RedLAC – Red de fondos ambientales de Latinoamérica y el Caribe

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CONSERVATION FINANCE ALLIANCE
RÉSUMÉ EXÉCUTIF
Groupe de travail sur les fonds environnementaux
Revue des expériences des fonds fiduciaires pour la conservation de la biodiversité
Mai 2008
Citation Conservation Finance Alliance
Le groupe de travail sur les fonds environnementaux
(CFA). 2008. Revue des expériences des fonds
de la Conservation Finance Alliance (CFA)
fiduciaires pour la conservation de la
a été créé en 2007 pour encourager la promotion,
biodiversité. Préparée pour le groupe de
le transfert de connaissances et les échanges sur
travail CFA sur les fonds environnementaux
les fonds environnementaux en soutien à la
par Barry Spergel et Philippe Taïeb.
protection de la biodiversité globale.
Membres du groupe de travail CFA sur les fonds environnementaux
Fonds brésilien pour la biodiversité (FUNBIO)
Capital Hotel Management
Conservation International (CI)
Commission européenne (CE)
Agence française de développement (AFD)
Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM)
Fonds pour l’environnement mondial (FEM)
Banque allemande de développement (KfW)
Réseau des fonds environnementaux d’Amérique
Latine et des Caraïbes (RedLAC)
Fonds pour le récif mésoaméricain (MAR)
Fonds national pour l’environnement (FAN – Equateur)
The Society for the Protection of Birds (RSPB)
The Nature Conservancy (TNC)
Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID)
Département du trésor des Etats-Unis
Wildlife Conservation Society (WCS)
La Banque Mondiale
World Wide Fund for Nature (WWF)
Araignée (Lycosidae), Belize
RÉSUMÉ EXÉCUTIF
Mai 2008
Revue des expériences des fo
f nds fifduciaires
pour la conserv
r ation de la biodivers
r ité
C O N S E R V A T I O N F I N A N C E A L L I A N C E Groupe de trava
v il sur les fonds environnementaux
Préparée par Barry Sperge
g l et Philippe Ta
T ïeb
Chapitre 1 Context
x e des fo
f nds fi
f duciaires pour la conservat
ation
2
Obj
b ecti
t fs
f et rôles des fo
f nds fi
f duciaires pour la conservati
t on
3
Planifi
f cat
ation str
t at
a égique, subventi
t on et coûts d’administr
t at
ation
4
Financement des coûts récurrents des aires protégées et
analy
l se des déséquilibres fi
f nanciers
5
Suiv
i i et éval
a uat
ation des impacts sur la biodiv
i ersité
6
Instance de directi
t on et gouvernance
7
A pects juridiques et fi
As
f scaux
8
Mobilisat
ation de fo
f nds pour capital
a iser les fo
f nds fi
f duciaires
9
Gesti
t on de l’investi
t ssement
10 Le
L s fo
f nds fi
f duciaires pour la conservat
ation en Af
Afrique
11 Av
A antag
a es et inconvénients des fo
f nds fi
f duciaires pour la conservat
ation
Mangrove rouge (Rhizophora mangle), Belize
Pourquoi une revue des expériences des fonds fiduciaires pour la conservation de la biodiversité ?
Cette Revue des expériences deess fonds fiduciaires pour la conserva
ation
de la biodiversitéé of fre une vue d’ensemble de l’expérience acq
quise
en matière de création, de gesstion et d’évaluation des fond
ds
fiduciaires pour la conser vaation de la biodiversité. Elle four nit des
résultats qui justifient de promouvoir un ef for t d’investissement
plu
us impor tant dans ce domaine. Cette Revue n’entend pas répéterr
le contenu de l’évaluation déttailllée pu
ubliée en 1999 par le Fond
ds
po
our l’environneement mondial
a (FEM
M) (Évalluation
n de l’’expéri
r ence
des
e fo
f nds
d fi
f du
d ciairres pour la pré
réserva
ation
n de la biodiverrssité)
é . Il s’ag
a it
plutôtt d’eexaaminer le staatut des fonds fi
f duciaires danss lee monde, en
n
paar ticulier ceu
ux qui son
nt opéérationnels depuis au moins cinq ans.
Ce documentt id
dentifie, à par ti
t r des meilleures prat
atiques, les
standaards po
our unee effi
ficacitéé opti
t mal
a e de la gouvernance et
l’administr
t at
ation des fo
f nds ffiiduciaires et fo
f urnit des lignees
directr
t ices pour le suiv
i i et l’éval
a uat
ation
n (S&E) de leurs opérat
ationss et
de leur impact sur laa bio
odiv
i erssitéé. Le
L présent text
x e est le réésuméé
exécuti
t f de la Revue dont vous tr
t ouverez l'étu
t de com
mplèète sur le
CD-ROM at
attaché à la ffiin du document.
Cett
t e Revue a étéé réal
a isée à la demandee du Grroupe de travail sur
(CFA
FA), av
a ec l’ap
ppuii de l’’A
Agence fr
f anççaise de développ
pementt
(AFD), du Fon
(A
nds fr
f ançais pour l’’envirronn
nement mondiaal (FFEM),
de la Banquee alleemandee de dévvelopp
pem
mentt (Kf
KfW), de Co
onservat
ation
Inteer nationaal (CI) et du Wo
W rld Wide Fu
F nd
d fo
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ature ((W
WWF).
Elle a été réd
digéée paar l’équipee de consultan
nts consti
t tu
t ée de Barry
Spergel et Philip
ppe T
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t eti
t ens ap
pprrofondis, d’un
invventairre des fo
f nds fiduciaires pour la con
nservaation,, d’une revvue
de la litt
t érat
ature, nottammentt des éval
a uat
ations antérieu
ures, et en
nfin de
consultat
ations à Paaris, Washington ett San Sal
alvad
dorr. Les con
nsultants
et le Groupe dee tr
t avail exprrim
ment leur reconnaissancce enverss les
no
ombreuses perssonn
nes et organisations qui ont partticipé à la Revue
et en parti
ticuliier au Fo
onds po
our l’environnement mondiiaall (FE
EM)
quii a été l’u
un des membres du
u comitéé de pilo
otag
a e de laa Reevue, ainsii
qu’au R
Rééseaau des fo
f nds environn
nem
mentaux d’A
’Amérrique laattine
et des Caraï
aïbes (Re
R dLA
LAC)).
Revue des expériences des fonds fiduciaires pour la conservation de la biodiversité
les fo
f nds envvironnem
mentaux de Conservat
ation Finance A
Allliance
3
Orang Outang, Bornéo, Indonésie
Contexte des fonds fiduciaires pour la conservation
1
Ces 15 dernières années, des fo
f nds fi
f duciaires
important pour la préservat
ation de la biodiv
i ersit
pour la conservat
ation ont été créés dans plus de 50
bailleurs de fo
f nds internat
ationaux, des État
a s et d
pay
a s en développement et en tr
t ansiti
t on, essenti
t ellement
priv
i é.
dans la région Am
A érique lat
atine et Caraï
aïbes, comme
l’indique la carte.
L s fo
Le
f nds fi
f duciaires pour la conservat
ation lèven
investi
t ssent des fo
f nds af
afin d’accorder des subv
L s fo
Le
f nds fi
f duciaires pour la conservat
ation sont des
des organisat
ations non gouvernemental
a es (ONG
insti
t tu
t ti
t ons priv
i ées d’octr
t oi de subventi
t on, légal
a ement
organisat
ations communautaires et à des ag
a ences
indépendantes, fi
f nançant de manière durab
a le la
gouvernemental
a es (ag
a ences de gesti
t on des parcs nat
ationaux
préservat
ation de la biodiv
i ersité et souvent une parti
t e des
par exemple). Le
L s fo
f nds fi
f duciaires ne sont pas des ag
a ences
coûts de gesti
t on à long terme d’un système nat
ational
a d’aires
d’exécuti
t on mais bien des mécanismes de fi
f nancement. Ils
protégées. Le
L s fo
f nds fi
f duciaires se révèlent êtr
t e des
peuvent égal
a ement contr
t ibuer au renfo
f rcement de la société
instr
t uments effi
f caces pour contr
t ibuer à mobiliser des
civ
i ile ainsi qu’à l’améliorat
ation de la tr
t ansparence, de la
f nancements supplémentaires et obtenir un effe
fi
f t de levier
responsab
a ilité fi
f nancière et de l’effi
f cacité des ag
a ences
publiques de gesti
t on des aires protégées.
L s fo
Le
f nds fi
f duciaires pour la conservat
ation peuvent êtr
te
défi
f nis comme des partenariat
a s public-priv
i é, et dans la
plupart des cas, la moiti
t é au moins des membres de leur
conseil d’administr
t at
ation représente la société civ
i ile. Outr
te
f duciaires fo
fi
f urnissent une assistance technique et un
f nancement pour le renfo
fi
f rcement des capacités
insti
t tu
t ti
t onnelles des organismes subventi
t onnés. Ces fo
f nds
f duciaires ont égal
fi
a ement cat
a al
alysé la créat
ation de nouveaux
partenariat
a s av
a ec des entr
t eprises priv
i ées dans le domaine
de la conservat
ation et de l’uti
t lisat
ation durab
a le des ressources
biologiques. Plusieurs fo
f nds fi
f duciaires pour la conservat
ation
ont permis de réduire les menaces pesant sur la biodiv
i ersité
en fi
f nançant des proj
o ets qui améliorent et fa
favorisent des
moyens de subsistance plus durab
a les pour les
communautés pauvres viv
i ant près des aires protégées.
Pays disposant d'un fonds fiduciaire
de conservation de la biodivers
r ité
Revue des expériences des fonds fiduciaires pour la conservation de la biodiversité
le fi
f nancement des proj
o ets de conservat
ation, les fo
f nds
5
2
es des fonds
r la conservation
fiduciaires pour la conservat
ation
s de fi
f nancement hyb
y rides qui mélangent
s de fo
f nds considérées comme disti
t nctes
eures. Ils consti
t tu
t ent des “plat
a efo
f rmes
au sein d’une str
t uctu
t re légal
a e et
e, gèrent des comptes (ou “fo
f nds”)
ts obj
b ecti
t fs
f .
_____________________________________________________
F nds de subv
Fo
b ention (Grants Fund)
Attribue les ressources aux groupes cibles (g
At
( énéral
a ement des
ONG et des organisat
ations communautaires) pour la réal
a isat
ation
de div
i ers proj
o ets de conservat
ation et de développement durab
a le
sans se limiter aux aires protégées.
_____________________________________________________
F nds vert (Green Fund)
Fo
F nance principal
Fi
a ement des acti
tivités de préservat
ation
Les anciens du village, Sakoantoro, Madagascar
de la biodiv
i ersité.
6
_____________________________________________________
_____________________________________________________
F nds brun (Brown Fund)
Fo
F nds de dotation (Endowment Fund)
Fo
F nance des acti
Fi
tivités telles que le contr
t ôle de la polluti
t on et le
L capital
Le
a est investi
t à perpétu
t ité sur les marchés fi
f nanciers
t aitement des déchets. Plusieurs fo
tr
f nds bruns af
a fe
f ctent 5 à 10%
internat
ationaux, et seul le produit des intérêts de ce placement est
de leurs subventi
t ons à la préservat
ation de la biodiv
i ersité et aux
consacré aux subventi
t ons et au fi
f nancement des acti
tivités.
aires protégées. La
L plupart des fo
f nds bruns sont fi
f nancés par
_____________________________________________________
les redevances ou les amendes anti
t -polluti
t on.
F nds d’amortissement (Sinking Fund)
Fo
_____________________________________________________
L total
La
a ité du capital
a et du produit des intérêts est décaissée sur
F nds de ge
Fo
g stion des parcs (Parks Fund)
une durée assez longue (t
(typiquement de 10 à 20 ans) jusqu’à ce
F nance les coûts de gesti
Fi
t on (et parfo
f is les coûts de
qu’elle soit enti
t èrement dépensée et par conséquent amorti
t e.
créat
ation) d’aires protégées spécifi
f ques ou de tout le système
_____________________________________________________
nat
ational
a d’aires protégées. Le
L s coûts de gesti
t on d’une aire
F nds de roulement (Revolving Fund)
Fo
protégée peuvent égal
a ement comprendre le fi
f nancement
L s revenus des tax
Le
a es, redevances, amendes ou paiements des
des moyens de subsistance al
a ternat
atifs
f ou des acti
tivités de
services fo
f urnis par les écosystèmes, qui fo
f nt l’obj
b et d’une
développement durab
a le pour les communautés viv
i ant
a fe
af
f ctat
ation spécial
a e, renfl
f ouent régulièrement le fo
f nds qui sera
dans la zone tampon de l’aire protégée.
uti
t lisé pour les obj
b ecti
t fs
f spécifi
f és.
3 Il existe une masse criti
t que d’intervenants issus de
consti
t tu
t ent qu’un outi
t l parmi d’autr
t es de fi
f nancement
diffé
f rents secteurs de la société, capab
a les de tr
t av
a ailler
de la conservat
ation de la biodiv
i ersité. Ils ne sont pas
ensemble aux fi
f ns de la préservat
ation de la biodiv
i ersité et
f rcément adaptés ou réal
fo
a isab
a les dans tous les pay
a s et
du développement durab
a le et,
dans toutes les situ
t at
ations. L’
L Evaluation du FEM a défi
f ni
quat
atre “conditions indispensables” au succès des fo
f nds
4 Le
L s principaux éléments d'une architectu
t re juridique,
f duciaires pour la conservat
fi
ation :
f nancière et insti
fi
t tu
t ti
t onnelle (notamment services
bancaires, audit et passat
ation de marchés) ont été mis en
1 Le
L problème auquel il fa
f ut remédier suppose un
place et inspirent la confi
f ance du public.
engag
a ement d’au moins 10 à 15 ans ;
Ces quat
atre conditi
t ons restent, à ce jour,
r touj
u ours val
a ab
a les
2 Le
L s pouvoirs publics souti
t ennent acti
tivement
a ec certains aménag
av
a ements qui seront discutés dans les
la créat
ation d’un mécanisme associant le secteur priv
i é et
chapitr
t es ultérieurs de cett
t e Revue.
le secteur public sans qu’il soit soumis directement au
contr
t ôle de l’État
a ;
Revue des expériences des fonds fiduciaires pour la conservation de la biodiversité
L s fo
Le
f nds fi
f duciaires pour la conservat
ation ne
7
Les fonds fiduciaires pour la conservation
5. La définition de mesures, de normes de per formance
et la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide
et de redevabilité pour les systèmes d’aires protégées des
pays par tenaires, en assujettissant les subventions des
L’expérience a montré que les fonds fiduciaires pour la
fonds fiduciaires à la réalisation d’étapes clés mesurables
conser vation peuvent être un outil ef ficace pour remplir
et au respect de normes rigoureuses de gestion financière.
les objectifs de la Déclaration de Paris sur l’ef ficacité de
l’aide (2005), notamment à travers :
Les fonds fiduciaires pour la conser vation appor tent
également une réponse à ce que la Déclaration de Paris
1. Le renforcement des stratégies nationales de
appelle les “obstacles qui subsistent” à travers :
développement durable des pays par tenaires et des cadres
opérationnels cor respondants dans le domaine de la
6. Des engagements d’aide plus prévisibles et pluriannuels
gestion des aires protégées ;
envers les pays par tenaires impliqués ;
2. L’alignement de l’aide sur les priorités de préser vation
7. La délégation de pouvoir des bailleurs de fonds
de la biodiversité des pays par tenaires et la contribution au
inter nationaux à une institution de financement du pays
renforcement des systèmes nationaux d’aires protégées ;
par tenaire (c’est-à-dire le fonds fiduciaire) qui peut
intégrer les programmes et les initiatives d’envergure
3. Le renforcement des obligations mutuelles des bailleurs
mondiale (tels que la Convention sur la diversité
de fonds et des pays par tenaires à l’égard des citoyens et
biologique ou la Convention-cadre des Nations Unies sur
des instances parlementaires, car les fonds fiduciaires
les changements climatiques) dans les programmes
pour la conser vation sont des institutions ouver tes et
nationaux de développement durable des pays
transparentes qui : (a) accordent des subventions sur la
par tenaires, et
des rappor ts annuels détaillés de leurs activités aux
8. L’amélioration de la transparence et la réduction
bailleurs de fonds, aux États et au public et (c) sont soumis
des possibilités de cor r uption, à travers la publication
à des audits annuels exécutés par des cabinets comptables
d’informations : a) sur toutes les subventions accordées
indépendants et rendus publics ;
par les fonds fiduciaires b) les coûts opérationnels et
d’investissements, et c) à travers une super vision par
4. La suppression des doubles emplois dans les ef for ts
des organes directeurs indépendants associant le
des bailleurs de fonds et la rationalisation de leurs
secteur public et le secteur privé.
activités pour en optimiser la rentabilité. Les fonds
fiduciaires pour la conser vation combinent et coordonnent
des financements provenant de multiples bailleurs,
réduisant par la même occasion les coûts de transactions
administratifs pesant sur les organismes subventionnés ;
8
La famille Shuar, Parc National de Sanguay, Equateur
base de critères annoncés publiquement ; (b) soumettent
3
ûts d’administration
pour déterminer leurs
Garantir que la priorité à long terme est
accordée à la conservation de la biodiversité
ressources fi
f nancières
Certains fo
f nds fi
f duciaires pour la conservat
ation ont évolué
effi
f cace pour l’exécuti
to
d’un champ d’acti
t on str
t ictement réservé à la préservat
ation de
str
t at
a égiques couvrent e
la biodiv
i ersité à une prise en compte plus large portant sur
cinq ans et sont dévelop
l’améliorat
ation des conditi
t ons de vie des communautés viv
i ant
parti
t es prenantes.
près des aires protégées et à la promoti
t on du développement
L s fo
Le
f nds fi
f duciaires ut
L plupart des fo
La
f nds fi
f duciaires pour la conservat
ation ont un
manuel spécifi
f que d’administr
t at
ation des dons, ou une secti
t on
de leur manuel opérat
ationnel qui tr
t aite des procédures
d’examen des propositi
t ons de demande de fi
f nancement, des
procédures de réponses aux candidat
a s, des obligat
ations de
reporti
t ng sur les dons ainsi que des procédures de suiv
i i des
subventi
t ons et des critères d’éval
a uat
ation.
durab
a le. Dans certains cas, cett
t e évoluti
t on a été encourag
a ée,
voire requise, par les bailleurs de fo
f nds internat
ationaux et les
État
a s qui ont défi
f ni la “réducti
t on de la pauvreté” comme
obj
b ecti
t f essenti
t el. L’
L appui de telles acti
tivités auprès des
communautés viv
i ant près des aires protégées est égal
a ement
perçu comme un moyen indirect de souti
t en à la préservat
ation
de la biodiv
i ersité et au renfo
f rcement des aires protégées
dans la mesure où cet appui contr
t ibue à réduire le niv
i eau
L s coûts d’administr
Le
t at
ation représentent entr
t e 10
des menaces d’origine anth
t ropique sur la biodiv
i ersité et
et 20% du budget annuel total
a de la plupart des fo
f nds
les aires protégées.
f duciaires. Ceuxfi
x ci doiv
i ent défi
f nir un plaf
afond pour les coûts
administr
t at
atifs
f af
afin de les maintenir au plus bas niv
i eau, sur
la base d’une défi
f niti
t on standard de ce qui consti
t tu
t e un
coût administr
t at
atif.
f
Il peut al
a ors exister un risque que la subventi
t on accordée
par les fo
f nds fi
f duciaires ait une portée tr
t op vaste et dilue les
impacts directs sur la biodiv
i ersité. Le
L s str
t at
a égies visant à
maintenir la priorité sur la conservat
ation de la biodiv
i ersité
comprennent :
• Des dispositi
t ons dans les arti
t cles juridiques de consti
t tu
t ti
t on
du fo
f nds fi
f duciaire qui limitent clairement les obj
b ecti
t fs
f visés
par les subventi
t ons. To
T ute modifi
f cat
ation de ces dispositi
t ons
requiert un vote unanime du conseil d’administr
t at
ation ;
• Des règles sti
t pulant que tous les membres du conseil
d’administr
t at
ation doiv
i ent êtr
t e choisis sur la base de leur
experti
t se dans le domaine de la conservat
ation de la
biodiv
i ersité ou de leur af
a fi
f liat
ation av
a ec des organisat
ations non
gouvernemental
a es de conservat
ation, ou
• Des accords de subventi
t ons de bailleurs de fo
f nds qui
étab
a lissent au sein du fo
f nds fi
f duciaire des comptes séparés,
desti
t nés à des obj
b ecti
t fs
f spécifi
f ques et placés sous l’autorité
d’un comité spécial
a dont les membres incluent un ou
plusieurs représentant(s) de bailleur(s) de fo
f nds.
Revue des expériences des fonds fiduciaires pour la conservation de la biodiversité
Planification stra
9
Financement des coûts récurrents des aires
protégées et analyse des déséquilibres financiers
4
L fifnancement des aires protégées dans les pay
Le
a s en développe-
augmenter leur fifnancement pour la conser
ment n’a pas suiv
i i le ryt
ythme de la multi
t plicat
ation par dix, environ,
protégées pour des montants parfo
f is bien s
du nombre d’aires protégées mondial
a es au cours des quarante
contr
t ibuti
t on initi
t al
a e fa
f ite au fo
f nds fifduciaire
dernières années. Le
L s aires protégées couvrent auj
u ourd’hui environ
12% de la superfifcie terrestr
t e. Selon le Centr
t e de surveillance de la
Dans le cadre d’accord d’annulat
ations de de
moins d’un milliard de dollars est dépensé annuellement pour la
fifduciaires pour la conservat
ation ont souven
gesti
t on des aires protégées dans les pay
a s en développement av
a ec
des al
a locat
ations judicieuses des fo
f nds générés par les échanges de
pour conséquence une inadéquat
ation du nombre d’employés, des
t pe “dett
ty
t e-nat
ature“ (c’est-tàà dire l’annulat
ation des obligat
ations de
moyens de déplacement et des ressources de base nécessaires à la
remboursement des dett
t es en échange d’un fifnancement de
gesti
t on des parcs. L’
L insuffifsance des investi
t ssements est souvent la
programmes de conservat
ation de la biodiv
i ersité du pay
a s redevab
a le).
cause de la dégradat
ation progressiv
i e des ressources biologiques
L s fo
Le
f nds fifduciaires permett
t ent d’étal
a er l’uti
t lisat
ation de ces fo
f nds
pour lesquelles l’aire protégée a été créée.
d’annulat
ation de dett
t es sur des périodes pouvant al
a ler jusqu’à 20 ans
au lieu de les dépenser en quelques exercices budgétaires
En subventi
t onnant les coûts récurrents à long terme de la
seulement. Certains pay
a s, comme le Pérou, l’Équat
a eur,
r la Boliv
i ie et
conservat
ation de la biodiv
i ersité et des aires protégées, les fo
f nds
Madag
a ascar ont uti
t lisé les fo
f nds fifduciaires pour la conservat
ation
fifduciaires fo
f urnissent une source de fifnancement relat
ativement
pour placer des dizaines de millions de dollars obtenus grâce à des
stab
a le pour couvrir les sal
a aires, l’entr
t eti
t en des infr
f astr
t uctu
t res, les
échanges bilat
a éraux dett
t e-nat
ature pour le fifnancement à long terme
équipements et les fo
f urnitu
t res. Dans certains pay
a s, les fo
f nds
de leur système nat
ational
a d’aires protégées.
fifduciaires pour la conservat
ation peuvent égal
a ement représenter une
str
t at
a égie de sorti
t e pour des bailleurs de fo
f nds qui prévoient de
L s fo
Le
f nds fifduciaires pour la conservat
ation peuvent contr
t ibuer
clôtu
t rer des proj
o ets ou de fe
f rmer leur représentat
ation (p
( our des
à une meilleure gesti
t on des systèmes état
atiques d’aires protégées
raisons budgétaires ou autr
t es), mais qui souhaitent pérenniser leur
car les organismes subventi
t onnés ont l’obligat
ation de respecter des
investi
t ssement et conti
t nuer à av
a oir un impact au niv
i eau nat
ational
a.
conditi
t ons et des procédures spécififques, et parfo
f is, d’obtenir des
résultat
a s bien défifnis. En garanti
t ssant un fifnancement durab
a le,
L s bailleurs de fo
Le
f nds se sont initi
t al
a ement inquiétés d’une
prévisible et sûr,
r les fo
f nds fifduciaires permett
t ent aux responsab
a les
insuffifsance potenti
t elle de reconnaissance publique de leur acti
t on si des aires protégées de planififer à long terme et de recueillir
leurs contr
t ibuti
t ons fifnancières étaient combinées à celles d’autr
t es
l’adhésion des parti
t es prenantes qui sont rassurées par la
donat
a eurs et gérées par un fo
f nds fifduciaire pour la conservat
ation.
disponibilité conti
t nue des ressources fifnancières pour les
Cependant, de nombreux bailleurs de fo
f nds internat
ationaux et État
as
acti
tivités de conservat
ation et de développement durab
a le.
réal
a isent que la val
a eur de leurs investi
t ssements pour la conservaa
10
t on peut êtr
ti
t e multi
t pliée par l’effe
f t de levier de contr
t ibuti
t ons
L s fo
Le
f nds fifduciaires se basent souvent (et uti
t lisent parfo
f is) des
équiv
i al
a entes de la part d’autr
t es bailleurs de fo
f nds internat
ationaux
outi
t ls de planififcat
ation administr
t at
ative et fifnancière à long terme, tels
et/ou d’un État
a sous la fo
f rme de nouvelles redevances ou de tax
a es
que l’anal
alyse des besoins de fifnancement à moyen terme et des
réservées au fo
f nds fifduciaire. Le
L s résultat
a s positi
t fs
f sur la
éval
a uat
ations de la pérennité fifnancière. Ces prat
atiques améliorent
conservat
ation et la capacité des fo
f nds fifduciaires à sensibiliser le
l’effifcacité et la rentab
a ilité de la gesti
t on des aires protégées ce qui
public à la conservat
ation de la biodiv
i ersité et aux aires protégées ont
incitent les État
a s à augmenter les al
a locat
ations budgétaires annuelles
amené de nombreux bailleurs de fo
f nds internat
ationaux et État
asà
pour les aires protégées.
Ostréicole, le Brésil
conservat
ation de la nat
ature (W
(World Conservat
ation Monitoring Centr
t e), et emprunteurs, des contr
t ibuti
t ons à la capi
5
Suivi et évaluation des impa
L plupart des fo
La
f nds fi
f duciaires pour l
es. De nombreux fo
f nds fi
f duciaires pour la
parviennent à suiv
i re et à éval
a uer effi
f ca
on accordent maintenant plus de ressources à
indicat
a eurs liés à l’exécuti
t on des proj
oe
ion de leur système de S&E des impacts sur la
qu’ils subventi
t onnent, mais les résulta
é de leurs subventi
t ons, ce qui devrait à l’av
a enir
quant au suiv
i i des impacts sur la biodi
la sélecti
t on des subventi
t ons et la concepti
t on des
s’explique en parti
t e par l’ab
a sence ou la
données de réfé
f rence nécessaires au S
la biodiv
i ersité. La
L collecte et l’interprétation des indicateurs
Le S&E des fo
f nds de gesti
t on des parcs peut êtr
t e réal
a isé
biologiques sont complexes (et coûtent souvent cher)
r , et
de manière relat
ativement simple et peu coûteuse grâce à des
ces indicat
a eurs ne sont parfo
f is pas assez précis pour les
outi
t ls tels que l’instr
t ument de suiv
i i de l’effi
f cacité de gesti
t on
périodes courtes qui intéressent les responsab
a les des
créé par la Banque mondial
a e et le WW
W F.
F Cependant, le S&E
de l’impact des subventi
t ons sur la biodiv
i ersité est souvent
beaucoup plus diffi
f cile à réal
a iser compte tenu des obj
b ecti
t fs
f
multi
t ples et variés de ces subventi
t ons qui, par ailleurs,
sont souvent accordées à des ONG ou à des organisat
ations
communautaires n’ay
a ant aucune expérience antérieure
du S&E.
De meilleures pratiques en matière de suivi et d’évaluation
T ut bénéfi
To
f ciaire d’une subventi
t on des fo
f nds fi
f duciaires
indicat
a eurs de conservat
ation de la biodiv
i ersité (ou de
réducti
t on des menaces) dans sa propositi
t on de demande
de fi
f nancement; (2) collecter des données de réfé
f rence
perti
t nentes sur la biodiv
i ersité (ou sur les menaces) av
a ant
l’entr
t ée en vigueur du don, et (3) soumett
ttre des données
à plusieurs reprises pendant la durée d’exécuti
t on
du don, et après sa clôtu
t re, pour mesurer l’évoluti
t on des
indicat
a eurs clés.
L’Annexe G de cett
L’
t e Revue présente un modèle de “fi
f che
d’éval
a uat
ation” pour: (1) les résultat
a s obtenus par les fo
f nds
f duciaires pour la conservat
fi
ation en tant qu’insti
t tu
t ti
t ons et
(2) les impacts programmés des dons accordés.
Revue des expériences des fonds fiduciaires pour la conservation de la biodiversité
doit av
a oir l’obligat
ation de: (1) intégrer des obj
b ecti
t fs
f et des
11
Fourmis tropicales
Instance de direction et gouvernance
6
L conditi
La
t on la plus importante (en d’autr
t es termes, la
L s mandat
Le
a s des membres du conseil
meilleure prat
atique) de bonne gouvernance porte sur la
doiv
i ent av
a oir des durées échelonnées
compositi
t on du conseil d’administr
t at
ation du fo
f nds fi
f duciaire :
doiv
i ent pas tous arriv
i er à terme au mê
la maj
a orité de ses membres devraient êtr
t e indépendants du
permett
ttre une plus grande conti
t nuité
gouvernement et de la fo
f ncti
t on publique. Par expérience,
responsab
a ilités doiv
i ent êtr
t e clairemen
les fo
f nds fi
f duciaires les plus indépendants, en comparaison
règlement intérieur ou dans le manue
a ec ceux contr
av
t ôlés par l’État
a , sont plus tr
t ansparents et plus
f nds fi
fo
f duciaire.
effi
f caces dans la réal
a isat
ation de leurs obj
b ecti
t fs
f de
conservat
ation de la biodiv
i ersité, moins infl
f uencés par des
Le rôle des comités d’experts
considérat
ations politi
t ques à court terme, et plus à même
Parfo
f is, les conseils d’administr
t at
ation de fo
f nds fi
f duciaires
d’at
attirer des contr
t ibuti
t ons des bailleurs de fo
f nds
gag
a nent en effi
f cacité s’ils délèguent certains suj
u ets à des
internat
ationaux et du secteur priv
i é. Pour garanti
tr
comités d’experts (comités fi
f nanciers ou techniques) qui
l’indépendance d’un fo
f nds fi
f duciaire, il fa
f ut égal
a ement : (1)
sont en charge des discussions et des recommandat
ations
que le président du conseil d’administr
t at
ation ne soit pas un
auprès du conseil dans son ensemble. Le
L s conseils
représentant de l’État
a ; (2) que les locaux du fo
f nds fi
f duciaire
d’administr
t at
ation de taille conséquente ti
t rent av
a antag
a e
ne soient pas ab
a rités au sein d’un ministère et (3) que les
d’un large éventail d’experti
t se technique et d’origine
membres non-gouvernementaux du conseil d’administr
t at
ation
géographique de ses membres. Cependant, un conseil
ne soient ni choisis ni désignés par le gouvernement.
d’administr
t at
ation tr
t op large peut av
a oir des diffi
f cultés à
Composition du conseil d’administration
administr
t at
atifs
f plus importants. Une opti
t on serait d’av
a oir un
L s membres non-gouvernementaux du conseil
Le
comité exécuti
t f plus réduit qui se réunit plus fr
f équemment
d’administr
t at
ation devraient êtr
t e élus par les autr
t es membres
et tr
t aite de nombreuses décisions urgentes et à court
ou sélecti
t onnés par des groupes et des associat
ations
terme, tandis que le conseil d’administr
t at
ation dans son
indépendantes et reconnues. Cependant, il est fo
f rtement
ensemble ne se réunit qu’une ou deux fo
f is par an et
conseillé d’av
a oir au moins un membre qui soit haut placé
s’occupe spécifi
f quement des décisions plus str
t at
a égiques
dans le gouvernement pour garanti
t r que les acti
tivités du
et à portée plus vaste.
f nds fi
fo
f duciaire sont bien en ligne av
a ec les plans d’acti
t on
nat
ationaux et les politi
t ques nat
ational
a es de conservat
ation de la
biodiv
i ersité et égal
a ement pour assurer que le fo
f nds
f duciaire recueille le souti
fi
t en du gouvernement.
L s membres du conseil d’administr
Le
t at
ation doiv
i ent provenir
d’horizons div
i ers et êtr
t e choisis sur la base des
compétences personnelles et de leur capacité à contr
t ibuer
à la réal
a isat
ation des obj
b ecti
t fs
f du fo
f nds fi
f duciaire.
Revue des expériences des fonds fiduciaires pour la conservation de la biodiversité
parvenir à une décision et peut induire des coûts
13
Mobilisation de fonds po
apitaliser les fonds fidu
T us les pay
To
a s de tr
t aditi
t on juridi
De nouvelles opportu
t nités de mo
(“common law’) et la plupart de
u profi
f t des fo
f nds fi
f duciaires pou
des lois autorisant la créat
ation d
pparaissent. Bien que le FEM et
conservat
ation au ti
t tr
t e de fo
f ndat
ati
ilat
a éral
a e restent les principaux b
En l’ab
a sence d’un cadre juridiqu
représentant près de 75% du fi
f na
f duciaires pour la conservat
fi
ation
onds fi
f duciaires pour la conserva
: 1) la promulgat
ation d’une loi sp
es entr
t eprises priv
i ées, av
a ec d’au
créer un fo
f nds fi
f duciaire parti
t culier et de lui accorder des
caritat
atives et av
a ec les fo
f ndat
ations philanthropiques ont une
exempti
t ons fi
f scal
a es et d’autr
t es priv
i ilèges ; 2) un stat
atut
place de plus en plus importante. Dans la plupart des cas,
of fshore
of
r dans un pay
a s dont le système juridique est souple et
l’argent mobilisé grâce à ces partenariat
a s fi
f nance des proj
o ets
respecté ; 3) un accord bilat
a éral
a ou internat
ational
a plutôt qu’à
et des programmes indiv
i iduels plutôt que de contr
t ibuer au
t av
tr
a ers les lois nat
ational
a es. Le
L s cadres juridiques les moins
capital
a des fo
f nds de dotat
ation.
contr
t aignants pour la créat
ation de fo
f nds fi
f duciaires ou de
f ndat
fo
ations of
of fshore
r sont ceux des Pay
a s-Bas, du Ro
R yaume
Certaines entr
t eprises des secteurs ext
xtracti
t fs
f de ressources
Uni et des Etat
a s-Unis.
nat
aturelles ont apporté des fo
f nds pour la capital
a isat
ation de
nouveaux fo
f nds fi
f duciaires pour la conservat
ation ou pour
L s fo
Le
f nds fi
f duciaires pour la conservat
ation doiv
i ent garanti
tr
contr
t ibuer à des nouveaux comptes au sein de fo
f nds
que les intérêts et les revenus d’investi
t ssement (notamment
f duciaires existants (l
fi
( a plupart du temps sous fo
f rme de
les gains capital
a isés) obtenus grâce à l’investi
t ssement des
f nds d’amorti
fo
t ssement)
t . Cependant, un partenariat
a av
a ec de
f nds de dotat
fo
ation sont exemptés de tout impôt à la source
telles entr
t eprises peut ternir l’imag
a e d’un fo
f nds fi
f duciaire
(c’estt àà dire dans le pay
a s où l’argent est investi
t ) ou dans le
pour la conservat
ation. Le
L conseil d’administr
t at
ation et le
pay
a s de desti
t nat
ation (c’estt àà dire dans le pay
a s
directeur exécuti
t f du fo
f nds fi
f duciaire doiv
i ent s’assurer que
d’immat
atriculat
ation ou d’interventi
t on du fo
f nds fi
f duciaire).
les val
a eurs de l’entr
t eprise partenaire coïn
ï cident en grande
parti
t e av
a ec celles du fo
f nds fi
f duciaire et que celui-ci ait la
L s procédures en cas de confl
Le
f it d’intérêt doiv
i ent êtr
te
possibilité de mett
ttre fi
f n à ce partenariat
a si les politi
t ques ou
clairement défi
f nies dans les documents de consti
t tu
t ti
t on du
les acti
tivités de l’entr
t eprise menacent la réputat
ation du fo
f nds.
f nds fi
fo
f duciaire, dans ses règlements intérieurs et dans son
manuel opérat
ationnel, af
afin d’interdire aux membres du
D’autr
t es ty
t pes de mécanismes de fi
f nancement (t
( els que le
conseil d’administr
t at
ation, aux employés ou aux membres de
paiement des services fo
f urnis par les écosystèmes, les prix
leur fa
f mille de bénéfi
f cier de subventi
t ons du fo
f nds fi
f duciaire
d’entr
t ée dans une aire protégée ou diffé
f rents impôts et
ou de bénéfi
f ces économiques de toute sorte liés à ces
tax
a es) se sont développés ces dernières années pour
subventi
t ons.
contr
t ibuer à la conservat
ation dans les aires protégées et
dans d’autr
t es zones riches en biodiv
i ersité. Ces ressources
supplémentaires pour la conservat
ation, qu’elles passent ou
non par des fo
f nds fi
f duciaires, peuvent contr
t ibuer à al
a léger la
pression pour tr
t ouver d’autr
t es sources de fi
f nancement pour
capital
a iser les fo
f nds.
14
Réunion du conseil d’administration Fondation pour les Aires Protégées et la Biodivers
r ité de Madagascar
78
Aspects juridiques et f
9
Gestion de l’investissem
L s fo
Le
f nds fi
f duciaires pour la conservat
ation peuvent
Une étu
t de réal
a isée sur l’investi
t sse
égal
a ement exploiter la “nouvelle philanth
t ropie”—des
f duciaires pour la conservat
fi
ation (C
dons accordés par des indiv
i idus fo
f rtu
t nés et dotés d’une
I ves
In
e tm
t ent Survey
e (2008)) indique
conscience social
a e—à la fo
f is dans les pay
a s développés et
investi
t ssements étaient comparab
a
dans les pay
a s émergents. Cependant les fo
f nds fi
f duciaires
univ
i ersités américaines : le taux m
pour la conservat
ation doiv
i ent apprendre à se positi
t onner
f nds fi
fo
f duciaires qui ont pris part
pour mieux ti
t rer av
a antag
a e de ces nouvelles opportu
t nités.
pour l’ensemble des années, et de
C’est un signe que les politi
t ques d investissement des fonds
L s meilleures prat
Le
atiques en termes de levée de fo
f nds
f duciaires pour la conservat
fi
ation fo
f nt preuve d’une plus
pour les fo
f nds fi
f duciaires pour la conservat
ation nécessitent
grande sophisti
t cat
ation. Plusieurs fo
f nds fi
f duciaires ont
notamment le renfo
f rcement des capacités de mobilisat
ation
égal
a ement recruté des conseillers fi
f nanciers spécial
a isés
de fi
f nancement, de mark
r eti
t ng et de str
t at
a égie au niv
i eau des
pour superviser les gesti
t onnaires de fo
f nds, et la plupart des
conseils d’administr
t at
ation et des dirigeants, ainsi que la
f nds fi
fo
f duciaires ont étab
a li des directi
tives d’investi
t ssement
concepti
t on d’une str
t at
a égie de mark
r eti
t ng et de mobilisat
ation
claires et spécifi
f ques.
de fo
f nds réal
a iste et approfo
f ndie.
L s meilleures prat
Le
atiques en termes de gesti
t on de
l’investi
t ssement supposent notamment la div
i ersifi
f cat
ation
des cat
a égories d’acti
t fs
f et la fl
f exibilité de la politi
t que de
dépenses. Ces deux aspects doiv
i ent êtr
t e régulièrement
rééval
a ués, et modifi
f és le cas échéant, sur la base de la
et de l’évoluti
t on des marchés fi
f nanciers mondiaux. Environ
80% des fo
f nds fi
f duciaires pour la conservat
ation rééquilibrent
une fo
f is par an les al
a locat
ations d’investi
t ssement de leur
portefe
f uille. Certains fo
f nds fi
f duciaires opèrent ce
rééquilibrag
a e selon une fr
f équence mensuelle ou
bimensuelle.
Si l’éval
a uat
ation de la responsab
a ilité environnemental
a e est
devenue une norme pour les fo
f nds fi
f duciaires pour la
conservat
ation, l’applicat
ation des procédures d’investi
t ssement
social
a ement responsab
a le (ISR)
R n’est pas aussi répandue.
A pliquer les procédures d’ISR serait tr
Ap
t ès uti
t le pour un
f nds fi
fo
f duciaire pour la conservat
ation, même si ces
procédures peuvent êtr
t e longues et onéreuses à mett
ttre en
place et nécessitent une collecte importante d’info
f rmat
ations
et un dial
a ogue av
a ec les diffé
f rentes compag
a nies en vu
v e
d’infl
f uencer leurs prat
atiques opérat
ationnelles.
Revue des expériences des fonds fiduciaires pour la conservation de la biodiversité
str
t at
a égie d’investi
t ssement à long terme du fo
f nds fi
f duciaire
15
L s données suiv
Le
i antes présentent des chiffr
f es clés sur
l’ensemble des fo
f nds fi
f duciaires pour la conservat
ation dans le
monde. Le
L s info
f rmat
ations exploitées proviennent d’environ
20 fo
f nds fi
f duciaires pour la conservat
ation suite à l’envoi d’un
questi
t onnaire à plus de 50 fo
f nds fi
f duciaires. Sont égal
a ement
prises en compte les info
f rmat
ations les plus récentes venant
d’autr
t es sources, notamment des sites internet de fo
f nds
f duciaires, des rapports annuels et des entr
fi
t eti
t ens
indiv
i iduels.
_________________________________________
Nombre de fonds
~ 55
fiduciaires pour la
conservation
_________________________________________
Capital mobilisé
Estimé à USD 810 millions/
s 518 millions Euro*
au niveau mondiall
(74% en Amérique latine et Caraïbes,
10% en Asie, 9% en Afrique et 7% en Europe).
_________________________________________
Capital mobilisé-répartition US : 45% ; FEM : 19% ; (31% en Afrique) ;
par bailleur de fonds au
Allemagne : 7% ; Autres États : 6% ;
niveau mondial
Autres Partenaires : 23%.
_________________________________________
Perfrormance du portefeuille Le taux moye
y n pondéré pour 19 fonds
d’investissements
fiduciaires est de 10,19% pour l’ensemble
des années et de 10,57% de 2003 à 2006.
_________________________________________
* Dans le cas de l’EcoFund polonais, seul
le montant d’USD 45,5 millions généré depuis
le démarrage du Fonds a été pris en compte.
16
Zèbres, Afrique du Sud
T bleau récapitulatif
Ta
1100
Les fond
la conse
A ant 2002
Av
conservat
ati
aires proté
Cependant
t ouvent en
tr
créés pour
d’aires pro
d’orientat
ation traduit égal
a ement une évolution de l action du
FEM (qui est le plus grand bailleur des fo
f nds fi
f duciaires en
Afrique) passant d’un appui à des proj
Af
o ets de conservat
ation au
niv
i eau de sites indiv
i iduels à un souti
t en de la gesti
t on de
systèmes d’aires protégées.
L plupart des fo
La
f nds fi
f duciaires af
africains qui existent depuis
au moins cinq ans ont eu des impacts positi
t fs
f sur les proj
o ets
indiv
i iduels fi
f nancés sur le terrain. Le
L plus grand problème
réside dans les propres fa
f iblesses insti
t tu
t ti
t onnelles des fo
f nds
f duciaires af
fi
africains, ainsi que dans la nécessité d’augmenter
leur capital
a à un niv
i eau qui leur permett
ttrait d’av
a oir un
impact plus important sur la préservat
ation de la biodiv
i ersité.
notab
a les comme Madag
a ascar)
r , l’ab
a sence d’une anal
alyse du
besoin de fi
f nancement au niv
i eau du système global
a d’aires
protégées complique la concepti
t on et la créat
ation de fo
f nds
f duciaires pour fi
fi
f nancer les aires protégées à un niv
i eau
nat
ational
a . Cependant, la concepti
t on d’un fo
f nds fi
f duciaire,
même sur la base d’un scénario simple qui ne prévoit que
le montant minimal
a nécessaire à la protecti
t on de la
biodiv
i ersité, peut déj
é à nécessiter la mobilisat
ation de capitaux
t ès importants.
tr
L succès en terme de mobilisat
Le
ation du capital
a initi
t al
a pour
les cas de la Fondat
ation pour les aires protégées et la
biodiv
i ersité de Madag
a ascar et de la Fondat
ation pour le Tr
T inat
ational
a de la Sangha en Af
Afrique centr
t al
a e contr
t aste av
a ec les
diffi
f cultés que rencontr
t ent les fo
f nds fi
f duciaires estt af
africains
Revue des expériences des fonds fiduciaires pour la conservation de la biodiversité
Dans la plupart des pay
a s af
africains (av
a ec quelques excepti
t ons
17
à mobiliser des fo
f nds supplémentaires, ou encore celles
limitée dans la gesti
t on quoti
t dienne du fo
f nds fi
f duciaire pour la
rencontr
t ées par les fo
f nds fi
f duciaires émergents au Bénin ou en
conservat
ation ; 3) une mobilisat
ation de fo
f nds et un appui technique
Mauritanie cherchant à mobiliser leur capital
a initi
t al
a . Il est diffi
f cile
par des organisat
ations internat
ational
a es ; 4) des processus de
ainsi de prédire à quel point la communauté internat
ational
a e aura la
consultat
ation qui intègrent toutes les parti
t es prenantes et ti
t ennent
volonté et la capacité d’apporter la contr
t ibuti
t on nécessaire à la
compte de leurs contr
t ibuti
t ons dans la concepti
t on du fo
f nds
créat
ation des fo
f nds fi
f duciaires dans la région.
f duciaire et de leurs revendicat
fi
ations en termes d’améliorat
ation des
moyens de subsistances des populat
ations concernées et 5) des
Conditions requises pour la création de fonds
fiduciaires pour la conservation perfrormants en Af
A rique
A rès une expérience de 15 années en Af
Ap
Afrique, et une expérience
encore plus longue en Am
A érique lat
atine et aux Caraï
aïbes, nous
sav
a ons que les fa
f cteurs clés de créat
ation de fo
f nds fi
f duciaires
perfo
f rmants sont notamment : 1) une str
t at
a égie nat
ational
a e de
conservat
ation qui présente une éval
a uat
ation quanti
t fi
f ée des besoins
en conservat
ation de la biodiv
i ersité, à la fo
f is dans les aires
protégées et dans les zones non protégées ; 2) un appui politi
t que
au plus haut niv
i eau nat
ational
a et une interventi
t on gouvernemental
ae
18
ressources humaines de premier ordre qui apportent la masse
criti
t que de compétences nécessaires pour la gesti
t on d’un fo
f nds
f duciaire, à la fo
fi
f is au niv
i eau des dirigeants et du conseil
d’administr
t at
ation.
1111
A antag
Av
a es et inconvénients des fonds fiduciaires pour l
inconvénients des fo
f nds fi
f duciaires de la conservat
ation
défi
f nis lors de l’Évaluation du FEM en 1999 restent val
a ab
a les,
a ec certaines précisions discutées en détail dans la Revue.
av
AVANTA
AV
T GES
INCONVENIENTS
_______________________________________________
_____________
1. Peuvent fi
f nancer les coûts récurrents ;
1. Peuvent immobiliser des montants
2. Peuvent fa
f ciliter la planifi
f cat
ation à long terme ;
T ble Mountain, Afrique du Sud
Ta
3. Permett
t ent une prise de décision tr
t ansparente
et renfo
f rcent la société civile grâce à une large
parti
t cipati
t on des parti
t es prenantes ;
4. Peuvent réag
a ir de manière fl
f exible fa
f ce à
de nouveaux défi
fs;
5. Permett
t ent une planifi
f cati
t on à long terme
__
importants de capital
a ;
2. Génèrent des revenus modestes pour
des coûts administr
t ati
t fs
f élevés ;
3. Sont vu
v lnérab
a les à la volati
t lité du marché
et peuvent perdre potenti
t ellement du capital ;
4. Peuvent pousser à fa
f ire des dépenses en
subventi
t ons au lieu de renfo
f rcer le capital
a ;
grâce à l'indépendance vis-àà-vis des changements
5. Sans incitat
ations à la réussite, la sécurité du
gouvernementaux et des évoluti
t ons des priorités
f nancement peut engendrer une gesti
fi
t on routi
t nière
politi
t ques ;
et peu effi
f ciente ;
6. Sont plus aptes que les bailleurs de fo
f nds à
6. L'accord de subventi
t ons tr
t aduit une approche
t av
tr
a ailler de manière fl
f exible et à accorder l’at
attenti
t on
basée sur les proj
o ets au risque de négliger le cadre
aux plus peti
t ts détails ;
juridique et économique ;
7. Créent une meilleure coordinat
ation entr
te
7. Le
L s ag
a ences de fi
f nancement ne sont pas capab
a les
les bailleurs de fo
f nds, l’autorité publique et
d’assurer le suiv
i i de tels investi
t ssements à long terme
la société civ
i ile ;
et de garanti
t r la responsab
a ilité fi
f nancière de
8. Permett
t ent aux bailleurs de fo
f nds de respecter
les recommandat
ations internat
ational
a es en mat
atière
d’effi
f cacité de l’aide ;
9. Sont un moyen de collecter et de garanti
t r des
contr
t ibuti
t ons priv
i ées plus importantes pour la
conservat
ation de la biodiv
i ersité.
l’uti
t lisat
ation des fo
f nds publics.
Revue des expériences des fonds fiduciaires pour la conservation de la biodiversité
L Revue a mis en évidence que les av
La
a antag
a es et
19
L’avenir des fonds fiduciaires pour la conservation
A l’avenir, les fonds fiduciaires pour la conservat
ation
Un autre rôle émergent pour cer tains fonds fiduciaires
continueront à garantir un financement durablee et un
est l’aadministration de dons accorrdés aux programmes
appor t de fonds récur rentt pourr la gessti
t on dees sysstèmees
de petites subventions (PPS) ffiinancés par des bailleurs de
d’aires protégées. Les fond
ds fiduciairess peuvent espérer
fonds inter nationaux dans dees domaines qui ne sont pas
s’appuyyer de plus en plus sur des sources nationales
f rcément liés à la conser vaation de la biodiversité. Un fonds
fo
récur rentes de finaancementt telles que:
f ducciaire constitue un
fi
n canal in
ntééressant car il s’agit souvent
de laa seule institution de sub
bventi
tion quii soiit non-
■
Les paiemeents des servicces fourniss par les écosystèmes,
gouvvernemental
a e et basée dans le paays même. Par ailleu
urs,
notamment ceu
ux pour laa séquestr
t at
ation du
u carbone et la
de nombreux fo
f nd
ds fi
f duciaaires sont très resp
pectés par le
conser vation des bassin
ns verrsants;
public pour leur honn
nêteeté et l’administr
trat
ation effi
f cacee dee
cess programmees de peti
tites su
ubventi
t ons. L’
L av
a antag
a e d’un tel
■ Les
s
mécanismes de coompensaation mis en place
par lees entreprisess en co
onttreparti
t e dee leeurs im
mpacts
sur la biodivversité, mécaniismees qui impliquent une
compensattion
n envirronnementale pour les grands
rôle pour les ffo
ond
ds fiduciaiires est la possibilité d’obtenir des
revenuss suppllémentaairess pour couvrir une parti
t e de leurs
f ais fi
fr
f xes de fo
f ncctionnementt, et pour subventi
t onner ainsii
les coûts de réal
a isat
ation de leeur princip
pal
a e missio
on de
conservat
ation de la bio
odiv
i erssité.
projets d’ex
xploittation minière et d’ex
xttrracti
t on des
ressources naatureelles;
Dans le fu
f tu
t r,
r les fo
f nds fi
f duciaires pour la conserr vat
ation
peuvent égal
a em
ment uti
t liser leur experttise et leeur ex
xpérriencee
■ Les taxe
es et redeevances de tourissme léégalem
ment af
a fe
f ctées
en admin
nisttrration des PPS pour jouer un rôle
à la conserr vaattion de la nat
ature et
d’intermédiaiire fi
f nan
ncier entr
t e les acheteurrs et les vendeurrs
de services enviro
onn
nementaux. Le
L ur experti
t se en tantt
■
Les taxes anti-ppolllutioon ett les am
mendees pour infractions
environnnementales.
qu’insttitutions de fi
f naancemeent et in
nterm
méd
diaires ffiinanccierrs
peutt égal
a emen
nt less amen
ner à devvenir des mécaniismes
rentaables et effficaces de canaalisaation des su
ubventi
t ons à long
g
teerme, des inccitaationss fi
f nanciières et des compensat
ationss
acccordées aux co
ommun
nautéss rural
a es en vu
v e d’inciter cees
dern
nièress à modifi
f er lees prat
atiques non durraab
bles su
ur le plan
écologique au profi
f t d’un
ne uti
tilisat
ation pluss duraable des
ressources nat
aturellles.
20
Tortues luth (Dermochelys coriacea)
La Conservation Finance Alliance (CFA) a été créée en 2002 afin de
Crédits photo
répondre au défi des besoins de financement de la conservation de la
L’intérieur de la couverture
biodiversité globale, pour faciliter de meilleures collaborations entre
© WWF-Canon/ Anthony B. RATH
les gouvernements, les agences publiques et les ONG, pour accroître
Page/photographe
le partage systématique d’informations, pour aider l’association
2 © WWF-Canon/ Anthony B. RATH
4 © WWF-Canon/ Alain COMPOST
d’expertises et de ressources chaque fois que c’est nécessaire et pour
6-7 © WWF-Canon/ Richard HAMILTON
allier les forces qui soutiennent, sur le terrain, des mécanismes
9 © WWF-Canon/ Darwin RIVADENEIRA
spécifiques de financement de la conservation.
11 © WWF-Canon/ Dirk Adler/FUNBIO/2005
12 © WWF-Canon/ Chris Martin BAHR
15 © WWF-Canon/ Madagascar Foundation
Les membres du CFA incluent:
Chemonics International
Conservation Development Centre (CDC)
Conservation International (CI)
for Protected Areas and Biodiversity
16-17 © WWF-Canon/ Martin HARVEY
18 © WWF-Canon/ Martin HARVEY
Quatrième de couverture
© WWF-Canon/ Roger LeGUEN
Ministère des affaires étrangères du royaume du Danemark (DANIDA)
Fonds Brésilien pour la Biodiversité (FUNBIO)
Agence allemande de coopération technique (GTZ)
Union mondiale pour la nature (IUCN)
Banque allemande de développement (KfW)
Association de conservation des parc nationaux (NPCA – Etats-Unis)
The Nature Conservancy (TNC)
Réseau des fonds environnementaux d’Amérique
Latine et des Caraïbes (RedLAC)
The Royal Society for the Protection of Birds (RSPB)
Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID)
Programme des nations unies pour le développement (PNUD)
Programme des nations unies pour l’environnement (PNUE)
Organisation des nations unies pour l’éducation,
la science et la culture (UNESCO)
Wildlife Conservation Society (WCS)
La Banque Mondiale
World Wide Fund for Nature (WWF)
Cert no. SCS-COC-00518
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