Mission auprès du Centre d`études monétaires latino

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Pierre Uri
Fonds code
PU-77
Date
1963
Title
Mission auprès du Centre
d'études monétaires latinoaméricaines à Mexico
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P. uRi
U0�� _rf �'f�
f
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( q 6J
1963
Octobor
OF TH:: n;�ponT ON THT;
SUMJt1ARY
OF A PAYI,IENTS UNION FOR
The purpose
payments system but
be
met and
compare
of this
PROBL�sMS
LATIN AMJJR ICA
paper
is not
to
propose
a new
to examine the requirements which should
the
two
main
schemas
which
have been
put
forward.
The objectives of
payments,
to
to
make
facilitate
a
the best
payments
use
union
are to
means
of payment available�
of the
the development of
trade and
multilateralis
ether economie
relationships.
Although
the first need,
full convertibility is
it may break
down
countries unless sorne flexibility
smooth
flow
of
payments.
As
to
the
efficient
centralization
avoids a
resources.
paper
local
currencies.
American
dollars
is
The
the readiness
play
credits.
In
the
whereas
an
means
of
which
is
payments,
organized
in the rest
a
certain
role.
of
in the
Central
Latin America
The
main
problem
to keep holdings in the currency
equivalent
Latin American situation
The third
of
to assure a
scarce foreign exchange
intermediary
and guarantee arc necessary
recognized
of
to
Latin American
organized
transfers are
of a country
of another countr�
is
answer
the problem of settlements in
discusses
Clearing House
between
dispersion
Direct
or pounds
use
the best
to that
objective is
to
the
granting
of
a collective machinery
effort.
fundamental and
that a proper payments system in
it should be
Latin America would
2
not
in
itself create a
American
trado
advantages
somuway
under which
opposition should
to
go
but
distorsion in
balance
such
towards
trade
the appropriateness
of
country
where its
in one
is
it,
based might
and
surpluses
a payments system
A
Triffin
proposal
and
leads
of
a currency,
credit is
sharp
to
build incentives
overall balance
area caver
on
cannat
be a
for
each
deficits
which
the
instead
of
substitute
in
another.
E C LA proposal
accelerating
for effective
description
to
a
the E C LA
distinction
proposal and the
between
practical
options.
first haading
the
of
come the
the choice
existence of
the reference
on
a
questions of the
between
spraad
which
a
one or tho
around
built-in
the
other
par
element
length
value
of
based.
Under
discretionary
of
But a
attempt
developmont
liquidation period,
account,
an
reciprocity
fundamental
Under the
unit of
Latin
integration.
comparative
modalities
of the
of
wall retard
regional economie
intra
the area and solutions which take into
account
The principle
an
of
offsetting the dis­
suffers.
be drawn between
trade within
favor
•
tho
second
charactor of
the regional
heading
tho
come
crodits
or overall balance,
the
automatic
granted,
the
the
or
consideration
cantralization
of
operations.
These
two projacts
It
points
load from
appears
honce automaticity
highlight
the
the logical chain which in the
premisas
that the
according
E C LA
to the
system
to regional
practical organization.
basad
on reciprocity,
balances,
quotas,
the
1
� .
refunding
surplus,
of
credits
rcQuires
tho
raastablishmcnt of
to
one
which
was
Tho
exchange,
a
polioies
the
;
assenti�l
any
of
controle
establishment
of
a
provided
be
sorne
is
currencies,
of
upsetting
it
on
in
the
Latin
associato
Clearing
only
debits
should
members,
House
as
a
single
presuppose
could
fund,
a
for
necessitata
of
a
economie
tarrn
the
for
re­
the
usefully
supplement
valuable credits.
apart
from
rosources
contribution
reserves
by
have
and
of
the
varying with
expresse � the
been
controls
tho
or
member
them
of
into
cntail
are
a
clearing
multiple
problems
rates
use
brought
doos not
countercd
unit
the
for
of
in
account.
system
automatic
the
without
credits,
claims.
machinory
normally
one of
not
administrative
be
and
AmericanFreo
coordination
open
extend
fluctuating
it
foreign
QUotas.
clearing
as
Union.
ordinary
oxchange
can also
similar
Payrncnts
of
the
door
does
a
fund
saving
a
and
a
sots
sources,
by
administrative
union
such
a
into
autornaticity,
howover
which
whereas
long
regional
The
paymonts
as
the
tho
their
fears
tho
balances
Zuropean
at
and to
fixed
croate
Bilateral
based
to
c�angod
operations
does not
which
faed
unaffected
concernod,
operation
to
the
which
it
cxternal
preferable
procedure
country
to
proportional
Despite
the
fund,
the way
from
countrics
might
koeps
reinforce guarantees
On
the
airns
;
is
necassitatas
settlement,
of
to
of
protracted
establishment
it
deficit
croditworthinoss,
credits,
methods
in
system
avoids
of
a
centralization
strongor
repayment
when
controls and
Triffin
it
commercial
only
could
accompany
Trade
Ar ea
which
could
;
representative
very
regional
but
be
be
it
the
of
light.
int0gration
could
Central
its
A
have
American
members .
•
LES PROBLE!vŒS
D!UNE UiHOH DE PAIEMENTS
POUR L 1 P.l.ffiRIQUE LATINE
Par Pierre Uri
i
1
juillet/aoat 1 963
,_
TABLE DES MATIERES
Pages
IHTRODUCT I ΠT
1
I . LES OBJECT IFS
3
A/
La mult i latérali sat ion
BI
L ' ef ficac i t é des moyens de paiement
C/
Le développement des échanges
3
•
•
•
•
•
•
•
5
•
•
9
I I . LES SYSTEMES
A/
16
Rappel des projets
•
•
•
1/
Proj ets CE PAL
2/
Proj et Tri ff i n
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
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•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
17
17
B/
Opt i ons fondament ales & modalités de dét ail
20
C/
Les enchatnement s logi ques
•
•
•
•
•
•
•
•
•
25
•
•
•
•
•
•
2ü
•
•
•
•
•
•
•
32
•
.
•
•
•
•
•
36
•
I I I . LES PROBLEMES SPEC IAUX
CONCLUS I ON
Al
L ' approvi s i onnement d ' un fonds
BI
Les prat i ques monét ai res
C/
S oldes extér i eur�s au s ys t ème
•
•
•
•
•
30
1.
INTRODUCTION
Les réflexions sur un système de compensation.latinO-américain
remontent jusqu 1 à 1949 . Au cours de cette période, la situati·on de 11 Amérique
Latine,
la balance des paiements des pays les plus importants,
nismes de règlement entre eux,
Quatorze ans après,
les méca­
ont subi d'importantes transformations.
en dehors de l'Amérique Centrale,
aucune réalisation
n'est encore intervenue.
L'urgence d'un mé�anisme de paiements est apparue plus grande à
l'approche des premières démarches vers une intégration régionale. Si le
marché commun de l'Amérique Cent�ale s'est accompagné de la création d'une
chambre de compensation,
en revanche l'attention donnée à la zone latino­
américaine de libre-échange a provisoirement laissé dans l'ombre les projets
de mécanismes monétaires qui avaient été considérés comme une condition de
son succès.
L'historique des documents et des discussions auxquels le pro­
blème a donné lieu est présenté dans le document soumis à la présente confé­
rence par deux experts du Fonds Monétaire International, et qui porte en
général sur le rôle d'une chambre de compensation en ft�érique Latin
�. )
Si l'on convient d'appeler chambre de compensation un mécanisme
qui se contente de multilatéraliser les soldes,
si l'on choisit le nom d'u­
nion de paiements pour un système qui surimpose sur cette compensation des
formes multilatérales de crédit,
en de� parties :
dit,
on pourrait concevoir de diviser le sujet
un rapport aurait pu être consacré au clearing proprement
l'autre aux éléments spécifiques qui distinguent une union de paiements
d'une chambre de compensation. En fait,
sion,
les projets effectivement en discus­
aussi bien que 11 étude des experts du Fonds Monétaire
--
') montrent
cette distinction absolue ne peut dans la pratique �tre maintenue.
que
Les
2.
t eehniques employées pour la compensation, notrunment les intervalles entre
les r èglement s et les formes qu ' ils affect ent , ne sont pas indépendantes des
éléments de crédit qu ' on ent end introduire dans le système, dè s crit ères aux­
.
que l s 1 ' oct roi de facilités est soumis, des c;lurées pour lesquelles elles sont
consenties .
I l résulte de là que le présent rapport ne peut se séparer par
le sujet même de celui qu ' ont eu en vue les expert s du Fonds, par la distinc­
t ion entre une chambre de compensation et une union de paiement s :
l·es deux
aspec t s sont déj à repris dans le document de Wd . Keesing et Brand ; ils ne
peuvent être entièrement détachés l ' un de l ' autre dans ce document-ci . La
'-)
différence doit être celle de l ' approche.
/
�
n ' une part, le rapport des expert s du Fonds Monétaire examine
�.-
sous des angles divers les avantages et les inconvénient s d ' un s ys t ème de
compensation ,
proposées .
aussi bien que ceux de telles ou te lles t echniques qui ont été
Il en résulte que des projets d ' inspirat ion opposée sont analysés
simultanément , et , dans une certaine mesure, que la critique des principes
sur lesquels les uns sont fondés paratt s ' ét endre à d ' autres dont les prin�·
cipes sont contraire
_
� Le
présent rapport considérera
'�ontrai r� comme
ré­
pondant à des idées économiques t r ès différent es, et comme proposant des
t echniques net t ement distinctes ,
les deux proj ets de la CEPAL et celui du
Professeur Triffin .
r-
� ' autre
1
part·, le rapport des expert s du Fonds présente un ca-
ract ère essentiel lement technique . Il. examine les implications d ' un s ys t ème
de compensation , certaines des difficultés qui peuvent intervenir,
le coat
des mécanismes actuels auxquel s d ' autres pourraient ê t re
substitués. Le pré.
.
> )
sent rappo
l
proprement économi
il voudrait si tuer les
� �r� �
�
;..
t echniques envisagées au regard des exigences d ' équilibre , d ' expansion ou
d ' intégration auxquelles il convient d ' apporter une contribution . Cet examen
préfacera à une comparaison des systèmes proposés, qui sera suivi� d�_:une re­
vue des difficultés particulières invoquées dans le cas de l ' Amérique Latine.
3.
I . LES OBJECTIFS
Ce qui commande l ' organisat i on d ' un syst ème de compensat ion ,
ce sont les effets généraux qui en sont at t endus� Certains obj ect i f s sont
communs à t ous les système s proposés . En revanche ,
même s ' opposent sur certains principes·,
i l s se dist inguent et
et c ' est cette oppos i t ion m�e qui
déroule ses conséquences dans l ' essent iel des techniques suggérées de part
et d ' autre .
A.
-
La mult i latéral i sat ion . -
Un principe n ' es t pas contesté . Il s ' ag i t de sort ir des rég�es
de bilat éralisme dans les échanges et les r èglements, là où i l s exi s t ent , ou
d ' éviter d ' y ret omber . Il n ' e s t pas nécessaire de reprendre ici des j ustif iL·
.
'
cat ions évident es . Les régimes bilatéraux peuvent répondre aux exigences
des circonstances quand les syst èmes int ernationaux des échanges ou des
pa iements se sont effondrés , ou quand tel pays ne d ispose d ' aucune réserve .
·
Mai s alors la divis ion internat i onale du trava i l est à so n poi n t le plus
bas . Il y a i nc i t at ion à acquér ir des biens d ' une ut i li t é secondaire d ès
lors que le compte d ' un pays par rapport à l ' autre est excédenta ire , ou
à as surer au second une préférence injust ifiée . Le bi latéralisoe offre du
même coup une protect ion à l ' exportat ion m�e , forcée en quelque sorte par
l ' acc�ulat i on de déf i c i t s dont les partenaires se las sent d ' assurer la
contr�par t i e en créd it s .
Tel était ori ginellement le problème auquel l ' Union Européenne
de Paiement s s ' était efforcée de répondre . Au lendemain de la guerre ,
l ' Europe était couverte d ' un réseau d ' acco�ds b ilatéraux . Une prem i ère ten­
tat ive de mult i l at éral isat ion des soldes avai t fai t rapidement apercevoir
ses l imites .
Il y a quelques années,
le problème se posai t d ' �e manière
4.
analogue pour une partie de l'Amérique Latine. Les pays du Sud étaient liés
par une multitude d'aocords de paiement,
ment transformée.
Il y avait encore,
mais cette situation s'est rapide­
il y a un an,
quatorze accords bilaté­
raux; il n'en existe plus qu'un aujourd'hui entre l'Uruguay et l'Argentine.
Ce n'est pas à dire que,
si les difficultés de balance des
paiements deviennent plus aigUes et que des moyens internationaux ne sont
pas trouvés pour les surmonter, il n'y ait pas le risque d'une rechute dans
des systèmes d'échange qui réussiraient à maintenir un minimum d1approvi•
sionnements pour les pays qui se sentent à l'étroit. Ainsi,
à défaut d'un
effort pour sortir du bilatéralisme, encore faut-il des moyens pour éviter
d'y retomber.
Il va de soi que ce même objectif est plus parfaitement assuré
par une autre voie, celle de la convertibilité au moins externe des monnaies.
Dans ce système, les soldes acquis par un pays sur un autre peuvent être
librement utilisés n'importe où ,
en changeant cette monnaie contre une
autre. Le règlement en monnaies internationales librement convertibles, pra­
tiquement le dollar, a été traditionnellement maintenu dans le Nord de
l'Amérique.Latine. Par la disparition des accords bilatéraux,
il s'est éten­
du au Sud.
A proprement parler, on pourrait distinguer deux sortes de
convertibilité
: celle qui est offerte et celle qui est exigée. Certains
pays n'ont pas de difficultés,
étant donné la situation de leurs réserves
ou de leur balance des paiements,
à opérer les transferts, à régler leurs
soldes débiteurs en or ou en monnaie convertible :
dans le cas de l'Amérique
Latine, il s'agit essentiellement du dollar. D'autres pays n'ont pas le choix,
et progressivement des règlements sous cette forme leur sont réclamés par
l'ensemble de leurs partenaires. Des concours financiers extérieurs sont
souvent nécessaires pour y faire face. Le problème est de monter à temps
des mécaniques qui assurent,
autrement que par des improvisations d'urgence,
5,
une certaine souplesse dans les modes de règlement, une certaine régularité
dans les facultés de crédit,
B.
-
L ' efficacité des moyens de paiement, -
Le problème de la l iquidité n ' es t pas indépendant des t ec��iqu��
de paiement employées et qui peuvent accrottre l'eff icacité des réserves que
dét i ent un pays , ou des créd i t s qu ' i l obt ient, Cet t e ut i l isat ion opt ima est
un deux i ème obj ect i f d ' un syst ème de compensat ion .
Tr ès généralement,
les mécanismes de règlement actuels des
t ransact ions entre les pays d ' Amérique Lat ine ,
sous réserve des mod i f icat ions
introduites ent re les pays du marché commun � ' Amérique Centrale , ce sont des
paiement s sur des comptes en dollars , ouvert s aupr ès de banques américaines .
Le rapport établi par les expert s du Fonds Monét aire Interna­
t ional décr it avec beaucoup de minut ie la rapid ité et la fac i l it é ,
rédui t qui en résulte,
le coat
encore qu ' i l ressorte de leur enquêt e-même que ces
avantages at teignent des degrés divers suivant les cas .
C ' e st se placer au point de vue de l ' opérateur individuel, de
l ' homme d ' affaires qui doit effectuer des règlement s . De ce point de vue,
et dans la mesure où , par la s it uat ion . de la balance des paiement s de son
pays ou les fac i l ités de créd i t consent ies par les banques américaines , i l
n ' y a pas d e goulot s d ' ét ranglement, l e syst ème est . sat isfaisant . Mais l ' af­
faire est à regarder d ' un autre point de vue ,
celui des économies nat i onale�
en cause .
Comme il s ' agit largement d ' avoirs ou de découver t s privés,
il
est t r ès difficile d ' en apprécier le montant global et de le comparer à ce
qu ' exigerait un syst ème appelé seulement à couvrir les point es . Le problème
est d ' ailleurs moins celui des montant s exi stants ou souha itables à un moment
donné que des accroissemen t s qui peuvent être néces saires, dans un régime et
dans l ' autre , pour faire face à un développement des t ransact ions ,
I l parait en tout état de cause évident que ,
s i des balances
6,
doivent �tre entretenues, ou des facilités de découvert obtenues,
pour régler
en dollars les transactions elles-m�mes, 1� disp�rsion de ces balances abou­
tit à une immobilisation totale très sn�érieure à celle qui est nécessaire
lorsque ces moyens extérieurs de paiement ont seulement à faire face à des
soldes globaux pour l'ensemble d'une économie,
Dans le détail des modes de règlement,
on s'aperçoit que le
passage par le dollar dans les relations d'opérateur à opérateur comporte un
double transfert. On 'ne conteste pas les éléments de crédit qui peuvent être
recueillis à cette occasion, par les facilités de découvert qu'octroient les
banques nord-américaines auprès desquelles les entreprises entretiennent des
dép�ts. Mais il s'agit toujours de facilités incertaines et à court terme.
Cette situation et ces remarques débouchent sur le problème
fréquemment posé du financement en monnaie locale des échanges entre les
pays d'Amérique Latine. Un tel vocabulaire n'est pas exempt de certaines
ambiguités, qu'il n'est pas inutile de tenter de dissiper.
Les monnaies locales interviennent en tout état de cause dans
.les échanges internationaux, et même aux deux bouts des transactions. Les
moyens de paiement sont obtenus par celui qui doit opérer un règlement contre
remise de la monnaie de son pays. Celui qui doit recevoir un règlement finit,
.. à moins de conserver des soldes ·en devises ou à 1' étranger, par obtenir la
monnaie de son pays,
Une deuxième question est de savoir si les transferts peuvent
s'opérer directement, sur une large échelle, d'une monnaie à l'autre. Le sys­
tème de compensation établi en Amérique Centrale a essentiellement pour ob­
jet de faciliter les transferts directs de la monnaie d'un pays membre dans
l'autre
•.
Il prend appui sur une situation de fait, comportant déjà une cer­
taine circulation réciproque des monnaies, facilitée par une tradition de
stabilité du change. Entre pays plus vastes, et surtout qui ne sont pas conti..­
gus, ·J;es difficultés à surmonter sont d'un autre ordre. La situation de fait
7.
est ·que souvent une aut re monnaie s'interpose :
il s'agit toujours de devi ses
j ouant un rôle international , t elles que le dollar ou la livre sterling . Un
aut re mécanisme , · t e l qu'une unité de compt e , pourra i t - i l tenir le m�me rele ?
C'· e st l'une des c lés de la compensat ion .
I l va de soi qu ' une contr ibut ion import ant e peut �tre obt enue
du développement de re lat ions de correspondants entre banques s ituées d�ns
d ifférent s pays . Cet t e formule-tendra à · s ' amp l i fier d ' el le-m�me à mesure
qu'elle répondra à des besoins plus ét endus , provoqués par le développement
des échanges . Tout e fo i s , e l le est surtout concevable ent re pays où l'or�nni­
sat ion bancaire est déj à t r ès largement évoluée . En tout cas , elle ne peut
faire l ' objet d ' une organisat ion concertée . Elle accompagnera 1·' élargis sement
des t ransact ions beaucoup plus qu'el�e ne peut par elle-même le provoquer .
La suggest ion du Professeur Mikese l l , de comptes réciproques
entre banques lat ina-américaines , couvert s à cent pour cent par des dépet s en
dollars dans des banques des Etats�Unis , pourrait éviter certains détours ,
et
les délais dont i l s s'accompagnent , elle ne d iminuerait pas le montant néces­
saire des di sponib i l i t és en monnaies convert ibles .
L'autre propos i t ion , d'ét abl ir auprè s de l ' Associat ion Latina­
Américai ne de Libre-Echange un organi sme de garant ie pour fac i l i t er les
t ransact ions , paratt f inalement beaucoup plus hardie que la créat ion de méca­
n i smes cle compensat ion inter-état s . s ' i l est 'concevable , dans des l imites et
avec des ob j ect i fs t r ès c irconscrit
s
, de songer à des garanties mult ilat érale�;
pour certains invest issement s , . de manière à faciliter la réa l i sat ion de pro�
j e t s déterminés , un système de garant ie des paiement s commerciaux ne peut
�tre central isé dans un organi sme public . Les mécanismes d'acceptat ion par
des banques et des p laces dont c'est t radi t i onnellement 1� mét i er n ' ont pas
à être supplantés , et i l convient toujours de définir t r ès exactement les
r i sques contre lesquels sont données des garanties .
a.
On retiendra toutefois comme un utile critère du caractère adé­
quat d'un système de compensation qu'il ne fasse pas obstacle au développe�
ment des relations de correspondants entre banques, à la multiplication des
arbitrages privés, à l'élargissement des facilités bancaires
de crédit
susceptibles de réduire les balances en dépôt ou d'économiser les devises.
Un troisième aspect tout différent, couvert par l'idée du fi­
nancement des echanges en·monnaie locale, est finalement la question décisiv0.
et touche aux possibilités m�mes de crédit. Il s'agit de savoir si un Etat
est disposé à conserver des soldes acquis sur un autre dans la monnaie reçue
de cet autre. Normalement il souhaitera qu'elle soit d'un usage assez étendu.
Il ne s'y pr�tera en tout cas que si la stabilité de la devise en cause pa­
rait suffisamment probable, ou si la détention s'en accompagne de garanties
non douteuses sur le maintien de la valeur et de la transférabilité des avoir�,
Cette possibilité directe de crédit d'Etat à Etat paratt à peu près barrée er.
Amérique Latine. Le détour de mécanismes mieux concertés est donc nécessaire,
Or on touche ici à l'essentiel, Il s'agit d'éviter des blocages
cumulatifs dans les échanges, provenant de difficultés dans les balances
de paiements. Des règlements immédiats en or ou en monnaies convertibles, si
l'un des partenaires ne peut les tenir, entraînent des difficultés pour un
second et· ainsi de suite, Il.y a certainement eu une imprudence à passer
sans transition, en Amérique Latine, des àecords bilatéraux, avec les marges
de crédit qu'ils comportaient, au pur règlement en dollars.
Dans un document établi à la demande de la CEPAL, et qui présen­
tait des "suegestions sur un marché régional latine-américain", l'auteur du
présent rapport proposait une mise en pool de ces marges de crédits bilaté­
raux à titre de système transitoire. Le total des crédits éventuellement con­
sentis par chaque pays n'aurait pas ainsi dépassé les 'engagements qu'il était
auparavant pr�t à prendre,
La difficulté à laquelle on se heurte est cependant illustrée
par la distinction des compensations
de première et deuxième catégories. Ce
9.
langage hernétique, hérité des premiers accords pour la multilatérnlis�tiou
des paiements en Europe aux environs de 1947, recouvre deux sortes de situu­
tions.Dans le premier cas, les opérations de compensation réduisent les
soldes sans augmenter ... la créance bilatérale d'aucun pays sur aucun autre.
Il
n'y a aucune difficulté à convaincre les partenaires d'accepter une telle
opération, mais les limites en sont évidentes. Car, dans un groupe, .à part
des pays dont la position est sensiblement équilibrée,
plus largement débiteurs,
il y en a qui sont
d'autres plus largement créditeurs.
Imaginons l'exemple simplifié d'un pays A, débiteur à la fois
·envers B et envers c, d'un pays B , débiteur envers A, créditeur envers C pour
des montants équivalents, d'un pays C, créditeur envers les deux autres. B
sortirait du jeu en compensant sa dette envers C par sa créance sur.A. Mais
du coup A n'a plus qu'un créancier, peut-être moins prêt à lui faire du cré­
dit ou à absorber ses marchandises. Et surtout C n'a plus qu'un débiteur,
peut-�tre moins sOr, ou dont les fournitures correspondent d� maniè�e moins
satisfaisante à ses propres besoins. Telle est la compensation de deuxième
catégorie. On voit immédiatement que, pour qu'elle soit effectivement réal�­
sable, il faut que les risques ne soient pas accrus : on est conduit à envi­
saser des saranties qui rendent le créancier indifférent au changement de dé�
biteur; ces garanties doivent �tre collectives,
c'est-à-dire qu'elles re­
posent finalement sur l'établissement d'une institution.
Une caisse de compensation substitue· à des créances et dettes
bilatérales une balance glorni.lenient.créancière ou débitrice cîe ch�1ue
pays
vis-à-vis de l'institution. L'efficacité accrue dans l'emploi des ressources
en devises rejoint les exigences de la multilatéralisation.
c.
- Le développement des échanges.
-
Un système de paiements n'est pas une fin en soi.
Il y a une
relation réciproque entre le perfectionnement des méthodes de règlement et
le développement des échanges. Cette liaison était mise en évidence par
l'Union Européenne de Paiements, qui se doublait d'un effort résolu de libé-
10.
ralisation. La caisse de compensation établie en Amérique Centrale accompa­
gnait l'instauration d'un marché commun. L'idée d'un système de rèelements
propre à l'Amérique Latine a reçu une impulsion supplémentaire des projets
et des premières réalisations d'une zone de libre-échange.
On ne peut manquer de rappeler les objections, très largement
a priori, auxquelles toute tentative de cet ordre se heurte. Les arguments
avancés dans certaines des discussions intervenues en /�érique Latine repro­
duisent assez exactement celles qu'avait provoquéés l'Union Européenne de
Paiements.
On évoque le risque de facilités particulières, qui tendraient
à détourner les échanges de leurs voies les plus économiques et, par voie de
conséquence, à créer une zone protégée à monnaie faible, dont la capacité
concurrentielle se trouverait amoindrie. Du m�me coup on fait valoir que ces
tentatives vont au rebours de l'objet qu'elles se proposent, puisque l'équi­
libre extérieur, le développement réel et l'élévation du niveau de vie en
ressortiraient plus éloignés que jamais.
Il faut protester contre une conception qui est ou purement
statique, ou purement abstraite.
Ce qui, à un instant donné, constitue un détournement de tra­
fic par rapport à des fournitures éventuellement plus économiques se pré­
sente sous un tout autre jour dans une vue dynamique du développement. S'il
s'agit de créer des marchés plus larges, se substituant à des productions li­
mitées à un espace national étroit, il y a finalement un gain de productivi­
té global.
Il n'est pas moins essentiel de souligner que, de m�me que
l'Union Européenne de Paiements compensait par certains avantages spéciaux
entre les pays membres ceux qui existaient dans leurs relations avec les
tiers, l'organisation d'un système de paiements en l�érique Latine recti­
fiera des distorsions beaucoup plus qu'elle n'en créera. Ce point est dé-
11.
veloppé avec force dans 11introd uction du projet de Robert Triffin. Les
pays d'Europe, au temps du Plan Marsluill; obtenaient d 1 importantes aides des
Etats-Unis et disposaient de marges dans leurs accords bilatéraux avec
d'autres régions du monde : les crédits de l'Union Européenne de Paiements ne
faisaient que rétablir l'équilibre. Il est tout aussi
évident, même sans
mentionner le poids des liens commerciaux traditionnels ou des participations
financières, que les pays d'Amérique Latine bénéficient plus aisément de cré­
dits, soit à long terme, soit octroyés par les fournis�eurs, quand ils im­
portent en provenance des pays les plus industrialisés.
Le rétablissement d'une sorte d'égalité concrète dans les condi­
tions financières de concurrence ne dépend pas seulement d'un système de
paiements. L'un des avantages dont disposent les grands pays industrialisés
�st constitué par leurs crédits à l'exportation, liés à la livraison de four­
nitures, et plus particulièrement efficaces lorsqu'il s 1 agit de biens d 1 équi·­
pement.
on
a noté justement que, plus les pays importateurs connaissent des
taux d'intér� élevés, plus les crédits extérieurs constituent l'équivalent
d'un avantage de prix, ou éventuellement une compensation à des prix plus
élevés. La véritable solution à cette inégalité serait une transformation
concertée des systèmes de crédits à l'exportation pratiqués par les pays
industrialisés.Dans !'i
· mmédiat, on doit saluer comme une importante contri­
bution le plan de crédits à l'exportation développé par qn comité d'experts,
et qui a fait l1objet·d1un accord à la session
de
la Banque lnteraméricaine
de Dévéloppement d'avril 1963 à Caracas.
La liaison entrè le développement des échanges, ou·"m&!e 11inté­
gration économique, et l'établissement d'un système régional de paiements peut
cependant �tre interprétée de manière différente. L'affaire n'est pas seule�
ment de présentation ou en quelque sorte de philosophie. Les positions adop­
tées ont
au
contraire des conséquences pratiques extrêmement précises, qui
s'enchatnent les unes aux autres. Il est donc essentiel d'analyser de près
le principe de réciprocité qui
a
été développé à maintes reprises par la CEPA�
12.
Il faut immédiatement noter que ce principe n'est pas consubstantiel à
l'argumentation en faveur de l'établissement d'un système de compensation
multilatéral; en particulier, s'il se lie étroitement aux deux versions des
projets CEPAL, il est dans sa forme extrême.entièrement étranger au projet
Triffin.
La CEPAL a développé le principe de réciprocité, comme base
d'arrangements financiers, en liaison avec le projet d'établissement d'un
marché régional. Sur le lien entre les deux efforts on ne peut que lui don­
ner raison. Ouvrant une parenthèse, on doit indiquer d'un mot que les limi­
tations dont souffre l'établissement d'un marché régional, en application du
Traité de Montevideo, tiennent essentiellement à trois causes : l'insuffi­
sant automatisme des dispositions adoptées pour écarter les obstacles aux
échanges; l'absence de mécanismes pour faciliter les paiements; finalement
l'absence d'institutions assez fortes pour assurer la continuité de l'action
et assumer la responsabilité de la mener à bien.
Le point de départ de la CEPAL n'est pas contestable. L'objet
du marché régional est de contribuer à accélérer le développement, dans la
région prise ensemble et dans les Etats membres. De là on passe à l'idée que
chaque pays doit trouver dans des débouchés accrus auprès des autres une
source supplémentaire d'activité. De là se tire, puisque chaque pays a ce
même intér�t, que les avantages doivent �tre réciproques. L'application prin.
cipale est que les pays qui tendent à développer davantage leurs exportation�;
vers leurs partenaires doivent accélérer leurs mesures de libéralisatfon,
c'est-à-dire les possibilités d'exportation chez eux qu'ils offrent aux
autres. La conclusion est qu'un système de paiements doit être établi qui, en
obligeant des pays qui gagnent un excédent sur leurs partenaires à leur
consentir des crédits, comporte une incitation à une libéralisation accélé­
rée.La contre-épreuve, c'est qu'à défaut de tels crédits les autres pays
seraient détournés d1acheter dans la zone, s'ils doivent les payer en dollars�
13.
des produits qu'ils peuvent obtenir ailleurs de meilleure qualité ou à meil­
leur prix.
peut douter qu'une telle argumentation soit très convaincant�
On
!
La conception qu'elle implique sur les avantages à retirer de l'intégration
est tirée directement d'une tout autre pratique, celle des accords commer­
ciaux traditionnels où chaque pays s'efforce d'obtenir des possibilités
d'exporta tion
équivalentes aux accroissements d'importation qu'il concède.
Dans la présentation de la CEPAL, on peut dire que cette réciprocité est
constatée a posteriori de par ln valeur des accroissements réciproques
d'exportation; elle est assurée par des mesures unilatérales destinées à
corriger le déséquilibre, qui à leur tour sont incitées par les mécanismes
proposés pour une caisse de compensation.
Mais en termes économiques, il n'est pas uniformément vrai que
le développement des exportations soit pour un pays l'avantage même .à at•
tendre d'une tentative d'intégration. L'activité supplémentaire qui peut en
résulter est un gain si, comoe c'est fréquemment le cas dans-les pays en
voi·e de développement, il y a des ressources inemployées. Mais le recours à
des importations plus économiques est aussi un gain si les ressources sont
mal employées. L'argument en faveur des crédits spéciaux AUi inciteraient à
acheter des produits plus chers ou moins satisfaisants parce qu'on évite de
les payer en dollars, érige en système le détournement anti-économique du
trafic.
'
On
.
peut regretter que le Traité de'Montevideo soit· plutelt un
traité de préférence progressive à l'encontre des pays tiers qu'un projat
de traitement égal des produits en provenance des autres pays de la zone et
des produits internes de chaque pays.
�1ais on ne doit pas attendre d'un mécanisme financier qu'il
corrige par lui-même les insuffisances d'un traité chargé de faciliter les
échanges.
14.
Il y a une autre conception de la réciprocité, en quelque sorte
a priori
alors que le Traité de Montevideo ne réduit que les écarts, corn-
parés en pourcentages, entre la moyenne des droits applicables aux pays tierc
et .la moyenne des droits applicables aux partenaires, la réciprocité dans le
marché commun européen repose sur la combinaison de deux principes : non seu"
lement l'octroi progressif 4u statut interne aux produits des autres Etats
par l'élimination complète des obstacles aux échanges; mais en vertu dtun
tarif extérieur commun, une mesure de préférence réciproque qui n'est pas
seulement égale en pourcentage mais en valeur absolue.
.
Cette réciprocité effective n'est pas pour autant censée conduir',,
à une équivalence des accroissements d'importation et d'exportation par
chaque pays, mais, par une redistribution des débouchés et éventuellement de�
productions, à une meilleure utilisation des ressources et à une accéléra­
tion de l'expansion. Il n'en est pas moins reconnu que le processus ne peut
se poursuivre sans heurt et sans retour en arrière que si, en cas de diffi­
culté, un Etat membre peut compter sur l'aide des autres.
La difficulté réelle à laquelle il s'agit de faire face n'est
pas celle d'une absence d'équilibre dans l'accroissement des postes crédi­
teurs et débiteurs à l'intérieur de la zone, mais bien l'absence d'équilibre
dans la balance globale des paiements. Elle pourrait obliger un Etat membre
à rétablir des restrictions qui arr�teraient le développement du marché
commun. Pour éviter cette conséquence, les autres Etats doivent �tre prêts
à accorder un concours qui prend trois formes : d'une part, un appui et une
position commune dans les instances financières internationales; d'autre part.
si les résultats ainsi obtenus sont insuffisants, des crédits supplémentaires•
"'
enfin, une accélération des mesures de libération au bénéfice du pays en difficulté.
De ce rappel se dégagent quelques conclusions importantes. La
méthode d'aide fondée sur une accélération assymétrique de la libération
15.
n'est praticable que dans la période transitoire et ne vaut plus une fois
le marché commun entièrement établi. Aussi est-il contradictoire de vouloir
justifier
un
système de paiements comme une incitation à rétablir
un
équili�
par .des mc.sures commerciales que la véritable intégration, considérée conune
l'objectif, r�nd impossibles une fois qu'elle est pleinement accomplie.
C'est une situation globale qui pourrait conduire au rétablis­
sement des restrictions au cours ou à l'issue
d'un
proce$SUS d'intégration.
Des mesures particulières doivent �tre conçues pour éviter cette conséquencov
Encore faut-il qu'elles soient prévues à l'avance et non improvisées dans
l'incertitude et dans la h�te.
L'effort particulier que s'imposent les membres d'un marché ré­
gional justifie qu'ils soient exemptés de restrictions que l'un d'eux se
voit obligé d'adopter. Il faut admettre qu'un concours particulier rend cette
discrimination légitime. Elle est d'ailleurs essentielle si. l'intégration
doit se poursuivre avec succès et faciliter l'élévation du niveau de vic.
Plus encore que l'abaissement des barrières, ce sont les assurances contre
la fermeture brusque des marchés qui, par les efforts commerciaux qu'elles
suscitent, favorisent l'interpénétration économique.
.
Pourtant ce concours mutuel, justifiant une dlscrimination dans
l'application des restrictions, est fondé, non sur
une
situation régionale,
mais sur une balance globale. Les efforts d'intégration n'exigent pas que la
balance régionale soit considérée isolément. Mais ils demandent que des ins�
truments.soient créés pour organiser certains concours financiers, .assurer
des politiques économiques et monétaires correctes, renforcer la solidarité
de la zone dans un sens qui lui offre un plus large crédit auprès du reste
du monde.
<V'
16.
II
•
LES SYSTEMES
Les deux mécanismes de compensation proposés par la CEPAL
figurent dans le volume I de la publication des Nations Unies sur la coopé­
·ration économique multilatérale en P.mérique Latine sous le titre "Les
systèmes possibles de paiement et de crédit dans la zoné de libreéchange"
(1).
Le projet du Professeur Triffin a été présenté à la réunion
organisée par le CEMLA du 3 au 14 septembre 1962 à Mexico et repris dans le
volume "cooperacion financiera in America Latina" (2). Il est résumé dans le
rapport du 3ème Comité à la Conférence du CElliLI. à Hexico (3)
�
•
Certains traits en sont rappelés dans le rapport de ��1. Keesing
et Brand (4); en revanche,les propositions de la CBPAL n'y sont pas repro­
duites; elles figurent indirectement à travers·ctes critiques qui s'adressent
�
essentiellement à leur principe ou à leurs conséquence
..---'
On
esquissera ici les traits essentiels des deux projets CEPAL
et du projet Triffin. Ce rappel succinct permettra de
� istinguer
les options
fondamentales et les modalités de détail, Cette distinction, à son tour, in­
troduira l'analyse des enchatnements qui conduisent, dans l'un et l'autre
système , à des conséquences divergentes.
(1) Page.99 de l'êdition espagnole, 87 de l'édition anglaise.
(2) Pages 95 à 117
(3) Pages 89 à 91
(4) Pages 12 à 14
17.
A.
1/
�
-Rappel des projets. -
Projets CEPAL. Les deux systèmes.offerts par la CEPAL ont un nombre important
de points en commun, et ne se distinguent que par les modalités de liqui­
dation des excédents et des déficits à. l'intérieur de la zone.
On se préoccup�e de faire coexister les accords bilatéraux de
paiement, pour autant qu'il s'en maintient ou qu'il en serait rétabli, et
les relations entre pays pratiquant les règlements en monnaie convertible.
Il est prévu, quel que soit le mécanisme de la liquidation
finale :
1°) une agence chargée de la liquidation périodique des excédents et
des déficits (§ 15)1
2°) l'établissement d'un compte par pays en dollars, monnaie de compte
(� 18)
J
3°) des liquidations périodiques à intervalles de 60 ou 90 jours (ibid.),
4°) une décentralisation des opérations dans chaque pays, la banque cen­
trale établissant le solde des opérations extérieures des banques
agréées (� 30),
5°) l'établissement d'un fonds à la disposition de l'agence pour combler
les écarts entre les paiements nets en monnaie convertible q�'elle doit
recevoir et ceux qu'elle doit effectuer (5 44),
6°) l'établissement de quotas par pays, mesurant à la fois les crédits
qu'ils sont disposés à faire ou habilités à recevoir.
Pour introduire dans le système les accords bilatéraux, à dé­
faut de la multilatéralisation immédiate et intégrale des soldes, deux solu­
tions progressives sont sue;g.érées
a) l'établissement d''une limite aux .. crédits bilatéraux, l'excédent étant
transféré à l'agence pour multilatéralisation,
18 ,
b) le t ransfert à l ' agenc e , à la fin de chaque pér iode comptable , d ' un
pourcentae-c cles soldes , de t e l l e sorte que finalement i l s seraient
intégralement t ran smi s à 1 ' agence , aux fins de mul t i latéral i s.a t ion ,
par fract ions success ives (� 21).
Le pr inc ipe des créd i t s mul t i lat éraux est que chaque pays ne re­
çoive des paiemen t s en monnaie convert ible qu ' au-delà du quota de crédit qu ' il
consent , ne p!:'ye en monnaie convert ible qu ' au-delà elu créd it de même montant
dont il bénéf i c i e (� 26).
L ' administrat ion de ces créd i t s peut prendre deux formes diffé­
rentes suivant qu ' el le suit la technique d ite a priori ou préven t i ve , ou la
t echnique a pos terior i .
Dans la premi ère (§ 29 à 35),
les règlement s en monnai e conver­
t ible n ' interviennent qu ' à la fin de la période cle l i quidat ion . Dans la Ceu­
x i ème (0 36 à 40), les règlements en monnai e convert ible sont fai t s au j our L,
j our et i l y a l ieu à remboursement à l ' agence ou par l ' agence des dollars
ains i reçus ou payés ,
et dont le montant reste à l ' int érieur des marges de
crédit concédées ou obt enues .
A l ' intérieur de chaque pays ,
les différences sc s ituent dans
la relat ion entre les banques ae-réées et la banque centraœ(§ 99) . Dans l e
sys t ème d e s crédi t s a prior i , l a banque cent rale fai t constamment le solde deR
banques agréées, Dans le systàne des crédi t s a post er iori ,
les opérat i ons
•'s ' effect uent entre banques et la central isation pa r la banque cent rale est
seulement stat i st ique.
2/
Proj et Triffin . Le projet Triffin prévoit à son t our :
1°)
un agent
qui pourrait �tre la Banque Int eraméricaine ou le Fonds
Monétaire Int ernat ional,
2°) l ' établ i s s ement d ' un compté par pays en
une uni té de comp t e,
le
dollar ou peso lat ine-américain , auprès de la chambre de compensati o:,
19 ,
3°) les paiements entre pays
par accroissement ou diminution de le�r
c9mpte,
4°) l ' achat ou la vente, par les banques centrales à leurs résidents, de
droits de tirage sur la �hambre de compensation, pour les paiements à
recevoir ou à faire dans leurs relations avec . les
résidents d ' un autr�
p�ys participant,
5° ) une période de liquidation mensuelle, avec règlement en or . ou en devis�
convertibles des positions créditrices et débitrices nettes auprès de
la chambre de compensation .
6 ° ) des systèmes de crédit qui pourraient �tre progressivement établis et
qui comportent :
a ) le report en fin de mois des règlements, modéré toutefois par la
définition pour chaque pays d ' une ligne de crédit mensuel dont
le dépassement en cours de mois donne lieu,
dans un sens ou dans
l'autre, à un règlement de l'excédent de créances ou de dettes ;
b)
des crédits limités dans leur montant et dans leur durée permet ...
tant de différer le règl �ment de fin de mois et de gagner du temps
pendant la négociation de crédits plus généraux et de caractère
non-automatique, tels que ceux que peut octroyer le Fonds Monétaire
International, auxquels pourraient éventuellement s ' aj outer
c) . des crédits spéciaux également non-automatiques,
accordés par la
�hambre de compensation elle-même .
7°) pour faire face awc crédits de report . ou stand-by , : la constitution
d'un fonds auquel pourraient contribuer des institutions extérieures
à l ' Amérique Letine,
ou aussi bien les pays membres par un pourcentage
de leurs réserves, c ' est-à-dire par des dépOts en or ou en monnaie
convertible dont le montant varierait avec celui de leurs réserves
elles-m�mes ,
On reconnattra dans le projet CEPAL et dans le projet Triffin des em­
p�unts à des parties toutes différentes de l ' Union Européenne des Paiements
dans le projet Triffin, l'unité de compte, et le financement intérimaire d�
20 ,
au report en fin de mois , Ce financement intérimaire figure aussi dans l'Ac­
cord Monétaire Européen.
La
technique des transactions en unités de compte
et d ' approvisionnement d'un fonds par un pourcentage du montant de réserves
détenu à chaque instant par les Etats membres se raccorde à des projets de
réforme exposées par le Professeur Triffin dans différents cadres, soit pour
le système monétaire international, soit pour la Communauté Economique Euro­
péenne .
Dans le projet CEPAL, on retrouve essentiellement la combinaison
de crédits et de paiements en or ou en monnaies convertibles en fonction de la
situation de la balance régionale de chaque Etat membre , qui caractérisait
l'Union Européenne de Paiements .
B.
�
Options fondamentales et modalités de détail. -
Dans un système de compensation, il faut distinguer certaines mo�·
dalités pratiques et les orientations essentielles . Sur les premières , des
arguments de commodité peuvent être avancés, et finalement la décision résuJ.te
du déroulement des négociations , des arguments ou des intérêts que font valoir
les participants , des compromis pratiques qui se dessinent. En revanche, les
options fondamentales doivent être décidées en fonction des effets économiques
d'un système ou d'un autre, et plus particulièrement de son adéquation à une
situation existante ou à une évolution qui doit être favorisée.
A la première catégorie de questions appartiennent des points tel�
que· les suivants
- !a_d�r�e_c�o!s!e_pQU� !a_p�r!o�e_d� !igu!d�t!o�.s i le règlement inter�
vient journellement, comme dans la caisse de compensation d'Amérique
Centrale, l'élément de crédit est nul . Il est d ' autant plus long que
les liquidations sont plus espacées, si les r èglements effectifs en or
ou en �onnaies convertibles sont, à moins que les soldes excèdent cer­
tains montants, reportés à la date de liquidation , Tel est le cas des
21 .
crédit� a prio�i dans le projet CEPAL I, et dès financements intéri­
maires dans le projet Trif+in . Au contraire, dans le projet CEPAL 1 ! ,
celui des reversements de monnaies convertibles, par ceux qui en ont
trop gagné, ou à ceux qui en ont trop perdu, l ' élément de crédit est
d'autant plus faible que la période de liquidation est plus longue.
!a_d�f!n!t!o� Q'�n� �o�naie �e_C3ffiQt� . C ' est en tout cas un moyen
nécessaire pour réduire en unités uniformes des dettes et créances qui
peuvent apparattre dans une multitude de mo11na:les diverses. Qu'on choi·­
sisse effectivement le dollar ou une unité équivalente au dollar, c 1 es-�­
une question de présentation politique : dans ce cas, la garantie de
stabilité est égale à celle du dollar. En revanche, si l'unité est
définie comme l ' était celle de l'Union Européenne de Paiements, elle
peut avoir une stabilité plus grande : dans ce cas, l'unité de compte
restait aussi stable que la monnaie nationale, en Europe• ou aux Etats�
Vnis, qui était la moins dévaluée .
· �a!e�r_f.!_x� 2_U_m!!r_tie_ (�pE_e�d2_. La traduction des monnaies nationales
en unités de compte à un taux unique constitue une simplification évi�·
dente. C ' était le système de � ' Union Européenne de Paiements . Le projc·:�
Triffin propose la m�me formule. Des compensations peuvent cependant
être organisées malgré l'existence _ d ' un éca�t entre les prix de vente
_
et d'achat dës devises : cette formule a été acceptée _dans l' Accord
Monétaire ·l!:uropéen . Il faut alors définir à quel cours se liquident leo
créances ou les dettes . L'accord monétaire distingue plusieurs cas :
a) les balances acquises par une banque centrale , . intervenant sur le
marché, à racheter par le pays débiteur ; elles sont réglées au courS
de vente du dollar chez le pays débiteur;
b ) les so!des résultant dU financement intérimaire ; ils sont réglés au
taux d'achat des dollars du pays pr�teur ;
22.
c) en cas d'accords de paiement bilatéraux, les soldes sont réglés au
cours prévu par ces accords.
On
note que dans les deux premiers cas le cours est le plus désavan"­
tageux pour le pays débiteur.
- !a_d�t��iga!i�n_des limlt�s_a�x_f�c�llt�s_d�e�p�ugt. E l le peut �tre
fixée en fonct ion de la valeur des échanges dans une période rapprochée,
ou en fonct ion de la valeur des règlement s entre un pays donné et la
chambre de compensation. Triffin propose de commencer par la premi ère
formule et de passer à la seconde en fonct ion de l ' expérience.
En revanche , on doit considérer comrne des opt ions fondamentales
la réponse apportée aux points suivants qui sont liés entre eux :
- �r�d�t_a�t�m�t!�e_o� Qi�c�é!i�nga!r�. Le système proposé par la CEPAL
est fondé sur un crédit automat ique , encore qu'aucune formule ne soit
donnée sur le montant égal que chaque pays peut obtenir ou doit concéder .
Le sys t ème Triffin ne comporte d'aut omat isme que pour le financement inté""
rimaire résultant du report en fin de moi s de la liquidat ion. Les créd its
de courte durée qui peuvent éviter le paiement en fin de mois peuvent être
qualifiés de semi-automatiques : ils ont le caractère d ' un relais . En re­
vanche , tout crédit important octroyé en dehors des deux catégories prée�
dentes , soi t internat ionalernent, soit par des ressources de la chambre de
compensat ion , doit être fondé sur l'examen d ' une situat ion et d ' un pro­
gramme de st abilisation .
Deux observations de fait viènnent éclairer le problème .
un · système de compensation veut él iminer ou au moins réduire les
règlement s purement bilatéraux , les reprendre dans un ènsemble où entrent
aussi les pays habitués aux règlements en monna ie convert ible. Ceux-ci
trouveront sans doute un intérêt à des mécanismes qui fac i l i tent les paiement � :·
et du même coup leurs propres exportat ions. On conçoit mal en revanche, s'i ls
23 .
s ont créditeurs ,
qu ' i l s soient pr�ts à consent i r des créd i t s automatiques pou�­
des durées qui peuvent �tre indét erminées .
Ce serait en effet renoncer à des moyens de paiement dont ils on
besoin par a i lleurs : car c ' est un fait que prat i quement tous les pays d ' A mé­
rique Latine souffrent de déficits pers istant s dans l eur balance extérieure .
�a!a�c� �é�i�n�l� �u_g!o�ale .
Un crédit aut omat ique par une caisse de
compensation ne peut Otre fondé que sur une balance régionale , en ign� ­
rant s i le pays qui dégage un excédent dans la région n ' est pas défici�
taire par a i l leurs ,
s i le pays qui fait valoir ce déficit dans la zone
ne le compense pas par des excédents avec le reste du monde . La cons�­
quence peut �tre qu ' un pays s·era amené à reverser , par exempl e dans le
·
systèm a CEPAL I I cles créd i t s a post erior i , des dollars gae;nés dans la.
zone et qu ' i l a ut i li s é s pou� des paiement s à faire ail leurs
:
il devx�
les emprunter pour les reme t tre dans la caisse . La CEPAL accepte cett�
conséquence en soutenant qu 1 un p·a ys ne doit pas gagner des dollars aux
dépens de ses partenaires dans un effort de l ibération réciproque . En
revanche , Triffin af.f i.rne qu ' aucun pays ne peut �tre t enu de réali ser
un équi libre à l ' intérieur de la région , mai s bien un équi l ibre global .
L ' obtent ion de créd it s ,
suivie de leur épuisement et du règlement im­
médiat , ne peut gouverner la pol i t ique économique et f inanc i ère d ' un Etat , dé�
t erminer le moment où 1 1 austérité ne peut .�t re évit ée , quand i l s 1 agit d ' un
commerce qui ne comprend qu ' une fract ion ,
élevé ,
égale à 20 % dans le cas le plus
en moyenne de 10 à 15 '1o , du t otal des échanges des pays en caus(; :
te�.
est auj ourd ' hui le r8le du commerce interrégional en f.mérique Lat ine .
- �e�t�a!i�a!i�n_oÈl!g�tQi�e_o� �o� �e� ·2P�r�t!oQs . Le projet de la
CEPAL ne prend pas pos it ion sur ce point . Tri ffin a déclaré , au cours
de la d iscuss ion à Mexico ,
directs entre banques .
que son projet n ' excluait pas les r èglement s
24 .
Ce point comporte des conséquences essent ielles .
Le document des exper t s du Fonds Uonétaire fait valoir qu ' un
s y s t ème de compensation about i t presque nécessairement à inciter les pays à
cent rali ser tout es leurs opérat ions , c ' est -à-dire à maintenir des cent rales
des changes , ou même les établ ir là où ils n ' ex istent pas , et f inalement à
t ourner le dos à la convert ibilité . L ' argument est le sui vant
Soit deux pays A et B , dont l ' un exi�e que ses rés ident s opèrent
t ous leurs r èglement s par l ' int erméd iaire de la compensa t i on , dont l ' autre
leur lai sse le choix . S i A reçoit par ailleurs une frac t i on des règlements qui
leur sont d�s en dehors de la caisse ,
il aura la pos s i b i l i t é de faire appa­
rattre dans les comptes une s it uat ion débitrice plus importante que sa situa­
t ion réelle . Au contraire ,
dépasser sa pos it ion nett e .
la s i t uat ion créd itrice de B dans les l i vres pourrr.
I l en résult era i t que A aurait droit à des crédi t �
p lus important s , B devrait consen t i r des créd i t s p lus important s que ne l e
j ust i f ie la relat ion réelle d e leurs balances dans l a zone .
On doit
immédiatement observer que ces remarques ne sont pas
valables dans le cas du sys t ème CEPAL I I
:
les règlement s s ' opèrent t ous sui­
vant les méthodes bancaires ordinaires et sont reportés de manière stat ist iqu.)
lors des règlement s opérés périodiquement par la chambre de compensat ion .
Toutefoi s ,
la d i f f iculté du recensement exact e s t évident e .
Le vra i débat n ' est pas là . En fai t ,
l ' obj ect ion des expert s du
Fonds Monétaire ne vaut que dans la mesure où la chambre de compensat i on ad­
ministre des créd i t s automat i ques . Dans la mesure où il ne s ' agit que de f i ­
nancement s intérimaires d ' une durée moyenne d e quinze j our s , l e point perd to-·
t alement de son importance . S i les autres créd i t s accordés par un organisme
régional ont un caract èr(;l d i scrét ionnaire ou de brève durée , il n ' y a pas grane� · ·
chose à gagner à faire apparattre à l a compensat i on des s i t uat i ons créd itr ice�
ou débi t rices qui ne correspondent pas à la total i t é des t ransact i ons , mai s
seulement à celles qui sont cana l i sées par cet t e voi e . On ret rouve i c i une
analogie avec l ' évolut ion des méthodes de paiement et de la s i t uat ion des
25 .
monnaies qui a conduit à faire évoluer l ' Union Européenne de Paiements et
finalement à y substituer l ' Accord Monétaire Européen . Les possibilités
d ' arbitrage direct, faisant échapper à la compensation une fraction des
_
transactions ne changent pas fondamentalement les besoins de crédit : qu'une
fraction des transactions soit compensée directement, une autre transmis e à
la chambre de compensation, le solde net positif ou négatif est le même .
Beaucoup plus importante est la possibilité de s e procurer les devises d 1 autrr:o ··
membres sur le marché libre et de faire varier à volonté la position crédi­
trice ou débitrice transmise à la chambre de compensation. Dès lors que cette
facilité était offerte, l'Union Européenne de Paiements devait tendre à éli­
miner les crédits automatiques fondés sur une combinaison de paiements par
crédit et de règlements en or ou en dollars dans la limite d ' une situation
·
cumulativé rapportée à un quota. I l convenait
d ' aboutir au règlement inté­
gral des soldes assorti d'un simple financement intérimaire et complété en
tant que de besoin par des crédits
c.
non-automatiques .
- Les enchaînements logiques . -
L ' analyse très·succincte des projets, le rappel des options de
care,ctère purement pratique ou au contraire de principe qui doivent être le­
vées, permettent 'de résmner la logique des systèmes proposés, l ' enchaînement
qui conduit d '·une position initiale à une série de solutïons ou éventuellemen·i ·
de difficultés.
Le système de la CEPAL est fondé sur lê principe de la récipro­
cité considéré comme la condition d'une intégration régionale .
La balance régionale, et non la balance globale, est donc prise
en compte.
La réciprocité exige, et la considération de la balance régio­
nale permet, que les crédits soient automatiques.
Ils comportent l'établissement de quotas par pays , définissant
26 .
l e crédit globa l qu ' il peut recevoir . ou qu ' i l doit consent i r .
Le remboursement des créd i t s obt enus ne s ' opère que par le ren­
versement de la pos i t ion cumulat ive de l ' Etat membre en cause .
L ' aut omat i sme des créd i t s condui t les Etats membres à canali ser
leurs transact ions et éventuellement à rétabl ir les contrôles appropri é s dans
ce sens .
Un fonds est en t out état de cause nécessaire comme dans l ' Union
Européenne de Paiement s :
l ' or et les devises convert ibles versés par les uns
ne sont pas automat iquement reversés aux aut res . I nversement ,
les créd i t eurs
peuvent avoir droit à de t e l s r èglements sans que les débiteurs soient obl igé0
d ' en faire pui sque les droit s et obl igat i ons dépendent de la s i t uat ion des
créd i t s rapportés aux quotas . Le fonds comble les écarts entre les s i t uat ions
des d i f f érentes part ies .
L ' enchatnement à par t i r des prémi sses ret enues par le Professeur
Tr iffin est tout d i f férent .
L ' obj ect i f n ' es t pas la réciproc i t é mai s l ' économie de devises
par l ' usage d ' une monnai e de compt e ; l ' ins taurat ion de garant ies qui faci­
l i t ent à la fois le développement des échanges et le créd it des pays lat i no­
amér icains dans leurs relat ions avec l ' extérieur ; finalement une coordina­
t ion des pol i t iques économiques et monétaires .
Par voi e .de . conséquence ,
l ' aut omat i sme . des créd i t s ne peut être
qu ' étroitement l imit é .
Les t ransact ions du moi s sont réglées intégralement en or ou en
devises à la l iquidat ion , sauf créd i t s de relais qui doivent être amort i s su�
une période l imitée .
L ' exclus ion de tout automat i sme important évite l ' exclus ivité de
système
il est compat ible avec la méthode des règlement s entre banques et
27 .
et des arbitrages ;
i l y a seulement des incitat ions à ut i l i ser la monnai e de
compt e pour autant qu ' elle économise des devi ses .
Aucun rétabli s s ement de contr8les là où i l s n ' exi st ent pas , ou
de resserrement là où i ls exi st ent n ' ès t donc supposé par le syst ème .
Un fonds n ' est pas une cond i t i on sine qua non pui sque les r ègle­
men t s s ' opèrent en or ou en monna ie convert ible
•
Tout efoi s ,
il est un complé­
ment t r ès ut i l e pour renforcer les garant ies que const itue le sys t ème d ' uni­
tés de compt e et pour assurer des crédit s . A part les appor t s extérieurs ,
il
est proposé que l ' al imentat ion du fonds soit basée non sur des quotas f ixes ,
mais sur la s it uat ion des réserves de chaque pay s .
De cet t e
sur la centra l i sat ion ,
c omparai son
synthét ique ,
i l ressor t que les obj ect ions
l ' abandon · des procédés bancaires de règlement , la d i s­
tors ion des · courants d ' échange ,
le retour à des contrOles ue peuvent �tre sou - ·
levés en général et abs t raitement contre tout syst ème de chambre de compensa­
t ion : au cont raire , des . systèmes peuvent �tre établ i s qui y échappent ent i è­
rement tout en renforçant la fluidit é des règlement s ,
et le crédit de la région .
la sol idari t é des Etat s
28 .
I I I . LES PROBLE�iliS S PECIAUX
Pour la mi se au point des proj e t s de règlements mul t i lat éraux ,
un certain nombre de déterminat ions apparai s sent nécessaires ; un certain
nombre de difficult és fréquemment évoquées doivent être ou diss ipées par le
rai sonnement , ou résolues par les r ègles du j eu .
Il s ' agit not ��ent des
conséquences que comporte la diver s i t é des syst èmes monétaires en vigueur
en Améri que Lat ine .
- L ' approvi s ionnement d ' un fonds . -
A.
Deux problèmes se posent concernant la mesure des res sources
nécessai res , et les sources d ' où elles peuvent être t irées .
I l s sont large­
ment liés entre eux .
Bien entendu on doit souhait er que des fonds extérieurs viennen·:­
fac i l i t er l ' établ issement d ' un sys t ème de règlements instauré par l ' Amériq'le
Lat ine . Quant aux res sources qui pourraient être t irées de la zone el le-m�e .
ce n ' es t pas un bon argument que de relever que le t otal des moyens di spo­
nibles ne s ' en t rouverait pas accru . Car i l peut être beaucoup plus eff icace·
ment ut i l i sé , soit que des surplus t empora ires , au lieu de demeurer oisifs ,
fac i l i t ent le développement d ' un aut re pays ,
soit que les créd i t s soient
mieux répart is pour permet t re des échanges plus économiques .
La mesure des ressources dépend évidemment du rôle qu ' un fonds
à la d ispos it ion d ' une chambre de compensat ion est appelé à j ouer . I l n ' a
pas le m�e rôle dans un syst ème comme celui de la CEPAL , où il res semble­
rait au capi tal dont a eu besoin l ' Union Européenne de Paienents , et dahs UL
syst ème où normalement les règlements net s interviennent en or et en devises
convert ibles .
29 .
Dans le premier système, le fonds doit peroet tre de couvr ir
l ' écart entre les droits à pai ement en or ou en dollars des uns et les obli­
gat i ons de paiement en or ou en dollars des autres. Le doct�ent de la CEPAL
se livre, sur ce po int,
à certains calculs et , par ailleurs, le Professeur
Triff in compare le volume des échanges à financer en P�ér ique Lat ine avec
celui dont prenait charge l'Union Européenne de Paiements.
Une déterminat io� a priori des montants nécessaires dans les d if
férents syst èmes et dans les d ifférentes hypot hèses est à peu près irréali­
sable. Il convient not amment de rappeler que, s i les règlements par accords de
compensat ion n'ont pas m1 caract ère exclusif, d'autres créd its peuvent venir
s'y ajouter dans les rela t i ons inter-banques ou par le détour des banques
américaines. Les crédi ts d'exportat ion commencent d ' être organisés en Amé­
r ique Lat ine,
en vue de développer les échanges de produ i t s indust r iels à
l'intérieur de la zone . Une difficulté part iculière se lie aux échanges de
produi t s agricoles,
qui peuvent sub ir d ' import antes fluct uat ions en fonct i on
de la r�colte dans un pays ou dans un autre . Même si des accords bilatéraux
de paiements,
couvrant l'ensemble des transact ions de pays à pays doivent
être él i minés au bénéfice de la mult ilatéralisat ion, personne ne considère
comme nécessaire qu'un pays se voie interdire d' assort ir d'un crédit une
livraison d ' une récolte excédentaire qui pourra, l ' année suivante,
vie par une i mport at i on compensant une récolte déficit ai re
�tre sui­
�
La dimension d'un fonds n ' est donc pas mesurée par la · t ot alité
des t ransact ions, mais bien par les t �ches spéci f iques qui lui sont confiées,
so it qu'il joue le rOle d'une encaisse assurant le raccordement souple entre
les créances et les dettes des membres,
soit qu' il serve à honorer les garan­
t ies, soit qu ' il soit la base de créd i t s de . moins d'un an ou de crédits ad­
d i t i onnels et discrét i onnaires de plus lo�gue durée �
Il est donc prat ique de rechercher une formule qui puisse s'a­
just er de manière expériment ale, sans const i t uer une charge vér i t able pour
les pays appelés à contribuer . Cet argument plaide en faveur d'un fonds où
30 .
�es Etat s membres déposeraient une f rac t i on de leurs réserves , variant avec
le niveau de ces r,éserves mêmes .
Bien entendu ,
i l s ' agit des réserves brut es ,
sans déduct ion dcc
engagement s à court t erme . La méthode des réserves nettes about irait à ce
que , dans le cas de bien des pays , y compris les E t at s-Uni s et la Grande­
Bretagne ,
le chif fre en soit négat i f . Quand ces engagement s viendront à
échéance ,
les réserves seront réduites et les contribut ions en proport ion .
I l n ' y a donc pas à escompter par avance une réduct ion hypothé t i que des
ressources dont d ispose un pays pour ses pa i ement s .
Les contribut i ons en pourcentage des réserves donnent l i eu à
certains malent endus . On se permettra de c i t er i c i ce que l ' aut eur du pré­
s ent rapport écrit dans un autre ouvrage (1)
:
"
- Une prem ière crit ique redoute l ' automat i sme du créd it qui semblerait
en résulter . Mai s cette cr it ique repose sur une confusion .
Il y aurait
bien un automa t i sme dans l ' approv i s i onnement du fonds , en fonct i on de
l ' accroissement des réserves des membres . n�ai s l ' octroi de créd i t s en
commun devrai t ,
sous réserve de marges faibles et de courte durée , être
ent i èrement d iscrét ionna i re , et l i é à un programme de rééquilibre d i s­
cuté entre le pays déficitaire et les pays qui lui as sureraient leur
concours collect i f .
- On craint par ailleurs la d i f f iculté de recouvrer les contr ibut ions
à t t endues des Etats membres . En effet , au rebours des quotas f ixes pra�"
s.
t iqués dans le Fond Monétaire Internat i onal,et qui règlent à la fois le..;
souscr ipt ions et les dro i t s de t irage ,
la l ia i son apparaît r a i t rompue
entre les fac i l i t é s à att endre et les obl i ga t i ons à as sumer � Et l ' on
soul i gne que c ' est la perspect ive de ces fac il ités qui inc i t e à apport � ­
les contribut i ons requi ses . Mai s cet t e remarque est peut-�tre valable
quand il s ' agit de l ' ensemble des pays membres du Fonds Monétaire . Bll�
( 1)
"
Dialogue des Cont inents
"
- Plon Editeur , pages 133 et 134
31 .
perd de sa portée lorsque 1 ' on pe·. lfle seulement aux pays les plus avan­
cés qui ont une longue t radi t i on f inanci ère , Surtout elle est contra­
d ictoire avec le rej et de tout automat isme dans le crédi t
n ' y a pas de créd it aut onat ique ,
: car s ' i l
i l ne peut pas y avoir de liai son entr
les dro i t s et les obl igat ions .
On fait valoir par a i lleurs que les Etat s préf èrent des engagement s
fermes à des contribut i ons variables . C e n ' est pas cont estable s i l ' on
évoque la protect ion qu ' i ls cherchent contre un accro i s s ement de leurs
obligat ions en fonct i on de d i sponibi l it é s a ccrues . Ma i s il leur faut
reconnaître la contrepa r t ie : · i l est d i f f i c i l e de tenir des engagenen t s
fermes quand l e s d isponibi lités se restreignent .
I l apparatt a ins i qu ' u��
"
systène ajustable comporte f in a lement moins de risques .
On obj ecte enfin que s i les c ontribu t i ons sont prévues en fonct ion des
réserves , ce crit ère ne répond pas aux vér itables res sources d ' un pays .
· qui sont sa r i chesse et son revenu . Cet te crit ique , à son tour , passe
à cOté du problème . Considérons les encaisses en espèces ou en banque
que conserve un part icu l i er ; elles n ' ont pas de propor t i on r i goureuse
à sa fort une ou à ses gains . Et pourtant elles cons t it uent , par sa
propre déci s i on , un crédi t qu ' i l consent à d ' autre s . De la même man i è:r.c.• ,
un pays qui conserve de l ' or ou des devises accorde en fait des crédi t �,
aux autres par l t effet de sa déc i s ion propre .
·
le const ater , de lui
�n
I l s ' agit s implement de
faire prendre conscie �ce , non de le taxer sur
·
une bn se aus s i part ielle . Au surplu � ; c ette contr i but ion d ' une fract.ion de ses réserves n ' est pas sans avanta�es
intérêt et peut béné f i c i er d ' une garant i e
"
.el le s ' accompagne d ' un
. -
Un t e l syst ème paratt donc préférable à celui des quotas . En
part iculier ,
les pays créd it eurs ret rouvent leur liquidi t é quand i l s en ont
besoin pour effectuer des paiements
•.
Ln solut i on prat ique est de f ixer d ' un�·
man i ère relat i vement arbi t ra ire et à un chi ffre peu élevé la cont ribut ion qu : .
serai t demandée aux E t a t s part icipant s , en prévoyant à la f o i s une procédur�
32 .
pour l ' élever en cas de besoin , et surt out un syst ème d ' incitat ion , par le
service d ' un intérêt et par des garant ies renforcée s ,
à des dép�t s volon­
t aires au-delà des min ima requis .
B.
-
Les prat iques monétaire s . -
Un autre groupe de problèmes t ient à la d i vers ité des sys t èmes
monétaires en vigueur , c ' est-à-dire à la mesure dans laquelle i l s s ' écartent
de la l ibert é et de la stabi l i t é des changes .
1) Qo_!!tE_8.!_e_d�s_c_!!a_!!g es
•.
Le contrene des changes ne paratt pas const i tute:r'
un vér itable obstacle à l ' inst i tut ion d ' un système de compensa t i on .
C elui- c i peut même être une moda l i t é eff icace de coopération entre les
autor ités monét a ires . La chambre de compensat ion d ' P�érique Cent rale ,
en ce qui concerne les pays qui conna i s sent de t e l s contr�les , ne re­
çoit que les chèques ou les ordres de paiement qui ont été estamp i l lés
par l ' Etat intéressé pour confirmer la conformité avec sa règlementa­
t ion des changes .
Dans le sys t ème CEPAL I I , où les pays reversent des devises ou
en reçoivent ,
le problème du cont r�le des changes reste une affaire pu•·o
rement int erne à chaque pay s .
Dans la mécanique proposée par le Professeur Triffin , où les
Etat s vendent des dro i t s de t irage à leurs résident s ,
il ne dépend que
d ' eux de l imiter ces vent es aux t ransact ions légales ,
que ce soient
des t ransac t i ons courant es ou de capital .
2 ) �e_p_E.o�l!m� : �e� �O_!!n�i�s m�l_!i.E_les â.pparatt . à première vue plus com__
_
plexe . I l n ' en serait véritablement ainsi que dans la mesure où un Etat
est effec t i vement en mesure d ' obt enir d ' un autre une remise plus éle­
vée de la devise nat i onale de celui-c i , ou de devi ses convert ibles ,
quand i l s ' agit de certaines t ransac t i ons ou de certains produit s . En
dehors de ce cas ,
les changes mult iples sont essent iel lement une affair, ·
33 .
interne r èglnnt les · cours auxquel s les dev ises sont achet ées ou venducr .
suivant les t ransact ions en c aus e , aux ré s idents d ' un pays .
·. Ln s i t uation actuelle des marchés mondiau.'C donne t r ès peu dG
réal ité nu prem i er problème . En t out état de causè ,
il peut être réglé
par des t axes · ct ' exportat ion . Au p ire , on retrouverait i c i une s ituat io<.
o.nalogue à cèlle de pll.ys exigeant ; pour certa ins marchés , un paiement
d irect en or ou oh monnai e fort e . S i les paiement s par une caisse de
compensat ion comportent des garan t" ies de change et de convert i b i l i t é
sat i s fa i sant e s , cependant que l e s dépet s o u l e s créd i t s comportent un
intér�t , cette t entat i on m�me d isparatt . En t out état de cause , on a
montré qu ' un syst ème de compensat i on pouvait fonct ionner ut i lement
mêinè s ' i l ne couvrait pas toutes les transact ions , pour autant du moin�
qu ' il ne comport e pas de créd i t s automat iques import ant s accordés pour
une durée indéterminée et remboursables seulement par le passage du dé�
biteur à une pos it ion créditrice .
L ' essent iel d ' un syst ème de monnaies mul t iples , c ' est que les
résident s payent ou se voient offrir des taux d i fférents pour les de­
v i ses suivant la t ransact ion à laquel le e l les correspondent . Le cas le
plus s imple est la d i s t inct.ion du secteur commercial et . du sect eur fi­
nanc ier . La deux i ème complicat ion est la d is t inc t i on entre d i f férentes
catégori e s d ' exportat i ons et d ' importat ions ; ains i l es exportat ions t rE ·
d i t ionnelles peuvent rec�voir un cours moins attrayant , cependant que
les devises qu ' el les procurent sont affectées _ à un . cours de faveur aux
importat ions essent ielles ;
les devi ses sont plus chères à ln fois pour
les exportat ions nouve l les , a f in de leur donner une inc i tat ion , et pouy
les impor t at ions non-essent i e lles , afin de leur opposer un frein . La
comp l i cat i on s ' accrott . encore s i les . taux sont d i fférenciés selon les
produi t s , notamment dans des syst èmes où les devises d ispon ibles sont
répart ies ent re divers
types d ' importat ion et où le cont ingent affects
à tel ou t e l produit est vendu . au." enchères . De tels syst èmes équi val Gr ,:
34 .
à des taxes ou à des subvent ions à l ' import ation ou à l ' exportat ion .
Mai s i l s n ' empêchent pas qu ' i l y ait dans les relations d ' un pays avec
l ' ext érieur un t aux sur lequel se l iquident ses t ransact ions
:
la
vraie quest ion est que ce t aux soit effect i f , et que le marché offic ie: .
ne soit pas court-c ircuité pa� un aut re marché où les rés ident s accep­
t ent de payer sens iblement plus cher les devise s , où les non-rés ident s
se procurent au raba i s la monna i e du pays en cause .
La conséquence d ' un système de monnaies mul t iples , dans un réeimc
de compensat i on fondé sur une unité de compte , c ' es t que , pour autant
que le Fonds Monétaire aut orise ces prat iques dans un Etat ,
celui-c i
ait le droi t de vendre à des par it é s d iverses ou d ' acheter à des pari­
tés diverses , à ses rés ident s ,
les dro i t s de t irage sur la caisse de
compensat i on .
3)
!a�_f!u�t�ant s� - On ne peut manquer d ' é voquer les variations de cours
rapides sur un certain nombre de monnaies d ' Améri que Lat ine . Le pro­
blème se pose naturellement de savoi r dans quelle mesure ces var iat ions
sont compat ibles ave c l ' inst aurat ion d ' une caisse de c ompensat ion .
Cet t e fluctuat ion peut porter sur l ' ensemble des t ransact ions , ou
au contra i re une part i e d ' entre e l les peuvent être opérées pendant une
pér i ode à t aux fixe en attendant l ' ajustement de change suivant , le
rest e des transact ions ,
soit commerciales , soit en capital , étant lais�
sé à un marché l ibre et à ses variat ions , contrOlées ou non par des in�
t ervent ions . Dans le second cas , on combine les fluctuat ions des chaneec
et la monnaie mult iplesous sa forme la plus s imple , celle de deux marchés .
Le t aux f luctuant n ' est que la forme extrême de l ' ajustement
périod ique de change ; et des solut ions doivent être trouvées pour
les règlement s quand , au cours d ' une pér iode de l i quidation ,
le cours
d ' une monnai e est mod i f ié . Les solut i ons diffèrent à l ' évidence suivant
la durée de la période de l i quidat i on et les mécanismes de compensa­
t ion .
35 .
S i la mult ilatéralisation des soldes est opérée quot idiennement .
avec règlement s en or ou en devises convert ibles ,
le problème des
changes fluctuan t s est prat iquement sans conséquence , m�me si les
t ransact ions , et non les soldes , sont t ransmises pour compensat ion ,
m�me s i une· unité de compte n ' es t qu ' un moyen int erméd iaire de calcul
pour permet t re d ' add i t i onner des monnaies d i ffér ent es ,
sans qu ' el l e in­
t ervienne effec t i vement dans les r·èglement s . Tel est schémat iquement
ce qui se passe avec la caisse de compensat ion d ' P�érique Centrale .
S i les liquidat i ons n ' interviennent qu ' à intervalles , à fin de
moi s co�e dans l ' Union Européenne de Paiement s ,
l ' Accord Monétaire
Européen et la propos i t ion Triffin , ou tous les 60 ou 90 j ours comme
dans · les proj et s CEPAL , un ajustement de change dans l ' une des monnaies ,.
à l ' i ntérieur de la pér iode
obli ge à diviser les comptes , t out au
moins pour autant que les monnaies des d ifférents pays j ouent effect i­
vement dans les r èglement s .
Avec des t aux f luctuants le problème peut devenir inextricable
si les t ransact ions conclues dans les d i f férentes monnai e s des Etat s
part ic ipants sont report ée s telles quelles à la ca isse de compen sat i on .
En fait ,
la c raint e des variat ions de changes est préc i sément
l ' une des raisons de cotat i on des transact ions dans une monnaie t ierce ,
notamment le dol lar . Dans ces condi t i ons ,
les opérateurs du pays qui
ajuste son change obt i ennent , en échange de leurs devises , des montant s
d e monnaie nat i onale qui varient soit avec le cours officiel , soit avec
le cours libre .
L ' obj et d ' un mécani sme de compensat ion peut être précisément
d ' obvier aux répercus s i ons internat ionales d ' une fluctuation des
changes
t out en réduisant le r.ecours à l ' or ou à des devises inter­
nat ionales .
On peut suivre à cet égard le déroul ement des opérat ions dans
la proposit ion Triffin .
36 ,
Au début du moi s , un pays est créd ité de droi t s de t ira�e en
unités de compt e :
i l n ' a pas à les acheter contre sa devi se ; i l peut
cependant élargir l ' approvi s ionnement de son compt e en achet ant des
droi t s supplémentaires , contre or ou monnai e convertible extér ieure au
groupe ,
I l est débité des paiement s qu ' i l fait sur son compt e , créd i t é
d e ceuxc qu ' i l reçoit , L e s devises d e chaque pays n e j ouent pas d e rôle
dans ce cadre , et leurs cours n ' int erv iennent que dans les relat i ons
entre l ' autori t é monétaire nat ionale , pra t i quement la Banque Centrale ,
et les res sort i ssant s du pays en cause , dont les besoins ou les apport s
en unités de compte sont réglés suivant le cours du j our .
Quand les soldes sont t irés en f in de moi s ,
i l s sont en princip._
réglés au pays créd i t eur ou par le pays débiteur en or ou en devises
convert ibles extérieures au groupe . La compensat ion - n ' est donc pas af­
fectée par les f luct ua t i ons de change ,
L ' unité de compte sert aus s i bien à l ibel ler les créd i t s relai s
qui seront fai t s aux part i c ipant s , dont la det t e et l e s arrérages se­
ront exprimés dans les mêmes t ermes ,
indépendant s des f luctuat ions de
leur devise .
c.
Soldes ext érieurs au système , -
I l est nécessa ire de ment ionner les probl�tes qui peuvent se
poser pour l ' inst aurat ion d ' un syst ème de compensat ion mult i latéral du fait
de l ' exist ence ou de la format ion de soldes extérieurs au syst ème .
Le problème des soldes accumulés s ' es t posé avec la créat ion
de l ' Union Européenne de Paiement s , en part icul ier dans le chef de la Grandé�
Bretagne , qui appréciait le moyen de press ion que lui donnait , pour le dé­
veloppement de ses exportat ions , une accumulat ion d ' avoirs en s t erling par
d ' autres pays européens . Un compromis fut réa l i sé en _lui attribuant par
priorit é , sur les res sources de l ' Union , cert a ins remboursement s pour des
pert es supplémentaires en or que la l iquidat ion , à t ravers l ' Union , de
certains accords pouvait lui occa s i onner .
37 .
On note que l ' élimination des accords bilatéraux en Amérique
Latine évite un tel probl�1e qui, au surplus, ne se pose avec ampleur qu'en
relation avec une monnaie internationale, telle que la livre, que d ' autres
pays peuvent détenir durablement pour des montants ioportants.
L'autre problème qui, en particulier, a préoccupé la CEPP�,
est ln combinaison de pays effectuant entre eux des règlements en or ou en
monnaie convertible et de. ceux qui sont liés par des accords bilatéraux .
Bien entendu , l ' objet d'un mécanisme multilatéral · est de faire disparnitre
de tels accords et les distorsions qu'ils provoquent dans les échanges. La
CBPAL proposait, soit de soumettre à un plafond les crédits bilatéraux en
acceptant la multilatéralisation de l'excédent, soit de transférer progreG­
sivement à la chambre de compensation des fractions successives des soldes
bilatéraux . On ne peut prétendre que tous les crédits bilatéraux doivent
disparaitre, en particulier s'ils sont liés au placement de certaines four­
nitures massives . L'Accord Monétaire Européen prévoit le cas et accepte
de faire entrer ces règlements dans ln compensation à la condition que les
accords lui aient été notifiés ; il en opère la liquidation au cours prévu
par ces accords .
Encore · une fois on doit noter que l ' apport à un système de
compensation, soit de soldes accumulés, soit de soldes
bilatéraux
résultant
d'accords particuliers -ent�e pnys 1 • ne constitue de difficulté véritable que
si ln situation nette de chaque pays , inévitablement àffectêè par · ces soldee
particuliers, sert de base à un syst ème automatique de crédit � Il en est tou _
autrement si les crédits fondés sur la palance régionale
ont
un
caractère très bref et si les aides accordées solidairement par les Etats
membres d ' une chambre de compensation visent à éviter, en liaison avec l ' ap· ­
plication du programme convenu, que la situation de ln balance globale d ' un
des partenaires l'oblige à étendre à la zone d'un marché commun en forma­
tion les . restrictions inévitables .
30 .
CONCLUS I ON
L ' organ i sat i on admin i s t rat ive et la relat ion
aux autres ins t itut ions
L ' organ i s at ion adminis trat ive d ' une caisse de compensat ion
int ernat i onale peut �tre extrêmement légère à la cond i t ion qu ' elle ne cen�
t ralise pas les t ransac t i ons , mai s seulement les s o ldes , et qu ' elle groupe
les banques centrale s .
I l e s t de t radit ion que ces banques opèrent pour le compte
les unes des autres sans se faire payer ces services réciproques . C ' est au
n iveau des banques centrales que les opérat ions de centralisat ion ont à
être organ i sées . Les eoüts d ' exploi tat ion pour la ges t ion de 1 1 Union Euro­
péenne de Paiement s , ou de l ' Accord Monét aire Européen qui lui a fait
suite , peuvent être considérés comme négli geables . La Banque des Règlement s
Internat i onaux ,
•
qui sert d ' agent , affecte à c e s services un t out pet it
nombre de personnes , e ssent i e llement des mécanographes et , en dehors des
t raitemen t s de ce persoru�el et du coüt des machines , l ' essent iel des dé­
penses est const it ué par le téléphone , qui j oue construmnent , ou par le
télégraphe en cas de besoin .
I l doit apparattre clairement qu ' i l n ' y a aucune incompat ibi­
l i t é entre l ' étab l i s sement d ' une chambre de compensat ion ou d ' une union d�
paiement s en Amérique Lat ine et l ' appartenance de la plupart des E t a t s au
Fonds Monétaire Int ernat i onal . Les aides supplément aires qui pourraient
�tre données par l ' Union de Pai ement s n ' ont aucun caract ère exclus i f : dan ..,
la s i tuat ion de ressources en cap i t aux de l ' t-�érique Lat ine , i l est m�e
normal de recourir d ' abord aux sources extér ieures de capi t aux et not am­
ment aux crédits que le Fonds Monét aire peut accorder . E t les créd i t s mul�,
t i l at éraux entre E t at s membres de cett e Union doivent apparattre comme des
. .
39 .
complément s ,
pour évit er des blocages dans le développement des échanges
à l ' intérieur de l ' P�érique Latine .
Triffin suggère que le Fonds Monétaire pourrait �tre appelé
à j ouer �e r8le d ' agent de la caisse , de même que la Banque des Règlement s
I nt ernat ionaux a servi d ' agent pour l ' Union Européenne de Paiements . E t
d e m�e que l e Traité d e Rome prévoit un appui réciproque des Etats membres
ct une posit ion commune dans les instances internat ionales , notamment au.;.
près de celles qui peuvent consent ir des créd it s ,
les Etats lat ino-améri­
cains pourraient présenter un jugement conwun sur les besoins de l ' un d ' eux ,
et le programme qu 1 i l enviscge :
des ins t it u� ions telles que le Fonds �io­
nétaire Internat ional auraient elles-m�es avant age à trouver en face d ' elle ­
un interlocuteur capable d ' analyser et d ' appuyer un dossier .
Encore faut-il décider comment se délimite le groupe de pays
qui constituent entre eux l ' Union de Paiements
.•
Le . problème se posera en
tout cas de savoir si un mécanisme de compensation doit �tre limité aux
pays membres de l 'ALA ICpour faciliter l ' éxécut ion effective ou m�me le dé­
pas sement du Traité de Montevideo dans le sens de l ' établissement d ' un vé­
ritable marché commun , ou s i le syst ème peut �tre plus étendu en vue de
faciliter un développement général des
' rique
échanges
entre tous les pays d 1 f�é-
Latine . ·
Les proj ets de la CEPAL sont essent i e llement fondés sur l ' éta­
blissement d ' une zone de libre-échange :
l ' automat i sme des crédi� s devait
inciter les Etats auxquels la libéralisat ion procure un excédent à accélérex·
le démant èlement des obstacles à l ' import at ion , donner une incitation à des
achats préférent iels dans la zone , même à condit ions inférieures de prix ou
de qualit é . on a montré que le premier object i f avait ses limites par l ' a�
chèvement d ' un marché commun pleiriemerit réali sé , que le second équivalait
à l ' organisation systématique d ' un dét ournement de trafic . S ' i l s ' agit d �évi�
ter des blocages dans le développement des échanges , une discriminat ion
39 .
complément s , pour éviter des blocages dans le développement des échanges
à l ' intérieur de l ' t�érique Latine .
Triffin suggère que le Fonds Monétaire pourrait être appelé
à j ouer �e r5le d ' agent de la caisse , de même que la Banque des Règlement s
I nt ernat ionaux a servi d ' agent pour l ' Union Européenne de Paiements . Et
de même que le Traité de Rome prévoit un appui réciproque des Etats membres
ct une posit ion commune dans les instances internat i onales , notamment au•
près de celles qui p_euvent consent ir des créd it s ,
les Etats lat ino-a.méri­
cains pourraient présenter un jugement conwun sur les besoins de l ' un d ' eux ,
et le programme qu ' i l enviscge :
des inst itu� ions telles que le Fonds �io­
nétairo Internat ional auraient elles-mêmes avant age à trouver en face d ' elle·­
un interlocuteur capable d ' analyser et d ' appuyer un doss ier .
Encore faut-il décider comment se dél imite le groupe de pays
qui constituent entre eux l ' Union de Paiements
.•
Le . problème se posera en
tout cas de savoir si un mécanisme de compensation doit être limit é aux
pays membres de l 'ALA ICpour faciliter l ' éxécut ion effective ou même le dé­
passement du Traité de Uontevideo dans le sens de l ' établissement d ' un vé­
ritable marché commun ,
ou s i le syst ème peut �tre plus ét endu en vue de
fac i liter un développement général des é changes entre tous les pays d ' P�é, rique
Latine . ·
Les proj ets de la CEPAL sont essent iellement fondés sur l ' éta­
blissement d ' une zone de libre-échange
:
l ' automati sme des créd i � s devait
inciter les E t at s auxquels la libéralisation procure un excédent à accélére�
le démant èlement des obstacles à l ' import ation ,
donner une incitation à des
achats préférent iels dans la zone , même à condit ions inférieures de prix ou
de qual it é . on a montré que le premier objectif ava it ses limites par l ' a�
chèvement d ' un marché commun pleiriemerit réalisé ,
que le second équivalait
.
à l ' organisat i on systématique d ' un dét ournement de t rafic . S ' i l s ' agit d �Jvi�
ter des blocages dans le développement des échanges , une discrimination
41 .
extériet�s à l ' ALALC , d ' autre part la chambre de compensation rassemblant les pays d'Amérique Centrale. Ces raccordement s souples permettraient
de concilier l'efficacité et la généralité du système , en m@me temps que de
pousser au bout la logique économique à laquelle il doit répondre .
40 .
fondée sur des aides part iculi ères que donne un groupe de pays n ' est finale­
ment légit ime que si elle évite un arrêt dans un processus d ' intégrat ion
économique et de développement en commun . Tel est
le principe du concours
mutuel qui est fondé , non sur la s ituation d ' une balance à l ' intérieur de la
région , mais sur l ' opportunité d ' éviter l ' extension à la région en voie d ' in­
tégration de restrictions provoquées par les déséquilibres d ' une balance glo­
bale de paiement s . Cette deuxième conception , plus souple et plus économique ,
ne conduirait pas moins à la conclusion que la création d ' un fonds suscep­
t ible d ' apport er des aides complémentaires devrait �tre légit imement une
annexe de la zone lat ino-américaine de libre-échange .
Une telle concept ion n ' exclut pas que la compensation proprement
dit e ,
en unités de compte ,
avec les seuls financement s intérimaires que com•
porte le renvoi des liquidations en fin de mois , ne puisse s ' étendre à l ' en­
semble des pays
d ' Amérique Latine .
Un autre problème est
C�ntrale ,
posé par la situation des Etats d 1 t�érique
liés à la fois dans un marché commun ,
pensation dont on
a
et dans une chambre de com­
montré qu ' elle répondait à une s it uat ion différent e , et
comportait des mécanismes eux-mêmes différent s de ce qui est à considérer
dans le cadre plus large de l ' t�érique Latine .
Il serait ,
en revanche , par­
faitement concevable que cette chambre de compensat ion d ' Amérique Centrale
soit membre en t ant que t elle , en place des Etats qu ' elle réunit , dans un
clearing étendu à l ' Amérique Latine .
On arriverait donc à concevoir une union de paiement s centrée
sur l ' P� et disposant d ' un fonds pour des crédits-rel�i s ou ,
si les res­
sources s ' élargi ssaient , pour des crédits di scrét ionnaires à plus long terme .
A ses membres de plein exercice , par t ic ipant à la compensation comme à l ' ap­
provisionnement ,
à l ' administrat ion et au bénéfice du fonds , s ' ajouteraient
des membre s associés
, qui seraient d ' une part les Etats provisoirement
41 .
extérieurs à l ' ALALC , d ' aut re part la chambre de compensation rassemblant les pays d ' Amér i que Central e . Ces raccordement s souples permettra ient
de concilier l ' eff icacité et la généralité du système , en m@me temps que de
pous ser au bout la logique économique à laquelle i l doit répondre .
C ENTRO DE E STUDIOS MONET ARIOS
LATINO AME R I C ANOS
VI I REUN I ON DE TECNI C O S DE BAN C O S CENTRALES
DEL CONT I NENTE M1ER I C ANO
R i o d e J an e i ro �
( 14
Bras i l
a 2 5 de o c tubre de
1 9 63 )
LOS P RO BLEMAS DE UN A UN I ON DE P AGOS P ARA AMER I C A
LAT I N A
P i e r re Ur i
INDI C E
Paginas
l
Int rodu c c i o n
I.
II .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2
A.
La mu l t i l a t e ràl i z ac i o n . . . . . . . . . . . .
3
B.
La e f i c ac i a de l o s medi o s de pago
4
C.
El de s arr o l l o d e l c om e r c i o . . . . . . .
8
Lo s Ob .i e t ivo s
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
13
Re s umen d e l o s p ro y e c t o s . . . . . . . . .
l . Proye c t o s de l a CEPAL . . . . . . . . .
2 . Proye c t o T ri f fi n . . . . . . . . . . . . . .
l L�
14
16
B.
Op c i one s fundament a l e s y modal i da d e s de de t a l l e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
18
c.
La s § e c u e nc i a s l o g i c as . . . . . . . . . . . .
23
Lo s S i s t ernas
A.
III .
Lo s P ro b l emas Espe c i a l e s
A.
Ap ro v i s i onam i e n t o d e un f o ndo . . . . .
25
B.
Las prac t i c as mone t ar i as . .
1 . C o n t ro l de c amb i o s . . . . . .
2 . E l p r o b l ema de l o s t i p o s
p 1 es .
3 . Ti p o s f l u c t uant e s . . . . . .
28
28
•
•
•
.
•
.
•
•
•
.
.
•
•
•
•
.
.
•
.
. . . . . . . .
. . . . . . . .
mu l t i .
. . . . . . . . .
•
•
•
•
•
•
•
29
30
S a l d o s aj eno s al s i s t ema . . . . . . . . . .
32
C onc l u s i o n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
34
C.
CENTRO DE ESTUDIOS MONETARIOS LATINOAMERICANOS
LOS PROBLEM AS DE UNA UNl ON ·DE PAGOS P ARA AMERIC A
LATINA
P i e rre Uri
INTRODUCC ION
Las re f l ext o ne s s obre un s i s t ema de c ompens ac i o n l at i ­
no ameri c ano s e reinont an a 19 L�9 . De s cte e s a f e cha, . l a s i tuac i o n
de Améri c a Lat i na , l a b al an z a de pag o s de l o s p ai s e s map im­
p o r t ant e s , l o s m e c ani smes de p a� o s ent re e ll o s , han sufri do
t rans formac � o.n e s de c o n s i derac i on . De spué s d 7 c at o r c e anos ,
fue ra de hneri c a Cent ral , no ha habi do to dav1 a n ada concreto
en e s t e t erreno .
La u rgenc i a de un m e c ani sme de p agos p ar e c e mayor ant e
la .p roximi dad de l o s prime�o s p as o � hac i a una i nt egracion . re ­
gi onal .
Si e l Merc ado Comun de Ame ri c a C entral fue acompana­
do po r l a c re a c i on de una C amara de C omp ens a c i o n , en c ainbi o
l a .at encion dada a l inc rem ente d e l i n t e r c ambi o d e mercanc i as
en l a zona l at i no ameri c ana de li bre c omerc i o ha dej ado p rovi ­
s i onalm ent e en l a s ombra l o s proye c t o s de m e c ani sme s monet a­
rio s que s e hab i an c on s iderado como una c ondi c i on de s u éxi t o .
El asp e c t e hi s t o riee de l o s do c ument e s y de l a s di s c u ­
s i ones a que ha dado lugar e l p ro b l ema s e : re l at an e n e l do ­
cumente s ome t i do a l a p re s ent e c onferenc i a p o r do s exp e rt e s
d e l Fondo Mone t ario Int e rnac i onal , y que s e refi ere e n g en e ­
ral a l a func i on de una C �1ara de Comp e n s ac i on en Améri c a
Lat i na .
Si s e c onvi e ne e n l l runar C amara de C omp ens ac io n a un
mec ani sme que s e c o nt ent a con mul t i l at e ra·l i z ar l o s s al do s , y
s e e s coge e l nombre de Union de Pag o s p ara un s i s t ema que s o ­
b repone a e s t a c omp ens acion formas mul t i lat era l e s de c rédi to ,
s e 'podri a c onc e b i r l a divi s i o n de l t ema en do s part e s : una
p art e p odri a dedi c ars e a l a c omp en s a c i o n p ropi amen t e di cha, y
- 2
-
o t r a a l o s e l rm ::n +: o s e s p e , : i f i r o s que d i s t in guen una Un i6n de
Pa g o s de una Cama r a de Comp e n s a c i6n . De h e cho , l o s p roy e c t o s
e f e c t ivamen t e en d i s cu s i 6n , a s i como e l e s tud io de l o s e xp er
t o s d e L Fondo Mon e t a r io , mue s t ran que e s t a d i s t in c i 6n a b s o l Ü
t a n o se pue de ma.ri t e nër en l a · p ra c t ± c a . · L a s -· :t é cn i ca s emp l e a=
da s p ara l a c omp en s a c i 6n , s ob r e t o do l o s i n t erva l o s en t r e
l a s l i qu i d a c ione s y l a s fo rma s e n que é s t a s s e h a c en , n o son
in d ep en d i en t e s de l o s e l em en t o s de c r é d i ta qu e se p re t en de
in t ro du c i r en e l s i s t ema , de l o s c r i t e r i o s a l o s que
e sta
some t i do e l o t o rgam ien t o d e c ré d i t a n i d e l p l a z o d e l m i smo .
·
Por c on s i gu i en t e , l a d i s t in c i 6n en t r e una Câmara de
Comp en s a c i 6n y una Un i 6n de P a g o s no b a s t a p a ra s e pa r a r el t e
ma d e l p r e s en t e info rm e y e l d e l e s tu d i o e l a bo r a d o p o r l o s
e xp e r t o s d e l F on do : l o s do s a sp e c t a s e s t an in c l u i do s en e l
t rab a j o de l o s senor e s K ee s ing y B ran d y t a mp o c o s e p u e den se
p a rar por c o mp l e t a en e s t e do cumen t a . L a d i f e r en c ia debe radT
c a r en el p l an t e am i en t o .
Por una p a r t e , e l info rme de l o s e xP er to s d e l F on do Mo ­
n e t a r io e xamin a b a j o an gul. o s . d i ve r so s l a s ven t a j a s y l o s in­
co nven i en t e s d e un s i s t ema de comp en s a c i 6n , a s � c omo l o s de
d i ve r s a s t é cn i c a s q u e s e han p ro p u e s t o . Re sul t a d e ah i que p r�
y e c to s de in s p i r a c i 6n opue s t a s e anal i z an s imul t an e a men t e y ,
en c i e r t a me d i da , l a c r i t i c a de l o s p r in c i p i o s en qu e un o s s e
b a san , p a r e c e e x t en de r s e a o t ro s cuy o s p r inc ip io s s o n c on t ra
·· r i o s . El p r e s en t e inf o rme c on s i�erarâ , p o r e l c on t ra r io , · quë
l o s do s p roye c t o s de l a C E PAL y e l d e l p r o f e so r Tr i f f i � i e s ­
pon den a i de a s e con6m i c a s muy d i f e r en t e s y p ro p onen t é cni c a s
c l a rament e d i s t in t a s .
POr o t ra · p a r t e , el info rme d e l o s e xp e r t o s del F ondo
t i en e un c a ra c t e r e sen c ia l men t e t é cn i c o . Examina l a s imp l i c a
c ione s de u n s i s t ema de c o mp en s a c i6n , a l guna s d e l a s d i f i cuï
t a d e s que se pue den p r e sen t a r , e l c o s t o d e l o s me c an i smo s
a c tua l e s que p o dr ian sub s t i tu i r s e p o r o t ro s . El p r e sen t e in­
f o rme e sp e ra t e n e r uri c ar a c t e r mâ s p r o p ia men t e e c on 6 m i c o ;
qu i s i e r a r e l a c ionar l a s t é cn i c a s e xam in a da s con l a s e x i g en­
c i a s del e q u i l ib r io , d e e xp an s i 6n o de in t e g r a c i6n a l a s que
c onviene sa t i s f a c e r . E s t e e xamen in t r o du c ira a una comp a r a ­
c i 6n d e l o s s i s t ema s p ro p u e s t o s , a l a que s e gu i râ un a r ev i s i6n
de l a s d i f i cul t a de s p a r t i cul a r e s que s e a l egan en e l c a so de
Amé r i c a L a t ina .
r;
L b S O � JE T IV O S .
L o s e f e c t o s g en e r a l e s que s e e sp e ran de un s i s t ema de
c o mp e n s a c i6n abo g a p o r su organ i z a c i6n . Al guno s o b j e t i vo s son
-,
- 3
-
c omune s a todo s l o s s i s t ema s p ropu e sto s . En c amb i o , c i e r t o s
p r in c ip i o s son d i s t into s y sc c on t rapon en , y e s t a c on t ra p o ­
s i c i6n ha c e s ent i r su s c on se cuenc ia s en l o e senc ial de l a s
t é cn ic a s sug e r ida s p or un o s y p o r o t ro s .
A . L a mul t i l a t e ra l i z ac i6n .
Hay un p r inc ip io que no se d i sc u t e . S e t r a t a de s�
l ir de l o s r e g imene s de b i l a t eral i smo en l a s tran sac c ione s
y en l o s p a g o s , dond e e x i s t en , o de evi t a r la re in c i denc ia
en e l l o s . No e s n ec e sar i o rep e t ir aqui j u s t if i cac i one s e v i ­
dent e s . L o s reg imen e s b il a t e ral e s pueden re sp on der a e x i g en
c ia s de l a s c ir cun s tanc i a s cuando se de sp l oman l o s s i s t e mas
in t erna c i onal e s de comerc i o o de p a g o , o cuando un p a i s de­
t erm ina do no d i spone de n inguna re s erva . Pero en ton c e s l a
d i v i s i 6n in t e rnac ional d e l t raba j o s e enc uen t r a e n su pun to
inf imo . Hay e s t imul o s para a dq u i r ir b i en e s de u t i l i da d s ecun
dar i a de sde e l momen t o en que l a cuen t a de un p a i s en r e l a -­
c i 6n c on o tro reg i st ra un sup e rav i t , o p a ra c onc e de r al se­
gundo una p re f er en c i a in ju s t if i cada . Bl b i l a t eral i smo o f re ­
c e a l a v e z un a pro t c c c i 6n a l a exp o r t ac i 6n , aun f o r z a, da en
c i e r t a man era por l a s a cumu l ac i one s de déf i c i t cuya c ontra­
p ar t i da en c r é d i to s s e can san de conc e de r los impor t a do r e s .
S s t e era or i g in a l men t e el probl e ma que r a - -un i 6n Euro­
pea de Pa g o s t ra t aba de r e sol ve r . Al t e rm inar l a gue rra ,
Europa e s taba cub i e r t a p o r una r e d de acuerdo s b i l a t eral e s .
Una p r imera ten t a t i va de mul t i l a t eral i z a c i6n de l o s sa l do s
mo s t rô p ron t o su s l im i ta c ione s .
H a c e al gun o s ,::j'i o s , e l p rob l ema SCè! p l an t eaba de mane ra
ana l og a para una p a r t e d e Amé r i ca L a t ina . L o s pa i s e s del sur e s t aban l ig a do s p o r una mul t i tud de c onven i o s de p a g o ,
p ero e s t a s i tuac i 6n s e tran sform6 rap i damen t e . Race un afio
t o davia e x i s t ian 1 4 acuerdo s b i l a t e ra l e s ; h oy no e xi s t e ma s
que uno entre Urugu ay y Arg ent ina .
E s t o no qu i e r e d e c i r que , s i la s d i f i cul t a de s de b a ­
l an z a de p a g o s se agud i z an y no se en cu en tran med io s in t er ­
n a c iona l e s p a r a sup erarl a s , n o e x i s t a e l r i e sgo d e una re in
c i den c ia en s i s t ema s d e c amb i o que '}ograran man t en e r un
aba s t e c i m i en t o m in i mo p a ra l o s p a i s e s que se s ien ten en d i ­
f i cu l t a de s . A s i pue s , aun cuando y a n o s e a nec e sar i o un e s ­
fu e r z o p a r a sal ir del b i l a t e ral i smo , s e segu iran ne c e s i t an­
do medio s para evi tar l a re in c i den c ia en é l .
- 4 E s c l a ra qu e e s t e m 1 s mo o b j e t i v o s e a s e gu ra m� j o r de
o t ra mane ra : m e d i ant e la c o nve rt i b i l i da d
p o r l o m e no-s e x ­
t e rn a
de l a s mone da s
En e s t e s i s t em a
l o s s a l d o s a favo r
de un p a i s y e n c o n t ra de o t ro s e p u e d e n u t i l i � a r l i b r em e n
t e e n c u a l qu i e r p a rt e , c amb i ando e s t a m o n ed a p o r o t ra
La­
l i qu i da c i 6 n 6n mone d a s i n t e rnac i o na l e s l i b remen t e c on v e rt i
b l e s . e n l a p rac t i c a e l d 6 l a r , s e ha mant e n i do t ra di c i o n aï
m e t t e e n e l n o r t e de Am é r i c a Lat i n a
Po r l a de s ap arl c i 6n d e
l o s a c u e rdo s b i l a t e ra l e s
s e h a ext e n d i do a l s u r
E n r e a l i da d _
s e p o dr i an d l s t i ngui r do s c l a s e s d e c on
v e rt i b i l i dad : l a q ue s e o f re c e y la que s e e x 1 � e
A l guno s
p a i s e s no t i e n e n d i f i c u l t ad e s , dada l a s i t u a c i o n de s u s r e
s e r v a s o d e s u b a l an z a de p ago s ; e n h a c e r t ran s f e re !t c i a s
e n l i q u i d a r s u s s a l do s deudo re s e n o ro o e n m o n eda c o nv e r
tible :
te del
e n e l c a s a d e Am é ri c a Lat i na s e t ra t a e s en c i a lm e n�
d6 l a r
Ot ro s p a f s e s no t i ene n p o s i b i l i d a d de e s c o ­
g e r J y e l c o n j un t o d e l o s p a i s e s c on q u e c om e rc i an l e s
ex i g e n p r o g re s i v am ent e l i qu i da c i on e s en e s t a f o rm a " C o n
f r e c u enc i a s e n e c e s i t a n ayu d a s f i nanc i e ras ext e rn a s p a ra h a ­
c e r l e s frent e
E l p ro b l em a c o n s i s t e e n e s t ab l e c e r o p o rt un a ­
m e n t e m e c ani sm e s que a s .e gu re n , s i n imp ro v i s a c i o ne s d e 7me r""
· ge nc i a
c i e r t a f l ex i b i li dad en las f o rm a s de l i q u i dac i on ,
c i e rt a regu l ar idad e n l o s d e r e c ho s a d i s p o n e r d e c ré d i t a
B
La
e f i c ac i a d e
l o s m e di o s
d e pago ,
E l p ro b l ema de l a l �qu i d e z no e s i n d e p e nd1 e n t e de l a s
t é c n i c a s d e p ag o u t i l i z a d a s
qu e p u e d e n ac re c e nt ar l a e f i c a ­
� i a d e l a s re s e rv a s d e u n p a i s , o d e l o s c ré d i t a s que o b t e n ­
ga
E t a u t i l i z a c i 6n
6 p t ima e s e l s egundo o b , e t i v o d e u n s i s
t ema d e c omp e ns a c i 6 n
C o n m u c h a f r e c uenc i a , l o s m e c an i sme s a c t u a l e s de p ago s
e n t ran s a c c i o n e s e n t re l o s p a i s e s de Amé r i c a Lat i n a , c o n e x ­
c ep c i 6n d e l a s m o d i f i c ac i o n e s i nt ro duc i da s en t re l o s p a i s e s
d e l m e r c ado c om u n 8 en t r o am e r i c an o
s o n c on t ra c u e n t a s e n d6 l 3. re s
ab i e rt a s
en
b anc o s
3Jll e r i c an o s
E l i n f o rm e e l a b o rado p o r l o s exp e rt o s de l Fo n da Mo n e t a ­
r i o I nt e rn ac i o n a l d e s c r i b e c on mu c ha m i nu c i o s i dad l a rap i d e z
y l a fac i l id a d , que r e dundan e n u n a r e du c c i 6 n d e c o s t a , aun ­
que
de s u m i sma e n c u e s t a s e d e s p r e nd e que e s t as v e nt a j a s
t i e n e n g ra do s d i v e rs o s ; s e gun l o s c a s a s
E s t a e qu i v a l e a c o l o c a r s e e n e l p u n t a d e v i s t a de l c o ­
m e rc i a n t e i nd i y i du a l , d e l homb re d e nego c o s que d e b e e f e c ­
t u ar p a g a s
De s d e e s t e angu l o , y e n l a m e d i d a en que , p o r l a
-.
- 5 -
s i t uac i Ôn de b a l an z a de p ago s de su p a i s o l o s c rédi t a s c on ­
c e d • . do s
p o r l o s b anc o s ame ri c ano s
n o h a y a punt o s de e s t ran
g u l am i ent o , el s i s t ema es s a t i s f ac t o r i o
P e ro hay que c on s i ­
d e rar e l p ro b l ema d e s de o t ro pun t o de v i s t a : e l de l a s e c o no
m i a s nac i o na l e s
Como e n g r an p art e s e t ra t a d e a c t i v o s o d e c ré di ta s
en d e s c u b i e rt o a c o rt o p l az o d e p a rt i c ul a r e s , e s muy d i fi c i l
ap r e c i a r s u m o n t a g l ob a l y c ompara r l o c o n e l que �xi g i r i a un
s i s t ema de s t i nado s o l am e nt e a c ub ri r l a s d i f e renc i a s . Po r l o
dema s , e l p ro b l ema e s meno s e l de l o s t o t a l e s exi s t en t e s o
d e s e ab l e s e n un moment o dado que e l de l o s a ume nt o s que pu e ­
den s e r nec e s a ri o s , e n uno y o t ro rég ime n , p a ra hac e r fren­
te a un aum e n t o de las t ran s ac c i o ne s .
De t o da s man e r a s p a re c e e v i d e n t e que s i h ay que m ant e ­
n e r s a l do s u o b t en e r c ré d i t e s a c o r t o p l a z o
para l iqui d a r
en d o l a r e s l as t rans ac c i on e s
l a d i s p e r s i o n de e s t o s s a l do s
de s embo c a e n una i nmo v i l i z ac i o n t o t a l muy s up e ri o r a l a qu e
s e n ec e s i t a c uando e s t o s medi o s ext e r i o re s de pago deben l i ­
qu i d a r s o l am e nt e s al do s g lo b a l e s d e l c on ·j unto de una e c o nom i a .
En e l d e t a l l e de l as f o rm a s de 1 1qui dac i o n , s e advi e r­
t e qu e l a me d i a c i o n d e l do la r e n l a s re l a c i o n e s de c omerc ian
t e imp l i c a una dob l e t ran s f e re n c i a . No se d i s cu t e l o s e l em e n
t o s de c ré d i to que s e p u e d e n ap ro v e c h a r en e s t a o c as io n , e s­
d e c i r , l o s c ré d i t a s a c o r t o p l az o que c o n c eden l o s b anc o s
no rt e ame ri c ano s e n l o s que l a s emp re s as t i ene n depo s i t � s . Pe ­
ro s e t rat a s i empre de c ré d i t a s i n c i e rt o s y a c o rt o p l a z o .
E s t a s i tu a c i o n y e s t a s o b s e rvac i o n e s c onf luyen en e l
p r o b l ema f �e c ue n t e d e l f i nanc i am i ent o e n m o n e d a l o c a l d e l
c om e rc io ent re l o s p a i s e s d e Amé r i c a Lat i na . Es t e vo c ab u l a ­
rio no e s t a exento de c i e rt as amb igüe dade s > q u e e s ut i l t ra ­
t a r de di s ip a r ,
Las monedas lo c a l e s int e rvi e nen de t o d a s maneras en l a s
t rans ac c i o n e s int e rnac i o n a l e s ; y aun en l o s do s ex t r emo s d e
l a s op e rac i o n e s . E l q u e d e b e hac e r u n a l i qu i dac i o n o b t i ene
los m e d i o s de p ago c ont ra e n t r e g a de l a m o n eda de s u p a i s .
Qui en d e b e re c ib i r una l i qui dac i o n r e c i b e , a f i n de cuent as ,
l a moneda de s u p a i s , a meno s que c on s e rve s a l do s en d i v i s as
o e n e l ext ranj e ro
Una s egunda c u e s t io n c on s i s t e e n s ab e r s i l a s t rans ­
f e renc i a s s e pueden hac e r d i re c t ament e , e n � ran e s c a l a , de
una moneda a o t ra . El s i s t ema de c omp ens ac i o n e s t ab l ec i do en
- 6 -
Amé r i c a C en t ra l t i ene e s enc i a lmen t e p o r o b j e t o fac l l i t ar l as
t rans f e renc i as d i re c t as de l a moneda de un p a i s m i emb ro a
o t ro
S e apo y a
en una s i tuac i o n d e h e c h o , qu e supon e c i e rt a
c i rc u l ac i on r e c i p ro c a d e l a s monedas , fac i l i t ada p o r una t ra
d i c i on d e e s t ab i l i dad en l o s t i pos d e c am b i o
Ent re p ai s es mas
g r ande s , y s o b re t 0 do que no s o n c on t i guo s , las d i f i c u l t a d e s po r
sup erar s o n de o t ro o rde n . La S l t u ac i on d e h e c ho e s que s e in­
t e rpone c on f r e c u e nc i a o t ra mo neda _ se t ra t a s i empre de d l v i ­
s a s que de s empenan una func i o n i n t e rnac i o n a l , t a l e s c omo e l do
l ar o l a l lb ra e s t e r l i na . 6 Po d r i a t en e r o t ro m e c an l smo , p o r e j emp l o una unidad c o n t ab l e , l a m i sma fun c i o n ? E � t a e s una d e
l a s c l ave s d e l a c ompens ac i o n
E s c l aro que e l de s arro l lo de re l ac i on e s de c o rre sponsa­
l i a ent re b an c o s s i t u ad o s e n d i f e re n t e s p a i s e s puede ayudar m u ­
cho
E s t a f o rmu l a s e ext e nde ra e s pont an e ament e a m e d i da q u e ree
ponda a ne c e s i d a d e s mayo r e s � p r o v o c adas por el de s ar ro l l o del c om e rc io . S in emb argo , s e p ue de c onc ebi r s ob re t o do ent re p a i ­
s e s e n l o s que l a o rgan i z ac i o n b an c a r l a e s t a y a muy ade l an t a ­
d a E n t o do c as o J n o pu ede s e r o b j et o d e una o rgani z ac i o n d e l i
b e rada M a s que provo c ar e l aumen t o de l as t rans ac c i on e s , avan
z ara p aral e l amen t e a e s e aumento
/
La sugeren c i a del p ro f e s o r Mike s e l l , de c u ent a s r e c ip ro ­
c as ent re b anc o s l a t i no am e r i c ano s , c ub i e rt as t o t a lment e p o r
depos i t o s e n do l a r e s e n ban c o s d e Es t ado s Uni d o s , p o d r i a e v i ­
t ar c i e rt o s rode o s y l o s c ons igui e n t e s r e t ardo s , p e ro n o d i sm i
nu i r i a e l t o t al n ec e s ario de d i s p o ni b i l i d a d e s en m o n e d a s c o n ­
ve r t ib l e s
La p ropo s i c io n de e s t ab l e c e r e n l a As o c i a c i o n Lat i noam e
r i c ana d e L i b r e C o m e rc i o u n o rgani smo de g a rant i a p a r a f ac i -­
l i t a r l a s t ran s ac c i one s p a rec e , a f i n d e c u e n t a s ; muc ho mas
at revi da que l a c re ac i o n d e mec ani smo s de c omp en s ac i o n i n t e r ­
S i e s po s i b l e , dent ro de l imi t e s y c on o b j e t i vo s
estatales
c r i t o s , p en s ar e n garan t i a s mul t i l a t e ra l e s p a ra
rcuns
i
muy c
c i e r t a s inv e r s i o ne s , de m an e ra que s e f ac i l i t e l a re a l i z ac i on d e
p roye c t o s d e t e rm i nado s , u n s i s t em a de g arant î a d e pago s c om e r ­
No s e
c i a l e s no s e p u e d e c ent ral i z ar e n un o rgani smo pub l i c o
deb e n sup l an t a r l o s rne c ani smo s de ac e p t ac l o n po r b an c o s y p l a ­
z a s qu e t radi c i onalmente s e d e di c an a e l l a , y s i emp re c on v i ene
def i n i r c o n t o da exac t i tud l o s ri e s go s c on t r a l o s que s e dan
garant :i as .
S i n emb a rg o , s e c o n s e rvara c omo c ri t e r i o ut i l para j u z ­
gar s i un s i s t em a d e c omp en s ac i o n e s adec uado , e l qu e no p o nga
o b s t ac u l o s al d e s arro l l o d e l a s r e l ac l o n e s d e c o rre s pons a l i a
ent re b anc o s , a l a mul t i p l i c ac i on d e lo s arb i t ra j e s p r i vado s J
- 7 -
a l aum e n t o de l o s c ré d it o s b anc ari o s que puede n redu c i r l o s
s a l d o s e n depo s i t o o e c o nomi z ar d i v i s a s "
Un t e rc e r a s p e c t o muy d 1 f e rent e , cubi erto p o r l a i de a
de l f inanc i ami e n t o d e l a s t rans ac c i o n e s e n moneda l o c a l � e s ,
a f i n de c u e nt a s , l a cue s t 1 o n de c i s i va . y s e re f ie re a l a s po
s i b i l id ade s m i smas de c ré d i t o
S e t ra t a de s ab e r s i · un Es t ado
e s t a di s pu e s t o a c o n s e rvar s a l do s adqu i ri do s c on t ra o t ro p à 1 s
e n l a mon e d a que re c ibe d e é s t e " No rm a lment e de s e ara que l a
moneda t eng a u n u s o b as t ant e ext end i do E n t o do c a s o n o s e p re s
t ara a e l l o s i no c u ando l a e s t ab i l i dad d e l a d ivi s a p a re z c a s u f i c i ent em en t e p ro b ab l e � o s i l a t en enc i a va ac omp anada de
garan t i a s p at ent e s de c o n s e rv ac i o n del v a l o r y de t rans f e ri ­
b i l i dad de l o s ac t i vo s
E s t a po s ib i l i dad di re c t a de c ré d i t o
d e Es t ado a E s t ado p a r e c e c as i i na c c e s i b l e e n Am é ri c a Lat i n a .
E s , pue s , n e c e s ario un c am i no m a s l a rgo a t ra v é s de me c an i smo s
me j o r e s t ruc t u rado s .
Es t e e s e l pun t o e s en c i a l , S e t ra t a de e v i t ar b l o qu e o s
cumu l a t i vo s e n e l c om e rc i o , p ro c e d en t e s d e d i f i c u l t ad e s de
b a l an z a s de p ago s _ S i uno de l o s p a i s e s que c om e rc i an no pue ­
de hac e r p a�o s i nme d i at o s en o ro o e n monedas c o n v e rt i b l e s ,
s e p ro duc i ran d i f i c u l t ade s p ara o t ro y as i suc e s i v am e nt e . No
hay duda de que ha s i do una imp rud enc i a p a s ar s in t rans i c i o n
en Amé ri c a Lat i na , d e l o s c on v e ni o s b i l at e ral e s , c on l o s mar­
gen e s de c ré d i t o que les s o n i nh e rent e s , a léi l i qu i dac i o n ex­
c lu s i va en do l a re s .
En un d o c um e n t o e l abo rado a p e t i c i on de l a CEP AL , y que
p re s e nt ab a " s ug e s t i on e s s o b re un m e rc ado re 9 i o n a l l a t i n o am e r_!
c an o " , e l aut o r de l p re s e nt e info rm e p ro p o n l a c omo s i s t em a
t ran s i t o rl o que s e pu s i e ran e n fondo c omun e s t o s m a rgene s de
c ré d i t o b i l at e ra le s . En e s t a f o rma . el t o t a l de l o s c ré d i t o s
e v e n t u a lm en t e c onc e d i do s p o r c ada p a l s n o reb a s ar! a l o s com­
p rom i s o s qu e ant e s e s t ab a d i s pu e s t o a ac ep t ar .
S i n emb argo , l a d l f l cu l t ad s e p o ne de mani f i e s t o en l a
d � t i n c i o n d e l a s c ompen s ac i on e s d e p rime ra y s egunda c at ego ­
r:l. a . E s t e l engua j e h e rmé t i c o , here dado de lo s primero s c on v e ­
n i o s p a r a l a mu l t i l a t e ra l i z ac i on de l o s p ago s en Euro p a e n
l o s a l rededo r e s de 1 947 , s e re f ie re a d o s c l a s e s d e s i tuac i o ­
nes
En e l p rime r c as o , l as op e rac i o n e s d e c ompens ac i o n redu­
c en l o s s al do s s i n aum e n t a r el c ré d i t o b i l at e ral de un p a l s
c o n t ra ot ro " N o hay n i nguna di f i c u l t ad en c o nvenc e r a l o s pa{
s e s que , c omerc i an de qu e ac ep t en la o p e rac i o n , p e ro l o s l imi(
t e s � e e s t a s on e v i dent e s , po rqu e , �p art e de l o s p a1 s e s cuya
pos i c i 6 n e s t é su s t anc i almen t e e qu1 l i b rada , a lguno s son e n bu e ­
n a m e d i d a deudo re s y o t r o s a c r e e do re s .
- 8 -
Imag i nemo s e l e j emp l o S lmp l i fi c ado d e un p ai s A , deu­
do r a la vez de B y de C m ! cn t ra s qu e B ( ac re e do r de A ) e s
deudo r d e C p a r t ot a l e s e qu i val ent e s ; d e un p a i s C � ae r e e - ­
da r e n c an s e cu enc i a s de l o s o t ro s dos
B s e l ib e rar{ a com­
p e ns ando s u deuda c on C m e di ant e su c r� d i t o c o n t ra A . P e ro
p a r e s e m 1 smo he c ho A no t i ene m � s que un ac r e e do r , t al v e z
mena s d i spue s t o a c onc e de rl e c r é d i t a o a ab s o rb e r s u s m e r c an
'
(
c 1 as . Y , s obre t a do , C ya no t i en e m a s que un deudo r , t a l v e z
mena s s egur a , o c uyas exp ort ac i o n e s s o n mena s s at i s fac t o r i a s
p a r a s u s p rop i a s ne c e s i dade s . EB t a e s l a Comp en s ac i o n de s e ­
gunda c a t e g o ri a
De irune d i a t o s e ve que , p a r a que s e a e f e c t i ­
v am ent e r e a l i z ab l e , lo s ri e sgo s no deb e n awnentar : hay qu e
p e n s a r e n g arant i a s qu e pe rm i t an a l a c re edo r a c e p t a r c on l n ­
d i fe re nc i a l a s� s t i t u c � o n d e deudo r ; e s t a s g a rant i a s d e b e n
s e r c o l e c t i v a s ; e s de c i r , s e b a s an e n u l t imo t � rm ino e n e l
e s t ab l e c im i ento de una i n s t i t uc i o n .
Una C �a ra d e C ompens ac i o n su s t i tuye l o s c ré d i t a s y l as
d eudas ti l at e ra l e s p a r un s a ldo g lob alment e ac re c do r o deudo r
de c ad a p a i s fren t e a l a ins t i t u c i on . Una me 10 r ut i l i zac i o n
de lo s r e c u rs o s e n d iv i s a s c o r re s ponde a l a s exigenc i as d e l a
mu l t i l at e ra l i z ac i o n .
C.
E l d e s arro l l o d e l c ome rc i o
Un s i s t ema d e p ag e s no e s u n f i n en s i m i smo . Exi s t e una
r e l ac i o n re c ip ro c a ent re e l p e rfec c i o nami en t o de l o s m � t o d o s
d e p age y e l d e s arro l lo de l c omerc i o . L a Un i o n Europ e a d e P a ­
ga s , qu e s e e s fo rz ab a re s u e l t amen t e p o r l a l i b e ral i z ac ion , p o ­
n i a d e man i f i e s t o e s t a v i n c u l a c i o n . L a C �ara de C omp e n s a c i on
c re ada en Am� ri c a C e n t ral s e e s t ab l e c i o a l mi smo t i empo que un
m e r c ado c omun , Lo s p roye c t o s y l a s p rime ra s real i z ac io n e s de
una zona de l ib r e c om e rc i o han dada un nuevo impul s a a la i d e a
d e u n s i s t ema d e page s propio de Am � ri c a Lat ina .
Va l e l a p e n a re c o rdar l as o b j e c i on e s . en g ran p art e a
pri o ri , qu e encuent ra t o d a t en t at i va de e s t a c l as e ; p u e s l o s
a r� ument o s expu e s to s e n a l guna s d e l as d i s c u s i on e s hab i das e n
Ame ri c a Lat i n a r e p ro du c e n c o n b a s t ant e exac t i tud l as q u e p r o ­
vo c 6 la Un i o n Euro p e a d e Page s
E s f�c i l re c o rdar e l r i e s go que ent rafia l a exi s t enc i a
de ac c e s o a l c ré d i ta que p o d r i a t ender a d e s v i a r e l c om e �c io
de sus .cauc e s m�s e c onomi c o s y, en c o ns e c t�e nc i a . a c re ar una
zona pro t eg � da de moncda débi l , c uya c apac i dad c omp e t i t i va
di smi nu i ri a . Al m i smo t i empo s e a l eg a que e s t as t ent a t i vas s o n
c ont rari a s a l f i n que s e t rat a de a l c an z a r , pue s t o que c on
- 9 -
e l l a s s e h ac e m � s di f ! c i l que nunc a e l equ i l i b ri o ext e ri o r >
e l de s irro l lo re al y l a e l e �ac i 6 n d e l n 1 v e l � e v i d� :
Hay que p ro t e s t ar c on t ra t al c on c e p c i 6n ,
men t e e s t �t i c a ; o ab s t rac t a .
que e s pura ­
Lo que , en un memen t o d ado , c o n s t i tuy e una d e s v i ac i 6 n
de l c omerc i o re s p e c t e de sumini s t ro s eventua l e s m a s e c o n6mi ­
c o·s , t i e ne o t ro · asp e c te c u ando s e t i e ne una v i s i 6 n d inâini c a
de l de s arro l l o . S i s e t rat a d e c re a r merc ad o s m a s amp l io's· que
. s u s t i tu y an a p ro du c c i o ne s l imi t adas a un e sp ac io nac i o na l e s ­
t re c ho � a f i n de c u en t as s e o b t i e ne un aumento de p ro du c t i v i ­
dad g l o b al .
No e s mene s e s e nc i al s ub rayar que > as ! c omo l a Un16n Eu ­
ro p e a de Page s c omp ens ab a c o n c i e rt a s vent a j as e sp e c i al e s l a s
re l aç i o n e s de l o s p a ! s e s m i emb ro s c o n t e rc e ro s , l a o rg ani z a c i6 n de u n s i s t em a de pago s en Amé ri c a Lat ina m a s q u e c re a r
d i s t o r s i o ne s , l a s re c t i f i c ara , Rob e rt T r i f f i n exp o n e v i g o ro s am ent e
e s t e punto
en l a i nt ro dud c i6n de su p roy e c t o
Lo s p a! s e s d e
Euro p a , e n t i empo s de l . P l an Mars ha l l 5 o b t e n ! an ayuda imp o r t an t e de E s t ad o s Uni d o s y d i s ponf 2.n de marg e ne s e n s u s c o nveni o s .
b i l at e ral e s c on o t ra s rcg i o n e s de l mundo : l b s c ré d i t a s d e l a
Uni 6n Euro p e a de Pago s n o hac i an m a s que re s t ab l e c e r e l equ i ­
l i b r i o . Es t amb i én e v i dent e , aun s in mcnc i onar e l p e s o de . l a. s
l 1g a s c om e r c i al e s t radi c i o n a l e s o d e l a s part i c ipac i o n e s f i n an
c i e ra s , que l o s p a f s e s de Amé ri c a Lat i na s e b e ne f i c i an mas f a�
c i lment e c o n c ré di t e s , a l a rgo p l az o ·u · o t o rgados p o r l o s p ro ve e ­
d o re s J cuando r e al i z an imp o rt ac ionc s p re c e de nt e s d e l o s p a :l s e s
mas indus t r i a l i z ad o s .
E l re s t ab l e c imi ento de una e s p e c i e de i gu a l dad c on c rc t a
en l a s cond i c i o n e s fi nanc i e r a s de c omp e t enc i a no d ep ende s o l a ­
men t e d e un s i s t em a d e page s
Lo s c ré d i t a s a l a exp o rt ac i 6 n > .
l igado s a l a ent rega de sum i n i s t ro s , qu e s o n mas e f i c a c e s c u an
d o s e t rat a de b i ene s de c ap i t a l , c on s t i tuyen una de l a � ven-­
t a j as de que d i s ponen l o s g rande s p a i s e s indu s t r 1 a l i z ado s . S e
h a ind i c a.do ac e rt adam en t e que , mi cnt ras m a s f r e c uen t e s s e an
l as t as a s de int e r é s e l c vadas para l o s pa! s e s imp o r t ado re s ,
c o n mayo r r a z 6 n l o s c ré d 1 t o s ext e r i o re s e qu l v a l dran a una v en
t a j a d e p r e c i o , o eventualmcnt e a una c omp e ns ac i6n p o r p r e c ios
mas e l e vado s . La v c rdad c ra s o l u c i 6 n de e s t a dc s i gua l dad s e r i a
una t rans fo rmac i6n c o nc e rt ada de l o s s i s t emas de c ré di t e para
la expo rt ac i 6 n qu e ap l i c an l o s p a i s e s i ndus t ri a l i z ad o s , De s de
aho ra , s e d e b e re c onoc e r c omo una c o n t r i b u c i 6 n imp o rt ant e c l
p l an de c ré d i t e s a l a expo rt ac i 6 n e l ab o rado pa r u n c om i t é de
- 10 -
As amb l e a d e l
expert e s · y que fue o b j e t o d e un c onv e n i o en l a
1963 � e n
e
d
l
ri
ab
en
,
o
Banco Int er am e ri c ano d e De s arro l l
C arac as .
La c on ex i 6n ent r e e l d e sarr o l l o d e l c ome r c i o o aun l a
int e gr a c i 6n e c on 6m i c a , y el e s t abl e c im i ent o d e un s i s t ema r e ­
g i onal d e p ag o s s e p u e d e , s in emb ar g o , int erp r e t ar d e man e r a
d i f e r ent e . N o s e t rat a s 6l o d e un p r ob l ema d e p r e s ent a c i 6n o , e n
c1 ert o �:� e n t i do , . d e c on c ep t o s b as i c o s . L a s p o s i c i on e s ad op t ad a s t i en e n , p or el c on t r ar i o , c on s e c u e n c i a s p r a c t i c a s suma-­
ment e p r e c i s as , que s e c on c at en an ent r e s i . "':: s , pu e s , e s enc i al an al i z ar d e c e r c a e l p r in c ip i o d e r e c ip ro c i d ad , q_u e l a
CEPAL h a e xpu e s t o muc h a s v e c e s . D e b e adv er t i r s e d e s d e lu e g o
que e s t e p r in c ip i o n o e s p art e ins ep arab l e d e l a argum ent a-­
c i 6n en f av o r d e l e s t ab l e c im i e n t o d e un s i s t ema d e c omp e n s a­
c i 6n mul t il at e ral ; e n p ar t i cular , s i e s t a e s t r e c ham ent e unid o c on l as d o s v e r s i on e s d e l o s p r oy e c t o s de la C�PAL , en su
f orma e x t r ema nada t i en e qu e v e r c on e l p r oy e c t o d e T r i f f in .
• .
La CEPAL ha d e s ar r ol l ad o el p r i nc ip i o d e r e c ip r o c i d ad ,
c om o b a s e d e m e c an i sm e s f in an c i e r o s , en r e l a c i 6n c on e l p r o­
y e c t o d e e s t ab l e c im i e nt o d e un me r c ad o r e g i onal . R e sp e c t e d e
l a un i 6n en t r e l o s d o s e s fu e r z o s , hay qu e d arl e l a raz 6n .
Abr i en d o un p ar é n t e s i s , s e d e b e ind i c ar b r ev em en t e q_u e l as
l im i t a c i on e s d e l e s t ab l e c imi ent o d e un m e r c ad o r e gi on al , en
ap l i c ac i 6n d e l t ra t ad o d e M on t ev id e o , d ep enden e s en c i alm en­
t e d e t r e s c au s as : e l insu f i c i e nt e aut omat i sme d e l as d i sp o­
s i c i on e s ad op t ad as p afa e l im inar l o s o b s t acul o s al c om e r c i o ;
l a aus e n c i a d e me c an i sm e s p ara fac il i t ar l o s p ag o s y , f inalmen t e ,
m e n t e , l a f al t a d e in s t ituc i on e s b as t an t e fu e r t e s p ar a a s e=
gurar l a c ont inu i dad d e l a ac c i 6n y asum i r l a r e sp on s ab il i d ad
d e su r e al i z ac i 6n .
l3l pun t o d e p ar t i d a d e l a C :SPAL e s ind i s cu t ibl e . :Sl ob­
j e t iv o d e l me r c ad o r e g i on al e s c on t r i bu i r a a c e l erar el d e s a­
r r o l l o , en e l c on j un t o d e l a r e g i on y en l o s e s t ad o s mi embr o s .
D e ah i s e p a s a a l a i d e a d e q_u e c ad a p a i s d e b e enc on t rar e n
me r c ad o s nuev o s en o t r o s p a i s e s , una. fu ent e sup l em e n t ar i a d e
a c t iv i d ad . D e l o ant e r i o r s e d e duc e , p u e s t o q_u e c ad a p a i s t i e ­
n e e s t e m i sm o int e r é s , que l as v en t a j as d e b en s e r r e c ip r o c as .
La apl i c ac i 6n p r in c ip al e s qu e l o s p a i s e s qu e t i en d e n a d e s a­
r r o l l ar mas sus exp ort a c i on e s hac i a l o s o t r o s p a i s e s d e l gru­
p o d e b en a c e l e r ar su s m e d i d a s d e l ib e ral i z ac i 6n , e s d e c i r ,
l a s p o s ib il i d ad e s d e imp ort ac i 6n q_ue o fr e c en a l o s d emas . La
c on c lu s i 6n es q_u e d e b e e s t ab l e c e r s e un s i s t ema de p ag o s que ,
al obl igar a l o s p a i s e s qu e t i e n en un e x c e d en t e r e sp e c t e d e
l o s d emas a c on c e d e rl e s c r é d i t e s , l l ev a c on s i g o un e s t imul o
p ar a una l ib e ral i z ac i 6n ac e l e r ad a . La c ont rap ru e b a c on s i s t e
- ll -
en que , p or f al t a d e e s t o s c r é d i t a s , l o s d emas p a i s e s d e j a­
r i an d e c omprar en l a z ona , s i d e b e n p agar en d 6l ar e s , l os
p r odu c t os que pu ed en o b t e n e r e n o t r a s p art e s d e me j or c al i d ad
y a mej or prec i o .
N o e s s e gur o qu e e s t a argument ac i 6n s e a muy c onv inc en­
t e . La c on c ep c i 6n qu e imp l i c a ac e rc a de l as v ent a j as d e l a in­
t e grac i 6n p r oc e d � d ir e c t amen t e d e una p r ac t i c a muy d i s t in t a ,
l a d e l o s c onv en i o s c om e r c i a l e s t rad i c i onal e s e n ·l o s qu e · c ad a
p a i s t r a t a d e obt ene r p o s i b i l i d ad e s d e exp ort ac i 6n e qu iv al en­
t e s a l o s aument o s d e imp or t a c i 6n qu e él c on c e d e . Se pu e d e d e
c ir que e n l a exp o s i c i 6n d e l a C�PAL e s t a r e c ip r o c id ad s e c om
p ru e b a a po s t er i or i p o r e l val or d e l o s aument o s r e c ip r oc o s d e exp o r t a c i6n ; qu e d a a s e gurad a p or m e d i d as un i l a t e r al e s d e s ­
t inadas a c or r e g i r e l d e s e qu i l i br i o , qu e a su v e z s e e s t imulan
m e d i ant e l os me c an i sm o s p r opue s t o s p ar a una c âmara d e c omp en­
s ac i 6n .
P er o , en t é rmin o s e c on 6mi c o s , n o s i emp r e e s v e r d ad que
e l d e s arroll o d e l as exp ort ac i on e s s e a · p ara un p a i s l a v e n t a­
j a p r in c ip al d e una t en t at iv a d e int e grac i 6n .
La ac t iv i dad
sup l emen t ar i a que pu e d e r e su l t ar d e e l l a e s una · ganan c i a s i ,
c om o suc e d e fr e cu e n t ement e en l o s p a i s e s e n d e s arr oll o , e x i s ­
t en r e curs os n o u t il i z ad o s . P e r o e l r e curr i r a imp or t a c i on e s
mas e c on 6m i c a s e s t amb i én una gan an c i a s i l o s r e curs o s s e em­
p l e an mal . 'Sl argument a en fav o r d e l o s c r é d it o s e sp e c i al e s
qu e e s t imul ar i an a c omp rar p r oduc t o s mas c ar o s o men os s a t i s­
fac t or i o s p or qu e s e ev i t an e l p agarl o s en d 6l ar e s , e r i ge en
s i s t ema l a d e sv i a c i 6n an t i e c on 6m i c a d e l c ome r c i o .
n s l am en t abl e qu e e l T ra t a d o d e Mont ev id e o s e a mas b i en
un t r a t ad o d e p r e f e r e n c i a p r ogre s iva frent e a t e r c e r o s p a i s e s
qu e un p r oy e c t o d e t rat am j_ent o igu al d e 1· o s p r o du c t o s p r o c e ­
d ent e s d e o t r os p a i s e s d e l a z on a y d e l o s p r oduc t o s int e rn o s
d e c ad a p a i s .
P e r o n o s e d e b e e sp e rar qu e un me c an i sm o f i n an c i er o c o­
rr i j a p or s i m i sm o l a s insu f i c i en c i a s d e un t ra t ad o d e s t inad o
a f a c i l i t ar e l c om e r c i o .
·
Ex i s t e o t r a c on c e p c i 6n d e l a r e c ip r o c i d ad , en c i e r t o
s e nt id o a pri or i : m i e n t r a s qu e e l T r a t ad o d e Mont ev i d e o n o
r edu c e s in o l a s d i f e r e n c ias , c omp aradas e n p orc ent a j e s , ent r e
e l p r ome d i o d e l o s d e re ch o s ap l i c ab l e s a t e r c e r o s p ais e s y e l
p r ome d i o d e l os d e r e c h o s ap l i c abl e s a l o s d e l a z on�; · 1 � r e c i­
p r o c i d ad en e l m e rc ad o c omun eur op e o s e b a s a en l a c oiii.b ina­
c i 6n d e d o s p r in c ip i o s : no s 6l o la c on c e s i 6n p r o gr e s iv a � d e l
' -
- 12 -
r é g im e n int e rn o a . l o s p rodu c t o s d e l o s d emas e s t ad o s p o r l a
e l im in a c i 6n
c omp l e t a d e l o s obs t acul o s a l c om e r c i o , · s in o ,
en v i r tud d e una t ar i fa e x t e r i or c omun , una med i d a d e p r e f e ­
r en c i a r e c ip r o c a qu e n o e s s ol am ent e i gual en p o rc e n t a j e s in o
t amb i én e n v al or abs olut o .
S in emb arg o , n o s e p i e ns a que e s t a r e c ip r o c i d ad e f e c t i ­
v a c ondu c e a una e qu iv a l e n c i a d e l o s aumen t o s d e imp ort a c i 6n
y d e e xp ort a c i 6n d e c ad a p a i s , s in o , p o r una r e d i s t r ibuc i 6n d e
l o s m e r c ad o s y eve ntu almen t e d e l a s p r oduc c i on e s , a un a me j o r
u t i l i z a c i 6n d e l o s r e curs o s y a una a c e 1 G r a c i 6n d e l a e x p an­
s i 6n . N o p o r e s o s e d e s c on o c e qu e el m e r c ad o c omun p u e d e p r os e ­
gu i r s in d i f i cul t ad y s in r e t r o c e s o s o l am e n t e - c en l a c ond. i c i 6n
d e qu e , en c as o d e d i f � cult ad , un e s t ad o mi emb r o pu e d e c on t ar
c on l a ayuda d e l o s d emas .
L a d i f i cu l t ad r e al qu e s e t rat a d e r e s olv e r n o e s l a d e
un a fal t a d e e qu i l i br i o e n e l aumen t o d e l as p o s i c i on e s ae r e e ­
d or a s y d eud oras e n e l int e r i or d e l a z on a , s in e l a fal t a d e
e qu i l i b r i o e n l a b al an z a gl o b al d e p ag o s . "'::: s t a aus e n c i a d e
e qu i l ibr i o p od r i a obl i gar a . un p a i s m i emb r o a r e s t abl e c e r r e s ­
t r i .c c i on e s qu e d e t endr i an e l d e s arr o l l o d e l m e r c ad o c omun . P a­
r a ev i t ar e s t a c on s e c u e n c i a , l o s d emas e s t ad o s d e b en e s t ar
d i spu e s t o s a
c on c e d e r una ayud·a que s e p r e s en t a d e t r e s man e ­
ras : p or un a p ar t e , u n ap oy o y un a p o s i c i 6n c omun e ri l a s in s ­
t i tuc i on e s f in an c i e r a s int e rn a c i on al e s ; p o r o t r a , c r é d i t e s su­
p l em e n t ar i o s , s i l o s r e sul t ad o s o b t e n i d o s en e s t a · f o rma s on
insu f i c i e n t e s ; f inalm e n t e , una ac e l e r a c i 6n d e l a s m e d i d a s
de
l i b e ra c i 6n e n b en e f i c i e d e l p a i s qu e s e e n c u e n t r a e n d i f i cul­
t ad e s .
De e s t os d a t o s s e d e spr em� en al guna s c on c lu s i on e s imp or­
t an t e s . 'Sl m é t o d o d e ayuda fun d ad o e n un a a c e l e r a c i 6n as im é ­
t r i c a d e l a l i b e r a c i 6n n o e s p r a c � i c ab l e s in o en el p e r i o d o
t r an s i t or i o y p i e rd e s u v al o r e n c llan t o e l me·r c ad o c 6rriun s e
e s t abl e c e t ot alment e . P o r t an t o , e s c o n t r ad i c t or i o qu e r e r j us ­
t i f i c ar un s i s t ema d e p agos
c omo e s t imul o p ara r e s t abl e c e r e l
e qu i l i br i o m e d i an t e m e d i d a s c om e r c i al e s qu e l a v e rd ad e ra in t e ­
gra c i 6n , c on s i d e rad a c om o o b j e t iv o , ha c e imp o s ibl e un a v e z
qu e s e l o gra p l ename n t e .
T:: s un a s i tuac i 6n gl o b al l a qu e p o d r i a ·e endu c ir a.:+ r: e s t a­
bl e c im i e nt o d e l as r e s t r i c c i ori e s duran t e o a c on s e c u ent i a d e
un p :r: o c e s o d e int e gra c i 6n o al f inal d e l m i sm o . Hay _ qu e i d e ar
m e d i d a s c on c r e t a s p ar a ev i t ar e s t a c on s e cu en c i a . �s n e c e s ar i o
qu e s e
p r e v e an c on ant i c ip a c i 6n y n o s e imp r ov i s en c on p r e c i­
p i t ac i 6n e inc e r t i dumb r e .
- 13 -
"81 e s fu e rz o qu e s. e imp onen l o s m i embr o s d e un m e r c ad o
r e g i onal j us t i f i c a que qu ed en ex ent o s d e l a s r e s t r i 6 c i on e s qu e un o d e e l l e s s e v e a obl igad o a ad op t ar .
D e b e admi t i rs e ­
qu e una ayud a fu ert e l t: g i t ima e s t a d i s c r iminac i 6n .
Por l o d emas , é s t a <:· s ,: s •::: nc i al p ara qu e la int e grac i 6n avan c e c on �x i t o y f a c il i t e l a e l ev a c i 6n d e l n iv e l d e v id a .
Mas que d i s
tninu c i. 6n · · ·
d e l a s b ar r e r a s , s on l as garant i a s c on t r a e l c i e=
rr e . r ep ent in o d e l o s m e r c ad o s l a s qu e , p or l o s e s fu e rz o s c o­
m e r c i al e s qu e su s c i t an , f av o r e c en l a int e rp re t ac i 6n e c on 6mi c a .
.
S in embarg o , e s t a ayud a mu tu a , qu e j us t i f i c a l a d i s c r i­
m inac i 6n en l a apl i c ac i 6n d e r e s t r i c c i on e s , s e fund a , n o s o­
bre un a s i tua c i 6n r e g i onal s in o s ob r e l a b a l an z a gl obal d·e p a
gos .
Lo s e s fu e r z o s d e int e gra c i 6n n o e x i g en qu e l a b al an z a =
d e p ag e s r e gi onal s e c on s i d e r e a i s l ad am en t e . P e r o ex i gen l a c r e ac i 6n d e in s t rument a s p ara organ i z ar c i e rt as �ud as f in an­
c i e ra s , a s e gurar p ol i t i c as e c on 6m i c a s y m on e t ar i as c orr e c t as ,
r e f o r z ar l a s ol i d ar i d ad d e l a z on a en un s en � i d o qu e l e p e rmita ob t en e r may o r c r � d i t o en e l r e s t o d e l mund a .
··
II .
·
LO S S I S T "SMAS
L o s d o s me c an i sme s d e c omp en s ac i 6n p r opu e s t o s p or la -­
C�PAL ap ar e c en en el v olUffien I d e la pub l i c ac i 6n d e l a s N a c i o
n e s Un i d as s ob r e L a C o ope rac i 6n E c on 6m i c a Mul t i l at e ral en Ame­
r i c a Lat in a b a j o el titul o " P o s i bl e s S i s t emas d e P a g e s y Cré
d it es eh la · Z on a d e L i b r e C om e r c i o " 1/ .
�1 p r oy e c t o d e l P r o f e s or T r i f f in s e p r e s en t 6 en l a r eu­
n i on orgqn i z ad a p or e l C�MLA c e l e brad a e n t r e e l 3 y e l 14 d e
s ep t i embre d e 196 2 e n M éx i c o y s e in c luy 6 e n e l v olum e n " C o o­
p e r a c i 6n F in an c i e ra en l a Am é r i c a Lat in a " 2/ . · Es t â r e sum i d o
en e l inf o rme d e l T e r c e r C om i t é d e l a V I I Reun i 6n Op erat iv a d e l C "SMLA en M éx i c o )../ .
J./
)../
Nac i on e s Un i d a s , C"'::P AL, La C o op e ra c i 6n "S c on 6m i c a nTul t i l a t e ­
ral en Amé r i c a Lat in a , " P o s i bl e s S i s t emas d e p ag e s y c rédi­
t a s en l a Z o n a d e L i b r e C om e r c i o " . V o l . I , p ag . · 9 9 d e l a ­
ed i c i 6n e s p an ol a ; p âgina 8 7 d e l a e d i c i 6n en ingl é s .
CBMLA , C o operac i 6n F i n an c i e r a en Amé r i c a Lat ina , " Un a C ama
­
ra d e c omp e n s a c iôn y un iôn d e p a g es l at in oame r i c a: n a " R o-b e r t T r i ff in , p ags . 9 5 a 117 .
C"SMLA , T � cn i c a s Finan c i e ras , R e l a t or i a d e ü T e r c e r C am i t � .
" P r obl emas d e p ag e s " . All o I I , NUffi . 1 , p ags . 6 5 a 96 .
- 14 -
Algun o s d e su s r a s g o s s e c i t an e n ' e l in f orm e d e -­
Ke e s ing y Brand p ara l a pre sen te reun i 6n
en c amb i o , ­
· n o s e r e p r o du c e n l a s p r op o s i c i on e s d e l a C BPAL ; · ap ar e c en
· · en f o rma ind i re c t a a t r av é s · d e l as _ _ c r i t i c as que. s � _::P,a c �n­
e s en c i almen t e a su p r i n c ip i o · o a sus c on s e cu e n c i a s
· · ... :
1/ ;
•.
·
Aqu i s e e s b o z aran l o s ras g o s e s e n c i al e s d e l b s d o s ­
p r oy ec t o s·· d e l a C'SPAL y d e l . p r oy e c t o d e T r i ff in .
�s t e r e sumen suc int o p e rm i t ir a d i s t ihgu i r l as alt ernat iv a s · fun
La d i s t in c i 6n , �
d amen t al e s y l a s m o d al i d ad e s d e d e t al l e .
a: su v e z , s e rv i ra d e p r e s e n t ac i 6n al anal i s i s d e c on c at e ­
nac i 6n , qu e c onduc en , en un o y o t ro s i s t ema a c ons � cu en-.�
c i as d iv e rgen t e s .
A.
Re sumen d e l os pr oy e ct o s .
.
1.
P r oy ec t o s
\
·. .
d e l a C �PAL .
L o s d o s s i s t emas p r e s en t ad o s · p or la C BPAL t i enen mu­
c h a s p un t o s en c omun , y n o s e d i s t ingu e n s in o p or l a s m o d a
l i d ad e s d e l i qu i d ac i 6n d e l o s ex c e d en t e s y l o s d é f i c i t e n­
e l int e r i or d e l a z ona .
S e p r o cura l ograr l a c o ex i s t e n c i a d e l o.s c .onv en i o s
b il a t era·l e s d e p ag o s ; en l a m e d i d a que sub s i s t an . o s e r e s ­
J ; abl e z c an , y l a s r e l ac i on e s ent r e p a i s e s qu e hagan 1 i:qu i d a
c i on e s en m on e d a ë onv-e r t i;;;bi e .
-
'
_
f in al : :
S e p r op an e ,
.
_
.
.
.
cualqu i e ra qu e s e a e l m e c an i smo d e p ag o
·
· 1)
. .� .
un organ i sm o e n c argad o d e l p ag o p e r i 6d i c o d e l o s
ex c ed en t e s y d e l o s d é f i c i t ( p ârrafo 1 5 ) ,
l ar e s ,
_.
- · · -,,--·�- . .
2)
él e s t abl e c im i e n t o d e un a c u en t a p or p a i s
m on e d a d e c u en t a ( p arraf o 18 ) ,
en d o­
J-).: l iqu i d a c i on e s p e r i 6d i c as a int e rv al o s d e s e s en t a
a n ov en ta d i as ( Ib id )
F ond o M on e t ar i o Int e rn a c i onal , " P o s i b l e Fap e l d e una C âmara d e C omp e n s a c i ôn en e l :M e r c ad o R e gi on al Lat in o­
ame r i c an o " , d o cum en t a p r ep arad o p ara l a V I I R eun i 6n d e
T é c n i c o s d e Ban c o s C en t ral e s d e l C on t inent e Ame r i c an o .
P ags . 1 2 a 14 d e l a v e r s i 6n o r i gin al ; 1 5 a 1 9 d e su - ­
tradu c c i 6n al e sp afi ol .
- 15 -
4 ) un a d e s c en t ral i z ac i 6n d e l a s op e rac i on e s en c ad a
p a i s , m e d i an t e l a � e t e rm in a c i 6n , p or p ar t e d e l b an c o c en­
tral , d e l s ald o d e l a s op e rac i on e s e x t e r i or e s de l o s b anc os
aut or i z ad os ( p arrafo 3 0 ) ,
5 ) el e s t ab l e c im i ent o d e un f ond o à d i sp o s i c i 6n d e l organ i s m o p ar a cub r i r l a s d i f e re n c i a s e n t r e l o s p ag o s n e t o s
. . en m on e d a c onv e rt ible. que e l o rgan ismo d e b e r e c i b ir y l o s ­
- que d e b e e f e c tuar ( p arra f o 4 4 ) ,
6 ) e l e s t abl e c imi ent o d e cu o t a s p o r p a i s , que m i d an­
l os c ré d i t o s qu e e s t an d i spu e s t o s a c on c e d e r a l os qu e pue
d en r e c i b i r .
Para in t roduc i r l o s c onv en i os b i l at e ral e s e n e l s i s ­
t ema , a fal t a d e l a mul t i l at e ral i z a c i 6n inm e d iat a e int e - ­
gral d e l o s s ald o s , s e sug i er en d o s s oluc ion e s p r ogr e s iva s :
a ) �s t abl e c im i ent o d e un l im i t e a l os c r éd i t o s b il a t e
r al e s , c on l a t r ans f e re n c i a d e l exc e d ent e. al o rgan i sm o p ara
f in e s d e mul t il at e ral·i z ac i 6n .
b ) T r an s f e r en c i a al organ i sm o , al � in d e c ad a p er i od o
c on t abl e , d e un p or c en t aj e d e l o s s ald q s , d e man e ra qu e , a
fin d e cu e n t a s , s e t r a sm i t an int e gralme n t e al organ i sm o p a
r a f in e s d e mul t ilat e rp,"'_ i z ac i 6n , p or fra c c i on e s suc e s iv a s ::
( p ar r a f o 21 ) .
El p r in c ip i o d e l o s c r é d i t o s mul t i l a t e ral e s c on s i s t e
en que c ad a p a i s n o r e c i b a p ag o s en m on e d a c onv e r t ibl e su­
p e r i o r e s al l im i t e d e la c u o t a d e c r é d i t o
qu e c on c e d e , y ­
n o e f e c tu e en m on ed a c onv e r t i bl e p ag o s sup e r i or e s . al c r é di
t o d e que s e b en e f i c i a ( p ar r a f o 26 ) .
La admin i s t rac i 6n d e e s t os c r é d i t o s pu e d e t omar d o s f o rmas d i fe rent e s , s e gUn qu e s i ga l a t é cn i c a l l amad a - ----­
a pr i o r i o p r ev en t iv a , o l a t é c n i c a a p o s t e ri or i .
�n l a p r im e ra ( p ar r a f o s 29 a 3 5 ) , · l a s l i qu id ac i on e s en m on e d a c onv ert ible n o s e hac en s in o al f in aJ,.. d el p e r i od o
d e l iqu i d ac i 6n .
�n l a s e gund a ( p arraf o s 3 6 a 40 ) , l a s l i-­
qu i d a c i on e s en m on e d a c onv e rt ibl e s e hac en d i ar i ament e , y -
- 16
-
d a lugar al r e·émb ol s o al organ i sme o p o r el organ i sme d e ­
l os d 6l ar e s r e c i b i d o s o p agad o s , e� e s a f o rma en m ont o s qu e s e mant engan d e nt r o d e l o s margen e s d e c r é d i t e c on c e­
d id o s u obt en i d o s .
�n e l int e r i or d e c ad � p a i s , l a s d i f e r en c i a s s e s i ­
tuan en l a r e l a c i 6n ent r e l o s b an c o s m i embr o s d e l s i s t em a
y e l b an c o c en t ral ( p arraf o 9 9 ) .
B n e l me c an i sm e d e l o s ­
c r é d i t e s a pr i or i , e l b an c o c en t ral l i qu i d a c on s t ant emen- -­
t e el s al d o de los b an c o s d e l s i s t ema .
�n e l de l o s c r é ­
d i t e s a p o s t e r i or i , las op e r a c i on e s s e e f e c tuan ent r e b a�
c o s y l a c en t r al i z ac i 6n p or e l b an c o c en t ral e s s ol am ent e
e s t ad i s t i c a .
2.
P r oy e c t o T r i f � in .
�l p r oy e c t o _ T r i ff i n , en c amb i o ,
p r op on e :
l ) un agent e , qu e p od r i a s e r e l Ban c o
o e l Fond o M on è t ar i o In t e rn a c i onal ,
Int e r am e r i c an o
2 ) e l e s t abl e c im i e n t o d e una cuent a p o r p a i s
un i d a d d e cuent a , el d 6 l ar o p e s o l a t in o am e r i c an o ,
C âmara d e C omp en s ac i 6n .
to
en un a­
en la -
3 ) l· O S p ag o s e n t r e p�a i s e s c om o c on s e c u enc i a d e aum e n
o d i sm inu c i 6n d e su cu en t a ,
4 ) c omp ra o v e nt a p or l o s b an c o s c en t ral e s a sus r e ­
- s id ent e s d e g i r o s c on t r a l a C âmara d e C omp en s ac i 6n p ar a -­
l o s p ag o s qu e t engan qu e r e c ib i r o h a c e r en su s r e l a c i on e s
c on l o s r e s id e nt e s d e o t r o p a i s p art i c ip an t e .
5 ) un p e r i o d e d e l i qu i d a c i 6n m e n sual , en o r o o en d i
v i s as c onv e rt i bl e s , d e l a s p o s i c i on e s a c r e e d oras y d eud o--=
ras n e t as en l a C âmara d e C omp en s a c i 6n .
6 ) s i s t emas d e c r é d i t o que
gr e s ivam ent e y qu e in c luy en
s e p od r i an e s t abl e c e r p r o
a ) la p o sp o s i c i 6n h as t a f in d e m e s d e l a s l i qu i ­
d ac i on e s , r e gul a d a , s in emb arg o , p or l a d e f i-
- 17 -
n i c i6n p ar a cada p a i s d e un a l inea _ d � créd i t a
men sual cuy a sup e r a c i 6n dur an t e el · me s d a l u ­
gar , e n un sen t i do o e n o t ro , a un a l i qu i d a c i 6n
del e xc e d en.t e d e créd i t a s o de deud as ;
b ) c ré d i t a s l im i t ado s en su vol umen y en su dur a­
c i 6n , que p e rmi t an d if er ir l a l iqui d� c i 6n : de
f in d e me s y ganar t i emp o dur ant e l a n e go <: i a ­
c i6n de créd i ta s mâ s g en e ral e s y de c�râct e r
no au t omâ t i c o , como l o s qu e p u e d e con c e de r e l
F ondo Mon e t a-r i o In t erna c i onal , a l o s qu e even­
tual men t e p o dr i an ana d i r s e
c ) créd i ta s e sp e c i al e s i gu a l men t e no aut omâ t i co s ,
c on c e d i do s p or l a Câmara d e Comp en sa c i 6n m i sma .
7 ) Para h a cer f r en t e a l o s créd i t a s de p o sp o s i c i 6n o
de " s t and-by " , con s t i tu c i 6n de un fondo al que p odr ian con t r.3:_
bu i r in s t i tu c i one s a j ena s a Amér i ca L a t in a , l o m i smo que l o s
p a i se s m i e mbro s con un p o.r c en t a j e de . sus r e s..er.v.a s ., . e s d e c i r ,
con dep6 s i to s en oro o en moneda conver t ib l e , cuyo volumen_
var i ar i a de a cuerdo con el de su s r e se rva s .
S e r e con o cerân en e l proy e c t o de l a CS PAL y en el p r o "'
y e c t o d e Triff in a sp e c t a s t o mado s de p ar t e s muy d if e:I?en t e s de
l a Un i 6n Euro p ea de Pago s :
en e l p roye c t o T r i EE in , la unidad
c on t ab l e , el f inan c i am i en t o prov i s i onal deb i do a l a p o sp o s i­
c i 6n de p a go � a s t a f in de me s . E s t e f inan c i am i en t o provi iio ­
n a l a p a r e c e t amb i én en· e l conven i o Mon e t a� J..ô 2u:r o p e o . L a ·
T é cn i ca d e l a s tran s a c c i one s en un i dade s: con.t abl e :S y l a Por­
ma c i 6n de un f ondo med i an t e un·. p o r c en t a j e del: vo l urrie.n de. l a s
r e s erva s que t en gan l o s e s t ado s m i embro s en cada rnomen t o ,
t i ene que ver con proy e c t o s de ref orma e xp u e s to s_ p or e l Pro­
f e sor Tr i f f in en d if e ren t e s o ca s iones.., - . y a sea p.a:t..a- ..el s i s t ema
mone t ar i o in t ern a c i onal o p ar a l a C oinun i dad E c on6rn i ca Su rop ea .
Sn el proy e c t o CE PAL , se encuen t ra e s enc ia l men t e l a
comb ina c i 6n de créd i ta s y de p a g o s en oro o en moneda s conver­
t ibl e s en fun c i 6n de l a s i tua c i 6n de la bal an z a de p a go s re�
g i onal de cada e s t ado m i embr o , que cara c t er i z ab a a la Un i6n
Euro p e a de Pago s .
·
- 18
B .
-
Opc i one s fun damen t a l e s_y_mo dal i dade s de d e t al l e .
Sn un s i s t ema de co mp en s a c i ê:n h ay que d i s t inguir c i e r
.
t a s modal ida d e s p ra c t i c a s y l a s or ient a c i one s e sen c ia l e s .
Re sp e c t o de l a s p r imera s , se pueden p r e sent ar argumen t e s de
como d i d a d , y la deci s i on r e sul t a f in a l men t e del de sen l a c e
d e l a s n e g o c i a c i one s , de l o s a rgumen t e s o in t ere s e s que h a ­
cen val er l o s p ar t i c i p an t e s , de l a s tran sa c c i one s p r a c t i c a s a
que s e p r e c i sa l l e gar .
En camb i o , l a s a l t ern a t iva s fun damen
t a l e s d eb en d e c i d ir se en fun c i 6n de l o s e f e c t o s econ6mi c o s d e uno u o t ro s i s t ema , y ma s p a r t i cul armen t e de su adecua c i 6n
a una s i tu a c i 6n e x i s t en t e o a un a evo l u c i 6n que se d e b e f avo­
recer .
A l a p r imera c a t e g o r i a p e r tène c en pun to s como l o s
s i gu i en t e s :
S i l a l i qu i ­
-E l l apso e l e g i do para l a l iqu i d a c i 6n .
da c i 6n s e h a ce di ariamen t e , como en l a Camara de Compen sa­
c i 6n de Amé r i ca Cen t r a l , e l e l emen t o d e c r é d i t o e s nul o . E s
mayor. m i en t ra s n:a s e sp a c i ada s e s t én l a s l i qu i da c i one s , s i
-l � s l i quidac ion e s ef e c t iva s e n oro o · en mon e d a s conver t ib l e s
. �e p o spbnen : h a s t a un a f e ch a d e t e rminada , a n o ser que l o s
sal do s e xcedan d e c i er t a s c an t i dade s .
Ta l e s e l c a sD de l o s
c r é d i t o s �.i o r i en e l Proy e c t o I de l a CEPA L y d e l o s f inan­
c i am i en t o s prov i s i onal e s en el . Proy e c t o Triff in . Po r e l con­
trar io � en el Proy e c t o I I de l a CE PAL , e l . d e l a s r e s t r i c c i on e s
d e mon ed a s conver t ibl e s p o r l o s que h an g an a do d ema s i ada s o a
l o s que h an p erdido d ema s i ada s , el e l emen t o de créd i t o e s t an­
to ma s d éb i l cuan to ma s l argo se a el p er i o de d e l i qu idac i6n .
-L a d ef in i c i 6n de un a mon eda con t ab l e . E:s e s t e en t o ­
do c a so un med 1o nece s a r i o p ar a . r e du c i r a un i dade s un i f o rme s
d eu da s y créd i t o s que pueden apare c er en una mul t i t ud d e mon e ­
da s d iver sa s . L a e l e c c i 6n e f e c t iva ' d e l d 6 l ar o de una un i dad
e qu iv al en t e a l d6l ar , es un a cue s t i6n de p r e s en t a c iôn p o l i t i ca :
en e s t e c a so , l a ·garan t i a d e· e s t ab i l i dad e s i gual a l a d e l d 6 l ar . En c amb io·, s i l a un i dad , s e def in e como l a d e l a Un i 6n
Europ ea d e Pago s , puede t ener una e s t a b i l i d a d mayor :
en e s t e
ca so , l a un i dad co n t ab l e p ermdn e c e r i a t an è s t abl e c omo l a mon e ­
da n a c i onal meno s devaluada , en Europ a o en E s t ado s Un i do s .
,.. 1 9
·
-
-Val or f ijo o margen ( spr ead ) L a t r adu c c i 6n de · la s
mon eda s n a c i onal e s a una un i dad con t ab l e con un t ip o d e c am­
Q i o un ï co con s t i tuye un a s impl if i cac i6n ev i d en t e . E s t e era
e l s i s t ema de la Un i6n Suro p e a de Page s . 3 1 Proy e c t o Tr iff in
propone l a mi sma f 6 rmul a .
S in emb argo , se pue d en h a c e r com­
p en sa c i on e s a p e sar de e xi s t ir una d i f er en c i a ent re el p re c i o
de ven t a y de compra d e l a s d ivi sa s :
e s t a f 6r mul a se h a a c e.E_
t ado en e l �onven i o Mone t ar i o Europeo . En t on c e s e s n e c e sar i o
def in i r a qu é t ip o s e l i qu i d an l o s créd i t e s o l a s deuda s . E l
C onven io Mone t a r i o d i s t ingue var i e s c a so s :
a ) l o s sal do s adqu i r i d o s p o r un b an co c en t ral en e l
mer c ad o y qu e el p a i s deudor d e b e r e comprar ; se l i ­
qu idan al t ip o de ven t a del d6l ar en e l p a i s cteudor ;
b ) l o s saldo s re sul t an t � s del f in an c i amien t o provi s i o­
nal ; se l i qu i dan al t i p o de comp r a de l o s d6l àre s del p a i s
· p r e s t ami s t a .
c ) en ca so de conv en i o s b i l a t eral e s d e p a g e , l o s s a l ­
do s s e l i qu i dan a l t ip 9 p rev i s t o por e s t o s cbnven i o s .
S e adv i e r t e que en l o s do s p r imera s c a se s el t ip o e s
el ma s de sven t a j o so para el p a i s deudor.
-L a d e t ermina c i 6n d e l o s l im i t e s Q._e pr é s t amo s qu e se
pue den r e c lb i r .
Puède f ija!' se en fun c i6n del val or d e l corner
c io en un p e r i ode co r t o , o en fun c i6n del val or d e l o s p age s­
en t r e un p a i s dado y l a Camara d e C o mp en s a c i 6n . Tr i f f in p r o ­
p en e co men z a r p o r l a p r i mera f 6 rmul a y p a sar a l a s e gunda en
fun c i 6n d e l a e xp e r i en c ia .
Sn camb i o , se d eb en con s iderar come a l t e rn a t iva s fun­
damen t a l e s l a r e spue s t a qu e se dé a l o s pun t o s s i gu i en te s
que se . r el a c i onan en t r e s i :
- Cr é d i t e aut o ma t i co o d i screc i onal . � l si s t em a p r o ­
pu e s t o p or l a C E PAL se funda e n un créd i te aut oma t i co , aunque
n o se p r e sen t e n inguna f 6 rmul a so bre l a c an t idad i gual que
cada p a i s puede ob t ener o deb e co n c e d e r . E l . s i st ema :�r iff in n o
cont i ene au t oma t i sme s ine para el f inan c i ami en t o p �ov i s i onal
r e su l t an t e de la po sp o s i c i6n de l a l i qu i d a c i 6n h a s t a f in e s de
me s . L o s c r éd i t e s de co r t o p l a zo que pueden ev i t ar el p age
- 20 -
d è f in d e me s se pueden c on s iderar sémia:u't omâ t i co s :
t i enen
el car â c t er de un puen t e .
En camb i o , t o do créd i t o imp o r t an t e
c on c e d i do f ue r a . d e l a s do s c a t e g o r i a s p r e c e d en t e s sea in t er ­
n a c i onal men t e o p or r e cur s o s de l a. Câma-ra d e Comp en s a c i 6n ,
debe fund ar s e en e l e xamen de un a s i tu a c i6n y d e un p ro g rama
de e s t ab i l i za c i6n .
b l ema .
D o s ob serv a c i one s d e h e ch o ayud an a e s c l ar e c e r e l p r o -
Un s i s t ema de co mp en s a c i6n qu i e r e e l iminar , o , p or l o
meno s: , redu c i r l a s l i 1u i da c ione s puramen t e b i l a t er al e s , in­
c l u ir l � s en un �on jun t o en e l que p ar t i c ip an t amb i én l o s p a i
. s � s h ab i tuado s a l a s l i qu i d a c i one s en moneda conver t i b l e . E st o s se in t er e s arân s in duda p or mecan i smo s que f a c i l i t en l o s
p ag o s y , al mi smo t i emp o , su s p:rop i a s e xp or t a c i on e s . En c am­
b io , e s d i f i c i l de co n c eb i r , si son a c re ed or e s , que e st én d i�
pue s t o s a co nceder créd i t o s au tomâ t i co s c on p l a zo s que pueden
ser ind e t erminado s .
Sn r e a l idad , e s t o s e r i a renun c iar a med i o s de p a g o q� e
n e c e s i t an :
p orque e s un h e ch o que p r â c t i camen t e t o do s l o s
p a i s e s de Amé r i c a L a t ina padëcen d éf i c i t p er s i s t en t e s en su .
b a l an z a e x t e r i o r .
- ·
.,....
. ..
=Et,Ù Ï {brio"'
.
regi onal 0 ngT ob a l . Un crédi to au tomâ t i co
p o r una c mar a de co mp èn s a ci6n no se p u ede fund-ar ·--si-n o · en un
equ i l ibr i o r e g ional , p r e s c in d i endo de s i e l p a i s que o b t i ene
un e xc e d en t e en l a reg i 6n es def i c i t ar i o en o tro lugar que s i
e l p a i s que p r e sen t e e s t e déf i c i t en l a zona l o comp en sa med i a!!_
- t e exceden t e s con e l r e s t o d e l mundo . L a con s e cuen cï a puede
ser que un p a i s t en g a que vo lver a dep o s i t ar , p o r e j emp l o en el
s i s t ema I I de l a CE PAL de · l o s cré d i to s a p o s t er i or i , l o s d6l a ­
r e s g anado s en l a zona y que h a : ut i l i z ado p ar a p a g o s e n o t ra s
debera t omarl o s p r e s t ado s p ara devo l v er l o s a l a c âma­
p ar t e s :
ra . L a C S PAL a c ep t a e s t a con s e cuen c i a y s o s t i ene que un p a i s
n o debe: ganar d6 l ar e s a e xpen sa"s d e o tr o s p a i se s d e l ârea que
�n camb i o ,
han h e ch o un e sfuer z o de l i b er a c i 6n r e c �p ro ca .
TrîFf in 'af'irma qu e no se pue d e obl i gar a n in gun p a i s a l o grar
un equ i l i b r i o en el int e r i o r de l a r e g i 6n , s ino un equ i l ibr i o
g l oba l .
_
_ , __ n
·
L a ob fenc i 6n d e créd i t o s , se guida de su a go t am i en t o y de
l a l i qu i d a c i 6n inmed i a t a , no puede gob ernar la p o l i t i c a e c on6-
1
- 21
-
m i c a y f inan c i e r a de un B s t ad o , d e t erminar el momen t o en qu e
l a au s t e r i d a d sea inev i t ab l e , cuando s e t r a t a de un come r c i o
que n o co mp r ende s ino u,na f r a c c i 6n , i gual al 2 0% en e l ca so ma s
e l evado , de 1 0 a l S % ·en prome d i o , del t o t a l del ·co me r c i o de
l o s p a i s e s d e que se t ra t e . Ta l e s h oy el p a p e l del come r c i o
int erre g i onal e n Amér i ca L a t ina .
-Çen tral i z a c i 6n obl i g a t o r i a o n o de l a s o eraci one s .
S l proy e c t o d e l a CE PAL no adop t a una p o s i ci n a e s t e r e sp e c t o .
T r i ff in d e c l ar6 , duran t e l a d i s cu s i 6n- en Méxi c o , que su p r o ­
y e c t o no e x c l u i a l a s l i qu i d a c i one s d i rec t a s en tre b an co s .
E s t e pun to t i en e con s e cuen c i a s e s en c i al e s �
rn do cumen t a de l o s e xp e r to s del Fondo Mon e t ar i o ar­
guy e que un s i s t ema de comp en sac i 6n t i ende c a s i n e c e sar i amen t e
a impul sar a l o s p a i s e s a c ent ral i z ar to da s su s o p e ra c i on e s ,
e s de c i r , a man t en er con t ro l e s d e c amb i o ,,. o élfu:r. a e s t abl e c er­
l o s dond e no e x i s t en , y f in a l men t e a vo l ve r l a e sp al da a l a
conv e r t ib i l i d ad . C l argumen t a e s e l s i gu i ent e :
C on s i d eramo s do s p a i se s , A y B . Uno e x i g e a su s re­
s iden t e s que h a g an to d a s su s l i qu i d a c i one s p or me d i o de la co�
S i A re
p en s a c i6n ; e l o t ro de j a en l i bertad a l o s r e s i dent e s .
c i b e un a p ar t e de l o s p a g o s q u e l e son deb i do s fuera de l a _
C amara , t endr i a l a p o s ib l i d a d de h a cer ap are cer en l a s cuen t a s
una s i tua c i 6n d eudora ma s imp or t an t e d e l o que e s real idad .
Por e l con t r ar io , l a s i tu a c i 6n a creedora de B en l o s �ibro s
p o dr i a s e r sup e r i or a su p o s i c i 6n n e t a . D e ah i r e sul t a que
A t endr i a d e r e ch o a créd i t o s ma s imp o rt an t e s y B deber i a conce­
der créd i t o s mayore s de l o s que j u s t if i c a l a r e l a c i 6n r e a l de
sus sal do s en la zona .
S e adv i e r t e de sde un p r in c ip io qu e e s t a s con s i de r a c i o ­
ne s n o s on va l e dera s en el c a so d e l s i s t ema I I d e l a CS PAL :
t o d a s l a s l i qu i daci one s s e h a c en de a cuerdo con l o s mé t o do s
b an car i o s ord in ar i o s y se con cen t r an de manera e s t a d i st i c a en
l a s l i qu i d a c i one s p er i 6 d i c a s de l a C amara de Comp en sa c i 6n .
S in emb argo , l a d if i cu l t ad del re cuen t o e xa c t o e s evi d en t e .
E l pun t o r e a J.men te con t rovertilo no e s t a al l i . D e h e ch o ,
l a ob j e c i6n d e l o s exp er t o s d e l Fondo Mon e t ar i o no val e s i no
en l a med ida en que l a Camara d e Comp en s a c i 6n admin i s t r e créd i -
. .
- 2 2 ..,
to s au tomâ t i c o s . En l a med i d a en que no se t r a t e s.ino d e f· i ­
n an c i am i en t o s prov i s i ona l e s con un p l a zo med i o d e qu ince d i a s ,
l a ob j e c i6n p i erde t o t al men t e su i mp o r t an c i a . S i l o s demâ s
créd i t o s co ncedi do s p o r �n 6rgni smo r e g i onal t i enen un c a r â c ­
t er d i s c r e c ional o de b r e v e dur a c i 6n no s e g ana gran co sa h a ­
c i enda q u e apare z c an en l a co mp en sa c i 6n s i tu a c i one s a c r e e do r e a s
o deudo r a s _ que no corre sp onden a l a t o t al i d ad de l a s tran s a c ­
c i one s , s ino solamen t ë a l a s que se . c ana l i:z an p o r e s t a v i a .
S e de s cubre aqu i una anal o g i a con l a evo l uc i 6n d e l o s mé t o do s
de p a g o y de l a s i tuac i6n de. l a s mon eda s que provoc6 l a evo l u ­
c i6n de l a Un i 6n 8uro p e a de Pag o s y , f in a l men t e , s u su s t i tu­
c i 6n por el C onven i o None t ar io E ur o p e o . L a s p o s i b i l i d ad e s de
arb i tr a j e d i r e c to , que h a cen que e s cape de l a comp en s a c i 6n una
p ar t e de l a s t r an sa c c i one s , no camb i an fundamen t a l men t e l a s
nece s idade s d e créd i t o : aun que una p ar t e de l a s t ran s a c c i on e s
· se comp en sa d ir e c t amen t e y o t r a se t r a sm i t e a l a Câmar a de Corn
·pen sa c i 6n e l sal do n e t o p o s i t i vo o n e g a t ivo · e s el m i smo . Mu cho
mâ s i mp o r t an t e e s l a p o s i b i 1 i dad de p r o curar se l a s . d i v i sa s d e
l o s dem â s m i embro s en e l mer c ado l ibre ' y h a c er var i ar a d i s­
cre c i 6n l a p o s i c i 6n a c r e e dora o deudora t r asm i t i da a l a C âmara
de Comp en sa c i 6n . D e sde el mon t o en que se p r e sen t 6 e st a p o s i ­
b i l i d ad , l a Un i 6n Surop e a de · Pago s t en i a que t ender a e l iminar
l o s c r é d i t o s au t omâ t i co s b a sado s en un a co mb ina c i 6n d e p ag o s
p or cré d i t o y de l iqu i d a c i one s en oro o en d 6 l a r e s d entro del
l im i t e de t e rminado p o r una s i tua c i 6n g l o b a l en r e l a c i 6n con
·una cu o t a .
Conven i a l l egar a un a l i qu i d a c i 6n int e gral d e' l o s
sal do s a c omp anada de un s i mp l e f inan c i ami en t o prov i s ional y
comp l e t ad a en cuan t o fu era ne è e sar i o p o r c-r éd i t o s no aut omâ­
t i co s .
- 2 3 ,-
C.
Las S e c uenc i as Logi c as .
E l Ana l i s i s muy s u c i n t o de l o s p ro y e c t o s ,. e l re sumen
de l as o p c i o n e s de c a rac t e r purament e p r ac t i c o o , por e l
�o nt rari o , d e p r i nc i p i o , p e rmi t en s in t e t i z ar l a l o g i c a d�
l o s s i s t em as propue s t o s , l a s e c ue n c i a que c o nduc e d e una p o ­
s i c i on ini c i al a una s e ri e de s o l u c i o n e s o eventualment e de
d i f i c u l t ade s .
E l s i s t ema de l a C EP AL s e funda en e l p ri nc i p i o de l a
r e c i p ro c i d a d , c o ns i de rado c omo c ondi c i on d e una i nt egrac i o n
r e g i ona l .
S e t om a , pue s ,
b a l an z a r egi o nal .
en c u e n t a no l a b a l an z a g lo b a l s ino l a
La re c i p ro c i dad exi g e , y l a c o ns i d e rac i o n de l a b a ­
l an z a re g i onal p e rm i t e , que l o s c ré di t o s s e an aut omat i c o s .
.. .
Imp l i c an e l e s t ab l e c im i e n t o de c u o t as p o r pal � , qu e
d e f i nan e l c ré d i t o g l o b a l qu e c ada uno pue de re c i b i r o d e ­
b e c onc e de r .
'
.
..
_.
E l r e emb o l s d d e l o s c ré di t o s o b t e ni d o s n o s e hac e s i ­
no p o r reve r s i on de l a po s i c i o n t o t a l de l e s t ad o m i emb ro de
qu e se t r at e .
E l au t omat i smo de l o s c ré d i t o s c ondu c e a l o s e s t ado s
m i embro s a enc au z ar s u s t ran s ac c l one s y e v entualmen t e a re s ­
t ab l e c e r l o s c ont ro l e s ap ro p i ado s en e s t e s ent i do .
De t o das mane ras s e ne c e s i t a un f ondo , c omo en l a
Uni o n Europ e a de Pago s : e l o ro y l as d i v i s as c o nv e rt i b l e s
apo rt ada s po r uno s n o p a s an au tomat i c ament e a l o s o t ro s . I n­
v e rs am e nt e , l o s ac r e e do re s pueden t e ne r de re cho a de t e rm i n a ­
das l i qui dac i on e s s i n q u e l o s deudo re s . e s t é n o b l i gado s a ha ­
c e r l as pue s t o que l o s d e r � c h o s y las o b l i � ac i o n e s d e p enden
,
de la s i tu ac i o n de l o s c re di t o s en re l a c i o n c on l �s c u o t as .
E l fo�do . c ub re l as d i f e re n c i a s ent re l a s i t u a c i o n d e l a s di ­
v e r s a s p a rt e s .
La c o n c a t e nac i o n a p a rt i r de l a s p r em i s as en que s e
b a s a e l Pro f e s o r Tri f f i n e s muy di fe rent e .
- 24 1
El o b j e t i v o no e s l a r e c i p ro c i dad s i no l a e c onomf a
de d i v i s as p o r e l u s o de una uni d ad de c uent a s , l a i n s t au ­
rac i o n de garant f as gu e f ac i l i t en a l a v e z e l d e s arro l l o
d e l c om e rc i o y e l credi t a de l o s p al s e s l at ino ame ri c ano s
en s � s r e l ac i on e s c on e l ext � rio r ; fi nalmen t e , una c oo rdi na�
nac i o n de l as p o l l t i c as e c onomi c as y mon e t ari as .
En c o ns e cuenc i a , e l au t omat i smo d e l o s c ré di t a s t i ene
que s e r s t@ament e l im i t ado .
Las t r ans ac c i on e s d e l m e s s·e c omp en s an i n t e gralment e
e n o ro o en d i v i s as en e l momento de l a l i qu i d ac i o n , exc ep t e
l o s c ré di t a s pro v i s i o n a l e s que s e d e b e n p agar e n u n p e ri o do
breve .
La s up re s io n d e t o do aut omat i smo imp o rt ant e evi t a l a
exc lus i v i dad de l s i s t ema : e s c omp at i b l e c o n e l mét odo de p a ­
g o e n t r e b anc o s y c on l o s arb i t raj e s : exi s t en s o l amen t e e s ­
t ::f mul o s p ara u t i 1 i z ar l a moneda de cuent a pue s t o que e c o nomi ­
z a div i s as .
El s i s t ema no supone , pue s , e l re s t ab l e c im i en t o de c on ­
t ro l e s donde n o exi s t e n n i hac e r l o s mas e s t ri c t o s
donde exi s ­
t an .
No e s una c ondi c i on s in e gua non t en e r un fonde , pue s ­
t a que l a s l i qu i d ac i on e s s e hac en e n o ro o en moneda c onve r­
t ib le . S i n emb argo , es un c omp l eme n t o muy u t i l p a ra refo rz ar
las garant f as que c o n s t i t uy e e l s i s t ema · de uni dad de c u e n t a
y p ara p o d e r d a r ·c r é di t e s . Ademas de l a s apo rt a c i o n e s ext e ­
ri o re s , s e p ro p a ne qu e e l ap rovi s i onmni ento de l fonda s e b a ­
s e n o e n c u o t as f i j as , s ino e n l a s i tuac i o n d e l a s r e s e rvas
d e c ada p ai s .
De e s t a c omparac i o n s int é t i c a , re sul t a que l as o b j e c i o n e s ac e rc a d e l a c e ntral i z ac i on , e l abandono d e l o s p ro ­
c ed l m i ent o s banc ari o s de p ag o , l a di s to rs i o n de l a s c o rri en
t e s de c ome rc i o , el re t o rno a l o s c ontro l e s , no se puede ry
hac e r en general y en ab s t ra c t o c o nt ra t o do s i s t ema de C a ­
mara de C omp ens ac i o n : p o r e l c o nt rari o , s e pueden e s t ab l e c e r
s i s t emas que e s c ap en po r c omp l e t a a e s t as o b j e c i one s y re ­
fue rc e n l a f lu i d e z de l o s pago s , l a s o l i dari dad de l o s e s ­
t ado s y e l c rédi t e de l a reg i o n .
-
III .
25
-
Lo s Pro b l emas E spe c i al e s
Para e l aborar ade cuadament e proye c t o s d e p ag o s mul ­
t i l at e ral e s , p a re c e n e c e s ari o punt u a l i z ar alguno s p ro b l emas ;
l a razo n debe di s i p ar c i e r t a s di f i c u l t ad e s aduc idas c o n f r e ­
cuenc i a , o l a s t i enen qu e re s o l ve r l a s r e g l a s de l j uego .
Se t rat a , s ob r e t odo , de l as c o n s e c u en c i as qu e ent rana l a
d i v e r s i dad d e s i s t emas monet ari o s v i g ent e s e n Amé ri c a Lat ina .
A . - Apro v i s i o nami ento de un fondo .
S e p re s ent an d o s p ro b l emas re s p e c t a de l a m e d i d a d e
l o s r e c u rs o s ne c e s ar i o s y de l a s fuent e s de donde s e pueden
o b t ene r .
E s t o s p ro b l emas e s t an muy c o ne c t ado s entre s i .
Evi dent ement e e s d e s e ab l e que haya f o ndo s ext e ri o re s
que f ac i l i t en e l e s t ab l e c im i e n t o d e u n s i s t ema d e p ago s en
Amé ri c a Lat ina .
Re s p e c t a de l o s re c u rs o s que p o dri an o b t e ­
ners e de l a z ona mi sma , n o e s u n buen argument e indi c ar que
el t o t al de l o s m e di o s di s p o ni b l e s no aument ari a c on el e s ­
t ab l e c im i en t o de un s i s t ema d e p ago s . Lo s medi o s di s p o n i ­
b l e s p u e den ut i l i z ars e c on muc ha mayo r e f i c ac i a p orqu e l o s
exc e dent e s t rans i t o ri o s , e n l ugar d e p e rman e c e r o c i o s o s f a­
c i l i t an e l d e s arro l l o de o t ro p al s , o p o rque l o s c ré d i t a s
s e d i s t ri buyen m e j o r p ara p e rm i t i r t rans ac c i o n e s mas e c o nom 1 c a s .
,
.
El mont o de l o s r e c u rs o s depende e v i dentement e de l
p ap e l que s e at ribuya a un fo ndo a d i s po s i c i o n de una C a ­
m a r a de C ompens ac i o n . N o t i ene l a mi sma func i o n en un s is ­
t ema c omo e l de l a C E P AL en e l que s e ne c e s i t ari a un c api ­
t a l p are c i do al de l a Uni o n Europea de Pago s , y en un s i s ­
t ema en e l que no rmalme n t e l o s p ago s ne t o s s e hacen en o ro
o en d i v i s as c onvert i b l e s .
En e l p r ime r s i s t em a , e l fondo debe p e rmi t i r c o lmar
la di f e ren c i a entre l o s dere c h o s a p ag o s en o ro o en do l a ­
re s p o r parte de uno s y l a s o b l i g ac i on e s d e p agar e n o ro
o en do l ar e s p 9 r p a r t e de o t ro s . E l do c umenta de l a C EP AL
,
hac e c i e rt o s c al c u l e s a e s t e r e s p e c t e y , p o r l o dema s , e l
P ro f e s s o r Tri f fi n c ompara e l v o l umen d e l as t rans ac c i o n e s
q u e s e d e b e n f i nanc i ar en Amé ri c a Lat i na c o n e l q u e e s t ab a
a c a rgo de l a Uni on Euro p e a de Pago s .
-26-
Una d e t e rm i nac i on a pri o ri d e. l a s c ant i d a d e s n e c e ­
s ari as en l o s d i f e rent e s s i s t emas y e n l a s di f e r ent e s h i ­
p o t e s i s e s c a s i i rr e a l i z ab l e . C o nv i ene s o b re t o do re c o rdar
que si l o s p a g o s m e d i ant e a c u e r d o s de c omp en s ac i on no t i e nen un c arac t e r exc l u s i v o , p u e d e n an ad i rs e o t ro s c ré di t a s e n
en l as re l ac i on e s entre l o s b an c o s a t r av é s de l o s b an c o s
am e r i c ano s . Lo s c ré di t a s d e exp o r t ac i o n c om i e n z an a o tgan i ­
z ars e en Arné r.b a Lat i n a p ara d e s arro l l a r e l c o m e r c i o de p ro ­
duc t o s i n du s t ri a l e s en e l i n t e r i o r de l a z o na . Una d i f i c u l ­
t ad part i c u l ar s e p re s e nt a en e l c omerc i o de p r o du c t o s a ­
gri c o l a s , que pueden s u f r i r imp o rt ant e s f lu c t u ac i o n e s e n
func i o n de l a c o s e c ha, ep un pai s o e n o t ro . Aunque l o s c o n ­
v e ni o s b i l at e ra l e s de pago s qu e c ub ren e l c on j unt o d e l as
t ran s ac c i on e s de p a i s a p a i s deb an e l i mi nars e en b e ne f i c i a
d e l a mu l t i l at e ra l i zac i on , nadi e c on s i de ra n e c e s a ri o qu e
s e p r o h i b a a un p a iB anad i r un c ré d i t a a l a ent rega de una
c o s e c ha exc e d ent e , a la qu e , al ano s i gu i ent e , s uc e d e r a una
impo rt ac i o n que c omp en s e una c o s e c ha d e f i c i t ar i a .
1
La c u ant i a d e un f ondo no s e m i de , pu e s , p o r l a t o t a ­
l i dad de l a s t rans ac c i o ne s s i no p o r l a s t ar e a s e s p e c i f i c as
qu e. l e e s t an c o nf i adas , ya s e a que d e s emp ene l a func i on d e
f o ndo de re s e rv a que a s e gura e l a j u s t e f l e �i b l e ent re l o s
c ré d i t o s y l a s deudas -de l o s m i emb ro s , o s i rv a p a ra c ump l i r
l as g�rant i as , o s e a l a b as e de c ré di t a s po r m en o s d e un
a�6 o de c ré d i t a s adi c l on a l e s y d i s c re c i ona l e s de m ay o r du ra c i o n .
·.
,
,
,
1
Po r t ant o , en l a p rac t i c a s e deb e r 1 a bu s c a r una f o r mu l a que s e pueda ap l i c a r de mane ra exp eriment a l , s i n c on s ­
t i tu i r una c a rg a c o ns i d e r ab l e para l o s · p a i s e s qu e v an a c on ­
t ri b u i r a l - f ondo . E s t e e s u n a rgument e e n p r o d e l e s t ab l e c i ­
m i e n t o de un
f o ndo en e l que l o s e s t ado s m i emb r o s depo s i t e n
"
/
una f r ac c i o n de s u s re s e rvas qu e v ar1 a s e gun e l n i v e l de e s t as .
/
·
"
De s d e luego , s e t rat a de re s e rv a s b rut a s s in deduc c i o n
de l a s o b l i g ac _l_ one s a c o rt o p l a z o .
E l m é t o d o de l as re s e rv a s
l'
1
n e t as dar1 a p o r re s u l t ado que , en e l c a s o de muc h a s p a1 s e s ,
i n c l u s e Es t ado s Uni d o s y Gran Br e t an a , l a c i f r a f u e r a n e g at i v a .
Cuando s e v e n z an e s t as o b� i g ac i o n e s s e r e du c i r an p ro p o rc i o na l ­
ment e l as re s e rv a s y l a s c o nt r i b u c i o ne s . No hay , pu e s , que
de s c on t a r l a p o s i b i l i d ad de una reduc c i o n h i p o t é t i c a de l o s
re c u r s o s d e qu e d i spone un p ai s para s u s _ p�go s .
- 27 -
La apo rt a c i on d e un p o rc i ent o de l as re s e rvas da l u ­
gar a c i e r t a s c onfu s i one s . Se c i t ara aqui l o que e l aut o r
de l pre s ent e i n f o rme e s c ri b e e n o t ra o b ra 2/ :
! l Una p rime ra c ri t i c a e s e l t em o r a l aut omat i smo de l
c r� di t o que p a re c e ri a re s u l t ar de l s i s t em a . Pero e s t a c ri ­
Hab ri a d e s de luego un aut o ­
t i c a s e b a s a en una c o n fu s i o n .
mat i smo e n e l apro vi s i onami ento de l f ondo en func i on d e l
Pero l a c onc e s i on
aume nto de l as r e s e rvas d e l o s m i embro s .
de c r� d i t o s en c omun de b e r i a , c o n exc epc i o n d e l o s marge n e s
pequ eno s y de c o rt a durac i o n , s e r e n t e ramen t e di s c re c i onal ,
y e s t ar l i ga d a a un programa de r e c up e rac i on de l equ i l i b r i o
e s t ud i ado p o r e l pai s de f i c i t a ri o c on j un tame n t e c o n l o s p a ­
Il
i s e s que l e dan s u ayuda c o l e c t i v a .
1 1 S e t erne , ademas , a l a d i f i c u l t ad de re c up e rar l as
c o nt r i b u c i o n e s qu e deben ap o rt ar l o s e s t ado s m i emb r o s . En
e f e c t o , a d i ferenc i a d e l a s c u o t a s f� j as que s e u s an en
e l Fondo Mone t ar i o Int e rnac onal , y qve r�gu l an a la v e z
l as su � c ri p c i one s y I9s de re cho s de g i ro ,. , s e r:omp e r i a l a
c onex i o n entre l o s c re d i t a s qu e s e e s p e ran y l as o b l i g a ­
c i on e s que s e d e b e n asumi r .
Se in s i s t e en �ue : l a p e r s ­
p e c t i va d e e s t o s c r� di t o s e s l a que impu l s a a dar l a s c o n ­
t ri b u c i one s ne c e s ari a s . Pero e s t a o b s e rv ac i on qui z a v a l e
c u ando s e t rat a de l c o n j unt o d e l o s pai s e s mi emb ro s de l
Fondo Mone t ari o . Su a l c anc e e s meno r c uando s e p i e n s a s a ­
l ament e e n l o s p ai s e s mas ade l ant ado s qu e t i enen una gran
t radi c i on f i nanc i era . So b re t odo , e s inc ompat i b l e c on e l
r e c h a z o d e t o do aut omat i smo en e l c r� d i t o : p o rqu e s i no
hay c r� d i t o aut omat i c o � no puede hab e r c onexion e nt re l o s
11
d e r e c ho s y l as o b l i gac i o ne s .
"Se a l e g a , adema s , que l o s e s t ad o s p re f i e ren l o s
c ompromi s o s f i rm e s a l as c on t ribuc i one s v ari ab l e s . E s t o e s
c i e rt o s i s e p i e n s a en l a p ro t e c c i 6 n que bus c an c on t r a un
aumen t o de s u s o b l i g a c i one s en fun c i 6n d e l c re c imi ent o de
s u s di s p o ni b i l i dade s .
P e ro hay que r e c onoc e r l a c ontra­
p ar t i da : e s di f l c i l c ump l i r c omp ro m i s o s f i rm e s c uando s e
re s t ringen l a s di sponi b i l i dade s .
Re s u l t a a s i qu� un s i s ­
t ema a J u s t ab l e t i ene , a f i n de cuent as , meno s ri e s g o s . "
" S e o b j e t a , en f i n , qu e s i l a s c ontri buc i on e s s e
e s t ab l e c en e n func i 6n de l as re s e rvas , e s t e c ri t e ri a no
(
re s po nde a l o s ve rdade ro s r e c u rs o s de - un p al s , que s on s u
riqu e z a y s u s ingre s o s . E s t a c ri t i c a� a su v e z , n9 da en
l ) Di a l ogues d e s C ont i nent s -
P lom , pp .
1 2 3 - 1 24 .
�:
-
28
-
e l b l anc o . C on s i de rem o s l o s re c u rs o s d e un p a rt i cu l a r , en
e f e c t i v o o en b anco s : no guardan p ropo rc i 6 n riguro s a con su
f o r t una ni c on s u s g ananc i as . Y , sin emb argo , c ons t i tuy e n ,
po r su p ro p i a de c i s i 6 n , un c ré d i t a qu e é l o t o rg a a o t ro s .
De l a mi sma m ane ra , . un pai s que c on s e rva o ro o di v i s as o ­
t o rga de he c ho c ré d i t a a l o s dem�s po r s u propia d e c i s i6n .
S e t rat a s imp l ement e de c ompro b ar l o , de hac e r l e que s e
d é c uent a d e e 1 1 o , y no d e i n c rimi nar l o s o b r e una b a s e t an
parc i a l .
Adema s , e s t a c on t r i bu c i 6n de una f rac c i 6n de s u s
re s e rvas n o c are c e d e vent a j as : s e ac omp ana d e u n i nt e ré s
y puede b e ne f i c i ars e c on una garant i a . "
E s t e s i s t ema p a re c e , pu e s , p r e f e ri b l e a l d e l a s
cuo t as . E n part i c u l ar l o s p ai s e s a c re e do re s r e c up e ran s u
l i gui de z c u ando l a ne c e s i t an p ara hac e r p ago s . L a s o luc i 6 n
prac t i c a e s f i j ar de una manera re l a t i v ament e arb i t rari a ,
y en una c i f ra p o c o e leVa�a, l a c on t ri b uc i 6n que s e p e di ­
ri a a l o s e s t ad o s part i c i p ant e s , p r e v i endo s imul t �n e ament e
un p ro c e dim i e nt o p ara e le v à r l a en c as o n e c e s ari o , y s obre
todo un s i s t ema de e s t imu l o , med i ant e el pago de un i nt e ­
r é s y p o r medi o d e mayo re s garant i as para l o s dep6 s i t o s
vo luntari o s p o r enc ima d e l o s minim o s requ e ri d o s .
B . - Las p r�c t i c as mone t ari a s .
Ot ro g rupo de p ro b lemas e s e l qu e s e d e r i v a d e l a
d i v e r s i dad d e l o s s i s t emas mone t ar i o s e n v i go r , e s de c i r ,
d e l a m e d i d a e n qu e s e apart an d e l a l i b e rt ad y d e l a e s t a­
b i l i d ad de l o s c amb i o s .
1.
C ont ro l d e c amb i o s .
E l c ont ro l de c amb i o s no pare c e c ons t i tu i r un v e r­
dadero o b s t �c u l o p ara e l e s t ab l e c imi ento de un s i s t ema de
c ompens ac i 6 n .
E s t e puede s e r aun una mo da1 1 dad e fi c az d e
c o ope rac i 6n entre l as aut o ri dades monet ari as . L a C �mara de
C omp en s ac i 6 n Cent ro am e ri c ana , en l o c o nc e rni e nt e a l o s pai ­
s e s que t i enen e s t o s c ont ro l e s , no re c i b e s i no l o s c he que s
o J as 6 rdene s de pago s e 1 l ado s p o r e l pai s d e que s e t ra t e
p ara c o nf i rmar que ac e p t an su reg l ament ac i6n d e c amb i o s . En
e l s i s t ema I I de l a CEPAL, en � l que l o s p ai s e s v u e l v e n a
depo s i t a r o re c i b en d i v i s a s , e l p ro b l ema d e l c on t ro l d e
c amb i o s s i gu e s i endo asun t o puramente i n t e rna de c ad a p ai s .
-29-
E n l a m e c ani c a propue s t a p o r e l Pro f e s o r Tri f f i n ,
e n l a que l o s e s t ado s v enden d e r e c h o s d e gi ro a s u s re s i ­
dent e s , no dep e nde s ino d e e l l o s l imi t ar e s t a s vent a s a
l as t rans ac c i ones l eg a l e s , s e an t r an s a c c i on e s c o rri ent e s
o de c ap i t al .
2.
E l p ro b l ema d e l o s t i p o s m� l t ipl e s .
E l p ro b l ema d e l o s t ip o s mu l t ip l e s pare c e a p rimera
v i s t a mas c omp l e j o . S6 l o lo s e ri a re a lm ent e en la m e d i d a
en qu e u n pai s p u e d e o b t e n e r e f e c t i vamènt e de o t ro u n p ago
mayo r en la moneda nac i onal de � s t e o en div i s as c onVe rt i ­
b l e s , cuando s e t rat a de c i e rt as t ran s ac c i on e s o d e cie r t o s
p ro duc t o s .
Fue r a de e s t e c as o , l o s t ip o s mu l t ip l e s s o n
e s enc i a lment e u n as unto i n t e rno
qu e regu l a l o s t ip o s d e
c amb i o a que s e c ompran o v enden l a s d i v i s a s , s egun l as
t rans aric i ones d e qu e s e t rat e , a l o s �e s i dent e s de un p a{ s .
La s i tuac i 6 n ac tual d e l o s m e r c ado s mundi a l e s no s e
p re s t a p a ra a t r i bu i r imp o rt anc i a a l p ri m e r p ro b l ema . De t o ­
das mane ras s e puede reg lament ar m e d i an t e impue s t o s a l a e x (
(
'
p o r t ac 10 on
.
En e l peor d e l o s c as d s , s e en c ontrar1 a aqu1
una s i tuac i 6n ana l o g a a la de un p ai s que exi g i e ra j de c i e r ­
t o s merc ado s , u n p a� o d i r e c t o e n o ro o e n moneda fuert e . S i
l o s p ag o s p o r una C amara d e C omp en s ac i 6n l l evan c on s i g o g a ­
rant i as d e c amb i o y c onv e rt i b i l i dad s at i s f ac tori as , � n t anto
que los d ep 6 s i t o s o l o s c r� d i t o s dan o p ag an �n int e r� s ,
t amb i �n e s t a t ent ac i 6 n d e s ap are c e . De t o d a s man e ra s , s e ha
mo s t rado qu e un s i s t ema de c omp ens a c �6n p o d r i a func i onar
�t i lment e aunque no c · b ri era t o das l as t rans ac c i o ne s , p o r
l o meno s en l a m e d i d a e n que n o i nc l uy a c r� d i t o s aut omat i ­
c o s imp o rt ant e s c o n c e d i d o s para un l ap s o i nde t e rm i nado y
pagade ro s 6 l o c u ando e l deudo r l l eg a s e a t en e r una po � i c i 6 n
ac re e dora .
Lo e s e nc i a l de un s i s t ema de t i po s . m�l t ip l e s e s qu e
l ds re s i dent e s p aguen o pu e dan re c i b i r t ip o s d i fe rent e s p o r
l a s div i s as de a c u e rdo c on l a t r an s ac c i 6 n a que c o rre s ponden .
E l c as b mas s enc i l lo e s l a di s t inc i 6n d e l s ec t o r c om e rc i a l y
y de l s e c t o r f i nanc i e ro .
La s egunda c omp l i c ac i 6 n e s l a di s ­
t i nc i 6 n ent re d i ferent e s c at eg o rf as de e�port a c i on e s y d e
imp o rt ac i on e s ; l a s expo rt ac i o ne s t rad i c i ona l e s pueden r e c i b i r
un t ip o p o c o a t rac t i vo , mi ent ras que l a s d i vi s as que p ropor­
c i onan se d e d i c an , c on un t i po pri v i � egi ado , a l as �mp o rt a -
- 30 -
c i on c s e s en c i al 2 s ; l a s d iv i s a s s on mas c ar a s s imul t an e a­
m e n t e p ara l a s 2xp o r t a c i on e s nu ovas , a f i n d e d arl s s un­
e s t imul o , y p ara l a s imp o r t ac i on e s n o e s en c i al e s , a f in d e op on e rl e s un f r en o .
La c omp l i c a c i ôn aum en t a t o d av i a s i
l o s t ip o s s e d i f e r e n c i an s e glin l o s p r oduc t o s , s o b r e t o d o en s i s t emas e n l o s que l a s d iv i s as d i s p on ibl e s s e d i s t r i bu
y en e n t r e d iv e r s o s t ip o s d e imp ort a c i ôn y en una en qu e
œ �li ci t e n l a s d iv i s a s d e s t i n a d a s a t al o cual p r oduc t o . � s
t o s s i s t emas e qu iv al en a impu e s t o s o a subv e n c i on e s p a ra =
l a imp ort a c i ôn o l a exp ort ac i ôn .
P e r o n o imp i d en qu e hay a
e n l as r e l a c i on e s d e un p a i s c on e l e x t e r i o r un t ip o d e
c amb i o al qu e s e l i qu i d e.n sus t r an s a c c i on e s : la v e r d ad e r a­
c u e s t i ôn e s qu e e s t e t i -p o s e a e f e c t iv o , y qu e n o s e e lu d a­
e l m e r c ad o o f i c i al p o r l a ex i s t en c i a d e o t r o m � rc ad o en e l
qu e l o s r e s i d ent e s a c ep t an p agar b a s t an t e m a s c ar a s l a s d i
v i s a s , y l o s n o r e s i d e n t e s c on s i gu en c on d e s cu e n t o l a m one
d a d e l p a i s d e qu e s e t r a t e .
-
-­
La c on s e cu en c i a d e un s i s t ema d e t ip o s mul t ip l e s , e n
u n r é gim en d e c omp e n s a c i ôn b a s ad o e n un a un i d ad c on t ab l e , ­
e s qu e , m i e n t r a s e l F ond o It on e t ar i o au t or i c e e s t a s p r a c t i­
c a s en un p a i s , é s t e t i e n e d e r e c h o a v e nd e r 0 a c omp r ar à�
· ·p g. r i d ad e s .- d i v e r s a s ) a su s ·r'e sl. d e rit é s , l o s g'l r o s c "d fl t rà lél: C am a r a de C omp e n s a c i o n .
�
3 ) T ip o s fluc t uan t e s . - N o e s p o s i b l e d e j ar d e m e n c i o
nar l a s r ap i d as var i a c i on e s d e t ip o d e c amb i o e n c i e r t o nu
m e r o d e m on e d as d e Am é r i c a Lat ina .
N a turalm en t e s e p l an-=
t e a e l p r o b l ema d e s ab e r en qu é m e d i d a e s t a s var i a c i on e s · s on c omp at i b l e s c on e l e s t ab l e c im i e n t o d e una 8 amara d e - ­
C omp e n s ac i ôn .
"S s t a flu c tuac i ôn pue d e a f e c t ar al c on j un t o d e l a s --­
t ran s a c c i on e s o , p o r e l c on t r ar i o , una p art e de e l l a s s e -­
pu e d e r e al i z ar a t ip o f i j o duran t e el p e r i o d o e n e s p e r a d e l
s i gu i e n t e a j u s t e d e l t ip o d e c amb i o , y e l r e s t o d e l a s - - - ­
t r an s a c c i on e s , c om e r c i al e s o d e c ap i t al , s e d e j a a un m e re�
�n e l s e gun
d o l i b r e y a sus v ar i ac i o n e s c on t r o l ad a s o n o .
d o c a s o , s e c omb i n an l a s fluc tuac i on e s d e l o s t ip o s d e
c amb i o y l o s t ip o s mul t i p l e s en su f o rma mas s e n c i l l a , l a d e d o s me rc ad o s .
�l
t ip o fluc tu ant e n o
a j u s t e p e r i o di c o de l
c amb i o ,
es
s i n o l a f orma e x t r ema d e l
y h ay que e n c o n t r a r s o lu c i o -
..
- 31 -
n e s p ar a l o s p ag o s c u and o , duran t e un p e r i o d o d e l i qu i da
-;:; s=
c i 6n , e l t ip o d e c amb i o d e una m on e d a s e mod if i c a ..
c l ar o qu e l a s s o lu c i on e s d i f i e r e n d e a c u e rd o c on l a dur a
c i 6n d e l p e r i od o d e l i qu i d a c i 6n y l o s m e c an i sm o s d e
c omp en s ac i 6n .
S i l a mul t i l a t e r al i z a c i 6n d e l o s s al d o s s e h a c e d i a
r i am e n t e , c on l i qu i d a c i on e s e n o r o o e n d iv i s as c onv e r t i=
b l e s , e l p r o b l ema d e l o s t ip o s d e c amb i o flu c tuan t e s p ra c
t i c ame n t e n o t i en e c on s e cu en c i a s aun qu e l a s t ran s a c c i on es,
y n o l o s s al d o s , s e t r a sm i t an p o r c omp e n s a c i 6n y una un i ­
d ad c on t ab l e n o s e a mas qu e u n in s t rum en t a in t e rme d i o d e
c al cul a p ara p e rmi t i r l a suma d e m on e d a s d i f e r en t e s , s in
qu e in t e rv enga e f e c t iv am en t e en l a s J:iq qu i d o. c i on e s . :S s t o e s
e s qu emat i c am e n t e l o qu e suc e d e c on l a C amara d e C omp en s a­
c i 6n C en t r o am e r i c an a .
S i l a s l i qu i d a c i on e s n o s e h a c en s in o
c on int e rv a­
l o s , a f i n d e me s c om o e n l a Un i on "Sur op e a d e P ag o s , e l
C onv e n i o M on e t ar i o :Surop e o y l a p r op o s i c i 6n d e T r i f f in , o
c ad a 6 0 6 9 0 d i a s c o� o en l o s p r oy e c t o s d e l a CEP A L , un
a j u s t e d e l t ip o d e c amb i o en una d e l a s mon e d a s duran t e e l
p e r i o d o o b l i ga a d iv i d i r l a s c u e n t a s , p o r l o m e n o s e n l a
m e d i d a e n qu e l a s m on e d a s d e l o s d i f e r en t e s p a i s e s i n t e rv i e n e n e f e c t iv am e n t e en l a s l i qu i d a c i o n e s .
·
C on t ip o s flu c tu an t e s e l p r o b l ema pu e d e l l e ga r a s e r
in s olub l e s i l a s t r an s ac c i o n e s en l a s d i f e r e n t e s m on e d a s
d e l o s e s t ad o s p ar t i c ip an t e s s e t r asmi t en s in m où i f i c a­
c i 6n a l a C amara d e C omp en s a c i 6n .
D e h e c h o , e l t e m o r a l a s v a r i a c i on e s d e l o s t ip o s
d e c amb i o e s p r e c i s am e nt e un a d e l a s r a z on e s p ar a c o t i z ar
l a s t ran s a c c i on e s en una t e r c e ra m on e d a , s ob r e t o d o e l d 6k. �
�n e s t a s c ond i c i on e s , l o s c om e r c i an t e s d e l p a i s qu e a j u s t an
su
t ip o d e c amb i o o b t i en en p o r s u s d iv i s a s c an t i d ad e s d e
m on e d a n a c i onal qu e var i an c on e l t ip o o f i c i a l y c on e l t i
p o l ib re .
<.;1 ob j e t o d e un me c an i sm o d e c omp en s ac i 6n pu e d e s e r
p r e c i s am e n t e imp e d i r l a s r ep e r c u s i on e s int e rn a c i on al e s d e
un a flu c tuac i 6n d e l o s t ip o s d e c amb i o y r e du c i r a l m i sm o
.....,
- 32 -
t i emp o e l u s o d e
de
las
oro
o d iv i s a s .
A e s t e r e sp e c t o , s e p u e d e ob s e rv ar e l d e s ar r o l l o
op e r ac i on e s en l a p r op o s i c i 6n T r i f f in .
A p r in c ip i o s d e me s , s e a c r e d i t an a un p a i s d e r e ­
c h o s d e g i r o en un i d ad e s c on t abl e s : n o l o s t i en e qu e
s in emb argo , amp l i ar e l
c omp r a r c on su m on e d a ; pu ed e ,
ap r ov i s i onam i e n t o d e s u c u en t a c omp rand o d e r e ch o s sup l e ­
m e n t ar i o s , c on t r a o r o o m on e d a c onv e r t i b l e a j e n a al gru­
p o r . · s e l e d e b i t an l o s p ag o s qu e h a c e c on t r a su c u en t a
y s e l e a c r e d i t an l o s qu e r e c i b en .
L a m on e d a d e c ad a
p a i s n o t i e n e n in gun a fun c i 6n e n e s t e c on t e x t o , y s u s t i ­
p o s d e c amb i o n o in t e rv i en en s in o en l a s r e l ac i on e s e n t r e
l a au.to r i d ad m on e t ar i a n a c i onal , p r a c t i c ament e e l b an c o
c en t ral , y l o s int e r e s ad o s d e l p a i s d e qu e s e t r a t e cu­
'Ja S n e c e s i d ad e s o ap o r t a c i on e s en un i d ad e s c on t ab l e s s e
l i qu i d an d e a c u e r d o c on el t ip o d e c amb i o d e l m om e nt o .
Cuand o l o s s al d o s s e l i qu i d an a f in d e me s , en p r in
c ip i o s e e n t r e gan al p a i s a c r e e d or o p o r e l p a i s d eu d o r en o r o o en d iv i s a s c onv e rb i l e s d e p a i s e s a j e n o s al gru­
po.
Las flu c tuac i on e s d e l t ip o d e c amb i o n o a f e c t an p u e s ,
a l a c omp ens ac i 6n .
La un i d ad c on t ab l e s i rv e t amb i én p ar a d en om in ar l o s
c r é d i t o s t r ans i t o r i o s qu e s e h agan a l o s p ar t i c ip ant e s ,
cuy a d eu d a y r e t ra s o s s e exp r e s a r an en l o s m i sm o s t é rmin o s,
ind ep end i en t e s d e l a s flu c tuac i on e s d e su d iv i s a .
Q . - Sald o s �j e n o s a l s i s i ema
�s n e c e s ar i o m e n c i onar l o s p r o b l emas qu e s e pu e d en
p r e s e n t ar p ara l a i n s t aurac i 6n d e un s i s t ema d e c omp e n s a­
c i 6n mul t il a t e ral d e b i d o a l a ex i s t e n c i a o l a f o rmac i 6n d e
s al d o s a j en o s al s i s t ema .
"81 p r o b l ema d e l o s s al d o s acumul ad o s s e p r e s en t 6 c on
l a c r e a c i 6n d e l a Un i on � r op e a d e P a g o s ., .. en p ar t i c u l a r
r e sp e c t o d e Gran B r e t afia , q u e ap r ov e chaba c om o m e d i o d e
p r e s i 6n p ara e l d e s ar r o l l o d e sus exp ort a c i on e s l a acumu­
l a c i 6n d e ac t iv o s e n l i bras e s t e r l i n a s p o r o t r o s p a i s e s
- 33
S e l l e g 6 a un a t r an s a c c i 6n p o r e l QUe s e l e a­
eur op e o s .
t r i bu i an c on p r e f e r en c i a , s o b r è � o s r e ctir s o s d e · l a Un i 6�
c i e r t o s r e emb o l s o s p o r - p é rd i d as sup l em e n t ar i a s en o r o QU e
p od i a o c a s i onarl e l a e l im in a c i 6n d e d e t e rm i n ad o s c onv e ­
n i o s a t rav é s d e l a Un i on .
S e adv i e r t e QU e l a e 1 im ina c i 6n d e l o s c onv en i o s b i
l a t e r al e s e n A.rn é r i c a La t in a ev i t a e s t e p r o bl ema Qu e , p or
l o d emâs , n o s e p r e s e n t a en gran e s c al a s in o c on una m o ­
n e d a in t e rnac i on al , c om o l a l i b r a , Qu e o t r o s p a i s e s pu e ­
d en c on s e rvar durd ant e b a s t an t e t i emp o en c an t i d ad e s imp o r
t an t e s .
�l o t r o p r o b l ema QU e ha p r e o cup ad o s o b r e t o d o a l a
c �P A L , e s l a c omb in a c i 6n d e p a i s e s QUe h a c en e n t r e s i p a­
g a s en o r o o en m on e d a c onv e r t i b l e y d e p a i s e s QU e e s t ân
v in cu l ad o s p o r a cu e rd o s . b i l at e r al e s .
C i e rt am en t e e l ob­
j e t a de un m e c an i sm e mul t i l a t e ral e s h a c e r d e s ap ar e c e r ta
l e s c o nv e n i o s y l a s d i s + o rs i on e s QU e p r ov o c an e n l a s
t r an s a c c i on e s .
La C �PAL p r op o n i a s ome t e r a un l im i t e su­
p e r i e r l o s c r é d i t a s b i l at e r al e s ac ep t and o l a mul t i l at e ra
l i z a c i 6n d e l e x c e d e n t e 0 t r an s f e r i r p r o gr e s i v am e n t e a l a
C âmara d e C omp en s a c i 6n frac c i on e s s u c e s iv a s d e l o s s al d o s
b i l a t e :çal e s .
N o s e pu e d e s o s t en e r QU e d e b en d e s ap ar e c e r
t o d o s l o s c r é d i t a s b i l a t e r al e s , en p ar t i cul ar s i s e . d e b en
a l a v en t a d e grand e s c an t i d ad e s d e p r o du c t o s .
. �1 C onv e
n i o M on e t ar i o "Sur op e o p r ev é e l c a s o y a c ep t a QU e e s t o s pa
g o s ;..: en t r e n a l a c omp e n s a c i 6n a . c ond i o i 6n d e QU e s e l e h a=
y an n o t i f i c ad o l o s c onv en i o s ; e f e c tua su l i Qu i d a c i ôn al
t ip o d e c amb i o p r ev i s t o p o r e s t o s c onv e n i o s .
Una v e z m â s , s e d e b e adv e r t, i r QU e l a ap o r t a c i 6n a un
s i s t ema d e c omp e n s a c i 6n d e s ald o s a c umul ad o s o d e s al d o s
b i l a t e r al e s r e sul t an t e s d e c onv e n i o s en t r e p a i s e s n o c on s
t i tuy e una v e rd a d e r a d i f i cul t ad s i n o c uand o l a s i t u a c i 6n­
n e t a d e c ad a p a i s , i n ev i t ab l em en t e a f e c t ad a p o r e s t o s s al
d o s s i rv e d e b a s e a un s i s t ema au t omâ t i c o d e c r é d i t a . La­
s i tu a c i 6n e s muy d i s t in t a s i l o s c r é d i t a s b a s ad o s en l a b�
l an z a d e p ag os r e g i on a l t i en e n un a dur a c i 6n muy b r e v e y s i
l a s ayu d a s c on c e d i d a s s ol i d ar i am en t e p or l o s e s t ad o s - - ­
m i embr o s d e una c âmara d e c omp e n s a c i 6n t i e n en p o r ob j e t o
ev i t ar , j un t o c on l a ap l i c a c i 6n d e l p r o gr am a c onv e n id o , QU e
l a s i tu a c i 6n d e l a b a l anz a gl o b al d e un o d e l o s p a i s e s l o
o b l i gu e a h a c e r ex t e n s iv a s a l a z on a d e un m e rc ad o c omun
e n f o rmac i 6n l a s r e s t r i c c i on e s qu e r e sul t e n in ev i t ab l e s .
-34-
CONCLUS I ON
La o rgani z ac i on adm ini s t rat i va y l a re l a c i o n c o n o t ras
Tns t i t'u c i d:rie s
La organi z ac i on adm i n i s t rat i v a de un a c amara de c orn. '
p e n s ac 1 o n int e rnac i onal puede s e r sumament e s enc i l l a a c on di c i on de que n o c en t ra l i c e l a s t ran s ac c i one s � s ino s o l amen ­
t e l o s s a l do s � y que agrupe a l o s b anc b s c en t ra l e s .
E s t radi c io nal que e s t o s b anc o s s e hagan grat i s s er ­
v i c i o s r e c i p ro c o s . Las o p e rac i on e s d e c ent ral i z ac i o n t i enen
que o rgani z a r s e a l n i v e l de l o s b an c o s c ent ral e s . Lo s c o s t o s
d e ope rac i o n d e l a Uni on Europ e a d e Pago s o d e l C onven i o Mo ­
n e t ari o Europ e o � qu e l a ha s u s t i t u i do � pueden c o n s i de r ar s e
i n s i gni f i c ant e s . E l Banco de P ago s Int e rnac i onal e s � que s i r ­
v e de agent e � de d i c a a e s to s s e rvi c i o s u n nUme ro muy p e queno
de p e r s onas � e s enc i a lment e m e c anografas y, f u e r a de l o s s ue l ­
d o s d e e s t e p e r s on a l y d e l c o s t o d e l as maquina s , l o e s en c i al
de l o s gas t o s c ons i s t e e n e l t e l é f o no � que func i on a c o n s t an ­
t ement e , o e n e l t e l ég rafo e n c as o d e ne c e s i d ad .
Deb e que dar e n c l aro qu e no exi s t e n i nguna i n c omp at i ­
b i l i dad ent re e l e s t ab l e c imi ento de urta c amara d e c ompens a ­
e l o n o d e una uni o n d e p ag o s e n Amé ri c a Lat i na y l a p e rt e ­
nenc i a d e l a mayo ri a d e l o s p ai s e s , al Fondo Mone t ar i o I n "
t ernac i o na l . Las ayudas s up l ement ari a s que podr1a dar l a
uni on d e p ago s n o t i enen n i ngun c arac t e r exc l u s i v o :
.
en l a s i tuac i on a c t u a l de l o s r e c u rs o s de c ap i t a l en funé ­
ri c a Lat i n a � e s aun no rmal r e c ur ri r e n p rimer lugar a l a s
fuen t e s ext e ri o re s de c ap i t a l y s o bre t o do a l o s c ré d i t a s
que puede c onc e d e r e l Fondo Mone t ari o . Y l o s c ré d i t a s mul ­
t i l a t e r a l e s ent re pai s e s mi emb ro s de e s t a union s e deben
c o ri s i de rar c omo c omp l ement o s , p a r a evi t ar t ropi e z o s e n e l
d e s arro l l o d e l as t r an s ac c i o n e s e n e l int e ri o r d e Amé ri c a
Lat i na .
Tri f f i n s u g i e re que s e p o dri a p e d i r a l Fondo Mone t a ­
o
que
d e s emp e nara e l p ape l d è agent e de l a c amara � de l a
ri
mi sma mane ra que e l Banco de P ag o s Int e rnac i o na l e s h a s e r ­
v i do de age n t e p ara l a Uni on Europ e a de PaGo s . Y as i c omo
'
"
"
e l Trat Bdü de Roma p re v e un apoyo r e c 1 p r o c o de l o s p a1 s e s
m i emb ros y una p o s i c i on c omun e n l o s o rg ani smo s int e rnac i o -
-35 n a l e � , s ob r e t o d a e n l o s que pued e n c onc e de r c r� di t o s ,
a s { tamb i �n l o s p ai s e s l at i no ameri c ano s p o drl an p r e s en ­
t ar una o p i n i o n c omun ac e rc a d e l a s ne c e s i dade s d e uno
de e l l o s , y e l prog rama que prevé : i n s t i tu c i one s · c omo
e l Fonda Mone t ari o Int e rnac i onal s a ld r i an g anando a l en­
c on t rars e c on un i n t e r l o c ut o r c ap a z de ana l i z ar y de
ap oyar un c as a c o nt rov e rt i do .
Hay que de c i d i r , adem� s ,
c oma s e de l imi t a e l g rupo d e pal s e s qu e c on s t i t uyen e n "
t
· re S l la Uni on d e Pago s .
,
De t o d a s maneras s e p re s ent ar� e l prob lema d e s a ­
b e r s i un mec an i smo d e c omp e n s ac i on deb e l imi t ars e a l o s
p ai s e s m i emb r o s
d e l a ALALC , �ara f ac i l i t ar l a e � e c�ei o n
e f e c t i v a , o aun l a s u p e rac i on , de l Trat ado d e Mon t evi d e o
e n e l s ent i do de l e s t ab l e c im i ent o de un v e rdadero m e r c ado
c omun , 0 s i e l s i s t ema puede amp l i a rs e p ara f ac i l i t ar e l
d e s arro l l o g en e r a l d e l a s t rans ac c i o n e s e n t re t o d o s l o s p a ­
i s e s d e Am� ri c a Lat _; na .
Lo s p roye c to s de l a C E P AL s e fundan e s en c i a l m e n t e e n
e l e s t ab l e c im i e n t o d e una z ona d e l i b re c orr:e rc i o : e l aut om a ­
t i smo de l o s c r� di t o s deb e ri a induc i r a l o s p a{ s e s a q u e l a
l i b e ra l i z ac i on p ro p o rc i ona un a l i c i en t e p ara ac e l e rar l a e l i �
m i nac i on d e l o s . o b s t �c u l o s a l a imp o r t a c i o n � a e s t imu l a r :�.a s
c ompras p re f e re nc i a l e s e n l a z o n a , aun en c on d i c :Lone s infè ­
ri ore s de p re c i o o de d � l i dad .
Se ha m o s trado que e l p ri ­
me r o b j e t i v o e s t ab a l i m i t ado p o r e l e s t ab l e c lmi ent o de un
merc ado c omun p l enam e n t e r e a l i z ado , y que e l s egundo e qu i ­
v a l i a a l a organ i z ac i o n s i s t em�t i c a de una d e s v � ac i on d e l
c ome rc i o .
S i s e t ra t a d e e vi t ar ob s t �c u l o s en e l d e s arro l l o
de l a s t rans ac c i one s , una di s c riminac i o n fundada e n ayudas
p art i c u l ar e s que d a un grupo d e pa{ s e s no e s , a f i n d e cuent
t as J l eg i t ima s i no e v i t a un p ara e n un p ro c e s o de i n t egra­
e l on e c onomi c a y de de s arro l l o e n c om�n . Tal e � e l p ri n c i p i o
d e l a ayuda mutua que n o s e b a s a e n l a s i t uac i o n d e l equi l i ­
b r i o en e l i n t e r i o r de l a re g i o n , s ino e n l a opo rtuni d ad de
e v i t ar que se e x t i e ndan a la reg i on que e s t é i nt e gr�ndo s e
l as re s t ri c c 1 o n e s p ro v o c adas p o r l o s d e s e qui l i b ri o s d e una
b a l a n z a g l o b a l d e p ago s .
E s t a s e gunda c onc e p c i o n , m�s f l e ­
xib l e y m � s e c onomi c a , no s l l eva i gualme n t e a l a c on c lus i o n
de q u e l a c re ac i on d e un f o n d a c ap a z d e apo rt ar ayudas c om ­
p l ement ari a s deb e ri a s e r l eg { t imament e u n anexo a l a z o na
l at inoam e ri c ana de l i bre c om e rc i o .
- 36 -
� s t a c on c ep c i 6n n o e x c luy e qu e l a c omp e n s a c l on p r�
p i am e n t e d i c ha , en un i d ad e s c on t ab l e s , s o l amen t e c on l o s
f in an c i am i en t o s t r an s i t o r i o s qu e imp l i c a l a p o sp o s i c i 6n
d e l a s l i qu i d a c i on e s h a s t a f in d e m e s , s e pu e d a e x t end e r
al c on j un t o d e l o s p a i s e s d e Am é r i c a Lat ina .
O t r o p r o b l ema p r e s en t a l a s i tu a c i 6n d e l o s p a i s e s
d e Am é r i c a C e n t r a l , l i gad o s a l a v e z e n un m e rc ad o c omun
y e n una c amara d e c omp e n s ac i 6n qu e , c om o s e ha
2m o s t ra
d o , r e sp on d e a un a s i tu a c i 6n d i s t i n t a qu e imp l i c a m e c a-­
n i sm o s d i f e r en t e s d e l o s qu e s e d e b e n c on s i d e r ar e n e l
S e r i a , en c amb i o ,
mar c o mas amp l i o d e Am é ·ti c a La:. · in a .
p e r f e c t am e n t e c on c e b i b l e que e s t a C amara
d e C omp e n s a c i 6n
C e n t r o ame r i c an a t e nga en s i m i sma , en lugar d e l o s e s t a­
d o s qu e a grup a , c al i d a d d e m i emb r o en una c amara d e - ­
c omp e n s a c i 6n d e Amé r i c a Lat in a .
S e l l e gar i a , p u e s , a c on c e b i r un a un 2 on d e p ag o s c en
t ra d a en l a A LALC y qu e d i spus i e r a d e un f on d a p ar a c r é d i=
t o s t r an s i t o r i o s o , s i l o s r e curs o s s e amp l i ar an , p ar a c r é ;
d i t o s d i s c r e c i on al e s a mas l ar g o p l a z o .
A l o s m i emb r o s -­
c on p l e n i tud d e d e r e c h o s , qu e p ar t i c ip en en l a c omp e n s ac i 6n
y l o s r e c urs o s en l a adm in i s t r a c i 6n y en l o s b e n e f i c i a s d e l
f o n d a , s e afi ad i r i an m i emb r o s as o c i ad o s , qu e s e r i an , p or una
p ar t e , l o s e s t ad o s p r ov i s i onalmen t e fu e r a d e la ALALC , y p o r
o t ra l a C amara d e C omp en s a c i 6n qu e r eun e a l o s p a i s e s d e Amé r i c a C en t ral .
� s t o s a j u s t e s fl e x i b l e s p e rm i t i r i an c on­
c i l i ar la e f i c a c i a y la un iv e r s al i d ad d e l s i s t ema , al m i smo
t i emp o qu e R ev ar i an a t é rm i n o l a l 6 g i c a e c on 6m i c a a qu e e l
s i s t ema d e b e r e sp on d e r .
J
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