Dossier de Presse 2013 TELECHARGER

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Il y a des invitations qui ne se refusent pas. Donc ce vendredi 24 février je quitte le
soleil accompagné de ses 12 °C bienfaisants de Nantes pour me rendre à Montbéliard,
à L'Atelier des Môles exactement. C'est sous un splendide brouillard et des bouchons
presque interminables que j'arrive enfin sur le parking. Première constatation : avec
ses 28 ans, l'âge de la maturité sans doute, cette salle de concert mythique se porte
comme un charme. Deuxième constatation : il fait à peine 6 °C, bon diou que ça caille,
vite, il fera plus chaud à l'intérieur.
Effectivement, c'est mieux dedans ! Mais pourquoi diantre je vais à l'autre bout de la
France me direz-vous ? Et bien pour assister à un plateau Rock concocté par Sabino et
son équipe de choc : Jancee Pornick Casino – Manu Lanvin & The Devil Blues,
formation que je ne connais pas, mais dont j'ai entendu le plus grand bien.
Il y a des invitations qui ne se refusent pas. Donc ce vendredi 24 février je quitte le
soleil accompagné de ses 12 °C bienfaisants de Nantes pour me rendre à Montbéliard,
à L'Atelier des Môles exactement. C'est sous un splendide brouillard et des bouchons
presque interminables que j'arrive enfin sur le parking. Première constatation : avec
ses 28 ans, l'âge de la maturité sans doute, cette salle de concert mythique se porte
comme un charme. Deuxième constatation : il fait à peine 6 °C, bon diou que ça caille,
vite, il fera plus chaud à l'intérieur.
Quelques temps plus tard, après le changement de plateau, les ventes de vinyles, CD…
C'est à Manu Lanvin & The Devil Blues de prendre la place. Et là mes amis, nous ne
sommes pas en reste. Tiens c'est également un trio. Début de concert avec Manu
Lanvin au Lap Steel, Gabriel Barry à la contrebasse, Jimmy Montout aux baguettes.
Dés le second titre, Manu prend sa guitare, le groupe prend toute sa puissance et là
aussi, c'est le début des bonnes surprises ! Ils envoient du rock fristouillants avec le
blues de derrière les fagot, a pas piqué des hannetons. Des paroles tantôt en anglais,
tantôt en français, là aussi le groupe nous entraîne dans leur univers musical, ça joue
vite et bien, ils développent une énergie communicative.
Manu est un excellent guitariste et doté d'une voix forte et chaleureuse, Gaby danse
littéralement avec sa contrebasse entre deux répliques au micro, Jimmy donne le
tempo et fait chaloupé le public en rythme, ce concert est un véritable plaisir pour les
yeux et les oreilles.
Ce n'est pas étonnant que Calvin Russel ai choisi Manu Lanvin pour l'accompagner
lors de sa dernière tournée, la musique distillée par Manu Lanvin & the Devil Blues est
tout bonnement excellente. Mon petit doigt m'a dit que le prochain album de Manu
devrait sortir prochainement, compter sur moi pour vous en parler en temps venu !
Le temps s'est écoulé trop vite une fois de plus, l'Atelier des Môles peut ajouter une
autre excellente soirée concert à son actif et comme c'est comme ça à chaque fois, je
veux bien être invitée plus souvent moi ! Quant à ce plateau The Jancee Pornick
Casino – Manu Lanvin & The Devil Blues, l'idée est très bonne, les styles sont
différents mais complémentaires, moi je dis que c'est à refaire !
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Quelques temps plus tard, après le changement de plateau, les ventes de vinyles, CD…
C'est à Manu Lanvin & The Devil Blues de prendre la place. Et là mes amis, nous ne
sommes pas en reste. Tiens c'est également un trio. Début de concert avec Manu
Lanvin au Lap Steel, Gabriel Barry à la contrebasse, Jimmy Montout aux baguettes.
Dés le second titre, Manu prend sa guitare, le groupe prend toute sa puissance et là
aussi, c'est le début des bonnes surprises ! Ils envoient du rock fristouillants avec le
blues de derrière les fagot, a pas piqué des hannetons. Des paroles tantôt en anglais,
tantôt en français, là aussi le groupe nous entraîne dans leur univers musical, ça joue
vite et bien, ils développent une énergie communicative. Manu est un excellent
guitariste et doté d'une voix forte et chaleureuse, Gaby danse littéralement avec sa
contrebasse entre deux répliques au micro, Jimmy donne le tempo et fait chaloupé le
public en rythme, ce concert est un véritable plaisir pour les yeux et les oreilles. Ce
n'est pas étonnant que Calvin Russel ai choisi Manu Lanvin pour l'accompagner lors
de sa dernière tournée, la musique distillée par Manu Lanvin & the Devil Blues est
tout bonnement excellente. Mon petit doigt m'a dit que le prochain album de Manu
devrait sortir prochainement, compter sur moi pour vous en parler en temps venu !
Le temps s'est écoulé trop vite une fois de plus, l'Atelier des Môles peut ajouter une
autre excellente soirée concert à son actif et comme c'est comme ça à chaque fois, je
veux bien être invitée plus souvent moi ! Quant à ce plateau The Jancee Pornick
Casino – Manu Lanvin & The Devil Blues, l'idée est très bonne, les styles sont
différents mais complémentaires, moi je dis que c'est à refaire !
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Une de ses dernières grandes collaborations aura indiscutablement été celle avec le
regretté Calvin Russell avec qui il avait co-écrit mais également produit et réalisé
l’album « Dawg Eat Dawg », mais on avait auparavant eu la chance de croiser Manu
Lanvin sur des ouvrages aux côtés de Bernie Bonvoisin et de Paul Personne ou encore
sur la Bande Originale du film « Lucky Luke » dont il signait une partie non
négligeable en 2009 … Polyvalent, l’artiste est aussi doué pour ce qui concerne
l’écriture et la composition que pour le chant et la guitare et avec déjà pas moins de
trois albums inscrits à sa discographie, on se doutait bien qu’il ne tarderait plus à
revenir sous son propre nom avec une quatrième galette forcément très teintée du
blues et du folk qui l’ont toujours fait vibrer mais qui depuis la rencontre avec le
légendaire bluesman texan sont encore plus forts, encore plus présents en lui. Pour ce
« Mauvais Casting », Manu Lanvin s’est donc fait aider par son copain Nikko
Bonnière, ex-Dolly et Eiffel, et par le producteur Clive Martin pour nous délivrer une
série de douze titres partagée entre Français et Anglais, histoire sans doute de mieux
tracer une ligne imaginaire entre Paris et Austin …
Que ce soit avec une guitare Emperor ou avec un résonateur à la main, Manu Lanvin a
tout compris de l’art de faire sonner un instrument et de l’emmener vers des riffs, vers
des tueries de slide, vers des accords soignés ou même vers des arpèges qui à chaque
instant nous accompagnent « Sur la Route 61 » avec pour but avoué celui de trouver
le Crossroads et d’y obtenir … pas grand chose de plus en fait puisque le garçon est
quand même déjà sacrément bien armé quand on y pense !
En véritable bluesman, Manu Lanvin n’y va pas par quatre chemins pour nous planter
des alignements soignés de douze mesures mais sait aussi varier les plaisirs en nous
faisant le coup du blues façon delta mais aussi façon Texas et nous promenant aussi
tant qu’à faire du côté du rock, de la soul, du swing, du rockabilly et du
rhythm’n’blues en glissant même de temps à autres une petite pointe de pop pour
encore mieux séduire. Ca se traduit par un peu d’harmonica ou encore par des cuivres,
par des saturations bien crades ou au contraire par des chœurs féminins du plus bel
effet qui accompagnent une vraie voix de crooner et c’est avec des titres bien
construits dans le genre de « Don’t Beat A Woman », « Laisse-moi respirer », « Lil
White Man », « Tomorrow » ou encore « Sir AD and Mr A&R » que Manu Lanvin
And The Devil Blues nous servent sur un plateau d’argent un « Mauvais Casting »
bien moins mauvais qu’ils ne veulent bien le laisser entendre … A vérifier au plus vite
en live où le guitariste est encore un peu plus explosif que sur album !
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Jeudi 28 juin 2012 Manu Lanvin & The Devil Blues sont venus dans le Centre sur le
Festival nous présenter le 4ème album de Manu "Mauvais Casting" quelques heures à
peine avant la sortie nationale de ce nouvel opus. Ne vous fiez pas au nom de la
formation, les puristes du Blues seront déçus, il y a plus de 3 accords, le rythme
général plus soutenu.
C'est 12 nouveaux titres qui déboulent sur mon lecteur. Majoritairement en français,
Manu, Jimmy et Gabriel confirment leur entente tant sur scène que sur galette, ça joue
bien, très bien même. Que ce soit sur des titres plus musclés tel que "Lit White Man"
ou plus calme comme "My Good Old Friend", chaque titre est une agréable surprise,
tantôt bluesy, tantôt rock, tout est à prendre. Un morceau retient particulièrement
mon attention "Donne moi la fièvre" qui commence très fort sans s'effondrer en court
de route. Gabriel Barry à la contrebasse et aux choeurs, comme à son habitude apporte
sa touche bienfaisante, Jimmy Montout aux baguettes (également aux choeurs) donne
magistralement du rythme à l'ensemble.
S'il est de mise d'annoncer à chaque nouvel album d'un artiste que c'est le plus abouti,
Manu Lanvin confirme une fois de plus son talent de leader tant au chant qu'à son jeu
de guitare. Il a eu tout à fait raison de suivre la voix de la musique, on le retrouve là où
certains l'attendaient le moins, c'est tant mieux pour nous, cet album est excellent et à
écouter en boucle, moi, je ne m'en lasse pas
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Ne pas se fier au titre, car en fait de mauvais casting l’ensemble est plutôt bien
enlevé, riche de différentes saveurs, avec des compositions originales dont la mise
en valeur n’est pas le fruit du hasard. Le résultat est dynamique et vigoureux C’est
avec un blues-rock puissant au son rageur que s’ouvre ce CD qui nous entraîne
dans un parcours fait de coups de cœur et de désillusions. « Hier j’ai causé au
Diable, et à quelques ombre noires… », le ton est donné dès le premier titre (‘Sur La
Route Sixty One’), les mythes du blues sont convoqués pour le meilleur (la musique)
et le pire (les galères de la vie). Le blues de Manu Lanvin puise une inextinguible
énergie dans la soul ou le boogie avec force décibels, mais voilà qu’au détour d’un
titre il part dans un folk acoustique comme pour respirer un air un peu moins vicié.
Blues, boogie, rock, folk, les genres se mêlent et s’entrechoquent avec bonheur et
donnent un enregistrement à la vitalité prégnante. Le chant de Manu Lanvin est
puissant et nuancé tout autant que son jeu de guitare, et en plus il est entouré par
un band au top. Avec un bon feeling, interprété en français ou en anglais,
l’ensemble est chaleureux et la production parfaite.
Gilles Blampain
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Manu Lanvin, Sur la route sixty one, son nouveau single
C’est le titre « Sur la route sixty one » qui a été choisi comme extrait de l’album de
Manu Lanvin, « Mauvais Casting » sorti le 25 juin dernier.
Dès l’âge de quinze ans Manu Lanvin se passionne pour la musique et spécialement
pour le rock des années 70. Après une première expérience au sein du groupe 3D, le
fils de l’acteur Gérard Lanvin a sorti son premier album « Venir au Monde » en 2000
pour lequel il a collaboré avec Matthieu Rabaté, David Jacob, Lionel Duchaussoy et
Albin De La Simone. Il a ensuite sorti les albums « Les Temps Mauvais » (2004), «
Faible humain » (2007) et « Mauvais casting » (2012).
« Sur la route sixty one » est le nouveau single de Manu Lanvin, extrait de son album
« Mauvais Casting » dans les bacs depuis le 25 juin 2012.
Manu Lanvin, tracklisting de l’album « Mauvais casting »
01. Sur La Route Sixty One
02. Don't Beat A Woman
03. Mauvais Casting
04. Donne Moi La Fièvre
05. Laisse Moi Respirer
06. Tendre est la nuit
07. Lil White Man
08. Not In The Mood
09. Tomorrow
10. My Good Old Friend
11. Sir AD And Mr A&R
12. Mon Amour
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Sorties albums
Manu Lanvin - Mauvais Casting
Avec trois albums à son actif ( «Venir au Monde», «Les Temps Mauvais», «Faible
Humain» ) et de nombreuses collaborations artistiques déterminantes ( Calvin
Russell, Bernie Bonvoisin, Paul Personne,…) Manu Lanvin, chanteur et guitariste
émérite s’est frayé une place très respectable dans le paysage du rock français.
En 2009, iI co-écrit, produit et réalise « Dawg Eat Dawg » le dernier album du
chanteur texan Calvin Russell ainsi qu’une partie de la bande originale du film «Lucky
Luke». Cette rencontre avec le texan marquera un retour prononcé de Manu vers le
blues du delta et le folk américain.
C’est avec la complicité de Nikko Bonnière ( ex Dolly et Eiffel) et du producteur
British Clive Martin, que Manu livre ce nouvel album « Mauvais Casting». Douze
tracks au son rageur et aux riffs endiablés où la voix de Manu nous emmène dans un
périple le long de la route 61.
Entre Paris et Austin, Entre désillusions et soif de liberté, il semblerait que le petit
frenchy se soit taillé une place près de ses pères à la recherche de l’énigmatique
« Crossroad »
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HIGHWAY 89 Radio Show – Playlist du 4 novembre 2012 - # 4 (new season)
Emission Route 66 (RDL Colmar 103.5FM & www.rdl68.fr) Playlist Novembre
*Manu Lanvin and The Devil Blues "Don't beat no woman" (Mauvais
Casting/Verycords) 2012
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INTERVIEW
Il fait froid dehors mais au-dedans, le blues me réchauffe à l’écoute du récit de Manu
Lanvin sur la route Sixty One ! Découverte d’un récit mais aussi d’un musicien vrai,
passionné qui nous fait redécouvrir des souvenirs enfouis pas si loin finalement et
qu’on a envie de suivre de près et je vous y invite…
J’ai souhaité vous rencontrer pour faire une chronique inhabituelle pour nos
auditeurs du Rock Fort Show, afin de défendre le blues qui est comme beaucoup le
pensent les racines du métal…
Qu’en pensez vous ?
ML : Le Blues est la racine de beaucoup de musiques. Tout commence avec
l’instrument rudimentaire qu’est le diddley bow, qui est propre au Mississipi : cette
planche en bois avec une corde unique sur laquelle les musiciens tiraient ou grattaient
pour sortir des notes ce qui a donné la suite que l’on connaît : le blues, le jazz, le rock
puis les dérivés jusqu’aux années 80 qui ont ouverts sur le hard rock et le métal.
En ce qui concerne le blues, Elmore James est un exemple (il a commencé avec le
diddley bow et une canette de bière (bottle neck) glissant sur la corde, c’était une
nouvelle façon de jouer.
Petit tour dans votre biographie : tombe dans la musique à 15 ans avec une passion
pour le rock des années 70. Après un passage dans le groupe 3D, la rencontre avec
Bernie Bonvoisin (TRUST) vous ouvre sur un autre monde musical et vous partez en
tournée avec eux en 1990. Vous rencontrez ensuite Paul Personne et faites sa
première partie en 2000 avec votre premier album.
Selon moi, vous avez suivi un long chemin personnel pour vous construire cette voix,
ce style musical …
ML : rien n’évident dès le départ. Lorsque l’on est jeune on pense que l’on a le meilleur
groupe du monde. Mon premier groupe (3D ou avant Caï man à l’adolescence dans la
cour de l’école), on pensait que l’on était les Rolling Stones et avec le temps, on se rend
compte qu’il faut bien connaître son instrument, apprendre à écrire des chansons et
donc s’inspirer des autres. Effectivement Bernie Bonvoisin a été une source
d’inspiration intense car c’est lui qui a décelé chez moi (à l’âge de 16 ans) une aptitude
à la guitare, un comportement sur scène. Lorsque je l’ai accompagné, j’ai beaucoup
appris avec lui, même si aujourd’hui on ne se fréquente plus, nos chemins se sont
séparés, cela reste de bons souvenirs. J’ai observé son placement de voix et ses
conseils de bien connaître mes classiques, ceux qui ont inventé cet instrument et je me
suis donc plongé dans le rock des années 50 et les grands standards du rock que lui
connaissait et continuait toujours d’écouter d’ailleurs. C’est comme cela que j’ai appris
mon métier.
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Le groupe est composé de 2 musiciens (Jimmy MONTOUT Batteur et Gabriel BARY
contrebassiste), comment vous êtes vous rencontrés ?
ML : Ce sont des gars qui connaissent leurs classiques et qui savent danser le
rock’n’roll. J’ai rencontré Gaby à la « fête de l’espoir » en Suisse, événement annuel
rassemblant énormément de personnes où il accompagnait notamment axel Bauer. J’ai
adoré ce mec, je dirais même ce personnage qui vient d’une autre époque.
La formule Trio (Devil Blues) est particulière et fragile car pour avoir un bon trio il faut
avoir un batteur qui ne soit pas que batteur, un bassiste qui ne soit pas que bassiste
mais des musiciens qui doivent avoir une vision globale de la musique (ce qui devrait
être le cas de tous les musiciens mais dans un trio c’est essentiel). Gaby est guitariste
et aussi chanteur, Jimmy peut prendre une basse et une guitare et jouer aussi bien que
moi. Ils sont multi instrumentistes et lorsque nous jouons ensemble, on se comprend.
Nos personnalités différentes se sont bien trouvées au final. Je défends autant l’entité
« MANU LANVIN » que le groupe « DEVIL BLUES ».
Nous avons eu de bons retours notamment avec la première partie de Johnny Winter la
semaine passée et surtout cette aventure aux états unis, chez Quincy Jones qui nous a
invités au « Jazz foundation of america » afin de jouer après la soirée.
quelles sont vos influences musicales ?
ML : Mes influences musicales sont les guitar heroes des années 70, Jeff Beck, Jimmy
Page, Eric Clapton, Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jefferson Airplane, the Who, ces années
expérimentales tellement riches artistiquement où l’on découvrait tout.
En creusant je me suis rendu compte que tous ces gens avaient été influencés par le
Blues du delta de la Louisiane : Robert Johnson, Skip James, Elmore James, (NB : Keith
richard est fan de Robert Johnson).
Qui compose les titres ?
ML : Je compose les titres, mais j’aime bien écrire avec des amis co-auteurs qui sont
toujours les mêmes dont Stephane Granger qui est l’ex-chanteur de NORTE. Il a une
vraie « patte » dans l’écriture et en même temps, il n’écrit pas pour moi comme il écrit
pour lui, c’est vraiment un travail de collaboration.
J’apporte une première mouture de texte puis on en discute. Sur « Mauvais casting »
c’est la première fois où il y a des titres anglais, un équilibre entre anglais et français et
j’ai travaillé la formule ébonique (façon de parler des blacks américains) qui est
grammaticalement incorrecte mais accepté en langage courant. Je pense que le blues
doit s’exprimer à travers ce langage.
Je vous ai vu plusieurs fois en concert (scène Bastille, Divan du Monde) et le public
vous fait toujours un très bon accueil. Y a-t-il des endroits ou le public est plus
difficile ?
ML : Je reviens d’un périple aux états unis où les gens sont très enthousiastes
naturellement, le challenge était difficile pour moi car je joue une musique qu’ils
connaissent très bien, nous avons eu un accueil incroyable vu leur goût de
l’entertainment. J’avoue que le public français est un peu plus introspectif et a du mal
à exprimer ses émotions peut être dû à un complexe de se sentir bien au milieu des
autres. Mon vrai challenge à présent est d’essayer de retrouver cette communion parce
que la musique c’est ça. On est là pour donner du bonheur aux autres.
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Parlez nous de votre road trip à travers les états unis sur la route 61. (cf premier titre
de l’album ) Est il un aboutissement d’une envie, est-ce que votre rencontre avec
Calvin Russel y est pour quelque chose (Cf. « the World is Changing » 2011 ?).
En bref comment est né le projet qui a eu l’idée …
Petite explication sur la route 61 qui part de la nouvelle Orléans à Chicago, elle est
célèbre pour les amoureux du blues car elle correspond à la migration de la
population noire et en particulier des bluesmen des états ruraux du sud vers les
grandes villes industrielles du nord, fuyant misère et ségrégation.
ML : Je voulais faire un voyage initiatique dans le Mississipi pour aller sur les traces des
musiciens qui m’avaient donné envie de jouer cette musique. Animé par les légendes
du Crossroads : le mec qui vend son âme au diable et en échange on lui donne le blues.
Un clip vidéo que nous avons réalisé, retrace le périple d’un petit blanc bec comme
moi qui part à la conquête du blues et qui n’est absolument pas attendu. C’est
vraiment ce qui nous est arrivés. On nous a attendus au tournant mais nous avons pris
nos marques et tracé notre chemin et au final, nous en sortons grandis grâce aux
rencontres extraordinaires que l’on a faites. Terry Harmonica Bill que j’ai vu et avec qui
j’ai pu travailler, Stan Street et bien d’autres. La ville de Clarksdale qui catalyse toute la
scène artistique, les peintres, la musique, qui font la force du Mississipi. Il faut dire que
là bas il n’y a que trois choses : les usines de plastique, le coton et le blues. Ca m’a
rechargé à bloc et lorsque nous sommes allés à new York faire notre concert, on avait
la foi. Nous avons été invités par Quincy Jones suite au concert au Montreux Jazz
festival, on nous a proposé de jouer pour son after party qui a été magique,
extraordinaire, ses musiciens sont venus boeuffer avec nous. Cela s’est déroulé dans un
espace privé que Claude Nobs, le directeur du festival avait aménagé pour le public de
l’espace Stravinsky, un des auditorium principaux qui permettait aux musiciens de venir
après le show. Nous avons joués jusqu’à 5 h du matin.
Suite à cette prestation, Quincy Jones nous a proposé d’aider Wendy Oxenhorn qui est
la présidente du « jazz foundation of America » qui est une association d’aide aux
musiciens en difficulté, notamment ceux qui sont âgés et qui n’on aucun droit et ont
souvent été pillés par des contrats. Il ne leur reste plus qu’à jouer dans le métro alors
qu’ils ont enregistré des disques que tout le monde connaît. Cette fondation organise
des concerts et je me trouve maintenant impliqué dans la tâche. Je préfèrerai le faire
pour des artistes français mais nous sommes un peu plus protégés.
Auriez vous envie de faire un livre sur ce voyage avec pour lecteurs les amoureux du
blues, peut être un genre de « guide du routard musicien de blues » ?
ML : on a accumulés pas mal de bonnes adresses c’est vrai, mais est-ce que l’on doit les
divulguer ou les garder secrètes ? Je pense que chacun doit aller trouver lui-même ce
qu’il cherche lors d’un voyage et découvrir par lui-même.
Pour ma part, les endroits les plus touristiques (tombe de Robert Johnson ou le club
de BB King à Memphis) sont galvaudés. C’est ce qui nous a le moins plu à tous et ce
que nous avions craint en partant : ne pas retrouver le mythe que nous avions en tête.
Heureusement, ce qui nous a le plus animé, ce sont les endroits que nous avons
découverts mais sous contrainte de la réalisation du clip qui a bien chargé nos
journées, nous avons dû passer rapidement certaines étapes sur lesquelles je souhaite
revenir en toute liberté. Ce voyage nous a retourné l’esprit.
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En 1965, Bob DYLAN intitule son album Highway 61 Revisited dont “Like a Rolling
Stone” .Elle représenterait pour Dylan le symbole de la liberté, de l’indépendance.
Avez-vous trouvé des valeurs similaires ou d’autres sur cette route.
ML : Cette route 61 est historique, (la 66 est celle de la conquète de l’Ouest) lors de
l’abolition de l’esclavage, tout citoyen americain devait migrer vers les états du nord. Le
climat est extrêmement chaud (il y a 15 jours il faisait encore très chaud et je me suis
imaginé que les exploitants agricoles ne voulaient pas que leur main d’œuvre parte à
cause des conditions difficiles) mais bien sûr, le seul moyen pour eux d’être considérés
comme des citoyens était de monter jusqu’à Chicago et seule la route 61 existait (ou le
chemin de fer qui longe cette route). Il existe une belle histoire, celle de Muddy
Waters, à la gare de Clarksdale qui avait juste de quoi se payer un aller simple et qui
réussira dans la musique. Cette histoire a été un exemple pour tous.
Les meilleurs bluesmen sont des êtres écorchés vifs. Pensez-vous être un écorché vif
vous-même ?
ML : J’ai une tendance à la noirceur et j’ai mes propres démons comme tout le monde
mais j’en ai fait une force. Est-ce qu’elle s’exprime dans la musique que je fais ?
L’amour heureux n’a pas d’histoire. Cherche-t-on des problèmes pour alimenter la
musique ? les problèmes viennent ils à nous ? la succession de mes échecs depuis mes
15 ans m’a amené à être accepté aujourd’hui professionnellement. L’écriture est
devenue plus forte, la scène est devenue incontournable et je ne la fais pas pour les
paillettes. J’ai appris à me redresser et à continuer.
En faisant ce voyage, aviez vous envie de fuir ou de trouver quelque chose ?
(quète ?)
ML : Sur la chanson « route 61 » j’explique que je quitte un amour, il s’agit d’un
homme blessé qui décide de prendre la route et partir ailleurs. La route 61 est un peu à
l’image de mon vécu. Hasard ou coïncidence. Je ne peux pas y répondre.
Avez-vous pensé vous installer aux USA pour y poursuivre votre carrière ?
ML : Est-ce que je pourrais vivre toute l’année là bas : je ne pense pas. J’ai toujours
aimé le voyage. La musique est aussi une vie nomade et c’est ce qui me plait. Je suis
aussi content de jouer ici ou en Europe (Suisse, Allemagne).
Je voulais revenir sur votre amitié avec Calvin Russell, une chanson lui est dédiée sur
votre album « my good old friend »… évoquez votre première rencontre …
ML : Ma première rencontre avec Calvin Russel s’est passée dans les back stage d’un
concert de Paul Personne qui m’a présenté à lui en 2008. Nous avons sympathisés bien
avant de travailler ensemble. Lorsqu’il passait à Paris il ne manquait pas de venir passer
du temps avec moi. Au début d’ailleurs je voulais juste lui donner un coup de main sur
une séance en studio d’enregistrement puis, le processus de création s’est mis en
marche.
Ma rencontre avec Calvin m’a permis de décomplexer totalement l’envie de jouer du
blues pour un français. J’avais vraiment envie de jouer cette musique là et que je faisais
déjà malgré moi. Les maisons de disque me décourageaient car selon eux cette
musique n’était pas « vendeuse » (mais plutôt ils ne savaient pas la vendre).
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Pour ma part je faisais cette musique pour m’exprimer et me sentir dans mon élément
qui pouvait aussi correspondre à d’autres. Calvin a été un des artistes qui m’a soutenu
et m’a permis de collaborer avec lui, c’était une première car il n’a pas coécrit avec
beaucoup de monde et était très sélectif. Il a écouté mes maquettes et il a tout pris. Il
m’a appelé de Austin au Texas et m’a dit « je prends tous tes titres » juste après qu’une
maison de disque m’ait dit deux jours avant d’arrêter la musique avant de me virer.
Vous avez des doutes à ce moment là. La leçon à retenir pour de jeunes musiciens,
c’est de ne pas trop écouter lorsque notre instinct nous mène, même si le chemin est
difficile il faut avoir une rage et une détermination à toute épreuve car en France tout
est fait pour décourager absolument tout. Sur notre chemin on rencontre des gens
qu’il faut rencontrer pour avancer comme Verycord, cette maison de disque qui
fonctionne comme une famille et avec qui j’espère rester le plus longtemps possible et
qui m’offre des premières parties de qualité comme Johnny Winter.
Ta chanson « Donne moi la fièvre » a été choisie pour le film « Ma Nouvelle Eloïse »
de Paul Reusser, qui sort prochainement sur les écrans.
ML : C’est en Suisse que le projet s’est concrétisé car nous tournons souvent là bas et
le réalisateur Francis Reusser cherchait un groupe pour une scène du film « La
Nouvelle Eloise » (Ndl : film qui sort sur les ecrans en décembre 2012) qui se passe à
Montreux (mais hors festival) On s’est rencontré et on a imaginé au départ une
musique originale pour cette séquence et très vite, plus il parlait de son film puis à la
lecture du scénario, j’ai trouvé évident que ce soit la chanson « Donne moi la fièvre »
qui soit choisie car le film parle d’érotisme, de quête personnelle, de déchirement et
d’histoires d’amour.
Quels sont vos projets pour 2013 ?
ML : Continuer les concerts de notre album « Mauvais casting » et rentrer en studio
peu à peu, non pas que je me lasse de la scène mais de retour du Mississipi, j’ai
tellement d’idées à concrétiser….
Peut être même qu’avant de les enregistrer, je vais les jouer sur scène, comme avant
lorsque les bluesmen exprimaient leurs émotions avant de les capter en studio.
Site officiel : www.manulanvin.com
Discographie : 1er album : 2000 « venir au monde » , 2eme album : 2004. « Les
Temps Mauvais », 3eme album : 2007 « Faible Humain », (satirique chanson « Paris
Hilton »), ( 2008 « 135 bpm » sous le nom de Manu Lanvin and the Songe Black né
d’une expérimentation sonore de la fameuse chanson de Paris Hilton , 4eme album :
2011 “Mauvais casting” : Manu Lanvin and The Devil Blues
Merci à Manu Lanvin pour sa disponibilité, Sabrina et Sarah de Verycord.
Propos recueillis par Ema pour le Rock Fort Show
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Manu Lanvin - Mauvais Casting
Viernes, 16 de Agosto de 2013 10:46Escrito por Manuel Santín Valdes
Tracklist:
01.Sur La Route Sixty One 03:16
02.Dont Beat A Woman 03:48
03.Mauvais Casting 02:47
04.Donne Moi La Fievre 02:55
05.Laisse Moi Respirer 03:04
06.Tendre est la nuit 03:49
07.Lil White Man 04:12
08.Not In The Mood 02:39
09.Tomorrow 03:37
10.My Good Old Friend 03:14
11.Sir AD And Mr A&R 06:32
12.Mon Amour 03:05
Los que ha menudo leen lo que escribo saben que siempre he estado abierto a los discos hechos por instrumentistas, como vía
para llegar a un universo interesante y peculiar donde puedas encontrarte con propuestas disímiles en contenido y forma. Y si
éstos músicos son precisamente guitarristas, pues mi interés aumenta pues no oculto mis preferencias por el instrumento de las
seis cuerdas, ya sea en sus versiones eléctrica o acústica… aunque ello no quiere decir que no me gusten otros instrumentos.
Y precisamente de un guitarrista les comento en esta ocasión, igualmente desconocido para mí (como ha sucedido con varias de
mis reseñas anteriores para este website), aunque con una trayectoria recorrida dentro de la escena musical francesa, según he
podido leer brevemente gracias a la magia de Internet y las comunicaciones digitales. Se trata del galo Manu Lanvin, quien goza
de cierta reputación como vocalista y guitarrista por sus discos Venir Au Monde (2000), Tout Ou Presque (2004), Les Temps
Mauvais (2005) y Faible Humain (2007). Ha sido además un músico vinculado a colaboraciones con otros artistas (Calvin Russell,
Paul Personne, Bernie Bonvoisin, y otros), apareciendo como compositor y productor en el disco más reciente de Russell, Dawg
Eat Dawg, además de participar en la banda sonora del film “Lucky Luke”.
Doce temas componen este nuevo álbum de Lanvin y en todos ellos es muy evidente su acercamiento (conexión diría yo…), con
el southern blues rock norteamericano, ese que siempre me ha gustado y que tantos íconos musicales ha generado a lo largo de la
historia. “Sur La Route Sixty One” es la que abre el disco y mientras escucho algo parecido a un dobro, alternando con una
armónica y una guitarra, slide effects included, me deleito con una voz un tanto nasal que me recuerda de inicio a Dylan, en un
tema con mucha energía rockera y muchas referencias clásicas que me parece de los mejores del CD. ¡Seguro! Le sigue “Dont Beat
A Woman”, con marcado aliento bluesy con piano de fondo y coros femeninos, recreando el ambiente del blues negro de taberna
que me recuerda también parte del revival que viviera ese estilo entre fines de los ´60 e inicio de los ´70, con alusiones a mucha
gente…
El title-track “Mauvais Casting”, cantado en francés, es más mesurado y menos atractivo, aunque transpire algo de energía en su
parte final. Y también en lengua materna es “Donne Moi La Fievre”, más lento y emotivo, evocando ese feelingmelancólico que
siempre ha tenido esta modalidad y que tantos momentos inolvidables le ha legado a la música, con un Manu inspirado que a mí
me ha parecido bien y que logra en este track uno de los mejores momentos del disco.
Mostrando un mid-tempo con una guitarra punzante y unos coros con participación femenina, se deja escuchar “Laisse Moi
Respirer”, también tarareable y con motocicleta incluida al final, en tanto “Tendre est la nuit” está en una tónica acústica
casi folkie, donde los coros me reportan un aire medio góspel y la voz oscila alrededor de Dylan… claro en francés. “Lil White Man”
regresa al blues/rock primitivo, de estructura sencilla y espíritu contagioso, con alguna que otra referencia a los ZZ TOP y mucha
energía, eso sí, ideal para conciertos.
De vuelta a las raíces con “Not In The Mood”, más rural y apelando a la esencia clásica del blues sureño y tejano, con una
armónica muy acertada, en tanto “Tomorrow” anda en una cuerda similar, recordándome por momentos a los TEN YEARS AFTER
más básicos o quizás a Tom Petty en las armonías vocales empleadas, pero resumiendo ambos otro de los buenos momentos del
álbum.
Seguidamente, “My Good Old Friend”, flotando tranquilamente entre el folk y el country, con sonoridades de mandolina, banjo,
dobro, silbidos y un espíritu western que solo puedes encontrar últimamente en algunos filmes de Tarantino. Pero, te sacudirás
del letargo con la llamativa y extensa (más de seis minutos y medio),”Sir AD And Mr A&R”, con un halo musical entre Stevie Ray
Vaughan y la DAVE MATTHEWS BAND, deliciosa y bailable, medio funkera y con mucho rhythm & blues,metales, varias voces
masculinas y femeninas, y heredera indudablemente del mejor Chicago blues, y para mí entre lo mejor de éste Mauvais…, que
cierra con la íntima ”Mon Amour”, entre lo acústico y lo discretamente eléctrico, también con instrumentos tradicionales y unos
teclados de fondo que le refuerzan su lado evocador...
Material editado a través del sello Verycords, y con la colaboración de Nikko Bonnière (ex- DOLLY, EIFFEL) y del productor británico
Clive Martin, Mauvais Casting me ha dado la oportunidad de conocer la obra de un músico que puede perfectamente estar a la
altura de otros muchos más conocidos, donde señalaría que lo prefiero cantando en inglés y no en francés por aquello de que ese
idioma nunca me ha gustado (aunque siempre he estado favor del empleo de la lengua materna…), pero bueno, esto es solo un
criterio personal. Apto para viejos y jóvenes seguidores del blues rock en todas sus variantes y combinaciones, que siempre es
positivo estar abiertos a la escucha de nuevos nombres… Ah, Manu está actualmente de gira, llevando su “Paris and Texas Tour” a
través de diferentes festivales entre Agosto y Noviembre (Rock and Blues, Sierre Blues Festival, St Nicolas Fest, Autan de Blues) y
conciertos por toda la geografía francesa, marco ideal para palpar su música en directo.
http://www.madeinmetal.es/discos/novedades/3021-manu-lanvin-mauvais-casting

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