orgasme. Plus de la moitié des patientes se sentaient moins attirantes dont
22% souffraient d’une sécheresse vaginale. A l’échelle nationale, une étude marocaine
utilisant un questionnaire spécifique dédié au cancer du sein élaboré par l’EORTC QLQ
BR-23, trouve que le score évaluant le fonctionnement sexuel était le plus bas chez
ces patientes [80]. Une autre étude marocaine utilisant le même questionnaire, dans
le cadre d’une évaluation prospective des femmes cancéreuses sur 1 an, a trouvé que
malgré que le score évaluant le fonctionnement sexuel était nettement meilleur au
début de l’évaluation, ce dernier se serait significativement détérioré à 12 mois
d’évolution : 76.69 vs 69.84, p < 0.001 [81].
3.2.3.2. Types d’intervention sur le cancer du sein :
66% des patientes atteintes de cancer du sein dans notre étude ont eu une
chirurgie radicale de type mastectomie. Il n’y avait pas de différence significative des
scores de troubles sexuels entre les patientes avec chirurgie conservatrice et celles
avec chirurgie radicale. Des études récentes suggèrent pourtant l’avantage de la
chirurgie conservatrice en matière de sexualité. En effet, une prévalence de troubles
sexuels à 63% a été retrouvée chez les femmes avec chirurgie radicale, contre 14%
pour la chirurgie conservatrice et 29% pour la chirurgie radicale avec reconstruction
(p=0.01) [82]. Une étude prospective s’étalant sur 5 ans utilisant l’EORTC QLQ-30
afin d’évaluer l’impact de la chirurgie mammaire sur la qualité de vie des patientes a
également trouvé que les femmes ayant reçu une mastectomie radicale avaient une
altération plus importante de leur image de soi et leur fonctionnement sexuel que les
femmes avec traitement conservateur (p<0.01).
[83]. En effet, les femmes avec
mastectomie radicale auraient 2.7 fois plus de risque de développer des troubles
sexuels à 2 ans d’évolution de la maladie [84].
107
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Cependant, d’autres études rejoignent les résultats de la nôtre. Une étude a
trouvé une meilleure satisfaction de l’apparence et une meilleure sensibilité
mammaire chez les femmes ayant eu une chirurgie conservatrice du sein comparée
aux autres méthodes chirurgicales, mais sans différence significative concernant la
fonction sexuelle en comparant avec les autres méthodes chirurgicales [85]. Malgré
l’impact négatif de la chirurgie du sein sur le fonctionnement sexuel des femmes, il
n’y avait pas de différence significative entre les femmes ayant reçu un traitement
radical et celles ayant reçu une chirurgie conservatrice. [86] Dans une autre étude,
76 % des femmes estimaient que la perte d’un sein ne faisait pas de différence ou
avait même un effet positif sur leur satisfaction sexuelle ou leur aptitude à l’orgasme.
[87]
3.2.3.3. Cancers pelviens :
Les femmes atteintes de cancers pelviens dans notre étude avaient une
meilleure image de soi. La sexualité des femmes atteintes de cancers gynécologiques
a été largement étudiée avec des résultats controversés [88]. Plusieurs études se
focalisant surtout sur les cancers du col et de l’utérus trouvent que la prévalence de
troubles sexuels pourrait s’élever jusqu’à 90% [89]. Une étude prospective marocaine
[90] évaluant la sexualité des femmes survivantes du cancer du col utérin; trouve que
97% des patientes ont complètement arrêté leur activité sexuelle au cours du
traitement et que les femmes atteintes de cancer du col avaient un temps de reprise
plus long que celles atteintes de cancer non gynécologique (P =0.001). La sécheresse
vaginale est le troubles les plus fréquemment trouvé chez les femmes atteintes de
cancer gynécologique (50%) [91]. Une étude plus récente évaluant les dysfonctions
sexuelles chez les femmes atteintes de cancers gynécologiques selon les critères du
DSM 5, trouve que plus de la moitié des patientes (65,1%) présentent une baisse de
leur satisfaction sexuelle. Les troubles les plus fréquents étaient ceux liés à l’intérêt
apporté à l’activité sexuelle (70.9%) suivi des douleurs génito/pelviennes ou à la
pénétration (60%) puis les troubles de l’orgasme (20%) [92].
108
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Concernant l’image de soi, plusieurs recherches suggèrent que l’image de soi
serait profondément altérée chez les femmes atteintes de cancer gynécologique,
contrairement aux résultats de notre étude. L’image de soi était significativement plus
altérée chez ces femmes en comparaison avec la population générale. [93]. Ceci
pourrait être dû à plusieurs facteurs comme les cicatrices chirurgicales et la prise de
poids. Le saignement vaginal serait également responsable d’un sentiment de
« saleté » chez les femmes [94].
Les sujets atteints de cancers pelviens de notre étude, avaient significativement
plus de problèmes concernant les douleurs sexuelles. Selon les données de la
littérature, la prévalence de douleurs sexuelles s’élèverait de 10 à 85% pour les
cancers gynécologiques [89], 75% des sujets atteints de cancer colo/anal auraient une
dysfonction sexuelle dont les douleurs sexuelles font partie [95], 15% des patients
atteints de cancer de prostate avaient des douleurs au moment de l’éjaculation et 6%
avaient une érection douloureuse [96].
3.2.4.
Impact des traitements anti-cancéreux :
3.2.4.1. Radiothérapie :
Les patients sous radiothérapie ressentaient un effet plus important du
traitement sur leurs vies sexuelles. Les autres troubles sexuels n’étaient pas
significativement impactés par la radiothérapie.
La radiothérapie est l’une des pierres angulaires des traitements anticancéreux. Elle consiste en l’utilisation de rayons à haute énergie (électrons, photons
ou protons émis par des accélérateurs linéaires de particules), ou à des rayonnements
gamma délivrés par des sources radioactives, pour détruire les cellules cancéreuses.
Actuellement, plus de la moitié des malades bénéficie d’un traitement par irradiation
isolée ou associée à d’autres méthodes de traitement [12].
L’effet de l’irradiation pelvienne sur la sexualité a été largement démontré
aussi bien chez les hommes que chez les femmes [97]. Chez les hommes, malgré les
différentes méthodes d’évaluation, on peut considérer que 30 à 50% des patients
atteints de cancer de la prostate ayant reçu une irradiation pelvienne peuvent avoir
109
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
une diminution de la qualité de leur érection [98]. Cette dernière apparaît
progressivement et survient généralement 12 à 18 mois après traitement [99]. Une
étude marocaine menée par Boughafour et al trouve que 64% des patients atteints de
cancer de la prostate déclarent une altération de leur vie sexuelle après radiothérapie,
65% de ces derniers présentaient une dysfonction érectile. [35]
Chez les femmes atteintes de cancer du sein, la radiothérapie est souvent
proposée comme traitement adjuvant à la chirurgie conservatrice, ou après
mastectomie selon le stade tumoral. Selon une étude comparative entre 219 patientes
ayant reçu une irradiation adjuvante et 414 sans radiothérapie après un suivi moyen
de 3 ans, la radiothérapie adjuvante après mastectomie et reconstruction mammaire
avait un impact négatif sur le bien être sexuel des patientes (p < 0.01) [100].
L’irradiation pour d’autres cancers pelviens tels le cancer du rectum, anales et
tumeurs gynécologiques peut également causer des troubles sexuels, comme la perte
du désir sexuel et plus spécifiquement les troubles érectiles chez les hommes et les
dyspareunies chez les femmes ainsi qu’une aggravation des troubles sexuels
préexistants [18].
3.2.4.2. Chimiothérapie :
La chimiothérapie n’a pas significativement impacté les scores de troubles
sexuels évalués chez nos patients. L’étude de Aptecar et al, utilisant le même
questionnaire EORTC QLQ SH22, trouve que les patientes sous chimiothérapie avaient
un score de libido et un sentiment de féminité significativement plus altéré comparées
aux
patientes
n’ayant
pas
reçu
de
chimiothérapie
p=0.019
et
p<0.001
respectivement. [77] La sécheresse vaginale était également plus importante chez les
femmes sous chimiothérapie (p=0.009). Une étude marocaine évaluant l’impact des
traitements du cancer du sein sur la sexualité des patientes trouve que 65% des
femmes souffraient d’une dyspareunie, 54% de sécheresse vaginale et une baisse de
satisfaction sexuelle dans 37% des cas. [101] Selon les patientes, 90% de ces troubles
étaient observés après traitement par chimiothérapie. Une étude tunisienne évaluant
110
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
la santé sexuelle de 100 patients a trouvé que le traitement par chimiothérapie était
significativement lié à la présence de dysfonction érectile p=0.001 [102].
La chimiothérapie induit de nombreux effets secondaires physiques qui
peuvent fortement affecter la fonction sexuelle et le bien être des patients. Parmi ces
derniers, nous citons la fatigue, présente chez 94% des patients sous chimiothérapie
dans notre étude. L’alopécie (75%) peut également atteindre l’intégrité de l’identité et
l’image corporelle de nos patients. A travers ses agents neurotoxiques, la
chimiothérapie peut également induire une neuropathie périphérique causant des
sensations de douleur et brulures. La ménopause prématurée chimio induite entraîne
une série de conséquences psychophysiques, telles que l’atrophie vaginale, la
diminution de la lubrification vaginale et l’augmentation de la fréquence des
infections urinaires pouvant avoir un impact négatif sur la sexualité. [12]
Cependant, les effets de la chimiothérapie sur la sexualité des patients restent
controversés. Une étude incluant 558 patientes atteintes de cancer du sein a trouvé
que celles ayant reçu une chimiothérapie avaient effectivement un mauvais
fonctionnement sexuel comparées à celles qui n’en avaient pas reçu (p<0.001) [103].
Parmi 269 hommes atteints de cancer de testicule, 40% ont développé une
dysfonction érectile après traitement par chimiothérapie [104]. Tandis que d’autres
études ne trouvent pas d’effet de la chimiothérapie sur la sexualité [105].
3.2.4.3. Hormonothérapie :
Dans notre étude, les sujets sous hormonothérapie ne donnaient pas assez
d’importance à leurs vies sexuelles (p=0,002). Chez les hommes, l’hormonothérapie
constitue le traitement de référence du cancer de la prostate métastatique et en
association à la radiothérapie en cas de cancer de la prostate localisé. Il s’agit d’une
suppression androgénique qui diminue le taux de testostérone sérique. Ce traitement
est pris à long terme et expose donc les patients à plusieurs effets secondaires. Les
bouffées de chaleur, présents chez 50 à 80% des patients ont un impact très important
sur la qualité de vie du patient. La survenue de troubles sexuels est quasi111
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
systématique, la déprivation androgénique entraine des troubles de la libido,
notamment une diminution du désir et de l’intérêt pour les rapports sexuels. Les
troubles de l’érection sont également fréquents [106].
D.Limites de l’étude :
-Vu la sensibilité du sujet, le défi principal était de trouver un endroit calme et isolé
afin de respecter l’intimité des patients et les encourager à répondre aux questions
du questionnaire. Ceci a énormément contribué à la limitation du nombre de sujets
inclus dans l’étude qui s’est restreint à 120 patients.
-L’abord du sujet n’était pas évident, surtout avec les sujets célibataires ; qui se
sentaient intimidés/ jugés malgré leur consentement initial.
-Vu que la plupart des patients étaient interrogés au sein des associations Balsam et
Chifae, l’accès aux dossiers médicaux des patients n’était pas toujours possible, ce
qui a limité les informations recueillies tels les types exacts de cancers, le stade
tumoral et les caractéristiques des traitements.
E.Recommandations et perspectives :
A l’issue des résultats de notre étude, nous pouvons proposer une série de
recommandations :
-Initier la conversation avec les patients à propos de troubles sexuels en tant que
complication comme d’autres du cancer.
-Inclure le volet psycho-oncologique dans la prise en charge des patients cancéreux,
et proposer une consultation d’oncosexologie pour les patients manifestants des
troubles sexuels.
-L’organisation de formations continues des professionnels de santé en charge des
patients cancéreux en tout ce qui concerne la psychologie des patients, y compris la
sexualité afin de faciliter la communication avec les patients à propos de ces troubles,
et proposer les traitements adéquats.
-Inclure les partenaires des patients dans la prise en charge des troubles sexuels,
proposer des thérapies de couple.
112
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
-Mener d’autres études à échelle plus large afin d’identifier les principaux facteurs
qui peuvent contribuer à l’apparition de troubles sexuels chez les patients.
-Elaboration d’un guide pratique pour faire face à ces problèmes, adapté à notre
contexte.
-Elaboration d’un questionnaire simple et court, en langue arabe ou dialecte
marocain, afin de faciliter le dépistage de ces troubles.
113
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
CONCLUSION
114
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
VII.Conclusion
« L'essentiel n'est pas de vivre, mais de bien vivre. »
Platon
La pathologie cancéreuse est un lourd fardeau sur la vie des patients.
S’y rajoute les traitements anti-cancéreux qui certes améliorent la survie
des patients, mais altèrent leur qualité de vie. Il est de notre responsabilité
de
proposer
une
prise
en
charge
globale
au
patient
afin
d’alléger
sa
souffrance et offrir les meilleures conditions de survie.
La première étape vers la résolution des problèmes, est la prise de
conscience de ces derniers. Notre travail a pour objectif principal de mettre
la lumière sur cet aspect souvent délaissé du bien être des patients, qu’est
la vie sexuelle. La sensibilisation des professionnels de santé sur la réelle
existence
faciliter
de
la
ces
problèmes
communication
chez
avec
les
les
patients
patients
et
cancéreux
proposer
contribuera
les
à
solutions
adéquates.
Plusieurs
l’oncosexologie,
études
s’intéressent
comme
spécialité
actuellement
émergente
en
au
volet
intersection
de
entre
l’oncologie et la psychiatrie. Plus d’efforts et de recherches devraient être
fournis à l’échelle locale et nationale afin de combattre la stigmatisation et
la banalisation des troubles sexuels chez les patients cancéreux.
115
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
BIBLIOGRAPHIE
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Prévalence, types et facteurs associés
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Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
ANNEXES
126
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
IX.ANNEXES
Annexe 1 : Fiche d’exploitation
1- Données socio démographiques :
a) Sexe :
Féminin
Masculin
b) Age :
c) Statut marital :
Célibataire
Marié
Divorcé
veuf
d) Enfants :
OUI
NON
Si oui ; nombre d’enfants : ….
e) Origine
Urbaine
f)
Rurale
Niveau d’instruction :
Non scolarisé
Primaire
Collège
Lycée
g) Profession :
Oui
Non
h) Niveau socio-économique :
Bas
Moyen
Elevé
2- Etat général de la santé :
a) OMS :
0
1
2
3
4
b) Activité physique régulière :
Oui
Non
3- Antécédents personnels :
A. Médicaux :
a) Diabète : Oui
b) HTA : Oui
Non
Non
c) Pathologie cardio-vx : Oui
d) BPCO : Oui
e) Pathologie thyroïdienne : Oui
f)
Non
Non
Non
Autres :
127
Baccalauréat
Etudes supérieures
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
B. Toxiques :
a) Tabagisme : Oui
Non
Si Oui ; Actif
-
Arrêté
Passif
Sevré
depuis :
N de cigarettes par jour :
-
 Durée d’utilisation :
 PA =
b) Alcoolisme : Oui
Non
Si oui ; Occasionnel
abus
-
Durée d’utilisation :
-
Si arrêté : depuis
c) Cannabis : Oui
dépendance
Non
Occasionnel / abus / dépendance
-
Nombre de joints par jour :
-
Durée d’utilisation :
-
Si arrêté : depuis
d) Utilisation d’autres SPA : Oui
Si Oui ; Cocaïne
BZD
Non
Morphiniques
C. Gynéco-obstétriques : (Pour femmes)
a) Troubles du cycle menstruel :
Oui
Non
b) Statut ménopausique :
Ménopausée : Oui
Non
Si oui ; depuis : …………………………
Péri ménopause : Oui
Non
c) Stérilité :
Oui
Non
Si oui : Cause si connue
D. Chirurgicaux :
Jamais opérée
déjà opérée
Si oui, quelle chirurgie :
E. Oncologiques : Oui
Non
Si Oui :
-
Type :
-
Intervalle entre épisode ancien et épisode actuel :
-
Thérapies reçues :
128
autres
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés

Radiothérapie : Oui
Thèse N° 135/22-23
Non
 Région irradiée : préciser

Chimiothérapie : Oui
Non
 Durée du traitement

Chirurgie : Oui
Non
 Type d’intervention : conservatrice / radicale
 Suites opératoires :
Simples / compliquées

Hormonothérapie : Oui
Non
 Molécule reçue :
 Durée de prise :
-
Evolution : Rémission complète
Rémission Partielle
stabilisé
Guérison
en rechute
F. Psychiatriques :
a) Troubles de l’humeur :
Dépression
Trouble bipolaire
b) Troubles anxieux :
TAG
TOC
PTSD
Phobie sociale
Trouble panique
Hypochondrie
c) Trouble psychotique :
Schizophrénie
Paranoïa
d) Conduites suicidaire :
-
Tentatives de suicide : Oui
Non
Si oui ;
 Nombre :
 Contexte :
e) Troubles sexuels :
-
Oui
-
Avant le début de cancer


Non
entre diagnostic et début de traitement
Chez l’homme :
-
Diminution du désir
-
Dysfonction érectile
-
Ejaculation précoce
-
Anéjaculation
-
Dys/Anorgasmie
-
Priapisme
Chez la femme :
-
Diminution du désir
-
Dyspareunies
-
Dys/anorgasmies
-
Vaginisme
4- Antécédents familiaux :
A. Médicaux :
129
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
a) Diabète : Oui
Thèse N° 135/22-23
Non
b) HTA : Oui
Non
c) Pathologie cardio-vx : Oui
Non
d) Pathologie thyroïdienne : Oui
B. Oncologiques :
Non
Oui
Non
Si oui : Lequel :
Lien familial
-
1er degré
2ème degré
3ème degré
4ème degré *
Expérience vécue comme :
-
Marquante / Normale
-
Evolution :
Rémission
guérison
C. Psychiatriques :
Oui
décès
Non
Si Oui, lequel
-
Dépression
-
Trouble anxieux :
-
Schizophrénie/ Paranoïa
-
Non précisé
-
Autre :
-
TS :
Oui
Suicide : Oui
Non
Non
5- Histoire du cancer :
A. Localisation :
B. Type histologique :
C. Stade d’évolution :
Localisé
Localement avancé
D. Stade TNM :
Métastatique
T…N…M…. R….
E. Age du patient à la découverte :
F. Durée d’évolution :
G. Traitements reçus
Visée : Curative
Palliative
a. Radiothérapie :
-
Oui
-
Néo-adjuvant
-
Date de la dernière irradiation :
< 6 mois
-
Non
Exclusive
6-12 mois
Adjuvant
> 12 mois
Type de radiothérapie :
Externe transcutanée
Curiethérapie
130
RCC
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Métabolique
-
N de séances reçues :
-
Champs d’irradiation :
-
Effets indésirables notés :
•
-
Fatigue
•
Troubles cutanés
•
Troubles d’appétit :
•
Troubles gastriques (nausées vomissements) :
•
Troubles buccaux (sécheresse / dysphagie)
•
Alopécie transitoire
•
Hématologique
•
Douleurs articulaires ²
Tolérance :
Faible / Moyenne / bonne
b. Chimiothérapie :
-
Oui
Non
-
Néo-adjuvante
-
Voie d’administration :
•
Injectable IV
•
Voie orale
•
Topique
-
Chambre d’implantation : Oui / Non
-
Effets indésirables notés :
•
Fatigue
•
Nausées vomissements
•
Diarrhée
•
Constipation
•
Troubles de la peau et des phanères
•
Alopécie
•
Lésions de la bouche (stomatite)
•
Anémie
•
Troubles infectieux
•
Douleurs digestives
•
Autre :
RCC
Adjuvante
c. Chirurgie :
-
Conservatrice
-
Avec / sans curage
-
Suites opératoires :
•
Simples
•
Compliquées
Radicale
131
Exclusive
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
d. Hormonothérapie :
Oui / Non
-
Molécule
•
Agonistes LH-RH
•
Anti-aromatases
•
Castration ovarienne / pulpectomie
•
Anti-androgènes
•
Anti-estrogènes (tamoxifène)
Durée d’utilisation :
6- ETAT PSYCHIATRIQUE ACTUEL
A. Trouble psy actuel confirme par un psychiatre
-
Oui / Non
B. Dépression
-
Oui / non
C. Trouble anxieux
-
Oui / Non
D. PTSD
-
Oui / Non
E. Toc
-
Oui / Non
F. Autre trouble psy confirme :
G. Durée évolution en mois :
H. Sous traitement :
I.
J.
Oui / Non
Type :
-
Antidépresseur
-
Anxiolytique benzodiazépine
-
thym régulateur
-
Antipsychotique
-
Anxiolytique non benzodiazépine
-
Hypnotique
Si traitement antidépresseur lequel
-
SERTALINE
-
ESCITALOPRAM
-
PAROXETINE
-
VENLAFAXINE
-
FLUOXETINE
7- Evaluation de la qualité de communication médecin malade
-
Etiez-vous informé par votre médecin de la possibilité de survenue d’effets indésirables
sexuels ? Oui / Non
-
Avez-vous communiqué avec les professionnels de santé concernant les problèmes
sexuels ? Oui / non
-
Si oui ; est ce que des traitements vous ont été proposés ? Oui:/non
-
Comment évaluerez-vous en général la communication avec votre médecin à ce sujet :
inexistante / faible / bonne / excellente
132
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Annexe 2 : EORTC QLQ SH22
133
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
134
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Annexe 3 : Manuel Scoring EORTC QLQ SH 22
135
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
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Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
Annexe 4 : Accord comité éthique CERBO
137
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
138
Troubles sexuels chez les patients cancéreux :
Prévalence, types et facteurs associés
Thèse N° 135/22-23
139
‫‪Royaume du Maroc‬‬
‫‪Université Mohammed‬‬
‫‪Premier‬‬
‫‪Faculté de Médecine et de‬‬
‫‪Pharmacie Oujda‬‬
‫المملكة المغربية‬
‫جامعة محمد األول‬
‫كلية الطب والصيدلة‬
‫وجدة‬
‫أطروحة رقم ‪22‬ـ‪135 /23‬‬
‫سنة ‪2023-2022‬‬
‫االضطرابات الجنسية عند مرضى السرطان‪ :‬مدى انتشارها‪ ،‬أنواعها‬
‫والعوامل المؤثرة‬
‫األطروحة‬
‫قدمت ونوقشت عالنية يوم‬
‫‪28.11.2022‬‬
‫من طرف‬
‫السيدة فاطمة الزهراء الخلوفي‬
‫المزدادة في ‪ 1999/01/01‬بوجدة‬
‫لنيل شهادة الدكتورة في الطب‬
‫الكلمات األساسية‬
‫اضطرابات جنسية‪ ،‬سرطان‪ ،‬عالجات مرض السرطان‬
‫اعضاء اللجنة‬
‫السيد الحرودي التجاني‬
‫أستاذ التعليم العالي في الجراحة العامة وجراحة السرطان‬
‫السيد بريمي محمد‬
‫أستاذ التعليم العالي في الطب النفسي‬
‫السيد أفقير سعيد‬
‫أستاذ التعليم العالي في علم األورام الطبية‬
‫السيد مدني حميد‬
‫أستاذ التعليم العالي في التخدير واإلنعاش‬
‫السيد برحيلي سفيان‬
‫أستاذ مساعد في طب العالج اإلشعاعي‬
‫الرئيس‬
‫المشرف‬
‫القضاة‬
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