Journée d`hommage à Pablo Neruda, 1904 - unesdoc

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Journée mondiale de la poésie
Journée d’hommage à
(18 mars 2004)
PABLO
NERUDA
(1904-1973)
Journée organisée par
le Secteur de la Culture et
le Bureau de la Planification Stratégique
UNESCO – BSP Publications, 2004
avec l’aimable concours
des Délégations permanentes de la République du Chili,
de l’ex-République yougoslave de Macédoine et du Portugal auprès de l’UNESCO
de la Fondation Gulbenkian et de la Fondation Nobel
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Journée d’hommage
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Pablo NERUDA
(1904 – 1973)
le 18 mars 2004
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Les auteurs sont responsables du choix
et de la présentation des faits figurant dans
cet ouvrage, ainsi que des opinions qui y sont
exprimées, lesquelles ne sont pas
nécessairement celles de l’UNESCO
et n’engagent pas l’Organisation.
Les appellations employées dans cette
publication et la présentation des données qui y
figurent n’impliquent de la part du Secrétariat
de l’UNESCO aucune prise de position quant au
statut juridique des pays, territoires, villes
ou zones, ou de leurs autorités, ni quant
au tracé de leurs frontières ou limites.
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Publié en 2004 par l’Organisation des Nations Unies
pour l’éducation, la science et la culture
7, place de Fontenoy,
75352 Paris 07 SP France
Édité par : FW (Russ) Russell, BSP/DIR
Sous la direction de : René Zapata, DIR/BSP/PMR
Composition, mise en page
et Impression : JD Impressions
90 rue Vergniaud - 75013 Paris
Photo© Miguel Rojas Mix
“Cronología de la vida de Pablo Neruda” Pedro Araya©, 2004
“Brève signalétique de la vie de Pablo Neruda” Pedro Araya et
Stéphanie Decante©, 2004
“Hacia la ciudad espléndida”, The Nobel Foundation©, 1971
UNESCO © 2004
Imprimé en France
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Message du
Directeur général de l’unesco
à l’occasion de la
Journée d’hommage
au poète chilien Pablo Neruda
18 mars 2004
Le 18 mars 2004, l'UNESCO célébrera le centième anniversaire
de la naissance du poète chilien Pablo Neruda (1904-1973), prix
Nobel de littérature. Un colloque, le lancement d'une publication
et d'un site Internet sur sa vie et son oeuvre, une exposition de
photographies sur les demeures magiques du poète et un concert
auront lieu ce jour-là, au Siège de l'Organisation à Paris, inaugurant
ainsi le cycle des nombreux hommages prévus de par le monde au
cours de cette année.
Poète de l'amour, de la matière et de l'imaginaire, profondément
solidaire des plus humbles et démunis, Neruda est un des géants de
la littérature universelle. Avec ses œuvres, traduites dans des dizaines de
langues, il a été aussi un messager exemplaire du dialogue des cultures et
des civilisations. En effet, tout en oeuvrant inlassablement pour faire
connaître les cultures de l'Amérique latine dans les autres continents
et donner aux jeunes latino-américains une conscience accrue de leur
patrimoine commun, il a réussi en même temps à ramener vers les
Amériques les fruits les plus précieux des créateurs des très nombreux
pays où il a voyagé, écrit et aimé. Et ce notamment pour témoigner du
fait que l'espoir en un avenir meilleur est enraciné dans toutes les cultures sans exception, un message qu'il porta aussi jusqu'au sein même
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de l'UNESCO, en sa qualité d'ambassadeur du Chili auprès de
l'Organisation en 1971-1972.
Célébrons la mémoire de Neruda, mais surtout lisons et relisons
ses oeuvres à un moment où l'humanité doit retrouver le sens du
dialogue dans la pleine reconnaissance de sa féconde diversité, tout
en élargissant sans cesse la portée des échanges qui la nourrissent.
C'est dans les poèmes de Neruda que nous pourrons retrouver
« l'enthousiasme et la persévérance » - titre du premier texte qu'il
publia pour célébrer son treizième anniversaire ! - pour répondre à la
question : « Piedra en la piedra, el hombre donde estuvo ? » (« Pierre
dans la pierre, l'homme où était-il ? ») qu'il plaça au cœur de son
plus grand chef-d'œuvre, Les hauteurs de Machu Picchu. Question à
laquelle il nous faut répondre d'urgence sous toutes les latitudes
avant et après chacun de nos actes et ce, afin de mieux tracer les
perspectives communes de notre avenir, dans le dialogue, l'amitié et
la poésie de chaque jour et de chaque nuit, si chers au poète.
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Koïchiro Matsuura
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Une journée
pas comme les autres…
Ce 18 mars 2004, l’UNESCO rend hommage à Pablo Neruda,
Prix Nobel de littérature (1971), à l’occasion de la célébration de la
Journée mondiale de la poésie et du centenaire de la naissance du
poète. Cette journée sera aussi marquée par la remise de la Couronne
d’Or du Festival International " Les soirées poétiques de Struga " au
poète portugais Vasco Graça Moura qui viendra accompagné de la
chanteuse Mísia qui interprètera quelques-uns de ses poèmes les plus
connus. Enfin, le poète philippin Angelo Suarez sera désigné lauréat
de la première édition du Palmarès poétique international " Ponts de
Struga ", co-organisé avec l’UNESCO.
Avec ce petit ouvrage qui présente la biographie des poètes et des
artistes participant à cette Journée, nous avons voulu faciliter la
promenade poétique à travers les maisons magiques de Neruda.
Celle-ci nous conduira de l’exposition de photographies de Miguel
Rojas Mix, du colloque organisé l’après-midi avec la participation
d’Alain Sicard, C. Zimmermann, Waldo Rojas et Miguel Rojas Mix
au concert de Paco Ibanez et Angel Parra, qui chanteront ses poèmes
et ceux de ses amis les plus proches.
Une journée très spéciale donc, qui se déroulera sous le signe de
la reconnaissance, de la joie du partage, et surtout de la fête, indissociable de la poésie depuis ses premiers balbutiements, y compris à
l’UNESCO.
Car la poésie à l’UNESCO, ou mieux, les poètes à l’UNESCO,
c’est une longue histoire….
Tout d’abord, parce que l’Organisation a œuvré depuis sa création pour donner à la poésie toute la place qui lui revient au sein de
nos sociétés en tant que manifestation essentielle de l’esprit humain.
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Depuis l’hommage rendu en 1949 à Goethe, en présence de Thomas
Mann et Gabriela Mistral, l’UNESCO a soutenu la création
poétique et la diffusion des œuvres de poésie majeures du monde
entier à travers d’innombrables traductions, d’éditions et de récitals.
Ils témoignent dans leur ensemble d’une fidélité fervente et à toute
épreuve à la parole donnée comme à la parole reçue qui sont au cœur
de la poésie, parole écrite ou non écrite, mûrement réfléchie ou
improvisée, individuelle ou populaire, connue ou anonyme. Une
fidélité qui a voulu s’affranchir des aléas des heureuses coïncidences
du calendrier pour donner aussi à la poésie sa journée mondiale.
Mais il y a un aspect peut-être moins connu de la vie des poètes
à l’UNESCO. C’est le nombre de ceux qui y ont travaillé.
En effet, des grands noms de la poésie ont travaillé à l’UNESCO:
Jorge Enrique Adoum, Stephen Spender, Philippe Soupault, René
Depestre, Edouard Glissant, José Angel Valente, Valeria Ayoupova,
Antonio Santiesteban, Edison Simons, Edouard Maunick, Juan
Gelman, José Martin Arancibia, César Fernandez Moreno, Jacques
Depreux, Cristobal Carrera, Félix Tchikaya U’Tamsi, et tant d’autres
qui ont arpenté ses longs couloirs, portant d’épais dossiers, souvent
avec un sourire énigmatique aux lèvres, signe qu’il y avait sans doute
un poème, un article, une traduction ou - et pourquoi pas - une belle
polémique en cours de gestation. Fougueux et passionnés, leur générosité était exemplaire, leur culture ahurissante, leur présence
magnétique, et ils n’hésitaient pas à transformer de longues nuits de
veille bureaucratique en des veillées de dialogues sur la poésie et ses
histoires. Ceux qui ont eu le bonheur d’écouter Valente et Gelman
s’affronter jusqu’à l’aube sur le rôle d’Hildegarde de Bingen dans la
renaissance de la mystique rhénane, ou de voyager avec William
Gardner Davies, un des plus grands spécialistes de Mallarmé, dans
les arcanes du symbolisme, ne nous démentiront pas…
Et cela perdure. Car la poésie, dès qu’elle franchit la porte d’une
nouvelle demeure, s’y installe pour toujours.
René Zapata
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Vasco Graça Moura,
Couronne d’Or
du Festival international
" Les soirées poétiques de Struga "
VASCO GRAÇA MOURA est né à Porto en 1942. Depuis
1963, il a publié plus de 60 titres (Poésie, roman, essai, chroniques,
traduction littéraire: Dante Alighieri, François Villon, Garcia Lorca,
Rainer Marie Rilke, Shakespeare, Ronsard, Petrarca, Gottfried
Benn, Walter Benjamin, Gunnar Ekelöf, Seamus Heaney, Hans
Magnus Enzensberger).
Il a reçu les plus importants prix littéraires portugais, notamment le Prix Pessoa (1995), Grand Prix de Poésie de l’Association
Portugaise des Écrivains (1997), Prix de Poésie PEN Club (1994),
Grand Prix de Traduction du PEN Club (1996) et le Prix Jacinto do
Prado Coelho de l’Association Internationale de Critiques Littéraires
(1986). En 1998, la ville de Florence lui a rendu hommage en lui
attribuant la médaille d’or pour ses traductions de la Divina
Comédia e da Vita Nuova de Dante.
Il collabore régulièrement avec la presse, radio et télévision,
comme critique littéraire et commentateur politique.Licencié en
Droit par l’ Université de Lisbonne, fonction qu’il a exercé de 1968
à 1979,Vasco Graça Moura a été Secrétaire d ‘État pendant deux
Gouvernements Provisoires, et sa carrière a été depuis liée à plusieurs projets et institutions culturelles. Dans ce contexte, il a été
responsable, entre autres, de l’administration et de la programmation éditoriale de Imprensa Nacional-Casa da Moeda, ainsi que,
Commissaire Général de la Commission Nationale pour la
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Commémoration des Découvertes Portugaises et Commissaire du
Portugal pour les expositions Universelles de Séville et de Gêne. En
1999, il a été élu député au Parlement Européen. Décorations
officier de Ordre de Saint Jacques et Epée (Portugal), da Ordre de
Rio Branco (Brésil) et a reçu la médaille de la Marine Brésilienne.
Oeuvres publiées:
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-
Poésie:
Modo mudando.Lisboa: ed. autor, 1963.
Semana Inglesa. Lisboa: ed. autor, 1965.
Quatro Sextinas. Lisboa: ed. autor, 1973.
O Mês de Dezembro e Outros Poemas . Porto: Inova, 1976.
Recitativos . Porto: Inova 1977.
Dezassete Sonetos de Shakespeare. Porto: Inova 1977.
50 Sonetos de Shakespeare. Porto: Inova, 1978.
Sequências Regulares . Porto: O Oiro do Dia, 1978.
23 Poemas de H.M. Enzensberger. Porto: O Oiro do Dia, 1980.
Instrumentos para a Melancolia. Porto: O Oiro do Dia, 1980.
A Variação dos Semestres deste Ano, 365 versos, seguidos de A
escola de Frankfurt . Lisboa: ed. do autor, 1981.
50 Poemas de Gotfried Benn. Porto: O Oiro do Dia, 1982.
Nó Cego, o Regresso. Porto: O Oiro do Dia, 1982.
Os Rostos Comunicantes. Lisboa: D. Quixote, 1984.
A Sombra das Figuras . Lisboa: ed. autor, 1985.
A Furiosa Paixão pelo Tangível. Lisboa: Quetzal, 1987.
O Concerto Campestre. Quetzal, 1993.
Os Sonetos a Orfeu de Rainer Maria Rilke. Lisboa: Quetzal, 1994.
Sonetos Familiares. Lisboa: ed. autor, 1994; Quetzal, 1995.
A Vita Nuova de Dante Alighieri. Lisboa: Bertrand, 1995.
Poemas Escolhidos (1963-1995). Lisboa: Bertrand, 1996.
Os Testamentos de François Villon e Algumas Baladas Mais.
Porto: Campo das Letras, 1997.
Uma Carta no Inverno. Lisboa: Quetzal, 1997.
Poemas com Pessoas. Lisboa: Quetzal, 1997.
Letras do Fado Vulgar. Lisboa: Quetzal, 1997.
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- O Retrato de Francisca Matroco e Outros Poemas. Lisboa:
Quetzal, 1998.
- O Poesia 1997/2000. Lisboa, Quetzal, 2000.
Traductions en français :
- Derniers chants d’amour (Quatro Últimas Canções). Trad. Anne
Viennot. Paris: La Différence, 1988.
- L’Ombre des Figures (anthologie). Trad. Michelle Giudicelli.
Bordeaux: L’Escampette, 1997.
- Camões: 1525-1580 (com Eduardo Lourenço). Bordeaux:
L’Escampette, col. Essai & Découverte, 1994.
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Angelo V. Suarez
Lauréat
Palmarès poétique international
" Ponts de Struga " 2004
Agé de dix-neuf ans, Angelo Suarez est étudiant à la Faculté des
Arts et des Lettres de l’Université de Santo Tomas à Manille. Editeur
en chef de la revue " La Flamme ", il a déjà reçu plusieurs prix
littéraires dans son pays dont celui de Poète de l’Année du Rectorat
de l ‘Université de Santo Tomas.
Auteur de l’ouvrage de poésie The Nymph of MTV (UST
Publishing House), ses poèmes figurent dans plusieurs anthologies
de poésie parues aux Philippines dont Love Gathers All, Eros Pinoy
(Anvil Press), Cogito Ergo Sum (ADMU Press) et Sleepless in
Manila (Milflores Press).
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Cronología de la vida de
Pablo Neruda
Por Pedro Araya
1904
El 12 de julio 1904 de nace en Parral, Chile, Ricardo Eliecer
Neftalí Reyes Basoalto, hijo de Rosa Neftalí Basoalto y de José del
Carmen Reyes Morales. En agosto del mismo año, muere doña Rosa
Basoalto, víctima de tuberculosis.
1906
En 1906, don José del Carmen, abandona Parral y se radica en
Temuco, ciudad en donde habitan algunos de sus parientes y en
donde le esperan mejores opciones de trabajo como maquinista
ferroviario. Asimismo, se casa en segundas nupcias con doña
Trinidad Candia Marverde. Neruda fue llevado a Temuco unos
pocos años después.
1910
En 1910,a los 6 años de edad, Neftalí Ricardo Reyes ingresa al
Liceo de Hombres de Temuco, donde realiza todos sus estudios
hasta terminar el 6º año de humanidades en 1920. Entre sus amigos
y compañeros de esa época figuran Gilberto Concha Riffo (que más
tarde será el poeta Juvencio Valle) y Diego Muñoz, amigo de toda la
vida. Aquellos años del niño Ricardo Reyes en el Liceo permanecen
en una relativa penumbra biográfica.
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1917
El 18 de julio de 1917 se publica en el diario "La Mañana", de
Temuco un artículo titulado "Entusiasmo y perseverancia", que
firma Neftalí Reyes. Es ésta la que se considera la primera publicación del poeta, a los 13 años de edad. En la fecha de su cumpleaños
envía al diario local una pequeña reflexión en prosa, gesto que continuará llevando a cabo en el futuro. Se trata de un artículo en que
traza una bien intencionada e ingenua exhortación para que tanto los
individuos como los pueblos, se guíen en su marcha hacia el progreso por dos motores que el identifica claramente: entusiasmo y perseverancia.
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1918
El 30 de noviembre de 1918 se publica en el número 566 de la
revista Corre-Vuela de Santiago el poema “Mis ojos”, firmado por
Neftalí Reyes. En el curso del año aparecen tres poemas más en esta
misma revista; otras serán publicadas en revistas literarias de los
estudiantes de Temuco.
1919
Durante 1919, Neftalí Reyes publica trece poemas en CorreVuela; colabora en Selva Oscura, de Temuco, y publica en revistas de
Chillán y Valdivia. Emplea diversos seudónimos. Participa en los
juegos florales del Maule con su poema “Nocturno ideal”, obteniendo el tercer premio. El jurado estuvo compuesto por Aníbal Jara,
Domingo Melfi y Alberto Menéndez.
1920
En 1920, el joven poeta se apresta a terminar sus estudios secundarios en el Liceo de Temuco. Este es al año en que conoce a
Gabriela Mistral, quien ha asumido por esos días la dirección del
Liceo de Niñas de esta ciudad. En sus memorias, Neruda recuerda la
época y la forma en que conoció a Gabriela, iniciando con ella una
amistad profunda, duradera y mutuamente admirativa.
En octubre de 1920, adopta definitivamente el seudónimo de
Pablo Neruda para sus publicaciones. El 28 de noviembre obtiene el
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primer premio en la Fiesta de la Primavera de Temuco. Este mismo
año es presidente del Ateneo Literario del Liceo de Temuco y prosecretario de la Asociación de Estudiantes de Cautín. Prepara dos
libros: Las ínsulas extrañas y Los cansancios inútiles, que finalmente no
publica. Parte de estos libros integrarán posteriormente el libro
Crepusculario.
1921
En marzo de 1921 viaja Santiago a rendir sus pruebas de bachillerato y se matricula en la carrera de Pedagogía en Francés, en el Instituto
Pedagógico. Su primer lugar de residencia en Santiago estará en la calle
Maruri, un lugar que se incorpora a Crepusculario, por esa época en
plena preparación.
Problemas de dinero y de distancia con la sede del Pedagógico
dieron origen a una serie de traslados a pensiones, piezas y conventillos de ínfima categoría. En estas andanzas, compartió alojamiento
con algunos de su grandes amigos: Rubén Azócar y Tomás Lago.
La revista Claridad, órgano oficial de la Federación de
Estudiantes, en la entrega N°12, de 22 de enero de 1921, publica
por primera vez en letras de imprenta el nombre de Pablo Neruda,
junto con su retrato y seis poemas del futuro libro Crepusculario.
El 14 de octubre, Neruda obtiene el primer premio en el
Concurso de la Federación de Estudiantes de Chile por su poema
“La canción de la fiesta” que es publicado en la revista Claridad.
Colabora en la revista Claridad. El 24 de agosto, el grupo literario Vremia auspicia una audición de versos a cargo de los poetas
Joaquín Cifuentes, R. Monestier, Alberto Rojas Jiménez y Pablo
Neruda. En octubre, la revista Los Tiempos, de Montevideo, dedica
un número a la joven poesía chilena; en él figura Neruda.
1923
En agosto de 1923 aparece Crepusculario, publicado por
Ediciones Revista Claridad. Fue el propio Neruda quien costeó la
impresión, debiendo poner en ello algo más que dinero y voluntad.
Juntando centavos, empeñando algunas de su pocas posesiones, y
obteniendo al fin un pequeño préstamo del crítico Alone, el libro
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consigue salir a luz. La obra motivó una inmediata atención del
público y la crítica.
La revista Dionysios, dirigida por Aliro Oyarzún, le publica cuatro
poemas. Los tres últimos integrarán El hondero entusiasta, libro que,
escrito en esta época, no será publicado hasta 1933. En este año se
cuentan cuarenta y dos colaboraciones suyas en la revista Claridad,
firmando con el seudónimo de “Sachka” las de crítica literaria.
Algunos de los poemas publicados este año serán más tarde incluidos
en su libro Veinte poemas de amor y una canción desesperada. El
“Poema XX”, por ejemplo, en Claridad, Nº 115, del 24 de noviembre, se titula “Tristeza a la orilla de la noche”.
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1924
En junio de 1924 aparece la edición original de Veinte poemas de
amor y una canción desesperada, publicada por la Editorial
Nascimento. La importancia de este libro, deja en la sombra a otro,
publicado también este año: Páginas Escogidas de Anatole France,
también edición de Nascimento, con prólogo, selección y traducción
de Neruda.
El 20 de agosto, Pablo Neruda publica, en el diario La Nación,
una carta sobre su libro Veinte poemas de amor y una canción desesperada en que explica el proceso de su creación.
1925
En 1925 dirige la revista Caballo de Bastos, colabora en diversas
publicaciones literarias, tales como Andamios, Alí Babá, Dínamo,
Renovación y en el diario La Nación. En el Nº 132 de Claridad, publica su famosos poema “Galope muerto”, que luego encabezará
Residencia en la Tierra.
Del mismo año data la edición original de Tentativa del hombre
infinito, Editorial Nascimento. Este libro lleva dos fechas: el año
1925, fecha de impresión; y el año 1926, fecha de edición.
Viaja a Ancud acompañando a Rubén Azócar, pasando
por Temuco; escribe El habitante y su esperanza; regresa de
Ancud y alquila un cuarto para vivir con Tomás Lago y Orlando
Oyarzún.
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1926
es el año de la edición original de Anillos y de El habitante y su esperanza, Editorial Nascimento, además de la segunda edición de
Crepusculario por Editorial Nascimento, en su texto definitivo y
dedicado a Juan Gandulfo.
En el Nº 135 de Claridad se publican, traducidos por Pablo
Neruda del francés, unos fragmentos Los cuadernos de Malte Laurids
Brigge de Rainer María Rilke. En la revista Atenea, Nº 5 y Nº 10,
publica “Dolencia” y “Tormentas” que luego formarán parte de
Residencia en la Tierra con los nombres de “Madrigal escrito en
invierno” y “Fantasma”.
1927
En 1927, Pablo Neruda es nombrado Cónsul ad honorem en
Rangoon, Birmania. El 14 de junio sale de Santiago rumbo a Buenos
Aires, donde se embarca en el “Baden” hasta Lisboa. Lo acompaña
Álvaro Hinojosa. El 16 de julio llega a Madrid y el 20 de julio a
París, para luego viajar a Marsella y embarcar finalmente para
Rangoon.
En su libro de memorias Confieso que he vivido, Neruda abre un
capítulo que llama "Los caminos del mundo" para referirse a éste, su
primer viaje al exterior, que lo mantendrá fuera de Chile entre 1927
y 1931. El tiempo mostrará el significado y el influjo en el poeta de
esta larga permanencia en el Oriente.
En julio envía su primera crónica al diario La Nación de
Santiago, que será publicada el 14 de agosto. Estas crónicas continuarán publicándose regularmente. Publican poemas de Neruda
El Sol y Revista de Occidente, de Madrid. Conoce y vive con Josie
Bliss, la pantera birmana, la amante celosa y pasional de la cual el
poeta debe literalmente huir para asegurar su vida y su tranquilidad, según las referencias que Neruda hace en Memorial de Isla
Negra.
1928
En 1928, Neruda es Cónsul en Colombo (Ceylán). Josie Bliss
viaja a verlo y se despiden para siempre.
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1929
En 1929 asiste en Calcuta al Congreso Panhindú.
1930
En 1930 es nombrado Cónsul en Batavia (Java). El 6 de diciembre de este año se casa con María Antonieta Haagenaar Vogelzanz,
una joven de origen holandés. Muy pocas son las referencias que
existen sobre la personalidad y el carácter de María Antonieta.
Algunas breves alusiones de Neruda en cartas o en poemas, hacen
pensar en un matrimonio insatisfactorio en lo afectivo y minado por
dificultades económicas.
En la Revista de Occidente (Nº LXXXI, marzo) aparecen “Galope
muerto”, “Serenata” y “Caballo de los sueños”.
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1931
En 1931 es nombrado Cónsul en Singapur y al poco tiempo el
gobierno chileno declara la vacancia de su cargo, debiendo iniciar el
regreso.
1932
En 1932 Neruda regresa a Chile, junto con María Antonieta,
después de un viaje por mar de dos meses. En un barco de carga, el
“Norafric”, realizan la larga travesía desde Singapur hasta Puerto
Montt. Es un viaje incómodo e interminable, sin embargo, durante
el cual Neruda escribe el célebre y alucinante poema “El fantasma
del buque de carga", que será recogido en el libro Residencia en la
Tierra. En abril, cruzan el Estrecho de Magallanes para desembarcar
en Puerto Montt y allí continuar por tren a Temuco.
En julio, se publica la segunda edición – en texto definitivo– de
Veinte poemas de amor y una canción desesperada.
1933
En abril de 1933 la Editorial Nascimento publica, en una edición
de lujo, con tiraje de 100 ejemplares,Residencia en la Terra (19251931). El gran anhelo de Neruda durante sus ultimos años de
permanencia en Oriente fue el de publicar los versos de Residencia...
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en España. Los intentos para lograrlo incluyeron el envío de varias
copias manuscritas, que llegaron a poder de Alberti y de Carlos
Morla Lynch, entre otros. Por diversas razones, el libro no apareció
en España y sí lo hizo en Chile, en esta hermosa edición de gran
formato. Esta es la obra que se conoce como Primera Residencia.
Más tarde la obra crecerá con el agregado de una segunda parte y
será editada, por fin, en Madrid, en 1935, en dos volúmenes y bajo
el sello editorial de la Revista Cruz y Raya.
En 1933 también se publica la edición original de El hondero
entusiasta, Empresa Letras de Santiago (24 de enero). La editorial
Tor, de Buenos Aires publica Veinte poemas de amor y una canción
desesperada.
Una vez establecido en Chile, y después de sufrir no pocas estrecheces económicas en Santiago, Neruda recibe una nueva destinación
consular como agregado al Consulado de Chile en Buenos Aires, bajo
las órdenes del Cónsul General, Sócrates Aguirre.
El 28 de agosto llega a Buenos Aires, junto a María Antonieta
Haagenaar. Durante el breve período en que Neruda permanece en
Buenos Aires, traba amistad con varios poetas y escritores, entre los
cuales se hallan Oliverio Girondo, Raúl González Tuñón y Pablo
Rojas Paz. El 13 de octubre, en casa de Pablo Rojas Paz, conoce a
Federico García Lorca, quien se encuentra en la capital trasandina
para asistir al estreno de su obra "Bodas de Sangre". Ambos poetas,
el chileno y el español, fraternizan de inmediato.
1934
El 5 de mayo de 1934, viaja a Barcelona, donde ha sido nombrado Cónsul. El 18 de agosto nace en Madrid su hija Malva Marina,
afectada de una enfermedad incurable que le producirá el deceso
años más tarde.
El 6 de diciembre de 1934, Neruda dicta una conferencia y un
recital poético en la Universidad de Madrid, presentado por
Federico García Lorca. En la revista Cruz y Raya, de Madrid, aparecen las “Visiones de las hijas de Albión” y “El viajero mental”, de
William Blake, traducidos por Pablo Neruda. En casa del diplomático y escritor chileno Carlos Morla Lynch conoce a Delia del Carril.
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1935
El 3 de febrero de 1935 Neruda se traslada como Cónsul a
Madrid. En abril, la editorial Plutarco, de Madrid, publica un
folleto que lleva por título Homenaje a Pablo Neruda de los poetas
españoles. La publicación contiene “Tres Cantos Materiales”, acompañados de un saludo suscrito por las principales figuras de la poesía
española.
Los “Tres Cantos Materiales” corresponden a un anticipo de la
aparición en España de Residencia en la Tierra, el libro que recogerá
el contenido de la edición original de Nascimento de 1933, más
otros textos de posterior creación. Los firmantes de este homenaje
son: Rafael Alberti, Federico García Lorca, Gerardo Diego, Manolo
Altolaguirre, Vicente Aleixandre, León Felipe, Jorge Guillén, Pedro
Salinas, Luis Felipe Vivanco, Leopoldo y Juan Panero, Miguel
Hernández, Luis Cernuda, Luis Rosales, Arturo Serran Plaja, y J. A.
Muñóz.
En abril, asimismo, se publica Sonetos de la muerte, de Quevedo,
presentados por Pablo Neruda, edición Cruz y Raya; mientras que en
julio aparece en la revista Cruz y Raya, “Poesías de Villamediana”,
presentadas por Pablo Neruda.
El 15 de septiembre, la editorial Cruz y Raya publica en Madrid
la edición en dos tomos de Residencia en la Tierra, también conocida
como Segunda Residencia. En octubre aparece la revista Caballo Verde
para la Poesía, dirigida por Pablo Neruda.
1936
El 18 de julio de 1936 comienza la Guerra Civil Española y,
poco tiempo después, matan a Federico García Lorca. Desde el
incio del conflicto, el Cónsul de Chile en Madrid, Pablo Neruda,
asume una actitud de abierto compromiso con el bando
Republicano, en el cual se encuentran prácticamente todos sus amigos poetas, artistas e intelectuales. Poco después de la muerte de
García Lorca,
Neruda ya escribe los primeros poemas de España en el corazón,
uno de los cuales "Canto a las madres de los milicianos muertos",
habrá de entregar a Rafael Alberti para su publicación en el Mono
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Azul el periódico popular destinado a los combatientes
Republicanos.
A fines de 1936, Neruda es destituido de su cargo consular; viaja
a Valencia y luego a París. El 7 de noviembre edita la revista Los
Poetas del Mundo Defienden al Pueblo Español, con Nancy Cunard.
Se separa de María Antonieta Hagenaar.
Durante aquel mismo año se edita Primeros poemas de amor
(veinte poemas) por ediciones Héroe, de Madrid.
1937
El año 1936 marca la unión de hecho de Neruda con Delia del
Carril y aunque ella permanece todavía en España durante algún
tiempo cuando el poeta viaja a París, no tardará en reunirse con él
en la capital francesa. En París comparten alojamiento con Rafael
Alberti y su mujer María Teresa León. Durante este período,
Neruda traba una estrecha amistad con Paul Éluard y Louis Aragon.
Poco documentado se halla esta fase inicial de la unión de
Neruda con Delia del Carril. El nombre y la presencia de Delia apenas volverá a figurar en las cronologías sobre Neruda hasta que el
poeta vuelve a Chile.
En febrero, Neruda dicta una conferencia en París sobre
Federico García Lorca; en abril funda, con César Vallejo, el Grupo
Hispanoamericano de Ayuda a España. El 2 de julio se realiza en
París el Congreso de las Naciones Americanas; allí pronuncia un
discurso que luego es traducido y editado en francés.
Luego de haber cooperado en varias actividades de apoyo a la
causa Republicana –y sin llegar a obtener del Ministerio de
Relaciones Exteriores una nueva destinación consular– Neruda se
ve obligado a regresar a Chile el 10 de octubre.
El 7 de noviembre, funda y preside la Alianza de Intelectuales de
Chile para la Defensa de la Cultura.
El 13 de noviembre se edita España en el corazón, editorial
Ercilla. El libro se convierte de inmediato en un gran impacto. Al
año siguiente, se imprime en pleno frente de batalla, cerca de
Gerona, la célebre edición española de este libro, dirigida por
Manuel Altolaguirre.
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1938
Tres ediciones sucesivas de España en el corazón son publicadas,
así como se reeditan casi todas sus obras en ediciones Ercilla y Tor
de Buenos Aires. En julio se publica Espagne au Coeur, con prólogo
de Louis Aragon. En agosto aparece la revista Aurora de Chile dirigida por Neruda.
El 7 de mayo muere su padre y el 18 de agosto muere en Temuco
su “mamadre”, doña Trinidad Candia.
En octubre de 1938 triunfa en las elecciones presidenciales don
Pedro Aguirre Cerda, candidato del Frente Popular. Neruda recorre
el país y pronuncia conferencias.
22
1939
En 1939, Neruda es nombrado Cónsul para la emigración española, con sede en París. En marzo viaja a Francia pasando por
Montevideo, donde asiste como delegado de la Alianza de
Intelectuales de Chile al Congreso Internacional de las Democracias.
De abril a julio realiza las diligencias diplomáticas en favor de los
refugiados españoles –más de dos mil– a quienes embarca en el
Winnipeg, que llega a Chile en septiembre de este año.
En mayo se publica Las furias y las penas, editorial Nascimento. Se
publican, además, la edición rusa de España en el corazón; Neruda
entre nosotros, Montevideo, AIAPE; y en París, Trois Poèmes, edición
G.L.M. (poemas de Residencia en la Tierra), y Chile os acoge, dirigido
por Neruda a los refugiados.
1940
El 2 de enero, Neruda llega a Chile. Por la editorial Esperantistas
Internacionales se edita en esperanto Veinte poemas de amor y una
canción desesperada. Amado Alonso publica Poesía y estilo de Pablo
Neruda, editado por Losada en Buenos Aires. Constituye éste un
libro muy importante dentro de la bibliografía nerudiana porque es
el primer estudio serio, extenso y profundo de la poesía de Pablo
Neruda.
El 16 de agosto, llega a Ciudad de México, donde ha sido
nombrado Cónsul general. Allí el poeta traba amistad con artistas e
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intelectuales y conoce a los tres grandes muralistas mexicanos :
Clemente Orozco, David Alfaro Siqueiros y Diego Rivera.
1941
Escribe “Un canto para Bolívar”, que edita la Universidad
Nacional Autónoma de México. En octubre es nombrado Doctor
honoris causa por la Universidad de Michoacán. En diciembre es
agredido por un grupo de nazis en Cuernavaca. Recibe luego por este
motivo la adhesión de cientos de intelectuales de toda América.
1942
En abril de 1942 viaja a Cuba. El 30 de septiembre hace la primera lectura del poema “Canto a Stalingrado”, cuyo texto, reproducido
luego en afiches, se fija en las calles de Ciudad de México. Publica
en revistas literarias “América, no invoco tu nombre en vano”, del Canto
General. Muere en Europa su hija Malva Marina.
1943
“Nuevo canto de amor a Stalingrado”, es editado en México
(Sociedad Amigos de la URSS). Se hace una edición privada, fuera
de comercio, de Canto General de Chile. Se edita en Lima Cantos de
Pablo Neruda, por Hora del Hombre. En Bogotá, Sus mejores versos,
por Librería Siglo XX. En Chile, Nascimento edita una Selección por
Arturo Aldunate Phillips.
En febrero, Neruda viaja a Estados Unidos para asistir a “La Voz
de las Américas”, en Nueva York. Regresa a México y el 27 de agosto
le es ofrecida una despedida a la que asisten dos mil personas. El 1º
de septiembre inicia el viaje de regreso a Chile pasando por los
países de la costa del Pacífico. El 3 de septiembre llega a Panamá, y
el 9 de septiembre a Colombia, donde es huésped de honor del
Gobierno del presidente López y huésped de honor en Manizales. El
22 de octubre recorre Lima, para luego viajar a Cuzco, donde visita
las ruinas preincásicas de Macchu-Picchu.
El 3 de noviembre llega a Santiago, donde un mes más tarde (el
8 de diciembre) dicta las conferencias “Viaje alrededor de mi poesía”
y “Viaje al corazón de Quevedo”.
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En 1944
obtiene el Premio Municipal de Poesía. Dicta un ciclo de conferencias; se publican en Nueva York, en edición privada, Selected Poems
(poemas de Residencia en la Tierra), y en Buenos Aires, Veinte poemas
de amor y una canción desesperada y Residencia en la Tierra, ediciones
Losada.
24
1945
En 1945 Neruda es galardonado con el Premio Nacional de
Literatura.
El 4 de marzo es elegido senador de la República por las provincias de Tarapacá y Antofagasta; y se edita el folleto Saludo al Norte y
a Stalingrado.
El 30 de mayo pronuncia su primer discurso en el Senado, editado
en Cuatro discursos. El 8 de julio ingresa al Partido Comunista de
Chile. El 15 de julio asiste en el Estadio de Pacaembú, en Sao Paulo,
al Comicio en homenaje a Luis Carlos Prestes (cien mil personas). El
30 de julio asiste a una recepción en la Academia Brasileira de Letras,
en Río de Janeiro; discurso de recepción a cargo de Manuel Bandeira.
El 31 de julio, se realiza, en Río de Janeiro, el Comicio Pablo Neruda.
Entre el 1° y el 8 de agosto el poeta realiza recitales y conferencias en Buenos Aires y Montevideo. En septiembre escribe “Alturas
de Macchu-Picchu”. La Academia Sueca otorga el Premio Nobel de
Literatura a Gabriela Mistral.
1946
El 18 de enero es condecorado por el Gobierno de México con la
Orden Águila Azteca. El 20 de marzo dicta la conferencia “Viaje al
Norte de Chile”. Es nombrado Jefe Nacional de Propaganda en la
candidatura del señor Gabriel González a la presidencia de Chile. Se
edita en Checoslovaquia España en el corazón, en Copenhague y
Estados Unidos, Residencia en la Tierra, y en Sáo Paulo, Veinte
poemas de amor y una canción desesperada.
En la primavera conoce a Matilde Urrutia, en un concierto al aire
libre realizado en el Parque Forestal. Se trata de un encuentro fugaz,
que en apariencia no se diferencia de muchos otros de parecida natu-
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raleza. Sin embargo, tres años después, Pablo y Matilde vuelven a
encontrarse en México, en 1949, en la época en que el poeta inicia
su permanencia en el exilio.
El 28 de diciembre de 1946 se dicta sentencia judicial declarando que su nombre legal será Pablo Neruda.
1947
Edición de Tercera residencia, Losada, Buenos Aires; esta edición
agrupa definitivamente en un libro Las furias y las penas, España en
el corazón y otros. Aparece la colección de su poesía completa por
Cruz del Sur con el nombre de Residencia en la Tierra. Viaja a
Magallanes. Edita sus conferencias la Sociedad de Escritores de
Chile. El 27 de noviembre publica en El Nacional de Caracas (en
Chile existía censura de prensa efectiva desde el 4 de octubre),
Carta íntima para millones de hombres que contiene duros reproches
al presidente González Videla, quien se ha vuelto en contra de sus
antiguos aliados, los comunistas, y ha desatado una ola de represión
contra los trabajadores.
1948
El 6 de enero de 1948, Neruda pronuncia un discurso en el
Senado, publicado después con el título de Yo acuso. Neruda se
coloca en una posición de directo enfrentamiento con el Presidente
Gabriel González Videla. Lo acusa de muchas traiciones, lo coloca
ante la opinión pública como un falso demócrata y un gran oportunista. El 3 de febrero, la Corte Suprema aprueba el desafuero de
Neruda como senador de la República. El 5 de febrero, los Tribunales
de Justicia ordenan su detención. Desde esa fecha permanece oculto
en Chile, escribiendo el Canto General y participando en la política de
oposición. En diversos países se hacen veladas en su honor y se editan
sus poemas. Adam (International Review-London), dedica un número íntegro a Neruda.
1949
El 24 de febrero, sale de Chile cruzando la cordillera de los Andes
por la región austral. El 25 de abril, asiste al Primer Congreso
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Mundial de Partidarios de la Paz, realizado en París, revelando
simultáneamente la incógnita sobre su paradero. Allí es nombrado
miembro del Consejo Mundial de la Paz.
En junio, viaja por primera vez a la Unión Soviética, donde asiste
a los festejos del 150º aniversario de Puschkin. El 27 de junio recibe
el homenaje de la Unión de Escritores Soviéticos en Moscú. En julio
visita Polonia y Hungría. En agosto viaja a México con Paul Éluard.
En septiembre participa en el Congreso Latinoamericano de
Partidarios de la Paz, en México, donde perrnanece enfermo de cuidado hasta fines de año. Se reencuentra con Matilde Urrutia.
Se editan sus libros o selecciones de sus poemas en Alemania,
Checoslovaquia, China, Dinamarca, Hungría, Estados Unidos,
Unión Soviética, México, Cuba, Colombia, Guatemala y
Argentina. En Chile, aparece Dulce patria, editorial del Pacífico.
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1950
El 28 de enero se extingue el permiso constitucional para
ausentarse del país que le diera el presidente del Senado, don Arturo
Alessandri. Se publica en México el Canto General, en dos ediciones:
una, a cargo del Comité Auspiciador, y la otra, ediciones Océano.
Ambas llevan ilustraciones de David Alfaro Siqueiros y Diego
Rivera. En Chile se hacen también dos ediciones clandestinas. Viaja
a Guatemala, donde ofrece recitales y conferencias, homenajeado
por el Gobierno y el Parlamento. Se edita Pablo Neruda en
Guatemala.
En junio viaja a Praga y después a París, donde, en octubre, firma
ejemplares de la edición francesa del Canto General. Viaja a Roma,
después a Nueva Delhi para entrevistarse con Jawaharlal Nehru. Su
poesía se traduce al hindú, urdú y bengalí.
Del 16 al 22 de noviembre asiste en Varsovia al II Congreso
Mundial de Partidarios de la Paz, acompañado por Matilde Urrutia. El
22 de noviembre de 1950 recibe, junto con Picasso y otros artistas, el
Premio Internacional de la Paz por su poema “Que despierte el
leñador”.
Invitado por la Unión de Escritores de Checoslovaquia, pasa una
temporada en el castillo de Dobriss, propiedad de esa Unión. Se hace
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una nueva edición popular de Canto General en México y aparece
otra edición clandestina en Chile. Nuevas ediciones en Estados
Unidos, China, Checoslovaquia, Polonia, Unión Soviética (250.000
ejemplares), Suecia, Rumania, India, Palestina y Siria.
1951
Reliza una gira por Italia, efectuando recitales en Florencia,
Turín, Génova, Roma, Milán. Se edita en italiano “Que despierte el
leñador”. El 14 de enero se realiza en Santiago, en ausencia de
Neruda, un homenaje que auspician la Sociedad de Escritores, por la
publicación del Canto General. El 20 de enero, Salvattore
Quasimodo y Renato Birolle dictan una conferencia en Milán sobre
la poesía de Neruda.
Del 5 al 19 de agosto, Neruda asiste al Tercer Festival Mundial
de la Juventud en Berlín. Luego asiste al Festival Cinematográfico de
Karlovy Vary y al Festival de Arte Popular de Moravia. Viaja en el
ferrocarril transiberiano hasta la República Popular de Mongolia;
desde allí a Pekín, donde hace entrega del Premio Internacional de
la Paz a Madame Sun Yat-Sen en nombre del Consejo Mundial de
la Paz. Aparecen sus poemas en Bulgaria, Tatrán (Checoslovaquia),
Hungría, Islandia. Nuevas traducciones al yidisch, hebreo, coreano,
vietnamita, japonés, árabe, turco, ucranio, uzhbeco, portugués,
eslovaco, georgiano, armenio.
1952
Reside en Italia. Delia del Carril viaja a Chile. El 10 de febrero
llega a Capri. Inicia su libro Las uvas y el viento y se publica una
edición privada y anónima de Los versos del capitán. Entre julio y
agosto viaja por Berlín y Dinamarca.
En Chile es revocada la orden de detención en su contra, al cabo
de tres años y algunos meses.
El 12 de agosto, Pablo Neruda regresa a Santiago donde se le
tributan grandes homenajes de bienvenida. En diciembre, viaja a la
Unión Soviética como jurado del Premio Internacional de la Paz.
Comienza a escribir las Odas elementales y a construir, en Santiago,
su casa La Chascona.
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1953
El 22 de enero regresa de su viaje a la Unión Soviética, y comienza organiza el Congreso Continental de la Cultura, que se realiza en
abril en Santiago, donde asisten grandes personalidades de América,
como Diego Rivera, Nicolás Guillén, Jorge Amado, entre otros. Se
publican dos antologías en Santiago de Chile: Todo el amor, editorial
Nascimento, y Poesía política, editorial Austral. El 20 de diciembre
recibe el Premio Stalin de la Paz.
28
1954
En enero, dicta cinco conferencias sobre su poesía en la
Universidad de Chile. En julio se publican las Odas elementales, editorial Losada, y Las uvas y el viento, editorial Nascimento. El 12 de
julio se celebran sus cincuenta años de vida con grandes homenajes.
Viajan escritores de todo el mundo para saludarlo: Ai Chin y Emi
Siau, de China; Ilya Ehrenburg, de la URSS; Drdda y Kutvalek, de
Checoslovaquia. De América también asisten numerosos amigos:
Elvio Romero, de Paraguay; Miguel Ángel Asturias, de Guatemala;
de Argentina, Oliverio Girondo, Norah Lange, María Rosa Oliver,
Raúl Larra, De Lellis y otros. Dona a la Universidad de Chile su
biblioteca y otros bienes, y la Universidad acuerda financiar la
Fundación Neruda para el Desarrollo de la Poesía.
El 20 de junio tiene lugar el acto inaugural de la Fundación
Neruda. Pronuncian discursos el rector de la Universidad, don Juan
Gómez Millas, y Neruda. Estos discursos son publicados en una edición que se reparte gratuitamente. En Francia, se publica Le Chant
Général con ilustraciones de Fernand Léger; Pablo Neruda, Choix de
Poèmes, por Jean Marcenac, edición Pierre Seghers, de la colección
Poètes d'Aujourd'hui, París; y Tout l'Amour, edición Pierre Seghers.
Se publican sus libros también en Hungría y Polonia; en Jerusalén,
en idioma hebreo; y el Canto General, en la Unión Soviética.
1955
Se separa de Delia del Carril; concluye la construcción de su casa
La Chascona, donde se traslada a vivir con su actual mujer, Matilde
Urrutia. Funda y dirige la revista La Gaceta de Chile, de la cual salen
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tres números anuales. Se publican en Alemania Que despierte el leñador, editorial Insel Verlag, Leipzig, y Las uvas y el viento, editorial
Wolk & Welt, de Berlín. Se publica una selección de su poesía en
árabe; Canto General, Collezione Fenice Guarda, de Bolonia, Italia;
una selección de poemas en idioma persa; Canto General, en
Bucarest, Rumania. La editorial Nascimento, de Santiago, publica su
libro en prosa Viajes, que reúne varias de sus conferencias. Viaja a la
Unión Soviética, China y otros países socialistas, además de Italia y
Francia. De regreso en América, da recitales en Brasil y Montevideo
y pasa una temporada de descanso en Totoral, Córdoba, República
Argentina.
1956
En enero, editorial Losada publica sus Nuevas odas elementales. En
febrero regresa a Chile. En septiembre aparece Oda a la tipografía,
editorial Nascimento. Se publica El gran océano, en Estocolmo.
1957
El 30 de enero aparece Obras completas, editorial Losada, en papel
biblia. Comienza a escribir sus Cien sonetos de amor. El 1º de abril viaja
a la Argentina. El 11 de abril es detenido en Buenos Aires y permanece un día y medio en la Penitenciaría Nacional; es puesto en libertad
después de las gestiones realizadas por el cónsul de Chile en Buenos
Aires. Abandona la Argentina sin realizar el recital de su poesía programado. Viaja por los lugares de su juventud: Rangoon, Colombo y
otras ciudades de Oriente. Estos viajes se reflejaron en su libro
Estravagario. Se publican: Pablo Neruda, por Mario Jorge de Lellis,
libro de estimación de la poesía nerudiana, editorial La Mandrágora, y
Para una crítica de Pablo Neruda, por Roberto Salama, editorial
Cartago, Buenos Aires. Realiza recitales en Montevideo. Es nombrado
presidente de la Sociedad de Escritores de Chile. El 18 de diciembre
aparece Tercer libro de las odas, editorial Losada.
1958
El 18 de agosto de 1958 la primera edición de Estravagario,
publicada por editorial Losada, de Buenos Aires. Durante aquel año,
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Neruda trabaja en la campaña política para la elección de presidente en Chile. Realiza giras y concentraciones populares.
1959
Durante cinco meses viaja por Venezuela, donde recibe grandes
honores. Allí conoce a Fidel Castro, en la embajada de Cuba. El 5 de
noviembre aparece Navegaciones y regresos, editorial Losada; y el 5 de
diciembre, Cien sonetos de amor, edición privada por suscripción.
Comienza a edificar, en Valparaíso, su casa La Sebastiana.
30
1960
Sale de viaje. El 12 de abril, a bordo del Louis Lumière finaliza
Canción de gesta, dedicada a Cuba. Jean Marcenac traduce su poema
“Toros”, que ilustra, con dieciséis aguafuertes, Pablo Picasso.
Neruda recorre la Unión Soviética, Polonia, Bulgaria, Rumania,
Checoslovaquia, y reside el resto del año en París.
De regreso, pasa a Italia y de allí se embarca para La Habana. Se
publica en Cuba Canción de gesta, edición de 25.000 ejemplares. El
14 de diciembre se publica la edición definitiva de Cien sonetos de
amor, Losada.
1961
En febrero Neruda regresa a Chile. Se publica Canción de gesta, edición
Austral, de Santiago de Chile. El 26 de julio aparece Las piedras de Chile,
edición Losada; y el 31 de octubre, Cantos ceremoniales, edición Losada.
El Instituto de Lenguas Romances de la Universidad de Yale (EE.UU.) lo
nombra Miembro correspondiente, cargo honorífico que ha sido concedido entre otros poetas a Saint-John Perse y T.S. Eliot.
Se publica el millonésimo ejemplar de Veinte poemas de amor
y una canción desesperada. Se edita en París Tout l'Amour,
traducción de Alice Gascar. En Estados Unidos: Selected Poems of Pablo
Neruda.
1962
En enero, O'Cruzeiro Internacional inicia “Memorias y recuerdos
de Pablo Neruda: Las vidas del poeta” (10 números). El 30 de marzo
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es nombrado miembro académico de la Facultad de Filosofía y
Educación de la Universidad de Chile. El discurso de recepción será
pronunciado por Nicanor Parra. La editorial Nascimento publicará
Discursos de Pablo Neruda y Nicanor Parra.
En abril, Neruda sale de viaje y visita la URSS, Bulgaria, Italia y
Francia. El 6 de sepiembre aparece Plenos poderes, editorial Losada.
1963
Se publica Sumario, impreso por Tallone, en Alpignano, Italia. Este
libro se incorporará después al Memorial de Isla Negra. En la revista
BLM (Bormiers Litterata Magasia), de Estocolmo, Arthur Lundkvist, de
la Academia Sueca, publica un extenso artículo: “Neruda”. En diciembre, Pablo Neruda ilustra los sonetos de Homero Arce publicados con
el título de Los íntimos metales, en los Cuadernos Brasileros.
1964
En 1964 Raúl Silva Castro, crítico y Académico de la Lengua,
publica Pablo Neruda, extenso libro biográfico y crítico. La
Biblioteca Nacional de Chile conmemora el sexagésimo aniversario
del poeta. Palabras del director, don Guillermo Feliú Cruz, al iniciar
el ciclo nerudiano, y conferencia de Pablo Neruda titulada Cómo veo
mi propia obra. Conferencias de Fernando Alegría, Mario Rodríguez,
Hernán Loyola, Hugo Montes, Nelson Osorio, Luis Sánchez
Latorre, Volodia Teitelboim, Manuel Rojas, Jaime Giordano y
Federico Schopf.
Varias revistas publican números especiales dedicados a Neruda
(Alerce, Aurora , Mapocho). El 12 de julio se publica Memorial de Isla
Negra, 5 tomos con títulos diversos, editorial Losada. El 9 de septiembre se publica su traducción de Romeo y Julieta, de William
Shakespeare, Editorial Losada. El ITUCH estrena esta traducción en
Santiago. Pablo Neruda trabaja intensamente en la campaña presidencial recorriendo el país de norte a sur.
1965
En febrero viaja a Europa. En junio se le otorga el título de
Doctor honoris causa en Filosofía y Letras de la Universidad de
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Oxford, título que se da por primera vez a un latinoamericano.
Durante julio vive en París, para luego viajar a Hungría, donde en
colaboración con Miguel Ángel Asturias escribe Comiendo en
Hungría, libro que se publicará en cinco idiomas simultáneamente.
Asiste a la reunión del PEN Club, en Bled (Yugoslavia), al Congreso
de Paz de Helsinki (Finlandia). Viaja a la URSS como jurado del
Premio Lenin, que se le otorga al poeta Rafael Alberti.
32
1966
En junio de 1966, Neruda viaja a Estados Unidos como invitado
de honor a la reunión del Pen Club. Da recitales en Nueva York,
presentado por Archibald Mac Leish, decano de los poetas americanos; en Washington y Berkeley; y graba una lectura de sus poemas
para la Biblioteca del Congreso de Washington. Viaja luego a
México, donde da recitales en la Universidad; al Perú, recital en el
Teatro Municipal, en la Universidad de San Marcos y en la
Universidad de Ingeniería; recital en Arequipa. A pedido de la
Asociación de Escritores peruanos, que preside Ciro Alegría, es
condecorado con el Sol del Perú. Louis Aragón publica Elégie á Pablo
Neruda, Gallimard y Emir Rodríguez Monegal, El viajero inmóvil,
editorial Losada.
El 28 de octubre legaliza en Chile su matrimonio con Matilde
Urrutia, celebrado antes en el extranjero. Se publica Arte de pájaros,
edición privada, por la Sociedad de Amigos del Arte
Contemporáneo, ilustrada por Antúnez, Herrera, Carreño y Toral.
Lleva a cabo audiciones semanales de radio y lectura de su poesía (10
audiciones). En agosto recibe el premio especial “Atenea”, de la
Universidad de Concepción, por toda su obra literaria.
1967
Viaja por Europa. En julio recibe el premio literario internacional de Viareggio (Italia). Durante el año aparecen las siguientes
ediciones: Obras Completas, segunda edición, dos volúmenes,
Losada, Buenos Aires; Fulgor y muerte de Joaquín Murieta, Editorial
Zig-Zag, Santiago de Chile; y La barcarola, editorial Losada. En
octubre se estrena, en el teatro Antonio Varas, Fulgor y muerte de
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Joaquín Murieta, por el elenco del ITUCH, bajo la dirección de
Pedro Orthous.
1968
Se publica Las manos del día, Losada, Argentina. En febrero viaja
a Uruguay y da una conferencia en el paraninfo de la Facultad de
Arquitectura (Montevideo). En abril recibe la Condecoración Joliot
Curie. En mayo es designado Miembro honorario de la Academia
Norteamericana de Artes y Letras y del Instituto Nacional de Artes
y Letras. Da un recital en la Universidad de Caracas; regresa a Chile
y comienza a colaborar como columnista de la revista Ercilla, de
Santiago (1968-1970).
1969
El 30 de septiembre de 1969 Pablo Neruda es designado precandidato a la presidencia de la República por el Partido Comunista chileno. Durante aquel año se publica Comiendo en Hungría, escrito en
colaboración con Miguel Ángel Asturias, editorial Corvina, de
Budapest y Lumen, de Barcelona; Fin de mundo, edición privada de
la Sociedad de Arte Contemporáneo, Santiago de Chile; Aún, editorial Nascimento, de Santiago de Chile; Sumario (libro Donde nace la
lluvia de Memorial de Isla Negra), edición privada de Librería Studio,
de Santiago de Chile; y La copa de sangre, editorial A. Tallone,
Alpignano, Italia.
En mayo es designado Miembro de la Academia Chilena de la
Lengua. En agosto, la Universidad Católica de Chile lo declara
Doctor Scientiae et Honoris Causa. En septiembre, el Senado de la
República de Chile lo condecora con la medalla de plata que se otorga a los hijos ilustres de Chile.
1970
En enero renuncia a su candidatura presidencial al lograrse la
designación de un candidato único de los partidos populares chilenos, el doctor Salvador Allende. En abril Pablo Neruda viaja a
Europa. En mayo asiste al estreno de su obra de teatro Fulgor y muerte de Joaquín Murieta, en el Piccolo Teatro de Milán; posteriormen-
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te, da un recital en la Sorbonne, Francia. Se publica Veinte poemas de
amor y una canción desesperada, en la editorial Lord Cochrane, de
Santiago de Chile, edición de lujo con ilustraciones de Mario Toral;
La espada encendida, editorial Losada, Buenos Aires; Maremoto, edición privada de la Sociedad de Arte Contemporáneo de Santiago de
Chile; y Las piedras del cielo, Losada.
34
1971
El 7 de enero Neruda viaja a la Isla de Pascua, con directores y
técnicos del canal 13 de televisión chileno para filmar allí escenas del
documental “Historia y geografía de Pablo Neruda” que luego se
dará por ese canal a mediados de año.
El 21 de enero el Senado chileno aprueba la designación de Pablo
Neruda como Embajador de Chile en Francia. Viaja a este país en el
mes de marzo, pasando antes una semana en la ciudad de Buenos
Aires. Su permanencia frente a la Embajada será inferior a dos años
(marzo 1971-enero 1973), y hará abandono de este cargo en febrero
de 1973 debido a su delicado estado de su salud.
1971
El 21 de octubre de 1971 le es concedido el Premio Nobel de
Literatura. Durante muchos años, especialmente en 1963, el nombre de
Pablo Neruda se mencionó con insistencia entre los posibles ganadores
del Premio Nobel de Literatura.
Sin embargo una y otra vez el galardón se iba hacia otros lugares, decepcionando no sólo al poeta sino también a sus muchos admiradores en todo el
mundo. Cuando al fin su nombre fue anunciado como el titular del Premio
Nobel para 1971, a través de un comunicado oficial de la Academia Sueca,
las celebraciones no se dejaron esperar.
El 7 de diciembre inaugura su casa La Manquel en Normandía. El
10 de diciembre de 1971, Neruda recibe de manos del rey Gustavo
Adolfo el máximo galardón literario, por la suma de su obra poética.
1972
Viaja a la URSS. En el mes de marzo publica Losada su libro
Geografía infructuosa. El 28 de octubre es nombrado Miembro del
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Consejo Consultivo de la Unesco, elegido por la Conferencia
General, por un período de cuatro años. En el mes de noviembre
viaja a Chile, donde recibe un homenaje del gobierno y del pueblo
chileno en el Estadio Nacional.
1973
El 5 de febrero renuncia a la embajada en París comunicándoselo al presidente Salvador Allende cuando éste va a visitarlo a su casa
de Isla Negra. Neruda se encuentra enfermo. El 18 de febrero se
publica su libro Incitación al nixonicidio y alabanza de la revolución
chilena, que es vendido por las calles de Santiago.
El 11 de septiembre un golpe militar se toma el gobierno. La
muerte del presidente Allende, el bombardeo del palacio presidencial, los numerosos enfrentamientos armados, los muertos y desaparecidos, abrirán uno de los períodos más oscuros en la historia de
Chile. Los graves acontecimientos que se desencadenan, tendrán un
impacto tremendo en la hasta entonces animosa voluntad y la salud
del poeta, que se agrava en pocos días.
1973
El 23 de septiembre de , se extingue Pablo Neruda.
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Brève signalétique de la vie de
Pablo Neruda
Par Pedro Araya
et Stéphanie Decante
C’est sous le nom de Ricardo Eliecer Neftalí Reyes Basoalto que
naît le 12 juillet 1904, à Parral (Chili), celui qui deviendra un des
plus grands poètes du XXème siècle. Sa mère, doña Rosa Basoalto
s’éteint au mois d'août de la même année d’une tuberculose.
En 1906, son père José del Carmen Reyes, machiniste de chemin
de fers, s’installe à Temuco et épouse en secondes noces doña
Trinidad Candia Marverde, qui sera tendrement appelée " mamadre " par le jeune enfant.
Au cours de l'année 1910, Neftalí Reyes entre au lycée de garçons
de Temuco, où il fait ses études jusqu’en 1920. C'est le 18 juillet
1917, qu'un de ses premiers articles, intitulé " Enthousiasme et
persévérance ", est publié dans le journal La Mañana de Temuco ; il
est signé Neftalí Reyes.
Le 30 novembre 1918, la revue Corre-Vuela de Santiago publie le
poème " Mes yeux ". La même année, trois poèmes paraissent encore dans cette revue, tandis que d’autres sont publiés dans plusieurs
revues littéraires lycéennes de Temuco. Neruda collabore ensuite,
sous divers pseudonymes, à la Revue Selva Austral de Temuco et à
des revues de Chillán et de Valdivia. Aux Jeux floraux de Maule, son
poème " Nocturne idéal " obtient le troisième prix.
En octobre 1920, il adopte définitivement le pseudonyme de
Pablo Neruda. Couronné le 28 novembre par le Premier prix de la
Fête du Printemps, à Temuco, il assume par ailleurs la présidence de
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l’Athénée Littéraire de Temuco et devient sous-secrétaire de
l’Association des Étudiants de Cautín. Dans le même temps, il prépare deux livres qui ne seront jamais publiés : Les Iles Étranges et Les
fatigues inutiles; une partie de ceux-ci nourrira le recueil
Crépusculaire.
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Vie de jeune poète en étudiant
En 1921, Neruda s’installe à Santiago où il poursuit des études à
l’Institut Pédagogique, afin de devenir professeur de Français. Le 14
octobre, récemment arrivé à la capitale, il reçoit une nouvelle reconnaissance : Premier prix au concours de la Fédération des Etudiants
du Chili, son poème " La Chanson de la fête " est publié dans la
Revue Claridad de la même Fédération. Dès 1922, il collaborera
d’ailleurs à cette même Revue.
Le 24 août de cette même année, le groupe littéraire Vremia
organise une lecture de poèmes et invite Pablo Neruda aux côtés de
Joaquín Cifuentes, R. Monestier et Alberto Rojas Giménez. Enfin,
en août 1923, la Revue Dionysios, dirigée par Alirio Oyarzún, publie
quatre poèmes du jeune poète, dont les trois derniers seront repris
dans Le Frondeur enthousiaste, livre écrit à cette époque mais resté
inédit jusqu’en 1933.
Sous le pseudonyme de " Sachka ", Neruda écrit quarante-deux
articles de critique littéraire pour Claridad. Quelques poèmes publiés
dans d’autres revues seront repris dans le recueil Vingt poèmes d’amour
et une chanson désespérée, recueil qui sera publié par les prestigieuses
Éditions Nascimento (Santiago) en juin 1924. C’est à l’occasion de
cette publication que, le 20 août, Neruda rédigera pour le quotidien
La Nación une lettre dans laquelle il livre les secrets du processus de sa
création.
En 1925, Nascimento édite le receuil Tentative de l’homme infini.
A partir de cette même année, Neruda dirige la revue Caballo de
Bastos, et collabore à diverses publications littéraires : Andamios, Ali
Baba, Dínamo, Renovación, et La Nación. Dans le n° 132 de Claridad,
il publie " Galop mort " sur lequel s’ouvrira plus tard le magnifique
recueil Résidence sur la terre. Tandis que dans les numéros 5 et 10 de
la Revue Atenea paraissent en 1926, " Souffrance " et " Tempêtes ",
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repris plus tard dans ce même recueil, sous les titres " Madrigal écrit
en hiver " et " Fantôme ".
Séjour en Orient
L'année 1927 marque un grand tournant dans la vie de Neruda.
Il est nommé Consul ad honorem à Rangoon, Birmanie. Le 14 juin,
il part de Santiago pour Buenos Aires, où il s’embarque pour
Lisbonne sur le Baden. Arrivé à Rangoon, il envoie sa première
chronique à La Nación de Santiago, qui la publie le 14 août. C’est le
début d’une série de collaborations régulières. A Madrid, El Sol et la
Revista de Occidente publient des poèmes de Neruda. Nommé
Consul à Colombo, Ceylan, en 1928, il assiste l’année suivante au
Congrès panindien de Calcutta.
En 1930, Neruda occupe le poste de Consul à Batavia (Java), où
il épouse Marie-Antoinette Haagenaar Vogelzanz le 6 décembre,
avant d’être nommé Consul à Singapour. C’est à cette époque que la
célèbre Revista de Occidente de Madrid publie " Galop mort ",
" Sérénade " et " Cheval des rêves ".
L’Espagne au cœur
En 1932, après une traversée de deux mois, Pablo Neruda est de
retour au Chili.
Il sera ensuite nommé Consul à Buenos Aires où il fera connaissance de plusieurs écrivains et poètes, tels que Oliverio Girondo,
Raúl González Tuñón et Pablo Rojas Paz, qui lui fera rencontrer
Federico García Lorca, donnant lieu à une grande amitié.
En avril 1933 Résidence sur la terre (1925-1931), édition de luxe
est tirée à cent exemplaires (éd. Nascimento).
Le 5 mai 1934, Neruda arrive à Barcelone pour assumer les
fonctions de Consul. Le 4 octobre naît à Madrid sa fille Malva
Marina.
Le 6 décembre, sous les auspices de García Lorca, le poète tient
une conférence et un récital poétique à l’Université de Madrid.
Parallèlement, il publie dans la revue madrilène Cruz y Raya deux
traductions : " Vision des filles D’Albion " et le " Voyageur mental
" de William Blake.
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En 1935, alors que Neruda est Consul à Madrid, la maison d’édition Plutarco lance une publication intitulée Les poètes espagnols
rendent hommage à Pablo Neruda.
En octobre, le poète fonde et dirige la Revue Caballo verde para
la Poesía.
Le 18 juillet 1936 éclate la Guerre Civile. Au mois d'août Lorca
est fusillé à Viznar, près de Grenade. Neruda commence la rédaction
du recueil L’Espagne au cœur.
Relevé de ses fonctions consulaires, il se rend à Valence, puis à
Paris où il fonde, le 7 novembre, avec Nancy Cunard, la Revue Les
Poètes du monde défendent le peuple espagnol.
En Février 1937 il prononce à Paris une conférence sur Federico
García Lorca et crée, en avril, aux côtés de César Vallejo, le Groupe
hispano-américain d’Aide à l’Espagne. Le 2 juillet il prononce à Paris,
au Congrès des Nations américaines, un discours qui est ensuite traduit en français et édité. Le 10 octobre il rentre au Chili.
En 1938, les maisons d’édition Ercilla (Santiago) et Tor (Buenos
Aires) rééditent presque toutes les œuvres de Neruda. Le 7 mai, son
père meurt à Temuco. En juillet est publié en France L’Espagne au
cœur, traduit par Louis Parrot, préface d’Aragon (éd. Denoël). En
août il fonde et dirige la revue Aurora de Chile.
En octobre 1938 Pedro Aguirre Cerda, candidat du Front
Populaire, est élu président de la République. Neruda parcourt le
pays et prononce des conférences sur la poésie.
En 1939 Neruda est nommé Consul à Paris, chargé de l’immigration au Chili des réfugiés espagnols. En mars il passe par
Montevideo où il assiste au Congrès international des Démocraties,
en tant que délégué de l’Alliance des Intellectuels chiliens. Puis,
entre avril et juillet, il effectue des démarches en faveur des réfugiés
espagnols; ceux-ci quittent la France à bord du Winnipeg et arrivent
au Chili à la fin de l’année.
L’Amérique est un parcours
Le 2 janvier 1940 Neruda est de retour au Chili, où il poursuit la
rédaction du Chant général du Chili, qui deviendra le Chant général.
Le 16 août, Neruda arrive au Mexique, comme Consul Général. En
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1941, il écrit " Un chant pour Bolivar ", que publie l’Université
Nationale Autonome du Mexique. Il voyage au Guatemala et en
octobre il est distingué Docteur honoris causa par l’Université de
Michoacán. En décembre, Neruda est attaqué par un commando
nazi à Cuernavaca ; il reçoit, à cette occasion, le soutien de centaines
d’intellectuels de toute l’Amérique.
En 1942 il voyage à Cuba. Le 30 septembre il fait une première
lecture publique du " Chant d’amour à Stalingrad " ; ce poème,
reproduit sous forme d’affiches, est placardé sur les murs du
Mexique. Cependant, une fois de plus, Pablo Neruda est touché par
le deuil: sa fille Malva Marina meurt en Europe.
Le " Nouveau Chant d’amour à Stalingrad " est publié à Mexico
en 1943 par la Société des Amis de l’U.R.S.S. et une édition hors
commerce du Chant général du Chili est publiée. En février il voyage
aux Etats-Unis et participe, à New York, à la célèbre émission radiophonique " La Voix des Amériques ". De retour au Mexique et avant
son départ au Chili, le 27 août, une soirée d’adieux réunit deux mille
personnes.
Il se rendra dans son pays d’origine après de nombreuses étapes
dans divers pays de la côte du Pacifique : le 3 septembre à Panama,
le 9 septembre en Colombie, où il est l’invité d’honneur du
Président Lopez et citoyen d’honneur à Manizales. Le 22 octobre
Neruda se rend à Lima, puis à Cuzco, où il visite les ruines de
Machu-Picchu.
Arrivé à Santiago le 3 novembre, il donne un mois plus tard deux
conférences qui feront date: " Voyage autour de ma poésie " et "
Voyage au cœur de Quevedo ".
En 1944, Pablo Neruda reçoit le Prix municipal de Poésie, avant
d’être consacré l’année suivante par le Prix national de Littérature.
Neruda accuse
Le 4 mars 1945 Neruda est élu Sénateur des provinces minières
du Nord (Tarapacá et Antofagasta). " Salut au Nord et à Stalingrad
" est édité en brochure. Le 30 mai, il fait son premier discours au
Sénat, postérieurement édité dans Quatre Discours. Le 8 juillet, il
adhère au Parti Communiste Chilien. Le 30 juillet, à Rio de Janeiro,
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il est convié à une réception à l’Académie brésilienne des Lettres;
Manuel Bandeira prononce le discours de réception. La ville rend
hommage à Pablo Neruda. Du 1er au 8 août, il donne des lectures
et conférences à Buenos Aires et à Montevideo. En septembre, il
rédige le célèbre poème " Hauteurs de Machu-Picchu ".
Le 18 janvier 1946 il reçoit du gouvernement mexicain l’ordre de
l’Aigle aztèque. Dans son pays, Neruda est nommé Responsable
national de la Propagande pour l’élection de Gabriel Gonzalez
Videla à la Présidence de la République. Le 28 décembre, par décision administrative, Pablo Neruda devient le nom légal du poète.
En 1947 les éditions Cruz del Sur réunissent tous les poèmes de
Neruda sous le titre Résidence sur la terre.
Le 27 novembre, il publie dans El Nacional de Caracas (la censure a été rétablie au Chili depuis le 4 octobre) sa " Lettre intime pour
être lue par des millions d’hommes ", où il critique ouvertement le
gouvernement chilien. Le Président de la République prend ce
prétexte pour engager à titre politique des poursuites contre le poète.
Le 6 janvier 1948, Neruda prononce un discours virulent au
Sénat, publié ensuite sous le titre J’accuse. Le 3 février, la Cour
Suprême approuve la décision de radier Neruda de la liste des
Sénateurs. Le 5 février, les tribunaux ayant ordonné sa détention, il
entre dans la clandestinité. Il écrit le Chant général. Plusieurs pays
organisent des soirées en son honneur et éditent ses poèmes.
A Londres, Adam International Review lui consacre un numéro
spécial.
L’exil
Le 24 février 1949 Neruda quitte le Chili en franchissant à cheval la cordillère des Andes. Le 25 avril, il assiste à Paris au Premier
Congrès Mondial des Partisans de la Paix. En juin il fait son premier
voyage en Union Soviétique, où il assiste aux fêtes commémoratives
du cent cinquantième anniversaire de la naissance de Pouchkine. Il
reçoit, à Moscou, l’hommage de l’Union des Écrivains Soviétiques.
En juillet il visite la Pologne et la Hongrie avant de retrouver
Paul Éluard au Mexique et de participer dans ce même pays, au
Congrès Latino-américain des Partisans de la Paix.
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Le 28 janvier 1950 son permis de séjour à l’étranger arrive à expiration. Cette année là, deux éditions du Chant général sont publiées
au Mexique, avec des illustrations de David Alfaro Siqueiros et de
Diego Rivera. Deux éditions clandestines paraissent à leur tour au
Chili.
Il voyage à nouveau au Guatemala et donne des lectures et conférences, invité par le gouvernement et le parlement de ce pays. En
juin il voyage à Prague, puis à Paris, où il signe des exemplaires de
l’édition française du Chant général, traduit par Alice Ahrweiler
(Éditeurs Français Réunis).
Puis on le retrouve à Rome, et à New Delhi, où il rencontre le
Premier Ministre Jawaharlal Nehru. Ses poèmes sont traduits en
hindou, en ourdou, en bengali.
Le 22 novembre 1950, aux côtés de Pablo Picasso et d’autres
artistes, Neruda reçoit le Prix International de la Paix, pour son
poème " Que le bûcheron se réveille ". Invité par l’Union des
Ecrivains de Tchécoslovaquie, il séjourne au château de Dobriss,
propriété de l’Union. Une nouvelle édition populaire du Chant général paraît au Mexique et une autre édition clandestine au Chili, ainsi
que de nouvelles éditions aux États-Unis, en Chine, en
Tchécoslovaquie, en Pologne, en Union Soviétique (250 000
exemplaires), en Suède, en Roumanie, en Inde, en Palestine et en
Syrie.
En 1951, Neruda donne des lectures poétiques en Italie: à
Florence, Turin, Gènes, Rome, Milan. Pendant ce temps à Santiago,
un hommage est organisé en son absence par la Société des Écrivains
du Chili et le Syndicat des Ecrivains pour saluer le Chant général.
Neruda prend le Transsibérien pour se rendre à la République
populaire de Mongolie, puis à Pékin, où il remet le Prix international de la Paix à Madame Sun Yat-Sen, au nom du Conseil Mondial
de la Paix. De nouvelles publications de ses poèmes paraissent en
Bulgarie, en Tchécoslovaquie, en Hongrie, en Islande. Ils sont traduits en yiddish, hébreu, coréen, vietnamien, japonais, arabe, turc,
ukrainien, portugais, slovaque, géorgien, arménien.
En 1952, Pablo Neruda décide de résider en Italie. Mais en juillet
il voyage encore à Berlin et au Danemark.
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Voyages élémentaires
Au Chili l'annulation du mandat d’arrêt lancé contre Neruda
permet son retour. Le 12 août il arrive à Santiago et reçoit des hommages de bienvenue. Il s’installe à son domicile de l’avenue Lynch et
voyage à Temuco et autres lieux du Chili. Il commence alors la
rédaction des Odes élémentaires, qui seront publiées en juillet 1954
par Losada.
En avril 1953, il organise à Santiago le Congrès Continental de
la Culture, auquel assistent notamment Diego Rivera, Nicolas
Guillén, Jorge Amado. Paraissent à Santiago deux anthologies : Tout
l’amour (éd. Nascimento) et Poésie politique (éd. Austral). Le 20
décembre il reçoit le Prix Staline de la Paix et il commence à construire sa maison La Chascona.
Le12 juillet 1954 des hommages sont organisés pour le cinquantième anniversaire de sa naissance. Des écrivains du monde entier se
rendent à Santiago à cette occasion : Aï Ts’ing et Emi Siao, de
Chine; Ilya Ehrenbourg, de Moscou; Jean Drda et Kutvalek, de
Tchécoslovaquie. D’autres amis viennent d’Amérique : Elvio
Romero, du Paraguay; Miguel Angel Asturias, du Guatemala;
Oliverio Girondo, Norah Lange, Maria Rosa Oliver, Raúl Larra,
Mario Jorge De Lellis, d’Argentine. Jean- Louis Barrault s’unit aux
hommages en récitant des textes du poète. Neruda fait don de sa
bibliothèque à l’Université du Chili, qui décide de financer la
Fondation Neruda pour le Développement de la Poésie, inaugurée
officiellement le 20 juin. Les discours du recteur de l’Université,
Juan Gomez Millas, et de Neruda sont alors publiés et distribués gratuitement dans toute la capitale.
En 1955, il se sépare de Delia del Carril. Il achève la construction
de La Chascona, où il s’installe avec Matilde Urrutia. Il fonde et dirige la revue La Gaceta de Chile (trois numéros annuels).
Il refait un voyage en Union Soviétique, en Chine, dans d’autres
pays socialistes, en Italie et en France. De retour en Amérique, il
donne des récitals au Brésil et à Montevideo. Le 11 avril 1957
Neruda est arrêté à Buenos Aires et passe un jour et demi à la Prison
centrale; il est relâché après l’intervention du consul du Chili. Il
quitte l’Argentine sans donner le récital de poésie annoncé.
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Il participe en 1958 à la campagne pour l’élection du Président
de la République, au Chili. En 1959 il fait un séjour de cinq mois au
Venezuela où ont lieu de grandes fêtes en son honneur. De retour au
Chili il commence à construire, à Valparaiso, sa maison La
Sebastiana.
En 1960 il parcourt l’Union Soviétique, la Pologne, la Bulgarie,
la Roumanie, la Tchécoslovaquie et réside le reste du temps à Paris.
Il se rend en Italie, d’où il s’embarque pour La Havane, où sera
publiée sa Chanson de geste (25 000 exemplaires).
En 1961, Neruda est nommé membre correspondant de l’Institut
de Langues romanes de l’Université de Yale, reconnaissance qui avait
été accordée à Saint-John Perse et à T.S. Eliot. Parallèlement, l’éditeur Losada publie le millionième exemplaire de Vingt poèmes
d’amour et une chanson désespérée.
Le 30 mars 1962 il est nommé Membre Honoraire de la Faculté
de Philosophie et d’Éducation de l’Université du Chili. A cette occasion, Nicanor Parra prononce le discours de réception. Deux ans
plus tard, la Bibliothèque nationale du Chili commémore le soixantième anniversaire du poète. Le 12 juillet parait Mémorial de l’lle
Noire, en cinq volumes (éd. Losada).
En 1964, Neruda participe activement à la campagne présidentielle, voyagent à travers tout le pays. En février 1965 il voyage en
Europe et se voit nommé en juin Docteur honoris causa de
l’Université d’Oxford; ce titre est décerné pour la première fois à un
Latino-américain.
En juillet il est à Paris. Puis il voyage en Hongrie, où il écrit en
collaboration avec Miguel Angel Asturias Éloge de la Cuisine
Hongroise, publié simultanément en cinq langues. Il assiste, à Bled
(Yougoslavie), à la réunion du Pen Club, et à Helsinki au Congrès
de la Paix. En U.R.S.S., il est membre du jury du Prix Lénine, attribué à Rafael Alberti.
En juin 1966 il voyage aux États-Unis comme invité d’honneur
au congrès du Pen Club. Il donne des lectures poétiques à New
York, où il est présenté par Archibald MacLeish; à Washington et à
Berkeley, et fait des enregistrements pour la Bibliothèque du
Congrès. Il donne ensuite des récitals à l’Université de Mexico, au
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Théâtre Municipal de Lima, à l’Université de San Marcos et à
l’École Polytechnique, puis à Arequipa. A la demande de
l’Association des Écrivains du Pérou, présidée par Ciro Alegría, il
reçoit l’ordre du Soleil Péruvien. A Paris, Aragon publie son Élégie à
Pablo Neruda (éd. Gallimard).
Le 28 octobre il légalise au Chili son mariage avec Matilde
Urrutia.
Le 22 mai 1967 il assiste, à Moscou, au Congrès des Écrivains
Soviétiques. Le 20 juillet il reçoit le Prix Viareggio-Versilia, créé la
même année pour récompenser des personnalités travaillant pour la
culture et l’entente entre les peuples. Il visite l’Italie, la France,
l’Angleterre.
En juillet 1968 paraît la troisième édition des Œuvres complètes,
en deux volumes, avec une Bibliographie établie par Hernán Loyola.
Le 12 juillet 1969 sont publiés Fin de monde (éd. Losada) et Encore
(éd. Nascimento). En août une exposition bibliographique de l’œuvre de Neruda est organisée à la Bibliothèque nationale du Chili.
Polis et poiesis
Le 30 septembre 1969 le comité central du Parti Communiste le
désigne comme candidat à la Présidence de la République. Il parcourt le Chili et facilite, par ses contacts, la formation de l’Unité
Populaire. Salvador Allende ayant été désigné comme candidat
unique, Neruda se retire.
En 1970 il participe activement à la campagne présidentielle de
Salvador Allende. Après le triomphe de l’Unité Populaire, Salvador
Allende devient Président de la République et Pablo Neruda,
Ambassadeur à Paris.
Le 21 octobre 1971 Neruda reçoit le prix Nobel de Littérature.
L'année suivante il se rend à New York, invité par le Pen Club
International et prononce un discours d’ouverture, où il dénonce le
blocus américain contre le Chili.
En 1972, il renonce à son poste d’Ambassadeur en France et commence la rédaction définitive de ses Mémoires. En novembre, son retour
au Chili est salué par le gouvernement et le peuple chiliens qui l’accueillent par un hommage populaire au Stade National de Santiago.
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En 1973 paraît Incitation au nixonicide et Éloge de la révolution chilienne, livre de poésie politique par lequel Neruda contribue à la
campagne pour les élections de mars au Parlement. Il lance un appel
aux intellectuels latino-américains et européens pour éviter la guerre
civile au Chili.
Losada publie la quatrième édition de ses Œuvres complètes, en
trois volumes.
La fin, le commencement
Le 11 septembre 1973 un putsch militaire renverse le gouvernement de l’Unité Populaire. Le décès du Président Salvador Allende,
le bombardement du Palais Présidentiel, les nombreux affrontements armés, les morts et les disparitions ouvrent une période
sombre dans l’histoire du Chili.
Le 23 septembre Pablo Neruda, épuisé et attristé par les derniers
événements, s’éteint dans un hôpital de Santiago. L’opinion
publique internationale apprend avec stupeur que sa maison de
Valparaiso, et celle de Santiago, où l’on veille sa dépouille, ont été
pillées et détruites.
Si me preguntan qué es mi poesía debo decirles: no sé; pero si le
preguntan a mi poesía, ella les dirá quién soy yo.
Pablo Neruda
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Hacia la ciudad espléndida
Pablo Neruda
Discurso pronunciado con ocasión
de la entrega del Premio Nobel de Literatura (1971)
13 diciembre 1971
Mi discurso será una larga travesía, un viaje mío por regiones,
lejanas y antípodas, no por eso menos semejantes al paisaje y a las
soledades del norte. Hablo del extremo sur de mi país. Tanto y tanto
nos alejamos los chilenos hasta tocar con nuestros limites el Polo
Sur, que nos parecemos a la geografía de Suecia, que roza con su
cabeza el norte nevado del planeta.
Por allí, por aquellas extensiones de mi patria adonde me condujeron acontecimientos ya olvidados en sí mismos, hay que atravesar,
tuve que atravesar los Andes buscando la frontera de mi país con
Argentina. Grandes bosques cubren como un túnel las regiones inaccesibles y como nuestro camino era oculto y vedado, aceptábamos tan
sólo los signos más débiles de la orientación. No había huellas, no
existían senderos y con mis cuatro compañeros a caballo buscábamos
en ondulante cabalgata -eliminando los obstáculos de poderosos árboles, imposibles ríos, roqueríos inmensos, desoladas nieves, adivinando
mas bien el derrotero de mi propia libertad. Los que me acompañaban
conocían la orientación, la posibilidad entre los grandes follajes, pero
para saberse más seguros montados en sus caballos marcaban de un
machetazo aquí y allá las cortezas de los grandes árboles dejando huellas
que los guiarían en el regreso, cuando me dejaran solo con mi destino.
Cada uno avanzaba embargado en aquella soledad sin márgenes, en
aquel silencio verde y blanco, los árboles, las grandes enredaderas, el
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humus depositado por centenares de años, los troncos semi-derribados
que de pronto eran una barrera más en nuestra marcha. Todo era a la
vez una naturaleza deslumbradora y secreta y a la vez una creciente
amenaza de frío, nieve, persecución. Todo se mezclaba: la soledad, el
peligro, el silencio y la urgencia de mi misión. A veces seguíamos una
huella delgadísima, dejada quizás por contrabandistas o delincuentes
comunes fugitivos, e ignorábamos si muchos de ellos habían perecido,
sorprendidos de repente por las glaciales manos del invierno, por las
tormentas tremendas de nieve que, cuando en los Andes se descargan,
envuelven al viajero, lo hunden bajo siete pisos de blancura.
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A cada lado de la huella contemplé, en aquella salvaje desolación,
algo como una construcción humana. Eran trozos de ramas acumulados que habían soportado muchos inviernos, vegetal ofrenda de centenares de viajeros, altos cúmulos de madera para recordar a los caídos,
para hacer pensar en los que no pudieron seguir y quedaron allí para
siempre debajo de las nieves. También mis compañeros cortaron con
sus machetes las ramas que nos tocaban las cabezas y que descendían
sobre nosotros desde la altura de las coníferas inmensas, desde los
robles cuyo último follaje palpitaba antes de las tempestades del invierno. Y también yo fui dejando en cada túmulo un recuerdo, una tarjeta
de madera, una rama cortada del bosque para adornar las tumbas de uno
y otro de los viajeros desconocidos.
Teníamos que cruzar un río. Esas pequeñas vertientes nacidas
en las cumbres de los Andes se precipitan, descargan su fuerza vertiginosa y atropelladora, se tornan en cascadas, rompen tierras y
rocas con la energía y la velocidad que trajeron de las alturas insignes: pero esa vez encontramos un remanso, un gran espejo de
agua, un vado. Los caballos entraron, perdieron pie y nadaron
hacia la otra ribera. Pronto mi caballo fue sobrepasado casi totalmente por las aguas, yo comencé a mecerme sin sostén, mis pies se
afanaban al garete mientras la bestia pugnaba por mantener la
cabeza al aire libre. Así cruzamos. Y apenas llegados a la otra orilla,
los baqueanos, los campesinos que me acompañaban me preguntaron con cierta sonrisa:
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¿Tuvo mucho miedo?
Mucho. Creí que había llegado mi última hora, dije.
Íbamos detrás de usted con el lazo en la mano me respondieron.
-Ahí mismo –agregó uno de ellos– cayó mi padre y lo arrastró la corriente. No iba a pasar lo mismo con usted. Seguimos hasta entrar en
un túnel natural que tal vez abrió en las rocas imponentes un
caudaloso río perdido, o un estremecimiento del planeta que dispuso
en las alturas aquella obra, aquel canal rupestre de piedra socavada, de
granito, en el cual penetramos. A los pocos pasos las cabalgaduras
resbalaban, trataban de afincarse en los desniveles de piedra, se doblegaban sus patas, estallaban chispas en las herraduras: más de una vez
me vi arrojado del caballo y tendido sobre las rocas. La cabalgadura
sangraba de narices y patas, pero proseguimos empecinados el vasto, el
espléndido, el difícil camino.
Algo nos esperaba en medio de aquella selva salvaje. Súbitamente,
como singular visión, llegamos a una pequeña y esmerada pradera
acurrucada en el regazo de las montañas: agua clara, prado verde,
flores silvestres, rumor de rios y el cielo azul arriba, generosa luz
ininterrumpida por ningún follaje.
Allí nos detuvimos como dentro de un círculo mágico, como
huéspedes de un recinto sagrado: y mayor condición de sagrada tuvo
aun la ceremonia en la que participé. Los vaqueros bajaron de sus
cabalgaduras. En el centro del recinto estaba colocada, como en un
rito, una calavera de buey. Mis compañeros se acercaron silenciosamente, uno por uno, para dejar unas monedas y algunos alimentos en
los agujeros de hueso. Me uní a ellos en aquella ofrenda destinada a
toscos Ulises extraviados, a fugitivos de todas las raleas que
encontrarían pan y auxilio en las órbitas del toro muerto. Pero no se
detuvo en este punto la inolvidable ceremonia. Mis rústicos amigos se
despojaron de sus sombreros e iniciaron una extraña danza, saltando
sobre un solo pie alrededor de la calavera abandonada, repasando la
huella circular dejada por tantos bailes de otros que por allí cruzaron
antes. Comprendí entonces de una manera imprecisa, al lado de mis
impenetrables compañeros, que existía una comunicación de desco-
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nocido a desconocido, que había una solicitud, una petición y una
respuesta aún en las más lejanas y apartadas soledades de este mundo.
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Más lejos, ya a punto de cruzar las fronteras que me alejarían por
muchos años de mi patria, llegamos de noche a las últimas gargantas
de las montañas. Vimos de pronto una luz encendida que era indicio cierto de habitación humana y, al acercarnos, hallamos unas
desvencijadas construcciones, unos destartalados galpones al parecer
vacíos. Entramos a uno de ellos y vimos, al calor de la lumbre, grandes troncos encendidos en el centro de la habitación, cuerpos de
árboles gigantes que allí ardían de día y de noche y que dejaban
escapar por las hendiduras del techo ml humo que vagaba en medio
de las tinieblas como un profundo velo azul. Vimos montones de
quesos acumulados por quienes los cuajaron a aquellas alturas.
Cerca del fuego, agrupados como sacos, yacían algunos hombres.
Distinguimos en el silencio las cuerdas de una guitarra y las palabras
de una canción que, naciendo de las brasas y la oscuridad, nos traía
la primera voz humana que habíamos topado en el camino. Era una
canción de amor y de distancia, un lamento de amor y de nostalgia
dirigido hacia la primavera lejana, hacia las ciudades de donde
veníamos, hacia la infinita extensión de la vida.
Ellos ignoraban quienes éramos, ellos nada sabían del fugitivo,
ellos no conocían mi poesía ni mi nombre. O lo conocían, nos
conocían? El hecho real fue que junto a aquel fuego cantamos y
comimos, y luego caminamos dentro de la oscuridad hacia unos
cuartos elementales. A través de ellos pasaba una corriente termal,
agua volcánica donde nos sumergimos, calor que se desprendía de las
cordilleras y nos acogió en su seno.
Chapoteamos gozosos, cavándonos, limpiándonos el peso de la
inmensa cabalgata. Nos sentimos frescos, renacidos, bautizados,
cuando al amanecer emprendimos los últimos kilómetros de jornadas que me separarían de aquel eclipse de mi patria. Nos alejamos
cantando sobre nuestras cabalgaduras, plenos de un aire nuevo, de
un aliento que nos empujaba al gran camino del mundo que me esta-
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ba esperando. Cuando quisimos dar (lo recuerdo vivamente) a los
montañeses algunas monedas de recompensa por las canciones, por
los alimentos, por las aguas termales, por el techo y los lechos, vale
decir, por el inesperado amparo que nos salió al encuentro, ellos
rechazaron nuestro ofrecimiento sin un ademán. Nos habían servido
y nada más. Y en ese "nada más" en ese silencioso nada más había
muchas cosas subentendidas, tal vez el reconocimiento, tal vez los
mismos sueños.
Señoras y Señores:
Yo no aprendí en los libros ninguna receta para la composición de
un poema: y no dejaré impreso a mi vez ni siquiera un consejo, modo
o estilo para que los nuevos poetas reciban de mí alguna gota de
supuesta sabiduría. Si he narrado en este discurso ciertos sucesos del
pasado, si he revivido un nunca olvidado relato en esta ocasión y en
este sitio tan diferentes a lo acontecido, es porque en el curso de mi
vida he encontrado siempre en alguna parte la aseveración necesaria,
la fórmula que me aguardaba, no para endurecerse en mis palabras
sino para explicarme a mí mismo.
En aquella larga jornada encontré las dosis necesarias a la formación del poema. Allí me fueron dadas las aportaciones de la tierra y del
alma. Y pienso que la poesía es una acción pasajera o solemne en que
entran por parejas medidas la soledad y la solidaridad, el sentimiento
y la acción, la intimidad de uno mismo, la intimidad del hombre y la
secreta revelación de la naturaleza. Y pienso con no menor fe que todo
esta sostenido -el hombre y su sombra, el hombre y su actitud, el hombre y su poesia en una comunidad cada vez más extensa, en un ejercicio
que integrará para siempre en nosotros la realidad y los sueños, porque
de tal manera los une y los confunde. Y digo de igual modo que no
sé, después de tantos años, si aquellas lecciones que recibí al cruzar
un vertiginoso río, al bailar alrededor del cráneo de una vaca, al bañar
mi piel en el agua purificadora de las más altas regiones, digo que no
sé si aquello salía de mí mismo para comunicarse después con muchos
otros seres, o era el mensaje que los demás hombres me enviaban como
exigencia o emplazamiento. No sé si aquello lo viví o lo escribí, no sé
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si fueron verdad o poesía, transición o eternidad los versos que experimenté en aquel momento, las experiencias que canté más tarde.
De todo ello, amigos, surge una enseñanza que el poeta debe
aprender de los demás hombres. No hay soledad inexpugnable. Todos
los caminos llevan al mismo punto: a la comunicación de lo que
somos. Y es preciso atravesar la soledad y la aspereza, la incomunicación y el silencio para llegar al recinto mágico en que podemos danzar
torpemente o cantar con melancolía; mas en esa danza o en esa canción están consumados los más antiguos ritos de la conciencia: de la
conciencia de ser hombres y de creer en un destino común.
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En verdad, si bien alguna o mucha gente me consideró un sectario,
sin posible participación en la mesa común de la amistad y de la
responsabilidad, no quiero justificarme, no creo que las acusaciones ni
las justificaciones tengan cabida entre los deberes del poeta. Después
de todo, ningún poeta administró la poesía, y si alguno de ellos se
detuvo a acusar a sus semejantes, o si otro pensó que podría gastarse la
vida defendiéndose de recriminaciones razonables o absurdas, mi
convicción es que sólo la vanidad es capaz de desviarnos hasta tales
extremos. Digo que los enemigos de la poesía no están entre quienes
la profesan o resguardan, sino en la falta de concordancia del poeta.
De ahí que ningún poeta tenga más enemigo esencial que su propia
incapacidad para entenderse con los más ignorados y explotados de sus
contemporáneos; y esto rige para todas las épocas y para todas las tierras.
El poeta no es un "pequeño dios". No, no es un "pequeño dios".
No está signado por un destino cabalístico superior al de quienes ejercen otros menesteres y oficios. A menudo expresé que el mejor poeta
es el hombre que nos entrega el pan de cada día: el panadero más
próximo, que no se cree dios. Él cumple su majestuosa y humilde
faena de amasar, meter al horno, dorar y entregar el pan de cada día,
con una obligación comunitaria. Y si el poeta llega a alcanzar esa
sencilla conciencia, podrá también la sencilla conciencia convertirse en
parte de una colosal artesanía, de una construcción simple o compli-
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cada, que es la construcción de la sociedad, la transformación de las
condiciones que rodean al hombre, la entrega de la mercadería: pan,
verdad, vino, sueños. Si el poeta se incorpora a esa nunca gastada lucha
por consignar cada uno en manos de los otros su ración de compromiso, su dedicación y su ternura al trabajo común de cada día y de
todos los hombres, el poeta tomará parte en el sudor, en el pan, en el
vino, en el sueño de la humanidad entera. Sólo por ese camino
inalienable de ser hombres comunes llegaremos a restituirle a la poesía
el anchuroso espacio que le van recortando en cada época, que le
vamos recortando en cada época nosotros mismos.
Los errores que me llevaron a una relativa verdad, y las verdades
que repetidas veces me condujeron al error, unos y otras no me
permitieron -ni yo lo pretendí nunca- orientar, dirigir, enseñar lo que
se llama el proceso creador, los vericuetos de la literatura. Pero sí me
di cuenta de una cosa: de que nosotros mismos vamos
creando los fantasmas de nuestra propia mitificacion. De la argamasa
de lo que hacemos, o queremos hacer, surgen más tarde los impedimentos de nuestro propio y futuro desarrollo. Nos vemos indefectiblemente conducidos a la realidad y al realismo, es decir, a tomar una
conciencia directa de lo que nos rodea y de los caminos de la
transformación, y luego comprendemos, cuando parece tarde, que
hemos construido una limitación tan exagerada que matamos lo vivo
en vez de conducir la vida a desenvolverse y florecer. Nos imponemos
un realismo que posteriormente nos resulta más pesado que el ladrillo
de las construcciones, sin que por ello hayamos erigido el edificio que
contemplábamos como parte integral de nuestro deber. Y en sentido
contrario, si alcanzamos a crear el fetiche de lo incomprensible (o de
lo comprensible para unos pocos), el fetiche de lo selecto y de lo
secreto, si suprimimos la realidad y sus degeneraciones realistas, nos
veremos de pronto rodeados de un terreno imposible, de un tembladeral de hojas, de barro, de libros, en que se hunden nuestros pies y
nos ahoga una incomunicación opresiva.
En cuanto a nosotros en particular, escritores de la vasta extensión
americana, escuchamos sin tregua el llamado para llenar ese espacio
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enorme con seres de carne y hueso. Somos conscientes de nuestra
obligación de pobladores y -al mismo tiempo que nos resulta esencial el deber de una comunicación critica en un mundo deshabitado
y, no por deshabitado menos lleno de injusticias, castigos y dolores,
sentimos también el compromiso de recobrar los antiguos sueños
que duermen en las estatuas de piedra, en los antiguos monumentos
destruidos, en los anchos silencios de pampas planetarias, de selvas
espesas, de ríos que cantan como sueños. Necesitamos colmar de
palabras los confines de un continente mudo y nos embriaga esta
tarea de fabular y de nombrar. Tal vez ésa sea la razón determinante
de mi humilde caso individual: y en esa circunstancia mis excesos, o
mi abundancia, o mi retórica, no vendrían a ser sino actos, los más
simples, del menester americano de cada día. Cada uno de mis versos quiso instalarse como un objeto palpable: cada uno de mis poemas pretendió ser un instrumento útil de trabajo: cada uno de mis
cantos aspiró a servir en el espacio como signos de reunión donde se
cruzaron los caminos, o como fragmento de piedra o de madera con
que alguien, otros que vendrán, pudieran depositar los nuevos
signos.
Extendiendo estos deberes del poeta, en la verdad o en el error,
hasta sus últimas consecuencias, decidí que mi actitud dentro de la
sociedad y ante la vida debía ser también humildemente partidaria.
Lo decidí viendo gloriosos fracasos, solitarias victorias, derrotas deslumbrantes. Comprendí, metido en el escenario de las luchas de
América, que mi misión humana no era otra sino agregarme a la
extensa fuerza del pueblo organizado, agregarme con sangre y alma,
con pasión y esperanza, porque sólo de esa henchida torrentera pueden nacer los cambios necesarios a los escritores y a los pueblos. Y
aunque mi posición levantara o levante objeciones amargas o amables, lo cierto es que no hallo otro camino para el escritor de nuestros
anchos y crueles países, si queremos que florezca la oscuridad, si pretendemos que los millones de hombres que aún no han aprendido a
leernos ni a leer, que todavía no saben escribir ni escribirnos, se establezcan en el terreno de la dignidad sin la cual no es posible ser hombres integrales.
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Heredamos la vida lacerada de los pueblos que arrastran un castigo de siglos, pueblos los más edénicos, los más puros, los que construyeron con piedras y metales torres milagrosas, alhajas de fulgor
deslumbrante: pueblos que de pronto fueron arrasados y enmudecidos
por las épocas terribles del colonialismo que aún existe.
Nuestras estrellas primordiales son la lucha y la esperanza. Pero no
hay lucha ni esperanza solitarias. En todo hombre se juntan las épocas
remotas, la inercia, los errores, las pasiones, las urgencias de nuestro
tiempo, la velocidad de la historia. Pero, qué sería de mí si yo, por
ejemplo, hubiera contribuido en cualquiera forma al pasado feudal
del gran continente americano? Cómo podría yo levantar la frente,
iluminada por el honor que Suecia me ha otorgado, si no me sintiera
orgulloso de haber tomado una mínima parte en la transformación
actual de mi país? Hay que mirar el mapa de América, enfrentarse a
la grandiosa diversidad, a la generosidad cósmica del espacio que nos
rodea, para entender que muchos escritores se niegan a compartir el
pasado de oprobio y de saqueo que oscuros dioses destinaron a los
pueblos americanos.
Yo escogí el difícil camino de una responsabilidad compartida
y, antes de reiterar la adoración hacia el individuo como sol central
del sistema, preferí entregar con humildad mi servicio a un considerable ejército que a trechos puede equivocarse, pero que camina
sin descanso y avanza cada día enfrentándose tanto a los anacr ónicos recalcitrantes como a los infatuados impacientes. Porque creo
que mis deberes de poeta no sólo me indicaban la fraternidad con
la rosa y la simetría, con el exaltado amor y con la nostalgia infinita, sino también con las ásperas tareas humanas que incorporé a
mi poesía.
Hace hoy cien años exactos, un pobre y espléndido poeta, el más
atroz de los desesperados, escribió esta profecía: A l’aurore, armés
d’une ardente patience, nous entrerons aux splendides Villes. (Al
amanecer, armados de una ardiente paciencia entraremos en las
espléndidas ciudades.)
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Yo creo en esa profecía de Rimbaud, el vidente. Yo vengo de una
oscura provincia, de un país separado de todos los otros por la tajante
geografía. Fui el más abandonado de los poetas y mi poesía fue regional, dolorosa y lluviosa. Pero tuve siempre confianza en el hombre. No
perdí jamás la esperanza. Por eso tal vez he llegado hasta aquí con mi
poesía, y también con mi bandera.
En conclusión, debo decir a los hombres de buena voluntad, a
los trabajadores, a los poetas, que el entero porvenir fue expresado en
esa frase de Rimbaud: solo con una ardiente paciencia conquistaremos
la espléndida ciudad que dará luz, justicia y dignidad a todos los
hombres.
Así la poesía no habrá cantado en vano.
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© The Nobel Foundation, 1971
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Discours de S. Exc. M. Neruda
Ambassadeur et Représentant
Permanent du Chile auprès de
l’UNESCO
19 octobre 1972
Nombre d'entre nous auraient peut-être eu plaisir à présider cette
grande assemblée de l'Unesco. C'est à l'honorable délégué du Japon,
M. Toru Haguiwara, que cet honneur est échu. Je tiens à exprimer la
satisfaction que j'en ressens et à dire avec quelle joie la délégation
chilienne a accueilli cette désignation. Le Chili voit dans le Japon, qui
appartient, comme lui, à la zone du Pacifique, un grand pays dont la
haute civilisation – héritée du passé – se trouve aujourd'hui représentée ici par le Président de la Conférence générale. C'est parce que nous
apprécions la volonté de paix de votre grand pays et le dynamisme de
son développement moderne que nous sommes heureux, Monsieur le
Président, que la Conférence générale vous ait choisi pour diriger ses
travaux parmi toutes les éminentes personnalités qui représentent ici
tant de pays. Qu'il me soit également permis de rendre hommage à
notre Directeur général, M. Maheu, auquel incombe, nous le reconnaissons tous, la tâche presque irréalisable de soutenir l'immense édifice
qu'est l'Unesco.
En regardant un jour un défilé populaire dans le nord du Chili, je
fus surpris de voir que les jeunes gens récemment appelés sous les drapeaux étaient de très petite taille. Il me semblait qu'autrefois les
soldats étaient plus grands.
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Je me trompe peut-être, dis-je au colonel.
Vous avez raison, me répondit-il. Ils sont de plus en plus petits. En
une trentaine d'années, la taille des hommes du contingent a baissé de
deux pouces environ. Si cela continue, nous aurons bientôt une armée
de nains.
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Le Chili est un pays où l'enseignement a toujours eu un niveau
élevé. Les gens y sont instruits. De grands humanistes y ont passé une
bonne partie de leur vie: Andrès Bello, Hostos; Sarmiento, Rubén
Dario, Alberdi..., sans parler des nationaux: Valentín Letelier,
Gabriela Mistral. Nous sommes une république constellée d'étoiles.
Mais cela ne nous a pas empêchés de connaître la servitude, un
régime proche du servage (l’"inquilinaje") et les méfaits de la sous-alimentation. Les enfants ne buvaient pas de lait. Les paysans et les
ouvriers n'absorbaient de protéines que les jours de fête. Tout cela
ressemblait à un suicide général. Mais, au fond, il s'agissait d'un génocide insidieux qui, avec son abominable persistance, a fini par priver
de sa taille normale une nation tout entière.
Aussi notre oligarchie se moqua-t-elle bien du Dr Allende quand
celui-ci, avant de devenir Président du Chili, offrit de distribuer gratuitement un demi-litre de lait par jour à tous les enfants chiliens. La
promesse a pourtant été tenue. Aujourd'hui, tous les enfants du Chili
reçoivent gratuitement du gouvernement populaire un demi-litre de
lait par jour.
Il n'est donc pas étonnant que, sur les 445.000 élèves entrés en
1965 dans les établissements d'enseignement élémentaire, il n'en soit
plus resté en 1969 que 231.000. Les autres avaient abandonné leurs
études. Les statistiques montraient que 900.000 Chiliens de plus de
quinze ans n'avaient jamais fréquenté l'école, ce qui revient à dire qu'il
y avait 14 % d'analphabètes. Après le triomphe populaire, l'enseignement de base toucha plus de deux millions d'enfants et, en 1972, il en
touche plus de 3.500.000. L'enseignement secondaire classique a d'abord touché 300.000 adolescents et le taux d'expansion est supérieur
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à 13 %. Pour l'enseignement technique et professionnel, le taux
d'expansion a été de 19 % en 1972, et le nombre des inscriptions à
l'université a augmenté de plus de 30 %.
Je n'éprouve aucun plaisir particulier à citer ces chiffres, qui, pourtant, nous font honneur, car je n'ai pas le goût des chiffres. Je suis
beaucoup plus impressionné par le bidon quotidien de lait, par cette
révolution du lait qui a présidé à l'essor des écoles, à l'essor du livre,
au développement physique et intellectuel des enfants du Chili.
Je suis convaincu que la lutte à mener en faveur de l'éducation et
des objectifs de l’Unesco va de pair avec l'action qui doit tendre à
l'élimination du colonialisme héréditaire et du néo-colonialisme de
date récente. Le colonialisme existe aujourd'hui encore, qu'il s'agisse
d'un colonialisme externe ou de ce colonialisme interne de certaines
classes sociales dont les membres s'autorisent de droits héréditaires
pour opprimer leurs compatriotes.
Une chose m'a particulièrement frappé quand j'ai lu les instructions des dignitaires nazis en Pologne : ceux-ci se proposaient
d'exterminer entièrement la classe des intellectuels pour ne laisser
subsister que quelques milliers de Polonais qui travailleraient la
terre. Ils voulaient réduire la Pologne à une population de serfs, et
l'éducation devint alors l'un des aspects de la lutte clandestine. La
nation polonaise tenait à survivre. La même situation s'est présentée
dans beaucoup de pays d'Amérique latine, où les seigneurs locaux ne
voulaient employer que des "inquilinos" pour l'exploitation de leurs
terres ou de leurs mines. Il s'ensuit que le mouvement en faveur de
l'éducation en Amérique latine doit être considéré comme un phénomène révolutionnaire, lié à la survie du peuple, à l'âme nationale
menacée par ses anciens ennemis.
Le meilleur de ce que l'Unesco a fait ou entend faire risque de
disparaître dans les flammes de ce napalm que des gens sans foi ni
loi déversent en tel ou tel point du monde sur des populations
sans défense.
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Ces jours-ci une grande société minière monopoliste, agissant au
mépris de la souveraineté du Chili, a réussi, en France, à faire mettre
l'embargo sur un lot de cuivre chilien. L'Unesco n'a rien à voir làdedans, me dira-t-on. Eh bien, si! Elle a, en fait, beaucoup à y voir ;
car, si ces forces ténébreuses parvenaient à s'emparer du cuivre chilien,
les petits Chiliens n'auraient plus ni pain, ni lait, ni livres de lecture,
ni écoles. Telle est la dure réalité.
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Partout nous voyons apparaître, quand nous parlons de nos idéaux,
le spectre de la famine, de la sous-alimentation ou de la guerre.
Cependant, en cette époque désespérément cruelle et belliqueuse, nous
avons foncièrement foi dans une institution comme l'Unesco, qui persiste dans ses nobles desseins malgré les déceptions et les incertitudes. Ce
combat pour que survive ce qu'il y a de meilleur dans le monde est tout
simplement nécessaire ; il répond à un véritable impératif biologique. Je
suis loin d'être un individualiste : je crois que l'homme n'est libre que
dans la mesure où il est collectiviste. Née d'une entente internationale et
chargée, en vertu de son mandat international, d'appliquer de grands
principes de construction et de reconstruction, notre Unesco a peut-être
beaucoup de points faibles, mais ses efforts et ses réalisations témoignent
de la portée géographique et morale de son action.
Messieurs les délégués, il y a bien des années, on me demanda de
venir à une réunion d'un syndicat, à Santiago du Chili. Je fis savoir
que j'avais l'intention de m'y rendre, mais j'oubliai bientôt de quelle
invitation il s'agissait et même quels étaient ceux qui m'avaient invité.
Je me dirigeai vers le lieu du rendez-vous sans avoir la moindre idée de
ceux qui m'attendaient. J'entrai dans une sorte de catacombe, passant
à travers des restes de légumes et de poissons; je me rendis compte plus
tard qu'il s'agissait d'une association de manutentionnaires d'un
marché. Grande fut ma surprise en voyant un auditoire aussi primitif.
Ils n'étaient pas plus d'une quarantaine. Tous étaient nu-pieds. Ils
croisaient leurs bras puissants sur les sacs qui leur servaient de vêtements. En voyant ainsi ceux qui m'attendaient, je me sentis intimidé.
Au moment où j'étais sorti de chez moi, j'avais pris au hasard un de
mes livres. La seule chose que je pouvais faire était de leur lire mes vers
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en leur expliquant un peu ce que j'avais voulu exprimer. Mon livre
s'intitulait "España en el corazón" ; c'était un ouvrage difficile dans
lequel la méditation côtoyait la poésie.
Je suis incapable de réciter de mémoire aucun de mes vers, et je
n'avais pas sur moi d'autre livre que celui-là. Faisant contre mauvaise
fortune bon cœur, je me mis à le lire, et comme aucun écho, aucun
applaudissement ne se faisaient entendre pour m'orienter, je me plongeai de plus en plus dans la lecture de mon propre ouvrage, essayant
d'atteindre ces âmes qui me paraissaient si éloignées de moi. Mais vint
le moment où mon livre prenait fin. L'ayant refermé, je regardai
devant moi. Avec leurs visages de pierre et leurs tabliers de grosse toile,
mes auditeurs étaient aussi silencieux et aussi immobiles qu'auparavant. Puis, au fond de la salle, l'un de ces hommes se leva: "Camarade
poète, me dit-il, je tiens à vous déclarer – et sa voix se cassait – que
personne ne nous avait jamais dit pareilles choses, que nous ne les
savions pas, que nous n'avions jamais éprouvé pareille émotion."
L'homme ne put poursuivre, car sa voix s'étrangla dans un grand
sanglot. Je jetai un regard sur la salle : mon rude auditoire n'avait pas
bougé, mais tous avaient des larmes dans les yeux.
Je pense que nos projets, le rayonnement de notre Conférence et
de notre Organisation doivent s'étendre à tous les recoins de l'oubli.
La parole doit traverser toutes les frontières obscures. Et quand, dans
une partie quelconque du monde, une larme du peuple aura rendu
hommage à notre action, alors nous aurons atteint notre but et
accompli notre destin commun de représentants de la culture universelle.
© UNESCO, Paris, 1972.
Actes de la Conférence générale,
Dix-septième session,
17 C/VR 5, pp. 99-103.
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Biographies des Artistes :
Paco Ibáñez
Paco Ibáñez nace en Valencia en 1934 siendo el menor de cuatro
hermanos.
Su padre valenciano y su madre vasca, viven primero en París y
después en Barcelona, antes de verse obligados a tomar el camino del
exilio tras la guerra civil. Mientras su padre es recluido en un campo
de trabajo francés, el resto de la familia se traslada al caserío Apakintza,
cerca de San Sebastián (las vivencias de esa época son las que ha materializado en su disco "Oroitzen" -Recordando-).
Instalados definitivamente en Francia en 1948, aprende el oficio
de ebanista directamente de su padre al tiempo que inicia los estudios
de violín. Pronto el violín cede su lugar a la guitarra.
En París, a principio de los años cincuenta, descubre primero la
música de Georges Brassens y Atahualpa Yupanqui, referencias esenciales y siempre mencionadas por Paco, e inmediatamente después a
Léo Ferré y todo el movimiento existencialista.
Comienza a moverse en el ambiente de los cabarets del Barrio
Latino de la mano del pintor venezolano Soto (al que considera su
padre espiritual) y de la cantante Carmela, con los que en 1956 forma
un trío llamado "Los Yares". Paco con la guitarra acompaña a Carmela
durante ocho años visitando diversos países europeos. Realiza con ella
sus primeras grabaciones discográficas.
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En 1956 se producen encuentros importantes en su vida: conoce a
Georges Brassens en el mismo Olympia parisiense y más tarde le presentan a Blas de Otero. Meses después la foto de una mujer andaluza
vestida de negro le inspira su primera canción sobre el poema "La más
bella niña", de Luis de Góngora. Ese primer poema convertido en canción le abre las puertas de un nuevo mundo: a los poemas de Góngora
siguen en 1958 otros de García Lorca; Paco ha encontrado su propio
camino.
Todos esos poemas conforman su primera grabación realizada en
París en 1964. Un disco que desde el mismo momento de su aparición, se convierte en un clásico utilizado por los profesores de lengua
y literatura castellana como material pedagógico y por los defensores
de las libertades (tanto españoles como franceses) como un símbolo de
resistencia cultural. En la portada figura un dibujo de Salvador Dalí
realizado especialmente para la ocasión.
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Se inaugura así una estrecha relación de Paco, no sólo con el mundo
de la poesía y de la literatura en general, sino también con el de las artes
plásticas. Relación que será una constante en su trayectoria artística: su
último disco "Oroitzen" cuenta con un envoltorio-escultura de Jorge
Oteiza.
En 1966 junto a diversos activistas culturales asentados en la
capital francesa, crean “La Carraca”, donde se presentan espectáculos en lengua castellana. "La Carraca" realiza el Primer y Segundo
Festival Español en el Théatre de la Commune de Aubervilliers. El
primero cuenta con la participación de Raimon, Pi de la Serra y Luis
Cilia, entre otros.
El segundo en 1967, cuenta con Carlos Saura, Antonio
Membrado, Victor Mora, Arroyo, Gorrís, Ortega, Antonio Saura...
En esta época la casa de los Ibáñez en París es un centro de paso y
acogida de los muchos artistas e intelectuales españoles que pasan
por la capital francesa (idas y venidas del exilio o simples escapadas
para respirar aire fresco).
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El segundo disco de la colección "España de hoy y de siempre"
aparece en 1967 e incluye poemas de Rafael Alberti, Luis de Góngora,
Bias de Otero, Gabriel Celaya, Miguel Hernández y Francisco de
Quevedo. Otro clásico. En "La Mutualité" en París participa en un
homenaje a Rafael Alberti a su regreso a Italia después del exilio argentino. El poeta oye por primera vez sus poemas cantados y nace una
estrecha amistad entre ambos que les lleva, años después, a compartir
escenarios.
Febrero de 1968 es una fecha importante en la historia de Paco:
su primer concierto en España, concretamente en Manresa durante
la "Primera Trobada de Cançó de Testimoni". A partir de ahí su
actividad se extiende por diversas Universidades llegando a cantar en
TVE el tema "Andaluces de Jaén" de Miguel Hernández. Ese día
conoce personalmente a Atahualpa Yupanqui al que con el tiempo le
une una gran amistad y con quien realiza varios conciertos.
Inmediatamente después se instala en Barcelona donde contacta con
José Agustín Goytisolo, otra amistad convertida en colaboración
íntima.
En diciembre de este año celebra su histórico concierto en el
Teatro de la Comedia de Madrid, la mayoría de las canciones no son
censuradas y el concierto se retransmite por radio. En plena época
franquista su repertorio, poemas reivindicativos en defensa de las libertades, llega a una mayoría. Su voz alcanza España. En Madrid conoce
a Gloria Fuertes y a Gabriel Celaya.
El 12 de mayo de 1969 realiza un concierto en La Sorbona,
con motivo del primer aniversario de la toma estudiantil. Ante la
afluencia de estudiantes los organizadores tienen que transformar el
gran patio en sala de conciertos y la estatua de Victor Hugo queda
tan poblada como en los mejores días de la revuelta estudiantil. La
música y la palabra atraviesan las fronteras del idioma, los universitarios franceses se identifican con él y le toman como uno de sus símbolos. En este mismo año edita su tercer disco y realiza su recordada
aparición en el Olympia parisiense, otro acto de completa comunión
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con el público francés. Un doble álbum recoge esta mágica velada.
En el Olympia canta por primera vez una canción de Brassens
traducida al castellano.
En París en 1970 conoce a Pablo Neruda que oye por primera vez
sus poemas cantados. "Tú tienes que cantar mis poemas", le dice el
poeta, "tu voz está hecha para cantar mi poesía...". Organiza también
en París la "Semana de la Canción Ibérica", donde invita a participar
a los cantoautores más representativos de la Península. Brassens asiste
al primer y al último concierto. Durante este mismo año "La Canción
Ibérica" viaja por distintas ciudades españolas.
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En 1971 realiza tres días de conciertos en el Palais des Sports de
París. El gobierno español le incluye en su larga lista de censurados, se
le prohíbe cualquier actuación en el territorio nacional. Las dificultades para seguir viviendo en Barcelona le aconsejan regresar a París
desde donde viaja por todo el mundo, especialmente por los países de
América Latina.
En 1975 la muerte del dictador levanta la censura sobre su música, pero él prefiere todavía quedarse en París. Durante estos años en
España se celebran conciertos multitudinarios a los cuales es invitado.
Paco rehúsa participar en "ese desfile de héroes".
En París durante tres semanas actúa en el histórico music-hall parisiense "Le Bobino". Compone música para teatro: "Yerma" y "La
zapatera prodigiosa" de Federico García Lorca y sus discos se publican
regularmente ("Canta a Pablo Neruda", "A flor de Tiempo", "Canta
a Brassens"). Su taller en París se convierte en centro de reunión de
artistas e intelectuales, a imagen de lo que había sido la casa de sus
padres en los años sesenta.
Jack Lang, ministro de la cultura del gobierno de Mitterrand, le
otorga la Medaille des Arts et des Lettres en 1983, Paco no la
acepta. "Un artista tiene que ser libre en las ideas que pretende defender, a la primera concesión empiezas a perder tu libertad ... la única
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autoridad que reconozco es la del público y el mejor premio son los
aplausos que se lleva uno a casa."
En 1987 Jack Lang le otorga por segunda vez la Medaille des Arts
et des Lettres, Paco nuevamente la rechaza.
Entre ambas medallas presenta, en París y Madrid, su proyecto "La
Carpa" (un foro destinado a conciliar todas las disciplinas artísticas).
Participa en el homenaje a García Lorca celebrado en Israel donde
actúa durante un mes. Colabora en diversas galas de solidaridad, entre
ellas el concierto de solidaridad con las "Madres de la Plaza de Mayo"
en Buenos Aires.
En 1988 ofrece en el Olympia cinco conciertos, junto al Cuarteto
Cedrón. Este mismo año actúa durante una semana en el Teatro
Alcalá de Madrid.
En 1990 publica un nuevo disco "Por una canción". Se instala
definitivamente en España, primero en Madrid, después en Euskadi y
desde 1994 en Barcelona.
Entre los muchos conciertos ofrecidos en esos años entre España y
Francia, destacan los realizados en Barcelona en el Pala u de la Música
Catalana y "A galopar" junto a Rafael Alberti en Madrid, Barcelona,
Santander y París. Este concierto con Rafael Alberti se convierte en su
noveno disco, Alberti recita y Paco canta, el resultado es una sola
poesía, única, indivisible. "La voz y la palabra" retoma en 1994 un
formato similar, esta vez es José Agustín Goytisolo el que recita sus
propios poemas. Su espectáculo con Goytisolo viaja primero por varias
ciudades españolas y después por París, Buenos Aires, Montevideo...
En 1996 Paco sigue siendo un símbolo: la primera edición del
festival "Les Méditerranéennes de Céret" le invita a apadrinar su nacimiento considerándole uno de los padres espirituales de la cultura
mediterránea. Al mismo tiempo se reeditan casi todos sus discos en
formato CD.
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Un año después participa en el concierto homenaje a las
Brigadas Internacionales celebrado en el Palacio de los Deportes de
Madrid.
En 1998 compone la música para "Así que pasen cinco años" de
Federico García Lorca que se estrena en el Teatre Grec de Barcelona.
En el mes de agosto Almenara, Sociedad Cultural Andaluza, le
concede en Barcelona el Premio "Gerald Brenan" en reconocimiento
a su larga trayectoria en pro de la libertad y de la poesía, así como
su esfuerzo de independencia de los poderes políticos, económicos
y culturales.
Siguiendo su principio de no aceptar premios: lo rehúsa.
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En 1999 publica "Oroitzen" (Recordando). Un disco con recuerdos de su infancia cantados en la lengua de su madre, el euskera.
Álbum que Paco como compromiso cultural con su identidad y con
sus orígenes, realiza junto a Imanol. Oroitzen cuenta con un envoltorio-escultura de Jorge Oteiza.
Entre los conciertos ofrecidos este años en España y Francia, destacan los realizados en París a principios de año en el TRIANON y en
Barcelona en el marco del Festival del GREC '99.
2002, reunida su obra discográfica en A Flor de Tiempo, la publica en una cuidadísima edición que pone de manifiesto la coherencia y
la belleza de cada álbum que integra la música, la poesía y las artes
plásticas.
En octubre, un nuevo disco "Paco Ibáñez canta a José Agustín
Goytisolo", las pinturas de Josep Guinovart ilustran el álbum.
La presentación se realiza en El Palau de la Música en Barcelona,
en el Teatro Albéniz de Madrid y en diversas ciudades españolas y
francesas.
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2003, presenta en París en el Atelier Picasso, su nuevo álbum
"Fue ayer" realizado con el pintor Soto. Un hermoso ramillete de canciones de América Latina que son el testimonio de una época y del
inicio de una entrañable amistad nacida entre los dos artistas en 1955,
en el mítico París del existencialismo. De los conciertos realizados este
año destaca el realizado en Sarajevo muy emotivo por la vinculación
de Paco a todas las actividades pro Bosnia realizadas en los duros
momentos de la guerra.
El Club "Luigi Tenco" di Sanremo le ofrece el prestigioso Premio
Tenco por su larga y fuerte actividad en el campo de la poesía cantada y musicada. Agradecido por el ofrecimiento recibido desde Italia,
un país al que Paco se siente muy ligado sentimentalmente, lo rechaza siguiendo su máxima de: "un artista tiene que ser libre en las
ideas que pretende defender. A la primera concesión, pierdes parte
de tu libertad."
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Angel Parra
Angel Parra est né au Chili, à Valparaiso. Très jeune, il découvre la
musique et se met à parcourir le pays, apprenant et collectant les chansons populaires chiliennes en compagnie de sa mère Violeta Parra.
En 1960, avec sa famille, il vient en Europe, travaille la guitare,
compose et donne des concerts dans plusieurs pays. À Paris, avec sa
sœur, il forme le duo "Isabel & Angel".
De retour au Chili, en 1964, il participe à la campagne électorale
de Salvator Allende.
À Santiago, Isabel et Angel fondent "La Peña de los Parra", lieu de
rencontre et de créativité pour "la Nouvelle Chanson Chilienne" en
pleine expansion. On voit s’y côtoyer de nombreux chanteurs et poètes : Violeta Parra, Pablo Neruda, Atahualpa Yupanqui, Julio
Cortazar, Victor Jara, Nicolas Guillèn, Paco Ibanez, Silvio Rodríguez,
Pablo Milanès, Mercedes Sosa…
En 1973, Angel est arrêté et incarcéré. Comme Victor Jara, il
dérangeait la dictature de l’époque par ses textes et ses chansons révolutionnaires (textes contestataires, sympathisants de la pensée de Che
Guevara) et par son esprit de liberté trop prononcé. Angel eut plus de
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chance que Victor Jara qui succomba aux tortures que lui infligèrent
les militaires d’alors.
Angel Parra aura enregistré près de 70 albums et composé la
musique de plusieurs films, dont : La Tierra Prometida et Actas
Generales de Chile de Miguel Littin.
En mars 1988, Jack Lang, ministre de la culture du gouvernement
français, le fait officier de l’Ordre des Arts et des Lettres. Un an plus
tard il retrouve le Chili après seize années d’exil.
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Gilles Perrault lui prêtera sa plume et écrira : "Tout homme est une
île, mais il arrive que cette île soit un volcan. Ainsi Angel Parra, lové
autour de sa guitare, poil noir, œil noir, frêle et compact et dont la voix
souveraine paraît jaillir soudain des profondeurs telluriques, de ces profondeurs terribles – où se brise le cœur – (…) Cette voix crie le lancinement affreux de l’exil à nous tous qui vivons en exil d’une enfance, d’une
passion, d’un bonheur et pour qui la seule certitude est l’exil dans la mort.
Cette voix rauque hurle notre haine aux rapaces. Cette voix tendre chante le colibri aux sept lumières, l’oiseau-mouche aux sept fleurs. Cette voix
chilienne qui est de nulle part et de partout… La voix de notre Angel
Parra."
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Mísia
Emouvante, artiste dans l'âme, mêlant son art à diverses disciplines
telles que le théâtre (Isabelle Huppert), la danse (Bill T. Jones) ou le
cinéma (Patrice Leconte)... Telle est Mísia, chanteuse de fado hors
normes qui, depuis la sortie de son quatrième album, Garras Dos
Sentidos, puis son passage dans de nombreuses salles prestigieuses du
monde entier, s'impose aujourd'hui comme une figure essentielle de
la scène musicale internationale.
Portugaise, née à Porto, fille d'un père portugais et d'une mère
catalane, Mísia est issue d'une lignée d'artistes - une grand-mère vedette de music-hall, une mère ballerine - c'est tout naturellement qu'elle
s'est engagée à son tour dans une carrière artistique, touchant à tout,
abordant différents styles comme autant d'expériences passionnantes.
Après avoir évolué au sein de la " Movida " Madrilène où elle y vit
multiples expériences artistiques, elle retourne à Lisbonne et l'envie de
chanter le fado s'impose à elle. C'est à alors que Mísia commence à
travailler avec musiciens, compositeurs, paroliers et poètes pour construire son propre répertoire de fado, ce chant nostalgique et dépouillé,
d'une puissance et d'une intensité formidable.
Si Mísia respecte l'orthodoxie de cet art, si profondément indissociable de la culture Portugaise, elle a su également le renouveler
fondamentalement en y ajoutant de nouveaux instruments comme le
violon, l'accordéon ou encore le piano, enrichissant la tradition de
nouvelles références littéraires, en mettant en musique des poèmes
d'auteurs du passé, ou bien écrits spécialement pour elle par des écrivains contemporains tels que José Saramago, Prix Nobel de
Litératture.
Après Garras dos Sentidos,le premier album conceptuel avec
exclusivement de la musique de fado traditionel et poesie, Paixoes
Diagonais (Passions Diagonales), savant mélange de fados traditionnels et contemporains et Ritual, fondamentalement ancré dans la pure
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tradition fadiste, Canto, le nouvel album de Mísia , est un projet
inédit, inspiré par la musique du compositeur et guitariste portugais
Carlos Paredes résultant de la rencontre de langages artistiques différents. Tout en refusant les influences des modes musicales du
moment, le résultat est une musique lumineuse, des " chants ", nourris du talent et de la générosité de poètes tels que Vasco Graça Mouras,
Sergio Godinho et Pedro Tamen, d'où il ressort des poèmes d'une
émouvante beauté. Sur cet album, Mísia a conservé ses guitaristes de
Fado et son violoniste portugais et, sur une idée de son arrangeur
Henri Agnel, s'est entourée du quintette soliste de la Camerata de
Bourgogne.
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Ainsi il en ressort un chant instrumental qui n'est plus porté seulement par la guitare portugaise mais par celui d'une voix. Une voix toujours habitée par l'esprit du fado, cette musique pleine de spiritualité
qui n'en est pas moins physique, d'où jaillit les nuances des sentiments
les plus intimes qui ne demandent qu'à être libérés et chantés.
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Miguel Rojas Mix
Santiago de Chile, 1934
• Licenciado en Derecho de la Facultad de Filosofía de la
Universidad de Chile.
• Maestría en historia en la Facultad de Filosofía y Educación de la
Universidad de Chile.
• Doctor en Filosofía: Historia del Arte, Historia de América y
Filología Románica en la Universidad de Köln (Alemania).
• Profesor Extraordinario en Historia del Arte y de la cultura
(Habilitación doctoral) Facultad de Filosofía, Universidad de
Chile.
• Doctor de estado "ès lettres" en la Universidad de la Sorbonne
Nouvelle, París III.
• Ha sido becario de la Fundación Alexander von Humboldt.
• Fue miembro de la Comisión Central de Investigación Científica
de la Universidad de Chile; creador y director del Instituto de
Arte y Cultura Latinoamericano, desde donde organizó la
creación del Museo de la Solidaridad, hoy Museo Salvador
Allende, y fue Secretario de Redacción de los Anales de la
Universidad de Chile.
• Ha sido catedrático en la Universidad de Chile hasta 1973, en que
sale al exilio en Francia y desde entonces ha sido profesor en diversas universidades de Estados Unidos, europeas y latinoamericanas
y, en París, en la Universidad de París I, Paris VIII y Director de
Investigación en el Instituto de Altos Estudios para América Latina
de la Sorbona.
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• Doctor HONORIS CAUSA por la Universidad Nacional de
Córdoba (Argentina). 2002.
• Se le ha otorgado la Cátedra de Julio Cortázar en la Universidad de
Guadalajara, México.
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• Entre sus libros destacan: La imagen artística de Chile,
Editorial Universitaria, Santiago de Chile 1969; La plaza
Mayor, el urbanismo instrumento de dominio colonial,
Muchnik Editores, 1978; América latina en sus ideas ,
UNESCO/Siglo XXI, París, 1986 (obra colectiva); Cartas de
Pedro de Valdivia, que tratan del descubrimiento y
conquista de la Nueva Extremadura , edición facsímil,
Lumen, Barcelona 1991; La tierra de Paloma, pequeña historia de América Latina para nuestros hijos en exilio,
Lumen, Barcelona 1990; Los cien nombres de América,
Lumen, Barcelona, 1991; segunda edición: Costa Rica, 1997;
América Imaginaria , Lumen, Barcelona, 1992; Las Cosas de
Neruda: catálogo poético de las casas y cosas del poeta,
fotos y selección de textos, CEXECI, Extremadura, 1998; L o s
Héroes están fatigados: el cómic 100 años después,
Universidad de Costa Rica, 1998; El fin del milenio y el
sentido de la historia, Colección ExtremAmérica,
CEXECI/IDEA, Lom, Santiago de Chile, 2001; La eñe: ucronía de una letra , CEXECI, 2003; La Memoria Herida ,
Catálogo de la Exposición, CEXECI, 2003.
• Actualmente es responsable de la Cátedra UNESCO “Comunidad
Iberoamericana” y,
• Director del Centro Extremeño de Estudios y Cooperación con
Iberoamérica CEXECI.
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Pedro Araya
Né à Valdivia (Chile), en 1969, Pedro Araya est poète et traducteur. Il a publié ArcoSanto (Ed. Barba de Palo, 1991), peR,noCto (Ed.
Lom, 2002) ; et avec Yanko González, La Mort Fume Mes Cigares,
traduction et notes de poèmes de Charles Bukowski (Ed. Bajo el
Volcán, 1996). En 1991 il reçoit le Prix Gabriela Mistral, accordé par
la Municipalité de Santiago. Boursier, en 1994, de la Fondation Pablo
Neruda. Entre 1994 et 1999 il dirige l'Atelier de Poésie de la
Sebastiana, Fondation Neruda, à Valparaíso. En 1999, Pedro dirige et
publie le recueil d'essais d'auteurs chiliens sur identité culturelle,
Métaphores du Chili (Ed. Lom, 2000). L'auteur est Licencié en Études
Latino-américaines (University of London) et termine un DEA en
Anthropologie de l'Écriture (EHESS). Il réside actuellement à Paris,
où il collabore avec le programme éditoriale de la collection
Archives/ALLCA.
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Table des matières
80
3
5
7
11
Biographie de Angelo V. Suarez
13
“Cronología de la vida de Pablo Neruda”
37
“ Brève signalétique
Message du Directeur général
Koïchiro Matsuura
Une journée pas comme les autres…
Biographie de Vasco Graça Moura
de la vie de Pablo Neruda”
49
René Zapata
“Hacia la ciudad espléndida”
Pedro Araya
Pedro Araya
Pablo Neruda
Discurso pronunciado con ocasión
de la entrega del Premio Nobel de
Literatura el 13 de diciembre 1971
59
Discours prononcé lors de la 17ème session
de la Conférence générale de l’UNESCO,
19 octobre 1972
65
Biographies des Ar tistes
Paco Ibáñez
Angel Parra
Mísia
Miguel Rojas Mix
Pedro Araya
Pablo Neruda
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