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La pse cadre theorique base praxis des entreprises 2011

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La Performance de la Responsabilité Sociale de l’Entreprise.
Un cadre théorique basé sur la praxis des entreprises
Dr. SG. Ricardo CUEVAS MORENO∗
INTRODUCTION
Cet article propose un cadre théorique pour l’étude de la Performance de la
Responsabilité Sociale de l’Entreprise (PRSE) basé sur les catégories de totalité et
praxis1. Il s’agit aussi bien d’un travail écrit dans l’esprit d’Epstein (1987) dans un
double sens. D’abord, il faut que nous répondions les questions : quel est le cadre
théorique pertinent pour mieux comprendre la PRSE? Étant donné la praxis des
entreprises. Quel modèle de la PRSE peut naitre de l’étude de leur activité (créatrice
et destructrice) sur la société et l’environnement? Ensuite, cette démarche doit être
en même temps un outil pour prendre des décisions morales et efficaces. Puis, si la
PRSE est une théorie pour mieux comprendre le rapport entre l’Entreprise et la
Société, l’Administration devrait porter une nouvelle mission –élargie- qui est
l’intégration, voir institutionnalisation, des valeurs morales dans l’art de gérer. Cette
conjonction peut contribuer à une société plus humaine, raisonnable, juste et
civilisée (Epstein, 1987 : 100).
Depuis les travaux pionniers de Sethi (1975) et Carroll (1979) la PRSE est
appelée à devenir un paradigme central pour comprendre le rapport entre Entreprise
et Société (Preston, 1975) (Wartick & Cochran, 1985 : 758, 763). Un vigoureux
effort de construction d’un cadre théorique adéquat pour comprendre cette relation
est construit par les chercheurs à partir de 1975. Les travaux marquants de Sethi
(1975) Carroll (1979) Wartick & Cochran (1985) Epstein (1987) Wood (1991)
Clarkson (1995) Waddock & Graves (1997) Husted (2000) entre autres, fournissent
une série de catégories et des jugements qu’attendent pour devenir une théorie
complète, voir un cadre théorique cohérent du Business & Society (Fauzi, 2009) qui
puise orienter les recherches futures (Gond & Crane, 2010).
∗
Cette recherche est effectuée au cours des études postdoctorales à l'Université du Québec à Montréal (UQAM, ESG) sous
la direction d’Andrée De Serres, directrice au GIREF et professeur titulaire du Département de stratégie , responsabilité
sociale et environnementale . La recherche est également parrainée par le Consejo Nacional de Ciencia y Tecnología
(CONACYT) du Mexique (2010)
1
« La coïncidence de la transformation du milieu et de l’activité humaine ou de la transformation de l’homme par luimême ne peut être saisie et comprise rationnellement que comme praxis révolutionnaire ». Marx (1845/1982 : 1031)
2
Depuis le travail fondateur de Moskowitz (1972) la PRSE sort de sa
chrysalide du rapport avec la Performance Financière de l’Entreprise (PFE) pour
devenir un objet de recherche particulier. Les auteurs sont penchés à essayer
d’appréhender la PRSE comme un processus à partir de la catégorie de réactivité
sociale de l’entreprise. Pour ce faire, les chercheurs proposent des définitions de
Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE) et de PRSE dans le but de proposer
des modèles intégrateurs. Parmi les travaux, les propositions basées dans la théorie
des parties prenantes {(Carroll (1979) Wood (1991) Clarkson (1995) Waddock &
Graves (1997)} et la théorie de la contingence {(Buehler & Shetty (1976) Husted
(2000)} semblent avoir apporté les progrès plus importants. Toutefois, leurs
critiques mettent en exergue les limites des modèles et des théories qui les
soutiennent.
En raison des défauts des propositions, à nos jours aucun modèle ne finit pour
s’imposer de façon nette. Notre proposition vise à contribuer à cette discussion en
présentant une synthèse des catégories principales sur la PRSE formulées durant
cette période de recherche. Nous pensons que la dialectique matérialiste et les
catégories (totalité, praxis, spécificité historique, transition, changement, etc.)
peuvent nous aider à pallier quelques défauts importants des modèles précédents de
la PRSE.
Le dialogue et la critique sont immanents à la méthode professée dans cette
recherche. Donc, les contributions de Marx (1845/1982) (1859, 1867/1965) Van de
Ven & Poole (1995, 2005) Van de Ven (2006) et North (1993, 1994, 1996, 2003,
2007) en rapport au changement comme processus peuvent nous aider à mieux
comprendre la PRSE et en conséquence, l’essai de synthèse de la présente
contribution.
I. REVISION DE LA LITTÉRATURE
LES MODÈLES ET LEURS LIMITES DANS L’ANALYSE DE LA
PRSE
Modèles de PRSE prétendent expliquer la structure, le fonctionnement et les
résultats (évaluation) de l'activité de l'entreprise sur la société. Il existe trois défauts
majeurs de ces constructions. D’abord, les auteurs ont l’ambition d’offrir un
« modèle intégrateur » de la PSE depuis le travail fondateur de Carroll (1979). Cela
en exposant un cadre théorique qui couvre tous les aspects de la PRSE dans le but
d’orienter les recherches futures. Toutefois, même les modèles les plus extensifs,
par exemple, Wood (1991) & Clarkson (1995) étudient les aspects importants, mais
3
partiaux de la PRSE. Leur posture depuis une théorie pour comprendre la RSE et la
PRSE (parties prenantes, contingence, ressources, etc.) les oblige à ignorer les
autres aspects. Cela leur en empêche de refléter la totalité des rapports de la
performance sociale qu’ils ont par ambition d’expliquer.
Ensuite, les modèles veulent appréhender la PRSE comme un processus,
c’est-à-dire, reproduire ou refléter le mouvement réel en vue de mieux comprendre
l'origine, la mise en œuvre et l'évaluation de la PRSE. Néanmoins, malgré les
progrès sur la catégorie de réactivité sociale de l’entreprise, l’appréhension du
processus de la PRSE s’échappe à l’esprit qui enquête.
Puis, dans l’étude de la RSE et la PRSE « le point de vue capitaliste » prime;
c’est-à-dire, les chercheurs présupposent qu’elles sont ou doivent être rentables pour
l’entreprise. Les nombreuses études de la relation performance financière de
l’entreprise (PFE) et PRSE représentent la forme archétypique de cette conception.
Cela signifie un point de vue assez restreint en face à la vocation humaniste et
environnementale que la RSE porte. Cela est un défaut de la RSE ou la PRSE en
soi, mais aussi bien des théories de l’organisation que celles-ci mobilisent. C’est
pour cela qu’aucun modèle ne s’est imposé d'une manière nette dans l'actualité.
Chaque proposition d'un nouveau modèle est systématiquement critiquée par les
spécialistes. Leurs critiques montrent les limites (défauts) des modèles voir, leur
impossibilité de devenir le paradigme de la PRSE. Dans les pages suivantes, nous
mettons en évidence les obstacles majeurs.
Selon Igalens & Gond (2005) le concept de PSE émerge de la littérature du
Business Ethics et des études du rapport Business & Society. En ce sens, la PSE est
le résultat de la maturation de la pensée sur la RSE. Igalens & Gond (2005) font une
révision des modèles les plus marquants : Carroll (1979) Wartick & Cochran (1985)
Wood (1991) Clarkson (1995). Parmi les constructions, celle de Wood (1991)
devient « omniprésente ». Cela pour deux raisons. D’une part, Wood critique et
capitalise les progrès des modèles précédents {(Ackerman & Bauer (1976) Carroll
(1979) Davis (1973) Frédéric (1978) Miles (1987) Preston & Post (1975) Wartick &
Cochran (1985)}. D’autre part, son modèle essaie d’offrir une vision de l’ensemble
de la PRSE en établissant un rapport entre les trois niveaux, celui des principes de
RSE, les processus (niveau de gestion) et le comportement (niveau concret) des
entreprises (Igalens & Gond, 2005 : 134)
En effet, à la différence des modèles antérieurs de la PRSE, la proposition de
Wood vise avant tout, les processus et les résultats de cette performance. Ce modèle
est composé structuralement à partir des principes de responsabilité sociale des
entreprises et des domaines ou facettes de PRSE. Aux dires de (1991) ceci est une
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des principales contributions de son travail. Les principes établis sont : (1) le
principe de légitimité (Davis, 1973). (2) Le principe de responsabilité publique
(Preston & Post, 1975). (3) Le principe de la gestion de la discrétion (Carroll, 1979)
(Wood, 1991). Quant aux facettes de la PRSE, ils sont : le domaine économique, le
domaine juridique, le domaine éthique et le domaine discrétionnaire (Carroll,
1979). Cette structure comporte aussi des niveaux pour bien comprendre les
paramètres du PRSE : ceux de légitimation, organisationnelle et individuelle.
Le résultat est un modèle dynamique qui inclue les différents aspects
concernents la PRSE. D’après Wood (1991) sa perspective d’émergence
institutionnelle, légale, éthique et de l’environnement muni le modèle de la capacité
pour aborder les processus et les résultats de PRSE. Cela s’articule moyennement
une triple boucle. D’une part, les principes de RSE sont rattachés aux niveaux,
institutionnel, organisationnel et individuel; d’autre part, les processus de réactivité
sociale sont liés à l’évaluation environnementale, la gestion des participantes de
l’entreprise (stakeholders) et à la gestion de problèmes. Enfin, les impacts sociaux
des programmes et politiques donnent les résultats qui sont vraiment la matière
possible à être évaluée par le modèle de la PRSE (Wood, 1991 : 691). Cela est
possible grâce à concevoir le PRSE comment un processus fruit de l’interaction
entre les principes, le cadre institutionnel et les individus. Avec cet échafaudage
théorique et le cadre conceptuel qui en découle, Wood prétend avoir une vision
intégratrice du processus de la PRSE.
Toutefois, le modèle contient un défaut fondamental observé par les
chercheurs :
« … la nature des relations entre les principes, les processus et les résultats
n'est pas nette. Comme Mitnik (1993) l’observe correctement, le modèle du Wood
est un dispositif de classification, pas une théorie, car il n'y a aucune logique de
théorie qui concerne les éléments du modèle à l'autre. En d'autres termes, il n'y a
aucune procédure pour générer des explications et des prévisions. » Husted (2000 :
29)
Cette limite est l’héritage de la démarche inaugurée par Carroll (1979)2. Cet
auteur établit les aspects que la performance de la RSE englobe, en proposant un
modèle tridimensionnel (les catégories de RSE, la philosophie réactivité et les
topiques, les résultats –issues- de la PRSE). The Pyramid of Corporate Social
2
Par exemple, Carroll (1979) Wood (1991) Clarkson (1995) Waddock & Graves (1997) Buehler & Shetty (1976) Husted
(2000)
5
Responsibility (Carroll, 1991: 47) supplément le cadre de 1979 pour mieux
comprendre l’évolution des responsabilités de l’entreprise. Néanmoins, les
composantes du modèle de Carroll (1979, 1991) demeurent juxtaposées sans un lien
organique.
Clarkson (1995) essaie de dépasser les défauts de modèles en reprenant la
problématique générale : quels approchements et théories sont-ils pertinents pour
analyser et évaluer PRSE? Pour ce faire, quels sont les niveaux d’analyses
pertinents qui rendent compte des processus du PRSE? Clarkson critique les
modèles précédents plus marquants -par exemple, (Preston, 1975) (Carroll, 1979)
(Aupperle, Carroll, & Hatfield, 1985) (Wartick & Cochran, 1985) (Wood, 1991)- en
les confrontant avec la réalité empirique. D’abord, le résultat général c’est que les
modèles sont inopérants pour recueillir les données, analyser et rendre compte des
processus concernant la RSE et la PRSE. (Clarkson, 1995 : 92, 97, 102). D’abord,
les modèles ont le défaut fondamental à ne pas refléter l’activité concrète de
l’entreprise dans le processus de PRSE cela à partir d’une absence de définition de
la RSE, la PRSE et la réactivité sociale. Ensuite, les chercheurs présument que le
comportement des entreprises doit s’ajuster à la division des composantes de la RSE
(responsabilités économiques, légales, éthiques et discrétionnaires), mais selon
Clarkson (1995) l’enquête empirique montre que cette idée est fausse car elle se
heurte avec la faisabilité. En effet, cette conception infortunée du processus de la
PRSE se met en évidence au moment que les modèles établissent l’articulation a
priori des principes de responsabilité sociale, réactivité sociale et des politiques et
des programmes pour répondre aux questions sociales, comme la présupposée de
l’agir de l’entreprise alors que cette division n’est pas valide dans le processus
d’évaluation (par exemple, Carroll, 1979; Wartick & Cochran, 1985). Selon
Clarkson, ses recherches de dix ans auprès de 70 grandes entreprises montrent
nettement que cette articulation théoriquement cohérente ne dépasse pas le test de la
réalité concrète.
À partir des idées ci-dessus, Clarkson (1995) propose un nouveau cadre
théorique et méthodologique basé sur (a) la théorie de parties prenantes
(stakeholder’s theory) et (b) une nette distinction des niveaux (institutionnel,
organisationnel et individuel) pour l’analyse et évaluation de la PRSE. Étant donné,
l’importance de la théorie des parties prenantes pour le développement de la PRSE
nous devons l'étudier de plus près. Quant à la question de niveaux d’analyse nous
l’étudions plus bas.
1. La PRSE et la théorie des parties prenantes.- La mobilisation de la
théorie des parties prenantes (stakeholders theory) provient de son adoption par les
6
spécialistes en RSE. Selon Chauveau et Rosé (2003: 283) Freeman (1984) a
l’intention de fournir aux administrateurs un outil dont l’efficacité puisse être
évaluée vis-à-vis des parties prenantes. En même temps, il en existe une intention
éthique et sociale, car la montée des exigences morales et l’augmentation de la
concurrence accroîtraient aussi bien les contraintes sur l’entreprise et l’individu. Le
développement subséquent de la théorie des parties prenantes par les approchements
empiriques, normatifs et leur synthèse en une théorie convergente (Jones & Wicks
1999) réaffirme ces intentions de Freeman.
Ainsi, la théorie des parties prenantes est pertinente par la RSE et la PRSE
pour les raisons suivantes : (1) au travers des « parties prenantes » il est possible
l’analyse et l’évaluation (interne et externe) des dimensions économique, sociale et
environnementale. (2) Les fondements empirique, normatif et éthique permettent à
la théorie devenir un outil pour la formulation des stratégies et politiques possibles à
être mises en pratique (par exemple, D’Humières et. al. 2005: 303-317; Laville
2006). (3) Donc, étant donné la rationalité limitée et l’incertitude, la théorie des
parties prenantes résulte un outil précieux pour la prise de décisions (Cuevas, 2009 :
339).
Dans l’élan de la littérature de la PRSE, c’est Carroll (1991) le premier qui
analyse le rapport RSE et les participants de l’entreprise. Selon cet auteur, ces deux
notions s’ajustent naturellement. La stakeholder’s theory permet d'apprécier
nettement les groupes, leurs attentes et la réponse que l’entreprise doit les donner.
Autrement dit, cet approchement permet de personnaliser la responsabilité en
rapport à l’ensemble d’intervenants. Donc, le défi de la gestion consiste à décider
quels intervenants méritent d'être pris en considération dans le processus
décisionnel (Carroll, 1991 : 43). Cela a une double vertu : (a) dans ce processus, le
gestionnaire concilie ses objectifs avec ceux des participants de l’entreprise (b) de
façon pratique il y a une intégration de valeurs morales avec la mission économique
de l’entreprise. Ces idées sont développées et intégrées successivement dans les
modèles de Wood (1991) et Clarkson (1995).
Clarkson (1995) quant à lui, il met à la base de son modèle la théorie des
parties prenantes dans le but de pallier les déficiences avouées par les modèles.
Clarkson pense que la théorie des parties prenantes a davantage les outils pour
mieux connaitre la PRSE comme processus. Le lien entre PRSE et parties prenantes
se fait moyennement la catégorie de réactivité sociale de l’entreprise, mais en
rapport avec les niveaux institutionnel, organisationnel et individuel d’analyse pour
bien saisir la PRSE. En effet, une entreprise décide quelles sont les situations à
prendre en compte et quels groupes de parties prenantes ont priorité dans sa
7
politique de réponse. Alors, la stratégie, la posture ou la philosophie de réponse se
trouvent en rapport aux parties prenantes, dont leur importance pour l’entreprise et
les gestionnaires est différenciée. C’est pour cela que la stratégie ou posture est un
élément fondamental de l’évaluation de la PRSE (Clarkson, 1995 : 109).
L’autre élément fondamental de l’évaluation de la PRSE est la satisfaction des
parties prenantes de l’entreprise que Clarkson l’identifie avec la création de
richesse. Même si les intervenants ont des intérêts différents, l’auteur considère que
leur satisfaction principale se trouve en rapport à la création de richesse. Alors, ces
deux éléments, la stratégie et la satisfaction de parties prenantes, l’évaluation fiable
et valide de la PRSE est possible (Clarkson, 1995 : 108-109).
Clarkson (1995) comprend l’entreprise étant un système de groupes de
participants primaires dont la survie dépend de la capacité des gestionnaires de
créer de la richesse pour rendre satisfaction aux parties prenantes. On pourrait dire
que Clarkson parle d’une sorte de justice distributive à l’intérieur de l’entreprise
parce que les gestionnaires doivent créer de la richesse et donner satisfaction aux
parties prenantes; de telle sorte que la satisfaction de chaque groupe soit accomplie
et la mission de l’organisation ne soit pas en péril par le départ d’une partie prenante
primaire (Clarkson, 1995 : 107; 111-113).
Ainsi la théorie des parties prenantes, la RSE et sa performance deviennent
une symbiose. Par exemple, Jones (1980) soutient que les revendications
contradictoires des parties prenantes sont l'essence même de la RSE. Ainsi, la RSE
serait la relation globale de l’entreprise avec ses parties prenantes (Lapointe,
Champion et Gendron, 2003). Ce couple permet, d’un côté, l’établissement d’un
langage commun entre la communauté scientifique, les institutions (nationales et
internationales) les gouvernements et le public. D’un autre point de vue, la
symbiose RSE et stakeholders theory permet l’identification des groupes et leur
description, mais non la causalité de leurs rapports avec l’entreprise. Néanmoins, le
progrès est énorme dans l'étude du rapport Entreprise et Société au travers les
propositions des modèles de la PRSE. Wood (1991) Clarkson (1995) proposent un
cadre théorique et des grilles détaillées de lecture pour classer la PRSE à partir de la
théorie de parties prenantes. Mais leurs modèles demeurent incapables
d’appréhender la totalité et le mouvement du processus de la PRSE. Autrement dit,
les modèles de Carroll (1979, 1991) Wood (1991) Clarkson (1995) peuvent se
comparer à une photographie (statique) qui décrit les éléments de la structure de la
PRSE sans appréhender la causalité des rapports ni son changement. Donc, ce
défaut est une limite des modèles de qui nuit leur ambition intégratrice et leur
capacité d’appréhender le processus de PRSE.
8
De plus, le progrès des « modèles intégrateurs » contient encore fortes
contradictions. Par exemple, Orlitzky et. al. (2003) établissent, à juste titre, que
Freeman (1984) avec la théorie des parties prenantes donne un cadre théorique et
un langage commun pour la recherche de l’entreprise. De plus, Friedman fournit
une dimension morale pour les gestionnaires. Ces deux contributions majeures
rendent la possibilité de l’analyse et l’évaluation des politiques. Désormais, la
recherche sur l’entreprise prenne en compte la totalité des intervenants tant à
l’interne qu’à l’externe. Paradoxalement, ce progrès d’une grande portée se voit
limité par la théorie des parties prenantes, car Freeman annule de façon involontaire
les relations fondamentales qui constituent l’entreprise. Autrement dit, le rapport
travail salarié et le capital est remplacé par les relations des parties prenantes d’un
poids presque égales dans la dynamique de l’organisation (Cuevas, 2009 : 342).
Donc, le sujet fondamental n’est plus la gestion du capital vis-à-vis des salariés,
mais la satisfaction des parties prenantes ou le gouvernement de l’entreprise, la
construction du sens, l’institutionnalisation, par exemple de la RSE.
En conséquence, la théorie des participants dilue les relations fondamentales
du pouvoir entre les propriétaires du capital et le travail. En revanche, lorsque la
théorie des participants accepte le pouvoir et les conflits que celui-ci compromet,
elle déplace les contradictions et les conflits vers les différentes parties
prenantes avec des valeurs intrinsèques semblables et de similaires droits. Cette
action métamorphose les conflits en les libérant des contradictions et en les
dépouillant de tout contenu de classe. Cette opération théorique oublie le fait
concret que le principe de la responsabilité (Jonas, 2000) a comme source la
relation de production nommée le capital (Cuevas et Valladares, 2008). De plus, le
pouvoir et la responsabilité qui découlent de la propriété sur le capital ne sont pas du
même calibre parmi les parties prenantes. En d'autres mots, derrière les participants
de l’entreprise se trouvent les propriétaires et les gestionnaires (cadres dirigeants)
qui par le biais de l’entreprise (bien ou mal) affectent la vie naturelle et sociale
(Cuevas, 2011)3.
3
La théorie des couts de transaction (Williamson, 1979) a un effet semblable. L'apparente égalité des
contrats ignore les relations de production, d'autorité et de pouvoir que les contrats accordent parmi les clases
sociaux. Cela est un moment important dans la construction de la dimension idéologique de la RSE. Une
référence classique est Jones (1995) qui propose un paradigme et un cadre théorique pour le rapport
Management & Society synthétisant les connaissances de la théorie des couts de transaction de (1994) la théorie
des parties prenantes (Freeman, 1984) la théorie du comportement (behavioral science) et l’éthique. Le cœur de
l’Instrumental Stakeholder Theory proposée par Jones (1995 : 422) a pour conclusion principale qu’étant donné
l’existence de couts de transaction et l’opportunisme les entreprises capables d’établir des rapports coopératifs
et de confiance avec ses parties prenantes (stakeholders) auront un avenage compétitive sur les entreprises qui
n’en établissent pas.
9
Dans ces conditions, les modèles se trouvent limités pour analyser le
processus de la PRSE et ils sont structuralement démunis pour devenir les
« modèles intégrateurs ».
2. La PRSE et la stratégie.- Pour l'étude de la relation PRSE et PFE, Ullman
(1985 : 555) propose un cadre théorique basé sur la stratégie et la posture
stratégique dans le but de dépasser les principaux obstacles de l’évaluation de ce
rapport. Selon lui, la notion de stratégie est une partie intégratrice des modèles
depuis les travaux de Thompson (1967) Pfeffer & Salancik (1978). Ces auteurs
établissent le lien entre l’entreprise, les ressources, et les parties prenantes –voir
notamment leur pouvoir et leurs attentes-. Ainsi, l’entreprise crée et met en place
une série de réponses selon la détention des ressources et les attentes de parties
prenantes. L’entreprise assume une stratégie selon ces données. Donc, il est possible
à établir un cadre théorique et une grille de lecture (Ullman, 1985 : 552-553) avec 8
situations possibles selon (1) la performance économique (bon o mauvais) (2) le
pouvoir des stakeholders (haut, moyen et bas) et (3) la posture stratégique (active ou
passive). Une situation déterminée de la PRSE serait ainsi le résultat de différentes
combinaisons possibles parmi ces éléments.
La valeur de ce travail d’Ullman (1985) réside en la vérification de la
corrélation des éléments (1) (2) et (3) de son modèle. Toutefois, les questions sur les
changements dans la structure et l’épineux problème de la réactivité de l’entreprise
restent sans solution.
Les modèles basés sur la théorie de la stratégie de la contingence sont aussi
liés à la théorie des parties prenantes, mais ils la subordonnaient à l’étude de la
stratégie, la structure et la réactivité sociale pour répondre aux questions sociales
(Husted, 2000). Les influences de l’industrie, la taille, la rentabilité et la propriété
sur la RSE sont aussi étudiées (Buehler & Shetty, 1976). Cela signifie le passage
vers un niveau d’analyse proche plus ou concret au mouvement réel de la PRSE.
En ce qui concerne la théorie de la contingence, la PRSE est le résultat de
l’ajustement des variables endogènes de l’entreprise et des variables contextuelles
exogènes. (Fauzi 2009 : 234) Autrement dit, les entreprises s’engagent dans une
série de programmes d’actions sociales pour le biais de changements structurels en
consacrant leurs compétences, leurs ressources, en prenant en compte l’impacte sur
les prix, l’emploi, les profits et la société (Buehler & Shetty, 1976 : 67-77). Dans la
même veine de pensée, le modèle d’Husted (2000) synthétise cette posture étant une
référence incontournable.
10
Husted (2000) essaie d’intégrer quelques définitions plus marquantes de la
RSE et la PRSE pour construire un modèle et les stratégies possibles pour une
croissante efficacité du PRSE. L’idée clé de son article établit que la PRSE (variable
dépendent) est le résultat de l’alignement (adéquation) de la structure et les
stratégies répondantes aux questions sociales. Autrement dit, l’entreprise en face des
parties prenantes et les différentes questions sociales doit aligner sa structure et sa
stratégie dans le but de répondre et même dépasser les attentes de ses stakeholders.
La nature de la question sociale est le résultat d’une lacune (gap) entre les attentes
des parties prenantes et la perception de l’entreprise de ce que devait être la PRSE.
Il s’en suit que si l’entreprise assume la stratégie correcte la PRSE s’accroitra. Ce
choix permettra de fermer l’écart entre les attentes de parties prenantes et la
perception de la PRSE (Husted, 2000:32, 34).
L’article de Husted (2000) représente un progrès en rapport aux « modèles
intégrateurs »’ précédents. D’abord, l’auteur définit et établit les rapports entre les
catégories fondamentales de la théorie de la PRSE : sociales issues, réactivité
sociale, performance sociale. Ensuite, dans ce processus, il intègre la structure et la
stratégie avec la question sociale. Puis, Husted fait descendre l’analyse vers un
niveau plus proche à la réalité des entreprises. Nonobstant, Husted (2000) demeure
dans une posture ambivalente. D’une part, il veut évaluer objectivement la PRSE;
d'une autre part, dans la définition de la PRSE, la satisfaction des parties prenantes
et l'agir de la gérance, il prend une position subjectiviste.
I define corporate social performance as the extent to which stakeholders’
expectations regarding the firm’s behavior with respect to those same or other
relevant stakeholders are satisfied or exceeded. This definition also includes
managers as stakeholders. (…) Corporate social performance as the satisfaction of
stakeholder expectations is a function of the fit between the strategies and structures
that align the firm’s and stakeholders’ expectations with respect to a social issue.
(Husted, 2000: 31, 34)
En relation à l’intégration de la structure, la stratégie et la question sociale,
Husted (2000) s’éloigne du processus de réactivité sociale et les enjeux que cela
implique vis-à-vis des parties prenantes. D’ailleurs, l’auteur entame seulement la
définition de catégories indispensable pour fonder la théorie de la PRSE. Dans ce
sens, l’approfondissement et l’établissement des liens des catégories s’avèrent
nécessaires. Enfin, en essayant de rendre un outil pour les stratégies sociales des
gestionnaires, Husted oublie le contexte économique, politique et social sur lequel
repose la PRSE.
11
3. Les autres modèles de PRSE.- Les limites des modèles les plus
marquantes sont à l’origine des nouveaux travaux. Ces propositions n'atteignent pas
le niveau d'influence des modèles de Carroll (1979, 1991) Wood (1991) ou Clarkson
(1995) mais leur valeur réside dans le fait qu’ils développent plusieurs aspects de la
PRSE ignorés par les modèles saillants. Les « autres modèles » partagent le même
défaut majeur des « modèles intégrateurs » qui est l’absence d’une proposition pour
leur mise en pratique ou l’évaluation de la PRSE.
Epstein (1987 : 100) explique la façon dont la gérance des grandes et
complexes entreprises définit, intègre, évalue et institutionnalise les valeurs morales
sous-jacentes dans leurs politiques et leurs pratiques. En proposant un nouveau
cadre pour la PRSE l’intention majeure d’Epstein est de conjuguer la mission de
l’Administration qui est l’efficacité économique avec une nouvelle mission –
élargie- qui est l’intégration, voir institutionnalisation, des valeurs morales dans l’art
de gérer. Cette conjonction peut contribuer –selon lui- à une société plus humaine,
raisonnable, juste et civilisée. En somme, selon Epstein on parle en fait du
processus de la politique sociale de l’entreprise.
Le travail d’Epstein est important parce que place la PRSE comme un
processus émergent (individuelle et collective) social et institutionnel. Cette
intégration dérive organique par la raison suivante. Les valeurs morales n’y sont pas
« collés de l’extérieur » mais ils appartiennent aux processus mêmes de la gestion.
Cela se passe en établissant plusieurs rapports cruciaux dont les valeurs de
pluralisme, justice, équité et responsabilité se trouvent au centre et sont en même
temps les ponts entre les questions sociales, le processus de politique sociale, les
dirigeants et leurs décisions.
D’abord, selon Epstein (1987) le rapport Entreprise et Société de son cadre
théorique porte un contenu historique reposant sur la temporalité et le
développement de la société. La société américaine est la source des valeurs
maximales de la démocratie, la communauté et le pluralisme. L’évolution de cette
société au travers de gestionnaires et chercheurs pour comprendre le développement
de l’activité sociale de l’entreprise crée les concepts de buisines ethic, RSE,
réactivité sociale de l’entreprise et leur cristallisation en la notion processus de
politique sociale de l’entreprise. Cette dernière catégorie vise encore le rapport
société-entreprise au travers les valeurs morales pour accomplir les dimensions
économiques, sociales, du respect de l’environnement (triple bottom line) et les
attentes des parties prenantes.
Ensuite, dans le rapport individuel-collectif des administrateurs de la gérance
Epstein (1987) observe la conscience morale (moral reflection and choice) et
12
conscience morale sociale pour la prise de décisions morales et efficaces. Puis, dans
l’analyse du rapport politique-institution, l’exercice du pouvoir de la direction
générale institutionnalise l’intégration de valeurs morales au travers du processus de
politique sociale de l’entreprise faisant des Sciences de la Gestion l’Art de la
Gestion.
L’institutionnalisation de valeurs morales implique nécessairement leur
adoption et leur acceptation voir, leur légitimation. Sethi (1975) essaie d’établir les
caractéristiques que le cadre théorique de la PRSE doit porter. Sa proposition a deux
qualités cruciales. D’abord, la conception de la légitimité comme notion
fondamentale pour comprendre l’activité de l’entreprise dans les dimensions
économiques et légales.
A clearer way to evaluate corporate social performance is to use the yardstick
of legitimacy. Given that both corporations and their critics seek to narrow the gap
between corporate performance and its legitimacy, the social relevance and validity
of any corporate action depend on one's concept of legitimacy (Sethi, 1975: 60).
Puis, la conception culturelle et historique présuppose le processus de
performance de la RSE. D’une part, la légitimité quant à elle, comporte un volet
oublie à la suite par les auteurs : il s’agit du double processus de légitimation à
l’intérieur de l’entreprise et de l’autre part dans l’espace public. Toutefois, le défaut
plus remarquable de ce modèle de performance sociale est l’absence de la
dimension environnementale mentionnée secondairement par Sethi.
Swanson (1995) part aussi du travail de Wood (1991) pour l’orienter. Selon
cet auteur les carences sont avant tout d’ordre normatif, car le modèle rendre
compte des aspects économiques (principes de RSE, processus de réactivité, gestion
de problèmes et les intervenants), mais le problème normatif du contrôle social de
l’entreprise y est absent (Swanson, 1995 : 47). De plus, le modèle de Wood porte
trois déficiences importantes : (1) l’absence d’intégration de l’économique et
l’alignement au devoir (2) l’impossibilité d’envisager le processus de réactivité
sociale de l’entreprise dans son unité, c’est-à-dire, la conjonction entre la
responsabilité économique et les valeurs morales (3) l’impossibilité d’établir avec
certitude la justification et /ou obligation morale de la PRSE dans la prise de
décisions des gestionnaires.
En résumé, les modèles de la PRSE ont des limites théoriques et structurelles
qui minaient leurs ambitions d’être intégrateurs et d'être le cadre conceptuel pour les
recherches futures. Plus précisément, ces constructions ont un niveau de généralité
qui rendre difficile leur opérationnalisation. De plus, les spécialistes observaient, à
13
juste titre que la PRSE doit être envisagée comme étant un processus. Mais, tous
échouent dans l’analyse de la réactivité sociale de l’entreprise. Ce fait mène à deux
idées fausses. La première présume que la construction de la théorie de la PRSE est
échouée (Gond & Crane, 2010 : 679). Celle-ci entraine une deuxième idée plus
néfaste. Il s’agit de la croyance selon laquelle il est impossible d’étudier le rapport
Entreprise et Société. Donc, il faut renoncer à l’analyse scientifique des
phénomènes.
Au contraire, l’ensemble de modèles de la PRSE contribue à la construction
de la théorie de la relation entre l’Entreprise et la Société. Toutefois, aucun modèle
ne fait intervenir explicitement la philosophie de la science (épistémologie) et la
méthodologie comme arbitres et guides d’une telle construction. Donc, l’étape
suivante de notre exposé présente dans une totalité les catégories et les principes de
la PRSE.
II. L’ÉPISTÉMOLOGIE EN ADMINISTRATION : DE L’OPINION À LA
THÉORIE DE LA PRSE
La réalité et la causalité des phénomènes sont impossibles de comprendre en
un coup d'œil. Autrement, la science n’aura pas une mission à accomplir. C’est pour
cela que, dans le processus de recherche des causes des phénomènes, il est
nécessaire de faire un détour (Kosik, 1970) (Marx, 1857/1965). La construction de
la Science passe historiquement de l’opinion et de la croyance envers la certitude et
la théorie. Par exemple, Durkheim (1937) fondant la science de la Sociologie établit
nettement que le passage de l’opinion à la Science est une étape nécessaire de
l’activité scientifique. Kant (1785/1994) parcourt ce passage pour bâtir la science de
mœurs. Foucault (1966/2001) explique que la compatibilité entre les mots et les
choses est un long processus que se cristallise dans l’émergence des sciences
comme les Sciences de la Nature ou l’Économie politique. Mais ce processus de
construction social de la science n’est pas linéal. Il s’agit d’un processus dialectique
avec des étapes de continuité, d'avance, de retraite, de transition, de crise et de
changement.
Aux nos dires, Gond & Crane (2010 : 695) montrent le processus de
construction de la théorie de la PRSE. Ces auteurs déclarent l’échec du paradigme
de la PRSE dans le sens de Kuhn (1983). Mais, ils demeurent, à juste titre, dans la
croyance qu’il est possible et nécessaire de construire la théorie de la performance
sociale. Dans le but de réorienter la recherche, la solution proposée par Gond &
Crane vise le développement théorique et empirique du concept de PRSE. Pour ce
14
faire, deux tâches sont indispensables : (1) créer une carte de guide et lecture pour
sa conceptualisation correcte (business-and-society-map). (2) Développer des outils
pour une évaluation robuste de la RSE (construct- from-data).
Dans les pages précédentes, ce processus est esquissé, mettant en exergue les
limites plus remarquables des modèles. Dans l’élan des travaux plus référés de la
PRSE, quelques-uns assument seulement la tâche de la définition des catégories.
Les travaux de Epstein (1987) Wartick & Cochran (1985) Wood (1991) Clarkson
(1995) et Husted (2000) envisagent la délicate et difficile tâche de nommer les
aspects du processus de la PRSE.
1. La Nature de l’Entreprise.- Le discours sur la RSE repose sur
l’acceptation tacite ou explicite d’une conception de l’entreprise. S’interroger sur la
nature de l’entreprise signifie enquêter les propriétés et les conditions qui créent
l’entreprise capitaliste. Dans l’histoire de la pensée économique Smith (1776/1991)
puis Marx (1867/1965) étudient le fonctionnement intime de l’entreprise capitaliste,
mais ils ne définissent pas ce qui doit être compris par l’entreprise.
La définition de l’Entreprise est antérieure historiquement et logiquement à
celles de RSE et de PRSE. Cela signifie poser la question sur la nature de
l’entreprise. Selon nous, l’entreprise capitaliste est une forme d’organisation sociale
de la production basée sur l’engament de travail salarié et dont le but principal est
l’obtention du profit (industriel, commercial ou financier). Cela suppose une
matrice institutionnelle dans le sens de (North, 1993; 1996) c'est-à-dire, un cadre
juridique et culturel. Bien que cette définition provisoire d’entreprise soit juste, elle
n’épuise point la richesse de son contenue.
Or, il existe l’idée que l’émergence de la RSE modifie la nature de
l’entreprise4. Donc, il faut prendre en compte ce changement pour mieux
comprendre l’activité sociale de l’entreprise (Dood, 1932) ou bien il faut préserver
la nature de l'entreprise, tel que Levitt (1958) et Friedman (1970) le postulent; dans
le but de respecter sa mission, les fondements de la société du libre marché et la
responsabilité des gestionnaires qui est celle de faire d’autant d’argent possible en
respectant les règles de la société (Friedman, 1970 : 3, 6)
The function of business is to produce sustained high-level profits. The
essence of free enterprise I to go after profit in any way that is consistent with its
own survival as an economic system. (Levitt, 1958 : 44)
4
Il est évident que notre démarche se démarque de la croyance que l’entreprise est une forme alternative de l’organisation
social en face des déficiences du marché (Coase, 1937) tout simplement par ce que cette conception repose sur la fiction
qui annule l’origine historique de l’entreprise et du capitalisme moderne.
15
Toutefois, la praxis — l’activité créatrice des hommes mobilisant l’entreprise
— dessine très tôt une conception plus large et en même temps plus précise de
l’entreprise. Dood (1932) réfléchit sur l’importance de la RSE à l’égard de la
conception juridique et économique sur la nature et le but de la grande entreprise
moderne qu’il nomme « corporation ». Dans le travail de Dood la RSE se trouve en
gerbe en prévoyant son importance dans les années à l’avenir pour le ménagement
et la société. L’auteur ne perd jamais de vue que la nature de l’entreprise est la
production de profits pour les actionnaires. Selon lui, la RSE est une affaire de
décision et conscience des gestionnaires qui agissent étant les fiduciaires des
actionnaires. Cette nature de l’entreprise se base sur la propriété privée et la liberté
contractuelle et celles-ci demeurent même si les propriétaires cèdent le pouvoir de
factum à la fiducie des gestionnaires.
« The business is still a private enterprise existing for the profit of its owners,
who are now the stockholders. Its customers and creditors have contract rights,
nominally against the corporation but in reality against the stockholders, whose
liability is limited to the assets used in the business. » (Dood, 1932: 1145, 1146)
Bien que, dans l’élan de la pensée économique et administratif, l’entrée des
questions sociales et environnementales représente une rupture par rapport à la
conception du paradigme dominant marginaliste, certainement l’entreprise vue
comme une totalité de rapports contient ces dimensions5.
En effet, l’entreprise capitaliste est une totalité de rapports économiques,
technologiques, politiques, sociaux, moraux, idéologiques, symboliques,
institutionnels (d'autorité et de pouvoir) et culturelles. Accepter, la prédominance
des rapports économiques pour la production du profit sur le reste signifie
reconnaitre l’autonomie relative et l’importance de chaque une des dimensions de
cette totalité nommée entreprise capitaliste6. Donc, les valeurs morales et la RSE ne
seront plus des qualités importées, « collées » ou « imposées » de l’extérieur mais
les aspects du mouvement de cette totalité de relations (Cuevas & Arroyo, 2006;
Cuevas, 2011). L’évolution des nouvelles théories des organisations (Koening,
1999) peut être interprétée comme un effort pour mieux comprendre ces distincts
aspects de l’entreprise.
5
« En fait, totalité ne signifie aucunement somme de tous les faits. Elle signifie réalité comme ensemble structuré et
dialectique, dans lequel – ou à partir duquel – des fait quels qu’ils soient (groupe ou ensemble de faits) peuvent être
compris rationnellement. Rassembler tous les faits n’est pas encore connaître la réalité, et tous les faits (réunis) ne
constituent pas encore la totalité. » (Kosik, 1970 : 29; 35)
6
Ainsi, la cadre du changement institutionnel de North (1993; 1994) montre éloquemment l’importance de la culture et
les institutions pour bâtir l’ordre et le développement économique.
16
2. La Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE).- Dans notre exposé la
catégorie plus générale et abstraite est celle d’Entreprise et les suivantes RSE et
PRSE. Il est évident que la RSE et la PRSE existent depuis la naissance du
capitalisme industriel. Engels (1845/1973) et Marx (1867/1965) montrent comme
l’installation de la Grande Industrie crée les villes perdues et les ghettos où la
population active survit dans un environnement malsain et pollué en raison de
l'activité industrielle. La dégradation environnementale se rejoint la misère
spirituelle de la population laborieuse, la perte de valeurs morales et la presque nulle
éducation. Mais, dans un moment de l’histoire du capitalisme et l’entreprise dont
l’impact de leurs activités sur le monde naturel et social acquière une importance
inusitée telle que successivement entre 1970-1985 à nos jours le regain pour RSE
devient une part des Sciences de Gestion, un discours et une pratique des
organisations (Cuevas, 2003, 2007, 2011) (Vogel, 2005) 7.
Les catégories, en tant que les formes de l’existence de l’être, doivent refléter
les transformations réelles dans le contenu du concept. En rapport à la RSE, il existe
le consensus d’une absence d’accord sur sa définition. La définition d’un objet
d’étude et la théorie, dont celui-ci, appartiennent est une cristallisation de ce
processus dialectique d’interaction entre l’être social, c.-à-d. le chercheur et le
contexte historique dont celui-ci développe son activité. L’histoire du concept de la
RSE est récente (1953-2011). En dépit de cette période relativement courte, de
nombreuses contributions nourrissent la conformation de cet objet d’étude8.
L’accumulation de travaux en langue anglaise et langue française rend la possibilité
de faire une analyse du développement de la catégorie de RSE. Dans ce sens, les
contributions de Vogel (2005/2008), Lee, M-D (2008) et Ramboarisata (2009)
pointent vers une définition convaincante de RSE.
Lee, M-D (2008) explique le sens et la signification (théorique et historique)
du concept de RSE durant les 40 derniers ans. Selon lui, il y en a la tendance à une
rationalisation progressive de la notion de RSE. Cela signifie un déplacement
majeur de sa conceptualisation. Selon, Lee, M-D (2008) deux volets impliquent ce
changement. D’abord, d’une affaire individuelle et discrétionnaire de la morale et de
7
Cuevas (2007; 2011) explique l’émergence de la RSE mobilisant différentes niveaux d’analyse (transformations
économiques, politiques, sociales et culturales). Dans la même vaine Vogel (2008) explique l’origine et les limites de la
RSE.
8
Nous avons essaie de contribuer à une telle tâche au travers d’explorer le rapport entre Éthique de l’Entreprise (EE) y la
RSE (Cuevas et Arroyo, 2006) aussi bien la conception de l’homme sur laquelle repose la Éthique de l’Entreprise (EE)
(Cuevas, 2009) en fin, l’explication de l’émergence de l’éthique des affaires et la RSE (Cuevas, 2003; 2011).
17
la responsabilité des gestionnaires, la RSE devient une affaire concernant
l’ensemble de l’entreprise (les rapports internes et externes). Dans ce sens, la RSE
est au départ une question concernant aux relations publiques. Néanmoins, durant
les années 1980 et 1990 la RSE devient un composant des activités de l’entreprise
dont son adoption semble être quelque chose de profitable. Ensuite, l’autre volet de
ladite rationalisation est l’abandon des effets macro-sociaux étayés sur les aspects
normatifs lesquels visent l’Éthique. Ils sont remplacés par les aspects normatifs qui
réalisent la recherche (théorique et empirique) sur le couplage de la PRSE et la PFE
mais en conservant l’Étique d’une façon implicite (Lee, M-D, 2008 : 53-55, 62, 69).
Tout d'abord, en ce qui concerne le niveau de l'analyse, les chercheurs sont
passés de la discussion sur les effets macrosociaux de la RSE analyse
organisationnelle en ce qui concerne l'effet de RSE sur le profit. Ensuite, en matière
d'orientation théorique, les chercheurs ont déplacé à partir des arguments
explicitement normatifs et orientés sur l'éthique, aux études de gestionnaires
implicitement normatives et orientées sur les performances. (Lee, M-D, 2008 : 53).
Le processus de rationalisation du concept RSE traine des conséquences
contradictoires profondes dans l’origine et construction de la RSE. Vogel (2008)
établit la portée et les limites de la RSE réalisant une profonde analyse de la
littérature existante. Dans ce processus, Vogel démystifie les déterminants du
marché de la vertu9. De coté de l’offre, Vogel (2005/2008) soutient l'idée que
n’existent point des preuves scientifiques que la RSE crée de la valeur financière ou
profit économique. De coté de la demande de RSE n’existe pas non plus preuves
scientifiques que le comportement des consommateurs, salariés, investisseurs et
ONG’s provoquent l’adoption de la RSE. Toutefois, les entreprises agissent comme
si la RSE crée de la valeur et les parties prenantes provoquèrent ladite adoption.
Mais Vogel n’explique pas les causes de ce comportement des entreprises même s’il
comprend que la RSE est un effet du capitalisme.
« La RSE est le reflet, à la fois, de forces et des faiblesses du capitalisme de
marché. » (Vogel, 2005/2008 : 4)
L’émergence de la RSE correspond à un moment historique (un état social) du
capitalisme (Cuevas, 2007, 2011). En tant que construction sociale, son existence se
trouve en rapport aux transformations économiques, politiques, sociales et culturales
9
L’idée que la RSE peut se déterminer par les jeux de son offre et sa demande se développée par Vogel (2008, 2005),
mais avant lui, McWilliams & Siegel (2001) enquêtent sur le niveau idéal dépense en RSE. Pour ce faire les auteurs
proposent un modèle d’offre (les entreprise) et de demande (les stakeholders, notamment les clients) Maron (2006)
propose une théorie intégrative du rapport PRSE et PFE établissant un parallélisme entre la théorie économique marginaliste,
la RSE et la théorie des parties prenantes. Il mobilise aussi l’idée de l’offre et demande de RSE.
18
de ce mode de vie. En même temps, ces transformations trouvent dans le
management actuel des entreprises leur cristallisation et leur raison d’être. Bien que
Vogel (2005/2008) observe les transformations qui débouchent dans un regain
d’intérêt des entreprises pour la vertu, il n’en arrive pas à comprendre leur
signification profonde à partir des rapports sociaux de production, voire, les
relations de propriété privée sur les moyens de la production et de la vie comme la
limite principale de la RSE. Cette limite se traduite dans le problème fondamental
de la RSE. Autrement dit, la vocation humaniste, sociale et environnementale de la
RSE se trouve en contradiction avec l’appropriation privée des produits du travail
ou la décision individuelle privée de faction, groupe ou classe sociale prime sur
l’ensemble social ou la multitude (Cuevas, 2009 : 242-243; 2011). Tout au long, son
livre Vogel (2005/2008) semble y arriver, mais cette conclusion y reste en suspens.
Par exemple, selon lui, chaque thème analysé sur la RSE (création de la valeur,
codes volontaires, initiatives environnementales, respect des droits de l’homme) met
en exergue que le marché de la vertu a des limites structurelles mais Vogel
n’explique point les causes. Néanmoins, cela mène à Vogel (2005/2008 : 240) à
considérer l’intervention du gouvernement comme le moyen pour pallier les limites
du marché de la vertu ou RSE.
Le processus de rationalisation du concept de RSE crée aussi bien des
résultats contradictoires sur la conception et possibilités d’analyse à partir de
l’approchement dominant normatif. En effet, selon Ramboarisata (2009) la
prédominance des modèles théoriques applicables à tous les contextes privilégie
l’étude de la grande entreprise en dépit des entreprises moyennes et coopératives.
Ensuite, dans la pensée normative l’objet d’étude (RSE) est réduis dans un carcan
théorique désincarné et ahistorique qui empêche l’analyse des processus
d’émergence, développement ou échec de la RSE même (Ramboarisata, 2009 : IV).
En effet, Cuevas (2003, 2007, 2011) établit le caractère ahistorique de l’éthique des
affaires et la RSE comme une de leurs caractéristiques primordiales. Dans ce cas,
l’approchement normatif de la RSE se trouve limité pour analyser la réalité
immédiate, mais aussi des contradictions réelles de classe dans le contexte du mode
de vie capitaliste, dans un temps et un espace déterminés (spécificité historique).
C’est pour cela que la recherche doit dénuder et exposer le comment et le pour quoi
du mouvement de l’objet de recherche, dans notre cas la RSE et sa performance.
Ramboarisata (2009) à partir de sa posture néoinstitutionnelle, constructiviste
et critique observe l’émergence de la RSE comme le produit de l’interaction
dialectique entre les actions des individus et le contexte institutionnel où ceux-ci
agissent. Donc, la construction de la stratégie n’est ni un processus a priori dicté
19
depuis la gérance, ni une définition de RSE où les outils de la RSE peuvent être mis
en pratique dans n’importe quel contexte économique, social, politique et culturel.
Les travaux de Vogel (2005/2008) Lee, M-D (2008) et Ramboarisata (2009)
ont la vertu de synthétiser des aspects théoriques, historiques et épistémologiques du
développement de la notion de RSE. Une conséquence dérivée de leurs travaux est
que la RSE en tant que catégorie de la connaissance tient à se définir en accord à
l’état logique et historique du concept. C’est l’idée que Vogel exprime à la fin de
son œuvre :
« En conséquence, la formulation de la responsabilité sociale de l’entreprise
doit faire l’objet d’une nouvelle formulation incluant les responsabilités des firmes
dans le renforcement de la société civile et la capacité des gouvernements à exiger
que toutes les entreprises agissent de façon plus responsable. » (Vogel, 2008 : 240).
Autrement dit, la RSE est plus qu’une intégration (volontaire ou sous la
contrainte) des préoccupations sociales et écologiques des entreprises dans leur
activité et leurs parties prenantes (C.C.E., 2001:7)10. Alors, à la base de notre
définition de RSE se trouve la totalité des rapports économiques, politiques,
sociales, idéologiques, culturelles, institutionnelles et symboliques produits par la
praxis des hommes en créant et en reproduisant l’institution sociale (entreprise). La
RSE étudie la dimension éthique de cet ensemble des rapports parmi les hommes
dans l’entreprise (internes) et avec la société et l’environnement (externes).
Quant à sa division à partir de son contenu, la RSE est (1) un outil pour la
gestion (les instruments pour sa mise en œuvre et l'évaluation) et (2) une dimension
idéologique et doctrinaire (les discours). Ces deux dimensions se fondent dans la
praxis de la gestion pour mieux gérer les rapports internes et externes de l’entreprise
(Cuevas, 2010).
10
La Norme ISO 26000 (2010) propose une définition de Responsabilité Social des Organisations (RSO) laquelle prétend
une portée planétaire en synthétisant la conception de deux traditions philosophiques : la continentale (européenne,
notamment française) et l’anglo-saxonne (américaine) (Tourcotte, Hanquez, Allard et Bres, 2011 :99). ‘‘...responsabilité
d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant
par un comportement éthique et transparent qui contribue au développement durable, y compris á la santé et au bien-être
de la société; prend en compte les attentes des parties prenantes respecte les lois en vigueur et qui est en accord avec les
normes internationales de comportement; et qui est intégré dans l’ensemble de l’organisation et mis en œuvre dans ses
relations.’’ (ISO/DIS 26 000, 2009 : 4, 8). Cette définition contient les dimensions moral, sociale juridique et écologique
sans atteindre la totalité des rapports de la praxis des organisations. Toutefois, cela est un progrès vers l’appréhension de
cette totalité.
20
Friedman (1970) dans son critique de la RSE comprend nettement la forme
extérieure de ce contenu. Selon lui, la RSE repose sur une fiction éthique et
juridique. Celle de concevoir l’entreprise ayant les ‘’responsabilités’’ comme une
personne morale étant donné que les uniques que peuvent avoir cette valeur morale
et cette qualité, ce sont les hommes. Alors, dire la ‘’RSE’’ est, bien entendu, une
économie du langage même un abus de l’engage, mobilisé pour designer une
pratique des hommes qui travaillent dans l’entreprise vis-à-vis les affaires de la
société.
Quant au classement formel (forme) de la RSE Donalson & Dunfee (1994 :
252-254) observent deux rapprochements : (1) le normatif, qui établit les idées sur
les pratiques et la dimension morale des affaires. (2) l’empirique qui cherche la
solution aux problèmes de la prise de décisions, le marketing, les questions
financières, la structure de l’organisation et les problèmes d’adaptation. (3)
l’intégrateur du business ethics qui est la synthèse de (1) et (2). La critique sur ces
rapprochements provient de ce que Ramboarisata (2009 : 327-328) nomme « les
discours émergents » en se référant aux différentes propositions qui favorisent la
courante néoinstitutionnelle.
III. LA PERFORMANCE DE LA RSE COMME PROCESSUS
DIALECTIQUE
Les limites des modèles de la PRSE montrent trois obstacles majeurs dans la
constitution de la théorie. D’abord, le problème de la définition de catégories telles
que la RSE {Carroll (1979, 1991) Jones (1980) Vogel (2005/2008), Lee, M-D
(2008) Ramboarisata (2009)} les principes des RSE {Carroll (1979) Wood (1991) la
politique de responsabilité sociale { Jones (1980 : 64-65) Preston & Post (1975 :
1981 ) Epstein (1987)}la réactivité sociale {Ackerman (1973) Carroll (1979) (Sethi,
1975 :61-64) Buehler & Shetty (1976: 71-72) (Arlow & Gannon, 1982 : 340)
Wartick & Cochran (1985) Epstein (1987 :109) (Wood, 1991 : 709) Frederick
(1994)} l’interaction {(Wartick & Cochran (1985) Wood (1991) le cout sociale
{Pava & Krausz (1996 : 322)}investissement de RSE { McWilliams, A. & Siegel, D.
(2001)} la question sociale ou problème social (social issue) les gaps de RSE
{Wartick & Mahon (1994) Husted (2000)} le comportement social de l’entreprise
ou comportement social responsable {Sethi (1975) Jones (1980) Carroll (1979)
Epstein (1987)} bilans de sociaux ou Informes de responsabilité sociale {De Serres
et al. (2006 :77} et PRSE même Wartick & Cochran (1985) Husted (2000). Ensuite,
l’impossibilité d’appréhender le processus de la PRSE. Enfin, l’impossibilité
d’opérationnaliser voir, mesurer ce processus.
21
1. La définition de catégories11.- Au cours de la période de 1975-2011, les
chercheurs définiraient progressivement les catégories et ils progressent dans la
construction de la théorie de la PRSE. Ces efforts pointent vers une conception de la
PRSE comme étant une totalité des rapports de l’entreprise avec la société et
l’environnement. Or, le modèle le plus marquant, celui de Wood (1991) porte cette
incapacité de définir les catégories en leur ensemble et apprendre aussi bien le
mouvement réel de la PRSE. Néanmoins, Wood (1991) reprend et développe la
définition de PRSE de Wartick & Cochran (1985 : 758, 767) Corporate Social
Performance comme:
“...a business organization's configuration of principles of social
responsibility, processes of social responsiveness, and policies, programs, and
observable outcomes as they relate to the firm's societal relationships.” (Wood,
1991 : 693).
La critique de Mitnik (1993) que Husted (2000 : 29) reprend est vraie, mais
elle est partielle. Certainement, la définition ne rend pas clairs les rapports entre les
principes, le processus et les résultats. Néanmoins, Wartick & Cochran (1985)
essaient d’expliquer comment l’évolution de la PRSE se construit en intégrant à la
RSE, la réactivité sociale et les politiques de gestion des questions sociales. La
PRSE est l’interaction de cette triade. Nous pensons que les critiques successives au
modèle et les contributions antérieures viennent à enrichir la définition de PRSE de
Wartick & Cochran (1985). Mais leur définition en réalité correspond à ce que nous
appelons la structure de la PRSE.
Une lecture attentive de l’article Wood (1991) soutient l’idée que l’auteur
essaye d’expliquer le rapport aménagé dans la définition de Wartick & Cochran
(1985). Wood (1991) établit une relation précise entre le processus de réactivité
sociale avec l’évaluation environnementale, la gestion des participantes de
l’entreprise et la gestion de problèmes. D’après Wood la PRSE requiert la
compréhension des perspectives des parties prenantes et un type particulier de
management (stakeholder management).
Pour bien comprendre l’émergence du processus de la réponse de l’entreprise
vers la société, Wood (1991) établit aussi bien comme un concept clé de son étude,
la catégorie de réactivité sociale de l’entreprise (corporate social responsiveness).
Ce concept est compris, étant le pont, le lien qui articule la politique sociale de
l’entreprise et ses actions (intérieur) avec la société (extérieur). C’est de cette façon
11
L’Annexe 1. Résume l’ensemble des catégories à la fin du texte
22
comme le PRSE devient la catégorie clé que rétablit le lien entre la responsabilité
sociale et la réactivité sociale de l’entreprise. De plus, Wood (1991) prend bien en
compte les rapports de l’entreprise avec ses parties prenantes. Donc, la PRSE est un
concept central et un outil pour la recherche et la théorie entre les affaires et la
société (Wood, 1991 : 713)12.
D’ailleurs, les critiques des modèles progressent vers la compréhension de la
PRSE comme processus. Ainsi, Sethi (1975) établit, à juste titre, l’enquête de
légitimité (juridique et politique) comme une donnée fondamentale dans un contexte
historique et culturel. Dans ce sens, Epstein (1987 : 109) base son modèle sur la
notion de processus de la politique de responsabilité sociale de l’entreprise dans le
but d’expliquer l’institutionnalisation des valeurs morales dans la prise de décisions,
dans la culture des gestionnaires et dans l’entreprise. Dans la même vaine de pensée,
Swanson (1995) essaie de réorienter le modèle de Wood (1991) à partir d’un
approchement normatif et pratique pour expliquer l’intégration des valeurs morales
dans la prise de décisions selon la morale du devoir. Carroll (1979, 1991) établit les
dimensions de la RSE, les rapports fondamentaux entre la RSE et la réactivité
sociale en même temps les niveaux pour bien comprendre les paramètres du PRSE :
ceux de légitimation, organisationnelle et individuelle. Clarkson (1995) intègre
définitivement les parties prenantes préconisées dans le modèle de Carroll, il
distingue les niveaux d’analyse (institutionnelle, organisationnelle et individuelle)
pour l’analyse et évaluation de la PRSE et essaie de clarifier le rapport annoncé par
Carroll lui-même (1979) entre la RSE, les principes et la réactivité sociale vis-à-vis
des parties prenantes.
Une transition importante de la problématique de la PRSE l’est l'étude depuis
la stratégie {Buehler & Shetty (1976) Ullman (1985) (Husted, 2000) (Fauzi 2009) et
Porter & Kramer (2002)}. Ainsi, l’alignement de la structure, l’industrie, la taille
trouvent une place en tant que déterminants de la PRSE. Les auteurs depuis Ullman
(1985) établissent un rapport entre ces facteurs-là, la politique de responsabilité
sociale et la catégorie de réactivité sociale de l’entreprise en face des parties
prenantes. Ce rapport, sur tout dans la version de la théorie de la stratégie de la
contingence, donne à la théorie de la PRSE un approchement à l’agir réelle des
entreprises et un pouvoir explicatif différent aux autres modèles. De plus, la RSE et
la PRSE peuvent être un avantage compétitif pour l’entreprise; et une source de
12
La définition de réactivité sociale de l’entreprise est reprise de Frédéric (1978 : 6) comme "la capacité d'une entreprise
pour répondre aux pressions sociales." (Wood, 1991 : 709)
23
valeur pour elle-même et la société. Donc, l’établissement d’un cercle vertueux
entre les objectifs sociaux et économiques de l’entreprise est bien possible (Vogel,
2008 : 30). L’article de Porter & Kramer (2002) synthétise avec éloquence ces idées
bien que ce travail est consacré uniquement à la philanthropie de l’entreprise.
Nonobstant les progrès, la problématique établie par Sethi (1975) et Carroll
(1979) demeure actuelle. Quelles caractéristiques doit avoir un cadre analytique
pour évaluer la PRSE? Quels sont les aspects qu’incluait la performance RSE? Bien
que les quatre décades de recherche essaient de répondre ces questions d’après
Gond & Crane (2010) l’absence, des bases théoriques et de validité empirique font
de la PRSE une notion qui perd la possibilité d’être un paradigme dans la recherche
du rapport Entreprise et Société. Les auteurs nomment « tensions » aux
contradictions théoriques dans les essais de construction de la PRSE de la part des
chercheurs. Ces contradictions là provoquent que la notion de PRSE soit démunie
de force explicative et de la possibilité pour l’analyse pratique de l’activité de RSE
et les effets de l'entreprise sur la société.
« …the concept of CSP is still lacking strong theoretical foundations and
empirical validity. » (Gond & Crane, 2010:678)
2. Le processus de la PRSE comme praxis.- Au contraire, notre posture
dialectique-matérialiste basée dans l’analyse précédente montre nettement que la
théorie de la PRSE progresse énormément depuis les travaux fondateurs. Même s’il
faut avouer qu’à nos jours il n’existe pas une présentation de la théorie de la PRSE
en tout cohérente. De plus, appréhender la PRSE en tant que processus semble aussi
être un obstacle majeur. Paradoxalement, il s’avère nécessaire d’admettre que les
théories mobilisées sont démunies de certains outils pour ce faire.
En effet, nous partons de l'activité réelle et concrète des entreprises dans leur
spécificité historique. Depuis cette perspective, le monde social et le monde spirituel
sont produits par l’activité créative et transformatrice des hommes organisés (Marx,
1982 : 1029-1033). Donc, la question n’est plus celle d'ajuster l’objet (entreprise,
RSE ou PRSE) à un modèle ou paradigme quelconque, mais d’expliquer leur
mouvement et ainsi tester la validité de la théorie. Si nous acceptons ces idées
fondamentales de la théorie de la connaissance, alors cela implique nécessairement
de comprendre la chose comme processus ou le processus des choses (Van de Ven
& Poole, 2005). Or, une brèche dans la compréhension des phénomènes de
l'entreprise et la société s'ouvre puissante avec les travaux de Van de Ven & Poole
(1995; 2005) Van de Ven (2006) et North (19993; 1994; 2003; 2007). Néanmoins,
suivant la tradition de Héraclite, avant ces auteurs, Hegel (1807) et sur tout Marx
(1857; 1867) envisage l’histoire, la société et l’entreprise en tant que processus.
24
Schumpeter (1942 : 93) observe que Marx est le premier en étudier la société
comme processus13. Selon lui, le processus social et le changement (évolutif ou
révolutionnaire) sont le résultat du mouvement ou l’activité : praxis.
IV. DISCOUSSION
1. La PRSE comme totalité dialectique.- La PRSE apparait théoriquement
comme une catégorie synthétique. Toutefois, la PRSE est le résultat de l’activité de
l’entreprise, c’est à dire, une praxis particulière des hommes organisés
moyennement les choses. Mais, les modèles de PRSE sont incapables de voir la
praxis des gestionnaires et des hommes qui travaillent dans l’entreprise, comme
l’activité créatrice (ou destructrice) et transformatrice qui unit organiquement le
monde de la génération de richesse, l’efficacité avec le monde des valeurs morales.
Autrement dit, les différentes dimensions de ce que Reynaud (2003) nomme la
performance totale de l’entreprise (Germain & Trébucq, 2004).
Depuis, les travaux fondateurs de Sethi, (1975) et Carroll (1979) passant par
les contributions de Wartick & Cochran (1985) Epstein (1987) Wood (1991)
Clarkson (1995) Husted (2000) jusqu’à Gond & Crane (2010) les chercheurs
essayent d’expliquer la façon dont le PRSE se construit et intègre pour agir sur la
société. Gond & Crane (2010) soutiennent l’idée que les modèles de PRSE sont
dans une in passe. Donc, l’idée selon laquelle la PRSE deviendrait un paradigme
central pour mieux expliquer le rapport entre l’Entreprise et la Société (Preston,
1975) est dans l’échec théorique et pratique.
Au contraire, nous pensons que le modèle de la PRSE basé sur les catégories
de totalité et praxis peut rendre compte sur les principes et la façon dont l’entreprise
répond et/ou intervient dans la société ainsi qu’aux résultats de ce processus. En
observant attentivement l’ensemble de recherches sur la PRSE, nous devons avouer
que les catégories (totalité et praxis) de la connaissance s’imposent avec persistance
et en filigrane dans les différentes contributions.
13
Le processus est compris comme une progression (c.-à-d. l’ordre ou la séquence) des évents dans une entité
organisationnelle au travers du temps. Le changement est l’événement dans le temps défini d’une entité organisationnelle.
Le changement est possible d’être observé empiriquement; il peut s’agir de changement d’état, de qualité ou de forme.
(Van de Ven & Poole, 1995 : 512). Toutefois, le processus et le changement sont aussi le saut, la rupture, la transition
même régression; développement en spiral ou dans les différentes directions comme le magma (Castoreadis, 1975) (Marx,
1967/1867).
25
Notre démarche s’entame à partir des questions suivantes : la pratique des
entreprises comment-est-elle? Sur quelle spécificité historique repose-t-elle?
Quelles dimensions, aspects ou facettes concerne l’activité des entreprises? Ces
questions étayent les modèles de la PRSE sur une base historique et elles sont le
point de départ pour découvrir les limitations des modèles. C’est pour cela que vu
les limites des « modèles intégrateurs » nous proposons la dialectique matérialiste
et ses catégories de praxis et totalité pour construire un modèle alternatif de la
PRSE pour mieux répondre à ces questions.
Notre démarche provient aussi de la littérature même de la PRSE. Ainsi,
Wartick & Cochran (1985 :758) et Wood (1991) enquêtent sur la construction et
l’intégration de la PRSE à l’égard du temps. Ils soutiennent que les modèles portent
sous-jacent, l’interaction entre les principes de RSE, le processus de réactivité
social et les politiques pour répondre aux questions sociales. Mais, dans la littérature
de la PRSE le rôle primordial de la catégorie d’interaction est obnubilé par celui de
réactivité sociale. Même si, nous reconnaissons l’importance de l’interaction14.
Nous devons avouer que l’action réciproque (interaction) entre les principes, les
processus et les politiques englobe d’une façon limitée un processus plus riche et
profond entre les hommes dont la prise de décisions est seulement un aspect. Donc,
la praxis est la catégorie que peut nous aider à mieux comprendre le processus
d’intégration de la PRSE.
Les travaux de Preston & Prost (1975), Carroll (1979), Epstein, (1979)
Wartick & Cochran, (1985) Wood (1991) Clarkson (1995) et Swanson (1995)
montrent le changement dans la praxis des grandes entreprises américaines face à la
société. Leur impact est d’une telle portée que le besoin d’en connaitre devient une
préoccupation pour les entreprises et les organisations. Les catégories dans leur
double face (sujet et objet) reflètent ce changement bien déterminé de l’entreprise
laquelle est insérée dans le contexte historique, social, culturel et institutionnel de
l’époque de la mondialisation (spécificité historique). C’est la totalité des rapports
de l’entreprise et les organisations qui adoptent la gestion méthodique et rationnelle
dans le sens capitaliste, celle qui s’exprime dans les dimensions, économique,
politique, juridique, éthique, idéologique et symbolique (institutionnelle) et
culturelle. Notre définition des catégories telles que l’Entreprise, la RSE et la PRSE
repose sur la conception dialectique matérialiste, multidimensionnelle et
multiniveau d’analyse.
14
North (1993; 1994; 1996; 2003) aussi donne un rôle capital à la notion d’interaction dans sa théorie du changement
institutionnelle. L’interaction donne la dynamique au processus et au changement. Toutefois la catégorie d’interaction
reste limitée en face du contenu transformateur et créateur que Marx (1845/1982) fournit à celle de la praxis.
26
En effet, une étude mobilisant différents niveaux d’analyse conduit à des
résultats d’une portée plus élargie. Ainsi, Cuevas (2007) soutient l’idée qu’à
l’origine de l’éthique des affaires (Business Ethics) comporte un intime rapport
entre celle-ci et l’économie de l’informatisation (Hardt & Negri, 2000). Cette
relation est comprise à partir du développement historique du mode de vie
capitaliste et les entreprises. Cela implique d’étudier l’interaction de la totalité de
rapports économiques, politiques, idéologiques, institutionnelles, symboliques et
culturelles dans le contexte de l’appropriation privée des forces productives
sociales. Ainsi, les changements provoqués par l’action de l’État, les patrons, les
entreprises, les organisations comme les universités et les hommes qui y travaillent
ont provoqué les modifications substantielles dans le gouvernement, les entreprises,
la structure organisationnelle et dans la gestion de la vie sociale. Dans ce
sens, l’éthique des affaires et la RSE sont le résultat de cet ensemble de
transformations.
Il est évident que l’entreprise comme totalité de rapports parmi les hommes a
les dimensions économiques, politiques, idéologiques, institutionnelles,
symboliques et culturelles depuis sa naissance. La pensée communément acceptée
sur les dimensions de l’entreprise enrichit en même temps qu’elle appauvrit cette
conception élargie au travers de la maintes fois référée triple bottom line
(économique, sociale et environnemental). Mais lorsque l’entreprise fait diffuser son
spectre sur l’ensemble social, ses dimensions jaillissaient avec l’apparence de
formes autonomes que la pensée savante doit relier. Alors, le chercheur s'efforce de
définir les concepts, à en établir les rapports; bref, formuler les modèles pour
appréhender, évaluer et expliquer le phénomène. Depuis lors, la réalité est coulée
dans le moule du « modèle intégrateur ». Mais les parties de la réalité qui ne sont
pas incluses dans le modèle créent un problème de second ordre, celui de
l'intégration ou leur rejet par logique du modèle. C’est ainsi que la rupture entre le
mouvement réel du phénomène (activité sociale de l'entreprise) et le modèle qui est
destiné à la représenter se réalise.
Néanmoins, à partir de la totalité et la praxis nous expliquons les choses
autrement. Dans la réalité lors qu’on passe de la responsabilité économique vers la
responsabilité sociale et la responsabilité environnementale nous parlons d’un
changement de registre (Kosik, 1975) dans l’agir de l’entreprise. Les rapports des
dimensions et à l’intérieur de celles-ci sont les moments de la praxis des hommes
dans l’entreprise capitaliste. Quelque chose de semblable se passe lors qu’on parle
des principes de responsabilité sociale, de la réactivité et des politiques sociales de
l’entreprise (stratégie); ce sont des moments de l’action (praxis) des hommes dans
leurs fonctions et sous la bannière de l’entreprise. Mintzberg (2001) a toute fait
27
raison quand il place au cœur de l’analyse l’activité (le travail) avec cela le génie
montréalais du management mette au cœur de l’étude à l’homme et sa praxis.
« Pour moi, l’organisation se définit comme une action collective à la
poursuite de la réalisation d’une mission commune; une bien drôle de façon de dire,
qu’un groupe des hommes s’est rassemblé, sous une bannière distinctive (que ce
soit Générale Motors ou Chez Dupond) pour réaliser certains produits ou services.
» Mintzberg (2001 : 14).
Dans ce sens la prise de décisions est en effet, le lien entre le problème social,
la réactivité sociale de l’entreprise, la politique et les principes de RSE bien que la
prise de décision est une forme extérieur qui prenne la praxis des gestionnaires sur
l’affaire sociale. La prise de décision est une forme vide de contenu sans la
spécificité historique de laquelle elle provient.
Friedman (1970 : 1) pense, à juste titre, que les entreprises n’ont pas
responsabilité sociale et elles ne sont jamais des agents moraux mais les
gestionnaires sont ceux qui ont une responsabilité vis-à-vis des patrons qui leur
engagent. En effet, ce sont les hommes « cachés » derrière le drapeau de
l’entreprise, ceux qui ont un comportement moral en accord aux valeurs de la
société; l'entreprise adopte et adapte les valeurs morales et les met au service de la
production de profits (Cuevas, 2003).
Il est de toute évidence, que le processus de la PRSE et les dimensions de la
RSE (Cuevas, 2011) dans la vie concrète se trouvent indissociables, c’est-à-dire
tissés ou fondus. Ainsi la praxis économique suppose l’ensemble de lois juridiques
et politiques lesquelles sont le cadre qui fait possible cette activité (Marx,
1845/1982)15; de même, les praxis économiques et les praxis juridiques supposent la
morale des individus. Il en va de même pour le monde de significations socialement
instituées (Castoriadis, 1975) lesquelles sont crées par les praxis particulières des
hommes. L’ensemble d’activités pratiques crée et en même temps influence les
autres processus des praxis et leurs résultats16.
15
Les individus qui exercent une activité productive nouent des relations sociales et politiques déterminées.
‘’L’observation empirique doit…faire ressortir empiriquement…le lien de la structure social et politique avec la
production.’’ (Marx, 1846/1982 : 1055)
16
La proposition de North (1993; 1994; 1996; 2003) sur le changement institutionnelle établit nettement l’interaction
dans le contexte de la matrice institutionnelle, la concurrence, les changements technologiques, les modèles mentaux, les
idéologies, l’apprentissage pour expliquer ce changement. North est très proche à la conception de totalité et praxis de
Marx (1967).
28
En conséquence, croire que les principes de responsabilité sociale et la
politique de réponse aux questions sociales sont liés par l’émergence de la
réactivité sociale semble logique et donc, en accord avec la réalité. De plus, avec
cette façon de raisonner on croit appréhender l’interaction et la dynamique de
processus alors que, dans la réalité, il s’agit d’une logique mécanique qui parle du
processus de gestion sociale de l’entreprise comme d’une ombre reflété dans le mur
de la caverne. Toutefois, dès qu’on établit la totalité, la praxis et l’homme comme
catégories maitresse ces difficultés sont dépassées et on est mieux muni pour
envisager la construction du modèle et l’évaluation de la PRSE. Sous ces conditions
l’intégration des catégories de la PRSE a plus des possibilités pour être accomplie :
« En intégrant les responsabilités sociales, réactivité sociale et les questions
sociales, le modèle PRSE fournit un cadre utile pour analyses globales de
l'entreprise et de la société. (…) les particularités du modèle PRSE sont sa
conceptualisation étendue de la responsabilité sociale et l'intégration de
responsabilités, de réactivité et des questions par le biais d'une approche de
principe /processus/politique (Preston, 1975 dans Wartick & Cochran, 1985 : 758,
763).
La praxis des hommes dans les entreprises, ou si on préfère tout simplement «
la praxis de l’entreprise » en soulignant qu’il s’agit d’un abus du langage, la
réactivité sociale implique l’adoption de certains principes de responsabilité sociale
et la politique sociale; même s’il s’agit d’une simple déclaration des principes avec
peu d’impact sur l’organisme social. Ce qu’étonne à la pensée savante ce qu’à cause
des transformations économiques, techniques, sociales, culturelles, symboliques,
institutionnelles et culturelles, l’entreprise devient visible dans l’espace public et
que son agir met en évidence son lien avec l’organisme social, comme si l’histoire
de ce rapport a commencé cela fait quarante-cinq ans et non pas depuis la naissance
du mode de vie bourgeoise.
2. L’évaluation élargie de la PRSE.- Parmi les limites fondamentales des
modèles de la PRSE et de la RSE même se trouve le problème de leur mesure17 et
leur évaluation. Les recherches montrent que le paramètre privilégié est
l’accroissement de la richesse. La création de la valeur et sa mesure relit tous les
travaux plus marquants du rapport entre la PRSE et la PFE depuis la fondation de la
problématique Moskowitz (1972) jusqu’à nos jours ; par exemple, Callan & Thomas
(2009) qui veulent prouver si la RSE est génératrice de valeur, notamment pour les
17
Selon Waddock & Graves (1997 : 303, 313) une des difficultés majeures de la relation PSE et PFE est le problème de
la mesure. La PSE est une catégorie multidimensionnelle laquelle concerne les fonctionnes internes de l’entreprise et ses
rapports externes avec les parties prenantes.
29
actionnaires. Et quelle est le sens du rapport PSE et PFE? Donc, la question de
l’évaluation (mesure de la valeur) est sous-jacente dans les études du processus et
de la variance dans le sens de Van de Ven & Poole (2005) de ladite relation. La
dialectique matérialiste et la théorie du processus (Van de Ven & Poole, 2005 :
1365) établissent qu’une étude totalisante de la PRSE doit comprendre les aspects
quantitatifs et qualitatifs du processus.
Mais, l’accroissement de la richesse peut se prouver si au préalable se
résoudraient les questions connexes à la problématique PFE-PRSE : (1) L’existence
du rapport (2) le sens du rapport et (3) se mobilise une méthodologie pertinente pour
l’évaluation. Les premiers travaux mettent en évidence les difficultés en la solution
de ces questions. Ullman (1985 : 545, 550) résume les obstacles majeurs confirmés
à la suite dans les métanalyses de Margolis & Walsh (2003) et Orlitzky et. al.
(2003)18.
Vogel (2005/2008 : 47-48, 63) dans son œuvre majeur établit d’une façon
notable et nette les limites de cette problématique et sa signification dans l’élan de
la RSE. À nos jours (2011) aucune preuve scientifique ne soutient que les
entreprises les plus responsables soient les plus rentables. Selon Vogel, la raison qui
explique pour quoi les chercheurs donnent une telle importance au fait que
« l’éthique paie », c’est par ce qu’ils veulent démontrer que la responsabilité sociale
se trouve dans l’intérêt de toutes les entreprises, donc la RSE donne un sens aux
affaires. Nous pensons partageons l’idée de Vogel qu’en se faisant les chercheurs
portent la RSE à un niveau que ne l’appartient pas; celui d’être génératrice de valeur
au même titre que la production en strictu sensu. Ce fait mène à la raison profonde
de l’origine du zèle pour prouver que la RSE est rentable19.
18
A partir des articles pionniers de Moskowitz (1972) Sethi (1975) Carroll (1975, 1979) Buehler & Shetty (1976) une
longue discussion sur la relation PFE et PRSE se développe durant quarante ans : Arlow & Cannon (1982) Cochran &
Wood (1984) Frederick, (1986) Aupperle & al. (1985) Wartick & Cochran (1985) Wood (1991, 2004) Jones (1980)
Ullmann (1985) Epstein (1987) O'Bannon & Preston (1993) Clarkson (1995) Wood (1991) Swanson (1995) Waddock &
Graves (1997 : 303, 313); McWilliams & Siegel (2000) les métanalyse Griffin & Mahon (1997) Margolis & Walsh
(2003) Orlitzky et. al (2003) les essaies de synthèse de Maron (2006) Crifo & Ponssard (2008) Lee, M-D (2008) Callan &
Thomas (2009).
19
Après les articles Margolis & Walsh (2003) et Orlitzky et. al (2003) environ une centaine des articles dans la base de
données EBSCO se tachent avec zèle pour prouver ou réfuter que la RSE est un affaire rentable de l’entreprise.
Certainement, l’analyse PRSE et PFE jouit d’un place prépondérante, mais aussi les études de RSE et le marketing, la
valeur de marque, les ressources humaines ou l’image de l’entreprise. Tous ces travaux recherchent de rendre l’éthique
appliquée à l’entreprise un outil pour la gestion et l’accroissement du capital.
30
En effet, dans l’étude de la RSE et sa performance « le point de vue
capitaliste » prime, c’est à dire, tout le versement de capital doit démontrer qu'il est
productif ou crée un profit. Marx (1867/1965) montre que le capital s'approprie
toutes les forces productives de la société (science, des conditions naturelles,
moyens de production, la force de travail et les conditions naturelles) et les met au
service de la production de profit. Vogel (2005/2008) s’aperçoit de cette raison
profonde sans la dévoiler. Toutefois, en mettant en exergue les limites de la
problématique du rapport PFE et PRSE Vogel donne la possibilité de comprendre
que cela signifie un déplacement subtil mais d’une grande portée. Alors, la RSE est
valable pour qu'elle crée de la valeur ou donne un avantage compétitif. Alors que le
plus important est que le pouvoir transformateur de l’entreprise capitaliste requière
l’établissement des limites qui sauvegardent l’intérêt social et le respect de
l’environnement, bref, la continuité de la vie.
Cette contradiction mène à ce que Cuevas (2007, 2009, 2011) nomme le
problème fondamental de la RSE. La mission humaniste, universelle (d’égalité,
sécurité, justice sociale et respect à l’environnement) de la RSE se trouve confrontée
au travail aliéné ou la propriété privée capitaliste; le bien commun se trouve face à
face l’appropriation privée des produits du travail ou le bien-être communautaire est
en contradiction avec l’intérêt privé. Autrement dit, la vocation humaniste et
environnementale de la RSE se heurte avec le caractère individuel et privé de la
prise des décisions.
Pour l’évaluation de la RSE, les remarques précédentes doivent être prises en
compte pour avoir une appréciation correcte de la PRSE. Néanmoins, la perspective
que nous soutenons dans le travail présent occupe une place marginale face à la
conception dominante (le point de vue capitaliste de l’étude de la RSE). À notre
connaissance, Margolis & Walsh (2003) sont les uniques auteurs qui prennent la
pente de la création de richesse des entreprises, leur performance sociale en face de
la misère dans le monde. Toutefois, cette problématique est bannie des
commentaires des chercheurs en profit des résultats de métanalyse de Margolis &
Walsh (2003)20.
3.- La mesure de la PRSE. — D’après, Jones (1980 : 64-65) la politique
sociale de l’entreprise ou la RSE doit être jugée comme un processus. Mais, selon
nous, « le processus en soi » est méconnaissable bien qu’il peut être mesuré.
Davenport (2000) essaie de répondre à la question sur la définition de PRSE et le
problème de sa mesure. D’après lui, les principes de RSE, cherchant les états
20
Avec un teneur moins radical Post (1975) observe le besoin de créer des nouveaux mécanismes pour déterminer et
distribuer les avantages sociaux et économiques dans le paradigme Entreprise et Société.
31
possibles, sont la guide d’action pour la réactivité sociale de l’entreprise. Ils se
trouvent dans un niveau d’abstraction, dont leur implémentation, au travers les
politiques, les programmes et les actions concrètes, s’avèrent nécessaires. C’est à
partir de ce passage que la RSE peut être observable grâce à ses effets en la PRSE21.
En conséquence, nous évaluons la RSE au travers de la PRSE, c’est-à-dire les
processus et les résultats des politiques et programmes mis en pratique pour la
gérance pour répondre aux questions sociales.
Selon Vogel (2005/2008 : 153) « la responsabilité environnementale » est
« complexe » parce qu’elle englobe et concerne une ample gamme de pratiques
transversales à l’entreprise (recyclage et traitement de déchets, prévention et
contrôle de la pollution, management des ressources naturelles, production et
marketing des produits socialement responsables). Si nous ajoutons les questions
sociales telles que le respect de droits de l’homme, les conditions du
travail, l’étendue et profondeur de la complexité s’élargit. Cette complexité est un
des grands obstacles pour définir et évaluer la PRSE. De plus, l’impact de l’activité
des entreprises par exemple, une banque ou une entreprise agroalimentaire n’est pas
facile à observer dans ses effets directs ou indirects (Laville et Deveaux, 2008 :
189).
Pourtant, les entreprises et les organismes internationaux multiplient les outils
pour la mise en pratique et l'évaluation de la RSE et le Développement Durable. Cet
ensemble d’instruments nous l’appelons la dimension d’outil de l’administration de
la RSE (Cuevas, 2010) : Les codes éthiques, les Guidelines de la Global Reporting
Initiative (1997), la série de Normes de l’International Organization for
Standardization (ISO, 1947) (ISO 1401, ISO 1404, ISO 1403, ISO 14015, ISO
14050, ISO 14061, ISO/TR 14062) les indices d’Investissement Sociale
Responsable (p. ex. Domini 400 Social Index; Dow Jones Sustainability Indexes;
ASPI Eurozone®; Ethibel Excellence et Ethibel Pioneer) etc. Tous ces outils
produisent une quantité d’information énorme qui rend difficile, voir impossible
l’évaluation de la PRSE. Néanmoins, cet état de choses peut s’interpréter comme
étant un moment d’un processus tendant vers l’acceptation des référentielles telles
21
Une chose semblable se passe avec la valeur des marchandises ou la morale des individus. La valeur des marchandises
est observable seulement grâce aux variations barométriques des prix du marché, c’est-à-dire son effet (Marx,
1867/1965). Pour la Science Sociale cette procédure est utilisé pour la première fois par Quételet (1835; 1991) pour
connaitre le comportement morale des individus. Cet auteur propose l’étude des ensembles des individus et les régularités
(moyennes statistiques) pour établir les lois générales de leur comportement moral. Autre exemple on le trouve chez
Durkheim (1897/1967) étudiant les causes du suicide en tant que phénomène sociale.
32
que les Normes ISO ou la GRI comme guides pour une production de plus en plus
homogène des données à niveau internationale.
4. L'extension de la PRSE.- Dans le travail présent, nous n’explorons guère
l’étendue du spectre de la PRSE sur l’ensemble social et naturel. Cela conduit au
thème des politiques de la RSE et les politiques publiques; et dans un sens global, le
rapport entre l’Entreprise et l’État. Le livre de Vogel (2005/2008) – marquant par
son aiguë analyse — en proposant une nouvelle définition de la RSE qu’intègrent
les politiques publiques. Certainement, c’est l’État en tant que recteur-promoteur du
développement qui peut élargir les limites de la RSE en incitant et en contribuant
son homogénéisation des pratiques, sa mise en œuvre son évaluation et son
institutionnalisation. De ce fait, nous trouvons encore la contradiction entre l’intérêt
privé et l’intérêt public comme l’obstacle majeur pour l’aboutissement de ce
processus incitatif et institutionnel dans le sens de North (1993, 1994, 1996, 2003).
Vogel tout au long de son œuvre semble arriver à la compréhension de la
limite majeure de la RSE. Nous parlons de l’idée selon laquelle dans le contexte du
mode de vie capitaliste, la limite fondamentale pour l’application conséquente de la
RSE et un PRSE qui bénéficie les masses et arrête la dévastation planétaire est le
profit privé.
V. CONCLUSION
Nous exposons un cadre théorique pour l’étude de la PRSE basé sur les
catégories de totalité et praxis et la méthode de la dialectique matérialiste. Cette
proposition s’avère nécessaire dû aux limites (défauts) des modèles. 1) leur
incapacité d’être « intégrateurs » voir totalisants. 2) leur impossibilité d’appréhender
le processus de la PRSE. 3) leur « point de vue capitaliste » qui leur enferme dans la
logique de justifier la rentabilité en dépit de la vocation humaniste, sociale et
environnementale de la RSE.
Les catégories de totalité et praxis permettent de pallier les défauts en
proposant une nouvelle définition d’Entreprise, RSE et PRSE qui englobe les
aspects économiques, technologiques, politiques, sociales, morales, idéologiques,
symboliques et institutionnelles (d'autorité et de pouvoir) et culturelles. Ainsi, les
contributions des recherches à partir de l’article fondateur de Moskowitz (1972)
peuvent constituer une théorie de la PRSE basée dans la pratique des entreprises.
Dans cette théorie les catégories, les principes et les jugements des auteurs sont
inclus, étant le développement des différents aspects de la PRSE. Ainsi, les
dimensionnes de la RSE sont organiquement unies par l’activité créatrice
33
(destructrice) des hommes au sein de l’entreprise et non pas par le modèle ou la
Norma. Il en va de même pour les différents niveaux d’analyse de la PRSE.
Nous élargissons l’évaluation de la PRSE au-delà de la réussite du profit,
l’avantage complétif ou la pérennité en mettant dans son cœur le destin de l’homme,
de la vie sociale et de la vie naturelle.
Les futures recherches doivent développer cette proposition de cadre
théorique. La pertinence des outils pour la mise en pratique et évaluation de la RSE
doit être l’objet de la recherche, afin que ceux-ci couvrent la totalité des rapports de
la PRSE dans le sens développé ci-dessus.
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43
Annexe : 1. LES CATEGORIES DE LA RESPONSABILITÉ SOCIAL DES
ENTREPRISES
CATÉGORIE
RSE
DEFINITION
« En
conséquence,
la
formulation
de
la
responsabilité
sociale
de
l’entreprise doit faire l’objet
d’une nouvelle formulation
incluant les responsabilités
des
firmes
dans
le
renforcement de la société
civile et la capacité des
gouvernements à exiger que
toutes les entreprises agissent
de façon plus responsable. »
« La plupart des définitions de
la responsabilité sociale des
entreprises
décrivent
ce
concept comme l'intégration
volontaire des préoccupations
sociales et écologiques des
entreprises à leurs activités
commerciales
et
leurs
relations avec leurs parties
prenantes »
‘‘...responsabilité
d’une
organisation vis-à-vis des
impacts de ses décisions et
activités sur la société et sur
l’environnement, se traduisant
par un comportement éthique
et transparent qui contribue
au développement durable, y
compris á la santé et au bienêtre de la société; prend en
compte les attentes des parties
prenantes respecte les lois en
vigueur et qui est en accord
avec
les
normes
internationales
de
comportement;
et qui est
intégré dans l’ensemble de
l’organisation et mis en œuvre
dans ses relations.’’
22
AUTEURS
Vogel (2005/2008: 240) 22
(C.C.E., 2001:7)
(ISO/DIS 26 000, 2009 : 4, 8)
Ramboarisata (2009) récence environ 17 définitions de RSE (1953-2007). Nous retenons celles qui comment Vogel
(2005/2008) établissent le rapport entre l’activité de responsabilité sociale de l’entreprise, la société et le gouvernement et
celle de la Norma ISO 26 000 essayer d’englober la totalité des rapports de la RSE.
44
.
Principes de RSE
“Policy is used here in its
usual sense of "principles
guiding action. However, my
concern in developing the
concept of corporate social
policy process is with both
principles and action—with
the rationale and decisions
determining an organization's
behavior and with the actual
behavior that results from the
rationale and decisions.”
“The principles of CSR,
therefore, should not be
thought of as absolute
standards, but as analytical
forms to be filled with the
content of explicit value
preferences that exist within a
given
cultural
or
organizational context and
that
are
operationalized
through the political and
symbolic processes of that
context.”
Politique de responsabilité
sociale
“The nub of the corporate
social policy process is the
institutionalization
within
business organizations of the
following key elements from
business ethics, corporate
social responsibility, and
corporate
social
responsiveness.
• From business ethics—
value-based moral reflection
and
choice
concerning
individual and organization
behavior.
• From corporate social
responsibility—an
issueoriented concern with the
specific
products
(consequences) of corporate
actions.
• From corporate social
responsiveness—a focus upon
Epstein (1987 :109)
Wood (1991: 700)
Epstein (1987 :106)
45
the
individual
and
orgaiuzstional
processes
through which value-based,
issue-oriented moral refiection
and choice occurs.’’
Réactivité sociale
"the capacity of a corporation
to
respond
to
social
pressures…"
The issue in terms of social
responsiveness is not how
corporations should respond
to social pressures, but what
should be their long-run role
in a dynamic social system. -
Interaction
Action
réciproque
qu'exercent entre eux des
êtres, des personnes et des
groupes.
One of the most fundamental
of historical regularities is the
persistence through time of
patterns of human interaction
that appear to be the deep
underlying
source
of
performance.
Cout sociale
Investissement de RSE
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Le cout des activités sociales
de l’entreprise
L’investissement qui prenne
en compte les attributs de la
RSE. (moi)
McWilliams, A. & Siegel, D. (2001 : 119)
CSR investment may entail
embodying the
product
with
socially
responsible attributes
Question sociale (social
issue) ou problème social
…that a corporate issue may
be defined as (a) a
controversial
inconsistency
based in one or more
expectational
gaps
(b)
involving
management
Wartick & Mahón (1994 :306)
dans:
46
perceptions of changing
legitimacy
and
other
stakeholder perceptions of
changing
cost/benefice
position what is and what
ought to be corporate
performance (c) that occur
within or between views of
what is and/or what ought to
be corporate performance or
stakeholder perceptions of
corporate performance and
(d)
imply an actual or
anticipated resolution that
creates
significant,
identifiable present or future
impact on the organization.
Gaps de RSE
domaine
ou
relations
politiques, contractuelles ou
économiques dans le cadre
desquelles une organisation
Sphère d’influence
ISO 26000 (2009 :4)
(2.1.12) a la cpacité d’influer
sur les décisions ou les
activités de personnes ou
d’autres organisations
NOTE : « Domaine » peut être
compris tant dans le sens
géographique que dans le
sens fonctionnel.
Comportement
l’entreprise
comportement
responsable
social
de
ou
social
Corporate
behavior
in
response to market forces or
legal constraints is defined as
social obligation. (…)
Thus, social responsibility
implies bringing corporate
behavior up to a level where it
is congruent with the
prevailing
social
norms,
values, and expectations of
performance. (…)
The third stage of
adaptation of corporate
the
behavior to social needs is in
terms
of
social
responsiveness. The process
of adaptation is only partly
served if corporations confine
Sethi (1975:60, 62-63)
47
the changes in their behavior
to those social concerns that
emanate from their actions in
the marketplace, that is,
those totally or partially
related to their business
activities.(…) The issue in
terms
of
social
responsiveness is not how
corporations should respond
to social pressures, but what
should be their long-run role
in a dynamic social system.
Corporate behavior should
not, in most cases, be judged
by the decisions actually
reached, but by the process
by which they are reached.
Totalité
En fait, totalité ne signifie
aucunement somme de tous
les faits. Elle signifie réalité
comme ensemble structuré et
dialectique, dans lequel – ou
à partir duquel – des fait
quels qu’ils soient (groupe ou
ensemble de faits) peuvent
être compris rationnellement.
Rassembler tous les faits n’est
pas encore connaître la
réalité, et tous les faits
(réunis) ne constituent pas
encore la totalité.
Jones (1980:65)
Kosik (1970 : 29; 35)
Marx (1845/1982) (1859, 1867/1965)
Praxis
La
coïncidence
de
la
transformation du milieu et
de l’activité humaine ou de la
transformation de l’homme
par lui-même ne peut être
saisie
et
comprise
rationnellement que comme
praxis révolutionnaire.
Marx (1845/1982 : 1031) (1859, 1867/1965)
48
Spécificité historique
Changement
Transition
Processus
le contexte historique, social,
culturel et institutionnel de
l’époque de la mondialisation
(spécificité historique)
Le
changement
est
l’événement dans le temps
défini
d’une
entité
organisationnelle.
Le
changement
est
possible
d’être observé empiriquement;
il peut s’agir de changement
d’état, de qualité ou de forme.
Elle exprime le passage dans
un moment d’un processus
déterminé
Le processus
est compris
comme une progression (c.-àd. l’ordre ou la séquence) des
évents dans une entité
organisationnelle au travers
du temps.
Toutefois, le processus et le
changement sont aussi le saut,
la rupture, la transition même
régression; développement en
spiral ou dans les différentes
directions comme le magma
Marx (1845/1982) (1859, 1867/1965)
Van de Ven & Poole (1995 : 512)
Cette catégorie se trouve dans les œuvres
suivantes: Hegel (1807/1991) Marx (1845/1982)
(1859, 1867/1965) Van de Ven & Poole (1995,
2005) Van de Ven (2006) et North (1993, 1994,
1996, 2003, 2007)
Hegel (1807/1991) Marx (1845/1982) (1859,
1867/1965)
Van de Ven & Poole (1995 : 512)
Castoreadis (1975) (Marx, 1967/1867).
Cette catégorie se trouve dans les œuvres
suivantes: Marx (1845/1982) (1859, 1867/1965)
Van de Ven & Poole (1995, 2005) Van de Ven
(2006) et North (1993, 1994, 1996, 2003, 2007)
49
Activité
sociale
l’entreprise
de
Processus de la politique de
responsabilité sociale de
l’entreprise
(Corporate
Social Policy Process) ou
les politiques de gestion des
questions sociaux
PRSE
Il
est
l’exercice,
le
déploiement, l’agir (pouvoir)
de l’entreprise sur la société
The search for economic
efficiency constitutes the core
of
the
Science
of
Management, and efforts to
achieve justice and peace by
means of the sensitive and
effective management of
values lies at the heart of the
Art
of
Management.
Together,
these
two
endeavors can contribute to a
society which is both rational
and humane, reasoned and
civilized. The achievement of
this duality within the
American Business Civilization
is what the corporate social
policy process is all about.
“...a business organization's
configuration of principles of
social
responsibility,
processes
of
social
responsiveness, and policies,
programs, and observable
outcomes as they relate to
the
firm's
societal
relationships.”
“…corporate
social
performance refers to the
ability of the firm to meet or
exceed
stakeholder
expectations regarding social
issues; one key fixing of this
ability is the fit between the
social
issue
and
its
corresponding strategies and
structures” Husted (2000)
Structure de la PRSE
..a business organization's
configuration of principles of
social
responsibility,
processes
of
social
responsiveness, and policies,
programs, and observable
outcomes as they relate to
the
firm's
societal
relationships.
Epstein (1987 : 111)
Wartick & Cochran (1985: 758, 767)
Husted (2000:27, 31)
(Wood, 1991 : 693)
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Source: Tableau élaboré d’après la révision de la littérature. Les catégories sans références sont définies par
Cuevas.
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