Espoir : Organe de la VIª Union régionale de la CNFT. Num. 30, 29

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Directeur
:
Antoine TURM O
Adresse : V Ia Union
Régionale C. N. T.
Bourse
Place
d'u Travail
Saint-Sermn
TOULOUSE (h .-G .)
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HEBDOMADAIRE
ABONNEMENT
Annuel .. ..
20,00 NF
Semestriel ..
10,40 NF
N
♦
ORGANE
30
/vw w vw w w w w w w w w w v
LES LENDEMAINS
DES VICTOIRES
DE LA
V Ia U N IO N
RÉGIONALE DE LA C. N. T. F.
Prix : 0,40 NF
29 juillet 1962
QUELQUES
LEÇONS
TIREES DE LA GUERRE D’ESPAGNE
Un quart de siécle déje, la tra­
gedia espagnole est rentrée dans
l’histoire et l’histoire avec ses moyens différents, introspection des
étres, agencement des faits aux impératifs polítiques ou simplement
OUS assistons au second acte du drame algérien. L’Algérie compilation des témoignages cona enñn son indépendance. U’c.st un pays neuf, une natio- temporains et des actes officiels,
nalité drsormais reconnue qui pourrait vivre dans la paix. nous Uvre aujoutd'hui son verdict
Mals voilà que la lutte entre les diverses fractlons, entre les forces à travers de nombreux ouvrages,
disparates qui furent unies dans le C.N.R.A,, le G.P.R.A., le F.L.N. verdict qui, comme tous les verdicts
de ce ¿jenre, est destiné à ètre à
et rA.U.N„ commence.
C'ctait fatal. Les hom,mes que pendant des années ont com- chaqué instant remis en question.
battu, s’intègréront dilTicilement dans un ordre bourgeois, dans
Pour le révolutionnaire, le récil de
une paix qui ne va leur donncr qu’une indépc.ndance politique, ces journées est dépassé, l’anecdosans aucun avantage récl, palpable, économique et social.
te et son potentiel passionnél re­
Malgré Ie caractère primitif de la plupart de ces hommes, il servé à la propagande, lexamen
y a en eux des aspirations, des reveis de justice, des espoirs d'amé- des causes mémes doit céder la
lioration de leur sort.
place à la profection dans le deve­
11 y a quelques jours, nous avons lu, dans un journal espagnol, nir révolutionnaire des leçong tirées
le compte-rendu de la visite* faite par un journaliste dans un cam- des formes de luttes employées en
pement de l’A.L.N. Le journaliste. fut stupéfait par la vraie démo- Espagne, par nos organisations Ucratie qui y régnait. Les chefs touchaient la memo soldé que les bertaires. A leurs analyses objecti­
soldats; ils s’appelaient tous « frères »; ils mangeaient tous le ves, à l’analyse objective des mas­
méme rata.
ses qu’eile sollicite pour de nou­
Parmi ces homme.s, il y avait une fraternité qui n'était pas
seulement d’armes, mais qui était aussi une fraternité d’espoirs. veaux combats, et cela en ayant
sans cesse présent à l’csprit que
Ils espéraient tous que l’indépendance de l’Algérie signifierait que.I- Peffort de nos canuirades se solda
que chose de plus qu'un changement de maitres. Maintenant, ils
par un édhec dont les causes apvoieait que le nouvel Etat rentre dans l’ordre immuable de tous
parentes
fut notre impuissance à
les Etats; que les chefs polítiques s’installent dans les réalités
intemationaliser
Vaide à la révolu­
polítiques et économiques d’un contexte mondial qui n’a rien à
voir avec les réalités humaines, quotidie.nnes, terribles, de la vie tion, la rivalité des dans républicains, la préseme d'un partí ú la
des fellahs qui, dém<obilisés, deviennent fellahs à nouveau...
lien Keddah, llelkacem Krim, Farés, tous lés homme.s de la soldé d ’un nationalisme étranger,
nouvelle situation, leur diront qu’il faut du temps, une législation, l’intervention fascista, c’est-á-dire
une évolution, des possibilités, la stabilisation du nouveau ré- par le climat politique du moment,
mais qu’il existe à cet échec d’au­
gime, etc., etc...
Tout cela sera vrai... comme cela a, partout, été vrai. Mais tres causes dont on ne parle jamais
ii est vrai aussi que les hommes se sont battus pour des avan- et qui furent : le caractère de la
tages concrets, pour quelque chose de plus que la proclamation société espagnole, les structures et
d'unc indépendance qui doit se traduiré en améliorations cer- le comportement des organisations
ouvriéres et en particulier de la
taines, en faits révolutionnaires immédiats.
II y a, parmi la fouie de. mécontents. Ies éternels inadaptés. notre. Oui, l’insurrection espagnole
11 y a des hommes qui ont la mcntalité primaire de tous les échappe aujourd’hui à ce qu’on
soudards de toutes les armées du monde. La victoire, pour eux, nomme communément l’Histoire et
devait se traduiré en droit au sac, en l’obtention de postes de
direction dans la nouvelle administration. Les algériens évolués
chercheront les plus capables, en tireront profit, mais ils ne voudront en aucune maniére s’encombrer de la masse non préparée. .
Cette masse qui est, hélas !, toujours la plus nom.breuse... et celle
qui toujours se fait tuer et qu’on fait tuer !
Le drame de l’Algérie, compte tenu des caractéristiques différentes apportées par des facteurs nouveaux; par le. manque d’une
maturité sociale et politique dans le prolétariat algérien; par les
interdits religieux e.t les traditions locales, ressemble, cependant,
dans ses lignes générales, à ce qui a constitué la caractéristique
des lendemains de toutes les victoires, militaires ou révolutionnai­
res, quand il n’y a pas une idéologie définie qui oriente et dirige
l’élan et les aspirations des masses. Le cas de l’Algérie, aujourd’hui,
n’est pas tres éloigné du cas du Mexique, après la Révolution de
1910; du Vénézuéla, après Pérez Jiménez; de la Syrie; de l’Egypte.;
de tant et tant d’autres pays.
II faut que le nationalisme surmonte son étape premiére; que
les foules soient múries dans la colére, et la déception; que des
hommes forgent leur ame et leur pensée dans le feu de chocs
nouveaux entre les intéréts populaires et les intéréts des nouvelles
forces économiques et polítiques dirigeantes et possédantes. C’est
alors que le peuple algérien arrivera vraiment à se libérer et
réussira à imprimer aux événements le caractère égalitaire, révolutionnaire et social qu’aujourd’hui ont voulu lui imprimer certains
de ses militants et qui sera noyé dans le sang. Le nouvel Etat
algérien ne peut pas échapper à la fatalité de tous les Etats,
Molochs auxquels les foules ont été immolées. L’Etat a été, est
et sera, tant qu’il existera, la prise du Pouvoir par une minorité
qui a besoin de soumettre une majorité pour s’établir, durer et
prospérer.
qui s’exprime sous la forme du ré- que la lutte armée contre le fascit, pour rentrer dans l'étude et cisme unifierait la classe ouvrière
les
plus
dynamiques
Canalyse des perspectives révolu­ derrière
tionnaires de demain, et ce sont (Vexemple de la révolution russe
les problemes que nous posent le avait répandu cette théorie discucomportement de notre organisation table). 3") La faiblesse de l’Etat en
anarchiste pendant la lutte et les pleine décomposition. Partant de ces
enseígnements que nous en iirerons certitudes, les anarchistes espagnols
pour Vavetár, qui arrache la Ré­ s'engagérent dans le front populai­
volution espagnole á son époque, lui re avec l’espoir légitime d’en étre
l’aile morábante et de voir la paysannerie pattere, la classe ouvrière
encare apolitique et la petite bourPar Mauricc JOYEUX
geoisie genérense et libérale se rallier à eux, dépassant les politiciens
font gravir un échdon et linstalle tarés et déconsidérés qui constidans l’Olympe, le nótire, auprés tuaient l’aile droitp de ce front pod’autres révolutions qui sont nos pulaire. Or cet espoir ne se réalisa pas et c’est lá, le premier entraditionnels points de repaire.
seignement solide que pour l’avenir nous devons tírer de Vexpérience
de notre organisation soeur.
Le front populaire, comme toute
Le combat que menérent nos ca­
marades espagnols fut d’abord un organisation de ce gente, créa une
combat de classe, (Fabolitiva des confusión et cette confusión joua
classes. Or, ils le menérent aux có- contre les anarchistes. 11 ne povtvait,
tés d’autres organisations ouvriéres pas en étre autrement. Les anar­
dont le but n’était pas l’abolitjon chistes napportaient pas seulement
des classes, mais le remplacement la virulence révolutionnaire; Us
de la classe dirigeante par une au- apportaient également une conceptre, issue des cadres militants de tion des rapports des hommes en­
leur organisation et acide du pou­ vers les hommes qui tranchait d ’une
voir politique et des avantages éco­ façon déjinitive avec ce qui avaitt
nomiques qui s’y rattachent. lis le été la morale, les habitudes, les
menérent en sollicitant une popula- mythes de l immense majorité des
tíon divisée, sinon en classes inter- classes pauvres. lis dotérent le front
médiaires bien tranchées, tout au populaire de l’efficadté révolution­
moins en castes ayant des rocines naire et les étéments polítiques du
profondes et une clientéle certaine front populaire, qui se maintenaient
parmi les populations pauvres. Trois dans la tradition rassurante du\ libe­
faits conditionnérent la lutte des ralisme bourgeois, bénéficiérent du
anarchistes espagnols : 1°) L’impor- cOurant révolutionnaire qui souleva
tance considerable de leur groupe- le peuple républicain. A travers le
ment. 2°) L’idée généralement ré- front populaire, le peuple est raspandue dans le mouvement ouvrier suré de sentir ses mythes tradition­
nels, non plus separes, mais lies à
l’action insurrectionnelle et les anar­
chistes se trouvétent alors isolés du
peuple penar qui l’efficacité dans la
construction révolutionnaire était
synonyme de ses habitudes ances­
trales. Qu’on me comprenne bien,
je ne veux pas dire que la participation au front populaire fut une
erreur en soi .Dans ce moment donné, il était probablement impossi­
ble de faire autrement compte tenu
du contexte national et international
dans lequel les anarchistes espa­
gnols se débattaient. Mais c’est justement les lon.séquences qui découlérent de cettp situation que
nous devons voir daiiement afin
d’en tirer des conclusions qui s’imposent..
D abord la révolution anarchiste
doit se défendre de prendre ses
exemples à travers des luttes, má­
me si ces luttes se traduisent par
des victoires, lorsque celles-ci sont
remportées par la révolution mar­
xiste. Le Marxisme en route pour
la conquéte du pouvoir et de l’E­
tat transige avec les valeurs mora­
— C’est toujours moi qui trinque pour les autres.
les qui sont celles de la bourgeoisie et tout naturellement sa tactique
Front populaire est influencée par
son comportpment envers l’Etat,
FArmée, la Religión et la Patrie. La
révolution anarchiste rompt avec
ces valeurs consacrées et cette rupture lui impose une tactique appropriée. La révolution anarchiste
les exactions antisemites qui ont Eichmann en Israel (l’ex-colonel SS mémes. Les premieres
victimes doit refuser toute alfiance de type
lieu depuis quelques jours. Mitrail- avait été enlevé en Argentine par aussi. Mais les autres ne sactraient front populaire lorsque son impor­
lages de synagogues et de boutiques un « commando » israélien qui étre épargnées, si on les laisse faite tarme est primordiale, car alors elle
israelites, enlèvement et tortures se l’avait ensuite livré à la justice is- en Argentine, comme en Frunce, renfloue les organisations traditionnelles de la gauche bourgeoise, elle
suceèdent sans arrét. Jeudi encore, raélienne).
comme partout.
leur confére un potentiel révolution­
un jeune étudiant d’origine juive a
naire qu’elles ne possédent pas et
été attaqué par 5 hommes qui lui
Les tortionnaires - de Dachau, FOIE ARTIF1CIEL
dont elles tirent profit pour mainont tracé au couteau des croix gam- cPAuschwitz, de Büchemvald, de AUX U. S. A. :
tenir la population en lutte dans
Mathaussen
ne
sont
done
pas
tous
50
%
DE
SUCCES
mées sur le visage. Déjá la semailes votes traditionnelles. Enfin, elle
ne demiére, une jeune filie juive morts ? 11 parait máme qu’il y en
Chicago, 29 juin (Reuter). — contribue à la confusión sur le role
de 18 ans avait été enlevée et tor- a beaucoup en Argentine... et en
turée par des inconnus. Tous ces Espagne. Ils attendent. Peut-étre es- L’emploi d’un foie artificiel pour de l’Etat dans la lutte des classes.
incidents ont vraisemblablement pèrent-ils encore un second tour. sauver la vie de personnes déjá dans La révolution anarchiste, qui a le
pour origine l’exécution d’Adolf Les slogans sont en tout cas les
(Suite en page 2.)
ciná Le rneiLLeuz d e A Qfílúndeá
PETITES HOUVELLI
A BUENOS AIRES
CROIX GAMMEES
TRACEES AU COUTEAU
SUR LE VISAGE
D’UN JEUNE JUIF
'■Buenos-Aires. — « Fenné pour
protester contre les agressions nazies en Argentine » : cet écriteau
figure depuis hier sur tous les magasins ju.fs de Buenos-Aires qui ont
baissé rideau . pour protester contre
PÁIRTOUT
COMMENT AIRES
DIA TRAS DIA
^AAAAAAAAAAAAAWW^
FRANCOVLA BATALLA DEEUROPA
ONTRA lo que podían esperar muchos optimistas. Franco, y las
fuerzas que le apoyan, le necesitan y le aconsejan, se aprestan
a librar la batalla de Europa.
Al decir la batalla de. Europa, nos referimos al forcejeo por la
integración de España al Mercado Común y a la Europa de los Seis,
que aún no han pasado a ser siete, pero que aspiran a ser ocho y
muchos más. Existen, por un lado, los que consideran que el régimen
franquista ya no es garantia de larga etapa para los gobiernos y
grupos económicos que constituyen la llamada Europa y desearían
sinceramente sustituirle por algo moderado, tranquilo, de garantía
política para que España no corriese ot|os avalares revolucionarios.
Estos verían en Gil Robles y la democracia cristiana una fórmula
ideal para esa «evolución» española; por eso han intentado forzar
*a marcha con la reunión de Munich. Hay, por otro lado, el fran­
quismo, sus hombres representativos y otra parte de los e.uropeistas
de franca derecha — en general, todos los militares de no imperta
qué país del mundo — que buscan la manera de que esa integración
europea se haga con Franco, el franquismo y las actuales estruc­
turas de (apaña.
El discurso de Vega Alonso es todo un poema en ese sentido.
V la configuración actual del gobierno franquista, es una maniobra
de altura, dirigida a inspirar confianza a los europeístas que temen
un cambio político en España, porque ese cambio pue.de hacer correr
un albur que todavía les inquieta. Los «hombres nuevos» incorpo­
rados — los Lora Tamayo, los Ronteo Gorria, los López Bravo, los
Fraga Irlbarne — son todos elementos que han ocupado lugares de
más o menos relación y contacto económico, docente o diplomático
internacional.
Pueden presentarse como «e.uropeistas», de una Europa que no
se inmiscuya en la política Interior de los países, según la teoría
desarrollada por Vega Alonso, y que le dé la vuelta al acue.rdo
de Roma.
Ahora bien: Nunca las cosas se habían presentado de forma
más clara, y contundente que en este ir,omento. Después de la reu­
nión de Munich y después del Congreso de la C.I.O.S.L. y de su
Resolución sobre España; después de la actitud adoptada, en gene­
ral, por todos los partidos socialistas de Europa, o el régimen fran­
quista se va, o la candidatura de España para la integración europea
es rechazada sin contemplaciones... Si esto no se hace, dando un
golpe serio al franquismo; si se componea y a la larga Franco gana
la batalla, consiguiendo a la postre la entrada de España en el
Mercado Común, entonces, una ve,z más, las democracias y las orga­
nizaciones obreras de signo democrático, habrán repetido, a 25 años
de distancia, la misma ignominia y el mism.ó crimen de la Nofntcrvenci¿n. ¥ entonces quizá se.rá la hora de que cuantos conceden
t il mínimo de crédito y de confianza a determinadas fuerzas obreras
y políticas, abran de una vez los ojos y comprueben amargamente
su ingenuidad y su error.
No nos adelantemos en hacer pronósticos, y esperemos el desen­
lace de este drama. Que drama e.s, por lo menos para el pueblo
español.
C
♦♦
t
Franco ha tenido además la diabólica inteligencia de convertir
en bicéfalo el cuerpo estatal español. Hoy ya no puede quedar des­
mantelado el Poder en España, en caso de muerte natural o violenta
del Caudillo. El régimen se sustituye inmediatamente y a Franco
suce.de automáticamente Muñoz Grandes, el jefe de la División Azul,
hombre de confianza de la Falange y figura de prestigio en el Ejér­
cito español.
Por si ello fuera poco, aquellos que podían ver en Muñoz Gran­
des un rival posible, lo ven encuadrado y uncido al carro del dic­
tador. El diunvirato es un factor de reposo para Franco. Hasta los
golpes se dividen y pierden fuerza, al fraccionarse.
¿Podrá Franco, con todo esto, ganar la batalla de Europa y
conseguir salvar su régimen de esta nueva prueba? Las democra­
cias, las fuerzas económicas europeas, la parte, más liberal de la
Iglesia, interesadas en (^democratizar» España sin riesgos, ¿virarán
o iniciarán otro despliegue? ?Se firmará un nuevo compromiso, acep­
tando el chalaneo que puede proponerles Franco?
Por último, ¿cuál será la actitud de las verdaderas fuerzas de
oposición al franquismo, de los estudiantes, de los intelectuales, de
los obreros, que han marcado ya enérgicamente actitudes de franca
incompatibilidad? Hoy trae la Prensa internacional la noticia de la
explosión de otra bomba en Valencia.
Una vez más, aun a trueque de ser calificados de machacones,
seguimos insistiendo: para que. la caída del franquismo pueda pro­
ducirse; incluso para que la acción solidaria internacional pueda
manifestarse; para que haya alguna posibilidad de desbaratar el
plan maquiavélico de Franco y del Opus Dei, lo que cabe es tra­
bajar las masas obreras; influir entre el pueblo; minar por la base
el edificio, para que, un día dado, todo pueda venirse abajo, pese
a los apuntalamientos que puedan ofrecérsele a la España franquista.
Aún no hemos dejado de creer y de confiar en el pueblo, que
tantas sorpresas ha dado al mundo. Y seguirá dándole, pese a todo.
Hasta pese a nosotros mismos.
Federica MONTSENY
c&ané le m e ille u t d eá Qfll&ndeá
^A A A A A A A A A A A A A A A A A A A A Ó A A A A A A A A A A A A A A ñ A A A A A A A ^
LA IGLESIA Y EL FRANQUISMO
— n —
Si tenemos en cuenta que el
control del pueblo, debido a su
descristianización, descristianiza cíón reconocida y proclamada por
la Iglesia misma, se les ha esca­
pado de sus manos, y de que aires
de fronda soplan de todas las cla­
ses sociales y escuelas filosóficas
con deseos, unánimes, de renova­
ción de estructuras que trastoquen
el régimen, se comprenderá fácil­
mente el oportunismo de la nueva
posición de la Iglesia.
Es por esta razón, que la Igle­
sia, sabedora de que el día del
balance y cierre de cuentas h a
de llegar, y que no está lejano ese
día, sabedora también de que en
ese Libro Mayor hay una cuenta
abierta a la Iglesia, con un debe
lleno de cuentas y mují cargado
de fuertes facturas y un haber
completamente en blanco, es por
esta razón, repito, que la Iglesia
se apresta a rellenar en parte
esas páginas vacías para así pretender, en su día, un derecho a
la participación en la dirección
de los destinos del nuevo régimen.
Cierto e incontestable es, que
la Iglesia, con las diferentes pas­
torales publicadas por varios obis­
pados de España, lo mismo que
por las diferentes,' no alusiones
sino declaraciones claras y con­
cretas del derecho que los traba­
jadores tienen a la huelga, para
reivindicar salarios justos y humanos, hechas por los curas desde
los pulpitos, ha sido el incentivo
que ha determinado la acción
huelguística de los obreros; no h a ­
ce mucho tiempo para que no
esté en la memoria de todos, las
resonantes declaraciones hechas
por Monseñor Bueno Monreal, a r­
zobispo de Sevilla, en una pastoral
en la que denunciaba que en su
diócesis los jornales no pasaban
de 40 pesetas, cuando, para un
matrimonio con dos hijos hacia
falta un mínimum vital de 120
pesetas; en parecidos términos se
manifestó, mucho antes, el Padre
Herrera, obispo de Málaga, lo mis­
mo que los obispos de Valencia
y Bilbao, y si esto no fuera sufi­
ciente explicito para hacer una
tal afirmación como la que he he­
cho, nos acogemos a lo manifes­
tado por la más alta jerarquía
de la Iglesia, el Primado Plá y
Deniel, el 25 de mayo, en con­
testación a una editorial del dia­
rio falangista «Arriba» cuando
dice;
«...Es lógico de reformar eso que
debe ser reformado para quedar
en armonía con la encíclica Mater et Magistra en un Estado que
se define como católico y social
y cuyo jefe proclama en las alo­
cuciones seguir la doctrina de la
Iglesia».
Toda esta coordination de m a­
nifestaciones han sido brandidas,
por los huelguistas, como arma
justificativa de sus peticiones en
la creencia que ello sería causa de
éxito en la lucha reivindicativa.
La lucha externa, y que sé ha
hecho pública y oficial entre la
Iglesia y el Estado, queda bien
patente en la intervención del
obispo de Barcelona Monseñor
Mondrego en los hechos acaecidos
en el local social de las J.O.C.
con la policía, y la petición de
entrevista hecha por el Capitán
General de la Cuarta región al
obispo Mondrego para solicitar de
le coma a donné des resultáis satisfaisants, ont annorwé trois' médecins américains.
L ’appareil, un tube rempli de re­
sines spédales, pompe le sang dans
le bras et ü permet cTextraire jusqu’á 80 */« de l'ammomaque qui
s’aecumule dans le sang.
S w díx malades dans un état
désespéré, cinq ont pu, grace à cet
appareil, étte sortis du coma oú ils
se trouvaient.
Que voiiá une bonne nouvelle
pour les hypocondriaques, qui foisonnent un peu partout.
IL VOULAIT TUER
SA FEMME
AVEC DES ARAIGNEES
La Puente (Califorme),
(A.F.P.). —• Un ouvrier métallurgiste a tenté d’assassiner sa femme
d’une façon inédite.
Pendant qu’elle avait le dos tourné, il luí plaça sur le cou et les
nadores, que nos obligan a meditar
muy en serio como es el caso
de Italia, Alemania, Francia e
incluso la misma Bélgica con sus
partidos «cristiano-demócratas».
Ante todo esto, no debemos ni
podemos dormirnos con los laure­
les de nuestro historial anarco­
sindicalista; la Iglesia trabaja sin
cesar y sin descanso , y con to­
das las ventajas que proporciona
la complicidad para de esta forma
salir victoriosa en las futuras
contiendas que se avecinan, tanto
en el campo político como en el
social, y es por ello que todos los
que nos llamamos demócratas y
profesamos un cierto culto a la
libertad — valga la frase — te­
nemos el deber de cerrar nues­
tras filas, mancomunar nuestros
esfuerzos, y coordinar nuestra es­
trategia para así, llegado el día,
conseguir que el pueblo español
se dé el régimen que más le
plazca, y evitar que no le enga­
tusen con un neofranquismo, que
en el fondo es eso lo que se
busca.
La nave hace aguas, pero to­
davía no salen las ratas; el dia
que a consecuencia de este mo­
vimiento huelguístico, ya que con­
secuencias y muy importantes ha
de tener, la nave haga aguas
tanto por babor como por estri­
bor, será la misma Iglesia la que
tomará de nuevo el timón de la
nave, para tratar de llevarla a
puerto seguro y hacer las reno­
vaciones que crea pertinentes, si
antes no es destruida por los
elementos, como muy bien pódala
suceder, ya que la infalibilidad no
la posee ni el Papa, a pesar del
Concilio del Vaticano de 1870.
Isidro ARTIGAS
En la urania de las imugas
(Suite de la page 4.)
testaciones de descontento, pero ya
sea porque la capacidad del huma­
no sufrimiento no hubiese agotado
aun todas sus posibilidades ; posi­
blemente debido a que el proceso
que acaba de culminar no había
llegado a término; probablemente
—me inclino por esta última hipó­
tesis', sin desdeñar la importancia
de las otras—< porque se hacía ne­
cesario que el clarín de guerra so­
nase en una de las zonas de acredi­
tada tradición revolucionaria, lo
cierto es que ninguno de esos ges­
tos consiguió extenderse de modo
tan peligroso para el régimen.
Es innegable que los impactos
sicológicos, influyen en la evolución
de los pueblos mediante una fuerza
misteriosa que termina modelando
el porvenir de-las sociedades. De
ahí la suposición que la huelga
obtuvo apoyos solidarios activos por
haber tenido origen en Asturias. Si
en los primeros días el paro hubie­
se alcanzado pareja importancia en
Barcelona, no es aventurado afirmar,
sin demérito para ninguna otra re­
gión española, que asociados los
nombres, revolucionariamente evo­
cadores, de Asturias y Cataluña, to­
da España, fascinada por la nostal­
gia de viejos heroísmos, se hubiese
alzado para deponer al tirano. La
real significación del conflicto es
que Franco ya está advertido de un
peligro que no podrá conjurar to­
da su cuquería gallega: Los tra­
bajadores, lo más humillado de la
actual sociedad española, han ad­
quirido definitiva conciencia de su
poder efectivo y no tardarán en po­
ner fin a la ya larguísima noche na­
cional, cubriendo al paso de ridícu­
lo a extremistas «literarios» que piratan a los bravos huelguistas como
una simple masa de maniobra, mo­
vida por polizontes y sacristanes.
Ramón ALVAREZ.
POR CAMINOS AJENOS, NO
(Suite de la page 4.)
esas gestas la C.N.T. h a estado
presente, como lo estuvo y lo
estará siempre en todo movimien­
to y en toda manifestación po­
se puedan
conquistas
económico;
m itir que
intacto su
calista, se
conseguir verdaderas
en el orden social y
nuestro deber es per­
en ella, conservando
principio anarco-sindipuedan cristalizar los
no tenemos derecho es a m atar país.
el verdadero espíritu revoluciona­
Ninguna razón de circunstan­
rio de la C.N.T. convirtiéndola en
un partido político más; los hom­ cias justifica el que tengamos que
bres pasan, la Organización y las hipotecar su línea de conducta;
ideas quedan. Si veintitrés años sería mucha pretensión pretender
de exilio han acabado con mu­ que el exilio puede hacer 1- y si
épaules plusieurs araignées veni- chas energías físicas, y las cir­ así fuera, a pesar nuestro, en Es­
meuses qu’il venait d’attraper dans' cunstancias y acomodamientos paña seguiría perdurando ese es­
le jardín de leur maison.
personales han disminuido mucho píritu anárquico que en todos los
Terrorisée, la victime a eu néan- espíritu de lucha, que ello no tiempos se ha manifestado en el
moins la. présence d’esprit de télé- justifique el querer aplicarlo al suelo Ibérico.
phoner à la pólice.
conjunto de la C.N.T.
Ante los dos bloques que hoy
Nuestro deber, si no podemos se disputan la hegemonía del mun­
Avis aux amateurs qui songe- hacer más, ha de ser el velar do, ante esos regímenes, unos de
raient à se débarrasser d’une fem- porque la C.N.T. siga siendo una dictadura declarada, otros de dic­
posibilidad; que en ella encuentren tadura camuflada, nosotros cami­
me par trop encambrante.
Evidemment, on ne trouve pas plaza todos los espíritus inquietos nemos... ¡caminemos siempre por
tous les jours des araignées veni- y rebeldes, que ella sea siempre nuestro camino propio!
medses. On peut cependant trouver el instrumento en manos de los
F. PIQUER
trabajadores, al través del cual
quelque succédané.
PETITES NOUYELLES DE PARTOUT
(Suite de la page 1.)
éste cual era la posición de la
Iglesia respecto a las huelgas, y
todavía es mucho más reveladora
la carta-respuesta de Plá y De­
niel a Castiella, ministro de Ne­
gocios extranjeros.
Cierto es que el rompimiento
oficial entre la Iglesia y el Estado
no se ha producido, y a pesar de
que no ignoramos de que la Iglesia
siempre practicó el maquiavélico
procedimiento de los Primados y
Obispados de recambio, según las
circunstancias
aconsejan,
este
rompimiento se producirá, razones
no faltan para sustentar tal opini<^n: La Iglesia, por convencionanismos que le son propios, ha
dado ahora ciertos pasos hacia
adelante, pasos que no puede dar
aihora hacia atrás, porque sería
tanto como disminuirse pública­
mente o poner en entredicho su
«pretendida unidad». Además, la
cantidad, más o menos numerosa,
de obreros católicos que controlan
^as H.O.A.C. y las J.O.C., quedarían
defrandados de un tal proceder, y
terminarían no sólo por abando­
nar dichos organismos, sino por
combatirlos a ultranza.
Esto, caro lector, no puede su­
ceder, porque los propósitos de la
Iglesia son más audaces, van mu­
cho más lejos; sabedora de la
evolución producida, y de que la
clase trabajadora está llamada a
regir sus propios destinos, y de
que el franquismo, muy a pesar
^e e"°> I'ene Que desaparecer, para
dar paso a ese nuevo sistema dé
vida, la Iglesia prepara sus cua­
dros, tanto políticos como sociales
y filosóficos para cuando un día
llegue poder hacer frente con
probabilidades de éxito.
Esto que señalo no es nuevo;
tenemos precedentes muy aleccio­
!= = = R E P O R T A G E S ===■
ssais* ANALISIS DE LCS ULTIMOS CONFLICTOS
Hemos hecho alusión, una vez
más, a los pasados acontecimien­
tos porque sitúan en su verdadero
lugar, la génesis y desarrollo de
las huelgas y demás sucedidos en
los meses precedentes.
La iniciación de los aconteci­
mientos se empieza a gestar en
el mes de octubre del pasado año.
lo s mineros empleados en las mi­
nas de carbón, a través de los
órganos sindícales gubernamenta­
les — esto interesa tenerlo en
cuenta por lo que se ha de rela­
tar a continuación — plantearon
al titular del Ministerio del T ra­
bajo franquista, la necesidad de
proceder a un reajuste substan­
cial de sus salarios.
Efectivamente, el estudio some­
ro del llamado Plan de Estabili­
zación nos permite conocer las
primeras medidas contractivas so­
bre los ingresos de la clase tra­
bajadora, percatándose del tremen­
do gravamen que sobre ella ha
comenzado a gravitar. Hasta ese
día, el trabajador había buscado
la nivelación presupuestaria de su
hogar, dilatando la Jornada de
trabajo a límites infrahumanos.
Pero a partir de aquél instante,
al par que se procedía a la con­
gelación de los salarios, se su­
primieron horas extraordinarias,
primas y otros conceptos retribu­
tivos accidentales. El poder adqui­
sitivo, el más inferior de Europa,
si exceptuamos Portugal, quedó
fijado en un nivel bajísimo. Más
paralelamente a esta contingencia
restrictiva, y pese a los lisonjeros
augurios y vaticinios de la Prensa
y organismos oficiales, los artícu­
los de primera necesidad siguie­
ron un índice creciente, que moti­
vaba — el ritmo de motivación
persiste aún hoy y todo hace creer
que continuará — un abismo cada
día mayor, entre los niveles rea­
les de percepción y los adquisi­
tivos.
Amparados en tal desbarajuste,
los trabajadores de la Empresa
siderometalúrgica de Avilés, indus­
tria nacional, bajo la tutela del
franquismo, se decidieron a enta­
blar gestiones que les permitieran
un aumento en los haberes, con­
siguiéndolo tras innumerables ne­
gociaciones.
Y he ahí el punto de partida
en que se orientan e ilustran los
mineros, que como los anteriores,
no están de acuerdo con los sa­
larios y demás ventajas que la
patronal concede.
Iniciada la protesta de los mi­
neros, las organismos oficiales se
percataron de la ligereza o tor­
peza cometida con la Empresa
siderometalúrgica, pues un Estado
regido providencialmente y ejer­
ciendo una autoridad indiscutida
e indiscutible, daba un mal ejem­
plo descendiendo al terreno del
diálogo y de las concesiones, po­
niendo en tela de juicio su rigi­
dez totalitaria...
¡Se había llegado a la pendien­
te, negándose a sí mismo!
Seguir deslizándose, era impro­
pio de quienes en el despotismo
totalitario basan su norma de
vida y conducta. De aquí su re­
sistencia a los mineros, y, de aquí,
también — en un acto tardío de
rectificación — el obligado silen­
cio impuesto a la Prensa y órganos
de difusión del régimen.
Elocuentes son los hechos; cla­
rividentes las lecciones derivadas
de este mal paso del franquismo,
el cual no podrá volverse atrás,
aunque intentara realizarlo y aho­
gar en sangre, si preciso fuere,
a los que traten de imitar a los
causantes de su inicial derrota.
En el transcurso de la huelga,
la publicidad oficial ha tendido a
demostrar, «que el Gobierno de
Franco, magnánimo y generoso,
tenía acordada la subida de sala­
rios en un 25 %. Pero que no lo
había concedido, a causa del con­
flicto, y que si lo autorizaba, era
una vez se reintegraran al tra ­
bajo».
Fueril es el argumento; débil el
razonamiento, ya que resulta du­
dosa para la comprensión general
la teoría. Si realmente estaba en
condiciones de otorgar su gracia
caudillal, el Gobierno debió pu­
blicar el Decreto con antelación
al movimiento huelguístico, con­
jurando así el peligro «sedicioso».
Pero promulgarlo un mes después
de iniciada la huelga, y tras deli­
beraciones con los huelguistas, al
.margen del sindicalismo vertical,
es, repetimos, la primera vez en
que ha caído en sus propias tram ­
pas.
Se ha tratado de ocultar la de­
rrota gubernamental frente a los
mineros asturianos cansados de
soportar el expolio de que venían
siendo objeto con propaganda ofi­
cial, a base de mentiras. Se ha
dicho, que «agitadores internacio­
nales de profesión, y el Partido
comunista, codo a codo, con algu­
nos grupos capitalistas interna­
cionales, han sido los originarios
del conflicto», pero nada se ha
mencionado de la actividad des­
empeñada por l a . organización
clandestina de las organizaciones
obreras clásicas, que, como cada
uno debe suponer, han colaborado
en la medida de lo posible en
los acontecimientos, como lo de­
muestra el número de detenidos y
deportados a otras provincias.
Señalado queda, el origen de los
Q ue sont
les nazis devenus ?
matique qui ne se reláthe à aucun
moment. Cette amere n’appartíent
Des témoins ? Beaucoup sont morts; pas à un débutant. Günther Weiceux qui sont en vie sont des juges; senborn qui fit des études de méles mémes qui, jadis, ont jugé les decine et de philosophie, a déjá
opposants au régime nazi; or il se écrit de nombreux romans et piéfait que ces hommes de loi pre­ ces de théátre.
tendent n’avoir aucun soíivenir toin« L ’exécuteur » traite avçc frantcin.
chise le terrible probléme de la culDaniel Brendel, l’homme qui guet- pabilité humaine; c’est un roman
te, a bien retrouvé Eva quil a qui ne peiH laisser indiferent.
tcutefois cñmée et q u il aime eneore.
*
**
Mais elle est mariée et veut effacer
les mauvais souvenirs de guerre.
Au terme de ces deux romans
Que faire en ce monde qui ne
conna'ít que la parodie grotesque de aUemands importants, forcé nous
la justíce ? Ne faut-il pas devenir est de reconnaítre qu’ils aboutissent
tous deux à un désir de tolérance,
son propre « exécuteur » ?
11 est quatre heures. 11 y a une de cotnpréhension lucide, méritoires
heure qu’un homme guette sa proie; après des années de souffranees,
en ce laps de temps si court, Da­ mais obligatoires à une époque de
niel Brendel a revécu en pensée rapprochement entre les peuples.
L’homme cessera-t-il jomáis cTétre
une tronche importante de son existourmenté par la culpabilité, la jus­
tence.
, Günther Weisenbom, auteur de tice eti le chñtiment ?
NICANDRE.
ce roman, est né en Rhénanie en
1902. 11 fut, des le debut de la guer­
re, d’un groupe de résistants. Arrété en 1942, il fut libére én 1945.
(1) Ed. du Seuil.
« L’exécuteur » allie au classicis­
(2) Ed. du Seuil.
me de la forme Une intensité dra(Suite de la page 8.)
conflictos huelguísticos. Pero su
verdadero origen, el q ta ha de
conocer todo hombre interesado en
esta cuestión, ha de hallarlo en
la creciente hostilidad de la .m a ­
yor parte del País, a la cual se
han sumado núcleos que hasta
hace poco tiempo aparecían como
incondicionales o leales al estado
de cosas reinante en España.
ENSEÑANZAS DERIVADAS DE
ESTOS HECHOS.
Muchas cosas han cambiado en
España, de un tiempo a esta par­
te. Fuerzas nuevas han surgido,
unas espontáneas, otras al amparo
de una situación de privilegios y
dádivas, y, también, masas que
crecen sin mentalidad definida.
Lo evidente — no reconocerlo así
sería caer en lamentabilísimo
error — es que no hay fuerza
despreciable, cuando de aquilatar
posibilidades se trata, y máxime,
si éstas se han de encaminar a
una acción positiva contra el to­
talitarismo.
Por otra parte, ha de tenerse
en cuenta que en nuestras filas,
los vacíos abundan, ya que el
tiempo no pasa en balde. Rele­
vos que hay que cubrir, con ele­
mentos desconocidos a nuestros
perseguidores, salvándose de ellos,
y de aquellos otros, que con más
probabilidades que nosotros luchan
en el mismo campo.
¡Al buen entendedor, con pocas
palabras le bastan!
EL MOVIMIENTO HUELGUIS­
TICO Y LOS INTELECTUALES.
malía, los intereses generales de
la sociedad.»
Contribuye a esclarecer más
aún, la actitud de la Iglesia, la
nota publicada por el arzobispo
de Oviedo, en la que entre otras
cosas dice. «Pedimos un esfuerzo
máximo: Es el trabajo, dignamen­
te Ordenado, justamente retribuido
y lealmente prestado, fuente de
prosperidad y, para más de la
inmensa mayoría, el único medio
legítimo de conseguir los recursos
necesarios para atender las obli­
gaciones de orden personal.
» Todos los bienes que del tra ­
bajo se derivan están en gravísi­
mo peligro de perderse.»
ACTITUD DE
DIOCESANA.
LA
actuales una lucha sorda, entre
la generación nueva y la vieja,
A esta la consideran corresponsa­
ble de los hechos pasados, impu­
tándola la vergüenza de la repre­
sión. Los jóvenes eclesiásticos
aprecian más el progreso, que lo
tradicional; . de aqui sus ideas
semi-progresistas.
Es un -problema complejo, al
cual precisa e invita a la refle­
xión, ya que no es cosa de cer­
cenar, sino de estudiar y corregir,
con el fin de que no incapacite la
obra que hemos de realizar.
I
PRESENCIA CONFEDERAL EN
LOS
PASADOS
ACONTECI­
MIENTOS.
IGLESIA
i
Vírtualmente sometido a un im ­
«La misión de las Hermanda­ perativo de semi-inmovilidad, el
des y Organizaciones de A. C., militante confederal ha actuado
sean de obreros o patronos, no es en la medida de lo posible, en
otra que la de la Iglesia, en cuyo los acontecimientos pasados. Sufi­
appstolado están entroncadas. La ciente había de ser, conociendo el
finalidad, pues, de ellas, ha de ser número de los detenidos, depor­
a provincia lejana de su
formar, en su específico cometido, tados
lugar habitual, o llamados a pre­
conocedores y defensores de la sencia
do la autoridad.
doctrina social de la iglesia, para
No obstante esta contingencia,
ejercer el apostolado entre sus
nuestra presencia se ha hecho no­
compañeros.»
tar en todos los lugares. Hojas
a
máquina, manifiestos impresos,
BREVES CONSIDERACIONES.
y acción individual, ha sido la
Importa dejar consignado, que característica de la lucha. Pode­
si bien la Iglesia no ha inter­ mos asegurar, que la dignidad y
venido directamente en el con­ hombría de la mayor parte de
flicto, no es menos cierto que al los confederales se h a mostrado
abrigo de la encíclica de Juan tal y como es costumbre. Afirma­
Veintitrés, «Mater et Magistra», mos más aún. Grande ha sido el
han actuado seglares y diocesanos. amor puesto por alguno de nues­
Una buena parte de ellos han tros compañeros en esos hechos.
aparecido al lado de los huel­ A tal punto, que fué admiración
guistas. Sería equívoco imaginar de propios y extraños, conducta
que ello responda por ahora a una tan ejemplar.
acción corporativa de la institu­
JUAN ESPAÑOL
España, julio 1962.
ción. Esta difiere en los momentos
En párrafo anterior, indicamos
los factores que han intervenido
en el conflicto, señalando que hay
fuerzas dispares, pero convergen­
tes en un mismo fin: La lucha
contra el totalitarismo.
Efectivamente, la intelectualidad
española se ha incorporado a ésa
lucha en forma discreta, pero ro­
tunda. El Manifiesto encabezado
por el Sr. Menéndez Pidal, dice:
«Estamos seguros de que no han
El Ateneo Cercantes de Lyon
podido ocultarse a su sensibilidad clausuró sus actividades artistico— exigida por imperativos éticos- cidturales, el domingo 1 de julio,
sociales inherentes al carácter pú­ con una plática-debate a cargo del
blico de nuestra vocación — la insigne escritor Sr. Bernarda Clavel,
gravedad de ciertos hechos que galardoneado con el premio del
estamos presenciando.
Roman Populista 1962, quien, con
» La Prensa y radios extranje­
afabilidad y sencilla elocuen­
ras nos dan cuenta de que en la amena
región de Asturias se produce un cia, en el marco de una intima fa­
miliaridad, nos introdujo en los se­
movimiento huelguístico de vastas cretos
recónditos del autor, tenien­
proporciones. Días después, es­
tos medios informativos nos pre­ do el acierto de interesarnos por un
cisan que las huelgas afectan a personaje familiar a los refugiados
unos 100.000 trabajadores y que españoles, ya que esta es la con­
algunas provincias, tales como el dición de uno de sus principales
País vasco, Levante y Andalucía, intérpretes de su novela «El Espa­
registran brotes determinados por ñol».
Se desprendió de sus confiden­
simpatía. Entre tanto, la prensa
y radio española permanece en cias que la aventura real sobrepasa
silencio, como si tales hechos no a la imaginada por el novelista,
quien la encuentra tan inverosímil,
debieran interesar a nadie.»
La terminación de dicho docu­ que considera imposible plasmarla
mento, es el proponer al intere­ en una novela, ya que el público
sado la firma de un escrito diri­ no creería existiera tanta perfidia
gido al Caudillo, en el que piden y maldad, viéndose con ello for­
lo siguiente: Primero) La prác­ zado a crear una ficción menos
tica. de la lealtad informativa; maligna.
Relata una anécdota, en la que
Segundo) La normalidad del sis­
tema de nagociación de las rei­ cuenta su sorpresa, al ver apare­
vindicaciones económicas por los cer, «resucitado», a Pablo, que él
medios generalmente practicados creta muerto y de cuya existencia,
en el mundo, con renuncia a las se inspiró para crear el principal
personaje de su novela, quien le
maneras autoritarias.
dá a conocer detalles y aspectos
ASPECTOS EXTERIORES DE de su vida, que superan en mucho
a los por él imaginados; luego,
OTRA INTERVENCION.
adentrándose en la intimidad de
Con relación a los hechos que los sentimientos de su personaje,
hemos comentado, el día 13 de el real, señala como éste fué des­
mayo publicaba un editorial el poseído de un patrimonio, que creó
semanario «Ecclesia», portavoz de de todas piezas con su trabajo y
la Dirección central de Acción capacidad, aunque él nunca había
Católica, del que son estos pá­ sido campesino, y que, expatriado
rrafos: «El derecho natural y la una primera vez, debió expatriarse
ética cristiana, nítidamente de­ de nuevo, pero sin que en el fondo
terminados en la doctrina ponti­ añorará la pérdida de ninguna de
ficia, al rechazar, por una parte, las dos patrias, la originaria y la
la lucha sistemática de clases y, adoptiva; su patria, donde él te­
en consecuencia, la abstención nia todos sus afanes e ilusiones, era
masiva de trabajar como dialéc­ solamente el pedazo de tierra que
tica marxista, han admitido como con tanto amor y solicitud había
arma lícita, cuando el diálogo,, hecho fructificar y enriquecer, has­
por vía directa o sindical agota ta el punto que era la admiración
sus recursos sin lograr un efecto de cuantos les circundaban y que
equitativo, la adopción de un paro habiendo hecho una cesión legal,
voluntario que salve lo más po­ para que no fuera el Estado quien
sible, dentro de la obligada ano­ se aprovechara del fruto de su tra-
LWCINESA
FIN DE TEMPORADA
bajo, los beneficiarios, cuando vol­
vió, le negaron todo derecho y has­
ta dijeron no conocerlo. Sólo una
niña idiota, y el caballo, su compa­
ñero de trabajo, le dieron prueba
de cariño y reconocimiento.
En el curso de su peroración nos
mostró el Sr. Clavel, que el autor,
cuando llega a crear un auténtico
personaje, lo ha hecho tan suyo
que no puede desprenderse de él,
que hasta se siente apenado si de­
be hacerlo morir en la novela, cau­
sándole tanto dolor, como si fuera
un ser suyo real. Que para poder
arrancarse de su imperio, debe
crear otro personaje que haga ol­
vidar el primero.
A continuación se entabló un ani­
mado debate, sometiéndose de bue­
na gracia, el autor de «El Español»,
a responder a cuantas cuestiones
se le plantearon. En aras a la bre­
vedad, solo retendremos una, he­
cha por el presidente del Ateneo
Cervantes, compañero López, quien
preguntó si realmente el Sr. Clavel,
sentía los pensamientos puestos en
boca de uno de sus personajes, «El
cuartel y la guerra son la escuela
del vicio». Este respondió afirmati­
vamente y dijo que era pacifista,
juzgando estas plagas como un ab­
surdo y más absurdo aun pretender
que se pueda humanizar la guerra.
Terminaremos nuestra croniquiHa, rindiendo el merecido homenaje
al puñado de hombres, que, con
gran entusiasmo y un afán digno
de mejor atención, vienen realizan­
do una tarea positiva, siendo de
lamentar que muchos exilados y en
particular muóhos compañeros, no
aprecien su gran importancia y no
te den el calor y apoyo necesarios.
Si, compañeros, el Ateneo Cervan­
tes, merece la contribución de to­
dos nosotros, él nos ofrece mil po­
sibilidades de sembrar el ideal y
de amular lazos de amistad y frar
temidad con el pueblo galo y con
aquellas élites que nos saben com­
prender y aprecian en nuestro va­
lor. El acto que hemos reseñado
es una prueba nías que evidente.
Manuel
BERNABEU.
C C U A E C R A T IC N
x w w ^ w v w w y M W v w i^
/¿ ih tes opinioneÀ
por
En la perspectiva de las huelgas
cuinos
importancia y significación del conflicto
la defensa propia y la de sus in­
tereses, busca y hace la unión y
vá codo a codo en la acción rei­
vindicativa de intereses comunes
y de clase.
Para un cambio de régimen pa­
cífico no nos necesitan ni ¡ nos
quieren! Pecaríamos de incautos
pensando lo contrarío, y no cabe
duda que las fuerzas políticas que
hoy se lo proponen, si esta posi­
bilidad se les
ofrece, lo harán
sin nosotros y si se solicitara
nuestro concurso, será con el fin
de que pongamos a su servicio la
Influencia que como Organización
obrera podamos tener entre las
masas y que hoy todavía, a pesar
de todo, sigue siendo para ellos la
incógnita del futuro.
Asi pues, que no nos preocupen
tanto esas soluciones cara a Es­
paña sin nosotros, hasta el extre­
mo de tener que renunciar a ca­
minar por nuestro único y verda­
dero camino; pensemos que somos
pueblo y que lo que nos interesa
son sus reacciones, sus posibili­
dades y su conciencia. Confiemos
en que todavía sus reacciones son
capaces de asombrar al mundo;
las recientes huelgas lo han de­
mostrado, como así, que ese es el
verdadero camino y lo mucho que
es posible en ese terreno.
¡nosotros no queremos gobernar!
Los trabajadores que en ellas
Nosotros somos pueblo, esa parte han tomado parte, no han espe­
del pueblo que tiene conciencia rado los pactos ni alianzas en las
de su fuerza, que sabe que los esferas políticas, sino que, cons­
problemas que tiene planteados, a cientes de una posibilidad de ac­
él solo le toca resolverlos; somos ción, a ella se han lanzado, y en
ese pueblo que en todo momento
y de una fórma espontánea, ante
(Suite en page 2.)
Una y mil veces esas malditas
circunstancias también siempre es­
grimidas en momentos más o me­
nos psicológicos, nos inducen a
creer que es necesario, que es
imprescindible incluso, el que, para
alcanzar nuestros objetivos, lo
tengamos que hacer por caminos
ajenos, y caminos ajenos son, los
que nos conducen a tener que em­
barcarnos en el navio político, y
no precisamente como pasajeros
de primera clase, sino como fogo­
neros, como solo participantes de
ese esfuerzo propulsor, necesario,
ese sí, para llevar el barco a
puerto.
¿Somos un partido político?
¡No! Si lo fuéramos, sería com­
prensible que reclamáramos nues­
tra participación en esas compo­
nendas y pactos entre los que
su rázón de ser es la de gobernar,
en nombre siempre del pueblo,
pero siempre a espaldas de él.
Allá los partidos políticos con sus
pactos y sus componendas; a ellos,
como sea y con quién sea, les
interesa gobernar ¡a nosotros no!
¡Qué ríos puede importar que en
las futuras combinaciones políti­
cas, ante un pacífico cambio de
régimen, no figure la C.N.T.! En
ellas nosotros no tenemos pito que
tocar, y, digámoslo bien alto,
Lecciones de la Revolución Española
Una es la lección psicológica y
social de la Revolución Española
— que podría resumir todas las
lecciones dadas por la misma —
que la' consideraremos válida pa­
ra el futuro de España y de todos
los pueblos del mundo: que el Pue­
blo con suficiente madurez social
capaz de realizar experiencias li­
bertarias, que es decir antiautori­
tarias, en todas las actividades hu­
manas, ha de hacerlas sin vacila­
ciones, aunque esté rodeado de
Estados que amenacen invadirlo
para impedírselo. Y ha de reali­
zarlas audaz e inteligentemente,
con todas sus fuerzas, prefiriendo
hacerlas durar un año, o menos,
plenas de vigor revolucionario
constructivo, que tres o más áños,
por ejemplo, sin hacer ensayos
«completos», cayendo en el «en­
gaño» político, cediendo, indebida­
mente, posiciones revolucionarias
a la Política, a lo antisocial, al
estatismo, reduciendo, «peligrosa­
mente», su poder experimental y
«vital».
El hombre progresivo, sobre todo
el auténtico revolucionario, ha de
tener en cuenta que en cualquier
actividad humana lo importants
de las experiencias —• aunque fuer­
zas retrógradas impongan la sus­
pensión de las "mismas en pleno
éxito — es descubrir y comprobar
una verdad científica, tecnológica,
social, doctrinal, etc., a la vista
de todo el mundo o del mayor
número posible de nuestros seme­
jantes. Hecha la verificación, en
más o menos tiempo, comprobado
el hallazgo real, por sí mismo, por
la fuerza del SER, que es indes­
tructible — la Vida —, se abre
paso, un día u otro, y marcha
hacia adelante pese a todas las
oposiciones mezquinas y arbitrarias
de los autoritarios.
La Verdad no puede ser derro­
tada: siempre acaba triunfando.
Es la historia de la Ciencia frente
a la Mentira — la Religión —
venciéndola pese a la oposición te­
rrible y monstruosa de ésta en
época pretéritas, y es de la Liber­
tad frente a la Autoridad — la
tiranía —, llámese religiosa o po­
lítica, que sigue imponiendo a los
pueblos todas las formas de ser­
vidumbre que irán desapareciendo.
Esta concepción sobre el progre­
so parcial y general, nos lleva a
afirmar que no es cierto — como
se ha dicho — que, en. nuestros
días, sea imposible la acción re­
volucionaria, profundamente so­
cial, debido a que puede verse
amenazada hasta por armas ató­
micas. Si de España no salen 4os
imperialistas norteamericanos es
posible que podamos tomar su
armamento atómico a cuenta de
los grandes perjuicios que nos han
ocasionado. Aunque en general no
negamos que actualmente puede
producirse una revolución en un
pueblo que no existan elementos
altamente destructivos que están
en poder de algunos Estados, y
quedar bajo la amenaza de éstos.
Pero titubearían largamente, y no
emplearían tan mortíferos artefac­
tos bélicos por el número enorme
de «rehenes» de las clases privi­
legiadas y reaccionarias que que­
darían en el país en revolución,)
incluyendo los «extranjeros» adine­
rados — como ocurrió en Cuba
frente al Tío Sam. Claro que se
les permitiría salir, si lo deseaban,,
después de revisar «largamente»
sus casos atendiendo a -las pre­
siones y reclamaciones de sus res­
pectivos gobiernos, y haberles
«permitido», por propia convenien­
cia de la Revolución, que nada ha
de ocultar, ser testigos de la trans­
formación social, económica y cul­
tural en marcha.
La Revolución social progresiva
no ha de titubear: cuando en un
municipio, en una comarca, en una
nación, etc., se resienta la situación
sicológica para realizar el cambio
social que propagamos y defende­
mos los libertarios con la palabra
y la pluma, de cualquier pueblo,
en fin, grande o pequeño, hagamos
de él, con todos los que trabajan,,
desde el primer instante revolu­
cionario, «laboratorio» de prácticas
sociales, económicas y culturales de
carácter antiautoritario. ¿Durante
cuánto tiempo? Lo ideal sería para
siempre como el capitalismo lo per­
mite en ciertos campos científicos y
tecnológicos para prevalecer en las
competencias comerciales, políticas
y militares. Con respecto a las
experiencias revolucionarias, basa­
das en la libertad, la equidad y la
solidaridad humana el Pueblo debe
hacerlas durar el tiempo que per­
mitan las circunstancias: semanas,
meses, años.
(
2)
Parece ocioso que, en el nutri­
do y substancioso repertorio de un
periodista, figure un interrogante
! encaminado a saber si desde el
largo período de dominación fran­
quista tuvieron lugar en España
movimientos protestatarios que pue­
dan codearse, en importancia, a las
huelgas que debutaron en los po­
zos mineros de Asturias y que en­
contraron eco fraternal y disposi­
ción de lucha en todas las regio­
nes españolas.
Digamos para contentar a cro­
nistas insaciables, que los prime­
ros levantamientos populares, a tra­
vés de los cuales el proletariado
español reafirma su incejable vo­
luntad de combatir hasta lograr la
liquidación del fascismo, tuvieron
lugar en Bilbao y Barcelona, cen­
tros industriales de primer orden y
que cuentan con una clase obrera
experimentada. Aquellos magníficos
sobresaltos, típicamente obreros, no
encontraron en el exilio el eco que
se esperaba y la decepción hizo
crujir lós nacientes anhelos, aba­
tiendo temporalmente las energías
que, trabajosamente forjadas en las
propias prisiones, habían ganado la
calle y el taller, adquiriendo con­
ciencia y volumen insospechados.
En Bilbao, por ejemplo, la huel­
ga general observada el 1 " de mayo
de 1947, llenó de estupor y espanto
a los jerarcas del régimen ante
las inesperadas dimensiones que al­
canzó la protesta. La paralización
fué completa en la ciudad. Al brus­
co y fugaz despertar del proletaria­
do vasco, se asoció el sentimiento
nacionalista, torpe y brutalmente re­
primido por las gentes montaraces
del falangismo. Puede decirse, sin
hipérbole, que aquel glorioso 1 “ de
mayo, oasis de vida en medio de
una sociedad vencida, fué el primer
gesto colectivo de un pueblo que
no quiere dejar subsistir la menor
sombra de duda en cuanto a las
ambiciones de libertad que atesora.
Antes del estallido subversivo que
se produjo en Barcelona, el año
1951, el gobierno fascista empren­
dió una vasta operación represiva
contra la heroica vanguardia de la
resistencia, en cuyas filas brilla el
ardor combativo de la Confedera­
ción Nacional del Trabajo. Saltando
por encima de la vigilancia policia­
ca y aceptando todos los riesgos,
la acción valerosa del pueblo cata­
lán, característicamente revolucio­
naria, con incendio de vehículos y
asalto a edificios públicos, replantea
el eterno conflicto que proviene, en
nuestro país, de la voracidad de
una burguesía, haragana y corrom­
pida, que se resiste a evolucionar,
apoyada en un ejército hecho para
desfiles y especializado en golpes
de Estado, cuando ya tiene el tra­
bajo medio acabado.
Prescindiendo de esas gentes en­
teradas de todo, dotadas de una
visión casi profètica, y entre las
cuales pueden figurar los firman­
tes de artículos que están a un pa­
so de la escandalosa afirmación de
que TODO LO SUCEDIDO FUE
MONTADO Y DIRIGIDO POR
FRANCO, la auténtica verdad es
que las huelgas constituyeron un,
inesperada sorpresa hasta para los
observadores más advertidos. No
hablemos de la situación embarazo­
sa del exilio en general, sin saber
a que «santo encomendarse».
En el futuro ya no le será posi­
ble al régimen estructurar planes
de «estabilización» económica con­
tando con la actitud resignada del
pueblo. Porque si bien es cierto
que «esta miseria no es nueva en
España, llega un momento en que
no se puede soportar más», como
ha dicho up refugiado de la últi­
ma hornada. Ahí, en ese hambre se­
cular de los trabajadores españoles,
que huyen siguiendo las rutas abier­
tas por el Caballero andantes y no
precisamente para correr en pos de
una imposible Dulcinea, ni romper
lanzas por una libertad que solo
cobra perfiles reales al contacto con
el mundo exterior, se encuentran las
razones primeras que pusieron en
marcha el dispositivo de la pro­
testa.
En torno a esa gigantesca explo­
sión de huelgas, en un país que las
tiene legalmente prohibidas, perio­
distas consagrados, escribidores a
tanto el artículo y fanáticos incu­
rables, pusieron en tensión los má­
gicos recursos de una imaginación
que no cede, tratando de situar las
causas que la provocaron y, sobre
todo, queriendo definir su signifi­
cación.
Hubo ya en España otras mani(Suite en page 2 .)
NI ABDICACIONES,
¡Ni abdicaciones ni «Numancias»
revolucionarias»! ¡Nada de humi­
llaciones, ni sacrificios estériles- Si
llega él momento que fuerzas reac­
cionarias del autoritarismo circun­
dante muy superiores amenazan
aplastar aí pueblo libre que de­
fiende y hace SU revolución, al
verse ante el dilema de CEDER o
PERECER bien que evite el sui­
cidio colectivo. No es abdicar ser
víctima de ia fuerza bruta. Enton­
ces se impondría la suspensión -—
las suspenderían de «todas» ma­
neras — de las experiencias comu­
nistas libertarias — tan combati­
das por Franco, como por Kruschev y el tío Sam — realizadas
por y para beneficio del mayor
número de sus habitantes, pero
decididos a proseguirlas tan ronto
sea derrotado el invasor.
•
Resulta casi obvia la conclu­
sión que damos a continuación,
dividida en cuatro partes, de
acuerdo, a nuestro entender, con
las enseñanzas de la Revolución
Española, y que han ratificado 10
sucedido o no en otras revolucio­
nes en todo el mundo.
x. — Los hombres con ideas
libertarias, en particular, influ­
yendo con las mismas en la tota­
lidad de una población, o en la
mayoría de los individuos huma­
nos que la forman, bajo ningún
pretexto han de dejarse arrastrar
hacia los tortuosos cauces del po­
liticismo que se sentirían «obliga­
dos» a seguirlos para «hacer honor
a compromisos contraídos» en be­
neficio de gentes autoritarias sin
moral, sin «honor», sin ética —
ésta es extraña a la política —,
hasta consumir sus fuerzas estéril­
mente y perecer repitiendo mil pe­
nosos y terribles ejemplos históri­
cos.
2. — Cuando un día en Ara­
gón y en Cataluña, por ejemplo,
frente a la Reacción alzada contra
la Libertad, vuelvan los trabaja­
dores y clase media — y hasta
muchos privilegiados del dinero —,
soldados y policías, en mangas de
camisa, despertando en todos los
mejores sentimientos de sociabili­
dad, de fraternidad y de solidari­
dad humana a gritar emocionados:
«¡Viva la C.N.T.!», «¡Viva la F..
A.I.l», secundando la acción ejem­
plar, defensiva y revolucionaria de
los anarquistas de todas las ten­
dencias, éstos han de continuar,
hemos de proseguir, mejor dicho,
dando más y más calor a esos no­
bles sentimientos y pensamientos.
¡Son éstas las tan esperadas re­
acciones biológicas, psicológicas y
sociales de la especie que los anar­
quistas, por haber contribuido a
despertarlas o a provocarlas, están
más obligados a cultivarlas y a
aprovecharlas para bien de la Hu­
manidad! Si tal cosa no hiciéra­
mos nos nega'ríamos como revolu-i
cionarios.
Precisamente, al producirse estas
situaciones psicológicas colectivas,
positivamente revolucionarias, su­
periores, sublimes las hemos de
aprovechar para influir en las so­
ciedades humanas más y más, con
gran pasión, en sentido libertario.
Más todavía observando que (por
falta de asistencia popular queda
imposibilitada, de forma natural;
la formación de gobiernos y de
dictaduras, de sistemas de servi­
dumbre.
3 .— A largo y «aniquilador»
proceso revolucionario por admitir
la colaboración política, cuando
ésta nada significa para el Pueblo,
es preferible, un millón de veces;
por no decir iriás, la experiencia
social, ¡por corta que sea!, tan
amplia y "'profunda - como seamos
capaces, porque son mayores;
grandemente mayores, los buenos
resultados: es menor, enormemen­
te menor el sacrificio de vidas dé
revolucionarios, de combatientes,
de colaboradores de la Revolución,
de «sobrevivientes» o testimonios
activos, en fin, que quedan en
pie, incluyendo la gran cantidad
de incrédulos e indiferentes de
ayer, que «dejaron de serlo», y
propagarán, por todos los ámbitos
del planeta Tierra, la' buena nueva:
que es cierto cuanto el Pueblo li­
bre informó al mundo, desde el
primer día de la revolución, por
medio de la Prensa y de sus emi­
soras: han comprobado que es po­
sible vivir el Comunismo Liberta­
rio, ser más felices sin Autoridad
y sin propiedad privada o del Es­
tado, sin patronos, sin clases pri­
vilegiadas parásitas, sin la explo­
tación y la dominación de unos
hombres por otros hombres.
¡Hemos de ser avaros de la san­
gre v de las vidas de los nuestros!
'¡Impidamos se sacrifiquen por fi­
nes «políticos»! Son vidas valiosas
que hemos de evitar sean «vícti­
mas» de las debilidades y cobar­
días «humanas».
4 . — El respeto a las personas
y a todas las psicologías humanas
no puede obligarnos a aceptar y
menos a favorecer el desarrollo de
ideas autoritarias esclavizadoras
que no respetan los inalienables
derechos biológicos, sociales, cul­
turales y humanos de la mayoría
de nuestros semejantes; pero sí
nOs obliga a dejar que otros pue­
blos vivan como quieran en otras
áreas geográficas, cercanas o le­
janas, y contrasten sus experien­
cias con las nuestras seguros que
irán predominando las mejores..
Esta es la actitud normal más
elevada, más lógica y noble, más
racional y humana que los liberta­
rios estamos dispuestos a practi­
car, que no la quieren admitir los
autoritarios de ningún color, por­
que sabiendo que no les asiste la
razón pretenden sólo someter,
VENCER, mientras que los liber­
tarios queremos CONVENCER.
Y
LA REVOLUCION SOCIAL
LA CONTRARREVOLUCION
Cuando siendo los libertarios la
fuerza y la razón, el TODO de
la Revolución Social se admite la
colaboración de fracasados políti­
cos, aceptando malhadadas mesco­
lanzas de ideas opuestas a los in­
tereses generales de la sociedad,
por mal entendida bondad, tole­
rancia y exceso de confianza en
las propias fuerzas progresivas, se
facilita el nacimiento y desarrollo
de la Contrarrevolución. Vedla en
acción: primero se dedica a dividir
a las fuerzas revolucionarias, se
va fortaleciendo mintiendo buenos
propósitos y sentimientos progre­
sivos, y luego dirige su «puntería»
destructiva contra hombres como
Emiliano Zapata — hoy le dedi­
can estatuas y homenajes y ayer,
al ser asesinado, lo trataron como
bandido — y Durruti e intelectua­
les como Ricardo Flores Magón y
Berneri..., sino caen antes como
Ascaso y otros generosos, since­
ros, denodados e incorruptibles
revolucionarios.
La Contrarrevolución, al creerse
suficientemente fuerte, después -—
o simultáneamente — de la «caza»
I M T E P W
Libres
A T I C W
A H
opiniones
Insistiendo. -
Resolución de la C.I.O.S.L. sobre España
Sobre lo recuperación
de la libertad nacional
Mi buen amigo y excelente
compañero A. López, residente en
la industriosa villa de Lyon, al
publicar su artículo titulado: ¡Fue­
go! ¡Fuego!, en el número 20 de
nuestro semanario «ESPOIR», co­
rrespondiente al día 20 de mayo,
me incita, sin proponérselo, a
escribir el presente trabajo que
pergueño no sé, no sé con qué
lortuna.
Porque, efectivamente, el tema
es atrayente y desde todos los
puntos de vista de innegable y
palpitante
actualidad.
Insistir,
pues, lo consideramos como el
más elemental de los deberes de
militante responsable. Lo consig­
namos considerando que, dado a
como están situadas las cosas es
preciso manifestarse con entera
franqueza y claridad, sin que el
expresar
íntimas
convicciones
constituya motivo alguno de re­
sentimiento entre compañeros de­
seosos de aportar nuestro grano
de arena a la construcción del
edificio que ha de ser la libertad
«de España.
Existen desgraciadamente un
crecido número de serios y can­
dentes problemas — deliberada­
mente no decimos graves por no
juzgarlos como tales — de cara
al interior de nuestro país, que
el postergarlos dificulta, . cuando
no prolonga, la liberación de nues­
tro pueblo. No negaremos porque
«s desde todos los ángulos que
se mire Innegable, que a todos
NI
los compañeros nos ha guiado,
qué digo, nos guía, el mismo afán
e idéntico y acendrado anhelo
de laborar por la consecución de
las libertades públicas en España;
pero la realidad es que, en su
conjunto, ha sido muy poco lo que
verdaderamente hemos realizado
de eficaz para conseguirlo.
Los veintitrés años transcurridos
desde nuestra forzosa expatria­
ción y la supervivencia del régi­
men franquista, asevera la tesis
que sostenemos. Y si bien no
manifestamos, como hay quien
manifiesta, que nuestra emigra­
ción ha fracasado, sí manifesta­
mos sin embargo, que, a nuestro
juicio, hubiera podido hacen (■
mucho más de positivo y de em­
prendedor, que sí no hubiera de­
rrumbado
estrepitosamente
a
Franco y la Falange, lo htfbieran
desacreditado, acreditándonos, co­
mo fuerza responsable para susti­
tuirle en el establecimiento de
las libertades españolas.
Ejemplo las magníficas y enal­
tecedoras huelgas que han sos­
tenido los explotados y oprimidos
de nuestro país, acompañadas de
los esfuerzos y manifestaciones
de estudiantes e intelectuales que
les dignifican ante toda la opinión
progresiva del mundo entero.
Es evidentemente cierto que el
problema de España no hemos de
resolverlo por nosotros solos los
españoles; no obstante, es el pro­
letariado en su conjunto, los del
exilio y los del interior en a r­
moniosa colaboración con los an ­
tifranquistas todos, los que hemos
de cimentar las bases prelimina­
res que garanticen la confianza
entre todos. Es sobradamente co­
nocido que el régimen de Franco
debe su triunfo y su victoria a la
ayuda de Hitler y Mussolíni, así
como igualmente a la equívoca
actitud de las democracias, lo
mismo en su origen que en su
desarrollo. Estas razones, que no
estaba en nosotros ni tampoco a
nuestro alcance el superarlas, han
motivado contra toda justicia y
razón la supervivencia de la tira­
nia franquista y que haya per­
durado y perdure el envilecimien­
to y la ruina de España. No es
menos cierto, sin embargo, que,
como consecuencia de nuestras
actitudes constantemente elevadas
a altas regiones siderales, poco
en consonancia con la calamitosa
situación de nuestro pueblo, la
distancia mental del interior y la
del exilio háse inevitablemente
producido. Actualmente, la men­
talidad del pueblo español está
mayormente determinada por el
sentimiento de apremiantes nece­
sidades económicas e inspiradas
por el vehemente deseo de la
consecución del disfrute de un
mínimo de libertad. No verlo asi,
es tanto como contribuir a la
perduración del totalitarismo rei(Suite en page 6.)
« N U M A N C IA S »
a traición, cobarde, alevosa de li­
bertarios, se atreve a atacar, des­
caradamente, a plena luz del día,
mostrando su verdadera «faz». En
cualquier mes del año, de mayo
ü otro, trata de acabar, de un
goape, con todos los afines de
aquéllos. Está en sus planes eli­
minar, seguidamente, a los revo­
lucionarios llamados «tibios» o
reformistas ■
— en Cataluña debie­
ron la vida a los «extremistas»
que derrotaron a la Contrarrevo­
lución —. También la estorban y
no quieren arriesgarse a que algún
cha, al comprender los «reformis­
tas» sinceros su equivocación, en­
tren en «calor» ideológico, se re­
belen — lo más natural en hom­
bres que realmente aman las ideas
libertarias —• y ocupen, valerosa­
mente, el lugar de sus compañeros
«extremistas» caídos en lucha con­
tra la reacción de derecha y da
izquierda política.
Con la historia a la vista y ante
los hechos qué vivimos en 1936-39,
como actores en la Revolución so­
cial española, podemos afirmar que
esa es la psicología de la Contraxevolución. Los hechos de mayo
de 1937, en Cataluña, son los
ejemplos más elocuentes al respec­
to. Siempre repiten, aunque más
perfeccionados — la actuación mala
■o buena, en cualquier actividad se
«afina» con el ejercicio, los planos
destructivos y criminógenos. Pero
no siempre la Contrarrevolución
triunfa, «momentáneamente», como
én Ucrania y Kronstadt (Rusia),
encabezada por Lenín, engañando
a los revolucionarios anarquistas,
pasándolos por las armas después
de haberse aprovechado de sus,
fuerzas para combatir al «enemigo
■común». ¿No es esta la razón,
«de peso», que nos dan, siempre,
para convencernos de la «necesi­
dad de hacer alianzas» que son,
fundamentalmente,
contrarrevolu­
cionarias?
En Cataluña la Contrarrevolución
no logró sus objetivos liberticidas,
«en la medida que deseaba, porque
los políticos de todos los «colores»,
sin excepción, se equivocaron al
calcular demasiado aprisa movidos
por la ira y el odio que experi­
mentaban contra los libertarios.
Estos no queríamos permitir que
la sangre y las vidas, perdidas
para siempre, de «trabajadores de
todas las clases», sirviera sólo para
alimentar, una vez' más, a ios
«buitres» de la política. Y la Con­
trarrevolución, al desencadenarse,!
«prematuramente», en el año y lu­
gar precitados, tarde advirtió que
dejó de contar fuerzas que creía
inexistentes, insuficientes o «impo­
tentes» — desarmadas — para ha­
cer fracasar sus traidores y crimi­
nales propósitos: las llamadas, des­
pectivamente, «extremistas» — C.
NT, F.A.Ï., JJ. LL. — que, en
realidad, son generosas, quijotes­
cas y heroicas fuerzas de la van-;
guardia social.
Nuestras fuerzas, las libertarias,
derrotando al fascismo en Catalu­
ña en julio de 1936 salvaron las
mismas vidas de los políticos iz­
quierdistas de todos los colores.
Y sus respectivos partidos — ex­
cepto unos cuantos de sus afiliados
más humanos — intentaron acabar
con todos los libertarios en los días
3 y 4 de mayo de 1937. De haber
triunfado la Contrarrevolución ni
uno hubiera quedado para contar­
lo. Al menos es lo que se habían,
propuesto los políticos, como asi
mismo extender, en seguida, la re­
presión antilíbertaria, liberticida,,
a las demás regiones hispanas.
;Por qué transigir con fracasa­
dos elementos reaccionarios que en
vez de pensar en noble reciproci­
dad, de ser agradecidos con sus
salvadores los odian y sólo pien­
san, desde el mismo momento que
se ven a salvo, en eliminarlos del
concierto social? ¿De qué ética
pueden hablarnos los políticos de
derecha, del centro y de izquierda?
¿Por qué, pues, ser «blandos» en
Revolución y dar a sus enemigos
una personalidad que ya no tienen
ni desde el punto de vista polí­
tico?
Consideramos que tanto en julio
de 1936 como en mayo de 1937 de­
bimos llegar hasta las últimas con­
secuencias revolucionarias no pen­
sando en el «frenador» qué podrá
suceder sino en lo que debíamos
hacer. Respecto a los políticos de­
bimos dejarlos arrinconados y vi-i
gilarlos, no teniéndolos en fuenta
para mal y menos para bien, por­
que sólo les importa el triunfo de
sus personas políticas.
Apenas estamos de acuerdo con
Enríeme Malatesta que respecto a
las afianzas dice: «Debemos con-1
El VII Congreso Mundial de la
C.I.O.S.L., reunido en Berlín del
5 al -al 13 de julio de 1962,
SALUDA la magnifica gesta de
los trabajadores españoles que con
la participación activa de las or­
ganizaciones sindicales libres en
la clandestinidad, han venido lu­
chando contra todas las dificul­
tades), pronunciándose valerosa­
mente para conseguir mejorar sus
condiciones de trabajo y su nivel
de vida y obtener el estableci­
miento de derechos sindicales;
DENUNCA una vez más el ré­
gimen sindical actual vigente en
España y la falta absoluta de
representatividad de. la pretendida
organización sindical vertical;
ASEGURA al pueblo español, y
en especial a la clase trabajadora,
toda la solidaridad y el apoyo
total, constante y decidido del
movimiento sindical libre inter­
nacional en su conjunto;
AGRADECE a las organizacio­
nes afiliadas y Secretariados Pro­
fesionales
Internacionales,
las
pruebas de solidaridad y apoyo
moral y material a los huel­
guistas españoles;
CONDENA ante la opinión pú­
blica mundial las medidas repre­
sivas, torturas y deportaciones de
huelguistas, estudiantes y persona­
lidades de la oposición que con­
firman una vez más el carácter
dictatorial y brutal del régimen
de Franco;
REAFIRMA la declaración con­
junta C.I.O.S.L. C.I.S.C. de diciem­
bre de 1960 y la declaración de la
Confederación Sindical Internacio­
nal sobre España de octubre de
1961, por la cual las dos Interna­
cionales se comprometen a reali­
zar una acción común hasta el
restablecimiento en España de un
régimen democrático que garan­
tice las libertades fundamentales,
incluida la libertad sindical;
APOYA la resolución unánime
de los delegados españoles del
Interior y del exilio en ocasión
del Congreso del Movimiento Eu­
ropeo en Munich;
INSISTE en que los gobiernos
libres y democráticos de todo el
mundo, deben cesar todo tipo de
ayuda a España y toda coopera­
ción económica y militar con la
misma, que sólo sirve para pro­
longar la vida del régimen ago­
nizante de Franco;
PROMETE que movilizará a la
opinión pública de. todos los países
democráticos con vistas a ejercer
presión sobre los Gobiernos para
que rompan sus lazos con la
España de Franco;
REAFIRMA la oposición total
del movimiento sindical libre in­
ternacional a la presencia, admi­
sión o asociación de la España
franquista en los organismos po­
líticos, económicos, culturales y
otros de los pueblos del mundo
libre; y
HACE UN LLAMAMIENTO a
todas las organizaciones afiliadas
para que en el futuro respondan
igualmente y den pruebas efecti­
vas de solidaridad para con los
trabajadores españoles en lucha,
hasta el momento e.n que, resta­
blecido en España un régimen de­
mocrático, garantizadas las liber­
tades fundamentales y el ejercicio
pleno de las libertades sindicales
puedan integrarse, con pleno de­
recho en la gran familia del sin­
dicalismo libre y democrático del
mundo.
REVOLUCIONARIAS
currir con los republicanos, con
los socialistas democráticos y con
cualquier otro partido a derribar
al fascismo, pero debemos concu­
rrir como anarquistas, por los in­
tereses de la anarquía, sin des­
componer nuestras fuerzas y con­
fundirlas con las de los otros, y
sin asumir ningún compromiso
militar». Sólo así podemos tener
en los próximos acontecimientos,
todas las ventajas de una alianza
con los otros partidos antifascistas
sin renunciar a ninguna parte de
nuestro programa.
Cuando pudimos realizar nuestro
«programa» — o lo posible del
mismo — en Cataluña y en otros
pueblos hispanos ¿no era bastante
respetar las vidas físicas de los que
no están disnestos a respetar las,
nuestras demostrando lo inferior
de sus fines y la evidente superio­
ridad de las ideas defendidas por
la Confederación Nacional del Tra­
bajo de España y de las psico­
logías revolucionarias de los liber­
tarios? Bien que nosotros, triun­
fantes en las jornadas de julio cj
en las del mayo histórico no fué­
ramos capaces de exterminarlos, a
sangre fría, por contrarrevolucio­
narios, pagándolos con la moneda
que pretendían pagamos, pero sí
debimos condenarlos a muerte mo­
ral — imposibilitándolos, de hacer
mal — hasta el dia que probaran,
con hechos, qué su condición hu­
mana se había elevado, abando­
nando a la política inmoral, in­
munda y cruel. Esta es la mala,
la que «ensucia y malea el pensar
y, sentir de los hombres, que los
aborrega o hace de ellos villanos y
sátrapas que pueden —¡cómo no!—
si se lo proponen, ser seres hu­
manos, cabales, sociables, traba­
jadores y solidarios.
En
el
ser
predomina
lo
bueno, y siempre queda la espe­
ranza que los que nos circundan
estudien y comprendan nuestras
ideas, y viéndonos actuar, obser­
vando nuestra obra, muchos dejen
de considerarse enemigos, rectifi­
quen su conducta y sumen sus es­
fuerzos a los nuestros para realizar,
más prontamente,, la armonía so­
cial.
POR LA UNIDAD REAL
DE LOS LIBERTARIOS
Concíendo la historia de las Re­
voluciones y de las Contrarrevo­
luciones., ¿por qué continuar su­
friendo en cabeza propia más to­
davía de lo que sufrimos en Es­
paña y sufrieron antes millones de
semejantes en todo el mundo? Las
experiencias vividas y las realida­
des políticas, sociales y psicológi­
cas, de todos conocidas, indesmentibles, han de provocar la unidad
real, efectiva, positiva y definitiva
— pese a que se esfuerzan por evi­
tarla influencias políticas «extra­
ñas —- de todas las fuerzas mora­
nuestra unidad de acción, ideoló­
gica y afectiva, de carácter uni­
versal. atraiga, por simpatía, a
otros semejantes, ganando volunta­
des. Es preciso aumentar el nú­
mero de libertarios, de hombres
decididos a ser realmente libres, a
luchar, con nosotros, por su propio
bien y por la causa verdadera de
la Libertad y el Bienestar, de la
Paz y la Felicidad para los habi­
tantes de España y de todo el
orbe.
Pero para convencer a los demás
hemos de estar nosotros firmemen­
te convencidos que nuestras ideas
son las superiores, y que no nece­
Frente a la Contrarrevolución sitamos apoyarnos en las opues­
todos los libertarios, sin excepción, tas, ni tomar nada de las mismas.
«extremistas y reformistas, corre­ Empecemos, pues, los libertarios,
mos los mismos peligros. Las ex­ realizando la unidad moral y ma­
periencias dé las revoluciones nos terial, toórica y práctica, inspirán­
enseñan que a todos nos tiene re­ donos, en todas las situaciones,
servada la , misma suerte. Compro­ en lo fundamental de nuestras
bada esta realidad ¿qué nos cabe ideas que constituyen su razón de
hacer a los libertarios? Unirnos a. ser social y filosófica, en lo que
todos el mismo ,espíritu «limpio se basan todos los científicos para
de sociabilidad, el mismo amor, progresar, en lo que han de ba­
más o menos intenso, a las ideas
de libertad integral, sentirnos, eri sarse todas las investigaciones, es­
fin, más hermanos que nunca en tudios y experiencias sociales, eco­
ideas y sentimientos en medio del nómicas y culturales: en el. princi­
mundo autoritario, ruin y odioso pio de la libertad.
Es lo «nuevo» y lo digno de ser
que nos rodea, que educa para el
odio y la guerra. Tenemos que defendido, urgentemente, por todos
destruirlo, totalmente, sin ‘ creer ya los individuos humanos inteligen­
en la bondad de ninguno de sus tes, buenos y sensatos; lo viejo, lo
elementos y componentes destruc­ fracasado, en milenios de dolorosas
tivos políticos — autoritarios de y terribles experiencias, s.on los sis­
temas de organización de las socie­
ninguna especie.
Nos hace hablar así, con máxima dades humanas basadas en el prin­
franqueza, el amor sincero y hon­ cipio de autoridad. Por su estruc­
do que sentimos por nuestros com­ tura y naturaleza sólo pueden con­
pañeros. No hay nada en el mun­ tinuar sosteniendo formas de explo­
do que más queramos, y no quisié­ tación y de dominación del hom­
ramos sufrir la pérdida física, ni bre por el hombre, la tiranía y la
moral de uno siquiera en las «tram­ guerra. Ya sólo les falta hacer lo
pas» que la política perfecciona peor que los individuos humanos
cada día.. Bastantes sinceros idea­ hemos de impedir: arrastrar a la
listas de los campos políticos caen Humanidad hacia su destrucción
en ellas, y se sacrifican por ellas, total.
En esta hora sólo los ciegos de
por creer — y continuar creyendo
muchos, por desgracia — en la entendimiento pueden dejar de ver
buena fe, en el espíritu «evolu­ y comprender que la salvación mis­
cionista», de progreso incruento de ma de la especie humana depende
los jefes de sus respectivos par­ del triunfo de las ideas libertarias
tidos que, en realidad, se oponen, que ya empezamos a practicar, con
precisamente, a la evolución pro­ éxito, en España, en 1936-39, por
gresiva que los dejaría sin poder, la actividad que desplegaron los
sin los presupuestos del Estado y libertarios de lá Confederación Na­
sin los negocios «poco limpios» que cional del Trabajo y los anarquistas
en general.
pueden hacer desde él.
les, mentales y físicas que consti­
tuyen la vanguardia social-Iibertaria.
Anhelamos que el ejemplo de
Floreal OCANA
‘
TOUT
ET
POUR
TOUS
(fjrUuiuci ju v e n il
Recuerdo de la ultima Concentración
Juvenil Libertaria
JEAN
El sol bate de lleno sobre las ro­
cas que me sirven de natural lava­
dero. Siento su caricia calida en
mi p ie l; lo veo brillar en las riza­
das aguas del rio que arrastra in­
cansable, las imágenes caprichosas
y movedizas de sus verdes márge­
nes.
A lo lejos distingo el grupo y al­
gazara de muchachos y niños. To­
dos gozan de la hora y frescor del
baño. Oigo sus risas, adivino sus
juegos, miro sus cuerpos gráciles
brincar y confundirse con habili­
dad o torpeza con las tentadoras
aguas.
Bajo el puente, en ese rincón
calmo, donde prosigo mi tarea, oi­
go los pasos de un muchacho.
Me han hablado de él, es fran­
cés y acaba de llegar esa misma
mañana a nuestro gran campamen­
to juvenil.
Le observo acercarse e interrogo
con simpatía :
—Que, ¿te gusta esto?
—Oh, si, muchísimo.
—Y, ¿cómo has venido hasta nos­
otros?
—Leí el anuncio de esta concen­
tración en un periódico, «Le Mon­
de Libertaire» y senti curiosidad
por conocer este ambiente. Viajo
en auto-stop y vengo de muy le­
jos (Lille, Calais). Me he parado en
otro campamento internacional, pe­
ro no me gustaba, cada nacionali­
dad estaba aislada, en grupo.
—Y, aquí, ¿piensas quedarte mu­
chos dias?
—Hasta que se me acabe el di­
nero.
Proseguimos la conversación. Es
estudiante y lamenta no conocer a
nadie. En su localidad, dice, no hay
ningún grupo de tendencia liberta­
ria.
Pronto coge confianza entre nos­
otros y come en administración co­
lectiva, con un grupo de jóvenes
donde las mujercitas demuestran su
talento y economía culinaria y los
muchachos su saludable apetito...
—Seamos justos— también ofician
de buenos pinches, de «commis»,
aunque a la hora de fregar los
platos no se les vé el pelo.
De dia en día le veo ambientar­
se mejor entre nosotros, gozarse en
nuestra compañía, resistir hasta ser
de los últimos en marchar.
Cuando tal momento llega, el que
vino a nosotros desconociéndonos,
se marcha como un hermano, de­
jando tras de si una estela dd afec­
tos y gratos recuerdos. Afectos y
recuerdos que serán también para
él, el balance provechoso de unas
gratas vacaciones, en las que su
mente, su espíritu se abrieron qui­
zá a auevas inquietudes.
N'o sé si alguien ha cuidado de
mantener con él, a través del con­
tacto epistolar, el lazo fraterna] que
se creara. Lo que si creo, es que
la silueta de Jean, quizá aun más
esbelta en sus 18 años, volverá a
acercarse a nosotros en esta con­
centración, tendiéndonos la mano e
i’uminada su fisonomia con la ale­
gria del reencuentro.
Acaso ya no vaya solo.
Quizás muchos otros Jean acu­
dan por impulso propio o mera
casualidad.
Tal vez muy cerca de nosotros
viven y se agitan otros tantos Jean
franceses, españoles, italianos, blan­
cos, amarillos o negros. ¡Qué más
dal
Hay que descubrirles, ir a ellos
y ayudarles a encontrar la verdad,
el calor y el norte que busca su
existencia ; la fuente donde abrevar
serenas inquietudes, generadoras de
energía que destruye y crea, obsti­
nada en hacer del ideal la imágen
viva y real de la sociedad futura.
M1REYA.
EL MITIN DE M0NTLUÇ0N
Al trazar estas lineas no nos guía
la idea de hacer una reseña com
pleta y detallada del mitin que,
en conmemoración del Primero de
Mayo, se celebró en esta localidad
el día 6 , organizado por la C. de
R. del Macizo Central. Seremos
breves en consideración al reducido
espacio con que cuenta nuestra
prensa.
Abierto el acto por el compañero Malfant, que preside, dirige
un saludo fraternal a todos los pre­
sentes en nombre de la C. de R.
que le ha invitado, a los que une
el suyo propio y el de la F.A.F.
que representa.
A continuación cede la palabra
al compañero Antonio ROS. Habla
en nombre de la 4/5 región de la
F.I.J.L, en Exilio.
Con voz viva, sencilla, clara,
resumió la posición, las aspiraciones
de la F.I.J.L . en este Primero de
Mayo, posición y aspiración idén­
ticas al pasado, al origen de este
dia que no hay que confundir con
una íiesta más cualquiera, decre­
tada por el gobierno, sino tenemos
que tener presente, la sangre ver­
tida, las huellas emancipadoras
el origen de la misma.
Es vergonzoso el constatar que
esta fiesta popular en su ejencia,'
jornada de luchas sociales, sea una
vulgar fiesta más en el calendario
oficial o religioso.
Y en este Primero de Mayo y
para vergüenza del mundo, sólo
en la Península Ibérica, España y
Portugal, se está conmemorando
como se debe, por esa juventud
que, a decir de algunos, sólo se
preocupa de fútbol y de toros y
qué no ha tenido miedo de lan­
zarse a la calle en huelgas por un
lado y manifestaciones por otro.
Cita un artículo de Buenacasa en
el que decía: «Los hombres que
son hombres siempre consiguen lo
que quieren». Y termina su pero­
ración recordando a García Oliver,
al García Oliver de los buenos tiem-
pos: «Sabemos que no somos los
más, pero también sabemos que
la razón está con nosotros».
Aristides L.APEYRE, del M.L.F.
saluda a la concurrencia en español
y dice que disertará en francés,
«despacito», para que todos puedan
entenderle.
Y, efectivamente, se expresa
claro, sencillo, sin palabras ni poses altisonantes. Hace un resumen,
más bien estudio somero de la
situación, de la historia políticosocial-religiosa de estos últimos
cien años y vemos en él, en su
verbo, el apolítico, el anticlerical
en toda la extensión de la palabra,
dando detalles, profundos, de todo
ello, de los hombres que originaron
el Primero de Mayo, del estado ac­
tual al que nos han conducido los
políticos de todas las escuelas, de
la labor dé zapa llevada a cabo
por la Iglesia en estos tiempos de
progreso humano, unas veces entre
sombras y otras a la luz del día,
según la latitud en que se des­
arrolla.
Ramón ALVAREZ, de la Confe­
deración Nacional del Trabajo de
España en el exilio, sorprendió
gratamente por su verbo encendido.
«Cabe el honor a la C.N.T., em­
pieza diciendo, de conmemorar este
Primero de mayo, en el momento
en que en Asturias, los mineros
están en huelga. ¡Viva la Revolu­
ción social y vivan los mineros
asturianos!» (Vítores que son re­
petidos por el público en medio de
estruendosos aplausos.)
«Los obreros españoles, tengá­
moslo presente, no han hecho ’a
huelga en nombre del partido co­
munista, ni del socialista, ni de
la C.N.T., ni de nadie, la hacen
solamente al grito de ¡Abajo Fran­
co! Y ese es el punto esencial, fue­
ra Franco y luego ya veremos».
Se extiende en consideraciones en
torno a ciertos programas de tipo
aliancista entre las diferentes fuer­
zas sindicales y políticas del exilio.
Hace también mención a la decla­
ración de la U. de F. D. contra
toda violencia inútil .No compren­
de cómo a estas alturas, haya
quien pueda pensar en violencias
inútiles. Expone lo que es criterio
y aspiraciones de nuestra Organi­
zación a este respecto.
Cierra el acto el compañero MAL­
FANT, dando lectura a una carta
de Roger Southon, actual Admi­
nistrador de «Le Socialista» e hijo
del que en vida fué alcalde de esta
ciudad, dirigida a R, Alvarez y
en la que dice que, viéndose obli­
gado a salir de Montluçon, lamenta
no poder asistir al acto, pero que
de todo corazón está con nosotros
y contra todas las dictaduras y
poderes personales, sean de Franco,
de De Gaulle o de Krutchev.
CORRESPONSAL
Insistiendo. - Sobre la recuperación
de la libertad nacional
bre ellos como losa de plomo la
(Suite de la page 5.)
nante, grandemente interesado en mayor parte de la pobreza nacio­
el embrutecimiento del pueblo nal; si la reconstrucción nacional
— repetimos — ha de hacerse a.
hispano.
Si la reconstrucción de España base del esfuerzo y sacrificio de
no debe ser efectuada únicamente to<las la? clases sociales y en be­
por el Estado “a cuenta de los neficio único y exclusivo de au­
trabajadores, reduciéndolos a bes­ mentar la riqueza nacional, au­
tias de carga, haciendo pesar so- mentando ;guábnente el nivel de
vida de los trabajadores y de sus
clases humildes, bueno será que ■
los compañeros todos comprenda­
mos la conveniencia de posponer
nuestros caros ideales, a los cuales
no renunciamos, en aras al ideal
común, consistente en la conse­
cución de la Libertad. Lo demás,
si ha de venir, vendrá por aña­
nous désirons étre autre chose didura. Como bien dice el compa­
qu’une forcé cTappoint que nos ñero López en su articulo men­
cionado: «la reconquista de Es­
partenaires rejeteront lorsque l’Etat paña
debe ser el objetivo principal
sera conquis et il n’est ríen de plus e inmediato
la C.N.T.» Porque
urgent que de doter l’organisation sin España, ladetierra
donde hemos
anarchiste du caractére agressif qui de surcar y sembrar,
no habrá
lui manque, de la maintenir à cosecha ni fruto alguno. Produce
l’écart des rassemblements basés sur mucha pena y dolor el constatar
la confusión et des luttes qui ne que muchos de nuestros compa­
sont que des réglements de comp- ñeros, cuando de resolver el pro­
tes entre les fractions rivales de blema de España se trata, expo­
la bourgeoisie.
nen criterios extemporáneos, ca­
Maurice JOYEUX. rentes de sentido realista y m a­
nifestándose como estando situa­
dos en el exilio, que no es lo
mismo que estar en el interior
de nuestro país. La realidad allí
es muy distinta, y, por consi­
guiente, qué de particular y de
extraño h a de parecemos que los
En lo colectivo, las simpatías per­ militantes y antifranquistas del
sonales deben existir con la recti­ interior expongan criterios como
tud y no jçon ¡os «retorcidos».
los que hace ya muchos años
expresó el ilustre republicano Joa­
quín Costa cuando decía: «Sacri­
Quelques leçons à tirer de la guerre d’Espagne
(Suite de la page I.)
souci d’échapper à l’isolement, doit
se contenter de notíer des alliances
circonstancielles sur des problemes
determinés, quittje à les renouveler
aussi sduvent que cela est nécessaire, de façon à ce que la délimitation soit nette entre elle et les
autres organisations révolutionnaires. En aucun cas la révolution
anarchiste ne doit pénétrer dans
l’Etat^ car alors le résultat de ses
efforts ne lui sont plus attribués par
le peuple, mais ils sont attrihtílés
à l’Etat révoluticmnaire ou au front
populaire, organismes qui sertíent
de tranquillisants avx convulsions
populaires.
En revanche, lorsque la révolu­
tion anarchiste est faible, lorsque
son role est négligeable, elle a au
contfaijie intérét à se coller aux au­
tres organisations ouvriéres, afin
de rompre l’isolement oú on la
tient, ce quü lui permet de faire la
preuve de sa capacité organisationnelle et c’est le cas actuellement
en France. Mais dans cette circonstance, soyons-en súrs, ce sont les
partís marxistes qui rejettent du
front populaire la révolution anar­
chiste, car ils ont bien compris,
eux, qu’une organisation puissante
a tout à perdre de la tactique du
front populaire, alors qu’une orga­
nisation faible a tout à y gagnerCe sont la les premieres grandes
leçons que nous legue la révolu­
tion espagnole tef¡ qui conditionnent
Vavenir de la révolution anarchiste:
Lutte de classes, autonomie com­
plete envers l’Etat, alliances cir­
constancielles.
Mais il est une seconde série
d’enseignements que nous devons ti­
rer de l’tnsurrection espagnole et
ceux-ci nous sont apportés par l’effort de constructíon révolutionnaire
accompli par les anarchistes, alors
que ¡a lutte faisait ruge. Póur la
premiare fois dans Vhistoire du
mouvement ouvrier, la révolution
anarchiste pendant la guerre d’Es­
pagne, a supprimé la période intermédiaire préconisée par le marxis­
me et construit directement les
structures de ce que devait étre le
Communisrrie libertaire. On a beaucoup écrit sur ces réalisations qui
furent surtout l’ceuvre de militants
de la base et qui restent l’originalité majeure de la révolution espa­
gnole et pour ma part, contrairement à ce qu’écrivait Camillo B<erneri, je crois que dans cette voie,
qui est la voie de Vavenir pour la
révolution libertaire, on n a pos été
assez loin et cela pour maintenir
un Semblant cVunité au front po­
pulaire. Je crois que la lutte armée
doit, lorsqu’elle aboutit à un suc­
cés máme partiel, se traduiré par
une victoire du socialisme libertai­
re dans le domaine économique et
social. Seules ces transformations
économiques sont la oondition de
la transformation des mythes qui
alimentent la senrimentalité des
foules. Seules des transformations
abolissent les dasses et créent en­
tre les hommes des rapporfs nouveaux, qui sont, non seulement notre but, mais encore la meilleure
garande de la révolution et de ses
conquétes, en cas de victoires, ou
également de son souv'enir exal­
tant, en cas de défaite.
La révolution anarchiste ne doit
jumáis négliger ce capital précieux
légué par la révolution espagnole et
tout effort révolutionnaire, exige au
nom des valeurs abstraités de l’égqlité, de patrie, de démocratie,
doit étre impitoyablement rejeté, si
ne leur sont pas juxtaposées des
réalisations économiques concretes
qui remettent en question les rapports de classes et cela sotts peine
d’aboutir au chaos dont le nationa-
lisme algérien nous donne
d’hui le triste exemple.
aujour-
A
•
Enfin, la révolution espagnole
nous legue d’autres enseignements
précieux. En 1936, l’insurréction fasciste dút\ ses succés initia'ux, qui
decaient s’avérer décisifs dans certaines provinces, à son esprit de
decisión, qvi lui assura l’initiative
du déclenchement de la lutte. Cer­
tes, dans de nombreux secteurs, la
riposte ouvriére fut efficace, mais
alors le prix à payer fut ¿norme et
de toutes façons les places fortes
conquises par les militaires rebelles
leur restérent entre les mains et
devaient servir de tete de pont aux
troupes marocaines et fascistes.
En vérité, nous touchons te une
des faiblesses de Vorganisation anar­
chiste qui est celle de toutes les
organisations révoltetionnaires, construites pour la résistance, pour la
défense et inaptes à Vagression et
qui, depuis cent cinquantè ans mènent le máme combat, le dos au
mur à l’instant et sur le terrain choisi par la réaction, lorsque celle-ci
a décidé de les éliminer. On ima­
gine mal en effet que la révolu­
tion anarchiste eut pu se trouver
en échec à Séville, à Saragosse ou
à Valence, cités de grosses densités ouvriéres si l’initiative de l’insmrection étfiit revenue aux organi­
sations ouvriéres. En vérité, il faut
débarrasser le mouvement ouvrier
révolutionnaire d’un certain nombre
de complexes, comme le légalisme,
le formalisme, le sentiment efétre
jusqu’au bout dans le bon droit.
Et c’est toutes les structures de
Vorganisation anaroJáste que la ré­
volution espagnole remet en questión. Nous devons le comprendre si
Gotas de miel™
y ajenjo
Miro lo colectivo con sentido rea­
lista. Lo que es federalismo tiene
que tener entidad colectiva. Gre­
mios, principalmente, si es obrero.
Centros de Estudios, bibliotecas y
Ateneos, si es lo cultural. Agrupa­
ciones de afinidad, si es movimiento
de ideas. Lo esencial del federalis­
mo es relacionar, coordinar, sin
afectar la condición de la báse. La
libertad del hombre y del gremio ;
del hombre y la entidad cultural que
él integra. La libertad de pensar,
de sentir y de ser en la afinidad.
La virtud del federalismo es la li­
bertad respetada en el mecanismo
colectivista. Sea cual sea la fede­
ración, gremial, cultural o de afi­
nidad *idealista, la libertad de la
unidad no se vé afectada. Ni pue­
de aparecer en sus cuadros lo au­
toritario y la desigualdad, con sus
deformantes jerarquías.
J. TATO LORENZO.
fiquemos la perfección a la pron­
titud de los resultados, porque
no podemos esperar».
Comprendamos prontamente que
las multitudes españolas, los anti­
franquistas todos, trabajadores del
músculo y del cerebro, que se en­
cuentran combatiendo en el inte­
rior, no pueden, no, esperar como
lo hacemos los del exilio. La si­
tuación es muy distinta y distin­
tas han de ser por consiguiente
las diversas interpretaciones de
orden circunstancial.
Reconociéndolo así, así lo m a­
nifestamos. Con toda sinceridad.
Porque estimamos, como alguien
ha dicho, que la franqueza no
es delito. Y la Organización, que
es determinante por su base, h a
de sintetizar los criterios indivi­
duales y colectivos que den como
resultado dar eficacia a la lucha
contra Franco.
José BERRUEZO
Tarbes.
¡asa Activités
denos camarades Espa
Fieles a nuestro sentimiento solidario hacia todos los explotados,
asi como hacia todos nuestros compañeros de ideología, abrimos estas
páginas a aquellos que de ello tienen mayor necesidad en este mo­
mento: nuestros camaradas españoles, refugiados en Francia, privados
de todo medio de expresión.
He aquí por qué «ESPOIR» acogerá a todos los españoles que se
dirijan a nosotros para exponer sus problemas, pedir nuestra ayuda
y, si es necesario, nuestro consejo, enviándonos sus comunicados o
sus artículos en su lengua materna, ya que no conocen otra.
c o
F. L. DE AV1GNON
Comunicamos a los compañeros
que las Asambleas de esta F.L.
se celebrarán en el local de cos­
tumbre, el segundo domingo de ca­
da mes, a las 9 horas. Esperamos
la asistencia de todos los afiliados.
Por la F.L. de Avignon,
El Secretariado.
FEDERACION
L.
Tanto por la mañana, en el
mitin organizado por la C.N.T.F.,
como por la tarde, en el gran fes­
tival organizado por S.I.A., el éxito
ha sido completo.
Mucha afluencia de compañeros,
venidos de muchos lugares, hasta
bastante alejados de Toulouse. Los
autocares de Burdeos, de Carcasm
m
sonne, de Castres, de Séte, de
Pe.rpignan, etc., ponían en las ca­
correspondencia, giros, etc., relacio- lles de Toulouse su nota habitual,
nados con la sección de Cultura y demostrando que el entusiasmo y
Propaganda de esta Comisión, de­ la confianza no han abandonado
a las masas productores.
ben ser dirigidos a:
J. M. Ruiz, 58, Hackford Road j Los oradores, por la mañana —
\a n , presidente; Respaut, Ives
London, S. W. 9 .
Peyraut, G. Esgléas — y los ar­
tistas, por la tarde, pusieron a
Núcleo de Pro venza
contribución lo mejor de sí mis­
mos para que esta jornada
PLENO REGIONAL DE FF. LL. franco-española fuese un triunfo
y una afirmación de superviven­
Por el presente comunicado con­ cia.
En números próximos de «ES­
firmamos a todas las Federaciones
del Núcleo que el Pleno Regional POIR» daremos la reseña de los
iniciará sus tareas el sábado, día discursos pronunciados y el co­
4 de agosto, a las 9 en punto de mentario elogioso que merece e.l
la noche, en el local social, 12 , trabajo de todos los que rivaliza­
rué Pavillon, segundo piso y las ron en hacer ameno e inolvidable
continuará el domingo, a las ocho el espectáculo de la tarde.
Felicitamos a los organizadores
de la mañana, en la Vieille Bourse
du Travail (Salle Pelloutier), 13 , de los dos actos, asi como a la
Secretaría de Cultura y Propa­
rué de l'Académie, Marseille.
La Comisión de Relaciones. ganda del S. I. y ayudantes bené­
volos que, decididos a modernizar
la propaganda, inauguraron un
Radio-crochet, que mañana servirá
REGIONAL DE ARAGON,
para ilustrar una página de la
RIOJA Y NAVARRA
historia de la emigración espa­
ñola.
¡Bravo para todos!
AGRUPACION DE TOULOUSE
u
m
DE
TARBES
Se convoca a todos los compa­
ñeros pertenecientes a esta F. L.
a la asamblea que se celebrará
el día 5 de agosto, a las 10 de la
m añana en el lugar de costumbre.
Discusión : Orden del día del
Pleno Intercontinental.
Se ruega la asistencia de todos
los compañeros.
FEDERACION LOCAL
DE TOULOUSE
iq
Esta F. L. celebrará asamblea
el próximo día 28 de Julio, a las
9'30 de la noche, en el local de
costumbre.
La importancia de los asuntos
a tratar reclaman la asistencia de
El día 12 de agosto, esta Agrupa­
<todo militante interesado en la
marcha de los problemas orgánicos. ción celebrará una reunión en la
Una ausencia injustificada, equi­ Sala de la Biblioteca, Bolsa del
valdrá a una inhibición de los Trabajo, a las diez de la mañana.
Es de mucha importancia lo que
problemas que exigen de todos
nuestra opinión y concurso. El fu­ debe tratarse, por lo que se ruega
turo de la Organización y lo que a todos los compañeros estén
de su existencia implica hace in­ presentes al ñn de cumplimentar
el acuerdo del Pleno Regional :
excusable toda ausencia.
Nombramiento de la Comisión Re­
No faltes, commñ-m.
gional.
El Secretariado
Esperamos la asistencia de todos.
FEDERACION L.
DE TOURS
Pone en conocimiento de sus mi­
litantes y afiliados en, general, el
que nuestra localidad celebrará
asamblea general los domingos dias
22 y 29 de julio 1962 a las 9 horas
en el local de costumbre, para dis­
cutir el nutrido e interesante Or­
den del día de nuestro Pleno In­
tercontinental de Núcleos.
Ante el interés que representan
estas dos asambleas, esperamos la
asistencia unánime de todos los
componentes de nuestra local.
F. L. DE ORLEANS
Se convoca a todos los afiliados
a una Asamblea general que tendrá
lugar el Sábado 28 de julio en la
sala de la rué de Pensées, a las
9 y media. Ante un orden del día
de interés, se ruega a todos los
compañeros hagan por asistir.
El Comité.
FESTIVAL
EN CLERMONT-FERRAND
EL MITIN Y EL FESTIVAL
DEL 22 DE JULIO
EN TOULOUSE
La Comisión Local
FEDERACION L. DE ALBI
Esta F. L. celebrará reunión
general extraordinaria el domingo
29 del presente mes a las 9 de
la mañana en el local de Fuerza
Obrera. Por los asuntos de gran
interés a tratar, se ruega la pun­
tualidad a la hora y la asistencia
de todos los afiliados a la misma,
F. L. DE MONTAUBAN
La Federación Local de Moníauban pone en conocimiento de
todos sus afiliados, que el próximo
domingo, tiene convocada asam­
blea general para discutir el Or­
den día del Pleno Intercontinen­
tal, la cual se celebrará, como da
costumbre, en la Casa del Pueblo,
Sala Sellier, a las nueve y media
de la mañana. Se ruega puntualidad' y asistencia de todos cuan­
tos se pretenden defensores de
las ideas libertarias.
Por la F. L.: El secretario.
uí $
NOTICIAS DE ESPAÑA
LA SITUACION DE LOS PRESOS
POR LAS RECIENTES HUELGAS
En «Le Monde» apareció hace
unos días la siguiente noticia:
«Las familias de las personas
encarceladas a consecuencia de las
recientes huelgas, han declarado
a la Prensa que los detenidos
eran víctimas de malos tratos. Es
esta la causa de que, e.n los loca­
les de la Dirección de Seguridad
de Vizcaya, el pintor Agustín Ibarrola, después de haber sufrido
diversas torturas, ha intentado
darse la muerte. Antonio J. Peri­
cas, crítico de arte, está detenido
junto con él.
»E1 estado de salud de un diri­
j gente obrero vasco. Ramón Ormaj zábal, detenido desde el 11 de
junio, inspira graves inquietudes
a sus familiares.»
Según se nos informa, las or­
j
ganizaciones que. constituyen la
j Alianza Sindical, a través de sus
■adherentes en el Interior, han he­
cho las oportunas gestiones para
poner coto a tales desmanes y
asegurar la integridad personal de
los detenidos, víctimas de la ve­
sania policiaca. Según parece, se
j ha conseguido terminar con al­
gunos desafueros y los presos en­
\ fermos son atendidos por personas
competentes.
Ello no aminora la ignominia y
el crimen que con ellos comete,
una vez más, el régimen fran­
quista.
NOTA. — La Comisión organi­
El sábado, día 2S de julio, a las zadora de los actos, mitin y fes- !
21 horas, se pondrá en escena, en tival celebrados en Castelsarrasin
BUZON
la Sala de Fiestas de la Casa del el 17 de junio, pone en conoci­
1
Pueblo de esta villa el drama so­ miento de todos los compañeros ¡
cial «Juan José» de Joaquín Di- y compatriotas en general de las ¡ A.C.L., Mallemort (B.-du-Rh.).
localidades limítrofes, que, con su i — Si nos dices el título te ’ encenta.
Esperamos que los compañeros y presencia, colaboraron en dichos *1 víamos.
C. C., Los Angeles, California,
actos, que el beneficio líquido del
simpatizantes acudirán numerosos.
festival, después de liquidados to­ — Recibidos los 13 y los 5. Los
CONFERENCIA EN DIJON
dos los pagos de rigor, ha sido primeros han sido negociados en
de 410 NF, los cuales han sido fecha 17-7-62 y registrados con el
El día 29 de julio, y en la Sala destinados de cara a España por n ú m . 85-2. Distribuimos como dide Actos de Forcé Ouvriére. Cá­ medio de la Alianza sindical. Lo ces. Lo que pides se te envió.
seme Dampierre, de Dijon, dará el que manifestamos a título infor- . M.S, Aurillac (Cantal). — Recompañero Manuel Celma una con­ mativo para satisfacción de todos. cibida tu carta, conformes.
5.C., Argelés (P.-O.). •— Tu giro
ferencia sobre el tema :
Por la C. Organizadora:
«DERECHOS Y DEBERES
La F. L. de Montauban. fué registrado con el núm. 65-13
y pasado a destinatario.
DE LOS EMIGRADOS>
M.T, Izeaux (Isére). — Has paLa conferencia empezará a las
gado «ESPOIR» y «Cénit» hasta
tres en punto de la tarde. Dado el
BUZON
l el 31-12-62
interés del tema, esperamos que
J.G , Raleau (A.-M.). — Has
J.G., Mulhouse, (H.R.). Tus 2 ej.
habrá numerosa asistencia.
pagado ESPOIR hasta el 31-12se envían con el paquete.
C.D . Camus, (T. et G.). No co­ 1962.
COMISION DE RELACIONES
F .J , Tarascón (B.-du-Rh.). —
nocemos nada de lo que te inte­
GRAN BRETAÑA
Recibido los 16,46, del 18-7-62.
resa.
P.L.. Vierzon. Vuestro giro lie- !
Esta Comisión pone en conoci­
miento de los compañeros del Nú­ t gó el 17-5, fué registrado con el |
¡ F. L. de Villeurbanne : Vuestro
cleo de Inglaterra así como.de la n" 64-3 y pasado al destinatario.
J.H., Blas (Landes). Conforme? 1 comunicado Ulegó tarde.
Organización en general que toda
Comisiones de Relaciones :
Suma a n terio r............... 3.838.35L
Mto-Garona-Gers . ■ ■■
69.500
P ro v e n za ........................
14.920
P ro v e n za ........................
7.140
P anam o...........................
10-590
P anam a..........................
21.740
P anam o...........................
12.130
M arruecos......................
105.012
M é x ic o ............................
262.977
M arruecos......................
42.705
M arruecos......................
23,097
M arruecos......................
135.512
Núcleo de la Argentina
37.212
C.R. de Savoie-lsere . .
28.000
T o t a l ....................... 4.608.886
Federaciones Locales :
Suma a n terio r............... 4.416.150
F.L. de 1lyeres .. ..
3.600
F.L. de Angrhdeme . .
1.700
F.L. de Condom . . . .
7.000
FF.LL., C.N.T. y F.I.J.L.
de Glcrmont-Ferrand
20.000
F.L. de Marsella . . ■■
6.930
F.L. de Auteríve . . . ■
5.826
F.L .de Venissieux .. ..
42.000
Grupo de la C.N.T. de
Valparaíso
(Chile) :
Cosme Paules, Iñigo,
Escorza, Borge, Restudis,
S.
Gonzalo,
Abad, M. Pita, A. Be­
nedicto, M. Morales,
Vicente Pita, Un com­
pañero NN., Carrascal,
Floreal Gracia, R. Co­
rral, Minué y Gordian.
T o t a l ...........
33.900
F.L. de Calgary (Canadá)
2.100
F.L. de
Montpellier . . 16.475
Un grupo de compañeros
italianos y españoles,
en memoria de la com­
pañera
Emelia Crudo 61.657
JIRA REGIONAL A ISTRES
(ETANG DE HERRE)
La Comisión de Relaciones del
Núcleo de Provenza, de la C.N'.T.
de España en el Exilio invita a sus
Federaciones Locales, afiliados, fa­
miliares y simpatizantes, a la Jira
Nuclear que tendrá lugar el do­
mingo, día 19 de agosto, en Istres
(Etang de Berre).
Las magnificas Jiras de Cabriéres
d’Avignon y de Hyéres, han de­
mostrado la gran vitalidad y her­
mandad ideológica de toda la fa­
milia confederal y libertaria ubicada
en Provenza.
Para dar el realce que merece a
la Concentración Internacional Ju­
venil que durante todo el mes de
agosto se celebrará en Istres, reco­
mendamos a las 35 FF.LL. del
Núcleo la organización práctica de
desplazamientos colectivos.
Es preciso e indispensable apor­
tar nuestro calor a los «aguiluchos»
esparcidos por el mundo, esperanza
y futuro de nuestro Movimiento.
Nada mejor para conseguirlo que
la convivencia humana y fraternal
y el libre intercambio de pensa­
mientos e ideas con el fin de for­
tificar la común capacidad cons­
tructiva del • conjunto de! Movi­
miento Libertario.
Concurriendo a la Jira y a la
Concentración demostraremos, una
vez más, el valor permanente de
la C.N.T. que, sin olvidar a los
j compañeros presos y perseguidos
j por la tirania franco-falangista y al
pueblo hispano en lucha permanen­
j te contra el régimen, aprovecha
cuantas ocasiones se le presentan
i para realizar una labor fecunda de
j educación y captación.
FF.LL. y compañeros del Nú­
j
cleo de Provenza : ¡Todos, absolu­
| tamente todos, a la Jira Regional
del Domingo 19 de agosto en Is­
j tres v a la Concentración Juvenil
¡ Libertaria!
El Secretariado.
j
¡
Grupo Libertad de De­
troit (U .S .A .)..............
97.860
1. G a sp a r......................
500
B. Garrofé y M. Garda,
de Castelnaudary ..
500
C.L.E. de México .. . . 1.500.000
F.L. de Toulouse: XX,
2.000 fr.;
Sánchez,
1.000;
T.
Navarro,
1.000; Colominas, 500;
Garrofé, 100; Nan, 500;
S. Sarralde, 5.000; Ca ­
rrera, 2.0Ó0; Aguilar,
1.000; Béseos, 1.000;
Fuentes, 500; Sánchez,
400; X, 500; Ciutat,
500; Z, 5.000; Germi­
nal, 300; Fernandez,
500; M. Latorre, 5J000;
X X., 1.000; E. Arizo,
3.000; Alegre,^500; Cue­
vas, 500; Poyuelo, 800;
X.X.X., l.(XX); Paesa,
100; Uno, 500. Total
34.200
Compañero X ...............
17.000
F.L. de Mazamet .. . .
10.600
F.L. de Gaillac .
10.000
F.L. ■ de Labastide de
Le vis ,. ,. .. ,, ,,
5.000
F.L. de L y o n ...............
25.000
/!. Sanzano, de Lyon .
2.000
F.L. de Orleans . . . .
13.000
F.L. de Pamiers ..
1.000
F.L. de Oullins: Galce­
ran, 10.000 frs.; Hiraldo, 2.000; Abad, 2.000;
Fontaura, 2.000; Gómez,
2.000; Arroyo, 2.000;
Peinado, 4.000; Serres,
4.000; Villaescusa, 4.000;
Flotes, 500; Soriano,
1.000; Errera, 1.000;
Dunoir, 1.000; Hidalgo,
500;
Elíseo
López,
2.000; Un italiano, 200.
T o t a l ...........................
38.200
F.L. de St. Astier; Her­
manos Clavel, 1.000 fr.
Montagut, 500; Vicen­
te, 500; Valiente (hijo),
750; Moreno, 500. To­
tal ...............................
3.250
F.L. de Valence d' Agen
2.000
F.L. de Orleans .. . .
10.000
E.L. de ClermontrFerr a n d ......................
5.160
Compañeros Ridao y
X, de California (Ü.
S .A .) ..........................
4.730
T o t a l .......................
Resumen :
C. de Relaciones .. ..
Federaciones L ................
4.608.886
6.397.338
Total recaudado hasta el
1-6-62 .......................... 11.006.224
COMITE REGIONAL
DEL CENTRO
Todos los compañeros militantes
de esta Regional del Centro son in­
formados por ia presente nota, del
nombramiento del nuevo Comité
Regional, nombramiento que tuvo
Jugar en el Pleno celebrado el
pasado día primero de julio de
19Ó2 en París.
Vaya, en primer lugar, el saludo
fraterno 3- Libertario que este Co­
mité Regional del Centro en el
Exilio, dirige a todos nuestros
militantes que, tanto en el Inte­
rior, como en tieras extranjeras,
luchan y trabajan sin descanso por
la emancipación de los trabaja­
dores de las dos Castillas en par­
ticular,
del mundo proletario en
general.
Recogida del anterior Comité, la
inmensa labor de continuidad en
nuestra lucha revolucionaria, a la
cual deseamos ardientemente dar
a conocer los acuerdos recaídos en
nuestro Pleno inmediatamente des­
pués de haber entrado en contacto
con nuestra militancia.
Toda ia correspondencia será di­
DONATIVOS PRO-«ESPO IR»
rigida en adelante a: Mariano Oca­
j
ña, 65, route de Carriéres, Bezons
1 P.B, Auteríve (H.-G.), 3,40 NF.
(Seine-et-Oise).
Deseando entrar en contacto lo
NUCLEO DE VENEZUELA
más rápidamente posible con to­
Vuestro cheque de 100 dólares se dos vosotros, recibid, queridos com­
recibió a su debido tiempo pero pañeros, un saludo anárquico 3' fra­
necesitamos saber a quién los des­ ternal de la C. de R.
El secretario: M. Ocaña
tináis.
•
L’ESPAGNE et le MONDE
Duréis dans l’effort et dans la
volunté, armés rien que d’une foi
et d’une passion inépuisable, cons­
cients du danger, mais en mème
temps décidés à Ie braver, méprisant la mort et grands dans la bataille pour un idéal qui doit survivre aux hommes et continuer, les
anarchistes, le 18 juillet 1936, les
premiers, ouvrirent une résistance
révolutionnaire entraïnant le peuple
à les suivre. Le fascisme aurait
pú étre écrasé et l’Espagne survivre affirmant sa république et sa
liberté.
i
L’ennemi en fuite, les patrons
remplacés par les syndicats ouvriers, la conception de la propriété
privée remplacée par celle du communisme libertaire, l'autorité de
l’Etat par la libre initiative populaire, le militarisme hiérarchique
par les milices volontaires, les repré'
sentants officiels du gouvemement
— qui s'étaient montrés láches fa­
ce à la nouvelle situation — par la
présence décidée du peuple qui se
retrouve a soi-méme et lutte pour
ne pas vouloir mourir.
Le 19 juillet reste dans l’histoíre
du peuple espagnol, dans la tradition
révolutionnaire de l’humanité, une
page étíncelante d ’ardeur irréfrénable, une suite incalculable de lumineuses expérienees, une leçon de
faits destinée à faire époque parmi les travailleurs, une louange à
l’action directe, un enseignement
qui nie toute valeur éducatíve aux
partís politiques et amóne à considérer ennemie de la révolution tou­
te formation, méme si révolutiannaire et provisoire, de gouvemement;
indique en mème temps la nécessité
d ’avoir autour d’un peuple en révolte, qui se défend des attaques dé
la réaction, la solidarité et l’appui
effectif des travailleurs des autres
pays.
Le mouvement de la résistance
révolutionnaire, qui succèda à la
tentativo du coup d’Etat, dura trois
ans, ne fut pas sporadíque ni sans
contenu; ce fut au contraire la
révolte spontanée de tout un peu­
ple, des multitudes qui savaient,
et ils le prouvérent, que la semence jetee à profusión dans le sillón
de l’histoire par les plus nobles fils
d’Epagne aurait dónné ses fruits.
Et, en Espagne, la tentative de
réaliser pratiquement, pour la premiére fois, une'sodété socialiste liJournal imprimé sur les presses de ia
SOGIETE GENERALE D’IMPRESSION
(Coopératlve Ouvriére de Productlon)
Ateliers ; 61, rué des Amidonniers
-------Téléphone : 22-89-73
—-----------T O U L O U S E --------
Dlrecteur-Gérant : A. TORMO
bre est un fait certain, tout córa­
me il est désormais sür qu’une telle
réalisation — dans sa structuration
sociale, dans la technique de l’organisation, dans ses protagonistes —
n’eüt jamais des moments décisifs
de dissolution, des causes intrinséques de faillite. La révolution tom­
ba par des causes extérieures, étrangères à la révolution, et le peuple
espagnol sút tomber debout, en indiquant aux autres peuples du
monde qu’au-delà du capitalisme et
de son systéme abhorré il n’y a
. pas que deux Solutions: celle du
socialisme réformiste et parlementaire et celle du capitalisme d’Etat,
camouflé de socialisme autoritaire,
mais qu’il y a aussi une troisiéme
solution: celle du socialisme dans
la liberté, puisant aux sources de
l’anárchie, validement organisé, librement organisé, librement fédéré et heureusement expérimenté
pendant la révolution espagnole,
suffoquée dans le sang par le fascisme internatlonal,
Pendant tout le temps que dura
le conflit armé entre le vieux mon­
de et le nouveau, toutes les fos­
ees réactionnaires des Etats capi­
talistes et les góuvemements qui
les représentaient se coalisérent pour
soutenir Franco, les rebelles et les
fascismes étrangers, landis que la
faiblesse du prolétariat intemational, enchassé dans des énormes
organisations ouvñéres immobiles et
prisonniéres des parlis politiques,
asservies aux Etats, góuvemements
et dip'.omaties, d’oü eHes prennaient
conseil et l’indirecte complicité des
soi-disant démocraties avec le nazifascisme par le sentier de la « non
intervention », avec l’intrigue et les
piéges des faux amis, contribuérent
à l’assassinat du peuple epagnol.
Cette attitude se répète après 25
ans de douloureuses expérienees, un
parallèle s’établit de façon impressionnante et tragique entre 1936
et 1962.
En 1936, les góuvemements démocratiques d’Europe ne comprirent
pas, ou ne voulurent pas compren­
dre, la leçon foumie par la ré­
volte au fascisme du peuple es­
pagnol ; la « non-intervention »,
sanctionna son incapacité de réagir
face au fascisme et au nazisme qui
intervenaient en Espagne ouvertement avec leurs forces massives en
annes modemes et en hommes ar­
més. L’Europe de cette époque ne
comprenait pas que, como il y a
une solidarité pour le bien, il y en
a une également pour le mal. Elle
laissa passivement que le mal triomphe en Espagne et le mal déborda
sur le monde entier, entrainant dans
le mal, avec la guerre, toute Phumanité.
N'ous sommes en 1962. Vingt-cinq
ans sont passés. La dictature de
Franco continué avec ses miséres,
ses laideurs, ses crimes et provo­
que les magnifiques révoltes des
hommes de la culture, de la résis­
tance, du travail. L’attitude encore
passive des góuvemements de l’Europe et des Etats-Unis — lesquels
rien qu’avec une condamnation inó­
rale pourraient accélérer la chute
des dictatures ibèriques —•. leur in­
tervention de l’extérieur et à l’intérieur, leurs négociations, leurs
alliances, ce sont les soutiens plus
súrs du régime et mettent en péril,
comme en 1939, la paix du mon­
de et la liberté de toute l’huma­
nité.
Mais les expérienees libertaires,
nées .en Espagne en 1936, pendant
ces jours de feu, de sang et de
passion, nul ne pourra les effacer.
Elles constituent un patrimoine iriépuisable, gardé à vue par les anarehistes du monde entier et que tót
ou tard l’humanité souffrante fera
valoir. Pour l’instant, les anarchis­
tes devront s’habituer, peut-ètre, à
une solitude. Ils devront abattre des
obstacles mentaux, vaincre des équivoques, éclairer des síluatíons, faire
de maniére que le peuple comprenne. Nous, les anarchistes italiens,
nous sommes passé par là, à la reprise de notre activitó militante
après la chute de la tyrannie fasciste.
Mais les anarchistes ont toujours
eu conscience des ehoses pour lesquelles tant des nutres sont morts.
Le peuple> espagnol commence à
sortir des ténèbres, du silence, de
la terreur. Les anarchistes et le
peuple espagnol ne peuvent pas
se déclarer vaincus, ne peuvent pas
signer leur propre acte de mort.
Les anarchistes et le peuple, nous
en sommes certains, en Espagne,
n’abandonnent pas la lutte. Ils ne
se tairont pas, ils se battront jusqu’au bout.
Les autres peuples pourront má­
me les ignorer, quelqu’un pourrait
aussi, à la demiére minute, arracher à l’anarchisme le signe de son
action, la transfigurer par le jeu
machiavélique des partís politiques,
mais ces peuples ne pourront ja­
mais oublier que les anarchistes
ont continué jusqu a la mort le com­
bat, en espérant toujours leur concours solidaire, une intervention
massive sans laquelle tout eífort
devient stérile.
C’est aux anarchistes espagnols,
mes fréres, qui seront la forcé motrice de l’Espagne antifranquiste,
que j’adresse ces mots fraternels,
en souvenir d ’une révolution qui
garde en soi sa forcé et son ave­
nir.
Umberto MARZOCCHI.
Jdeá /lió te Á
V W V N ^V W w V W W S
Que sont
les nazis
devenus ?
Au fait, que sont-ih devenüs, ces
nazis de second pian, ces chefs de
camps de concentration, ces chefs
de la Gestapo et tous ces láches
qui, à coup de dénonciaticms, ont
empli les cimetiéres ? Deux romans
allemands puhliés récemment jettent un jour nouveau sur cette i“terrogation.
« LE VOYAGE D'ITALIE »,
par Alfred ANDERSCH (1)
Le livre ne tienti pas la promesse
de facilité, de divertissement que le
titre laissait présager. Eranziska, une
jeune aüemande, s’échappe de Dortrmmd oú elle est partagée entre
deu¡x hommes : un amant qui la
domine et un mari lache qu’il luí
faut bien supporter. Elle parvient
ii Venise, munie de fort peu d’argent et quasiment cerlaine cfattendre un enfant. Pour se soustraire
à la tutelle de ces deux hommes
quelle a fuis, elle doit trouver utne
solution.
,
Un jeune ungíais. O’Malley, un
efféminé, lui offre son aide; pourquoi ?
¡I l'introduit dans un monde
étrange, la présente à un anden na­
zi, Kramer, étre machiavélique qui
désormais sattache aux pas de la
jeune femme, l’empéchant de quitter Venise eti du máme coup de le
dénoncer aux autorités allemandes.
Ce nazi fait partic d’un gong qui
vit d’expédients.
Pourquoi O’Malleq a-t-il revelé à
Franziska la véritable identité de
Kramer ? Pourquoi, en dépit de
certaines plaintes, Kramer n’est-il
pas inquiéte par Interpol ? Comment la jeune femme parviendra-telle à se libérer ? Ce sont, autant
de qüestions auxquelles on ne peut
girare jépondre sans déflorer l’oeuvre.
Le roman d’Alfred Andersch est
une tragédíe à laquelle l’unité de
temps imposée se limite à trois
'A / V V V / V V V V V V V V V V V V W y 'V V V W V V V V W V V V '/ V V \ V V V V V ^ / W A V V V V V W V V V V V V V V V V W V
I
"VIE D’ANSELMO LO R EN ZO "!
^A A^AA AAAAAAAAAAAAAA^AA^AA<
^A^AAAAAAAAAA AAAAAA AAAAAA A^
,, L ’EXECUTEUR »,
par Günther WEISENBORN (2)
Un homme assis au volant de sa
voiture, anxieux, qui guette-t-il ?
Un anclen camarade de guerre,
Paul, qu’il a retrouvé par hasard
et qu’il a decide purement et sim­
plement cYécraser. Pendant la guer­
re, ils étaient six jeunes musiciens
et une chántense, Eva, jeune juive,
i¡ Vopposer à la tyrannie nazie, à
coups de traets. Un jour, ils ont
ét,é arrétés, déportés. L’homme qui
guette a découvert par recoupement
que le dénonciateur a été ce Paul.
11 a d’aborcl essayé d’engager un
procés contre lui. Mais Pavocat a
reclamé des preuves, des témoins.
(Suite en page 3.)
★
Résumé : Lorenzo, qui a pris une part tres active dans l’organisation des groupes de Défense de l’Intemationale dans toutes les villes espagnoles, noue des amitiés durables avec les hommes les plus
en vue du mouvement ouvrier et révolutionnaire et ne cesse (Técrire
et de travailler pour les idees qui lui sont chéres. Les moments sont
trés difficiles, car partout la lutte entre l’anarchisme et les Pouvoirs
constitués adquiert une gravité extréme. La tragédie de Chicago
initie une période d’agitation ouvriére internationale.
Fondateur de la Section Espagnole de la Premiére Internationale
---------------------- Organisateur et militant de la C.N.T. ----------------------
34.
— En Espagne, de 1886 à 1896, ce sont dix années
marquées par une suite de luttes, de souffrances, de sanglantes répressions. La « Mano Negra », Jerez — un soulévement paysan —, les gréves de Barcelone, les répercussions locales du terrorisme auquel est obligé de recourir
le mouvement libertaire, utilisant aussi les méthodes du
nihilisme russe. Lorenzo, avec les hommes surgís de « La
Academia », oriente et dirige spirituellement le mouve­
ment ouvrier en Catalogne.
jours. L ’héro'ine, accablée par une
suite de faits imprevisibles, mais
qu’etle a peut-étre déclenchée par
une certaine clétermination préalable, risque la mort. Les personnages qui entourent la protagoniste
portent des masques, adoptent une
conduíte étrange d’oü jaillit le sus­
pense. Le roman e st. tissé — et
non pas brisé — d’introspections
propres à nous Uvrer l’áme profonde de l’héro'ine. A quoi vient s a~
jouter une satire sociale féroce.
« Le voyage iPItalie » esti admi­
rablement traduït de l'allemand par
S. et G. de Laléne.
Alfred Andersch est iruontestablement un trés grand écrivain qui
n’en est cl’ailleurs pas à son pre­
mier coup de maitre. Après avoir
mené une cié trépidante, il a quitté l'Allemagne. Agé de quarantè
cinq ans, dans sa retraite du Tessin, il continué cette amere pleine
de richesse humaine.
Dans « Le Voyage d’Italie » on
retrouve les thèmes chers à l’auteur : la fuite devant le passé, la
reciterche de la vérité, la pleine
connaissance de soi et l’épanouíissement de l’étre.
35.
— Pendant les années qui vont de 1876 à 1896, il vit
à Barcelone. Tous les vieux militants du mouvement ouvrier
se souviennent de cet appartement de la Rué Tallers, oú
Paca, la compagne de Lorenzo, les accueillait tous maternellement. Combien d’exilés étrangers, français, russes, ita­
liens, trouvèrent là un havre 1 Les enfants, trois filies,
Marina, Mariana et Flora, grandissent. Lorenzo est le patriarche aimé et respecté de tous.
*
36.
— Mais tant d’austérité, une vie si exemplaire et
si droite, n’aura servi à rien. Lorsque commence la répression, déclanchée par le gouvemement de Cánovas, au
Service de la ploutocratie catalane, Lorenzo, avec Tarrida
del Mármol, Teresa Claramunt, Juan Montseny, Pedro Co­
rominas, José López Montenegro et des centaines d’autres,
est enfermé dans la forteresse de Montjuich. La Guardia
Civil amène un Loreszo déjá cardiaque, trés épuisé, bien
qu’il n’ait que 45 ans, au milieu d’une longue chaine de
candidats à la mort, qui marchent tous menottes au poing.
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