DE L`ECLAT EN HIVER

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Date : 29 JAN 16
Page de l'article : p.1,64,65,66,...,6
Journaliste : Nathalie Dupuis
Pays : France
Périodicité : Hebdomadaire
OJD : 339003
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UN STYLE
EPATANT
À MOINS
DE 5O EUROS
CONSTANCE
JABLONSKI
DE L'ECLAT
EN
HIVER
CES HUILES QUI FONT
LA TOP
FRANÇAISE
NOUS RACONTE
SES DEBUTS DE
CREATRICE
DES MIRACLES
+ NOTRE SËLECTION ET NOS CONSEILS
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COMMENT PORTER
LE TAILLEUR-PANTALON?
LA LEÇON DE STYLE
DE PAUL SMITH
SOLEIL, RESTA,
CULTURE...
SAN SEBASTIAN,
LA VILLE QUI
NOUS EMBALLE!
MODE
JUPES LONGUES,
BLOUSONS,
PANTALONS LARGES...
LE MIX GAGNANT
DE LA SAISON
ELLES REINVENTENT
LE CINEMA FRANÇAIS
RENCONTRE AVEC SEPT
FEMMES D'INFLUENCE
Tous droits réservés à l'éditeur
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Date : 29 JAN 16
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Journaliste : Nathalie Dupuis
Pays : France
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Angela Zozaya, organisatrice
de Surfilmfest val, et Isabel Dublang
créatrice de mode
SAN SEBASTIAN
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DES JO! ES
JEUNE, FESTIVE, CRÊATIVE ET FIDÈLE
A SES TRADITIONS, SAN
SEBASTIAN, CAPITALE EUROPÊENNE
DE LA CULTURE 2016, FAIT VIBRER
LE PAYS BASQUE ESPAGNOL VISITE
DE CE PETIT PORT PAS DU TOUT
TRANQUILLE (ET TANT MIEUX I).
PAR NATHALIE DUPUIS PHOTOGRAPHE MËLANIE BORDAS AUBIËS
Tous droits réservés à l'éditeur
Comme les Espagnols, les Francais disent San Sébastian, les Basques
Donosh'a, les aficionados l'appellent San Se Depuis le 20 janvier
l'une des plus |ol es stations balnéaires de I Espagne est capitale europeenne de la culture en 2016 Un honneur qu'elle partage avec la ville
de Wroclaw en Pologne et l'occasion de s offrir une parenthèse
enchantée Car San Se, c'est une baie insensée qu, les purs de soleil
a des airs de Riodejaneiro la mer, le sable, l'architecture le surf, la
musique, la gastronomie et la culture en general Une enclave ultraprotégée etfaussementdésuete ou Ernest Hemingway Federico Gar
cio Lorca ou encore Ava Gardnervenaient respirer une atmosphère
particulière les Pyrenées en toile de fond, une bonne dose d'air mann
le brouhaha desruelles lafoliedescorndas I ambiance survoltee des
bars l'architecture Belle Ëpoque Et, depuis quèlques annees une
ville branchée, maîs qui reste ancrée a sa terre «San Sébastian n'est
que paradoxes explique Pablo Berastegui, directeurdes programmes
culturelsde l'année En surface, toutestmagnifique, propre sage L'aristocratie s'y ba Iode en famille des v elles dames au brush ng impeccable discutent avec élégance en tenant leur chien en laisse Maîs
lorsqu'on plonge dans ses entrailles on découvre un monde underground plus jeune, plein d energie, des gens amoureuxde leur pays
fiers de leur identité, qui oscillent entre tradition et modernite »
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Avec ses bars à tapas nous narguant de propositions alléchantes,
ses jambons Pata negra suspendus à tous les coins de rues et ses
multiples restaurants étoiles Michelin, la cité est certes gourmande.
Maîs elle est aussi un spot artistique tres couru Depuis soixantetrois ans, en septembre, le palais Kursaal voit défiler les stars du
grand ecran hollywoodiennes et européennes au Festival international du film de Saint-Sébastien L'an dernier, au hasard du tapis
rouge, ono vu poser Sienna Miller, Pedro Almodovar, Emily Blunt,
Sergi Lopez, Louise Bourgom, Benicio Del Toro et Ellen Page En
août, c'est la Quinzaine musicale qui faitfondre les mélomanes,
sans oublier en |um, le hypissime festival du film de surf, cree par
l'I bencosexySancho Rodriguez, et celui de |azz en juillet Et cette
annee promet de voir se multiplier les évenements Pablo Berastegui, blouson noir et casque de moto à la mam explique avoir ancre
la Capitale européenne de la culture 2016 sur l'idée du vivreensemble Un thème qui résonne avec l'actualité tragique de
novembre a Pans, dont les soubresauts ont un echo dans cette ville
située à une petite demi-heure de la frontière franco-espagnole
«J'aimerais tisser des liens entre des personnes qui pensent, prient,
aiment ou parlent dans des langues différentes et qui, autour d'une
multitude de manifestations apprendraient a communiquer, voire
à cohabiter San Sébastian est dirige parun parti indépendantiste,
Bildu Nousnesommesplusal epoque de l'ETA, lesmentaliresont
évolue Les gens t ennent a leurs traditions et se sont longtemps
renfermes sur eux mêmes Maîs ils ne demandent qu'a s'ouvrir aux
autres La culture estunvecteur merveilleux pourcela »
San Se est avant tout une ville fiere, travailleuse et paradoxale,
irriguée par l'identité basque On se perd dans les ruelles bondées
de la vieille ville ou se mélangent les générations On croque des
tapas chezZeruko, on se délecte d'une côte de bceuf mythique au
Bar Nestor ou d'un rodaballo [turbot, ndlr] accompagne d'une
poêlée de cèpes chez Ganbara Et une fois rassasie, on s'offre
une virée shopping chez Noventa Grades (le Colette ibérique) ou
dans la foultitude denseignes locales plus hypes les unes que les
autres On ose un coup de peigne chez Oscar Ph, le coiffeur biker
qui n'a rien a enviera notre Massato parisien Puisonva D O O
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Mi—M) i.
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i Vergara
I un des chefs
de Mugaritz
{deux etc les
au Michelin'
0 O O ho re un smoothie chez KafeBotamka le restourantde Billy
Miller perche en haut du jardin beton que Ce Texan charmant a
réalise son reveenouv ant ce lieu dedie a la world food «Je suis venu
ic pour la premiere fois a I age de 19 ans racontetil Et|emesuis
|ure d y vivre un |our C est le paradis ovec sa plage en forme de
coquillage laConcha la statue du Christ qui surplombe cette baie
la mere) la montagne qui se touchent La ville s ouvre de plus en plus
aux étrangers llsytrouventnonseulementla douceur de vivre maîs
aussi lo possibilité de faire de plus en plus de choses Depuis deuxou
troisans lestounstesaustraliens [aponais allemands qui fréquentent
monrestaurantsontcommemoi ilsnontplusenvie de repartir «Alors
on suit ses conseils et on se perd du cote de Gros le quartier qu
monte plus|eune plus hype
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On visite l'immense fabrique de cigarettes, la Tabakalera, tout juste
transformée en Centre international de culture contemporaine On
croise des bandes de surfeurs planche sous le bras qui tentent de
dompler les vagues de la plage de la Zurnola Lorsque le vent se
déchaîne ils se rabattent sur Hendaye la pet te soeur francaise de
1 autre cote de la frontière Le soir au fond d une ruelle déserte onse
retrouvea La Cuchara de SanTelmo avant de se dingervers I mean
tourna ble Dabadaba le nouvel end ro t branche qui fa it sa Ile comble
depuis son ouverture il y a deux ans Pour Alex Lopez I un des trois
gerants < de plus en plus de jeunes viennentfa relafeteaSanSebas
lion On propose entre deux et trois concerts par semaine Des
groupes de plus en plus reputes et des d|s pointus comme Javi Pez ou
encore Benito Del Toro viennent mettre le feu a la salle Ma s ic ca
n aura jo ma s le cote déglingue de Barcelone pas de jeunes bourres
qu hurlentdanslaruea4heuresdumatin LesBasquesontleurf erte
Pas quest on de perd e le controle On nes! pas a Ibiza On n est pas
dans le show off C est une ville de bosseurs qui boivent certes des
bieres desmargantasetdescaipirinhas maîs pas pour se détruire
Juste pour etre ensemble discuter et faire la fete Et le lendemain ils
se lèvent a 7 heures parfois pour aller surfer ou pour aider leu s
parents toutca avantdallertravailler «Traditionnelle et moderne
Anstocrat que et branchée C est ca San Se I AI image des vête
menls Loreak Mendian qu cartonnent ou chaque détail rappelle
subi lement I identité et les valeurs basques fondues dans un look
street urbain r che en references artistiques graphiques et musicales
Xabi Zirikiam et Victor Serna les créateurs de cette marque [qui ont
dep ouvert un corner au Citadium et une boutique rue de Charonne
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-t;
a Paris racontent < San Se il ne faut pas I oublier esta I origine un une toile de Mondnan
La |eune femme vendra ses premieres
petit port de pecheurs dagrculteurs de trava Heurs On a une pieces en |um sur la Concha «Ic e est la dolcevita On se retrouve
culture a la fo s super locale et universelle On a sort une ligne <bleu lesoirpourboireuncoup avantd allervoirunfilm depasserdecou
de travail fait des vareuses et des cabans dans tous les tons mme
vr r les créations d un pote et on se parle beaucoup Chacun a de
roux de la region Maîs on aime aussi Le Corbusier
I autre La ville est ultra sensible aux nouvelles
Yoko Ono Marcel Duchamp et le commandant
idees Tout se mélange On projette des films
DEMANDEZ
pendant un festival de surf on déguste des tapas
Cousteau qui surfs avec son bonnet rouge sur notre
LE PROGRAMME
derniere ligne de Tshirts Pour notre logo nous nous
dans les galer es Toute la nouvelle scene cultu
Nos coups de coeur culture
sommes inspires d Andre Courreges La France
relie se retrouve ici et ne demande qu a emer
de cette annee capitale
nous influence beaucoup Maîs nous les Basques
ger »Bref de quoi avoir des etoiles non seule
Music Box Festibala
espagnols nous avons aussi nos créateurs I Le
ment dans le ventre maîs surtout pie nies yeux •
Des concerts dans des
musee de Cr stobal Balenciaga de Getaria esta un
espaces inhabituels (I eglise
quart d heure d ici et le musee Guggenheim de
deZorroaga la gare
Bilbao a une petite heure Notre amie I artiste
ou les pépin eres d Ulia]
conceptuelle Maider Lopez a ete exposée au
Le Time Machine Soup Un
Centre Pompidou Metz en 2010 et son travail
voyage multisensonel o travers
connaît un echo de plus en plus international »
douze soupes du bouillon
eu sine dans les cavernes aux
L'artiste, un verre de txakoli (le vm blanc local) a
veloutes d aupurd hui
la mam, éclate de rire Jean T shirt lunettes sur une
« Le Geant d Altzo » Opera
chevelure poivre et sel elle ressemble plus a une
pour enfants sur la vie
institut ce qu a Cmdy Sherman La basque atti
de M guel Joaqum Elizegi
tude On peut admirer dans les jardins d Ondar
un geant ne au XIX e siecle
reta son installation baptisée « Iturnak > (« Fon
« Thanks Jimi » Pour battre le
tomes») «J ai réussi a retrouvertoutes les fanta nes
record du nombre de guitaristes
de la ville qu avaient ete enlevées Je les mets en
mte prêtant le mythique
scene a ma facon comme un exercice de recupe
< HeyJoe »deJ mi Hendrx
rat on de la memoire des lieux raconte t elle expn
« Zapart I » Autourde la rue
mont elle aussi son attachement a son territoire
Reyes Catol cos moult
Nous sommes la premiere generation de San
activites liées a la BD
Sébastian ouverte réceptive et a I ecoute du
« Le Songe d'une nuit d'été »
monde Iletaittemps I Même enthousiasme chez
La piece de Shakespeare mise
Isabel Dublang une avocate qui a laisse tomber la
en scene avec les spectateurs
robe pou creer une ligne de vetements < On aime
« Itsasfest » Un festival ded e
notre ville et sa egion On veut mettre en avant le
a I environnement sur
travail des artisans locaux donner un coup de |eune
la plage d Ondarreta
aux traditions Parexemple on propose des bérets
Ete comme hiver les surfeurs
« Cinema et Conflits » Trente
basques faits mam doubles d un tissu qui reprend
iles vagues au Pays basque
cinq films qui montrent
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comment le septième art traite
delà guerre
« Tchékhov vs Shakespeare »
Des écrivains échangent
des lettres su r la I itterature
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