Quelle est notre foi en la Résurrection

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Pour tous - Commentaire des textes liturgiques du 11 novembre 2007
Quelle est notre foi en la Résurrection ? | ¿Cuál
es nuestra fe en la Ressurección ? | How deep is
your faith in the resurrection ?
Croyons nous vraiment, comme nous l’affirmons lorsque nous proclamons la foi de l’Eglise, en la
résurrection des morts ? Quelle poids d’espérance cette foi en la résurrection donne-t-elle à nos vies
présentes ?
2007
Soeur Sophie Ramond propose une méditation des textes liturgiques chaque semaine.
Dimanche 11 novembre 2007
32e dimanche du temps ordinaire
- En français :
Quelle est notre foi en la Résurrection ?
Jésus est entré à Jérusalem et les foules l’ont acclamé. Mais, dans le même temps, l’opposition continue de
grandir et des controverses se succèdent, au cours desquelles des questions-pièges sont posées à Jésus :
l’impôt dû à César par les pharisiens et les hérodiens ; la résurrection des morts par les sadducéens... Ces
polémiques manifestent l’indépendance de Jésus par rapport aux mouvements religieux de son temps.
Des sadducéens donc interrogent Jésus sur sa conception de la résurrection. La foi juive, en effet,
proclamait un maître absolu de la vie et de la mort (voir par exemple 1 S 2, 6). Mais selon les divers
courants, cette maîtrise était supposée s’exercer soit par la résurrection finale des morts (ainsi pensaient
les pharisiens), soit dans le cadre de la seule vie terrestre (ainsi pensaient les sadducéens). Sceptiques sur
ce qu’on peut dire de la vie après la mort, les sadducéens s’en tenaient, semble-t-il, à la vieille conception
biblique du shéol, où les morts traînaient une morne survie. Auprès de Jésus, ils ridiculisent l’idée de
résurrection en partant de la loi du lévirat (Dt 25, 5-6) appliquée au cas hypothétique d’une femme qui,
selon cette règle, aurait eu sept maris. Jésus corrige leur conception matérialiste : d’une part, il affirme la
foi en un Dieu des vivants, pour qui la mort ne saurait avoir le dernier mot ; d’autre part, il énonce que la
résurrection implique une transfiguration : ressuscités, nous serons semblables aux anges.
Ainsi la réponse de Jésus interroge notre foi en la résurrection. Croyons nous vraiment, comme nous
l’affirmons lorsque nous proclamons la foi de l’Eglise, en la résurrection des morts ? Quelle poids
d’espérance cette foi en la résurrection donne-t-elle à nos vies présentes ? Dans nos moments difficiles ne
nous invite-t-elle pas à célébrer la vie envers et contre tout ? Ne nous convie-t-elle pas aussi à croire en la
beauté, en la bonté, en refusant la tentation de considérer le monde comme un lieu de mort, de mal ? Ne
nous sollicite-t-elle pas à refuser le découragement devant la fragilité et la mort et à toujours nous
recentrer (peut-être avec un peu d’humour !) sur la beauté et la bonté de Dieu ?
Comme nous y invite saint Paul, prions les uns pour les autres : Que le Seigneur (nous) conduise à l’amour
de Dieu et à la persévérance pour attendre le Christ.
(>> Textes liturgiques)
- En español :
¿Cuál es nuestra fe en la Ressurección ?
Jesús entró en Jerusalén y la muchedumbre le aclamaba. Pero, al mismo tiempo, la oposición aumentaba y
se sucedían las controversias en eltranscurso de las cuáles plantean a Jesús preguntas-trampa : el
impuesto debido a César por los fariseos y el herodianos ; la ressurección de los muertos por los saduceos
... Estas polémicas ponen de manifiesto la independencia de Jesús respecto a los movimientos religiosos
de su tiempo.
Los Saduceos interrogan a Jesús sobre su concepto de la ressurección. En efecto, la fe judía proclamaba la
existencia de un dueño absoluto de la vida y de la muerte (ver por ejemplo 1Sam. 6). Pero según las
diferentes fuentes de pensamiento, este dominio podría ejercitarse ya sea por la ressurección final de los
muertos (así pensaban los fariseos), ya sea en el marco de la sola vida terrestre (así pensaban en los
saduceos). Escépticos sobre lo que se puede decir sobre la vida después de la muerte, los saduceos
parecen aferrarse a la antigua concepción bíblica de shéol, según la cual los muertos arrastraban una
sombría supervivencia. De cara a Jesús, ridiculizan la idea de ressurección a partir de la ley del levirato
(Dt 25, 5-6) aplicada al caso hipotético de una mujer que, según esta normativa, habría tenido siete
maridos. Jesús corrige su concepción materialista : por un lado, afirma la fe en un Dios de vivos, para
quien la muerte no tiene la última palabra ; por otra parte, declara que la ressurección implica una
transfiguración : resucitados, seremos semejantes a los ángeles.
De esta manera la respuesta de Jesús interpela nuestra fe en la ressurección. ¿ Creemos realmente en la
resurrección de los muertos, tal como lo afirmamos cuando proclamamos la fe de la Iglesia ? ¿ Qué carga
de esperanza aporta a nuestra vida actual esta fe en la ressurección ? En nuestros momentos difíciles ¿ no
nos invita a celebrar la vida a pesar de todo ? ¿ No nos invita también a creer en la belleza, en la bondad,
rechazando la tentación de considerar al mundo como un lugar de muerte, del mal ? ¿ No nos invita a
descartar el desánimo ante la fragilidad y la muerte y a centrarnos siempre (¡quizá con un poco de humor
!) sobre la belleza y la bondad de Dios ?
Como nos invita Pablo, recemos unos por otros : Que el Señor dirija vuestro corazón, para que améis a
Dios y tengáis perseverancia para esperar a Cristo.
(>> Textos de la misa)
- In English
How deep is your faith in the resurrection ?
Jesus entered Jerusalem and the crowds acclaimed him. But, at the same time, opposition was growing
and the controversies followed one after the other. Questions were posed to Jesus in an effort to trap him :
should we pay taxes to Caesar ? asked the Pharisees and the Herodians ; and what about resurrection
from the dead queried the Sadducees...These polemics were the occasion for Jesus to show his
independence with regard to the various religious movements of the times.
The Sadducees asked Jesus about the resurrection. Jewish faith, indeed, professed belief in an absolute
Master of life and death (cf. I Sam. 2:6). But, according to the different beliefs, this power was exercised
in the final resurrection of the dead (the thought of the Pharisees) or in this earthly life only (the belief of
the Sadducees). Skeptical about anything that could be said of life after death, the Sadducees maintained,
it seems, the ancient biblical idea of Sheol where the dead languished in a kind of survival mode. In Jesus’
presence, they mocked the very concept of resurrection invoking the Levitical law in Deuteronomy 25 :
5-6, applied to the hypothetical case of a woman who, according to this law, would have had seven
husbands. Jesus corrects their materialistic idea by affirming, on one hand, faith in a God of the living, for
whom death cannot have the last word ; and by declaring, on the other hand, that resurrection implies a
transformation - risen, we shall be like the angels.
Thus Jesus’ answer challenges our faith in the resurrection. Do we really believe, what we affirm when we
profess the faith of the Church in the resurrection of the dead ?
How does this faith in the resurrection affect our hope in everyday life ? In times of difficulty, does our
faith lead us to celebrate life whatever may happen ? Does it invite us to believe in beauty and goodness in
refusing to consider the world as a place of evil and death ? Does it call us to reject discouragement in
face of our weakness and mortality, to focus on the goodness and beauty of God - even keeping our sense
of humor ?
Let us pray for one another as St. Paul requests - that the Lord lead us to the love of God and to
perseverance as we await the coming of Christ ?
(>> Missal texts)
© Sr Sophie
Ramond, r.a.
Communauté de Lübeck
http://www.assumpta.org/Quelle-est-notre-foi-en-la
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