Vous apprendrez un jour mes fils vous apprendrez Pourquoi nous reposons sous terre Le livre à moitié lu le chant interrompu Et la besogne inachevée Ne pleurez plus mes fils mes fils ne pleurez plus Le monde entier saura le pourquoi du mensonge Et de la calomnie le monde entier saura Nos pleurs et notre peine Joyeux et vert mes fils mes fils joyeux et vert Sera le monde au-dessus de nos tombes Les tueries cesseront la terre fleurira Dans la paix fraternelle Travaillez construisez mes fils un monument A l'amour à la joie à la valeur humaine Et à la foi que nous avons gardée Pour vous mes fils mes fils pour vous [Un día sabréis, hijos míos, un día sabréis Porque estamos reposando bajo tierra, el libro leído a medias, el canto interrumpido Y la labor sin acabar No lloréis más hijos míos hijos míos no lloréis más El mundo entero conocerá el porqué de la mentira Y de la calumnia el mundo entero conocerá Nuestros llantos y nuestra pena Alegre y verde hijos míos mis hijos alegre y verde Será el mundo sobre nuestras tumbas. Cesarán las matanzas la tierra florecerá En la paz fraternal Trabajad construid hijos míos un monumento Al amor a la alegría al valor humano Y a la fe que hemos guardado para vosotros hijos míos para vosotros.] La rafle du Vélodrome d'Hiver (16-17 juillet 1942), souvent appelée rafle du Vel' d'Hiv, est la plus grande arrestation massive de Juifs réalisée en France pendant la Seconde Guerre mondiale. En juillet 1942, le régime nazi organise l'opération « Vent Printanier » : une énorme rafle de Juifs dans plusieurs pays européens. En France, le régime de Vichy mobilise la police française pour participer à l'opération: à Paris, 9 000 policiers et gendarmes rafleront les Juifs. Le 17 juillet, en fin de journée, le nombre des arrestations dans Paris et la banlieue était de 13 152, selon les chiffres de la préfecture de police. Le 17 juillet 1994 a été inauguré un monument commémoratif de la rafle, sur une promenade plantée en bordure du quai de Grenelle, nommée square de la place des Martyrs-Juifs-du-Vélodrome-d'Hiver, à Paris (XVe). Il est dû au sculpteur Walter Spitzer et à l'architecte Mario Azagury et représente des civils innocents : enfants, femme enceinte, personnes âgées, symbolisant les victimes de la rafle. Le socle de la statue est incurvé, rappelant la piste du Vélodrome d'Hiver. Le 16 juillet 1995, le président Jacques Chirac a reconnu devant le monument commémoratif la responsabilité de la France dans la rafle et dans la Shoah. Il a notamment déclaré: «Ces heures noires souillent à jamais notre histoire, et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'État français. La France, patrie des Lumières et des Droits de l'Homme, terre d'accueil et d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux.»