MIGUEL ANGEL SANTAGADA LA RECEPCION TEATRAL ENTRE LA EXPERIENCIA ESTETICA Y LA ACCION RITUAL Thèse présentée à la Faculté des études supérieures de l'Université Laval dans le cadre du programme de Doctorat en littérature et arts de la scène et de l'écran pour l’obtention du grade de Philosophiae Doctor (Ph. D.) FACULTÉ DES LETTRES UNIVERSITÉ LAVAL QUÉBEC MARS 2004 © Miguel A. Santagada, 2004 Resumen En esta investigación abordamos cuestiones centrales en el estudio de la recepción teatral entendida como experiencia estética de acceso colectivo. Tales cuestiones son de orden metodológico, epistémico y teórico. En atención a la cuestión metodológica, relativizamos el carácter homogéneo de la experiencia estética, ya que la apropiación de los sentidos de un espectáculo puede variar según dos condiciones presentes en toda circunstancia: la biografía de cada espectador y la relación escenasala. A propósito de la cuestión epistémica, postulamos la indeterminabilidad a priori del contenido de la experiencia estética, que se fundamenta en las condiciones de la acción colectiva adjudicadas a la relación escena-sala. La participación de los espectadores en un espectáculo implica una acción cuyos sentidos interactúan de modo impredecible con los sentidos propuestos desde la escena, por lo que el contenido de la experiencia estética sólo puede ser conocido en el marco de una concretización específica expuesta en los términos del propio espectador. Estas consideraciones nos llevan a reformular la cuestión teórica que vincula la experiencia estética con la vida cotidiana. Dado que los elementos expresivos utilizados en el teatro y la condición de acción colectiva de la relación escena-sala revisten rasgos extracotidianos, representan un desafío para los dispositivos previos de los espectadores. En la superación de dicho desafío estriba la experiencia estética, cuyo contenido depende, por las razones epistémicas apuntadas, del tipo de concretización que se solicite a los espectadores en el marco de una entrevista. A partir de estas puntualizaciones, los estudios empíricos de recepción teatral son factibles en la medida en que sean entendidos como juegos lingüísticos en los que investigadores y espectadores verbalizan la experiencia estética promovida por un espectáculo determinado. Las respuestas obtenidas en tales investigaciones consisten en concretizaciones solicitadas a los espectadores entrevistados. Posteriormente, un análisis comparativo de dichas concretizaciones permitirá establecer el contenido y si se registra equivalencia entre las experiencias estéticas de un grupo de espectadores, de acuerdo con el planteo problemático de que se trate y respecto de los datos recabados en cada trabajo de campo. ii Résumé Ce travail propose un cadre conceptuel destiné à des études empiriques visant à comprendre le théâtre du point de vue du spectateur. La compréhension du théâtre à partir des connaissances et des compétences du spectateur, soit de son point de vue, est un champ de recherche qui pourrait être appelé réception théâtrale. D’abord, la réception théâtrale est conçue en tant qu’expérience esthétique d’accès collectif, c'està-dire, un type particulier de vécu auquel on arrive grâce à l’action rituelle encadrée par le spectacle. Mais il faut réviser la notion d’expérience esthétique apportée par la philosophie idéaliste, à partir de trois ordres de considération : l’ordre méthodologique, épistémique et théorique. En ce qui a trait à la question méthodologique, elle sera discutée à partir de la condition de l’homogénéité de l’expérience esthétique. L’appropriation du sens d’un spectacle peut varier selon deux traits inséparables de la réception théâtrale: la biographie du spectateur et la relation scène-salle. En ce qui concerne la question épistémique, on postule la difficulté de déterminer a priori le contenu de l’expérience esthétique; le spectateur peut y accéder grâce aux conditions de l’action collective attribuées à la relation scène-salle. La participation des spectateurs implique une action dont le sens interagit imprévisiblement avec le signifié proposé à partir de la scène. Pour cette raison on ne peut connaître le contenu de l’expérience esthétique que dans le cadre d’une concrétisation spécifique, exposée dans les mots du spectateur. Ces considérations mènent à reformuler la question théorique qui dissocie l’expérience esthétique de la vie quotidienne. Les éléments expressifs utilisés dans le théâtre et dans l’expérience de nature collective telle qu’elle se présente dans la relation scène-salle offrent des traits extra–quotidiens qui posent un défi pour les compétences préalables du spectateur. L’expérience esthétique implique le dépassement de ce défi et le contenu de l’expérience esthétique dépend du type de concrétisation demandée aux spectateurs dans le cadre d’une entrevue ultérieure. À partir de ces thèses, les recherches empiriques sont viables, dans la mesure où elles sont saisies en tant que jeux linguistiques dans lesquels des chercheurs et des iii spectateurs verbalisent l’expérience esthétique promue par un certain spectacle. Les réponses obtenues dans de telles entrevues correspondent aux concrétisations sollicitées chez le spectateur. Postérieurement, une analyse comparative de telles concrétisations peut permettre d’établir le contenu de l’expérience esthétique; par la suite, il peut-être possible d’établir des équivalences entre les concrétisations d’un groupe de spectateurs en regard de la «question problématique» et des données obtenues dans chaque étude empirique. Cette recherche expose des questions centrales pour une étude de la réception théâtrale, conçue comme expérience esthétique d’accès collectif. Les questions abordées sont d’ordre méthodologique, épistémique et théorique. D`après la question méthodologique il se pose une objection à la condition de l’homogénéité de l’expérience esthétique, supposée par la philosophie idéaliste. L’appropriation du sens d’un spectacle peut varier selon deux traits présentés de façon inexorable: la biographie du spectateur et la relation scène-salle. En ce qui concerne la question épistémique, la difficulté de déterminer a priori le contenu de l’expérience esthétique se postule; le spectateur peut y accéder grâce aux conditions de l`action collective attribuées a la relation scène-salle. La participation des spectateurs dans un spectacle implique une action dont les sens interagissent imprévisiblement avec les sens proposés á partir de la scène, raison pour laquelle le contenu de l’expérience esthétique peut seulement être connu dans le cadre d’une concrétisation spécifique, exposée dans les mots du spectateur. Ces considérations mènent à reformuler la question théorique qui dissocie l’expérience esthétique de la vie quotidienne. Les éléments expressifs utilisés dans le théâtre et la condition d’action collective de la relation scène-salle présentent des traits extra–quotidiens qui posent un défi pour les compétences préalables du spectateur. L`expérience esthétique implique le surpassement du défi nommé, dont le contenu dépend du type de concrétisation sollicitée au spectateur dans le cadre de iv l’entretien. À partir de ces thèses, les recherches empiriques sont viables, dans la mesure où elles sont saisies en tant que jeux linguistiques dans lesquelles des chercheurs et des spectateurs verbalisent l`expérience esthétique promue par un certain spectacle. Les réponses obtenues dans de tels entretiens correspondent aux concrétisations sollicitées à des spectateurs. Postérieurement, une analyse comparative de telles concrétisations peut permettre d’établir le contenu de l’expérience esthétique et s’il se registre des équivalences entre les concrétisations d’un groupe de spectateurs, d`après la question problématique de laquelle il s`agit et des donnés obtenues dans chaque étude empirique. v Abstract In this work we propose to consider theatrical reception as aesthetic experience accessed collectively. For that, we discuss three main questions, which belong to methodological, epistemological and theoretical order. According to the methodological question, an objection is situated to the notion by idealist philosophy about aesthetic experience as homogeneous. Appropriation of spectacle’s sense may diverge along with two always present features: biography of spectator and stageroom relation. Around epistemological question, we postulate the difficulty for determine a priori the content of aesthetic experience, which is based on collective action adjudicated to stage-gallery relation. Participation of spectators in a certain spectacle entails an action whose senses interchange in an unpredictable way with the senses proposed from the stage. By that reason, the content of aesthetic experience only can be known in the frame of a specific concretization, exposed by the same spectator. From those considerations, we reformulate the theoretical question by which are dissociated the aesthetic experience and everyday life. Both the expressive elements used in theater and the collective action condition of the stage-gallery relation have no quotidian properties, which become a challenge to spectator’s previous dispositions. The aesthetic experience involves surpassing the mentioned challenge and its content depends upon kind of concretization asked the spectators in an interview. With these remarks, empirical researches are viable if they are grasped as linguistic games in which researchers and spectators verbalize the aesthetic experience promoted by a certain spectacle. Answers recollected in such interviews consist in concretizations asked to spectators. Afterward, a comparative analysis will allow setting up both the content of aesthetic experience and (if it is the case) some equivalence among the aesthetic experience of a set of spectators, according to the problematic question of which it treats and to data obtained in every field study. vi Avant-Propos Con este aporte al estudio de la recepción teatral se coronan doce años de indagaciones en torno a una de las problemáticas menos frecuentadas en los estudios culturales y en los estudios teatrales. Por su carácter marginal en el mercado cultural, el teatro apenas ha recibido alguna tibia consideración por parte de los estudiosos latinoamericanos, casi siempre dedicados a interpelar los medios electrónicos de comunicación, la publicidad y la construcción de la opinión pública. Del lado de los estudiosos del teatro, en cambio, la preeminencia adjudicada a la producción ha hecho declinar el interés por comprender las prácticas de los espectadores como inherentes al desarrollo de lo que consideran su campo de estudios. De este modo, a pesar de la falta de antecedentes reconocidos en el ámbito académico pudimos acreditar el primer proyecto de investigación en recepción teatral ante la Escuela Superior de Teatro de la Universidad Nacional del Centro de la Provincia de Buenos Aires, hacia 1990. Gracias al respaldo de las autoridades y a la colaboración de auxiliares y estudiantes de docencia, pudimos realizar decenas de estudios de campo cuyas conclusiones nos han alentado para proseguir la línea de trabajo que dio origen a esta tesis. Por el estímulo que nos ha dispensado, quisiéramos testimoniar en estas líneas una gratitud especial a Carlos Catalano, sin cuya colaboración no hubiera sido posible emprender esta línea de estudios, en primer término, hasta alcanzar la posibilidad de profundizarla en el exterior de la Argentina, después. La posibilidad efectiva para que nuestras reflexiones fueran sistematizadas, y corregidas provino de la amplia generosidad y experiencia del Dr. Luis Thenon, quien se interesó por nuestro proyecto y orientó nuestras investigaciones hasta darles el encuadre ajustado a las exigencias del caso. Nuestro agradecimiento a Luis Thenon no alcanzará a retribuir el esfuerzo personal y la dedicación con que posibilitó la concreción de esta tesis. También queremos agradecer a la Dra. Emilia Deffis sus inestimables aportes a la obtención de los resultados que se exponen en este estudio. Por último, es destacable la oportunidad brindada por la Université Laval a través de la beca con que fue posible financiar parte de estos estudios. viii En el marco de la preparación de la soutenance, dos colegas han contribuido significativamente con mi tarea: son las profesoras Denyse Noireau y Nathalie Gravel, a quienes reconocer en forma explícita A Isabel, Martín y Fausto Tabla de materias Primera parte: La base analítica ..................................................................................12 Capítulo 1 ....................................................................................................................13 Las preguntas por la recepción teatral.........................................................................13 [1] El teatro, su especificidad. El espectador, su perspectiva..................................19 [2] Múltiples temporalidades, estructuración y prácticas culturales .......................28 [3] El teatro entre el arte y la cultura, entre el cuerpo y el «alma». ........................35 Capítulo 2 ....................................................................................................................44 La estética como disciplina de la modernidad.............................................................44 [1] Las imaginaciones de las estéticas.....................................................................47 [2] La filosofía de la fundamentación y el problema de la conciencia....................52 [3] La pervivencia de la autonomía estética............................................................58 a) La versión clásica de la experiencia estética...................................................59 b) La versión casuística de la experiencia estética ..............................................62 c) La versión crítico-ideológica de la experiencia estética..................................66 d) La versión analítica de la experiencia estética ................................................70 Capítulo 3 ....................................................................................................................75 La recuperación transdisciplinaria de la concretización estética.................................75 [1] La fenomenología como trasfondo de la teoría del arte. ...................................78 [2] Actos mentales, actitud estética y experiencia estética .....................................84 [3] Funciones de las estructuras lingüísticas en la escena.......................................91 [4] La concretización más allá de la filosofía del arte...........................................100 Capítulo 4 ..................................................................................................................109 Más allá de la experiencia estética ............................................................................109 [1] La ampliación del concepto de experiencia estética........................................115 (a) La versión clásica de la experiencia estética................................................116 (b) La versión casuística....................................................................................123 (c) La versión crítico-ideológica .......................................................................127 (d) La versión analítica......................................................................................132 [2] La recepción teatral como experiencia estética de acceso colectivo. ..............137 [3] La concretización en la recepción teatral.........................................................141 [4] Sobre la «individualidad» del espectador ........................................................147 [5] Recepción teatral sin acción colectiva.............................................................157 a) El modelo de la percepción. ..........................................................................158 b) El modelo de las concretizaciones ................................................................159 [6] Consideraciones finales ...................................................................................162 Segunda parte: Consideración metodológica ............................................................165 Capítulo 5 ..................................................................................................................166 Esbozo de una metodología práctica .........................................................................166 [1] Marco problemático y propósitos específicos de la investigación. .................170 [2] Procedimientos de obtención de respuestas.....................................................187 Las situaciones de entrevista .............................................................................191 Las entrevistas abiertas......................................................................................193 [3] Diseño preliminar del estudio de campo .........................................................204 Cuestiones biográficas y contextuales...............................................................206 xi Cuestiones básicas y paramétricas ....................................................................212 [4] Un compendio esquemático.............................................................................218 Capítulo 6 ..................................................................................................................222 La metodología en acción: un estudio de campo ......................................................222 [1] La investigación en torno a Decadencia..........................................................225 (a) Algunos datos contextuales relevantes. .......................................................227 (b) Los propósitos de investigar la recepción de Decadencia...........................234 (c) El marco problemático en el estudio de Decadencia...................................238 (d) El modelo canónico .....................................................................................240 (e) El diseño preliminar.....................................................................................245 (f) Análisis y consideraciones sobre el estudio de Decadencia ........................261 (g) Conclusiones del análisis de la recepción teatral.........................................287 Indice de Tablas Tabla 1: Operaciones de la planificación de un estudio de recepción teatral. .........219 Tabla 2: Temáticas generales para la definición de un marco problemático. ..........221 Tabla 3: Combinaciones entre respuestas probables a t1 y a t2 .................................243 Tabla 4: Secuencia de preguntas biográficas según la condición de asistentes de los informantes................................................................................................................252 Tabla 5: Lista de las tres preguntas básicas utilizadas en el estudio ........................256 Tabla 6: Secuencia de consignas paramétricas a formular según el tipo de respuesta formulada por los informantes a cada pregunta básica. ............................................260 Tabla 7: Síntesis panorámica de las respuestas obtenidas a las tres preguntas básicas, distribuidas por las respuestas a las consignas paramétricas para el caso de las dos claves de concretización previstas.............................................................................265 Tabla 8: Codificación de las respuestas de cada informante a las tres preguntas básicas, y a las consignas paramétricas . ...................................................................267 Tabla 9: Comparación de datos biográficos y contextuales con las respuestas codificadas de cada informante a las tres preguntas básicas, y a las consignas paramétricas. .............................................................................................................270 Tabla 10: Correlación panorámica entre los rasgos relevantes de consulta de información sobre política internacional y las respuestas obtenidas para la pregunta básica A2 y para la consigna paramétrica CP3..........................................................274 Tabla 11: Correlaciones panorámicas entre el dato contextual («carácter de asistente» y las respuestas obtenidas a las preguntas básicas ....................................................278 Tabla 12: Modificación del diseño preliminar para la segunda entrevista...............281 Introducción Nuestro trabajo está destinado a elaborar bases conceptuales que permitan acceder a la comprensión del teatro desde el punto de vista del espectador. Tradicionalmente, esta problemática ha sido denominada recepción teatral. Tal denominación conlleva algunos supuestos que interpelaremos a lo largo de este estudio. La indagación pretende sostener la validez de investigaciones empíricas destinadas a observar si espectadores teatrales diferentes comparten, con respecto a un mismo espectáculo, experiencias estéticas aproximadamente equivalentes. El planteo problemático que proponemos reconoce sus raíces en preocupaciones de diversos formaciones teóricas y de diferentes campos disciplinarios. En el pasado no muy reciente, la experiencia estética ha sido caracterizada por diversas líneas de filosofía del arte como una consecuencia que transcurre en un individuo tras haber contemplado una obra artística. Nosotros recuperamos el término en razón de las connotaciones pragmáticas que le adjudicó la versión de John Dewey y proponemos que el espectáculo teatral, institucionalmente reconocido y valorado en circuitos culturales determinados, convoca a un tipo de acción colectiva gracias a la cual los espectadores acceden a la experiencia estética. Salvo excepcionalmente, estas cuestiones –la cultural, la ritual y la artística– no han sido recogidas por ninguna perspectiva académica que pretendiera integrarlas tal y como sugiere la propia práctica de los espectadores teatrales. La recepción teatral es un tipo de problema que demanda una acometida transdisciplinaria. Esta decisión resulta de haber advertido ciertas limitaciones en que han incurrido las perspectivas académicas que tomaron a su cargo la recepción teatral. Tales perspectivas han aportado a la cuestión tanto en términos normativos y metafísicos, como descriptivos y explicativos; estos últimos son empleados frecuentemente en las ciencias sociales de inspiración empirista. En el primer caso, la perspectiva normativa encontró su fundamentación en valores pretendidamente universales, y supuso suficiente remitir el abordaje de la experiencia estética suscitada por los espectáculos teatrales a expectativas acerca de 2 lo que debería ser la recepción, a pesar de que el problema sugiere cuestiones fácticas y no necesariamente axiológicas. En el caso de las ciencias sociales, las mismas cuestiones fácticas fueron tratadas con herramientas teóricas que consintieron la reducción del análisis a una base empírica exenta de criterios de valor, limitada a variables sociodemográficas y a interpretaciones condicionadas por códigos y competencias discursivas o profesionales. Aunque de un modo parcializado, y hasta cierto punto arbitrariamente fragmentario, cada una de estas perspectivas hizo su aporte para el reconocimiento de la importancia del espectador en la comprensión del teatro. Sin embargo, dicha comprensión fue formulada sin reparar en el punto de vista de los implicados en la relación que propone el teatro. Ante todo, la comprensión del teatro desde el punto de vista del espectador exige, en nuestra opinión, revisar el propio concepto de espectador. Dicho concepto puede implicar propiedades psicológicas, semiológicas, antropológicas, etc., que no deben ser obviadas. En general, el horizonte de comprensión de la filosofía del arte de orientación idealista –de donde extrajimos el término experiencia estética– ha sido permeable a supuestos que la investigación posterior matizó en algunos aspectos y aconsejó descartar en otros. Por otra parte, es necesario discutir en qué condiciones el espectador es «activo», «creativo» o «inerte» y con respecto a qué atributos o rasgos del espectáculo. Suficientemente depurado de sus implicaciones metafísicas y ahistoricistas, el concepto tradicional de la experiencia estética, propuesto por la filosofía, constituye uno de los ejes fundamentales de nuestra investigación. La constitución de un campo académico como el de la teatrología, del que este trabajo se considera partícipe, requiere de la convergencia de otras perspectivas, cuya articulación permita abordar, entre otros, los problemas con que la transformación constante de las culturas contemporáneas desafía a las matrices disciplinarias tradicionales. A nuestro juicio, no es posible, y de hecho no ha sido el caso, un abordaje reducido a un solo esquema disciplinario de la recepción teatral por las tres 3 razones fundamentales que constituyen el planteo inicial del problema que este estudio intenta focalizar. Tales razones son de orden teórico, de orden metodológico y de orden epistémico. Con respecto al primer orden, las razones que impulsaron esta investigación se refieren a la necesaria precisión que debe efectuarse a las nociones que atribuyen un carácter extracotidiano a la experiencia estética y un emplazamiento excluyentemente central a la obra de arte. La extracotidianidad radical de la experiencia estética que plantean algunas de las versiones de filosofía de arte asume diferentes sentidos, de acuerdo con el propósito argumentativo de que se trate. Este tipo de cuestiones no puede dirimirse mediante trabajos empíricos, sino que requieren un tratamiento independiente, con el que sea posible orientar la investigación de campo. Dedicaremos la primera parte de este estudio a elaborar la base analítica de acuerdo con la cual tales estudios puedan ser diseñados y efectivizados. De acuerdo con razones epistémicas –que también desarrollaremos en la primera parte del estudio– procuramos mantener el principio de indeterminabilidad del contenido de la experiencia estética. Según dicho principio, sólo podría accederse a dicho contenido desde la investigación de campo, en el marco de una serie de observaciones y diálogos con los espectadores, a propósito de un espectáculo determinado. Además, parece inevitable sostener la indeterminabilidad del contenido de la experiencia estética en virtud del carácter irrepetible de la acción colectiva que adjudicaremos a la relación escena-sala. Por último, con respecto a las razones de orden metodológico, se trata de evitar supuestos que convalidan apriorísticamente el carácter homogéneo de la experiencia estética promovida en el marco de un espectáculo teatral. En todo caso, una serie de observaciones, efectuadas entre espectadores del mismo espectáculo, permitirá establecer si se registran o no puntos de coincidencia entre las concretizaciones que formulen los entrevistados. La segunda parte de este trabajo está íntegramente dedicada a esta cuestión. 4 Nos proponemos reconstruir la comprensión del teatro que formula el propio espectador. Esto exige caracterizar al sujeto de la recepción en las circunstancias específicas de la dinámica cultural en que tiene lugar el encuentro de los espectadores con un espectáculo determinado. Tales circunstancias están lejos de ser enteramente accidentales. En algunos estudios empíricos dedicados a las audiencias teatrales suelen retenerse aquellos elementos que parecen esenciales de la recepción sólo desde la perspectiva que sustentan los autores de tales estudios. Esos puntos de vista simplemente asumen como circunstancial el carácter de las condiciones físicas y sociales en que se produce la recepción, como si durante los noventa minutos de un espectáculo la mente de los espectadores se ocupase exclusivamente, y sin mediar orientaciones específicas, de las formas y de los contenidos verbalizables que se producen en la escena. Sin embargo, desde el punto de vista de los espectadores, la mera asistencia a un espectáculo, la identificación con alguna situación escénica, el culto casi idolátrico tributado a ciertos actores y actrices, la emoción compartida en la sala, las expectativas de entretenimiento y fruición, etc., pueden configurar claves que nos permitan entender lo que significa el teatro en un contexto cultural caracterizado por la coexistencia de formas contradictorias de transición y permanente búsqueda. Diversos autores han sostenido la necesidad de descentrar el punto de vista de la investigación y en abandonar el esencialismo en la construcción de marcos disciplinarios. De acuerdo con esas tendencias, acudimos a algunos desarrollos de los estudios culturales, de la teoría de la estructuración y de la crítica al esencialismo de Wittgenstein. De esa forma, intentamos reivindicar para nuestra comprensión del espectador teatral el aspecto de proceso en permanente reconfiguración que suponen las diversas variedades contemporáneas en materia de estilos o propuestas de los espectáculos. La pluralidad de ofertas que coexisten en una temporada, en ese sentido, es un indicador de una compleja trama que no debe ser concebida como una necesaria continuidad de formas homogéneas, que verían anunciada su decadencia en el irrumpir de nuevas tecnologías. A partir de tales precisiones teóricas, discutiremos el aspecto específico de los espectáculo teatrales, a saber, el de las dos dimensiones que integran un espectáculo, 5 que respectivamente denominaremos el aspecto artístico y el aspecto cultural-ritual. Ambos aspectos se encuentran amalgamados en la recepción teatral de un modo que nuestro estudio procura esclarecer. Para el abordaje del aspecto artístico de la recepción teatral retomaremos inicialmente la idea de experiencia estética propuesta desde diferentes versiones de la filosofía del arte. Pero no asumiremos que la condición de que un producto determinado constituya una obra de arte venga establecida sólo por las propiedades intrísecas de dicho producto. Los espectáculos teatrales circulan en un contexto donde operaciones específicas orientan la atribución de ciertas propiedades, a fin de seleccionar y clasificar los diferentes productos. Una consecuencia particular de dichas operaciones es la multitemporalidad de las formas teatrales testimoniada en la coexistencia de espectáculos inspirados en numerosas variantes de concepción técnica y artística. El espectador teatral asiste a un espectáculo motivado por criterios que él asume ciertamente como propios, y que aplica deliberadamente en cada decisión. Sin embargo, le resulta opaco e impenetrable el contexto general sobre el cual operan dichas decisiones. Para la escala de las decisiones tomadas por los individuos, resulta inabarcable la definición de qué producto es artísticamente valioso, qué textos califican como pasatistas o profundos, qué inspiraciones son retrógradas o cuáles son audaces. Simplemente, el espectador decide asistir sobre la base de lo que está ofreciéndose, pero no puede disponer acerca de los méritos de lo que se le ofrece. El tipo de experiencia estética que es la recepción teatral, entonces, transcurre en un individuo pero no se deriva exclusivamente de las propiedades inherentes de los espectáculos teatrales, ni de las capacidades intelectuales o de la sensibilidad de cada espectador. Hemos puntualizado que la recepción teatral supone la amalgama de dos aspectos, el artístico y el cultural-ritual. El primero de tales aspectos nos ha sugerido la conveniencia de considerar que en el marco de los espectáculos teatrales, aunque no necesariamente a partir de sus propiedades esencialmente artísticas, se promueve una experiencia estética. El segundo aspecto implica que el acceso a dicha 6 experiencia es de carácter colectivo, posibilitado por el tipo de acción que es la relación de carácter copresencial y físico establecida entre la escena y la sala. La vinculación que propondremos entre ambos aspectos nos ha exigido un esfuerzo de reconstrucción conceptual, en razón de la amplia diversidad de descripciones que se han formulado desde la filosofía del arte para el concepto de experiencia estética, y desde disciplinas como la antropología, la psicología colectiva y la psicología social para el aspecto cultural-ritual. En algunas ocasiones, tomando como modelo cierta generalización de la relación propuesta por el teatro, se la ha caracterizado en términos de uniformidad y pérdida de la identidad personal de los espectadores. Procurando no incurrir en semejantes exageraciones, y en vistas de la base analítica que intentamos proponer, consideraremos en forma conjunta –aunque selectiva– las orientaciones sugeridas por todas esas disciplinas. Nuestro criterio para el trabajo reconstructivo estará guiado por las razones metodológicas, teóricas y epistémicas que hemos indicado. El estudio será desarrollado en dos partes inspiradas en enfoques complementarios. En la primera parte, sentamos las consideraciones fundamentales que dieron origen al planteo problemático expuesto y avanzaremos en la formulación de una base analítica destinada a orientar investigaciones empíricas de recepción teatral. Dedicaremos la segunda parte a esbozar algunas reflexiones metodológicas en torno a las cuales se han inspirado las investigaciones de campo que hemos efectuado. Como ilustración detallada de tales reflexiones, propondremos diversos ejemplos de estudios realizados y una guía de análisis de los datos obtenidos en un trabajo de campo efectuado en un teatro de Buenos Aires. La primera parte de este estudio está estructurada en cuatro capítulos. En el primero de ellos analizamos las nociones de teatro, espectador y recepción teatral sugeridas por tradiciones teóricas que han tomado como ejemplo para sus desarrollos respectivos cierta visión de la relación propuesta por el teatro. A modo de revisión crítica de tales tradiciones, propondremos incorporar a la comprensión del teatro el punto de vista de los espectadores. Dicha incorporación, sin embargo, no equivale a adjudicar a los implicados en la recepción teatral una supuesta –e indemostrable– 7 autonomía. En tanto que productos artísticos, los espectáculos teatrales están sometidos a una dinámica cultural cuyas tendencias no pueden atribuirse a la suma lineal de decisiones individuales. En el segundo capítulo discutimos diferentes nociones de experiencia estética elaboradas por cuatro versiones de la filosofía del arte. Con nuestro análisis pretendemos relativizar la centralidad injustificadamente atribuida por tales versiones a la obra de arte en el proceso de recepción teatral. Además del circuito cultural en que ciertos productos son reconocidos y apreciados como obras artísticas, la cuestión de la subjetividad plantea a la noción idealista de experiencia estética algunas objeciones que puntualizaremos detenidamente. En procura de un marco conceptual apropiado a nuestros propósitos, consideraremos la experiencia estética como dependiente de un tipo particular de desafío que la obra de arte propone al espectador para que éste resuelva en términos no utilitarios. Dicho desafío implica una problematización de los dispositivos previos de los espectadores, la cual no necesariamente es de carácter cognitivo. En tanto que experiencia estética, la recepción teatral ocurre en una situación extracotidiana cuyas condiciones generales están establecidas por la ritualidad de la asistencia al teatro, y no exclusivamente por los aspectos particulares de cada espectáculo. Tales aspectos contribuyen, ciertamente, a promover la experiencia estética, pero ésta también se encuentra influida y condicionada por elementos ajenos al espectáculo y a lo que comúnmente se denomina «el hecho teatral». Hemos dedicado el capítulo tercero de este estudio a precisar la noción de concretización propuesta por Roman Ingarden a fin de recuperar su comprensión filosófica de la noción de experiencia estética. En nuestro caso, propondremos reformular dicho concepto de concretización como base analítica para orientar los estudios empíricos de recepción teatral. Para tal fin, restringiremos el uso del término a la referencia de un tipo específico de operación: aquella que los espectadores efectúan, y a la que en tanto investigadores tenemos acceso. En nuestra intención de indagar la comprensión del teatro desde el punto de vista del espectador, recurrimos a procedimientos de investigación etnográfica que nos permiten reconstruir la 8 perspectiva de los implicados en una acción social. Para los estudios empíricos de recepción teatral, la entrevista etnográfica supone un intercambio lingüístico en el que se solicita que los espectadores hagan explícita la concretización de un espectáculo, con arreglo a determinados propósitos y de acuerdo con ciertos aspectos característicos. La concretización solicitada a los espectadores es la última de las tres fases en que –por razones analíticas– distinguiremos la experiencia estética. Los dispositivos previos, y la vivencia en la sala, nociones que desarrollaremos en el capítulo cuarto, son las dos fases temporal y lógicamente anteriores a la concretización. Asimismo, de acuerdo con estas dos fases podrá ser analizada la concretización solicitada al entrevistado durante un estudio de campo. Dedicamos el capítulo cuarto, y final de la primera parte de este trabajo, a exponer de un modo sistemático nuestra propuesta de concebir la recepción teatral como un tipo de experiencia estética a la que se accede en una acción colectiva. Para ello, volveremos sobre nuestras consideraciones acerca del tratamiento de que fue objeto la noción de experiencia estética por parte de las distintas versiones de filosofía del arte. Con esta reconsideración podremos señalar algunas carencias que presentan otros modelos teóricos de recepción teatral que no han considerado al espectáculo como una acción colectiva, y que optaron, en cambio, por caracterizar la relación escena-sala mediante la interacción entre un espectáculo y un espectador individual. Nuestra lectura de las versiones de filosofía del arte, por otra parte, nos conduce a depurar el concepto de experiencia estética de las implicaciones individualistas, ahistóricas y artefacto-céntricas, con que se impregnó la comprensión teórica de dicho concepto. Una vez desafectadas dichas implicaciones, proponemos pensar la experiencia estética promovida por los espectáculos teatrales como un tipo de desafío planteado a los espectadores inherentemente vinculado con el contexto cultural donde circulan los restantes bienes simbólicos, y con la naturaleza colectiva de la vivencia en la sala. 9 De acuerdo con ello, y dado el carácter colectivo del acceso a la experiencia estética, es preciso recurrir a otras perspectivas disciplinarias, que contribuirán a establecer parámetros de análisis para investigaciones de campo. La concretización – inspirada en el marco explicativo de la teoría de Ingarden– podría formar parte de las operaciones cognitivas y comunicativas implicadas en la experiencia estética. Sin la pretensión de autonomía del campo disciplinario que caracterizó buena parte del desarrollo de la filosofía del arte, el concepto de concretización agregaría a su potencial analítico algunas implicaciones de tipo empírico, que han orientado y podrían orientar futuras investigaciones destinadas a ver el teatro desde la perspectiva de quienes se acercan a él con propósitos que ya no será necesario adjudicarles ni en términos normativos, ni en términos universalistas y ahistóricos. En la segunda parte del estudio, esbozamos la metodología de investigación desarrollada a partir de las bases analíticas propuestas, con miras a la realización de estudios de campo. En primer lugar describiremos los procedimientos de investigación que resultan de aplicar las cuestiones metodológicas, teóricas y epistémicas discutidas en los capítulos precedentes. De acuerdo con tales cuestiones, el espectáculo teatral plantea a espectadores diferentes distintos tipos de desafíos. La experiencia estética consiste en que algunos de dichos desafíos sean superados de un modo para el que no median presiones, ni orientaciones, ni criterios de valor de carácter específico. La condición del desafío planteado por un espectáculo depende –no exclusivamente– en cada caso de la sensibilidad de las espectadores, cuyos rasgos biográficos y dispositivos previos pueden verse afectados de diferente manera según la vivencia del espectáculo que haya resultado de la relación escena-sala. De hecho, la experiencia estética se concretiza por medios verbales. La superación de los desafíos planteados por un espectáculo no es una experiencia inefable, sino que puede describirse en juegos lingüísticos donde intervienen los sujetos con miras a entenderse con los otros acerca de un evento objetivo que ha causado impresiones particulares en el mundo íntimo de cada uno. Hemos 10 denominado a tales juegos lingüísticos la concretización de una experiencia estética que efectúa un espectador sobre la base de la vivencia de un espectáculo. Los estudios de campo constituyen la instancia en la que es posible acceder a la concretización de un espectáculo que formulan los espectadores. Para tal fin, proponemos una serie de operaciones, que comprenden desde la definición de los propósitos con que se realiza cada investigación, hasta el diseño preliminar de las entrevistas que vayan a efectuarse. Estas últimas son concebidas como un juego lingüístico mantenido con ciertos espectadores del espectáculo cuya recepción pretende estudiarse. En el diálogo con los entrevistados, se espera que éstos respondan las cuestiones básicas seleccionadas a partir del marco problemático donde se puntualizan los objetivos de cada estudio. De acuerdo con esos objetivos, se formula un modelo canónico, que consiste en una concretización del espectáculo efectuada por el equipo de investigación, y al menos una concretización hipotética, estimada como la que probablemente realicen algunos entrevistados, de acuerdo con los dispositivos previos y los rasgos biográficos que se definan como relevantes. La concretización del equipo de investigación y la concretización hipotética son diferentes en cuanto a las conexiones que establecen entre la misma selección de aspectos de espectáculo. Tal diferencia supone diversas formas de superar un mismo desafío, para el que los espectadores no disponen, en principio, de criterios particulares. En el marco del juego lingüístico que supone la entrevista, el intercambio de concretizaciones abre la posibilidad para que desde la investigación accedamos a la experiencia estética de los espectadores teatrales. Posteriormente, en el marco del análisis de las respuestas obtenidas, podrá apreciarse si la concretización que efectúan los informantes a pedido de los entrevistadores se aproxima o se aleja de las concretizaciones previstas. A modo de resumen esquemático de estas consideraciones metodológicas, en una serie de cuadros consignamos el propósito con que se efectúan cada una de las 11 etapas del diseño preliminar de una investigación y las interrelaciones entre las operaciones que se requieren para planificar un estudio empírico de recepción teatral. En el último capítulo exponemos el diseño y las conclusiones de un estudio de recepción teatral desarrollado a partir de un espectáculo ofrecido en un teatro de Buenos Aires. Como complemento de las descripciones generales presentadas en el esbozo metodológico, caracterizamos la metodología seguida en dicha investigación. De esta forma, podremos especificar en conformidad con un marco problemático determinado las operaciones incluidas bajo las denominaciones «diseño preliminar», y «modelo canónico». Primera parte: La base analítica 13 Capítulo 1 Las preguntas por la recepción teatral Nuestro trabajo propone bases conceptuales que permitan acceder a la comprensión del teatro desde el punto de vista del espectador. En términos generales, esta problemática podría ser denominada recepción teatral. Tal denominación conlleva algunos supuestos que analizaremos en este capítulo. Nuestra indagación pretende discutir en qué condiciones es legítimo sostener que espectadores diferentes comparten experiencias aproximadamente equivalentes con respecto a un mismo espectáculo. Preocupaciones de diversos orígenes teóricos inspiran nuestro planteo. Por un lado, la inquietud por pensar el teatro desde las prácticas culturales de quienes asisten a un espectáculo; por otro lado, la cuestión de la experiencia estética que se produce en la relación escena-sala. Ambas cuestiones han sido elaboradas por separado. En ocasiones, en el marco de disciplinas que sólo mantuvieron diálogos en forma esporádica, y que no tomaron al teatro o a los espectadores como centro de su atención. La pretensión de que ambos aspectos se integren en un marco de consideración transdisciplinario acerca de la recepción teatral nos conduce a revisar al menos dos perspectivas disciplinarias diferentes que corresponden a dichas preocupaciones1. La recepción teatral ha sido planteada como un asunto que podía resolverse en términos normativos o descriptivos de empleo regular en las ciencias sociales. En el primer caso, la normatividad –inherente a todo discurso que se funda en valores, y no en hechos– inspiró enfoques caracterizados por expectativas acerca de lo que debería 1 Dichas perspectivas corresponden, en términos muy amplios, a la filosofía del arte (Schaeffer, 1992; 1997; Rochlitz, 1997; Genette, 1997), a la antropología (Turner, 1986; 1990; Schechner, 1993, Beeman, 1993) y a la psicología social (Manoni, 1994; Fisher, 1997; Fiske et al, 1991). 14 ser la recepción, aunque de hecho fuera de otro modo2. En el segundo caso, las generalizaciones estadísticas y otras herramientas de análisis alentaron la esperanza de que podría formularse una teoría general sobre bases inductivas, a partir de datos observacionales3. El planteo normativo no es adecuado para una comprensión de los hechos que conciernen al comportamiento de los individuos, si es que entendemos la recepción teatral como un tipo específico de acción o de conducta. Aunque es claro que en tanto espectadores obtenemos alguna forma de conocimiento a partir de un espectáculo, no parece razonable la pretensión de guiar «la instrucción» que se efectuaría desde la escena, o «el aprendizaje», al que accederían los espectadores. Por otra parte, si un espectáculo merece o no el reconocimiento por los valores específicos que actualiza, es un asunto que deberían dirimir los espectadores, y no aquellos que se constituyen en árbitros de la recepción teatral. En cambio, el planteo descriptivo se abstiene de la pretensión de explicitar apreciaciones axiológicas, y se orienta hacia los «hechos en sí mismos». Ahora bien, ¿cuáles son los hechos implicados en la recepción teatral? Tan pronto como se intenta dar respuesta a este interrogante, se plantea la necesidad de postular supuestos subyacentes, que pueden ser difíciles de aceptar simplemente como hechos, cuando son interpelados desde fuera de sus matrices disciplinarias respectivas. Con el desarrollo de las ciencias sociales y la conformación de matrices disciplinarias4 los investigadores fueron eximidos de tener que dar cuenta de los supuestos de los que partían. A cambio, se les exigía hacer explícita la nómina de los textos de donde extraían dichos supuestos. Esta circunstancia generó, en el interior de las discipinas, diversas «escuelas» nucleadas en torno a alguna autoridad liminal, reconocida por haber dado forma a los textos fundadores de la escuela5. Sin embargo, dicha exigencia no afectaba a todos por igual. Los supuestos inscriptos en los textos 2 Ubersfeld (1981). Deldime (1990); Ravar et al (1964). 4 Foucault (1969). 5 Verón (1988: 11-25). 3 15 fundadores, por ejemplo, sólo se revisaban en profundidad si algún fenómeno «extraordinario» ponía en riesgo su continuidad. Por lo demás, el carácter extraordinario de un fenómeno sólo podía ser aceptado a la luz de las teorías ya existentes en el interior de cada disciplina o de cada escuela. Esta circunstancia exigía mayor rigor analítico, pero por lo general prescindía de una discusión que afectara la delimitación inicial de los respectivos campos de consideración. Las teorías podían revisarse y reformularse, pero los supuestos subyacentes que daban lugar a las inspiraciones teóricas o a los planteos problemáticos casi siempre permanecían a buen recaudo6. En última instancia, no eran los supuestos los que se desechaban de la escuela en cuestión. Más bien ésta se encargaba de desechar a los investigadores que planteaban sus objeciones a los supuestos fundacionales de la matriz disciplinaria. Las matrices disciplinarias pueden funcionar, pues, correctivamente con respecto a la sensibilidad y creatividad de los investigadores. Sin embargo, no han abundado los ejemplos de autodepuración de los supuestos subyacentes. Los límites impuestos tempranamente a cada campo de estudios dieron seguridad a las investigaciones durante varias décadas, pero en algunos casos terminaron consolidando una consideración esquemática y reductora, sostenida en la esperanza de que ésa sería la base para el crecimiento acumulativo del saber que se procuraba. 6 Kuhn (1972) describe esta situación en términos de «Paradigma», «Ciencia Normal», «Crisis del Paradigma» y «Revolución Científica». 16 Al terminar el primer tercio del siglo XX, Max Horkheimer (1972) propuso una reconsideración del trabajo académico en su artículo fundacional «Teoría Tradicional y Teoría Crítica». Horkheimer distinguió esas dos formas de labor científica de acuerdo con un criterio básico: la conciencia del investigador respecto de que más allá de sus intenciones cognoscitivas personales, su trabajo es sostenido, juzgado y valorado por la utilidad práctica que prestan sus resultados. En última instancia, la íntima conexión que la sociedad capitalista mantiene con el sistema científico explica por qué la labor de investigación tradicional era compartimentada tan minuciosamente, a fin de formar especialistas de pequeños detalles, insensibles a la problemática de la totalidad, pero útiles al incesante industrialismo belicista de aquella época. La propuesta de Horkheimer por una Teoría Crítica consiste, fundamentalmente, en desarticular dicha división tradicional del trabajo académico mediante una integración de perspectivas teóricas hasta entonces aisladas. Sin embargo, sólo en el último tercio del siglo XX comenzaron a registrarse desplazamientos efectivos hacia la transdisciplinariedad. En algunos casos se trató de una mera yuxtaposición de contenidos inherentes a dos o más matrices diferentes. En otros casos, dicha yuxtaposición permitió replantear los horizontes de comprensión de las disciplinas tradicionales. Por un lado, la perspectiva que generó el diálogo entre matrices diferentes hizo advertir nuevos problemas o replantear asuntos que ya habían sido considerados resueltos. Por otro lado, la nueva sensibilidad transdisciplinaria consintió la labor conjunta en procura de métodos y conceptos novedosos. Tal es la aspiración con que hemos iniciado este estudio. La constitución del campo de la teatrología7 apunta a la convergencia de perspectivas en el segundo de los sentidos indicados de transdisciplinariedad. Esto equivale a la integración y recuperación de diversas posturas teóricas, cuyas matrices disciplinarias discretas no han advertido que la recepción teatral es un tipo de problema que demanda la integración de varias perspectivas. A nuestro juicio, no es posible, y de hecho no ha sido el caso, un abordaje reducido a un solo esquema disciplinario de la recepción teatral por las tres razones que desarrollamos en el 7 Helbo (1987: 67 ss.). 17 presente capítulo, y que constituyen el planteo inicial del problema que este estudio intenta focalizar. Nos proponemos acceder a la comprensión del teatro desde el punto de vista del espectador. Esto exige caracterizar al sujeto de la recepción en las «circunstancias» en que tiene lugar el encuentro de los espectadores con un espectáculo determinado. Tales «circunstancias» no son accidentales. En varios estudios8 acerca de la recepción teatral se han considerado aquellos elementos que parecen esenciales en la recepción sólo desde la perspectiva que sustentan los autores de tales estudios. Esos puntos de vista simplemente asumen como circunstancial el carácter de las condiciones en que se produce la recepción, de las posibilidades de atención y rememoración de los espectadores, etc. La asistencia al teatro, por ejemplo, puede representar simultáneamente un acontecimiento personal, familiar o cultural desde el punto de vista de los espectadores [1]. Diversas tendencias teóricas han discutido la necesidad de descentrar el punto de vista de la investigación y en abandonar el esencialismo en la construcción de marcos disciplinarios9. De acuerdo con esas tendencias, proponemos retomar algunos desarrollos de los estudios culturales, de la teoría de la estructuración y de la crítica al esencialismo de Wittgenstein10. Intentamos de esa forma recuperar el aspecto de proceso en permanente reconfiguración que supone el teatro para comprender críticamente las variedades actuales en materia de estilos o propuestas de los espectáculos. La pluralidad de ofertas que coexisten en un momento dado indica un despliegue histórico que no tiene por qué concebirse como una necesaria continuidad de formas homogéneas, que verían anunciada su decadencia en el irrumpir de nuevas tecnologías [2]. A partir de dichas precisiones es posible discutir el aspecto específico de los espectáculos teatrales, a saber, el de las dos dimensiones que integran un espectáculo, lo que denominaremos el aspecto artístico y el aspecto cultural-ritual [3]. 8 La lista de los estudios aludidos es diversificada. En algunos casos se trata de estudios empíricos, en otros de estudios ensayísticos, y en otros de estudios analíticos. Hemos considerado para nuestro estudio Alter (1990); Ubersfeld (1981), Coppieters (1981), Elam (1980) Helbo (1981), Pavis (1985), De Marinis (1986); Caune (1996). 9 Fuchs (2001). 10 Wittgenstein (1967). 18 19 [1] El teatro, su especificidad. El espectador, su perspectiva. Los estudios que aluden al espectador teatral han sido encaminados, en general, desde varias perspectivas disciplinarias: el psicoanálisis, la sociología, la crítica literaria, la semiología, la filosofía del arte11, etc. A su modo, cada disciplina reclama un método y un dominio específico del saber, pero el espectador y el teatro como tales, si no son considerados «objetos exteriores»12, son reducidos a las características inherentes al estudio de cada campo disciplinario. En términos generales, la contribución de todas esas perspectivas ha sido dar por sentada cierta relación de los espectadores con lo que ocurre en la escena y por ende, asumir que el teatro y el espectáculo son entidades equivalentes. Nosotros consideraremos el espectáculo como un evento donde confluyen cuestiones artísticas, aportadas desde la escena, y cuestiones culturales, inherentes a la legitimación, circulación y consumo de las obras de arte. El teatro, en cambio, abarca un conjunto de prácticas artísticas en permanente replanteo, cuya diferente combinación da lugar a un variado número de formas de espectáculos. Tal vez confluyan varios factores que determinaron la desdiferenciación entre teatro y espectáculo13. En algunas disciplinas, por ejemplo, el psicoanálisis y la 11 Bajo esta denominación general referimos conjuntamente dos ramas del estudio filosófico del arte: el estudio de la naturaleza de las obras de arte en sí mismas y el estudio de la experiencia estética. La propia denominación de la disciplina ha sido asunto controversial. La distinción que proponemos se debe a nuestra convicción de que sólo es posible abarcar ambas cuestiones conjuntamente. Roman Ingarden, según expondremos en el capítulo III, ha avanzado en la unificación de ambas ramas de la filosofía del arte. 12 Los casos en que se toman las tragedias griegas o ciertas obras de Shakespeare o de Ibsen como ilustración de un punto oscuro de la exposición son sintómaticos de la aludida condición externa del teatro respecto de algunas disciplinas (entre otros, Manoni, 1969; Duvignaud, 1965, Débord, 1970). En general, las referencias al teatro consisten en interpretaciones de situaciones dramáticas contenidas en algunas piezas, pero se omite la consideración de lo que puede ocurrir en la sala donde tiene lugar la representación, como si los espectadores accedieran sin ningún tipo de mediaciones al texto literario tomado monolíticamente como lo esencialmente teatral. 13 Entre otras pueden citarse: a) la expresión coloquial «ir al teatro», que equivale a «ir a presenciar un espectáculo»; b) la tradición selectiva impulsada por la prensa, que distingue el teatro –como «arte serio», del espectáculo como arte frívolo o pasatista; c) la importancia (de características logocéntricas) que se les ha adjudicado a los textos teatrales, por encima de los espectáculos; d) la posibilidad de que los textos teatrales fueran conservados desde el Siglo IV A.C., mientras los 20 sociología, se opera sobre el teatro una manifiesta reducción de aquellos elementos que no sean relevantes para el marco de consideración respectivo. Como lo que se intenta describir no es específicamente la recepción teatral, sino algún mecanismo independiente de la relación entre la sala y la escena, esta relación termina asumiendo al menos tres características esquemáticas fundamentales: la indistinción entre drama y espectáculo14, el carácter sólo convencional de la relación escena-sala15 y la homegeneidad de la experiencia estética de los espectadores. Esta pretendida homogeneidad de la experiencia estética en algunos momentos parece conectada con cierta pasividad contemplativa que se adjudica a los espectadores. En otros momentos, la experiencia estética sería homogénea en razón de una improbable univocidad de sentidos del espectáculo. Tomaremos como ilustración sólo un caso, que corresponde a la denominada microsociología comprensiva de Erving Goffman (1959, 1974). En sus obras, Goffman asume que las relaciones sociales son típicamente representadas por esquemas (frames) que sin demasiadas precisiones el autor adjudica a la actuación en el teatro. La puesta en escena en la vida cotidiana, traducida en algunos casos como «la presentación en sociedad que de sí mismo hacen los individuos», es un caso que ilustra la utilización del teatro desde perspectivas externas. Los análisis de Goffman mostraron su adecuación respecto de ciertos objetivos generales de la microsociología que él mismo había fundado. Sin embargo, dichos análisis no aportaron demasiado acerca de la comprensión que del teatro tienen los espectadores. Goffman simplemente tomó diversas formas de «actuación» de los individuos en situaciones públicas y a partir de la regularidad de ciertos espectáculos sólo en las últimas décadas del siglo XX pudieron registrarse en forma completa y fácilmente accesible; e) Sito Alba (1987: 7-8) confecciona un repertorio de hasta diez acepciones diferentes que recoge el Diccionario de la Real Academia Española . 14 Este es el caso de Kenneth Burke (1969), cuya teoría de la acción simbólica como base de la comunicación humana se apoya en ejemplos tomados indistintamente de didascalias de textos y de espectáculos teatrales. 15 Un ejemplo son los estudios etnometodológicos, impulsados por Garfinkel (1967). Preocupados en describir el comportamiento rutinario, los etnometodólogos tomaron diversos ejemplos del teatro como un testimonio de que existen en las relaciones sociales «contratos» cuyo cumplimiento inexorable explica gran parte del equilibrio de las instituciones. 21 escenarios de interacción social infirió la existencia de mecanismos cohesivos que determinan el comportamiento de los individuos en diversas situaciones. Ciertamente, Goffman no estaba interesado en el teatro más que como modelo heurístico para su objetivos teóricos. Los estereotipos16 en que Goffman basó sus aportes, sin embargo, pretenden una forma de inmovilidad y de pasiva aquiescencia de los espectadores. A Goffman le preocupaba la cohesión social como asunto específico de la sociología, no el teatro ni los espectadores teatrales en la situación de estar frente a un espectáculo. La reducción operada por el modelo interaccionista de Goffman ha aportado a nuestra comprensión de aspectos de la vida de relación, pero sus supuestos acerca del teatro resultan inespecíficos y no parece que puedan ser recuperados para abordar la cuestión desde el punto de vista del espectador teatral. En el caso de la filosofía del arte, la semiótica y la crítica literaria, la cuestión del espectador teatral ha sido abordada desde inspiraciones teóricas afines a problemáticas no específicamente ajustadas al teatro. Salvo excepciones17, desde la semiótica y la crítica literaria no se ha incursionado cabalmente en la cuestión de la recepción. Dichas excepciones se abocaron en forma exclusiva a la lectura y a los procesos de apropiación del sentido de textos escritos. En el caso de la estética de inspiración filosófica, en cambio, la influyente noción de experiencia estética ha aportado sugestiones sobre la cuestión, pero su aplicación a la recepción teatral aún dista mucho de ser convincente18. El abordaje de la recepción teatral de la semiótica, la crítica literaria y la estética parece limitado por obstáculos que no corresponden al tipo que hemos adjudicado a la sociología y al psicoanálisis. La reducción operada por estos enfoques parecía motivada en el carácter adventicio del teatro respecto de los marcos disciplinarios respectivos. 16 Goffman fundamenta sus observaciones en por lo menos tres estereotipos muy difundidos en la historia de los estudios sobre teatro, a saber: a) el de las «convenciones» que deberían aceptar los espectadores a fin de comportarse «correctamente» dentro de las salas, b) el de que lo que ocurre en la escena es una ilusión, y como tal los espectadores no deben intervenir y c) que es crucial para el espectáculo mantener inalteradas ambas convenciones. La cita en que apoyamos nuestra opinión es: «La comprensión central consiste en que la audiencia no tiene el derecho ni la obligación de participar directamente en la acción dramática que ocurre en el escenario» (Goffman, 1974:125). 17 Jauss (1978); Eco (1979a); Iser (1978). 18 Ampliaremos esta apreciación en los capítulos II y III de este estudio. 22 En el caso de la crítica literaria, en cambio, se toma del teatro sólo el aspecto verbal de los textos19. Se prescinde absolutamente, por lo tanto, de la cuestión de la recepción. Por lo demás, coincide –y acaso tal vez las haya inspirado– con aquellas perspectivas que tomaban ciertos elementos del teatro como ejemplos para ilustrar puntos centrales de sus exposiciones específicas. La crítica literaria ha hecho del texto teatral la síntesis esencial del teatro, y concentró buena parte de sus esfuerzos en el análisis y comentario de textos, autores, temáticas e inspiraciones ideológicas. Todos estos son componentes, por cierto, del denominado hecho teatral, pero no son los únicos. Algo diferente son los casos de la semiología y de la filosofía del arte. La semiología general, por ejemplo, tiene como propósito estudiar los signos y la comunicación en la vida social20. Con el desarrollo de dicho propósito no se demoró en tomar al teatro como objeto de análisis, ciertamente como un caso específico que podía ser abordado por conceptos de gran versatilidad. Aunque con desigual énfasis se han propuesto conceptos derivados de la escuela de Praga21, de la lingüística de la enunciación22, y de algunas teorías: de los actos de habla, del signo icónico, de los modos de producción de signos, etc. La semiología, con todo, demoró en incorporar la cuestión de la recepción. En algunos casos, la recepción fue concebida como interpretación que los destinatarios de los mensajes estaban forzados a realizar de acuerdo con reglas semiósicas de carácter homogéneo. El modelo en que fue inspirado el estudio semiótico de la recepción ha merecido la calificación de telegráfico. Dicho modelo deriva, a su vez, de una adaptación formulada por Roman Jackobson23 de la teoría de la información de Claude Shanon y Warren Weaver24. También el modelo telegráfico de la comunicación puede vincularse con lo que Ferdinand de Saussure denominó «el 19 Fergusson (1951). Saussure (1979). 21 Elam (1980). 22 Kerbrath-Orecchioni (1985); Ubersfeld (1998) 23 Jackobson (1963). 24 Shanon et al (1949). 20 23 circuito del habla», expuesto en su Curso de Lingüística General en las primeras décadas del siglo XX. El modelo telegráfico de la comunicación representó un importante estímulo en la búsqueda de un objeto específico para el campo disciplinario de la semiótica. Despojado de los componentes ingenieriles que le dieron origen, el modelo de Shanon y Wienner adaptado por Jackobson, fue más tarde retomado por Eco25, y actualizado por Kerbrath–Orecchioni26. Este modelo aportaba con claridad a una comprensión altamente abstracta de los aspectos vívidos e irrepetibles de la comunicación humana, los cuales quedaron opacados tras un esquema elemental. El modelo telegráfico reduce la comunicación interpersonal a ciertas relaciones esenciales entre un código, un emisor, un canal, un referente, un receptor y un mensaje. En la adaptación de Jackobson, el lenguaje verbal ocupa el lugar del código, los interlocutores se alternan los roles de emisor y receptor, el referente equivale aproximadamente al significado del mensaje, y éste es el soporte material de dicha significación. Finalmente, el canal por donde circulaba el mensaje fue equiparado a diferentes modalidades de transmisión, por medio de las cuales se establece el contacto comunicacional27. 25 (1976). (1980: 67 ss.). 27 Cada componente del modelo telegráfico tiene asignada una función lingüística exclusiva. Corresponde al emisor la función expresiva o emotiva; al receptor, la apelativa o conativa; al referente, la referencial o informativa; al canal, la función fática; al mensaje, la función poética, y al código, la función metalingüística. 26 24 La insistencia con que ciertos autores defendieron el modelo telegráfico provocó, entre otras cosas, que se llegara a discutir si la relación entre un espectáculo y los espectadores podía ser considerada comunicativa28. A nuestro juicio, el debate no aportó precisiones acerca del comportamiento de los espectadores, ni del punto de vista de éstos acerca de los espectáculos teatrales. En cambio, permitió establecer con claridad que en general los encuadres de la semiótica de la comunicación, y en especial los de algunas escuelas estructuralistas, poco podían aportar a la comprensión del teatro desde el punto de vista del espectador. Fundamentalmente, la exigencia de identidad de códigos para emisor y receptor impedía dar cuenta del teatro en tanto hecho artístico, que demanda una participación estética del espectador, más que una cognitiva, ideológica o sólo emotiva. Un avance significativo fue el que introdujo Eco29 en su teoría de los modos de producción de signos. Allí se establecen los conceptos de hipocodificación y abducción a fin de rescatar una antigua hipótesis del autor, conocida como opera aperta30. En el dominio de la filosofía del arte, por otra parte, la cuestión del espectador teatral ha sido subsumida bajo la categoría de respuesta o experiencia estética. Se han formulado diferentes versiones de esta categoría, que corresponden a escuelas filosóficas de épocas y planteos diferentes. El carácter abstracto de tales formulaciones favorece su aplicación al ámbito de la teatralogía, y a una forma de abordaje de la relación entre el espectáculo y los espectadores. Por cierto, el teatro es considerado exteriormente, como un banco de ensayos para la reflexión o el análisis conceptual. Sin embargo, la profundidad de ciertas versiones de la experiencia estética consiste en obviar la racionalidad lingüística. En otras palabras, no se recurre a la interpretación que en términos verbales formulan los espectadores. La experiencia estética da cuenta de la relación entre obras de arte y espectadores sin incurrir en el modelo de la teoría de la información. A cambio, las distintas versiones de la filosofía del arte ofrecen un panorama de condiciones y circunstancias que conciernen a la 28 29 Helbo (1981: 105-111); Mounin (1971). (1976: 350–363.) 25 relación estética de los espectadores con el espectáculo. Según los casos, la precisión acerca del carácter de la relación estética deriva de consideraciones fenomenológicas, metafísicas, políticas, institucionales y analíticas. El caso de la precisión analítica propuesta por Roman Ingarden será revisado en el capítulo III. Los propósitos de las distintas escuelas de filosofía del arte, con todo, no son asimilables a los que este trabajo intenta lograr. En casi todos los casos, la categoría de experiencia estética está conectada a una dimensión restringida en razón de la matriz disciplinaria impuesta por la filosofía. También es posible advertir que –salvo excepciones– el teatro no ha despertado una preocupación específica. Algunas versiones tematizan al espectador simplemente como pasivo y atónito frente a la majestuosidad de las formas significantes de las obras de arte31. A pesar de todo ello, dos razones nos han inducido a considerar la categoría de experiencia estética como la más próxima a la comprensión del teatro desde el punto de vista del espectador. En primer lugar, la experiencia estética alude fundamentalmente a lo que acontece en el espectador. Por cierto, la obra de arte (o el espectáculo) no pierde su importancia en la relación, su carácter fundacional de la experiencia. Se considera ante todo la respuesta del espectador, su vivencia situada frente al escenario. Como vimos, el modelo telegráfico de la comunicación procuraba establecer la homegeneidad de las respuestas, en virtud de su exigencia central de la identidad de códigos entre los emisores y los «receptores». La noción de experiencia estética, por su parte, insinúa la fortaleza de la subjetividad y de la originalidad que concierne al dominio de las artes, tanto desde el punto de vista de la oferta, como desde el punto de vista de la aceptación, negociación o rechazo de ella. En segundo lugar, sólo una versión de la filosofía del arte se expide en términos categóricos acerca del contenido de la experiencia estética. Según los casos, se ha optado por caracterizar el origen de la experiencia, o las funciones políticas o culturales de las obras de arte en conexión con audiencias genéricas de espectadores. 30 31 (1979a). Langer (1951, 1953, 1957); Bell (1958). 26 Algunos autores32 han señalado dicha omisión como una deficiencia del concepto que imputaban a planteos equívocos de la cuestión. A nuestro juicio, en razón de los límites epistémicos aceptados por la disciplina estética –y de la autonomía que en tanto disciplina tiene derecho a reclamar– no es posible responder a la cuestión desde el punto de vista de la filosofía del arte. Por tal razón, sostenemos que en el carácter indeterminable de la experiencia estética reside el aporte más destacado de esa noción filosófica. En nuestra opinión la recepción teatral es una forma de experiencia estética cuyo contenido sí puede investigarse, pero que no es posible determinar analíticamente desde un comienzo. El camino que se extiende entre el concepto formal de la filosofía del arte y el contenido específico puede establecerse por medio de instrumentos investigativos como los que describiremos en la segunda parte de nuestro estudio. Dicho camino requiere dos tipos de consideraciones generales, aquellas que se ajustan al tipo de acción colectiva que suponen los espectáculos teatrales y aquellas que conciernen a la percepción del mundo social. Estas dos consideraciones no se registran en los estudios sobre recepción teatral que hemos indicado. Como vimos, predomina una forma de abordaje que implícitamente presenta a un espectador pasivo, sometido a la marcha del espectáculo sin resistencias. Sin que se deconstruyan estos estereotipos no es posible dar cuenta del tipo de cuestiones que es preciso responder cuando tratamos la recepción en el marco de la teatrología. En forma general, hemos abarcado esas cuestiones con el interrogante acerca de las condiciones en que puede sostenerse si espectadores diferentes comparten experiencias aproximadamente equivalentes. Como la experiencia de la recepción es individual , pero la relación escenasala en que se produce tal experiencia es de carácter colectivo, creemos que se pueden investigar los contenidos de la experiencia en términos de una concretización33 solicitada a varios espectadores de un mismo espectáculo. Es posible que factores de índole psicológica, histórica, situacional, ideológica, etc., se conjuguen en el tipo de 32 Carroll (2001), Beardsley(1983), Dickie(1990), Danto (1989). 27 experiencia estética que es la recepción de un espectáculo. Y que en razón de ciertas influencias comunes, dos o más espectadores coincidan aproximadamente en la descripción que hacen –a instancias de la investigación– del mismo espectáculo. Entendemos que si se registran o no coincidencias en las concretizaciones es un asunto empírico, que no podemos anticipar. Sin embargo, un hecho parece seguro: tendremos elementos para abordar la cuestión de si espectadores diferentes comparten experiencias aproximadamente equivalentes o no, y para precisar nuestra respuesta sobre la base de lo que los propios espectadores han descrito. La dinámica cultural de las formas artísticas se somete, al menos, a dos perspectivas de abordaje. Por un lado, la perspectiva de los especialistas y por otro, la de los espectadores. De cara a un espectáculo, los especialistas persiguen objetivos establecidos por la actividad profesional que desempeñan. La crítica especializada, la investigación académica, y la crónica periodística ejemplifican otros tantos géneros en que es posible clasificar esta perspectiva de análisis. En cuanto a la perspectiva de los espectadores, en cambio, no es seguro que puedan establecerse géneros o señalarse más que semejanzas o diferencias superficiales. El tipo de abordaje de los espectadores respecto de un espectáculo está en conexión con la «biografía» de cada espectador, y de hacerse explícito alguna vez, dependerá de los instrumentos utilizados en la investigación. Dicha biografía está compuesta de varios capítulos y abarca los períodos relevantes (que el espectador pueda considerar relevantes), incluida la jornada en que asistió a la función, y los concernientes a otras asistencias al teatro, otras preferencias artísticas, etc. En la segunda parte de este estudio desarrollaremos detenidamente algunos instrumentos utilizados en diversas investigaciones, y ofreceremos en detalle una grilla de las diferentes variables que pueden integrar los capítulos de la biografía del espectador. 33 Desarrollamos in extenso el concepto de concretización en el capítulo III. 28 [2] Múltiples temporalidades, estructuración y prácticas culturales La propuesta de aproximarnos a la comprensión del teatro desde el punto de vista del espectador conduce a analizar el espectáculo teatral no sólo como evento artístico. También es necesario recuperar la condición cultural que reviste la asistencia al teatro, la conformación temporaria de una audiencia, la preferencia por determinado aspecto del espectáculo (la sala, el elenco, el director, etc.). Es por ello que proponemos considerar la recepción teatral como una experiencia estética – individual– a la que se accede en una acción colectiva. En los estudios acerca de la cultura contemporánea han predominado, en términos generales, dos tendencias antitéticas básicas. Siguiendo a Stuart Hall34 los llamaremos el estructuralismo y el culturalismo. La primera adjudica a las condiciones sociales una fuerza centrípeta que en última instancia resulta inexpugnable para los individuos, y que es responsable de la integración social, del conformismo individual y de la delimitación programática de las acciones. El culturalismo, en cambio, propone la noción de indeterminabilidad para explicar el inestable equilibrio de las sociedades modernas, cuya estructura global se hallaría a expensas de fuerzas centrífugas que operan subrepticiamente. Dichas fuerzas se manifiestan en algunos rasgos detectables en la sociedad industrial: individualismo creciente, deslegitimación de las tradiciones y de las instituciones estatales, y expansión de reclamos por los derechos civiles de las minorías35. El estructuralismo concentró su atención en dos aspectos centrales del proceso cultural: el lenguaje y la ideología36. Analizado desde el punto de vista de las estructuras lingüísticas y de los conceptos ideológicos, el proceso cultural que 34 (1980: 69-136). Bell (1973). 36 Althusser (1976). 35 29 describe esta postura es opaco para la comprensión de los individuos e inmodificable mediante la acción de éstos. En razón de las influencias que la ideología y el lenguaje ejercen en el pensamiento individual, la producción de sentido y la creatividad son concebidos en términos de un desarrollo histórico cuyos remotos antecedentes y consecuencias doblegan las capacidades de la acción concertada de las colectividades, o consciente de las personas aisladas. La opción epistémica del estructuralismo sensibilizó a los investigadores respecto de esas grandes estructuras históricas, que como si fueran una «segunda naturaleza», imponen férreas resistencias al obrar de las personas o aún de los grupos. El culturalismo pretende dar cuenta de la cultura occidental a partir de una opción epistémica opuesta. En lugar de concentrarse en el estudio de las grandes estructuras históricas, atiende a los procesos cotidianos en los que encuentra el asidero para su idea de indeterminabilidad de los procesos sociales. De acuerdo con esa idea, la cultura sería mucho más que un barco sin timonel; no sería ni siquiera un barco. Expresadas en términos apolíticos y con prescindencia de toda consideración histórica, las aproximaciones culturalistas tampoco permiten entender cabalmente la creatividad o la producción de sentido. El individualismo metodológico del culturalismo ha caricaturizado las prácticas sociales y la sociedad, convirtiendo a esta última sólo en un espacio físico donde tienen lugar los encuentros de personas que tibiamente se reconocen en alguna identidad supraindividual o institucional, como la familia, la religión o la pertenencia a determinado distrito geográfico. De esta forma, las prácticas sociales tendrían un sentido irreductiblemente individual, sin espesor político ni consecuencias históricas más allá de la importancia que los propios agentes pudieran adjudicarles. Las obras de arte son sólo expresividad subjetiva, que salen al encuentro de un anónimo y anodino páramo sin historia, tradiciones o anhelos colectivos. En opinión de Anthony Giddens37 las dos posturas reseñadas ofrecen panoramas antitéticos, pero no incompatibles. Giddens demuestra que el 37 (1987). 30 estructuralismo y el culturalismo son opciones epistémicas que deberían utilizarse conjuntamente, de acuerdo con el propósito inspirado por el análisis social que se efectúa en cada ocasión. Comprender la acción social, explica Giddens, implica tener que dar cuenta de los dos aspectos opuestos al que cada opción atiende por separado: el de las estructuras y demás condiciones que afectan la acción, pero que el agente no advierte del todo, y el correspondiente al propio agente, cuya capacidad de acción y sentido –aunque limitada– implica la autonomía inherente a la sociedad moderna. La teoría de la estructuración pretende dar cuenta de que en toda acción social los agentes sólo controlan un campo limitado de informaciones relevantes, y pueden perseguir objetivos trazados por ellos mismos. Simultáneamente, existen condiciones de la acción que el individuo no conoce ni controla, y que pueden influir en las consecuencias (imprevistas o no por el agente) de la acción. El principio de la indeterminabilidad de los culturalistas, y el principo estructuralista de que la ideología interpela a los individuos como sujetos podrían ser articulados en los términos de la tradición inaugurada por Raymond Williams38, conocida como estudios culturales. Para Williams, las abstracciones propuestas por los culturalistas y los estructuralistas habían inspirado las deformaciones en la crítica cultural que apuntamos. Los estudios culturales configuran un campo transdiciplinario que se propone comprender la sociedad occidental a partir de las relaciones que las diversas expresiones artísticas mantienen con sus audiencias. El campo de la cultura, de esta forma, oficia de contexto para un conjunto de prácticas que permiten comprender la valoración y legitimación de las obras de arte. Williams ha defendido las implicancias de la afirmación según la cual las obras de arte no producen sentido por sí mismas. Sin espectadores, y sin un ámbito institucional de legitimidad, los «bienes simbólicos» pierden su condición: ni resultan valiosos, ni sus múltiples sentidos son actualizados en forma efectiva. Tomando distancia de la filosofía del arte, de la crítica literaria y de la semiótica, Williams 38 (1977). 31 propuso un concepto de cultura despojado de todo criterio normativo y de toda asunción histórico-filosófica. En lugar de analizar los valores, a fin de dar razón de las normas de apreciación, el enfoque de Williams se dirige a las modalidades en que se desarrolla el poder de imposición en el campo de los bienes simbólicos. En otras palabras, los estudios culturales indagan quién impone las normas y los valores y cómo y en qué condiciones ambas cosas son aceptadas o impugnadas. El proceso de imposición, aceptación e impugnación de normas es caracterizado como la permanente –e inevitable– construcción que el poder cultural requiere para su ejercicio. En vez de asumir una interpretación particular del sentido de la historia, Williams mantiene el supuesto de la indeterminabilidad que recoge de la tradición culturalista, para defender una tesis acerca del carácter multitemporal de los procesos culturales. El estudio del poder cultural deriva de una idea avanzada para el análisis político por Antonio Gramsci en sus Cuadernos de la Cárcel. El puesto central de dicho estudio lo ocupa el concepto de hegemonía. Según Gramsci, la hegemonía es diferente del dominio. Este último se ejerce mediante la coerción, y supone una forma represiva cuya conflictividad no se compadece con los procesos político-electorales de las sociedades democráticas de Europa. La hegemonía implica momentos acotados de coerción, pero su condición es la búsqueda de consensos. Un régimen político sostenido sólo sobre el ejercicio represivo implicaría para Gramsci que su decadencia es próxima. Inversamente, la hegemonía de un orden social permite explicar su continuidad, su adaptación a los cambios y su lucha permanente por estabilizarse. Sólo en ocasiones específicas, y cuando se encuentra amenazado –entre otras cosas, por carecer de elementos con los que emprender alguna negociación– el orden hegemónico recurre a mecanismos generalizados de coerción. El concepto de hegemonía que Williams aplica a su crítica cultural pretende que no existirían criterios exhaustivos para fundar una valoración de los bienes simbólicos o artísticos. En los hechos, el estudio de la cultura que propone Williams 32 se reduce al estudio de la construcción de la hegemonía. Ambos términos, hegemonía y cultura resultan, entonces, prácticamente sinónimos. La exhaustividad de los criterios valorativos no es evidente por sí misma, sino relativa a los procesos vívidos en que se realiza la hegemonía. En lugar de recurrir a mecanismos represivos de carácter físico, el poder hegemónico cuenta con herramientas de coerción de naturaleza simbólica, como la exclusión y el reconocimiento. De acuerdo con su grado de apertura y de exclusión, los procesos inherentes a la dinámica cultural son las tradiciones, las instituciones y las formaciones. En el interior de una institución determinada, por ejemplo, se establecen criterios específicos acerca de qué expresiones simbólicas calificarán como artísticas, quiénes serán reconocidos como artistas, y qué tipo de actividades configuran la especialidad y la capacitación de quienes aspiren a profesionalizarse en algún dominio del arte. Una tradición no implica necesariamente la continuidad en el tiempo de prácticas artísticas específicas. Como resultado de la lucha por la hegemonía, cada institución termina remitiéndose a una narrativa, que se formula selectivamente, a fin de imponerla como evidente o incontestable. Sin embargo, la dinámica cultural supone oposiciones sistemáticas, en el interior de las instituciones y desde afuera de ellas. Las agrupaciones que se desarrollan como consecuencia de tales enfrentamientos lo hacen bajo el aspecto de movimientos, tendencias, escuelas, etc.. Estas agrupaciones son las formaciones, que compiten entre sí por la hegemonía de un campo artístico. En razón de que los enfrentamientos no son independientes de la producción y de la circulación de los bienes simbólicos, resulta muy problemático determinar a priori el desarrollo futuro del proceso global. Este, por lo tanto, se caracteriza por la variedad y las múltiples temporalidades que, en conjunto, la narrativa hegemónica y las formaciones alternativas construyen unas en desmedro de las otras. 33 La propuesta de la crítica cultural iniciada por Raymonds Williams sugiere una perspicaz forma de comprender tal variedad. El escenario de las prácticas culturales está integrado simultáneamente por al menos tres órdenes temporales: lo dominante, lo residual (que puede incluir a lo arcaico) y lo emergente. Esta dinámica haría rechazar, en el interior de cualquier campo artístico, definiciones esencialistas que pretendan reducir las prácticas culturales a lo que alguna vez éstas fueron en sus «orígenes». La narrativa formulada por las instituciones consiste en una serie de operaciones de selección, que incluyen gestos de supresión, de énfasis, de exclusión y de coerción. La discusión en torno a estas múltiples temporalidades de las formas artísticas nos permite plantear la cuestión de los espectáculos teatrales al margen de la hegeliana angustia por la muerte del arte. Más bien, es posible proponer un concepto de espectáculo teatral lo suficientemente abierto como para que queden incorporados en él los diversos puntos de vista implicados en las formas residuales, emergentes y dominantes, sin que la atribución de alguna de estas formas a un espectáculo determinado nos reconduzca a la discusión que pretendemos evitar. Por ejemplo, las tecnologías electrónicas incorporadas al teatro han posibilitado que concepciones artísticas emergentes propusieran a los espectadores experiencias estéticas inusitadas. La superposición de múltiples y movedizas imágenes en escena, el empleo de varios escenarios simultáneos, la amplificación y distorsión de sonidos que de otra forma serían inaudibles, etc., podrían provocar el planteo de si tales ofertas espectaculares se apartan o no del teatro. Por lo expuesto, consideramos que dicho planteo es incorrecto: simplemente asume que el teatro es inamovible, inmodificable, y que formas de espectáculo que desafían ciertas imágenes anquilosadas están excluídas del concepto –estereotipado, ahistórico, esencialista– que se da del teatro. Con respecto a la recepción teatral, Aristóteles sostuvo que la causa final de la tragedia era causar un efecto en la audiencia. En términos contemporáneos, calificaríamos el planteo de la Poética como retrospectivo y normativo. No podríamos aceptar que dicho planteo también sea prospectivo, lo que equivale a 34 afirmar que las bases conceptuales de Aristóteles no podrían haber establecido lo que sería el teatro occidental de todos los tiempos. La pregunta por la teatralidad de los espectáculos inspirados en el empleo de nuevas tecnologías implicaría, así, un planteo esencialista del teatro que nos proponemos evitar. Por nuestra parte, tampoco reconocemos un criterio exhaustivo que nos permita identificar a priori, y por sí mismos, si determinados espectáculos califican o no como teatro. Sí, en cambio, es posible utilizar algunos indicadores culturales que son en última instancia los que utilizan los propios espectadores a la hora de seleccionar los espectáculos a los que asistir. Dichos indicadores son relativos, en el sentido de que no en todos los casos funcionan como tales. Una sala de teatro puede ser utilizada con fines no artísticos; por ejemplo, como una ceremonia de colación de grados. Un espectáculo teatral puede ser representado en un salón de actos escolar. Wittgenstein39 propuso describir los variados significados de un término como vinculados entre sí por un «parecido de familia». Los juegos de lenguaje de Wittgenstein pueden aplicarse a la cuestión de los espectáculos teatrales. Luego de haber presenciado un espectáculo, podemos discutir si es teatral o no. No podríamos definirlo de antemano sin recurrir a conceptos anquilosados. Dependerá, entonces, de la marcha del «juego» que estemos practicando en el momento de describir un espectáculo. Tal como la abordamos, la recepción teatral –el punto de vista del espectador, la experiencia estética de carácter individual a la que se accede en una relación colectiva– también supone un juego de lenguaje. La plática entre investigadores/as y espectadores/as recorta del universo de múltiples significaciones, aquellas que resulten más relevantes y que en cada sesión, acerca de cada espectáculo, cada espectador y cada investigador deberán acordar. 39 (1967). 35 [3] El teatro entre el arte y la cultura, entre el cuerpo y el «alma». La renovación permanente de las concepciones escénicas, incluyan o no el empleo de nuevas tecnologías, plantea a la investigación teatrológica no sólo el problema de la alterabilidad formal de los espectáculos. También sugiere la necesidad de revisar la concepción del teatro como acción ritual. Dicha concepción correspondería a las raíces mismas del teatro40 como institución en cuyo marco se establece un tipo de intercambio simbólico entre miembros de una comunidad. Walter Benjamin41 sugiere una interpretación acerca de la evolución de las prácticas artísticas y sus funciones sociales que ha inspirado el debate acerca de los cambios culturales desarrollado en las últimas tres décadas. La obra de arte en la era de su reproductibilidad técnica señala que en las sociedades antiguas las obras de arte cumplían una función cultual. Dicha función se veía posibilitada por una enigmática entidad que Benjamin denomina el «aura» o «manifestación irrepetible de una lejanía», que sólo la contemplación ritual de las obras de arte permitía percibir. El carácter auténtico de la obra de arte, que Benjamin atribuye a la condición de que la obra –en su autenticidad– está en el «aquí y ahora» de los espectadores, confería al culto religioso la solemnidad requerida para establecer la radical separación entre lo profano y lo sagrado. El aura de la obra de arte se habría derruído como consecuencia del cambio de función social que en las sociedades modernas retienen las siempre renovadas prácticas artísticas. Benjamin está convencido de la imbricación entre técnicas productivas, inspiraciones artísticas y procesos sociales. Por tal razón considera que las obras de arte producidas en vistas de su reproductibilidad por medios tecnológicos predominantemente la «función exhibitiva». contemporáneos satisfacen 36 Así y todo, para Benjamin permanece algún resto de valor aurático en las obras de arte concebidas para la exhibición antes que para el culto. El cine, por ejemplo puede hacer recuperar la intensidad de la experiencia comunitaria que alguna vez generaron los cultos en las sociedades antiguas. Las técnicas de edición y encuadre cinematográficas permiten una reestructuración de las mecanismos perceptuales de los espectadores que prefigura nuevas formas y sensibilidades para comprender el proceso social. A la vez, la amplia difusión de las obras de arte abre las posibilidades para que dicha reestructuración perceptual alcance a buena parte de los individuos. Ahora bien, el sentido social de los cultos comunitarios contemporáneos no podría ser el mismo que el de sus pares antiguos. Al renovarse las inspiraciones artísticas gracias al desarrollo de las nuevas técnicas, simultánemente se han visto alteradas las condiciones que explican la necesidad social del culto comunitario. El programa teórico trazado por Benjamin a partir de estas reflexiones quedó trunco debido a la persecución que sufrió en la Alemania de la tercera década del siglo XX. Sin embargo, Benjamin pudo anunciar dicho programa bajo la escueta afirmación de que a la estetización de la política de los fascistas, los comunistas responderían con la politización del arte42. La pérdida del aura no sería, entonces, una pérdida absoluta; la apropiación artística de las técnicas, colocaría a la experiencia estética en una dimensión de transformación social, hacia la que se encaminan –conscientemente o no– los espectadores que participan de estas formas novedosas de acción cultual. Desde la antropología, Victor Turner43 desarrolló algunas ideas que más tarde permitirían a otros investigadores elaborar una interpretación del teatro como acción ritual. Las investigaciones de Turner acerca de los rituales Ndembu confirieron un impulso decisivo también a otras disciplinas, tales como la sociolingüística, que retomaron el concepto de acción ritual a fin de explicar ciertas cualidades de la interacción verbal. 40 Hinden (1974: 351–373). Benjamin (1969). 42 (op. cit.:) 43 (1986; 1990). 41 37 Por otra parte, varias décadas antes de las investigaciones de Turner, las teorías dominantes acerca de los orígenes del teatro ya venían planteando que la mayor parte de las formas teatrales conocidas –de Oriente y Occidente– tendrían su base en el culto religioso de sociedades de economía basada en la agricultura. Gaster44, al cabo de una pormenorizada indagación de diversos tipos de fuentes y testimonios, defendió la idea de que en el caso de la cultura ateniense es probable que el origen del teatro estuviera relacionado con la celebración anual de los ciclos de fertilidad. Kirby45, por su parte, relativizó la interpretación de Gaster y, a partir de documentos a los que éste no había accedido, sostuvo que los comienzos del teatro universal se encontrarían ligados al shamanismo. Como consecuencia del escepticismo que despertó tal conclusión, se han desarrollado algunas investigaciones tendientes a discutir si las prácticas teatrales –a pesar de su variabilidad de formas, estilos y concepciones– corresponden a las bases mismas de la cultura humana. Al igual que en el contexto de las audiencias shamánicas, la tesis de Kirby sugiere que todas las sociedades, en tanto sujetos colectivos, aguardarían la revelación de una verdad, cuyo contenido indescifrable es retenido por alguien específico, que en una situación deliberadamente simbólica procede a representarlo de acuerdo con el carácter extracotidiano o sagrado que se le asigna. Para nuestros propósitos, la vinculación del espectáculo teatral con prácticas culturales de carácter extracotidiano es un asunto que corresponde analizar en razón de tres motivos fundamentales. En primer lugar, porque a la experiencia estética que proporciona el teatro moderno se accede en una acción colectiva. En segundo lugar, porque la condición artística de un espectáculo no podría ser un factor de la experiencia estética al margen de las instituciones culturales que actúan sobre espectáculos y espectadores «desde mucho antes» de comenzar una función. Por último, porque las dos dimensiones del espectáculo, la ritual y la artística, se han 44 45 (1950). (1972). 38 estudiado por separado, pero están tan íntimamente unidas, que es necesario integrarlas para dar cuenta de la recepción teatral. El espectáculo teatral es un tipo de acción colectiva, que configura uno de los puntos centrales del interés suscitado entre los antropólogos por el estudio del teatro. Turner, por ejemplo, argumenta que más allá de cuáles hayan sido sus orígenes históricos, la forma del ritual satisface ciertas funciones sociales relativas al aprendizaje y a la transmisión de contenidos no verbalizables. Al parecer, el carácter inmediato de la experiencia ritual, que implica la copresencialidad de los miembros de la comunidad, generaría sentidos reconocibles por los individuos, pero que ni siquiera las formas más refinadas de expresión lingüística podrían reflejar exahustivamente. Beeman46 intenta explicar esta circunstancia haciendo referencia a la función fática propuesta por Jackobson en el marco del modelo telegráfico de comunicación. En dicho modelo se distinguen ciertos usos del lenguaje verbal como típicamente vinculados con el acto y la situación comunicativa. Expresiones como hola, ¿se entiende?, etc., son consideradas formas de establecer o asegurar el contacto entre los interlocutores, y no enunciados informativos, por los que se hace referencia a una situación externa al hecho comunicativo en sí mismo. Beeman entiende que el espectáculo teatral en tanto acción colectiva actualiza y refuerza los lazos comunitarios –de naturaleza cognitiva y cultural– más allá de los contenidos específicos que pueden intentar representarse ante las audiencias. Los enfoques antropológicos persiguen el objetivo de entender la cultura humana y las prácticas sociales como dependientes de una racionalidad que excede o se aparta de la racionalidad académica-científica47. Las prácticas artísticas, en general, desafían dicha racionalidad al experimentar nuevas formas de combinación de elementos, conceptos y posibilidades técnicas. La vida cotidiana moderna48, que transcurre en el intersticio de las jornadas laborales, configura un espacio de 46 (1993). Aronson (1999: 17–21). 48 Read (1992). 47 39 expansión alternativo para el sentido que los individuos pueden recoger de sus intercambios formales y esquemáticos en el ámbito profesional, en el de las relaciones políticas, y el de las relaciones económicas. El espectáculo teatral, forma artística y evento cultural, puede ser entendido como un eslabón de aprendizaje social más allá de sus contenidos ideológicos y de la referencialidad intentada o lograda por sus imágenes. Como sugiere Benjamin, la reestructuración de las mecanismos perceptuales de los espectadores podría interpretarse como una instancia del aprendizaje al que acceden los individuos, en tanto sujetos de una cultura específica. Por el carácter a la vez estructurante y modelador de futuras experiencias que presentan dichas instancias de aprendizaje, los contenidos específicos de la representación quedarían relegados a un plano secundario. 40 Jean Alter49 analiza las variadas funciones adjudicadas al teatro por diversas orientaciones teóricas. En su Teoría sociosemiótica del teatro Alter propone una distinción inicial en razón de lo que él considera ofrecen los espectáculos: por un lado, la dimensión referencial, y por otro la dimensión espectacular. Correspondería a la primera dimensión el componente verbalizable, narrativizable, de la experiencia estética50. A la segunda dimensión, en cambio, Alter atribuye funciones que distinguen al teatro de las demás disciplinas artísticas, pero que lo emparentan con otras expresiones rituales, tales como los deportes, las manifestaciones de protesta, etc.. La clasificación que propone Alter es más bien tentativa, abierta, y no exhaustiva. Asimismo, el autor admite que, a pesar de su esfuerzo por discriminar la condición espectacular de la referencial, no es posible atender preferentemente a una en desmedro de la otra. Por último, luego de revisar parte de la literatura especializada, considera que un estudio de la recepción teatral desde el punto de vista del espectador sólo podría encararse respecto de la función referencial, porque aparentemente supone que los contenidos no semiotizables de la dimensión espectacular resultarían demasido erráticos para ser abordados científicamente. Estamos de acuerdo con las dos primeras observaciones de Alter. Según desarrollamos en el parágrafo anterior, no parece haber criterios exhaustivos que nos permitan decidir si un espectáculo es o no teatral antes de su comienzo. La orientación que para esos fines pueden prestar ciertos indicadores culturales, y la propia definición de los espectadores constituyen una aproximación más ajustada a la dinámica siempre transformadora del teatro. Por otra parte, como consecuencia de la inspiración telegráfica que el modelo de la teoría de la información representó para los estudios semiológicos, no ha habido herramientas apropiadas para una descripción de los espectáculos que obviara la cuestión de los códigos comunes a la emisión y a la recepción teatral. Por esa razón, los «estudios semióticos del espectáculo» no han 49 (1990). Alter no se refiere a la experiencia estética. Como su análisis parte de un esquema inspirado en el modelo telegráfico de la comunicación, su descripción se formuló en términos de «códigos» y «mensajes», y no en los términos usuales en el discurso de la filosofía del arte. 50 41 sido concebidos a partir del propósito de comprender globalmente la relación entre la sala y la escena durante un espectáculo. No obstante, discrepamos con la opinión de que los estudios de recepción teatral tengan que resignarse a la función referencial. Si se acepta que prescindamos del recurso explicativo que representa la noción de «código», la recepción teatral no queda subsumida exclusivamente bajo el «concepto de interpretación en tanto decodificación». Más bien, puede pensarse que lo que Alter denomina la «dimensión espectacular» es la condición indispensable para que el espectador experimente la otra dimensión, la referencial. La centralidad que los estudios semiológicos de inspiración estructuralista adjudicaron al lenguaje verbal ha sido decisiva para que, en términos de Alter, el teatro fuera pensado más como referencialidad que como espectáculo. Pero esa tendencia no ha sido la de los espectadores, o por lo menos no estamos en condiciones de afirmar que tanto ellos como los semiólogos han exagerado el componente referencial en desmedro del espectacular. La perspectiva semiológica ha insistido en la recepción teatral como decodificación a falta de una teoría alternativa que no adjudicara al espectáculo supuestas funciones a desempeñar o pretendidos efectos sobre las audiencias. La advertencia de Alter, con todo, es válida: los estudios de recepción teatral deben procurar incorporar las dos dimensiones de los espectáculos en el mismo nivel, conjuntamente. Por cierto, esta decisión procedimental está sugerida por dos objetivos que consideramos fundamentales: acceder a la comprensión del teatro desde el punto de vista del espectador y discutir si espectadores diferentes comparten experiencias aproximadamente equivalentes de cara al mismo espectáculo. Según el primer objetivo, es preciso tener presente la dinámica cultural en que se inserta el espectáculo y cómo ha llegado el espectador a la decision de asistir a él. El espectador tiene una narrativa respecto de su relación con el teatro, con los actores, con la sala, etc. En tanto analistas, podemos observar por encima del hombro del espectador, podemos interpretar hechos que han influido para que un espectáculo 42 fuera de cierta manera o no fuera de ninguna. Nuestra definición de la situación es diferente, y por ende lo que entendamos del espectáculo concierne a nuestra recepción teatral, es decir, a nuestro punto de vista. Según el segundo objetivo, es necesario rescatar las dimensiones rituales y estéticas del espectáculo. En él, ambas dimensiones se dan sin solución de continuidad. Sólo por razones de practicidad académica, los investigadores primero y los marcos disciplinarios después insistieron en defender sus límites epistémicos y en descomponer el espectáculo en tantas dimensiones como fuera menester. Entendemos que es posible integrar las diversas perspectivas en una base analítica, que permita orientar estudios etnográficos con espectadores teatrales. Proponemos, para ello, una lectura de las contribuciones que en la filosofía del arte especialmente, y en la antropología, la psicología social, los estudios culturales, y otros puedan orientarnos hacia los objetivos apuntados. 43 Capítulo 2 La estética como disciplina de la modernidad 45 En la tradición de la filosofía idealista la idea de experiencia estética está asociada con una contemplación inerte de las obras por parte de los espectadores. Como consecuencia directa de dicha contemplación, ciertos rasgos inherentes de las obras artísticas consideradas genuinas logran que el pensamiento y la atención se desconecten de la vida cotidiana. La preocupación filosófica por el arte reconoce una neta inspiración romántica en cuanto a lo artístico como tal, y un marco categorial de origen kantiano. A pesar de eso, diversos autores han agregado a la noción algunos matices que están vinculados con nuestra preocupación por dar cuenta de la comprensión del teatro desde el punto de vista del espectador. En ese sentido podría interpretarse el concepto que dio origen a la cuestión de experiencia estética. Para encarar esta cuestión tal como la propusieron algunas tendencias, consideramos oportuno introducir nuestros supuestos de lectura respecto de las controversias y de los acuerdos básicos que han otorgado a la preocupación filosófica por el arte el reconocimiento de un campo específico de consideración. No existen opiniones homogéneas acerca del alcance de los términos introducidos por algunos autores, y tampoco es posible englobar dentro de una sola disciplina un espectro tan amplio de tendencias, propuestas y conceptualizaciones51. Ante todo, la comprensión del teatro desde el punto de vista del espectador exige, en nuestra opinión, revisar el propio concepto de espectador. Dicho concepto puede implicar propiedades psicológicas, metafísicas, antropológicas, etc., que es preciso recuperar. En general, el horizonte de comprensión de la filosofía del arte ha sido permeable a supuestos indemostrables o a truismos que sólo podrían sostenerse gracias a la tradición que, en el interior de un campo disciplinario, logra mantenerse 51 Nuestra lectura ha tomado como orientación diversas posturas teóricas, compendiadas en tratados de historia de la filosofía del arte y ensayos originales publicados en las últimas cinco décadas. He aquí la lista de obras consultadas Gilbert (1954); Beardsley (1966); Tillman et al. (1969); Vattimo (1977); Saison (1992); Schaffer (1992); Jiménez (1999); Carrol (2001). 46 más allá de su eficacia, su validez o su adecuación52. Por otra parte, nos parece necesario discutir en qué aspectos y condiciones es posible afirmar si el espectador es «activo», «creativo» o «inerte» y con respecto a qué atributos o rasgos del espectáculo. El concepto tradicional de la experiencia estética ha de servirnos de guía en esta consideración. Algunas de las respuestas que los estudios vinculados con la filosofía del arte53 han formulado a propósito de la experiencia estética son instructivas en muchos sentidos. Nuestro interés reside en recuperar ciertas nociones que en la evolución de este tipo particular de discurso se fueron yuxtaponiendo en el intento de dar cuenta del arte desde una perspectiva filosófica. Para ello nos parece conveniente analizar las ideas y argumentos que dieron impulso a la primitiva delimitación de la disciplina [1], ya que tal vez a partir de ese origen muchas de las manifiestas inadecuaciones señaladas por los críticos de la estética podrían comprenderse en el contexto más general de la filosofía idealista de la conciencia [2]. Hemos optado por un panorama de versiones acerca de la experiencia estética desde supuestos para los que no parece problemático postular cierto magnetismo ejercido por las obras de arte sobre los espectadores. El análisis de algunas propuestas específicas nos permitirá apreciar qué costos se debió afrontar para satisfacer la pretensión de autonomía de la disciplina y si a esta circunstancia pueden imputársele ciertas insuficiencias que señalaremos en cada caso [3]. 52 Entre otros, es el caso de la propuesta de Mikel Dufrenne: «Si el arte es el medio que tiene esta cualidad afectiva de aparecer para constituir a la vez el mundo y el hombre, la naturaleza y el hombre tienen una necesidad semejante: el hombre conquista su ser al mismo tiempo que la naturaleza conquista su sentido» (1963:187). 53 Respecto de la denominación de este campo disciplinario, veáse el capítulo I. 47 [1] Las imaginaciones de las estéticas. El significado de los términos «arte» y «estética» son extremadamente variados, y su elucidación requiere precisiones. Ambos términos no pueden escindirse del marco de consideración respectivo en que son a la vez utilizados como objeto de explicación, y como fundamento de la explicación misma. El término «arte» plantea un caso especial de ambigüedad. No sólo es utilizado para denotar una habilidad, y el producto de alguna habilidad; también es utilizado en un sentido amplio y en uno restringido. En su sentido amplio, «arte» se refiere a cualquier habilidad humana, ya sea poder (o saber): escribir un poema, hacer un par de zapatos o predecir un eclipse. En su sentido restringido, en cambio, «arte» designa cierta clase especial de habilidades o productos (las obras de arte), tales como la pintura, los espectáculos teatrales, la música, la danza, etc, y la capacidad técnica para diseñar, componer o ejecutar semejantes artefactos. La palabra griega téchne designaba en el siglo IV A.C. una idea aproximada al contemporáneo sentido restringido de la palabra «arte»: un tipo particular de habilidad. En diversos diálogos platónicos hay distinciones terminológicas que mucho tiempo después, a partir de la preocupación teórica por las prácticas artísticas en el siglo XVIII, fueron utilizadas a fin de sostener la gradual emancipación de las bellas artes respecto de otras actividades intelectuales. El término «bellas artes» parece haber surgido a comienzos del siglo XVII, época en la que todavía no se había establecido la rígida y taxativa división entre las artes y las ciencias que conocemos en la actualidad. Quien introdujo el término estética fue Alexander Baumgarten54 en el siglo XVIII. El significado etimológico de esta palabra, de origen griego, corresponde 54 (1988). 48 aproximadamente a percepción. El objetivo de Baumgarten era fundar una disciplina destinada a estudiar la percepción de todo tipo de imágenes. Sostenía que las actitudes suscitadas en contacto con las obras de arte tienen un carácter exclusivo, no precisamente racional, ya que la belleza y la perfección que encontramos en las obras artísticas no radican en conceptos o constructos lógicos de tipo cognitivoinstrumental, sino en impresiones de tipo sensorial, inefables en cierta medida. De esta manera, al introducir en el estudio «científico» del arte el dualismo constructo intelectual vs impresión sensorial Baumgarten dio origen a la estética como disciplina teórica. No es posible estimar, respecto de la aparición de las primitivas obras de arte, con cuánta demora el pensamiento teórico comenzó a tomarlas como objeto de sus preocupaciones. Pero más allá de esas precisiones, es posible indicar que la aparición tardía de una disciplina reflexiva destinada al arte parece obedecer más a una preocupación de la modernidad (época en que aparece la estética en tanto disciplina), que a un reclamo explícito lanzado por los artistas o por los mismos espectadores. En otras palabras, el carácter accesorio de la estética con respecto al arte propiamente dicho no parece ser motivo de controversias55, pero sus objetivos dependen, intrínsecamente de la problemática de la sociedad moderna, tal como la caracteriza Max Weber56 en su Economía y Sociedad. El significado del término estética se vio alterado respecto de su sentido etimológico, a fin de ajustarse a los intereses de los filósofos y de los críticos de arte. Desde el comienzo, Baumgarten restringió el ámbito de la estética apodándola simplemente «ciencia de la belleza». Otros autores siguieron un curso parecido57. Aunque Kant en su Crítica de la Razón Pura usó el término para referirse a los elementos a priori de toda experiencia sensorial, en su Crítica del Gusto desarrolló una teoría del juicio estético cuyo objeto era, además de las obras de arte, la belleza en general58. En el contexto del romanticismo alemán de finales del siglo XVIII, Kant 55 Dicho carácter no implica que la estética sea irreversiblemente inútil por constituir una reflexión externa al arte. Precisaremos la noción en las conclusiones de este capítulo. 56 (1971). 57 Beardsley (1966: 14). 58 «Kant ha aportado sin duda, mucho acerca del arte, pero sus teorías no versan acerca del arte, sino de la belleza.» (Carrol, 2001:31). 49 –a quien comúnmente se considera uno de los impulsores más destacados de la estética– sostuvo que experimentamos la belleza porque el objeto bello (sea una flor o una obra de arte) nos lleva a distanciarnos de las necesidades prácticas y utilitarias de la vida cotidiana. En resumen, Baumgarten asoció la estética con la percepción de algo bello, y Kant asoció la percepción de algo bello (no necesariamente la obra de arte) con el distanciamiento del mundo cotidiano y el acceso a una experiencia específica. Estas ideas recorrerían casi sin excepciones la inspiración de la filosofía del arte, ya sea ocasionando que se propulsara la imagen extracotidiana o extraordinaria de los artistas y de las obras de arte, ya sea relegando al arte a una función menor o despreciable desde el punto de vista de las necesidades de la vida cotidiana. En cualquiera de los dos casos, el razonamiento parece haber operado básicamente en un mismo sentido: un prejuiciosa conclusión según la cual, como eran independientes de las necesidades fundamentales de subsistencia, las obras de arte exigían o provocaban un aislamiento o suspensión temporaria de las preocupaciones cotidianas de los espectadores. La comprensión del arte, incluida la cuestión del significado de las obras de arte, el sentido de las prácticas de los artistas y de los espectadores ha sido reiteradamente influida, desde entonces, por tal consideración. Gracias a dicho prejuicio, el estudio de la experiencia estética (un momento de máximo desinterés, buscado sin otra pretensión que la contemplación misma) bastaba para dar cuenta de la obra de arte. Según este punto de vista, los espectadores deberían someterse, o dejarse provocar por, ciertas cualidades específicas de los objetos artísticos, que los estudios estéticos pretenderían inventariar, y en algunos casos, explicar sin demasiado poder de persuasión. También es una consecuencia de la primitiva imaginación estética que el estudio del arte fuera relegado a un segundo plano, lo que motivó que la disciplina ocupada de estos asuntos sólo esporádicamente mereciera la atención marginal de 50 algunos filósofos del siglo XIX59. La separación de la estética respecto de otras disciplinas constituyó, posteriormente, avanzado el siglo XIX, un paso más en el creciente aislamiento al que fue siendo confinado el arte respecto de la vida tanto de burgueses como de proletarios. Schopenhauer, por ejemplo, sostenía que las obras de arte eran vehículos por medio de los cuales era posible escapar del ciclo de la experiencia humana que alternaba permanentemente entre el dolor causado por la privación y el aburrimiento provocado por la satisfacción. En su opinión, el hombre encontraba en el arte un refugio de calma y serenidad al dejarse absorber por su atractiva despreocupación. Durante las últimas décadas del siglo XIX y las primeras del siguiente la imagen del arte como «refugio del alma», función que dependía de su condición de ámbito exclusivo de la belleza, fue precisándose y estructurándose de un modo que asemejaba al de una teoría. A estas improntas teóricas paulatinamente se adicionaron el interés por el tema o los significados de la obras de arte, la cuestión de las consecuencias sociales de la aparición de las vanguardias, el elitismo, el desarrollo de los museos de arte como un modo de atesoramiento de bienes cuyo valor económico no era muy alto, etc.. Benedetto Croce60 y Roger Colingwood61 insistieron en el carácter eminentemente expresivo de la obra de arte y del lenguaje, e impulsaron a las reflexiones estéticas para escapar de la idea de contemplación de la belleza y desconexión con la vida cotidiana, que hasta entonces eran los rasgos más importantes que se adjudicaban a las obras de arte. Paralelamente, Clive Bell62 aportó la noción de «forma significante» (muy influyente en la estética estadounidense, pero ignorada en Europa, especialmente en Francia y Alemania), que dotó de cierta apariencia científica a aquella opinión de Schopenhauer relativa al arte como 59 Entre otros coinciden con esta apreciación Gilbert (1954); Tillman et al., (1969); Vattimo (1977); y Saison (1992). 60 (1991). 61 (1964). 62 (1958) Su obra, Art, fue publicada por primera vez en 1913. 51 escapismo de la vida cotidiana. Surgía de esa manera la primera polarización de la teoría estética, pero no sería, ciertamente la única63. Por otra parte, León Tolstoi64 se cuenta entre los primeros moralistas que en nombre de la crítica del arte justifican su temerarias acusaciones contra los artistas cuya literatura «influye profunda y negativamente en las creencias aceptadas de la sociedad y terminan confundiendo a las masas». Al mismo tiempo, el educador y filósofo americano John Dewey65 conceptualizaba la experiencia estética como una suerte de aprendizaje de la sensibilidad de las personas, y que no se reducía por tanto a los escasos minutos de atención durante un concierto o en el transcurso de una visita a una galería. 63 Light, (1980). (1924) Su artículo titulado «What is art?» fue publicado en Rusia por primera vez en 1898. La referencia es a la versión de Maude, publicada en Estados Unidos. 65 Art as Experience (1958: 172) desarrolla este punto de vista básico. «Tenemos una experiencia cuando el material experimentado sigue su curso hasta la completitud o consumación. Entonces, a la vez se integra en la corriente de otras experiencias y se demarca distinguiéndose respecto de ellas. Una obra es terminada en una forma satisfactoria, se encuentra la solución para un problema, (…); una situación, ya sea la de escribir, tomar parte en cierto grupo, conversar etc., está tan vinculada con su propia ejecución, más que con su resultado, que su cierre es una consumación, no una cesación. Tal experiencia es completa y nos conduce con su propia cualidad individualizante y autosuficiente. Eso es una experiencia». En el último parágrafo de este capítulo desarrollamos en forma detenida esta propuesta, bajo la denominación versión casuística. 64 52 [2] La filosofía de la fundamentación y el problema de la conciencia Más allá de las razones de tipo etimológico y circunstancial apuntadas, algunos autores66 sostienen que la pretensión filosófica de dar cuenta del arte se orientó de acuerdo con una autoadjudicada vocación del pensamiento sistemático occidental por «encontrar el verdadero sentido» de todas las ramas de la actividad humana. Según esta apreciación, no era tanto en sí mismos el arte, las obras de arte o los artistas como asunto específico lo que provocaba el interés de la filosofía. Más bien, esos temas se convirtieron en una de las diversas excusas a que los filósofos echaban mano para poner a prueba sus métodos y categorías67. ¿Por qué, entonces, desde algunos encuadres filosóficos se sintió la obligación de responder por el arte? Gianni Vattimo asegura que a pesar de la diversidad aparente de las respuestas, la filosofía occidental atendió el problema del arte orientada por lo que el autor denomina «el paradigma de la fundamentación, propio de la metafísica occidental», el cual no es más que una construcción relativa a la pretendida capacidad de la razón por permear cada una de las zonas de la actividad humana. La estética, por ende, correspondería a una preocupación más afín a las otras disciplinas filosóficas, como la metafísica o la gnoseología, cuyo objetivo principal consiste en encontrar los fundamentos últimos de lo existente. En el caso que nos ocupa, Vattimo sostiene que en tanto disciplina filosófica, la estética no ha sido desde sus inicios en el siglo XVIII más que una descripción transcendental de la estructura de la experiencia de lo bello y del arte, ajustada a objetivos metafísicos y desatenta a las prácticas artísticas en tanto tales. 66 Es el caso, entre muchos otros, Maryvonne Saison (1992) y de Mateu Cabot (1999). Recuérdese la sospecha de Schiller, quien expresó en el fragmento número 12 del Lyceum, fechado en 1797: «En lo que se denomina filosofía del arte falta habitualmente uno de ambos: o la filosofía o el arte» (citado por Mateu Cabot, op. cit.). 67 53 En lugar de aportar a la comprensión de dichas prácticas, la descripción filosófica estaría destinada a adaptarlas y a incorporarlas a las categorías de los sistemas filosóficos totalizadores en vigor. Un testimonio de esta actitud de la filosofía en general corresponde a Merleau-Ponty. En su obra, Lo visible y lo invisible68 aconseja intentar un estudio racional y positivo del lenguaje poético, y aunque él mismo no lo hiciera, consideraba posible que las categorías estéticas dispusieran de una inteligibilidad propia que impidiera a la fenomenología un lirismo «demasiado fácil», muy próximo al de los poetas. Desde el punto de vista de la filosofía crítica, Rüdiger Bubner69, al evaluar globalmente los resultados a que condujeron las investigaciones estéticas indica que en el derrotero de la filosofía del arte sólo puede recogerse la evidencia de su incapacidad para estructurar un enfoque coherente y eficaz. Entre las razones de tales deficiencias, Bubner entiende que conforme avanzaba el siglo XX, el pensamiento sistemático fue dando demostraciones cada vez más rotundas de su pérdida de vitalidad. Los hechos –baste recordar la Segunda Guerra Mundial, los bombardeos atómicos en Japón, la carrera armamentista durante la llamada Guerra Fría, etc.– superaban con creces la capacidad de la filosofía para dar cuenta de los «fundamentos últimos del ser», es decir, como para mantener viva la confianza en su capacidad explicativa o comprensiva. Simultáneamente, el desarrollo autónomo del arte —que venía intensificándose desde las últimas décadas del siglo XIX— manifestaba en su conjunto al mismo tiempo que un potencial crítico sin precedentes (ni correlato en el discurso filosófico académico), la desconfianza por el saber teórico proporcionado tanto con respecto a la sociedad como con respecto a la propia actividad artística. Según Bubner, la inadecuación de los postulados de la estética idealista intentó ser compensanda con la irrupción de la visión telegráfica de la comunicación, aportada por la semiótica estructuralista. Aunque ésta no enarbolara explícitamente los ideales metafísicos de la estética, Bubner señala que bajo su superficie 68 (1964: 39ss). 54 cientificista, se esconde la inspiración metafísica de la vieja estética, cuyos ideales se transformaron en la metodología de análisis textuales aplicada a todo tipo de obras de arte. Tal aplicación llegó a ser rápidamente aceptada como una clave universal para comprender casi todas las cuestiones artísticas. De tal manera, la semiótica y otros formalismos estructuralistas que cobraron vigor en Europa y Estados Unidos a partir de los años sesenta, más allá de sus invenciones metodológicas y de sus «científicas declaraciones de principio», para Bubner no expresarían más que una variante de aquel paradigma de la fundamentación que veníamos describiendo. Aunque con otros propósitos, Peter Bürger70 coincide con Bubner cuando en su Crítica de la estética idealista deplora que todavía sea necesario aclarar que además de la intepretación del arte legada por el Romanticismo pueden existir, y de hecho existen, otras. Bürger atribuye la responsabilidad de semejante confusión a la estética idealista, cuya imaginación acerca de la estructura de la obra de arte, de las funciones sociales y cognitivas del arte y de la experiencia estética han impregnado nuestra comprensión de la cultura y de la creatividad. La pervivencia de la imaginación romántica acerca del arte habría impedido a la estética acceder, entre otras cosas, a la comprensión de la experiencia del arte moderno y de vanguardia71. Bürger dirige su crítica radical contra la estética idealista debido a que ésta ha inspirado la comprensión occidental del fenómeno artístico. En ese sentido, la necesidad de dicha crítica se hace evidente al advertir el fracaso de la estética para dar cuenta de las transformaciones de las concepciones artísticas, de la introducción de nuevas tecnologías y de otros temas concernientes a la subjetividad moderna. Para Bürger estos temas sencillamente no pueden ser comprendidos desde el marco categorial inspirado por la estética idealista. Para citar sólo un ejemplo, la estética idealista no tiene cómo responder desde sus nociones generales a fenómenos como el 69 (1984). (1983). 71 Para Bürger tanto el planteo de la estética analítica como el planteo estructuralista comparten o al menos no se apartan de las representaciones estéticas tradicionales inspiradas en el idealismo y el romanticismo. 70 55 que provocan los movimientos vanguardistas al atacar al denominado «arte oficial», cuyas preceptivas y concepciones artísticas corresponden a un conservadurismo, intolerable para los grupos de vanguardia, y que relativiza, ciertamente, la declarada autonomía del arte en la sociedad burguesa. De todos modos, ya desde comienzos del siglo XX se habían registrado intentos por rescatar a la estética de su condición de disciplina dependiente de los sistemas filosóficos y de los objetivos metafísicos a los que desembozada o sutilmente conducían las reflexiones de la filosofía sobre el arte. Cabot72 recuerda la crítica formulada en la clave del positivismo que Max Dessoir73 lanza contra la estética filosófica por su pretensión de haber encontrado gracias al concepto de empatía una explicación válida de la experiencia estética. Analizada en profundidad, la empatía no era más que una fórmula o metáfora aconsejada por un tipo de proceder que Dessoir fustigaba. A partir de dicha crítica, quedaba claro que no sólo era inadecuado el método empleado por la estética filosófica, sino que también la propia validez de la disciplina ingresaba a un cono de sospechas. Dessoir propuso distinguir entre la reflexión filosófica sobre el fenómeno del gusto estético y la ciencia general del arte, cuyo propósito sería el de dar cuenta del arte en todas aquellas relaciones e implicaciones que las disciplinas positivas pudieran atender. Particularmente, Dessoir se orientaría no hacia una estética de cuño especulativo, sino hacia una disciplina efectivamente científica, cuyo rigor empírico sirviera de contrapeso a las exageraciones dictadas por la subjetividad de los investigadores del arte. La crítica precoz de Dessoir no hace más que señalar la insuficiencia de una teoría estética general tanto para abarcar el fenómeno específico de las obras de arte, como para aproximarse de un modo riguroso al problema de los valores y de la experiencia estética. Por otra parte, Charles Morris74 advierte que la insuficiencia de la estética para dar cuenta de su objeto no se debe a la especulación filosófica, sino al ambiguo compromiso que el discurso estético tiene respecto de las prácticas 72 (op. cit.: 151-153). La obra de Max Dessoir (1923), Ästhetic und allgemeine Kunstwissenschaft Ferdinand Elke Verlag, Stuttgart, ha sido divulgada por el investigador americano Thomas Munro (1951: 164–185). 74 (1953). 73 56 artísticas. Para Morris se plantea la alternativa, ciertamente incompatible, entre transformar los objetivos de la estética en una suerte de consideración acrítica del arte, y mantener el estatuto crítico del discurso estético. En el primer caso, Morris no advierte diferencias entre la estética y su objeto, la obra de arte. En el segundo caso, por el que se inclina Morris, la estética formaría parte del cometido general de la filosofía, circunstancia que la inhibiría para reclamar su derecho a ser considerada como una ciencia filosófica autónoma. Estos comentarios parecen indicar que los límites de la estética estarían impuestos a partir de problemas de diversos tipos. En primer lugar, el puesto subordinado que la estética ha ocupado en los sistemas filosóficos, lo que hizo de su objeto un pretexto para la aplicación de categorías que no necesariamente resultan adecuadas al tratamiento del objeto artístico75. Por otro lado, la dependencia con la imaginería romántica, y la dificultad por constituirse en una disciplina crítica autónoma, parecen dos evidencias de que, en tanto empresa intelectual autosuficiente, la estética no ha podido, y quizás ya no pueda, constituirse plenamente como autónoma76. Formulada hace poco menos de un siglo, tampoco parece bien encaminada la propuesta de Dessoir (1923) de componer una disciplina de tipo científico destinada al estudio de las obras de arte, a diferencia de una de tipo interpretativo, dependiente de la filosofía. Es relativamente fácil llegar a esta conclusión cuando han pasado cien años de formulada la propuesta y diversos intentos ya revelaron su inviabilidad77. A pesar de las prevenciones sugeridas por los críticos de la «filosofía de la conciencia» y de la «filosofía de la fundamentación» es posible recuperar algunas sugerencias de la reflexión estética que las diferentes escuelas filosóficas han 75 Dufrenne (1953: 234ss); Saison, (1992: 172). Por esa razón Schaeffer (1997:692) sostiene: «la estética actual (que es una meta estética) entra en diálogo con otras disciplinas, de muy diversas condiciones, tales como la historia cultural comparada, la sociología, la antropología, la psicología y las ciencias cognitivas. Sin duda pierde su fuerza filosófica, pero los momentos más fecundos de la filosofía han sido a menudo aquellos en los que ella aceptó «comprometerse» con los otros saberes». 77 A esta conclusión llegan, entre otros autores Cabot (1999), Vattimo (1977), y Bürger (1986). 76 57 formulado. Es decir, con la cautela de depurar los supuestos metafísicos subyacentes y los intertextos de autoritarismo o normativismo que se les adjudican a las reflexiones de la filosofía del arte, consideramos necesario volver sobre algunos autores que han aportado, con las observaciones ya apuntadas, alguna intuición acerca de la experiencia estética. Nuestra lectura del concepto de experiencia estética habrá de prescindir de la voluntad de intentar relacionar o reconducir a un único fundamento o patrón la experiencia teórica del hombre con la realidad y con las obras de arte. Según Bubner, y Vattimo, dicha voluntad impulsó la tarea de fundamentar una solución para el problema del arte como una instancia más de afirmación de una capacidad de comprensión que reveló ser –según veremos a propósito de varios autores– normativista y autoritaria en sus concepciones de la obra de arte y de la experiencia estética. 58 [3] La pervivencia de la autonomía estética. Aportaremos en esta sección algunas consideraciones acerca del estatuto autónomo de la disciplina filosófica dedicada al estudio del arte, de sus objetos y de sus principales tendencias. El análisis de tales aspectos nos permitirá anticipar algunos argumentos en torno de la experiencia estética, que recuperaremos para el estudio de recepción teatral. En nuestro análisis focalizamos la atención en el punto de vista del espectador debido a que la experiencia estética que plantea el hecho teatral no debería ser desgajada del conjunto de circunstancias en medio de las cuales es posible a un individuo acceder a tal experiencia. Revisaremos algunas teorías desarrolladas alrededor del liminal concepto de experiencia estética en procura de dos objetivos. Por un lado, intentamos justificar un encuadre transdisciplinario de la cuestión, ya que por la estrechez de sus marcos disciplinarios, las diversas posturas no alcanzan a abarcar la complejidad de la experiencia estética. Por otro lado, todas las versiones que repasaremos tienen por lo menos alguna intuición recuperable para el propósito de acceder a la comprensión del teatro desde el punto de vista del espectador. A fin de hacer más concisa la exposición de cuatro perspectivas de la cuestión, proponemos denominar a cada uno, respectivamente: la versión clásica, la casuística, la crítico–ideológica, y la analítica. Cada una de estas versiones acerca de la experiencia estética ofrece orientaciones estimulantes tanto para la investigación, como para la crítica. Más allá de la diferencias en la caracterización de la experiencia estética, todas ellas incurren al menos en un falla común imputable a la clausura epistémica operada sobre el «campo exclusivo de incumbencia» de la filosofía del arte. Consecuentemente, dicha clausura promueve la formulación de respuestas triviales a preguntas profundas, en algunos casos, o respuestas profundas, pero con fundamentos triviales, en los casos restantes. 59 a) La versión clásica de la experiencia estética. Con esta denominación caracterizamos aquellas posturas teóricas que han abordado la cuestión mediante el recurso a un factor extraordinario, radicalmente exterior al espectador, que desencadena en él un tipo específico de respuesta. Se inscriben en esta versión numerosos autores, cuyas posturas presentan diferencias fundamentalmente terminológicas. Esta circunstancia no impide reconocer en todas las posturas «clásicas» el recurso a un mismo principio general, que desencadenaría la experiencia estética, aunque en algunos casos ésta sea denominada «emoción» o «placer». Con respecto a dicho principio exterior al sujeto, en esta versión se caracteriza la experiencia estética como correspondiente a cierta actitud desprovista de toda forma de utilitarismo, y aún de cualquier inspiración o mediación cognoscitiva – científica o precientífica–, que se provocaría en los sujetos gracias al contacto con –o a la mera contemplación de– las obras de arte, portadoras de «cierto elemento extracotidiano». Las divergencias que se registran en la exposición de dicho elemento extracotidiano se refieren a las denominaciones o estrategias a las que tres autores han apelado para abordar la cuestión de la experiencia estética. Francis Hutcheson78, por ejemplo lo denomina «belleza», Clive Bell79 «formas significantes», y Monroe Beardsley80, en un notorio intento por precisar y desambiguar el término, desarrolla una minuciosa descripción y evita comprometerse con una nomenclatura singular. Hutcheson no se ha propuesto caracterizar en términos formales qué significa exactamente la expresión algo es bello. Más bien, describe la belleza como un tipo de sentimiento subjetivo, como una especie de percepción que se siente placentera. El placer, el contenido de la experiencia estética, sería inmediato en razón de que no deriva de categorías racionales o cognitivas. En ese sentido, una experiencia sería estética, si en nuestro disfrutar de un objeto no nos vemos influidos por la 78 (1973). (1958). 80 (1983). 79 60 consideración utilitaria, económica, o de algún otro propósito al que el objeto pueda cuadrar eventualmente. En su concepción de la experiencia estética, Bell81 reemplaza la noción de belleza por el concepto de forma significante. Inspirado en una perspectiva formalista, este autor sostiene que la forma significante es el disparador esencial de la experiencia estética. A diferencia de Hutcheson, Bell considera que para que tal experiencia se produzca es necesaria la aplicación de ciertas capacidades cognitivas en el acto contemplativo. A pesar de las diferencias de matiz entre ambas posturas, la versión clásica de la experiencia estética reserva para el espectador un rol esencialmente pasivo, que en la óptica de Bell se encontraría atemperado por el reconocimiento de las formas significantes –no consciente, no intencional–, que implicaría en el espectador el empleo de ciertas facultades de imaginación y comprensión. Bell, además, no vacila en proponer la experiencia estética como un suceso que ocurre no sólo al margen de las estructuras cognitivas del sujeto, también ocurriría al margen de cualesquiera otras circunstancias históricas, culturales, políticas, etc.: Para apreciar una obra de arte no necesitamos llevar con nosotros nada de la vida, ni conocimiento ni ideas y asuntos, ni siquiera las emociones más familiares. El arte nos transporta del mundo de la actividad humana al mundo de la exaltación estética. Por un momento, se suspenden nuestros intereses, y se detienen nuestras anticipaciones y nuestra memoria, somos transportados por encima de la corriente de la vida82. De esta forma, la experiencia estética sería un estado que sobreviene a los espectadores como consecuencia sólo de la forma significante de las obras de arte. La naturaleza de la experiencia estética impide que sea asimilada a la contemplación de la belleza o un sentimiento placentero. La captación de formas significantes no contiene residuos de la experiencia ordinaria, por más que dichas formas sean captadas por el espectador a partir de estímulos sensoriales, de obvia configuración 81 82 (op. cit.). Clive Bell, (op. cit.:73). 61 física. Al igual que Hutcheson, Bell asocia la experiencia estética con el desencadenamiento momentáneo de una ruptura o suspensión temporaria con los intereses de la vida práctica, lo que adjudica a la experiencia estética un inexplicable carácter asocial, ahistórico y apolítico. En un intento por refinar la explicación de Bell, Monroe Beardsley83 propone considerar la obra de arte como un campo perceptual que se presenta al espectador siempre separado de sus condiciones de producción y enérgicamente distanciado de todas su posibles consecuencias e implicaciones, excepción hecha de la experiencia estética suscitada por la obra de arte. Al igual que los autores referidos, Beardsley no puede aceptar que la obra de arte elicite algún tipo de respuesta que no sea específicamente aquella para la que las obras fueron concebidas. Por tal motivo, Beardsley confecciona una parsimoniosa enumeración de los constituyentes de la forma artística, cuya integración sería, en última instancia, el único factor responsable de la experiencia estética. La forma significante ocasiona o activa un tipo particular de experiencia, la experiencia estética. Esta está integrada por una atención firmemente fijada en un campo fenoménico, el cual produce una intensa, coherente, completa y compleja experiencia que, como resultado de las condiciones precedentes, está aislada o desconectada de la acción práctica cotidiana. De esta forma, con Beardsley la versión clásica de la experiencia estética adviene a su más radical convicción, tantas veces trasvasada en instituciones educativas y culturales de arte gracias a la acrítica reproducción que favorecieron docentes, críticos y en muchos casos los propios artistas: [U]na experiencia es estética si y sólo si presenta el primero de los siguientes rasgos y cualesquiera de los otros: intencionalidad del objeto, libertad sentida, (un sentido de la liberación de las preocupaciones precedentes), distancia emocional, descubrimiento activo (un sentido de la inteligibilidad) y satisfacción en plenitud84. 83 84 (1983: 34). (íbid.: 36). 62 En resumen, la versión clásica asume que el espectador sufre una experiencia estética. Esto implica que el espectador no actúa, sino que simplemente participa como mero contemplador. La obra de arte, sus formas significantes, o la belleza contenida o expresada en ella, realizan la tarea de la experiencia estética. El desinterés que suscita la obra de arte no parece corresponder igualmente a todo otro asunto de preocupación que no sean los rasgos esenciales o formas significantes de la obra de arte. Como vimos, éstos ni siquiera son los aspectos formales del diseño, de la armonía, o del ritmo. Desde el punto de vista de los sujetos, las propiedades «estéticas» de las obras de arte y las cualidades de las experiencias serían equivalentes, lo que supone una forma de subjetividad reducida prácticamente a su menor expresión, ya que la adjudicada intensidad de las formas significantes exime a los espectadores de toda obligación de pensar, sentir, emocionarse, recordar, comparar, identificarse, etc. b) La versión casuística de la experiencia estética Un panorama diferente propone John Dewey85 en Arte como experiencia. Su propósito no es el de argumentar en favor de la autonomía de la disciplina estética, sino uno en cierto sentido opuesto. Dewey, a diferencia de la versión clásica, quiere llamar la atención acerca de la continuidad de todas las experiencias humanas, y por eso su énfasis en la experiencia estética le permitirá señalar los rasgos comunes que configuran lo que el autor denomina una experiencia. El concepto de una experiencia que propone Dewey presenta algunas dificultades en razón de la asistematicidad de la escritura del autor. Sin embargo, una interpretación86 ya canónica de la versión casuística pretende haber penetrado las razones por la cuales este autor, psicólogo y cientista de la educación, antes que filósofo y teorizador del arte, dedicó parte de sus esfuerzos a proponer su propia 85 (íbid.: 35ss). Se trata de la propuesta en Zeltner (1975). Debido a su significación técnica, destacamos la noción una experiencia a fin de distinguirla del sentido corriente del término. El autor destaca el artículo indeterminado, «an experience». Como resultado de una experiencia, estamos en condiciones de afrontar nuevas vicisitudes, lo que equivale a decir que una experiencia nos deja «un aprestamiento». 86 63 versión del concepto. En virtud de estas consideraciones, parece oportuno exponer algunas precisiones acerca del concepto una experiencia que tal versión propone. Dewey parte de la constatación de que la vida humana se desarrolla en un entorno hostil, que supone un desafío constante –de carácter tanto moral o psicológico como material– al equilibrio de los organismos. Las personas actuamos ante dicha hostilidad gracias a la experiencia, por intermedio de la cual nuestra vida no transcurre meramente en el entorno, sino que interactúa con él. No se trata para Dewey de que la experiencia produzca determinada interpretación de las dificultades, a fin de evitarlas o de superarlas. Más bien, lo que pretende resaltar el autor es el factor mediacional que reviste la experiencia con respecto a la relación organismoentorno. Los principales rasgos de dicha relación son la continuidad y el dinamismo. La existencia humana, efectivamente, se despliega «hacia adelante» enérgica, agresiva, activamente. Dicha actividad es un índice de que el organismo es atrapado recurrentemente por situaciones de desequilibrio, de las que el organismo logra salir merced a su actividad consciente. El desequilibrio plantea un obstáculo al organismo, cuya superación puede ser posible o imposible. En el caso de que sea imposible superar el obstáculo, el organismo puede ver alteradas drásticamente sus funciones, o bien su funcionamiento puede afectarse de modo irreversible. En cambio, si el organismo es capaz de sobreponerse y vencer la resistencia que se le opone, pueden darse alternativamente dos resultados. Por un lado, puede ocurrir que la resistencia no haya sido más que un pequeño fastidio para el organismo, por lo que su equilibrio se ha visto afectado sólo un poco y el organismo volverá al estado en que se encontraba antes de toparse con él. Por otro lado, puede ocurrir que el obstáculo sea de tal magnitud que a fin de doblegarlo, el organismo tenga que modificar su conducta. De esa forma, la vuelta al equilibrio supondría un cambio palpable respecto del estado anterior. En tal caso, el organismo incorpora el significado de la situación y aumenta sus posibilidades de enfrentar otros obstáculos como consecuencia de haber superado al anterior. Ya no es más la misma criatura, pues algo se ha agregado a lo que era antes; el organismo ha «progresado», ha tenido una experiencia. 64 Para Dewey superar los obstáculos, y en consecuencia, recuperar (incorporando la situación de un modo que implique un cambio sensible en la conducta posterior) el estado de equilibrio dentro de la experiencia ordinaria implica una «consumación»87 semejante al tipo de consumación que el propio Dewey adjudica a la experiencia estética. La existencia del organismo consistiría, de esta forma, en una dinámica marcada por la inestabilidad, la superación de ella y el establecimiento de una estabilidad más sólida que la de la fase anterior. En este punto, Dewey introduce su peculiar concepto de emoción, al que define como el signo que resulta de la pérdida de equilibro, sentida en términos cualitativos por el organismo, pero no reducida a lo irracional o a lo afectivo exclusivamente. El concepto casuístico de la experiencia estética asocia de esta forma los elementos cognitivos racionales con los emocionales. Precisamente, Dewey no acepta ninguna distinción sustantiva para ambos componentes de la experiencia. Para él, todos los «aprestamientos» que podemos acumular a lo largo de nuestra experiencia vital (y de nuestras experiencias estéticas) equivalen simultáneamente a competencias de tipo cognitivo y a capacidades de sensibilidad y emoción, que Dewey denomina aspectos cualitativos. Para que estos aprestamientos puedan desarrollarse, son necesarias dos condiciones del entorno: relativa inestabilidad y cierta contención. La primera plantea un desafío para el equilibrio del organismo. La contención hace posible que el organismo encuentre puntos de anclaje frente a lo desconocido o aún inexperimentado. En la descripción que traza Dewey: Hay dos clases de mundos posibles en los que la experiencia estética no ocurriría. En un mundo donde sólo hubiera incesantes flujos, donde los cambios no podrían ser acumulativos; no se encaminarían hacia un cierre. 87 No hay un consenso unánime entre los distintos comentaristas acerca del significado de este término utilizado por Dewey. «Consummation» es interpretado en este estudio como el estado de plenitud alcanzado en relación con una actividad compleja. Se diferencia de «termination» (culminación) porque agrega al matiz de acción finalizada, la satisfacción resultante desde el punto de vista del agente. 65 La estabilidad y el descanso no tendrían lugar nunca. También es cierto, sin embargo, que en un mundo finiquitado, terminado, no habría rasgos de suspenso y crisis, y no ofrecería oportunidad para ningún tipo de resolución. En la perspectiva de Dewey, el concepto de una experiencia equivale a la fase primaria de una experiencia estética, la cual, comprende una etapa posterior denominada «fase cultivada intencionalmente». La fase primaria de la experiencia estética se refiere al tipo de actividades que –más allá de las obras de arte – poseen cualidades estéticas. Para el autor, dichas cualidades son aquellas que valen por sí mismas. Por ejemplo, un matemático que intenta resolver un problema tiene una experiencia durante la ejecución de su intento y hasta lograr su cometido. De acuerdo con Dewey, la actividad del matemático poseería ciertas cualidades estéticas, pero no todas. No es, por tanto, la resolución de un problema una experiencia estética, si con dicha resolución se intenta alcanzar un objetivo externo al de la mera actividad. Para que una experiencia sea estética se requieren el énfasis o la intencionalidad, cierta clase de asuntos, y la institución de factores que ya se encontraban en la primera fase. La discriminación entre ambas formas de experiencia (la estética y la ordinaria) se establece gracias a la distinción del énfasis o la intencionalidad. Se trata del para qué de la experiencia. Cuando superamos un obstáculo, un objetivo prioritario parecería ser el de recuperar la condición de equilibrio, de la que puede depender nuestra existencia o aspectos importantes de ella. En cambio, el obstáculo que nos propone una obra de arte no pone en peligro nuestra integridad como organismos; se trata, de todos modos, de un desafío a nuestras «aprestamientos». La actitud con la que se intenta superar el desafío que nos plantea una obra de arte, reviste el carácter de ser desinteresada, es decir, de ejecutarse por sí misma, independientemente de la utilidad buscada. Este tipo de experiencia es estética porque carece de intencionalidad más allá de sí misma. Por otra parte, en la misma operación queda establecido si el tipo de experiencia tiene un carácter prioritariamente cognitivo o cualitativo. Tratándose de una experiencia estética, la prioridad corresponderá al carácter cualitativo, ya que por 66 ser un tipo de acción no orientada a fines específicos, ni dependiente de los resultados que se obtengan, puede prescindir de la evaluación de medios con respecto a objetivos, que predomina en el carácter cognitivo. c) La versión crítico-ideológica de la experiencia estética La versión que han propuesto Adorno y Marcuse88 se inscribe en un destacado esfuerzo por vincular el pensamiento filosófico con la crítica radical a la sociedad capitalista industrial. El planteo general de estos autores no consiste, por lo tanto, en sostener que el desarrollo de la filosofía del arte deba ser autónomo respecto de las otras disciplinas filosóficas. Al contrario, su postura sólo es posible gracias al análisis de las funciones sociales del arte, lo que los lleva a adoptar una perspectiva transdisciplinaria donde convergen el psicoanálisis, la economía política y la sociología. Esta versión plantea, en términos generales, que en las obras de arte en sí mismas89 se encontraría un potencial político capaz de promover la crítica ideológica y la acción contestaria. Desde ese planteo, las genuinas obras de arte serían autónomas gracias a que la propia dinámica del arte lleva a los artistas (y también a los espectadores) a escapar de las restricciones impuestas por la racionalidad imperante a todas las áreas de la actividad social: la ciencia, el lenguaje, el conocimiento, etc. Inscriptos en la posición que denominan materialismo histórico –caracterizado por sus concepciones enfrentadas a las de la fenomenología y a las del existencialismo– ni Adorno ni Marcuse han formulado referencias explícitas a la cuestión de la experiencia estética. Sin embargo, gran parte de sus argumentos se apoya en las funciones políticas de la obra de arte, cuyo asidero efectivo no podría encontrarse al margen del contacto entre espectadores y obras. 88 Marcuse (1977); Adorno (1974). Algunos traductores de Marcuse han preferido la expresión «forma estética como tal», a la de «obra de arte en sí misma». 89 67 Específicamente, Adorno lo considera en su Teoría Estética90: Lo que es social acerca del arte no es un aspecto político específico, sino su dinámica inmanente de oposición a la sociedad. Su postura histórica consiste en una enorme repulsión por la realidad empírica, a pesar del hecho de que las obras de arte en tanto cosas, son parte de la realidad que ellas misma niegan. Si existiera alguna función completa [dentro de la realidad imperante] para el arte, su función sería no tener ninguna función [provechosa, para esa realidad]. Siendo diferente de la impiadosa realidad, el arte involucra un orden de cosas en los que la realidad empírica tendría su lugar apropiado. El misterio del arte reside en su poder desmitificador. [Comentarios nuestros] Para Marcuse, en razón de la autonomía del arte en tanto actividad social, la labor de los artistas resulta ser una práctica radicalmente opuesta a las relaciones de producción dominantes en las formaciones sociales tardo-capitalistas. Su punto de partida es la afirmación de que incluso en estas formaciones sociales, a las que llama indistintamente «sociedad burguesa» o «sociedad administrada», la cuestión de la subjetividad emancipada–tantas veces celebrada por los pensadores liberales– adopta su más patético revés. En la visión de Adorno, por ejemplo, el único espacio de libertad que ha dejado la formación capitalista industrial es la interioridad íntima de los individuos. Marcuse parte de un diagnóstico semejante: Para afirmar la interioridad de la subjetividad, el individuo se retira del complejo de relaciones de cambio y de valores de cambio, se retira de la sociedad burguesa para entrar en otra dimensión de la existencia. En efecto, esta huida de la realidad ha significado que se convirtiera en una poderosa fuerza para invalidar los valores burgueses efectivamente predominantes; así, el vínculo del desarrollo individual ha sido transferido del dominio del principio de la eficacia y de la búsqueda de beneficio al de las riquezas interiores del ser humano: pasión, imaginación, conciencia moral91. El constructo que posibilita este retiro del ámbito instrumental de la sociedad capitalista es la obra de arte. Por ende, el arte como tal subvierte la conciencia dominante, esto es, un aspecto de la experiencia ordinaria «alienada». En ese sentido, la experiencia estética asumiría el mismo carácter revolucionario esencial de las obras de arte que Marcuse considera genuinas: 90 91 (1974: 343). (Marcuse 1977: 19). 68 El arte abre una dimensión inaccesible a otra experiencia, una dimensión en la que los seres humanos, la naturaleza, y todas las otras cosas ya no permanecen bajo los principios de la realidad establecida. Los sujetos y los objetos encuentran la apariencia de esa autonomía que les es denegada en su sociedad. El encuentro con la verdad del arte sucede en el enajenamiento del lenguaje y de las imágenes que lo hacen perceptible, visible, audible y que ya no es más o todavía no es percibido, dicho, y oído en la vida cotidiana.92 El arte podría ser calificado de revolucionario en, al menos, dos sentidos. En un sentido estricto, podría hablarse de arte revolucionario, en tanto existen en la historia contemporánea estilos novedosos y propuestas renovadoras que suponen cambios radicales de materiales y técnicas de producción. Ejemplifican tales cambios la acción vanguardista y la incorporación de nuevas tecnologías a la producción artística. Marcuse reserva este sentido de la denominación, para lo que él considera arte de «buena calidad». Este se reconoce porque anuncia y refleja cambios sustanciales en la sociedad en general. Por ejemplo, Marcuse atribuye al expresionismo y al surrealismo el mérito emancipador de haber denunciado el carácter destructivo del capitalismo monopolista y de haber propuesto nuevos imaginarios para un cambio radical. Una definición puramente técnica del arte revolucionario como la expuesta, no obstante, no dice nada de la calidad revolucionaria de la obra, ni de su autenticidad ni de su verdad. Por eso es que Marcuse, en un sentido general, emplea la noción de arte revolucionario para calificar a toda obra de arte que representa la falta de libertad imperante y las fuerzas de rebelión existentes. Cada obra de arte, por lo tanto, lograría por sí misma desmitificar la visión unidimensional de la sociedad que los sectores dominantes construyen como si fuera de un carácter férreo e inalterable. La obra de arte revolucionaria puede abrir horizontes de transformación social, habida cuenta de las propiedades críticas, antagónicas a la racionalidad instrumental, que en sí misma contiene. Consecuentemente, la experiencia estética asumiría un carácter ipso facto político, potencialmente destructivo de las condiciones sociales vigentes en el capitalismo tardío. 92 (íbid.). 69 De esa forma, toda obra de arte podría ser llamada revolucionaria, ya que tres son las condiciones esenciales de las prácticas artísticas genuinas: subvertir la percepción y la comprensión del mundo impuestas por las condiciones dominantes, testimoniar –desde sí mismas– contra la realidad establecida y dibujar la imagen exterior de la liberación revolucionaria. Marcuse intenta explicar las evidentes diferencias que se registran en la representación del potencial subversivo de las diferentes obras de arte en función de la variedad de contextos sociales a los que se enfrentan dichas obras de arte: la forma en que la opresión se distribuye en la población, la composición y la función de la clase dirigente, las posibilidades que existen para un cambio radical conformarían un contenido heterogéneo, que al ser transformado en forma artística permite comprender por qué ha variado tan significativamente a lo largo de la historia del arte. Estas condiciones históricas están presentes de formas diferentes en la obra, en su lenguaje y en su imaginería: ya sea como un telón de fondo o un horizonte sutil, o bien de manera abierta y explícita. Dichas formas son diferentes porque corresponden a manifestaciones históricas específicas de la misma sustancia transhistórica del arte, es decir, su propia dimensión de verdad, de protesta o de esperanza, dimensión constituida por la forma estética propiamente dicha. De esta manera, el teatro clásico griego, Woyzeck de Büchner o las obras de Brecht, también las novelas y los relatos de Kafka y las piezas teatrales de Becket serían revolucionarios en virtud, básicamente, de la forma que cada una de esas obras le da al contenido. En efecto, el contenido (la realidad establecida) aparece distanciado y mediatizado. Lo que Marcuse y Adorno denominan «la verdad del arte» reside en aquello que se muestra de opresor, de injusto, de irracional del mundo: La obra de arte es retirada del proceso constante de la realidad, adquiere una significancia y una verdad que le son propias. La transformación estética resulta de una remodelación de la lengua, de la percepción y de la comprensión que revela en su apariencia la esencia de la 70 realidad: el potencial reprimido del hombre y de la naturaleza. La obra de arte representa la realidad bajo una acusación crítica93. Esta posición implica que la obra de arte no es revolucionaria porque esté dirigida a las clases dominadas o sea concebida para acelerar la «revolución». El único sentido valioso que Marcuse atribuye a las obras de arte es el que las reenvía a sí mismas, en tanto que contenido devenido una forma. El potencial político del arte, por lo tanto, reside sólo en la propia dimensión de la obra de arte. Su relación con la praxis es inevitablemente indirecta, mediatizada, oblicua. Cuanto más una obra es inmediatamente política, más pierde su poder de descentramiento y radicalidad y trascendencia en sus objetivos de cambio. En ese sentido, puede que haya más potencial subversivo en la poesía de Baudelaire y de Rimbaud que en las piezas didácticas de Brecht94. d) La versión analítica de la experiencia estética Esta versión corresponde, más que a una propuesta articulada en una teoría específica, a una serie de críticas respecto de las versiones revisadas en párrafos anteriores. Por lo tanto, estas consideraciones de la experiencia estética pretenden evitar los inconvenientes teóricos que en opinión de diversos autores, tales como Goodman95 Dickie96, Danto97, y otros, habían complicado a las otras posturas. Dichos inconvenientes que se reducen, fundamentalmente, a la incapacidad de casi todas las versiones de teoría estética para aportar alguna conceptualización referida al contenido de la experiencia estética y a la predictibilidad de la apreciación ínsita en dicha experiencia. Al comienzo de este apartado hemos indicado que tal incapacidad podía obedecer a la clausura epistémica que gravita aún sobre aquellas versiones que no están particularmente interesadas en defender la autonomía de la disciplina estética. 93 (íd. : 22). (íd. : 13). 95 (1990). La primera versión de este texto corresponde a unas conferencias dictadas en 1962. 96 (1991). La primera versión de este texto es de 1974. 97 (1989). 94 71 Como hemos visto, las obras de arte o las formas significantes serían responsables de un tipo de experiencia estética cuyo rasgo central es el desinterés del espectador. Según la versión de que se trate, éste se somete o busca la experiencia por la experiencia misma, más allá de los resultados placenteros, utilitarios, o políticos que se puedan obtener a partir de la experiencia estética. En opinión de los defensores de la versión analítica, los enfoques anteriores fracasan precisamente porque enfatizan cierto valor intrínseco que supuestamente desencadena o acompaña a la experiencia estética. Como dicho valor (la belleza, el progreso personal, el cambio social revolucionario) resulta evidente por sí mismo, y es el terminus ad quem propuesto por las otras versiones, ninguna de éstas ha reconocido la necesidad de desarrollar apropiadamente un teoría acerca del contenido de las experiencias estéticas. La versión analítica se aparta de la tradición europea continental y evita los rodeos que han conformado el campo de consideración de la disciplina. En lugar de interrogarse sobre la significación más profunda de los discursos relacionados con la «verdad», la «esencia», la «belleza», etc., esta versión simplemente considera la validez de las proposiciones según la forma en que sus constituyentes describen la realidad, más allá de la verificabilidad empírica, cuyas dificultades reconocen los propios analíticos, de dichas proposiciones. Para la tendencia filosófica en que se inspira esta versión de experiencia estética el lenguaje no refleja la realidad, y carece de importancia, por ende, si existe o no una realidad social, normativa o íntima que pueda ser descripta por la actividad simbólica, tanto científica como artística. A cambio de estos devaneos metafísicos, los analíticos optan por sostener que, cada uno a su modo, la ciencia y el arte son maneras de «hacer el mundo»98 y que en virtud de esa circunstancia, el discurso de ambas formas de actividad simbólica resulta atractivo para el trabajo teóricoespeculativo. 98 Goodman, 1990: 53ss.). 72 En el plano de la estética, el interés central de la versión analítica consiste en evitar la formula prescriptiva o aún la actitud normativa que caracteriza –o que adjudicamos en este trabajo– a las versiones restantes. Como no fundamentan sus posturas en ninguna teoría del valor, los analíticos no atribuyen a la obras de arte propiedades específicas que tengan que estar presentes a fin de definir o constituir el rasgo artístico –la artisticidad– del objeto. En consecuencia, la experiencia estética – un tipo de respuesta suscitada en el espectador por la obra de arte– no podría ser explicada más que en términos relativos. No reconociendo validez a ningún criterio axiológico, no es posible demarcar el campo de la artisticidad. Tampoco habría sustento para caracterizar el contenido específico de la experiencia estética. Con este razonamiento los analíticos debilitan aún más las posibilidades de que la estética, como disciplina autónoma abandone alguna vez el planteo normativo. Entre otras limitaciones auto impuestas por el teorizar analítico, se encuentra la de abstenerse de vincular la experiencia estética con el placer o la emotividad. Goodman a propósito de esta noción, sostiene: […] un Mondrian o un Webern no son manifiestamente más emotivos que las leyes de Newton o de Einstein; una línea trazada entre lo emotivo y lo cognitivo tiene todas las chances de separar menos netamente lo estético de lo científico que de separar ciertos objetos de las experiencias estéticas.99 De esta manera, el contenido de la experiencia estética es definido como un tipo de respuesta a la dimensión cualitativa del objeto, que involucra simultáneamente componentes cognitivos y emotivos. La explicación de Goodman establece que existirían en las obras de arte síntomas específicos, cuya presencia permite a los espectadores advertir la inminencia de una experiencia estética, y en general distinguir una obra de arte «verdadera» de una «falsa». Con todo, el énfasis de los analíticos no reside en buscar una respuesta a la cuestión estética que la tradición europea propuso o reconoció como fundamental: 73 «¿qué es, en general, el arte?» sino en el abordaje, más cauteloso, orientado por la pregunta «¿cuándo hay arte?», que podría equivaler a la pregunta por los contextos sociales, históricos, políticos y culturales en los cuales las obras obtienen el reconocimiento de obras de arte, que les permite «funcionar como tales». En otros términos, la orientación analítica intenta precisar las condiciones en las que un objeto cualquiera puede funcionar como obra de arte, es decir, como factor desencadenante de una experiencia estética. La denominada teoría institucional del arte, propuesta por George Dickie plantea que un objeto se constituye como una obra de arte gracias al reconocimiento que como tal primero le otorgan y después sostienen ciertas instituciones. Más exactamente, lo que afirma Dickie es que ningún objeto tiene cualidades intrínsecas para ser una obra de arte. En todo caso, inicialmente cualquier artefacto sólo sería candidato a la apreciación estética en conformidad con una determinada institución cuyos miembros disponen de una trayectoria suficientemente acreditada en el dominio artístico. Tal institución, por su parte, obtiene su legitimidad de la competencia de los miembros que la integran: artistas, críticos, estudiosos, actores, intérpretes y amateurs iniciados. Un conjunto de convenciones, propias de la institución y específicos de la práctica de cada disciplina artística (música, teatro, pintura, literatura, etc.) conforma un sistema de referencias que autorizan la evaluación y la apreciación de las obras candidatas a ser consideradas artísticas. De este modo, la experiencia estética no estaría provocada por un objeto con cualidades propias definidas. Más bien, cualidades intersubjetivamente reconocidas conformarían un factor desencadenante de la experiencia estética. Sobre ésta, los analíticos tienen poco que decir en razón de los límites que han establecido para su consideración. En el capítulo cuarto revisaremos críticamente las versiones de experiencia estética revisadas precedentemente. En el capítulo próximo, propondremos una consideración transdisciplinaria de la cuestión, a fin sentar las bases analíticas para un 99 (1990: 289). 74 estudio de recepción teatral. Tomaremos la noción de concretización propuesta por Roman Ingarden, y sugeriremos algunas reformulaciones que permitan orientar investigaciones empíricas. 75 Capítulo 3 La recuperación transdisciplinaria de la concretización estética 76 La filosofía del arte ha retenido en su marco de consideración los supuestos principales de las escuelas filosóficas donde se suscitaron las diferentes versiones. Esta circunstancia limitó la autonomía de la disciplina, y generó una tensión que se comprobaría en sus resultados. No obstante, algunas aplicaciones de la ontología y la gnoseología han permitido abordar las obras de arte desde perspectivas originales. El caso de las contribuciones de Roman Ingarden a la comprensión filosófica de la experiencia estética es, sin duda, un ejemplo significativo. En este capítulo, proponemos recuperar el concepto de concretización como base analítica para orientar los estudios empíricos de recepción teatral. Para tal fin, restringiremos el uso del término a la referencia de un tipo específico de operación: aquella que los espectadores efectúan, y a la que en tanto investigadores tenemos acceso. En nuestra intención de indagar la comprensión del teatro desde el punto de vista del espectador, recurrimos a procedimientos de investigación etnográfica100 que nos permiten componer de modo aproximado la perspectiva de los implicados en una acción social. 100 Geertz (2000) Angrosino (ed.) (2002); Herzfeld (2001); Schensul (1999). 77 En los estudios de recepción teatral, la entrevista etnográfica supone un intercambio lingüístico en el que se plantea a los espectadores hacer explícita una concretización de un espectáculo. Dicha concretización integra una de las tres fases en que –por razones analíticas– distinguiremos la experiencia estética. Los dispositivos previos, y la vivencia en la sala, nociones que desarrollaremos en el próximo capítulo, son las dos fases anteriores a la concretización. Asimismo, de acuerdo con estas dos fases podrá ser analizada la concretización solicitada al entrevistado durante un estudio de campo. Pero para precisar nuestra definición de la concretización como una de las tres fases analíticamente desacoplables de la experiencia estética, es necesario considerar el contexto general de las obras de Roman Ingarden, el autor del que tomamos dicho término [1]. Esta consideración incluye una revisión de la terminología fenomenológica, sobre la que se inspira la noción de concretización [2]. A fin de ilustrar las dificultades de esa noción para dar cuenta de la relación escena-sala, revisamos la descripción de Ingarden acerca de las funciones del lenguaje en la escena [3]. Por último, a partir de algunas observaciones que nos merece la noción fenomenológica de concretización, propondremos una noción transdisciplinaria, que pueda servir de orientación a estudios empíricos de recepción teatral [4]. 78 [1] La fenomenología como trasfondo de la teoría del arte. El filósofo de origen polaco Román Ingarden incursionó en la estética a partir de la filosofía de Husserl, en la que se había formado desde el comienzo de su carrera. Dicha influencia más tarde daría lugar a una serie de contribuciones analíticas de carácter original a la filosofía del arte. En nuestra opinión tales contribuciones pueden ser recuperadas como bases conceptuales para un estudio empírico de la recepción teatral. Durante varias décadas las obras de Ingarden permanecieron accesibles sólo en el idioma de origen. Por esa circunstancia, la teoría literaria desarrollada en universidades francesas y de habla inglesa recogería tardíamente parte de las contribuciones más importantes de Ingarden. Más recientemente, se han venido traduciendo al alemán, –y de éste al francés y al inglés– algunas compilaciones de artículos donde es posible apreciar la vastedad de temas abordados y la originalidad con que fueron resueltas ciertas cuestiones filosóficas planteadas por la fenomenología. En ese marco filosófico se sitúan las preocupaciones más recurrentes de dicho autor. El corpus de las obras de Ingarden inscriptas en la filosofía del arte puede ser entendido como una aplicación de la fenomenología de Husserl101, más bien que como el desarrollo independiente de una teoría estética concebida en forma autónoma102. La teoría estética de Ingarden ofrece intuiciones y perspectivas adecuadas para nuestra discusión acerca de la experiencia estética, que complementan las versiones reseñadas en el capítulo II. Particularmente, encierra una notable serie de implicaciones su concepto de que la obra de arte: 101 102 Es lo que sugiere Peter Cormick (1985: 7 ss). Es la opinión, que compartimos, de David Michael Levin: «El proyecto de Ingarden representa una demostración específica del enfoque fenomenológico más que una exposición teórica o crítica de ese enfoque como tal». (“Foreword” de Levin en Ingarden (1973), pp. XV–XLIV. 79 … y sus aspectos formales específicos no son objetividades autónomas sino sólo puramente intencionales. Sin embargo, la obra de arte existe tan pronto es creada. Pero existe como una formación ónticamente heterónoma que tiene la razón de su existencia en los actos intencionales del sujeto que la crea y, simultáneamente la base de su existencia en dos objetividades heterogéneas: por un lado, en los conceptos y las cualidades ideales, y por otro lado, en los signos reales de que está compuesta103. Para Ingarden, pues, las obras artísticas son constructos intencionales, que actualizan –reforzando o alterando en forma gradual– tipos específicos de redes de actos mentales104, supuestamente universales desde el punto de vista fenomenológico. El punto de partida de Ingarden es la crítica de carácter epistemológico que formula al realismo y al idealismo105 en torno a la cuestión de la existencia ontológica de la obra de arte. A partir de dicha crítica, Ingarden puede establecer una nítida diferencia entre el objeto artístico y el objeto estético. La obra de arte tiene una estructura formal que es su modo de ser, y este modo de ser está relacionado con una situación existencial. Detrás de la estructura formal están las intenciones del artista por adjudicar a la obra de arte una significación artística. Dicha significación es interpretada por el espectador mediante una actividad intencional. De manera que la obra de arte no es la tipografía del texto, o la superficie pintada, o los sonidos, o los movimientos humanos y la dicción, etc., sino el intercambio entre el artista que transmite y el espectador que recibe. El objeto estético es un objeto intencional.106 (Subrayado nuestro) 103 (1983: 361). Se ofrece una caracterización del concepto de actos mentales en el próximo apartado. 105 Al respecto, Gierulanka (1989: 12–13) sostiene: «[Para Ingarden] parecía que acordar con la solución idealista aportada por Controversia [de Husserl, M.S.], [era conceder] que los objetos del mundo, que llamamos “reales” existirían en el mismo sentido que, por ejemplo, los personajes ficcionales cuya existencia y demás propiedades les son adscriptas por los actos creativos conscientes del autor. En otras palabras, los objetos serían existencialmente heterónomos. De acuerdo con la solución realista, por otro lado, la existencia y demás propiedades de estos objetos serían existencialmente autónomos. Ingarden está convencido de que hay un estrecha relación entre el modo de existencia y la estructura formal del objeto. En consecuencia, sería posible resolver el problema del modo de existencia del mundo no directamente, sino de modo indirecto, planteando la cuestión de la estructura formal de los objetos de este mundo. Así, no es extraño que para alcanzar una comprensión más rigurosa de los objetos heterónomos, que Ingarden denomina objetos puramente intencionales, él se aplicara a investigar las obras de arte». 106 Brunius (1970: 591). 104 80 La originalidad de Ingarden107 debe apreciarse en contraste con las versiones reseñadas en el capítulo anterior. En términos generales, dichas versiones daban por sobreentendida la potestad de ejercer influencia o de actuar de un modo activo sólo a las obras de arte108. Hasta mucho tiempo después de la aparición de los primeros trabajos de Ingarden, un amplio espectro de teorías descartaba todavía la investigación de los aspectos que conciernen a las prácticas de los espectadores. Es posible que esta omisión corresponda al intento por mantener la clausura epistémica del campo, el cual se hallaba limitado a la explicación de un principio sólo atribuible a los objetos artísticos. Por la razón apuntada, o por otras, tanto la filosofía del arte de origen francés o anglosajón, como la estética alemana relegaron durante mucho tiempo el tratamiento analítico de la cuestión de los espectadores. Estos son descritos como «sujetos sin intención» en el proceso iniciado por las obras de arte. La contribución principal de Ingarden reside, a nuestro juicio, en haber formulado una propuesta para estructurar el campo de los estudios estético–filosóficos, donde se instala la cuestión del espectador como uno de los temas específicos del campo disciplinario. La estética filosófica involucra las siguientes áreas de discusión: (1) la ontología de la obra de arte y, por cierto a) la teoría filosófica general de la estructura y el modo de ser de la obra de arte en general, b) la ontología de la obra de arte en las diversas artes (pintura, arquitectura, teatro, etc.). (2) La ontología del objeto estético como una concretización de una obra de arte. (3) La fenomenología de la conducta creativa de los artistas. (4) El problema del estilo de la obra de arte y su relación con sus valores propios. (5) La doctrina del valor estético (valores artísticos y estéticos, sus fundamentos en la obra de arte y su constitución en la experiencia estética, (6) la fenomenología de la experiencia estética y la constitución de los objetos estéticos. (7) la teoría del conocimiento de la obra de arte y la cognición de los objetos estéticos y especialmente la cognición de los 107 McCormick (op. cit.), cuestiona la supuesta influencia del modelo de Shannon y Wiener (1949) en esta rápida referencia a emisores y receptores de obras de arte. Con todo, McCormick considera que el aporte de Ingarden es suficientemente útil, a pesar del esquematismo sugerido por la influencia del modelo telegráfico. Ingarden no piensa estrictamente en términos de comunicación e información, más bien sugiere que quien produce la obra de arte responde a ciertas intenciones que de ningún modo coinciden con las intenciones de quien la recibe. Más allá de esta homonimia de carácter superficial, el parecido o aún la influencia del modelo matemático de la información debería ser descartado. 108 Markiewicz (1989: 101-129) refiere los inicios de Ingarden como caracterizados por arduas polémicas con otros especialistas de la teoría del arte. 81 valores estéticos (la crítica de la valoración). (8) Teoría del significado y de la función del arte (con respecto a los objetos estéticos en la vida de los seres humanos (¿metafísica del arte?)109. La obra de arte literaria110 es el primero y el más importante de una serie de estudios que Ingarden dedicó a los problemas ontológicos y epistemológicos de la filosofía del arte. También, en algunos aspectos, es la obra en que más profundamente desarrolla una perspectiva apartada de los problemas planteados por el tardío idealismo trascendental de Husserl y sus concomitantes análisis de los modos de conciencia. En cambio, más próximo al temprano período husserliano, el de las Investigaciones Lógicas, Ingarden se ocupa de las estructuras categoriales de la obra literaria, la tipología e identidad de las diferentes clases de objetos, y la diferencia ontológica establecida entre objetos reales y objetos intencionales. En La obra de arte literaria Ingarden plantea su empresa intelectual. Se trata de una indagación en la ontología de las obras de arte, desde la clave de Husserl. Su objetivo es establecer bases teóricas para estudiar las relaciones entre los objetos ideales, los conceptos ideales y los objetos reales del mundo, a lo que puede situarse en una coordinada espacio temporal. Ingarden se concentra en el tema de la estructura básica de la obra de arte, y en particular, de la obra de arte literaria. A ésta le adjudica cuatro estratos o niveles: el de los sonidos de las palabras (1), el de los significados lingüísticos (2), el de las perspectivas en que aparecen los objetos y las situaciones representados en la obra (3) y el de estos objetos y situaciones (4)111. Además del interés de Ingarden por resolver otros problemas de la ontología fenomenológica, su incursión en la estética estaba motivada por dos preocupaciones más específicas: por un lado, discutir el modo aproblemático en que quedaron englobadas las diversas disciplinas artísticas, lo que generó, a su juicio, que las 109 Citado en Morawski, (1975: 179), la fuente es «Ästhetik und Kuntphilosophie», Akten des XIV Internationalen Kongress für Philosophie, Viena, 2-9 de septiembre de 1969, pág. 216. 110 El título de la edición consultada, en inglés: The Literary Work of Art. An Investigation on the Borderlines of Ontology, Logic and Theory of Literature. With an Appendix on the functions of Language in the Theatre. Northwestern University Press, Evanston, 1973. 111 (1961: 29–33). 82 reflexiones estéticas adolecieran de una alta vaguedad. Por otro lado, discutir el énfasis exclusivo en los aspectos verbales de base fonética o prosódica de la obra de arte literaria con que la crítica académica112 pergeñaba sus análisis y fundamentaba sus apreciaciones. La primera discusión está dirigida contra aquellos puntos de vista según los cuales la obra de arte es idéntica a la experiencia mental que se tiene de ella, y la segunda contra la postura, en cierto sentido opuesta a la primera, que reduce la identidad específica de la obra de arte a su sustrato físico. Con el rechazo de ambos extremos, Ingarden también plantea, en una vertiente que el propio Husserl no había desarrollado, las principales metas filosóficas de su obra. Dichas metas se refieren al dilema que plantean las posturas realistas e idealistas en el campo de la teoría filosófica del conocimiento. A diferencia de su maestro, Ingarden se aproxima a la cuestión de la obra de arte a fin de examinar de cerca …[U]n objeto cuya pura intencionalidad estuviera más allá de toda duda, y sobre la base de la cual se pudieran estudiar las estructuras esenciales y el modo de existencia de los objetos exclusivamente intencionales, sin necesidad de sujetarse a la sugestiones que provienen de consideraciones de las objetividades reales113. Para nuestros propósitos el aporte fundamental se encuentra en la serie de respuestas elaboradas por Ingarden a la pregunta: “¿cómo adviene la cognición de la obra de arte y qué resulta de ello? Una vez delineado un modelo comprensivo de la obra de arte, la preocupación del autor se refiere a los modos en que el objeto artístico se presenta a la conciencia. De acuerdo con su propuesta para estructurar el campo de los estudios estético-filosóficos, Ingarden incorpora a dicho campo el tratamiento de esta cuestión. Para ello, desarrolla un modelo analítico que favorecerá la comprensión de la actividad del espectador en tanto tal. El centro de dicho modelo es ocupado por la categoría de concretización. 112 Las respuestas de Ingarden a sus colegas contemporáneos respecto de las concepciones básicas con que éstos practicaban sus tareas de crítica se encuentran en Ingarden (1983: 15–54.) 113 (1983: 164). 83 Con dicha categoría Ingarden diferencia la estructura de la obra de arte de las operaciones subjetivas y de las experiencias de los espectadores derivadas del contacto con la obra. A partir de dicho contacto, y en forma gradual, los espectadores acceden a un concepto específico, según las diferentes clases de conocimiento que puedan desarrollar. Esa operación supone cierta reconstrucción de la obra, que Ingarden llama la concretización particular de una obra artística determinada. De acuerdo con su concepción de las diferentes tareas que se espera de la disciplina estética, Ingarden diferenció tres clases de actitud cognitiva que pueden suscitarse en presencia de las obras de arte. Particularmente, Ingarden está preocupado por analizar los rasgos esenciales: …de las tres actitudes posibles: la estética, aquella en la que se constituye un objeto estético; la pre–estética en la cual obtenemos (o desarrollamos en tanto espectadores) un conocimiento reflexivo acerca de la obra de arte; y, finalmente, la actitud post–estética, consistente en una reflexiva cognición de la concretización estética114. 114 (1983: 22). 84 [2] Actos mentales, actitud estética y experiencia estética Todo acto mental (o noesis) comporta direccionalidad, o intencionalidad. Por intencionalidad los fenomenólogos entienden que los actos mentales, como el deseo, el miedo, la creencia, la ilusión, etc., implican necesariamente un objeto al que van direccionados (o al que se aplican). Existen cuatro modos de ser del objeto: absoluto, ideal, real, e intencional. Las obras de arte corresponden a este último nivel ontológico. Debido a que los actos mentales requieren un objeto –existente o no, presente o no–115 el enfoque fenomenológico considera que los actos mentales (también llamados actos de conciencia) son actos intencionales. Lo que importa al análisis fenomenológico no es el nivel ontológico del objeto que conforma el acto mental, es decir, si existe o si existió témporo–espacialmente tal como el sujeto lo imagina o lo recuerda. En cambio, dos rasgos del acto mental sí importan en el análisis fenomenológico: (a) que se produce en un sujeto en determinado lugar y en determinado momento; (b) que presenta determinado contenido lógico, en virtud del cual cada acto mental está únicamente direccionado a un objeto, el cual posee ciertos rasgos y corresponde a cierta clase116. En la perspectiva fenomenológica, todo objeto, sea real o simplemente intencional, es de tal suerte que puede devenir el mismo objeto de un número infinito de actos mentales. Esta tesis, por ejemplo, no sería sólo objeto intencional de los actos de conciencia de quien la lee o la ha escrito, también puede ser el objeto de decenas de otros tipos de actos mentales (no sólo de actos perceptuales, también de 115 Los objetos de los actos mentales pueden ser entidades matemáticas, recuerdos, presentimientos, percepciones sensoriales, imágenes estimuladas por objetos empíricos, alucinaciones, etc. 116 El contenido lógico permite determinar qué objeto mental da intencionalidad al acto mental. (Por ejemplo: ¿de qué se tiene miedo? –De un león, el cual está muy cerca y es feroz. Considérese, en el diálogo siguiente, otro ejemplo: –¿Qué te causa vergüenza? –Que me escuchen. –Pero si no hay nadie. –No importa, puede ser que venga alguien y de repente me sorprenda. En el primer caso, se trata de un objeto existente, mientras que en el segundo caso, el objeto (que no está en el mismo nivel ontológico que «el león», da igualmente contenido lógico al acto mental, dado que lo circunscribe, lo distingue, y permite que sea referido. 85 emisiones verbales referidas a la tesis, actos de fantasía, de fastidio, de incredulidad, etc.). Dicha multiplicidad de actos de conciencia podría ser clasificada con arreglo a criterios diversificados. El criterio que la fenomenología ha considerado más relevante se atiene al hecho de que «el mismo objeto» existe más allá de la pluralidad de los correlativos actos mentales lógicamente posibles en los que dicho objeto pueda intervenir. Dicha trascendentalidad del objeto ocurre sin importar el tipo de actos mentales en los que el objeto es intencionado. De acuerdo con dicho criterio, el objeto intencional que está más allá de los actos mentales –potencialmente infinitos– a que puede dar lugar concentrará el esfuerzo investigativo de la fenomenología. Con el término noema117 Husserl distingue el objeto intencional, de alguna manera trascendente a la conciencia –pero vinculado con ella por direccionar el acto mental–, del objeto tal como es, cuyos variados aspectos agotarían su esencia, pero que no se revelarían por fuera de un acto de conciencia o acto mental. Este planteo ha dado lugar a una serie de objeciones que quedan comprendidas en la pregunta ¿cómo cerciorarnos, entonces, de la universalidad del noema, si finalmente no tenemos posibilidad, fuera de la conciencia, de una reconstrucción completa del objeto? En los términos de nuestro estudio, preguntaríamos en qué condiciones podemos decir si espectadores diferentes acceden a experiencias estéticas equivalentes. Nuestra lectura de la propuesta de Ingarden pretende que su teoría estética contemplaría una respuesta al interrogante planteado. Parece que el acuerdo intersubjetivo de los espectadores es el único cercioramiento respecto de experiencias estéticas aproximadamente equivalentes. A pesar de algunas objeciones que adelantaremos en este capítulo, la teoría de Ingarden de la relación entre el objeto 117 Noema designa el objeto del pensamiento. «En razón de la naturaleza intencional de la consciencia, para Husserl todo noema comporta un acto mental (la percepción comporta un percibir)». (Toussaint– Desanti, 1976, p. 169). 86 estético y la experiencia transubjetiva ha sido ante todo original, y reveló ser fecunda más allá del propio desarrollo de la filosofía del arte como disciplina autónoma. También desde la fenomenología se ha respondido a esas objeciones indicando que una explicación completa del sentido lógico de un acto intencional debería incluir: (a) una mención fenomenológicamente vacía de aquello que lo compone, es decir del objeto al que el acto está direccionado; (b) una descripción de la clase fenomenológica del objeto o de la clase de propiedades que éste detenta (perceptuales, imaginarias, lingüísticas, etc.); (c) una descripción de las propiedades del objeto mismo y de cuáles de ellas son las que el acto mental ha discriminado y que lo han direccionado. Con el correr del tiempo, cuando una multiplicidad de actos intencionales es direccionada sobre uno y el mismo objeto, esos diferentes noemas forman un sistema de noemas fenomenológicamente vívido, en virtud del cual actos mentales diferentes se refieren intersubjetivamente al mismo objeto (sea real, sólo intencional). Un ejemplo de sistema de noemas que constituyen un objeto intencional podría ser el de los celos de Otelo por Desdémona. En este caso se trata de un objeto correspondiente al nivel ontológico intencional, es decir «no existe como tal témporo–espacialmente». Los diferentes actos intencionales que ocurren mientras los espectadores presencian una puesta en escena de Otelo podrían describirse como un sistema de noemas (actos mentales, direccionados a un objeto) que constituyen el objeto intencional (los celos). Los espectadores concretizan el sentido de ciertos parlamentos, de ciertas actitudes y de ciertas situaciones, vinculándolos con un tipo particular de comportamiento. Lo que hace posible comprender el carácter de nuestro ejemplo es el sistema de noemas fenomenológicamente vívido. El objeto intencional celos de Otelo se ha 87 formado en ámbitos socioculturales específicos como un sistema de noemas gracias al cual diferentes sujetos pueden entenderse con respecto al comportamiento de Otelo. Entre otras cosas, sin ese sistema de noemas, hubiera sido imposible referir tan directamente nuestro ejemplo. Lo que merece remarcarse es que el objeto intencional no tiene referencia fuera de sí mismo, más que como unidad118. Si este es el caso, el objeto intencional es el polo, unificador trascendente y temporalmente unificado, de los diversos actos mentales subjetivos involucrados con (direccionados por) el objeto. Lo que confiere un sentido transubjetivo a la experiencia subjetiva serían las unidades culturales generalmente reconocidas por los sujetos. La aplicación de esta perspectiva fenomenológica ha inspirado la idea de que diversas apreciaciones aparentemente incompatibles sobre una obra de arte resulten, sin embargo, igualmente congruentes con la existencia de un mismo objeto artístico, una misma obra de arte. En otras palabras, la propuesta fenomenológica de Ingarden permite distinguir entre las cualidades intrínsecas de cierta obra artística y las variadas experiencias estéticas a que dicha obra puede conducir. Al concebir a la obra de arte como una formación esquemática con múltiples indeterminaciones en los cuatro estratos de que está compuesta, para Ingarden era forzoso concluir que una vez percibida, tal estructuración está sujeta a diversas transformaciones. Ingarden llamó a estas transformaciones “agregados estéticos” o “concretizaciones”, y sostuvo que ellas hacen de la obra de arte un objeto estético. Las concretizaciones, entonces, no son en sí mismas el objeto estético, sino operaciones del espectador sobre la obra de arte. [Un objeto estético] es la obra en sí misma tomada precisamente como se expresa en una concretización en la cual alcanza su más completa encarnación. El objeto artístico, una vez creado, permanece igual a sí mismo. Las concretizaciones estéticas, por otro lado, por estar sometidas a la influencia de la atmósfera cultural siempre son cambiantes. Estos 118 (Eco, 1983). 88 cambios, sin embargo, no deben ser absolutamente fortuitos. Deberían ser adecuados a la obra y hacer justicia con ella (destacado del autor)119. Con respecto a una obra de arte determinada, por lo tanto, nuestra experiencia supone un flujo temporario de actos intencionales, cada uno de los cuales es dirigido, de una manera u otra, hacia la obra en cuestión. La obra de arte tiene una existencia real, pues tiene un estrato material. Pero el único objeto de la experiencia estética es finalmente un objeto intencional intersubjetivo, el objeto estético, constituido en una unidad noemática estéticamente satisfactoria sobre la base de una constante y fiel referencia intencional al objeto intencional que es la obra de arte. Ahora bien, ¿cuál es la base de dicha constancia y de dicha fidelidad? En otras palabras, ¿cuáles son los factores que provocan la actitud estética y que permiten referir como homogéneas las experiencias estéticas de espectadores diferentes? Aparentemente, Ingarden supone que para responder esta pregunta es necesario volver a adjudicar a la obra de arte propiedades específicas, al modo en que lo hacían las versiones clásica y crítica. Por lo menos Ingarden no advierte que, aún en sus propios términos, la pregunta se podría plantear de otro modo120. Si el objeto de la experiencia estética es un objeto intencional, entonces sus aspectos específicos no serían autónomos, y no sería aceptable, por ende, que se le atribuyeran rasgos capaces de causar en el espectador una brusca discontinuidad de sus actividades perceptivas. Como desarrollamos en el capítulo anterior, la versión analítica sostenía que la fuerza de las imposiciones institucionales o de otras fuentes de influencia serían responsables de la construcción de un horizonte intersubjetivo, susceptible de devenir un tipo de experiencia estética aproximadamente equivalente para diversos espectadores. 119 Ingarden, 1982: 351. Quizá la compartimentación del saber, provocada por matrices disciplinarias muy estrictas, consintiera que los “límites” de la filosofía del arte llegaran hasta el tratamiento trascendental, no empírico ni sociológico, de la obra de arte y su funcionamiento cultural. El marco conceptual propuesto por los estudios culturales (Williams, op. cit.), a partir del concepto de hegemonía y la versión analítica de experiencia estética revisada en el capítulo II son otros modos posibles de plantear la pregunta por la actitud estética. Formularemos dicho planteo en el capítulo siguiente. 120 89 En otras palabras, hay razones –históricas y sociales, es decir, culturales– que operan desde afuera de las obras de arte y que explican el pasaje de la actitud natural a la actitud estética. Los espectadores realizan ese pasaje gracias al poder de imposición de las instituciones que regulan la circulación y el reconocimiento de las obras artísticas. El planteo de Ingarden, en cambio, sugiere que la experiencia estética sería un proceso compuesto por tres etapas iniciales que sólo tienen a la obra de arte como motor: la emoción preliminar (a), que da lugar a una interrupción súbita del curso normal de la vida cotidiana (b) y el cambio de la actitud natural a la actitud estética (c)121. Tal discontinuidad supone el cambio de actitud que permite iniciar una experiencia estética: el sujeto abandona la actitud natural, con que enfrenta los asuntos de la vida cotidiana, y adopta una actitud estética, gracias a la cual se transforma en espectador. La ventaja de la teoría de Ingarden reside en haber puesto énfasis sobre los aspectos formales (o trascendentales) de la relación de los espectadores con las obras de arte, entendidas como un objeto cuyo aspecto más importante es el de estar constituido en la atención o en el pensamiento de un sujeto. La postura de Ingarden respecto a la cuestión de la actitud estética parece, por lo tanto, ser incongruente con su convicción de que el objeto estético (y no la obra de arte como tal) es el objeto de la experiencia estética. En tanto objeto intencional, toda obra de arte dará lugar a diferentes experiencias estéticas según las condiciones y la evolución histórica de los contextos socioculturales en que la obra es concretizada. No sería posible, entonces, comprender la esencia de la obra de arte sin comprender la esencia de la experiencia estética que ésta suscita. Para esto último, Ingarden considera que es necesario hacer explícita la fenomenología teatral de cada época analizada, y atender los modos posibles en los que las estructuras de la obra pueden estar en conexión con la conciencia de cada época. 121 (1961: 292ss). 90 Además sería necesario explicitar la fenomenología de la experiencia estética , de modo que podamos sondear cómo el mundo ficcional llega a ser para los espectadores una “unidad estéticamente perfecta”122 a través de la trabazón formal de la obra. Esto es, Ingarden intuye un cierto ordenamiento de la subjetividad, que aunque móvil y temporalizado, logra imponerse en un horizonte de transubjetividad, modelando así las concretizaciones de una época. Nos parece que si se postula cierto ordenamiento de la subjetividad para las concretizaciones, debería asimismo postularse un principio similar para el cambio de actitud inicial, con el que comienza la experiencia estética. En ese sentido, las concretizaciones serían aquellas operaciones en que consisten las etapas finales de la experiencia estética . Esta tomaría lugar inicialmente a partir de una suspensión repentina de las preocupaciones de la vida cotidiana. Dicha suspensión puede explicarse por la dinámica cultural en que están insertos la obra, los espectadores y las operaciones de concretización. En su etapa sustantiva, una vez lograda la actitud estética, la experiencia estética se despliega en un acto de conciencia con un objeto intencional. La concretización de una obra, pues, sería un sistema noemático de carácter transubjetivo. En el próximo capítulo, volveremos sobre la cuestión e introduciremos algunas variaciones en la propuesta de Ingarden, con el objetivo de establecer una base conceptual para orientar estudios empíricos de recepción teatral. 122 Levin (op. cit. : XXI ss). 91 [3] Funciones de las estructuras lingüísticas en la escena123 Ingarden distingue varios factores que componen el mundo representado de los espectáculos. Dichos factores integran tres dominios diferentes que, con respecto a su modo de existencia y a sus propiedades intrínsecas y relacionales son componentes homogéneos de uno y el mismo mundo, el ficcional. Los tres dominios propuestos son : (1) el de las objetividades (cosas, personas, sucesos) presentadas al espectador de un modo exclusivamente perceptual a través de la actuación de los actores y/o del decorado124 o la ambientación escenográfica; (2) las objetividades, presentadas de dos modos: en primer término, mediante una mostración (del mismo modo que las objetividades (1), y luego a través de un modo verbal de representación, mediante el cual son indicados en la escena. El modo lingüístico de presentación conforma una especie de complemento de la descripción, especialmente en lo que concierne a los estados psíquicos de las personas representadas. De allí que se requiere que haya cierta armonía entre esos dos modos de representación, a fin de evitar objetividades contradictorias, aunque en la práctica son permitidas ciertas “licencias poéticas” o son tolerables ciertos estilos absurdos, que exigen una denegación a los espectadores125; 123 En razón de que Ingarden formuló estas descripciones en épocas en que las más recientes manifestaciones del teatro contemporáneo todavía no se habían desarrollado, pasamos por alto una crítica a su concepción fuertemente inspirada en el teatro naturalista. Con todo, muchas de sus observaciones, que además prescinden de teorías lingüísticas más refinadas como las que se desarrollarían a partir de 1950, son estimadas por los especialistas, tanto de la semiótica general, como de la semiótica del teatro. Una crítica a dichas apreciaciones de Ingarden se encuentran en Kuznicka (1989: 283-295). 124 Ingarden utiliza la expresión “decorado”, como si la escenografía fuera superflua. Sin embargo, por la importancia que le adjudica, bien podría entenderse que más allá de los términos específicos utilizados, Ingarden tenía muy clara la distinación entre teatro y literatura. 125 No es el propósito cuestionar todo el planteo de Ingarden, pero su exposición sobre las objetividades está lejos de ser convincente. Piénsese simplemente en aquellas objetividades denotadas por gestos, o por objetos tridimensionales o aún por grafismos planos que conforman la escenografía o la maquinaria escénica. En algunos casos, puede tratarse de objetividades cuyo correlato es 92 (3) las objetividades representadas exclusivamente por medios lingüísticos, y que no son mostradas en el escenario, sin importar que sean referidas verbalmente en varias ocasiones. Con respecto a su modo de representación, a primera vista esas objetividades corresponden enteramente al mismo nivel que el de las únicas objetividades que presentan las obras literarias, pero un examen más minucioso permite comprender que estas objetividades aparecen de un modo diferente: al menos algunas de ellas se encuentran vinculadan con otras objetividades mostradas en la escena. De esta manera, adquieren una apariencia real más sugestiva que las de las obras de arte puramente literarias. A fin de mantener cierta homogeneidad en el mundo representado, es preciso que armonicen apropiadamente la representación de objetividades que están ausentes del escenario con aquellas objetividades que son descriptas y mostradas en escena126. Las funciones de las estructuras lingüísticas están conectadas a estos tres grupos de objetividades representadas. Sin embargo, Ingarden incluye una cuarta función, referida a la influencia sobre los espectadores127, que examinaremos con más detalle debido a su pertinencia para este estudio. Como veremos, todas estas funciones están mutuamente relacionadas, lo que nos exige que puntualicemos, siquiera someramente, sus rasgos básicos. aproximado, pero en otros casos, el objeto escénico es denotado por sí mismo. En esos casos, la profundidad expresiva de este tipo de experiencia sensorial no encontraría cabida en la estrecha clasificación que propone Ingarden. 126 Un caso especial del grupo de objetos representados puede consistir en objetos que estuvieron relacionados “en el pasado” con los objetos “presentes”. Entre estos, aquellos que pertenecen al pasado de los objetos que aparecen ahora y que todavía son idénticos a éstos. Si por ejemplo, en Rosmersholm de Ibsen seguimos las vicisitudes del presente de Rosmer y de Rebecca West y en el proceso siempre descubrimos algo nuevo acerca del pasado de esos dos personajes, llegamos a tomar consciencia de la forma en que ese pasado se mezcla con los sucesos que están teniendo lugar en escena, hasta que finalmente conducen a la decisión trágica. El pasado sólo está representado lingüísticamente, pero en el fin trágico de Rosmer y de Rebecca, adquiere casi la misma auto–revelación que la decisión de ellos de suicidarse juntos, lo cual sí ocurre “en escena”. Por sí mismo, el suicidio está determinado de nuevo por las conversaciones de los personajes, pero se hace de un modo tal que parezca para el espectador un presente real, tal como lo muestran las últimas palabras de los personajes que están a punto de suicidarse. 127 La denominación es del propio Ingarden, quien –como veremos– adopta inicialmente, un punto de vista funcional que abandonará al tratar de justificar su enfoque. 93 a) La función de representación Ingarden considera en primer lugar la función representativa128 del lenguaje teatral. De acuerdo con sus características, las estructuras lingüísticas permiten evocar referentes mediante palabras o frases. Dichos referentes no son otros que los tres tipos de objetividades comentadas más arriba. Si las estructuras lingüísticas son palabras, la referencia es a objetos, y si se trata de frases, la referencia es a estados de cosas. En opinión de Ingarden, las frases permiten la mejor representación de cosas y personas. Teniendo en cuenta las dos clases de aspectos que forman parte de una obra teatral, a saber, (a) los provocados por los actores en la escena y por los cuales los personajes y las cosas representadas aparecen perceptualmente al espectador y (b) aquellos que las estructuras lingüísticas simplemente evocan y son sugeridos, Ingarden considera que el espectador puede concretizarlos de una forma más o menos viva, pero sólo bajo la forma de la intuición figurativa. Como los aspectos del segundo tipo mantienen relaciones ontológicas con aquellos que son mostrados en escena, su visualización puede alcanzar un grado de vivacidad que no tienen las obras literarias. Esta circunstancia lleva a Ingarden a señalar que la «representación» puede ocurrir conceptualmente, de modo tal que los objetos intencionados sean representados en aspectos imaginacionales evocados. La función representativa del lenguaje verbal en el teatro constituye, de esta forma, sólo un complemento del mundo representado en el curso del espectáculo, ya que el principal trabajo de representación se efectúa por medio de objetos concretos mostrados en la escena. De todas maneras, estos factores complementarios del mundo representado aportados por la función representativa, pueden ser tan importantes que sin ellos el 128 El traductor francés ha escogido como denominación para esta función el sintagma “fonction de figuration”, mientras que el traductor inglés se ha volcado por “function of the representation”. Nuestra decisión por “función representativa” obedece al hecho de que en nuestro idioma la comprensión de un concepto parece más accesible si éste es presentado en un sintagma nominal con un atributo, y no con un modificador indirecto. 94 espectáculo sería incomprensible, o incluso perdería los momentos esenciales de la acción dramática129. b) La función de expresión La segunda función del lenguaje verbal en el teatro es la expresiva. A ésta corresponden contenidos lingüísticos vinculados con las experiencias y los variados estados psíquicos y asuntos íntimos de los personajes. Estas expresiones, que son efectuadas a través de las cualidades prosódicas del habla, son insertadas en la función expresiva que en su totalidad conforman los gestos y las expresiones faciales de los actores. Esta función del lenguaje verbal sería un subcomponente de la expresividad total del teatro en tanto obra de arte. Por tal razón, revestiría el carácter de proceso que tiene lugar dentro del mundo representado. Debido a esta doble condición, la función expresiva del lenguaje verbal también contribuye a la constitución de algunos de los componentes de mundo130 representado. c) La función de comunicación La tercera función lingüística en escena que propone Ingarden es la comunicativa, que comprende, fundamentalmente, los diálogos131. No obstante lo cual, Ingarden advierte que la conversación entre dos personas raramente se reduce a un mero intercambio de información, ya que por lo general hay un propósito adicional, como por ejemplo el de influir en el otro. En el caso del teatro, los conflictos dramáticos se desarrollan en el mundo representado por medio del habla, 129 Ingarden no puede imaginar una forma de comunicación teatral que prescinda en forma absoluta del lenguaje verbal. De acuerdo con ello, señala: “Las dificultades de renunciar al modo lingüístico de representación en un espectáculo dramático y aún de mantener una estructura plena y materialmente artística pueden apreciarse en el film mudo o en la pantomima” (Ingarden, 1960, pp.380 ss.). Por otra parte, el mismo autor reconoce que su apreciación debe ser revisada, y prevé múltiples posibilidades de cumplir la función representativa. 130 Ingarden señala varias conexiones entre la expresión lingüística y otras formas no–verbales o para– verbales de expresión. 131 No corresponde formular aquí una crítica a la concepción de la comunicación que subyace a la postura de Ingarden. Sin embargo, parece oportuno señalar que el concepto de “función comunicativa” resulta, en el contexto de su argumentación, al menos irrelevante y quizá inadecuado. Volveremos en el capítulo próximo sobre este particular. 95 que es una forma de acción. Para Ingarden el diálogo tiene un significado real en términos de los sucesos mostrados en el espectáculo sólo si esencialmente hace avanzar la acción, esto es si tiene relevancia desde el punto de vista de la exposición de la fábula. La función comunicativa de lenguaje, entonces, quedaría confundida con la representativa, por lo que su inclusión obedece a un criterio formal y no «funcional», a la sazón, el que da origen a la clasificación de funciones del lenguaje teatral. d) La función de influencia Ingarden advierte que las funciones lingüísticas exceden a las ya comentadas en los párrafos anteriores. Por aquello de que cada espectáculo ha sido diseñado para y se ejecuta ante una audiencia, las estructuras lingüísticas utilizadas en escena tienen otra función a ejecutar, además de las funciones que cumplen dentro de y para el mundo representado. Sea abierto o cerrado el espacio ficticio planteado por el espectáculo, Ingarden observa que el uso del lenguaje también cumple una función de comunicación e influencia sobre los espectadores. Dicha función se distingue en razón de ser dirigida de un modo diferente del discutido a propósito de las otras funciones. El espectáculo no se reduce a lo que ocurre únicamente en el escenario. También la sala y la audiencia forman parte de la ejecución propiamente dicha de la obra teatral. Las estructuras lingüísticas representadas y mostradas en un espectáculo conforman, en términos de Ingarden, una superestructura intencional y una reinterpretación de lo que realmente ocurre durante la ejecución en escena. Durante el espectáculo, el escenario real está «físicamente» abierto a la observación de la audiencia. Pero el espacio representado en la escena, aquel donde se desarrollan la acción representada y los procesos y sucesos que ocurren durante la acción puede ser concebido y estructurado de, al menos, dos formas diferentes: como si todo estuviera teniendo lugar o bien en un mundo abierto a la audiencia o bien en uno que está cerrado a ella. 96 Con respecto al escenario abierto, se pueden distinguir, además, dos versiones diferentes del mundo representado y de su presentación a la audiencia (es decir, de lo que actúan los actores y del diseño escenográfico). La “apertura” de la escena está formada y diseñada para una audiencia considerada o como un mero agregado de espectadores confidentes o cómplices de lo que ocurre en escena, o bien como un cuerpo homogéneo de participantes a una acción ritual de características determinadas. Son ejemplos del primer caso los dramas pseudoclásicos, cuya concepción consiente que los actores se dirijan abiertamente a la audiencia –para expresar un secreto o un comentario que no puede hacer explícito ante su interlocutor escénico–, como si se abandonara por un momento la actitud con la que se están manteniendo los diálogos en la escena. Repentinamente, un personaje interrumpe la conversación con otro –que es incapaz de advertir lo sucedido entre la sala y su interlocutor– gira su rostro hacia la sala y manifiesta su opinión acerca del otro. Ingarden sugiere como ejemplo del segundo caso el de las tragedias griegas, donde se plantea una clase de juego ritual en el que toma parte la audiencia. En opinión de Ingarden, sólo con el desarrollo de la concepción naturalista del teatro el espacio escénico comienza a ser dispuesto para una audiencia específica, con rasgos y expectativas estéticamente determinadas. La característica distintiva que el autor adjudica a los espectadores del teatro naturalista consiste en el hecho de que la percepción de éstos se encuentra mediada por una actitud estética. Según indicamos en el parágrafo anterior, la teoría de Ingarden no es explícita con respecto a los factores que provocan que la percepción de los espectadores se corresponda con dicha actitud. Sin embargo, el autor encuentra en las convenciones del teatro naturalista un fundamento para su propuesta de esta cuarta función lingüística en la escena. De acuerdo con tales convenciones, es obligatoria la predisposición de los espectadores a entenderse con enunciados lingüísticos cuyos significados –por estar actualizados en la escena– son diferentes de lo que cotidianamente son. 97 En este fundamento, es posible observar la inadecuación del análisis de Ingarden con respecto a la relación escena-sala. Su reducción del espectáculo teatral a los componentes verbales lo lleva a suponer un horizonte común de comprensión, que sentaría las bases para justificar que espectadores diferentes comparten experiencias estéticas aproximadamente equivalentes. De esta forma, la concretización a la que accederían diversos espectadores con respecto a un mismo espectáculo estaría típicamente moldeada por factores que operan más allá de las competencias culturales y comunicativas de los propios espectadores. Ampliaremos a continuación estas observaciones. La actitud estética del espectador supone que éste ha aceptado la ficción de un escenario artísticamente cerrado, aunque físicamente abierto. La actuación es planteada en ese espacio cerrado como si no faltara una “cuarta pared” y como si tampoco hubiera espectadores. Se supone que el actor da la impresión de que no es ni visto ni oído por nadie a excepción de los otros participantes en el mundo representado, con quienes y a quienes está hablando. El mundo representado como totalidad y cada cosa que ocurre en él están constituidos como si no hubiera observadores externos: ese mundo representado, y todo lo que hay en él debe ser tan natural como sea posible. De acuerdo con esta convención naturalista, tanto la manera de componer el mundo representado como el estilo de actuación son presentados a la medida de un observador concebido como ausente, pero cuya presencia –sin embargo– es inevitable. Esta decisión se corresponde con la opinión de que el arte más elevado consiste en mostrar la “naturaleza” en su desnudez, y que debe quedar inalterada por la presencia del espectador. Se supone que cualquier alteración en la conducta de los actores o en el curso de los acontecimientos puede producir un efecto en el espectador que es sentido como artificial o como una falsificación. De acuerdo con tales preceptivas, debe ser inhibida la participación del espectador. No puede aceptarse que participe ese espectador que conoce las intimidades de los personajes, que puede evaluar sus conductas y comprender sus decisiones –aún las más reprochables. Si participara, entonces sólo sería un obstáculo 98 para el desarrollo normal del mundo representado. Por esa razón, las personas representadas deben comportarse como si nadie más, a excepción de ellas mismas, estuviera presente allí. La “cuarta pared” está cerrada ficticiamente, ya que sólo puede servir como tal cuando se convierte en transparente132. En los términos de la convención naturalista, la función de comunicación con el espectador debería desarrollarse de tal suerte que no se interfiriese en la ejecución de las funciones restantes. Sin embargo, no es sencillo evitar completamente la interferencia, o la modificación del curso “natural” del habla133 y de las estructuras lingüísticas que cumplen la función vinculada con la comunicación e influencia de los espectadores. Si se redujera al mínimo dicha interferencia, por otra parte, habría que concluir que la función de comunicación e influencia deberá también reducirse a cero. Pero Ingarden descarta que se llegue a dicha situación, debido a que la función de comunicación e influencia sobre el espectador se cumple gracias a que los actores no sólo se esfuerzan por decir su discurso, o hacer sus movimientos, sino especialmente por actuar sobre la audiencia de espectadores. Analizada en profundidad, la definición de Ingarden parece normativa y tautológica: la función de influencia consiste, según su exposición, simplemente en influir sobre los espectadores, dado que éstos ingresan a la sala dispuestos en una actitud estética que los habilita para entender que lo que se dice en la escena no debe ser tomado al pie de la letra. En el planteo de Ingarden, la influencia del espectáculo sobre el espectador consistiría en provocar una experiencia estética, cuyo contenido sería la sensación de «ser transportado por las vicisitudes humanas representadas»134. Pero para ello, es necesario que los espectadores acaten las convenciones naturalistas. La relación escena-sala, entonces, es explicada en términos de una aceptación pasiva de la 132 Ingarden definirá al teatro como “el arte más alto de producir efectos aparentando no querer hacerlo”. (op. cit.: 354. ). 133 También resulta bastante complicado determinar cuál es el curso “natural” del habla. 134 (op. cit.: 356). 99 influencia: sólo de esa forma, Ingarden puede responder afirmativamente a la cuestión de si espectadores diferentes comparten experiencias aproximadamente equivalentes. 100 [4] La concretización más allá de la filosofía del arte. Entendemos que no puede interpretarse la función de influencia del lenguaje teatral sobre los espectadores como orientada hacia la estimulación o la elicitación de respuestas lingüísticas, o de cualquier otro tipo por parte de los espectadores. Baste recordar que de acuerdo con las convenciones naturalistas, la influencia estética más fuerte es aquella que se ejerce cuando el actor se comporta como si el espectador no estuviera presente. Sin embargo, no parece aceptable que pueda hablarse de influencia sin reparar en las cuestiones interpsicológicas que específicamente conciernen al dominio de la experiencia estética135. Las formas, los contrastes, las voces, las melodías –que pertenecen a uno de los cuatro estratos interconectados de la obra de arte– podrían no ser considerados como estímulos en el sentido conductista del término, pero involucran procesos de carácter socio-psicológico que deberían atenderse. La negación de Ingarden a considerar los aspectos psicológicos de la percepción lo ha conducido, en nuestra opinión, a clausurar su horizonte de comprensión de la experiencia estética, el cual quedó reducido a una laboriosa, pero incompleta, descripción de tipo fenomenológico. La postura antipsicologista de Ingarden puede comprenderse mejor en el contexto de sus polémicas con otros estudiosos de la filosofía del arte136. Ingarden se muestra crítico tanto contra las versiones que sostienen que el sustrato profundo de la obra literaria son las experiencias psíquicas del autor, como contra las que conceden el sitial preferencial en la significación de las obras de arte a las experiencias emocionales alcanzadas por el lector. 135 La disciplina que estudia el problema de la influencia de un individuo a otro, o de un grupo a un individuo es la psicología social. En el capítulo IV desarrollaremos algunos asuntos inherentes a estas cuestiones. 136 (1973; 12–16). 101 Desde ya que ambas versiones –llamémoslas «autorista» y «lectorista»– proponen una descripción esquemática y reductora de la cuestión de la experiencia estética. Sin embargo, nuestro propósito está orientado a analizar los argumentos con los que Ingarden rebate la segunda de las posiciones referidas, aquella que adjudica a las experiencias de los lectores la primacía en el significado de las obras de arte literarias. Ingarden indica que de tomarse en serio la posición extrema de los lectoristas, se incurriría en un absurdo teórico que casi no reconoce antecedentes. Concede, en cambio, alguna importancia a factores que pueden incidir en las concretizaciones de la obra. Circunstancias personales de los lectores, por ejemplo, tales como el «nivel cultural», los rasgos de las personalidad, los puntos de vista religiosos, etc., pueden incidir en la experiencia estética, pero de ningún modo ésta puede resultar afectada en lo esencial más que por la obra de arte en sí misma137. El hecho de que se registren lecturas diferentes sería, por tanto, una contingencia que no impediría hablar de una misma obra. De esa forma, el objeto intencional Hamlet, príncipe de Dinamarca es concebido por la crítica y por cierto universo de espectadores en un sentido uniforme, compacto, homogéneo, donde no intervendrían cuestiones psíquicas de los sujetos individuales, sino sólo un mismo sistema complejo de noemas, unificado por el polo trascendental que configura la obra de William Shakespeare. En este caso, el método fenomenológico aconseja a Ingarden no abandonar el esquema que comentáramos en el segundo parágrafo de este capítulo. Dicho esquema prevé un único objeto trascendente y un número indeterminado de actos mentales direccionado por aquél. De acuerdo con la fenomenología, la obra de arte existe en un nivel ontológicamente intencional. Por esa razón, aquello que la obra de arte es en su esencia no podría ser alterado por series contingentes de circunstancias personales138. 137 «Pero aún la concepción según la cual la obra literaria no es otra cosa que una serie de emociones vividas por el lector a lo largo de la lectura es absolutamente falsa. Y sus consecuencias son absurdas. Habría, entonces, muchos hamlets diferentes» (íd:13). 138 En una nota a pie de página (íbid.), Ingarden objeta cierta afirmación de Max Scheler referida a que un número indeterminado de personas puede al mismo tiempo captar, valorar y disfrutar una obra 102 En razón, entonces, de esta convicción fenomenológica, Ingarden decide refutar a los lectoristas mediante el argumento por reducción al absurdo139. Lo que lleva a Ingarden a lanzar las invectivas contra los lectoristas parece obedecer a una interpretación errónea no tanto de las afirmaciones, sino de las concepciones subyacentes a la consideración psicológica de la experiencia estética. La postura sustentada por Ingarden según claves fenomenológicas supone un progreso con respecto a otras tendencias que no discernían entre la «obra de arte» y el «objeto estético». Dicho progreso consiste en haber incorporado la transubjetividad en la consideración de la filosofía del arte, lo que equivale a despojar a la obra de su centralidad en la experiencia estética y devolverla, por fin, al proceso histórico cultural de donde procede. La implicación de los postulados lectoristas sugiere una muy amplia dispersión de experiencias estéticas. Tal inestabilidad estaría motivada por la diversidad de situaciones en que los lectores traban contacto con las obras de arte. Si esta implicación se aceptaba sin más, la postura de los lectoristas hubiera significado un paso decisivo en la aniquilación del campo disciplinario de la filosofía del arte. Quizá los lectoristas sólo pretendían sostener que la experiencia estética no puede seguir reglas heterónomas, y que por eso la noción fenomenológica de trascendentalidad no es aplicable. Los sujetos, de acuerdo con su sensibilidad y su experiencia del mundo y de la vida, acceden a planos que las obras de arte permiten intuir, pero que no expresan de modo acabado. El espectador, entonces, sustituye con cultural. Como el autor no desarrolla esta objeción en los textos que hemos consultado, cabría conjeturar que según su opinión la obra de arte entraría en una suerte de interacción con diversos tipos de experiencias estéticas, lo que daría lugar a objetos estéticos diferentes. En ese caso, habría una contradicción –saludable por cierto– entre la postura que asume Ingarden y su matriz fenomenológica de análisis. De admitirse nuestra interpretación, Ingarden habría respondido –en este caso, al menos– negativamente a la cuestión de si espectadores diferentes comparten experiencias aproximadamente equivalentes. 139 He aquí la cita «Ahora bien, sería necesario tener por verdaderas diferentes proposiciones falsas. Por ejemplo, La Montaña mágica de Thomas Mann no constituiría un todo unificado, pues nadie pudo hasta hoy leer semejante novela de un tirón, sin interrupciones. Sólo quedarían entonces fragmentos aislados, sin vínculos entre ellos; y no se comprendería sino con gran dificultad por qué cada uno de esos fragmentos sería parte de una misma y única obra Por otra parte, diversos juicios relativos a ciertas obras de arte devendrían falsos o absurdos ¿qué significa, por ejemplo, que la Illíada esté 103 emociones o experiencias propias aquellos lugares de indeterminación que sólo él puede experimentar como tales, esto es, haciendo una concretización personalísima de la obra artística. ¿Y si la naturaleza de la obra de arte fuera tal que no correspondiendo al esquema ontológico de la fenomenología ––por su carácter fuertemente indeterminado, por su apelación a la participación de los espectadores, etc.– una vez puesta en circulación ya no perteneciera al que la produce, sino a aquel que puede apropiársela?140 Uno de los objetivos de los estudios de recepción teatral es discutir si espectadores diferentes comparten experiencias aproximadamente equivalentes, o si, por el contrario, la dispersión de formas cognitivas y emotivas de acceso a un espectáculo nos aconsejarían abandonar la hipótesis de un tipo de reacción universal, accesible por igual a personas diferentes. La propuesta de Ingarden acerca de la experiencia estética cuenta a su favor con –al menos– no reducirla al sustrato físico o formal de la obra de arte, pero la aplicación de ese concepto por vía de la clasificación de las funciones del lenguaje en escena no contribuye a despejar las dudas fundamentales respecto de la universalidad de la experiencia estética, de homogénea accesibilidad para personas diferentes. Según desarrollamos en el parágrafo anterior, Ingarden analiza la forma en que las estructuras lingüísticas utilizadas en la escena permiten constituir el mundo representado en el espectáculo. Su punto de partida excluye toda problematización concerniente a la significación de las estructuras lingüísticas. Si bien considera que éstas son tratadas por los espectadores desde una actitud estética, hay que reconocer que los elementos verbales no son los únicos ni tan siquiera los más importantes medios de representación. escrita en hexámetros? ¿Que las experiencias o los estados psíquicos pueden estar escritos en hexámetros? o ¿que tienen la forma de un soneto?» (op. cit.: 16). 140 Esta idea es la que expone Borges (1974: 367) a propósito de lo que considera el objeto estético. 104 Una pluralidad de aspectos no-verbales o para-verbales de la ejecución actoral y del tratamiento del espacio escénico –tanto visual como auditivo– permite a los espectadores hacerse con los contornos generales del mundo representado que, a juicio de Ingarden, no puede ser expresado en su totalidad por la conducta observable o la conducta verbal, a pesar de ser indispensables para que los espectadores se formen una idea cabal de las personalidades de los personajes y de la atmósfera sociocultural del mundo representado. Asimismo, la potencialidad inferencial del lenguaje da lugar a que los espectadores compongan el mundo representado, sin necesidad de que objetos o aún descripciones pormenorizadas, que no podrían ser mostrados “en escena” o durante el curso del espectáculo, se hagan explícitos de un modo parsimonioso. Estos componentes ofician de «telón de fondo», gracias al cual lo que se ve y se escucha en escena adquiere inteligibilidad y un aspecto de carácter vívido y concreto. De este modo, al reconocer la importancia de los elementos no verbales en la experiencia estética, Ingarden complementa su estudio de las funciones lingüísticas en los espectáculos teatrales con una serie de consideraciones que lo alejan de la posibilidad de aportar respuestas a la cuestión de si espectadores diferentes comparten experiencias aproximadamente equivalentes. Entre otras cosas, Ingarden no problematiza la multiplicidad de significados lingüísticos que pueden asociarse a las estructuras verbales utilizadas en escena; antes bien, da por supuestas interpretaciones unívocas y homogéneas que no desencadenan conflictos, o que incluso son las bases mismas de la experiencia estética, supuestamente universal. Sin embargo, Ingarden incluye en su descripción las diferencias que competen a las funciones lingüísticas para el punto de vista del espectador y para el punto de vista de los interlocutores representados, a quienes las estructuras lingüísticas les son dirigidas. Tales diferencias determinan que las mismas estructuras lingüísticas se alteren esencialmente para los espectadores141. 141 (íd: 378). 105 Varias son las razones que señala Ingarden para justificar estas alteraciones, a saber: que el espectador se encuentra afuera del mundo representado en el espectáculo, que no es un participante de la conversación, que no comparte, por lo tanto, la acción dramática, y finalmente, que siendo «un espectador», se debe mantener primariamente –aunque quizás no en modo exclusivo– en una actitud estética durante el espectáculo y estar dispuesto a la aprehensión de la obra de arte o a la constitución del objeto estético que se construye sobre la base de esta obra. Las diferencias, no obstante, son de una naturaleza muy sutil, dado que se supone que exactamente las mismas estructuras lingüísticas cumplen dos funciones diferentes con respecto, por un lado a las personas representadas, y por otro, a los espectadores reales. Esta identidad de formas y diferencia de función previsiblemente obligaría a componer los textos dramáticos atendiendo a esta cuestión. ¿Cómo justifica Ingarden la existencia de funciones lingüísticas diferentes, satisfechas por estructuras lingüísticas idénticas? Su recurso, en este caso, también vuelve a ser su noción de experiencia estética142. Como puede verse, el planteo de Ingarden termina asumiendo un actitud normativa, ajena a los propósitos de orientar un estudio empírico de la recepción teatral. Al no poder dar cuenta de los mecanismos que dan inicio a la actitud estética, la propuesta de Ingarden, en lugar de ofrecer un estudio de las funciones lingüísticas en escena que evocan experiencias estéticas, describe el disfrute estético de un modo ciertamente verosímil, pero situado en un nivel de abstracción donde ya no caben las particularidades de cada sujeto. Ingarden, por lo tanto, optó por el procedimiento validado por la metodología fenomenológica: dar por sentada la existencia de un sujeto trascendental, y a partir de 142 Al mismo tiempo, [las estructuras lingüísticas] deben ser oídas por el "espectador" y deben causarle una impresión que lo lleve a evocar en él la fase correspondiente de experiencia estética y a «gustarle» (íbid.) (subrayado nuestro). 106 allí deducir consecuencias que sólo se mantienen como hipótesis de dificultosa falseabilidad143. En nuestra propuesta de analizar la comprensión del teatro desde el punto de vista del espectador enfatizamos, ante todo, la necesidad de evitar planteos normativos, ya que contradicen en sus propios términos el propósito inicial. Hemos puntualizado en primer lugar que el origen de la preocupación filosófica por el arte podía conectarse con cierta pretendida capacidad de la filosofía por poner a prueba su horizonte de comprensión. En segundo lugar, la asociación entre experiencia estética y cualidades extracotidianas de la obra de arte signó la evolución de la disciplina, confiada a una permanente afirmación de sus derechos a la autonomía. Esta circunstancia, obligó a perfeccionar los argumentos que vinculaban la experiencia estética con el carácter extraordinario de las formas artísticas. La pretensión de autonomía de la filosofía del arte determinó que las respuestas de las estéticas hicieran del espectador una víctima cooptada en su apreciación de la obra de arte por elementos inmanentes, y de la experiencia estética, una respuesta vinculada en forma unidimensional con la contemplación de la obra de arte. Una excepción parcial de estos enfoques es la postura de Ingarden, que adjudica al encuentro del espectador con la obra de arte la función de hacer de ésta un objeto estético. Desde el punto de vista del espectador, su experiencia estética consiste en completar lugares de indeterminación cuyo carácter inevitable es un rasgo de las obras de arte. Pero Ingarden no llega a describir por qué se desencadena la actitud estética, capaz de llevar a los espectadores por el camino de la experiencia estética, tal y como él la plantea. 143 En las citas que siguen se transcriben ejemplos de la actitud normativa con que Ingarden completa su «descripción» de la función de influencia y comunicación del lenguaje en el teatro: «Lo que se supone que se evoca en el interlocutor (personaje escénico), sobre la base de su comprensión, un sentimiento, por ejemplo, de temor y una actitud defensiva debe ser comprendido por el espectador simplemente en su significado y en su expresión y debe ser aprehendido en su función artística, de modo que el resultado será una reacción estética, y en particular, placer o displacer. Si el miedo o la cólera llegaran a suscitar una reacción defensiva en el espectador, no habría aprehensión estética. Desde el comienzo, el espectador debe mantener una cierta distancia emocional entre él y lo que se dice y lo que ocurre en el mundo representado, de modo que no se verá afectado en el mismo sentido o no tendrá que responder de la misma forma que el personaje escénico» (íd: 395 ) (subrayado nuestro). 107 Sin esa aclaración, no parece posible responder si espectadores diferentes comparten experiencias aproximadamente equivalentes, pues –a pesar de las vicisitudes del tiempo y de los cambios socioculturales que pueden afectar fácticamente el contacto de obras y espectadores– nuevamente es la obra de arte la que desencadena desde sí misma la experiencia estética. Por otra parte, la clausura que impone el encuadre fenomenológico a la estética de Ingarden afecta al concepto mismo de concretización, sin duda una de las principales y de las más originales nociones de su planteo. Al limitarse a describir la experiencia estética según consideraciones acerca de la estructura formal y semántica de la obra de arte, Ingarden deja desguarnecido un aspecto fundamental, implícito en la propia denominación del fenómeno a describir: si se trata de experiencia, entonces es la experiencia de un sujeto; cuyas diversas circunstancias históricas, antropológicas, psicológicas, etc. demandan nuestra comprensión junto con las circunstancias formales, artísticas, estilísticas, etc. que corresponden al objeto de esa experiencia. De esta forma, la noción ingardeana de concretización describe un tipo de operación que no contempla aspectos interpsicológicos, sino transubjetivos, desde un alto nivel de abstracción. Como categoría, consideramos que debe ponderarse su eficacia en el plano de la especulación fenomenológica. Por lo que concierne a este estudio, la idea subyacente al planteo de Ingarden oficia como uno de los referentes teóricos básicos de nuestra investigación. Como base analítica para orientar los estudios empíricos de recepción teatral, proponemos que la categoría de concretización sea interpretada en los términos de una operación efectuada por los espectadores, y a la que en tanto investigadores tengamos acceso. El método etnográfico habilita diferentes estrategias de acceso al punto de vista de los implicados en una acción social. El juego de lenguaje planteado en una entrevista con espectadores teatrales adoptaría la orientación requerida para que entrevistador y entrevistado logren hacer explícita una concretización de un espectáculo. 108 En el capítulo siguiente, reconsideramos los puntos centrales de la estética de Ingarden y las diferentes versiones descriptas en el capítulo II de este estudio. Nuestro propósito es justificar la necesaria conexión entre las consideraciones de la experiencia estética con conceptos derivados de otras disciplinas, las cuales permiten comprender el teatro como una manifestación cultural que se desarrolla mediante una forma particular de obras artísticas. Esto nos permitirá definir la recepción teatral como una experiencia estética, a la que los espectadores acceden mediante una acción colectiva. 109 Capítulo 4 Más allá de la experiencia estética 110 Hemos caracterizado la recepción teatral como un tipo de experiencia estética a la que se accede en una acción colectiva. Esta última característica no ha sido contemplada en las versiones de filosofía del arte revisadas en el capítulo II. Asimismo, al plantear las funciones del lenguaje verbal en la escena, Ingarden se refiere de un modo general a la influencia del espectáculo sobre la audiencia de espectadores, pero dando por descontado un acceso mediado por las convenciones naturalistas. Algunos modelos de recepción teatral no han considerado al espectáculo como una acción colectiva, y optaron, en cambio, por caracterizar la relación escena-sala mediante la interacción entre un espectáculo y un espectador. Las reflexiones que en el marco de la mediología144 formuló Jean Caune145, se restringen a la relación actor– espectador, a pesar de que recusan in toto la atribución del modelo telegráfico a la representación teatral. En opinión de este autor, el sentido de un espectáculo se deriva de la relación social que introduce con el espectador146, pero no avanza en la dimensión colectiva de dicha relación. Las investigaciones empíricas reseñadas por Mervant-Roux147, por otra parte, han permitido registrar algunos aspectos de la acción colectiva en que se accede a la experiencia estética del teatro. La particularidad de la recepción teatral consiste en que debido a su imbricación y simultaneidad, los aspectos artísticos y culturales (en el sentido de acción ritual o colectiva) del espectáculo demandan una atención conjunta. La experiencia estética del espectador teatral se deriva de una situación específica y particular; se accede a dicha experiencia en un tipo de acción ritual, y en cada caso intervienen factores típicos de las circunstancias en que se desarrolla un espectáculo. Tales circunstancias conforman un determinado clima para cada función. Sus factores característicos dependen de la audiencia, de la disposición de los espectadores dentro 144 Debray (1991). Caune (1996). 146 «Si el espectáculo no existe más que deviniendo en la consciencia del espectador, entonces la representación teatral en tanto que objeto real se define por la relación entre la escenca y la sala. La representación teatral sólo toma su sentido en la relación que funda con el espectador; no vale, como producción artística sino por aquello que la legitima: la relación social (ideológica y estética) que ella introduce» (op. cit.: 67). 147 Mervant-Roux (1998). 145 111 de la sala, de las reacciones –espontáneas o no– que pueden ser contagiadas de unos espectadores a otros, etc. En tanto componentes reclamados por la filosofía del arte como de su dominio exclusivo, los aspectos artísticos del espectáculo teatral han sido abordados como elementos inexcusables de la experiencia estética. Pero la consideración de que la experiencia estética se produce gracias a propiedades de carácter metafísico, o aún inefable, de la obras de arte dista de ser convincente. Asimismo, si la experiencia estética implica una relación entre dos entidades, a saber el espectáculo y el espectador, parece ineludible la obligación de incorporar en una descripción ajustada de dicha relación consideraciones que se refieran a ambas entidades. El espectáculo teatral adquiere tal carácter en el marco de legitimación que proponen ciertas tradiciones selectivas. Como desarrollamos en el capítulo I148, la operatoria que explica dichas tradiciones supone que en el campo de los bienes simbólicos actúan instituciones y formaciones, cuya función consiste en consagrar o defenestrar determinadas producciones artísticas. De tal manera, la tradición selectiva constituye una orientación para los espectadores, quienes encuentran objetivado un juicio de valor ante la evidencia de que ciertas propiedades de las obras han sido consagradas y otras, excluidas. Esta dinámica histórica de las formas artísticas es un proceso cultural de magnitud estructural, que excede el alcance de los espectadores en tanto tales. Tal proceso hace posible comprender tanto la transformación de las modalidades de creación y producción, como el sentido de lo «permanente» de ciertas expresiones. En dichos procesos dinámicos intervienen instituciones específicas, de diferente nivel de reconocimiento, que tienden a orientar las preferencias de los espectadores. Según su legitimidad y ascendencia en diversos círculos sociales149, tales instituciones elaboran clasificaciones o apreciaciones que ponen en circulación a través de la prensa, de medios de difusión y propaganda, o de cenáculos y academias más especializados en la actividad teatral. Dichas elaboraciones pueden ser interpretadas 148 Williams (1977). 112 como destinadas a construir una «audiencia» de espectadores que demandan cierta calidad de producciones, ciertos estilos o ciertos repertorios150. La «audiencia teatral» no es, por lo tanto, un colectivo homogéneo ni permanente. En cambio, puede haber personas que frecuentan asiduamente las salas teatrales. Aún si un grupo integrado por las mismas personas coincidiera ocasionalmente en asistir a dos o más espectáculos, compondría audiencias diferentes. Entre otras razones, la acción colectiva que supone cada función de un espectáculo ocurre en situaciones irrepetibles y hasta cierto punto imprevisibles, tanto de parte de la sala, como de la escena. La condición de acción colectiva en que se desarrolla el espectáculo, y el conjunto de procesos culturales que orientan las preferencias y las opciones de los espectadores dan lugar a una dinámica de índole supraindividual151. Los espectadores participan en esa dinámica, pero sin poder advertir del todo las condiciones iniciales, y sin poder controlar las consecuencias, personales o colectivas, que se desprenden de tal participación. Al margen de dicha dinámica, la experiencia estética del espectador teatral quedaría reducida a un hecho individual, que contradice el carácter colectivo de la relación entre la sala y la escena, y el carácter social tanto de las prácticas de los espectadores, como de la configuración de los espectáculos en tanto formas artísticas reconocidas de modo institucional. Acción ritual y experiencia estética (mediada por el conjunto de procesos de reconocimiento y legitimación de los espectáculos teatrales) son las instancias inseparables de la recepción teatral que procuramos estudiar empíricamente. Dichas instancias han de ser analizadas en conjunto. Esto exige depurar el concepto de experiencia estética de las implicaciones individualistas, ahistóricas y artefacto–céntricas, con que la filosofía del arte impregnó la comprensión teórica de dicho concepto. Algunas de esas implicaciones pueden comprenderse en términos de 149 150 Bourdieu (1992). Pavis (1985). 113 las relaciones que la teoría estética y la filosofía mantuvieron desde comienzos del siglo XIX. Por un lado, la influencia de la filosofía de la conciencia inspiró el modelo de carácter individualista de la experiencia estética152. Por su parte, la metafísica y la filosofía idealista dieron un sustento metodológico a la consideración ahistórica de la experiencia estética y a la prescindencia de sus relaciones con la cultura, el poder social y la ideología153. Por último, la pretensión de autonomía de la filosofía del arte llevó a delimitar el marco de consideración a aquellos ámbitos objetales que no fueran de la incumbencia de las tradicionales disciplinas filosóficas tales como la ética, la lógica, la gnoseología, la metafísica, etc. Una vez desafectadas las tres implicaciones señaladas, proponemos pensar la experiencia estética como inherentemente vinculada con la dinámica cultural, y con la naturaleza colectiva del acceso, por parte de un espectador determinado, a la experiencia que se genera en el espectáculo. De acuerdo con este objetivo, revisaremos críticamente los lineamientos elaborados por algunas versiones filosóficas acerca de la noción de experiencia estética, y consideraremos aquellas sugerencias que resulten pertinentes a nuestra pretensión de responder en qué condiciones espectadores diferentes comparten experiencias aproximadamente equivalentes. Como hilo conductor de nuestro análisis, retomaremos nuestra observación respecto de la pretensión de autonomía de la filosofía del arte, ya que este factor puede ser una clave que nos ayude a comprender por qué el concepto ha sido elaborado en la forma que indican nuestras observaciones [1]. En ese sentido, la concretización –inspirada en el marco explicativo de la teoría de Ingarden– podría formar parte de las operaciones cognitivas y comunicativas implicadas en la experiencia estética [2]. Sin la pretensión de autonomía del campo disciplinario, el concepto de concretización agregaría a su 151 Nye (1975:76 ss). Se retoman aquí argumentos elaborados en el capítuo II. Cabot (1999); Vattimo (1977); Bürger (1986). 153 Bubner (1984). 152 114 potencial analítico algunas implicaciones de tipo empírico, que han orientado y podrían orientar diversas investigaciones [3]. De acuerdo con ello, si se acepta el carácter colectivo del acceso a la experiencia estética, es preciso recurrir a otras perspectivas disciplinarias, que contribuyan a establecer parámetros de análisis para investigaciones de campo. La concretización reviste propiedades y rasgos que las ciencias cognitivas154, la psicología social155 y la antropología156 han estudiado según propósitos y supuestos generales de cada disciplina. Dichos propósitos podrían recuperarse para nuestra intención transdisciplinaria de los estudios teatrológicos [4]. En las últimas dos décadas se han formulado modelos de recepción teatral que intentaron enfoques transdisciplinarios, pero que adolecen de algunas imprecisiones. Por ejemplo, en razón de su nivel de generalidad no son consideradas en dichos modelos las cuestiones atinentes a si espectadores diferentes comparten experiencias aproximadamente equivalentes. Además, a pesar del esfuerzo que representa la elaboración de un modelo transdisciplinario, ambos modelos descuidan el análisis de las relación escena-sala, tal y como si ésta no fuera un tipo de acción colectiva [5]. A partir de la revisión de dichos modelos, y en conexión con los análisis desarrollados, argumentaremos en favor de una metodología que permita considerar la comprensión del teatro desde el punto de vista del espectador [6]. 154 Fiske et al (1991); Mugny, et al (eds.) (1995). Akoun (1989); Balandier (1992). 156 Schechner (1993); Read (1992). 155 115 [1] La ampliación del concepto de experiencia estética En el capítulo II hemos revisado cuatro versiones ofrecidas por escuelas filosóficas que han enfatizado diferentes aspectos de la relación entre la obra de arte y la experiencia estética. Dichas versiones fueron denominadas oportunamente clásica (a)157, casuística (b), crítica (c) y analítica (d). Formularemos a continuación algunos comentarios críticos, a fin de depurar la noción que cada versión ofrece de alguna o de todas las implicaciones que impedirían su utilización para un estudio empírico de recepción teatral. Tales implicaciones son, respectivamente, de orden metodológico, teórico, y epistémico. En el primer caso, se trata de evitar supuestos que convalidan apriorísticamente el carácter homogéneo de la experiencia estética. En todo caso, una serie de observaciones, efectuadas entre espectadores del mismo espectáculo, permitirá establecer si se registran o no puntos de coincidencia entre las concretizaciones que formulen los entrevistados. Las implicaciones de orden teórico que discutiremos en las versiones de filosofía del arte se refieren a la precisión del carácter extracotidiano de la experiencia estética. La extracotidianidad radical de la experiencia estética que plantean algunas de las versiones estudiadas asume diferentes sentidos, de acuerdo con el propósito argumentativo de que se trate. Este tipo de cuestiones no pueden dirimirse mediante trabajos empíricos, sino que requieren un tratamiento independiente, a fin de orientar la investigación de campo. Por último, con nuestras observaciones de orden epistémico procuramos mantener el principio de indeterminabilidad del contenido de dicha experiencia. Sólo podría accederse a dicho contenido desde la investigación, en el marco de una serie de observaciones y diálogos con los espectadores, a propósito de un espectáculo 157 En razón de que en la versión clásica se concentran las descripciones más difundidas acerca de la experiencia estética, le dedicamos una consideración crítica de mayor extensión. Dicha consideración nos permite, a la vez, poner de relieve nuestros supuestos y avanzar en nuestros propósitos. 116 determinado. Además, parece prudente la indeterminabilidad del contenido de la experiencia estética en virtud del carácter irrepetible de la acción colectiva que hemos adjudicado a la relación escena-sala. (a) La versión clásica de la experiencia estética Hemos señalado que en esta versión se adjudica al espectador una forma pasiva de participación, reducida a la mera contemplación de la obra de arte. Según los casos analizados, propiedades estructurales de las obras de arte, sus formas significantes, o la belleza contenida o expresada en ella, son los factores que desencadenan la experiencia estética. En la postura de Hutcheson (1973), el contenido de la experiencia equivaldría a una despreocupación momentánea por todo otro asunto en razón de que los rasgos esenciales de la belleza o de las formas significantes de la obra de arte atraparían la atención del espectador. En el planteo de Beardsley (1983), en cambio, se sugiere que el contenido de la experiencia estética estaría conformado por diversos estados emocionales, que comprenden la distancia emocional y los sentimientos de íntimo placer, de inteligibilidad y de despreocupación respecto de la vida cotidiana. Consecuente con tal despreocupación, la experiencia estética supondría un corte ostensible respecto de la continuidad cotidiana. En cuanto a la homogeneidad de la experiencia estética, esto es, respecto de la pregunta de si espectadores diferentes comparten experiencias aproximadamente equivalentes, la versión clásica respondería, sin vacilar, afirmativamente. De acuerdo con la vitalidad y energía que la versión clásica adjudica a las formas significantes, los desniveles sociodemográficos, de carácter personal e intelectual entre los espectadores quedarían allanados debido a la contemplación de la obra de arte. Tal contemplación, o fruición, sería uniforme. Según la versión clásica, la experiencia estética tendría características específicas en virtud de la discontinuidad entre percepción cotidiana y percepción estética que estos autores suponen. Hutcheson, por ejemplo, atribuye a la experiencia 117 estética la suspensión del interés práctico para parte del espectador. La obra de arte ejercería un poder hipnótico, bajo cuyo dominio el espectador logra arrancarse de la vida cotidiana. De acuerdo con las implicaciones de ese razonamiento, existiría un único propósito al que podría atender el espectador con respecto a una obra de arte. Aunque sería indiferente a la experiencia propiamente dicha, la atención del espectador sólo podría estar dirigida al propósito expresivo o artístico logrado por el artista. Revisaremos en detalle tales implicaciones. Supongamos, por ejemplo, el caso de un espectador teatral que no asiste al teatro en razón de su deseo de entretenerse un rato fuera de casa, o a causa de la fama o celebridad alcanzada por el director del espectáculo o por el dramaturgo, o atraído por la exuberancia de las formas corporales de los actores o actrices del elenco, etc. En términos de la versión clásica, la experiencia estética vendría refrendada porque la captación de la «belleza estructural» de la obra opera a un nivel intelectual en el que no intervendrían criterios hedonistas, sexuales, o de cualquier otro tipo. A la vez, la contemplación de un paisaje selvático, por ejemplo, efectuada por un hipotético individuo que desconociera el asunto más elemental de la explotación forestal también podría ser interpretada desde el punto de vista de Hutcheson como un tipo particular de experiencia estética, aunque claramente no es un objeto artístico lo que la estaría provocando. La despreocupación generada por la experiencia estética alcanzaría, de ese modo, a la propia naturaleza del objeto: el espectador accedería a ella, aun sin haber contemplado una obra de arte. Según la implicación del razonamiento que formula Hutcheson, sentir placer estético frente a una manifestación de la belleza es semejante a experimentar la dulzura cuando ingerimos azúcar. Con todo, a Hutcheson se le pasa por alto la cuestión, no insignificante, de que ingerir azúcar no sería posible sin la industria azucarera, sin la vasta red de comercialización que posibilita el acceso de los consumidores a los productos, sin las mediaciones de la educación, de la vida familiar, de las costumbres gastronómicas, entre otras. Todas estas mediaciones confieren a la simple acción de ingerir azúcar el sentido de una experiencia 118 concebible desde el punto de vista cognitivo, aceptable desde el punto de vista ético, factible desde el punto de vista personal, etc. Estas omisiones del planteo de Hutcheson pueden imputarse a la pretensión de autonomía, manifestada varias veces en el dominio de la filosofía del arte. Como un efecto de dicha pretensión, la clausura epistémica es evidente en el concepto de experiencia estética implicado en la versión de Hutcheson. Con todo, el carácter extracotidiano de la experiencia estética es enfatizado y elaborado con mayor precisión en el desarrollo que ofrece Monroe Beardsley. En el capítulo II hemos indicado que para dicho autor una experiencia estética debería tener obligatoriamente la propiedad de estar motivada por un objeto intencional, la obra de arte. Con esta decisión, el autor evitó la implicación del razonamiento de Hutcheson, para el cual el factor de la experiencia estética sería la belleza, y no necesariamente el artefacto artístico. Con respecto a los contenidos de la experiencia estética propiamente dicha, Beardsley considera que éstos podrían ser descriptos como estados emocionales. Se trata del sentimiento de liberación de las preocupaciones cotidianas, de la distancia emocional, del sentimiento de inteligibilidad y del sentimiento de satisfacción en plenitud. El espectador accedería a todos, a varios o sólo a uno de esos estados. No habría experiencia estética, por lo tanto, si en el espectador no se suscitara por lo menos uno de los estados emocionales descriptos. Por lo expuesto, para dicho autor una obra de arte es un objeto intencional porque ha sido producida con el objetivo de causar una experiencia estética. Beardsley no incluye de esta manera a aquellos artistas que en el momento de la creación no reparan en otra cosa más que en los aspectos constructivos de la obra, o en sus emociones íntimas a fin de plasmarlas de un modo original. La categoría de intencionalidad, por lo tanto, resulta normativa, y 119 no descriptiva, ya que en el planteo de Beardsley se exige que la actividad artística se oriente sólo a producir una experiencia estética en los espectadores158. Por otra parte, el argumento de Beardsley incurre en una petición de principio; si le preguntamos por la experiencia estética, él responderá que se trata de un tipo de estado emocional al que se llega gracias a la fuerte gravitación de la forma significante que caracteriza a las genuinas obras de arte. Pero si le preguntamos qué es una genuina obra de arte, nos responderá que es aquello que genera o que provoca una experiencia estética. Los rasgos que Beardsley adjudica como contenidos de la experiencia estética son opcionales, pero igualmente susceptibles de observaciones críticas. El sentimiento de liberación de las tensiones y preocupaciones cotidianas confiere a la experiencia estética una función medicinal que no parece congruente desde los propios términos del planteo. Si la experiencia estética es esencialmente desinteresada, entonces no debería registrarse ningún «interés» por sufrir o por «provocarse» una experiencia estética. Consecuentemente, caería la tesis de la intencionalidad de la obra de arte y no podríamos explicar por qué los espectadores se acercan a las obras. También esto desbarataría cualquier intento de política cultural, todo esfuerzo por formar o capacitar nuevos artistas, por educar las preferencias musicales o teatrales de los niños, etc. Finalmente, los propios artistas no tendrían motivos para crear, dado que el desinterés que –según la versión clásica– promueve la experiencia estética orientaría negativamente o desaconsejaría la continuidad de las prácticas artísticas. Tratamos de indicar por qué Beardsley tropieza antes los límites impuestos por la pretensión de autonomía de la filosofía del arte. Su planteo es poco convincente porque pretende caracterizar un tipo de conducta, la experiencia estética, fuera de todo contexto psicológico, social y cultural. Cerrada sobre sí misma, la experiencia estética señalaría una radical y abrupta discontinuidad de la vida 158 Como nuestro propósito es orientar estudios empíricos acerca de la recepción teatral, evitamos la utilización de conceptos normativos, a fin de no interferir con valores propios en los sistemas axiológicos de los espectadores. 120 cotidiana. Con todo, conviene recordar que Beardsley, a diferencia de Hutcheson, no considera inexcusable el desinterés. Este podría ser sólo uno de los estados emocionales posibles en que consiste la experiencia estética. Los restantes estados emocionales propuestos por Beardsley parecen inspirados en un planteo normativo, más que en uno descriptivo. La distancia emocional, el sentimiento de la inteligibilidad, y la satisfacción en plenitud, tal como son definidos, resultan instrucciones para un tipo de conducta, y no descripciones de estados psicológicos alcanzados por los espectadores. En ese sentido, exigir distancia emocional parece una forma de intromisión en la intimidad de las personas. En el caso de la relación escena-sala, los espectadores se verían forzados a mantener una actitud tan discreta con respecto al espectáculo, que deberían evitar las reacciones que pueden suscitar las escenas de mayor intensidad expresiva. Por otro lado, suponer que las genuinas obras de arte desencadenan una forma de respuesta que se asimile a la distancia emocional implica una teoría del conocimiento curiosamente empirista. Según dicha teoría, nuestra comprensión del mundo llegaría a ser tan inmediata, que ni siquiera los mismos espectadores (con sus prejuicios, con sus experiencias vitales, con sus competencias, con sus limitaciones) llegan a ser plenamente conscientes del proceso de conocimiento que se desarrolla en ellos. En todo caso, la homogeneidad de la experiencia estética quedaría testimoniada por la inhibición que pesa sobre los espectadores, y que les impide –personal o colectivamente– sentir, proyectarse, identificarse o emocionarse con lo que proporciona el espectáculo. Tal inhibición no es producto de mecanismos que la teoría de Beardsley explique suficientemente; más bien, es consecuencia de la normatividad que el propio planteo supone que debería acatarse en todos los casos. 121 Por otra parte, si la distancia emocional se interpreta «como la comprensión de las emociones de otro, pero sin replicarlas o dejarse influir por ellas»159, nuevamente implica una definición normativa. En otros términos, se le dice al espectador: «usted no tiene derecho a reproducir lo que ve en escena, ni a pensar tan indeseablemente como el villano de esta comedia». Más allá de ciertas cuestiones triviales, como las que referimos en la paráfrasis, el carácter normativo de la definición propuesta por Beardsley para la distancia emocional parece difícil de discutir. Por su parte, también el «sentimiento de la inteligibilidad» es una noción prescriptiva tanto para el comportamiento de los espectadores, como para el tipo de estructura que deberían mantener los contenidos de las obras de arte. Nuevamente, aunque éste no es un rasgo indispensable, la inclusión como característica opcional de esta suerte de descubrimiento activo implicado en el concepto de experiencia estética lleva a pensar que Beardsley lo concibió como una estricta adecuación que obras de arte y espectadores habrían de acatar, ya sea para evitar «interpretaciones aberrantes» a causa del contacto que se establece entre ellos, o bien para que dicho contacto fuera posible. En cambio, la «satisfacción en plenitud» implica un rasgo de tipo descriptivo, cuya plausibilidad, empero, derivaría de un estudio de tipo empírico –que Beardsley no ha realizado– de los encuentros entre espectadores y obras de arte. Desde el punto de vista del teatro, esta característica podría estar asociada con cierta gratificación que los espectadores encuentran en los espectáculos, pero que no se desprendería necesariamente de las formas significantes de éstos, sino del conjunto de circunstancias que a nuestro juicio no deberían quedar deslindadas de nuestra comprensión de la experiencia estética. 159 Es la opinión de Cassirer (1979: 210)), cuando afirma «Macbeth de Shakeaspeare no nos contagia de la ambición, ni Ricardo III nos contagia su crueldad. Lo que sentimos es la más alta tensión de nuestras pasiones, pero es, al mismo tiempo., la más alta energía de la forma creativa, y esta energía creativa posee el poder de transformar las pasiones para darnos una templanza en el mismo torrente, y como una calma para el huracán de nuestas pasiones. 122 Por supuesto, si se acepta que la «satisfacción en plenitud»160 es consecuencia de otros factores diferentes a los de las formas significantes, entonces la experiencia estética perdería la posibilidad de estar sólo referida a la obra de arte, y equivaldría más bien a un estado emocional que podría obtenerse a partir de, por ejemplo, las confrontaciones deportivas, los actos circenses, los concursos de preguntas y respuestas de la televisión, etc. En ese caso, la autonomía de la filosofía del arte estaría muy lejos de poder sostenerse, y tendría que complementar sus enfoques con los de otras disciplinas. Nuestra investigación fue diseñada en procura de un enfoque transdisciplinario semejante. Para nuestros propósitos, las implicancias teóricas de la versión clásica resultan también cuestionables; para admitir que la experiencia estética demanda a un espectador pasivo es necesario suponer que existen dos tipos de percepciones, a saber: la ordinaria y la estética. Aunque la explicación de cómo se «activa» esta última no es del todo convincente a partir de la teoría de las formas significantes de Bell, parece claro que la autonomía del discurso estético se fundamenta en la pretendida discontinuidad de las percepciones humanas. De acuerdo con ello, la versión clásica parece sugerir que la psicología podría entender exclusivamente el problema de la percepción ordinaria, mientras la estética (es decir, los que suscriben la versión clásica) reclama para sí la descripción y elaboración conceptual de un tipo de percepción ajeno a toda otra consideración que no sea la que concierne a la relación entre espectadores y obras de arte. Es ciertamente muy difícil recuperar algunos aspectos siquiera de la descripción que propone la versión clásica. Entre otras cosas, porque dicha versión implica la afirmación de una racionalidad extemporánea, ínsita en las obras de arte, cualesquiera hayan sido sus autores, sus contextos culturales o aún sus técnicas de producción y sus materiales básicos. Si se admite que hay dos tipos de percepción, habría que admitir que hay dos mundos irreconciliables, aquel al que accedemos mediante la percepción ordinaria y 160 Gantz (1980). 123 el de las obras de arte, al que accederíamos mediante la percepción estética. La percepción ordinaria es categorial y por ello es indispensablemente activa, dado que el sentido de los perceptos se deriva de la capacidad para subsumir los objetos singulares en clases formales que los contienen. De acuerdo con la percepción estética, los sujetos asumirían cada objeto como singular, como único e irrepetible, lo que le conferiría un estatuto ontológico exclusivo, pero que no podría ser comunicado a otros en razón de su carácter inefable161. (b) La versión casuística A diferencia de la versión clásica, la propuesta de Dewey consiste en reintegrar la experiencia estética a los procesos normales de la vida cotidiana, lo que agrega a nuestra comprensión teórica del arte y de la experiencia estética un nuevo matiz. Asimismo, Dewey propone caracterizar la actitud desinteresada del espectador como la clave de distinción entre una experiencia ordinaria y una estética. Lo que calificaría a esta última es el desinterés, el amor por la cosa en sí misma, independiente de toda otra consideración que pueda plantear el espectador. ¿Cómo puede explicarse el origen de la actitud desinteresada? Aunque con argumentos que finalmente asumen cierta forma circular, la versión clásica sostiene que el sentimiento de desinterés estaría provocado por las formas significantes de las genuinas obras de arte. En cambio, en Dewey daría la sensación de que el desinterés es previo a la contemplación, que reside por tanto en el propio sujeto y que es independiente del tipo de material al que se aplica, o del que deriva su experiencia estética. Para volver al ejemplo del matemático expuesto en el capítulo II, si éste se aplicara a la resolución de un problema sólo por el gusto de resolverlo, es decir, por la 161 Existen diferencias sutiles de implicación entre las propuestas de Hutcheson, de Bell y de Kant. Para éste, la respuesta estéticamente auténtica consiste en sentir placer frente a una cosa, cuya existencia es irrelevante. El juicio estético se concentra en la configuración –y el sentimiento de intencionalidad y el patrón de intenciones al que sirve– sin importar el verdadero propósito o utilidad de la cosa. Para Kant es importante en la experiencia estética la captación de la intencionalidad, mientras que esa importancia es relativa en la versión de Hutcheson y en la de Bell es nula, ya que la forma significante por sí misma se impone, más allá de las intencionalidades de los sujetos. 124 mera ejecución de una actividad de tipo no utilitario, entonces Dewey consideraría que el ejemplo del matemático sería un ejemplo de experiencia estética. Quizá pueda interpretarse que Dewey no pretendía precisar el concepto de experiencia estética, sino que sólo lo utilizó para caracterizar un tipo de conducta esencial para su punto de vista educacional162: lo que hemos traducido como una experiencia, cuya validez no estaría relacionada con la búsqueda de algún tipo de resultado exitoso, sino con su propia ejecución. El atractivo que las obras de arte ejercen sobre el sujeto consiste en que éstas le proponen un desafío, una suerte de desequilibrio para sus creencias, o para sus hábitos cotidianos. La experiencia estética para Dewey, más que placentera o displacentera, es formativa, en el sentido de que supone una suerte de progreso para el sujeto que la ha vivido. Los implícitos de Dewey pretenden que toda obra de arte tiene que ser un desafío a los conocimientos adquiridos o a los hábitos cotidianos de los espectadores. A pesar de que se advierte cierta tendencia normativa en estos supuestos, la idea como tal puede resultar estimulante, en el sentido de que ante todo, Dewey nos propone una relación entre la obra de arte y el espectador que adjudica a este último una participación no sólo activa, sino también creativa. La asociación entre experiencia estética y desafío –intelectual y emocional al mismo tiempo– permite recuperar diversas funciones sociales del arte que la versión clásica había denegado en forma tajante: se trata de los aspectos culturales de la circulación de la obra de arte y de los aspectos rituales, lúdicos y cognoscitivos que acompañan, en nuestra opinión inextricablemente, la experiencia estética. Asimismo, el desinterés absoluto con que se caracterizaba el contenido de la experiencia estética en la versión clásica de Hutcheson por ejemplo, en Dewey está señalado como un desinterés por la utilidad inmediata del resultado de esa experiencia, y no por el valor que el espectador pueda adjudicar al conocimiento, es decir, a una experiencia obtenida a partir de la relación con una obra de arte. Esta circunstancia abre, pues, la posibilidad de recuperar algunas ideas vinculadas a 162 Es la opinión, que no compartimos, de Noël Carroll (op. cit.) 125 nuestro objetivo de acceder a la comprensión del teatro desde el punto de vista del espectador. Desde el punto de vista metodológico, Dewey no se expide acerca del carácter homogéneo de la experiencia estética. La considera un desafío que se enfrenta a las posibilidades corrientes de un espectador. En virtud de tales posibilidades, que podríamos considerar diferentes en cada sujeto, el desafío se planteará de modos diferentes, y exigirá estrategias distintas para su superación. Si se acepta nuestra interpretación, frente a la cuestión de si espectadores diferentes comparten experiencias aproximadamente equivalentes la respuesta implícita en el planteo de Dewey sería negativa. La equivalencia estaría dada en la condición desafiante que asume la obra de arte frente a los aprestamientos y posibilidades de los espectadores. La manera en que resultan reestructurados tales aprestamientos dependerá, en última instancia de lo que los propios espectadores evalúen según sus criterios. Desde el punto de vista teórico, Dewey tampoco explicita a qué contenidos específicos concierne la experiencia estética. Como sus convicciones de base no establecen diferencias entre los componentes cognitivos y los emotivos, podría decirse que tales contenidos se interpretan como una reestructuración general de los aprestamientos, que afectarían a todo el organismo, y no como estados emocionales particulares. Por otra parte, Dewey no considera en forma de dicotomías irreductibles la diferencia entre una experiencia y una experiencia estética. Esta última, como vimos, estaría dada por una actitud desinteresada del espectador respecto del resultado favorable que obtenga a partir del desafío. El matemático del ejemplo era quien en última instancia habría de indicarnos si su experiencia era estética o no. Si resolvía el problema de acuerdo con exigencias de su actividad profesional, entonces su experiencia se limitaba a ser una experiencia, ya que no puede describirse su actitud como despreocupada respecto del beneficio que puede derivarse del resultado buscado. En cambio, sólo cuando el único beneficio es o bien la propia ejecución, o 126 bien el logro en sí mismo, independientemente del tipo de resultado alcanzado, el sujeto viviría una experiencia estética. La noción de Dewey puede ser recuperada para acceder a la comprensión del teatro desde el punto de vista del espectador. Inspirada en esta versión casuística, la recepción teatral –entendida como una experiencia estética a la que se accede en una acción colectiva– puede estudiarse a partir de algunas de las implicaciones de la postura de Dewey. La propia definición de los espectadores será la que establezca si en cada caso se ha realizado o no una experiencia estética. Sin embargo, es necesario precisar el alcance de la noción de actitud desinteresada que Dewey coloca como criterio de distinción entre ambos tipos experiencia. Veámoslo con un ejemplo, tomado de un estudio de campo realizado en 1997. La historia comienza cuando unos niños solicitan a su padre que los lleve al teatro. El espectáculo era uno de marionetas, titulado Pedro y el lobo de Javier Villafañe. Como condición para llevar los niños, la persona mayor acuerda con ellos que, una vez de regreso, acomodarían los juguetes y harían las tareas escolares. De esta manera, el adulto se convierte ocasionalmente en espectador de ese espectáculo, pero a partir de razones que no son el espectáculo en sí mismo: lo que le interesa es – llamémoslo así– resolver un problema de inconducta de los niños, o demostrarles que en «la vida todo tiene su precio», etc.. Por otra parte, el adulto ha asistido a funciones donde se representaba la misma pieza, pero con otras marionetas y otros actores titiriteros. No tiene interés en el espectáculo, que considera de antemano destinado únicamente a los pequeños. A diferencia de su padre, los niños llegan a ser espectadores a cambio de una promesa que han hecho. Podría entenderse esta circunstancia como motivada en su interés por salir de casa, por ver un espectáculo que otros amigos ya han visto, etc. En otras palabras, los niños no tendrían una actitud desinteresada, según establece la versión casuística. Ya frente al espectáculo, los niños participan activamente de las peripecias de la acción, reaccionan con gritos ante el hecho de que Pedro no advierta la presencia del lobo, etc. A todo esto, el adulto reconoce que sus hijos (y el resto de la sala, incluidos otros adultos) están regocijándose con las escenas que se proponen 127 desde el pequeño retablo, y siente (según describió durante la entrevista) una extraña emoción al ver tan felices y entonados a los niños propios y ajenos. De acuerdo con la versión casuística de la experiencia estética, en nuestro ejemplo la actitud desinteresada fallaría tanto en el adulto, como en los niños. Ambos se convierten en espectadores a cambio de la promesa de buen comportamiento, que el adulto exige y que los niños formulan. Se podría argumentar que el adulto tenía una actitud inicialmente distante, que estaba presente en la sala por razones ajenas al espectáculo, y que en el transcurso de éste, especialmente a raíz de lo que se vivía en la sala, se convirtió en un espectador conmovido. Por su parte, como señalamos, los niños tenían otros intereses, que no eran el espectáculo en sí mismo. En razón de la actitud interesada que el adulto y los niños tenían para justificar su asistencia al teatro, la versión propuesta por Dewey no incluiría nuestro ejemplo como un caso de experiencia estética. Sin embargo, para nuestro planteo, y en virtud de las descripciones del adulto en la entrevista, resulta claro que la actitud inicial – más o menos desinteresada– del espectador no es un condicionante de la experiencia estética. Más bien, lo que ocurrió en el espectador adulto del ejemplo presentado es una vivencia que alteró el rumbo de los dispositivos previos al espectáculo. Esta es una propiedad de la acción colectiva de la relación escena-sala, que puede influir significativamente en la concretización163 que la entrevista solicita al espectador. No nos es posible, por otra parte, referir la experiencia estética de los niños, en razón de que no hemos tenido una entrevista con ellos. No hemos accedido a la concretización que han hecho del espectáculo. Sin embargo, tenemos algunos datos relevantes respecto de los dispositivos previos y de la vivencia, en la relación escenasala, durante el espectáculo. (c) La versión crítico-ideológica Al revisar esta versión en el capítulo II, observamos que la concepción de Adorno y de Marcuse deriva de una perspectiva transhistórica de las obras de arte, 128 que haría de la experiencia estética un tipo homogéneo de reacciones intelectuales. Estas reacciones obedecen a un potencial insurgente, contestatario, que expresarían por sí mismas las obras, más allá de su contenido manifiesto. A la vez, Adorno y Marcuse se valen de tal consideración transhistórica de la obra de arte para completar su teoría de la sociedad capitalista industrial, formulada en términos de crítica ideológica. Según esa teoría crítica, el mecanismo de integración social de las sociedades tardo-capitalistas estaría inspirado en el principio evolutivo de la especie humana, conocido como instinto de supervivencia. Dicho principio, denominado por Horkheimer164 «razón instrumental», se ha ido extendiendo como criterio exclusivo de validez en las sociedades contemporáneas a casi todas las instituciones y demás circunstancias de relación entre individuos. Sin embargo, ajeno todavía a ese principio165, el arte constituye un resto no administrable, que le confiere un carácter potencialmente emancipador, ya que se dirige a esa parte de la interioridad que en tanto individuos todavía nos pertenece íntegramente. A partir de estos supuestos, la versión crítica de la experiencia estética podría interpretarse como vinculada con la noción revolucionaria del arte, que formula Marcuse. En virtud de dicha noción, no es posible establecer si para esta versión el contenido de la experiencia estética es determinable previamente o no lo es. Tampoco es sencillo determinar, a partir de la idea de que el arte es revolucionario, si los autores imaginan un tipo de espectador activo o pasivo. Ambas cuestiones implican, para nuestros propósitos, conceptualizaciones opuestas de la experiencia estética, que es conveniente analizar. En primer lugar, abordaremos la cuestión de la 163 Volveremos sobre los conceptos de concretización, vivencia y dispositivos previos en las conclusiones de este parágrafo. 164 (1974). 165 Horkheimer y Adorno (1974), por un lado y Marcuse (1968), por otro lado, también consideraban que el denominado arte de masas o arte comercial ya había sido subsumido en la «gran industria de la cultura» como la llama Adorno, o se había desintegrado en la cultura del hombre unidimensional, como prefería denominarla Marcuse. 129 indeterminabilidad epistémica del contenido de la experiencia estética. Más abajo, revisaremos la implicación teórica de un espectador pasivo o activo. La postura crítica implicaría la afirmación de que el contenido de la experiencia estética estaría a mitad de camino entre la indeterminabilidad y la consecuente toma de conciencia, por parte de los espectadores, de la opresión social de que son víctimas. Por un lado, la indeterminabilidad estaría explicada por el hecho de que el universo social expresado en las obras de arte resulta de una crítica a la realidad imperante. Esta, por lo tanto, aparece tan extrañamente diferente, que el contenido de la experiencia estética asume ante el espectador una imagen confusa. Entre otras razones, la confusión se debe a que, por la crítica a la realidad que suponen, las obras de arte reestructuran la percepción cotidiana Cabot (1999); Vattimo (1977); Bürger (1986) y por ello sugieren «nuevos» y revolucionarios contenidos. Tales contenidos serían epistémicamente indeterminables, por estar al margen de la racionalidad instrumental. Por otro lado, el contenido de la experiencia estética podría interpretarse en conexión con el potencial emancipador de la obra de arte. En ese caso, la obra de arte despertaría en los espectadores un tipo de reacciones intelectuales asimilables a una toma de conciencia acerca de las condiciones opresivas en que transcurre la existencia social. Si se convalida esta segunda interpretación, el planteo crítico de la experiencia estética asumiría una perspectiva mecanicista, que indudablemente los autores no suscribirían. Con todo, parece razonable apuntar que esta segunda interpretación acerca de la determinabilidad de los contenidos de la experiencia estética se desprende de algunas de las afirmaciones de Marcuse, comentadas en el capítulo II. Desde el punto de vista teórico, la versión crítica propone una nítida separación entre la vida cotidiana, a la que se le adjudica una postrante situación de alienación, y la «verdad esencial del arte». A diferencia de la versión clásica, tal separación no sería consecuencia de la belleza o de las formas significantes de la obra 130 de arte. La versión crítica propone que la «verdad esencial de las obras artísticas» consiste en revelar la condición de opresión en que transcurre la existencia social de los individuos. Esta última sugerencia y la adopción de la perspectiva transhistórica acerca de la obra de arte convalidarían la interpretación de que la experiencia estética en la versión crítica contempla un espectador pasivo. Según su concepción transhistórica de la obra de arte, ésta cumpliría desde siempre una función esencial, que estos autores consideran «revolucionaria» en el contexto de la sociedad industrial. La definición del carácter revolucionario del arte le asigna una función demasiado específica a una actividad tan compleja, rica en matices, y que también está sometida a criterios de validación que ni siquiera los propios artistas controlan del todo. De acuerdo con estas dos observaciones, la atribución de funciones políticas generales al arte (en tanto éste es limitado a pura forma) parece corresponderse con una actitud normativa, como la que es posible encontrar en la versión clásica166. Al margen de lo que dicha atribución puede significar para los artistas, se establece que los espectadores «deberían» mantener con las obra de arte un tipo particular de relación. De este modo, la experiencia estética a la que accederían sería más o menos equivalente para quienquiera que se acerque a un mismo espectáculo. Esto traza una imagen muda, sorprendentemente pasiva del espectador, quien se hallaría perdido entre las borrascas de una racionalidad instrumental y el impetuoso fluir de ideas críticas, cuyo contenido es, sin embargo acallado, o indiferente. En esa mudez, la experiencia estética no podría ser más que una respuesta de mera pasividad ante la forma de las obras de arte. 166 No es extraña la actitud normativa a la teoría crítica; sólo puede sostenerse una crítica a partir de la defensa de ciertos valores. Con todo, Carroll (2001:56 ss) asimila la versión crítica a la versión clásica. 131 Asimismo, según esta primera interpretación de carácter teórico, el sentido en que la versión crítica adjudica a la obra de arte una crucial función revolucionaria resulta ser más bien vago e impreciso. Desde el punto de vista de los espectadores, el potencial subversivo del arte, y por ende de la experiencia estética, no podría prescindir de un contenido específico, ya que la sutileza de la forma, por sí misma, no parece ser contestaria en el sentido en que normalmente se interpreta el término subversión. Ahora bien, la necesidad de un contenido explícitamente subversivo es negada por Marcuse, y trocada en una suerte de verdad esencial del arte por Adorno. En ambos casos, uno podría esperar que el potencial emancipador del arte contuviera al menos una indicación de cómo la sociedad podría ser diferente y de qué otros principios podrían regir. Siendo excusada la obra de arte de tales obligaciones, no parece ser convincente en los propios términos la noción de forma artística, pues en la instancia de sublimación que supone la creación de una obra de arte no hay cómo explicar que la experiencia estética se convierta en un impulso para los espectadores, que los movilice a realizar un nuevo orden social liberado de las restricciones impuestas por la racionalidad instrumental167. Con todo, como adelantábamos más arriba, la versión crítico-ideológica de la experiencia estética puede interpretarse desde el punto de vista teórico de un modo opuesto al formulado hasta aquí. Dicha interpretación recupera dos implicancias notables para nuestra pretensión de trabajar en torno a la comprensión del teatro desde el punto de vista del espectador. En primer término, la versión crítica no incurre, como la postura clásica, en la categoría de belleza, o en alguna equivalente para justificar el carácter genuino de la obra de arte. Antes bien, la evidencia de que algo es una obra de arte está aportada por su resistencia, por su oposición a la opresión social, cualquiera fuera el tipo de formación de que se trate. El arte se encontraría en una permanente tensión dialéctica con las condiciones sociales. La 167 Asimismo, desde un punto de vista empírico, no podría sostenerse la afirmación de que el arte posee una potencialidad subversiva, habida cuenta de la inocuidad que a lo largo de la historia han significado la producción y el consumo de arte en materia de cambios radicales «revolucionarios» en la dirección que le adjudica Marcuse. 132 forma de las obras de arte, las prácticas artísticas y la experiencia estética resultante de éstas configuran una rotunda impugnación a la racionalidad instrumental y al dominio ejercido sobre la naturaleza y sobre los hombres. En otros términos, la experiencia estética es asociada con la condición social, y no con principios localizables más allá del tiempo y del espacio, tal como la belleza de Hutcheson o las formas significantes de Bell. En segundo lugar, la experiencia estética tiene, en última instancia, una importancia política, por más que Marcuse deniegue la referencia específica de la forma estética y la traslade a un plano abstracto como es el de la racionalidad instrumental. La noción de experiencia estética que es posible recuperar de esta versión implica que el arte, en lugar de proponer sensaciones de carácter etéreo e inefable, se convierte en la expresión crítica de una promisoria realidad por conquistar. Si se acepta esta interpretación, los espectadores, no sólo serían activos o creativos en el sentido en que proponía la versión casuística. La orientación transformadora de la creatividad, y el trabajo comprometido con el cambio social, conforman un concepto de experiencia estética que permite situar al consumo y a la producción del arte entre las manifestaciones más destacadas en la conformación de la sociedad. (d) La versión analítica La versión analítica ha avanzado en el camino de la depuración de las principales objeciones que a propósito del orden epistémico, veníamos indicando respecto de las versiones consideradas anteriormente. Precisamente, debido a la atención que desde esta versión se reclama a los procesos socioculturales e institucionales en que circulan las obras de arte, el contenido de la experiencia estética queda diferido a una instancia de confirmación por medios empíricos, y no analíticos. A diferencia de la versión crítica, que enfatizaba el potencial revolucionario del arte, el foco de atención que se propone desde la versión analítica recae sobre los contextos específicos de legitimación de las obras de arte. La dinámica de dichos 133 contextos puede contribuir a caracterizar la experiencia estética de acuerdo con las expectativas impulsadas por las instituciones artísticas, y también, por qué no, por otras instituciones sociales, tales como las educativas, las mediáticas, etc.. De esta manera, esta versión propone un punto de vista exterior a la obra de arte en sí misma. La prueba de ello es que se han desechado los principios explicativos a los que recurrían varias tendencias teóricas de la filosofía del arte. En algunas de esas tendencias, se sugería un carácter inefable de la experiencia estética, congruente con cierta caracterización de la obra de arte como manifestación de formas sublimes de belleza, apenas intuibles para los propios espectadores. A cambio de tales principios, la versión analítica, en lugar de decirnos qué son las obras de arte, simplemente describe por qué éstas funcionan como tales. Con su explicación, ciertamente no deberían pretender abogar por la autonomía de la filosofía del arte en tanto disciplina constituida por un objeto de dominio exclusivo. Los artefactos que usualmente se denominan obras de arte tienen detrás, según la versión analítica, un entramado de intereses, recelos, prejuicios y tradiciones (denominado elegantemente «institución») que sostiene una forma de reconocimiento sin la cual dichos artefactos no «funcionarían» como obras de arte. En caso de ser consecuentes con esta versión de la experiencia estética, el campo de consideración de la filosofía del arte se abriría significativamente, y quizá sus límites epistémicos se verían superpuestos con el de la sociología, con el de los estudios culturales, o aún con el de la antropología urbana. Sin embargo, algunos teóricos inscriptos en versiones estéticas apegadas a la defensa de la exclusividad de su campo de estudios, han señalado que el giro analítico contribuye con una versión poco satisfactoria para la resolución de los problemas centrales de la disciplina. En este punto, es conveniente separar al menos tres órdenes de consideración. Con respecto a nuestra discusión respecto de la autonomía de la estética, es comprensible que los autores que reclaman la apertura del campo de la filosofía del arte, y por ende, la pérdida de su autonomía, sean –por un 134 período previsiblemente largo– objeto de incomprensión por parte de otros participantes del estudio estético, que consideran inapropiado mirar más allá del orden prioritario definido para la disciplina ya desde la Crítica del Juicio, a fines del siglo XVIII. El intento deconstructivo que iniciaron los analíticos no supone sólo un debate frontal por las respuestas específicas que pudieran suscitar las cuestiones de la belleza o de la experiencia estética. Mucho más que eso, los analíticos consideran sin sentido seguir manteniendo el mismo planteo problemático, en vigor desde finales del siglo XVIII. Los motivos para este abandono comprenden, entre otras razones, la ineficacia manifiesta con que el desarrollo autónomo de la disciplina pretendió, sin lograrlo, resolver las cuestiones básicas, tales como «¿qué es, en general, el arte?». Un rasgo característico de la versión analítica consiste en evitar a toda costa el compromiso de proponer respuestas alternativas a las de las versiones que hemos comentado, y a las otras versiones que se han ido generando a lo largo del siglo XX. Más bien, los analíticos preguntan por otros asuntos, y dejan sin respuesta, en razón de que las consideran carentes de sentido problemático, las cuestiones centrales de la disciplina. Pero los analíticos no están convencidos de que sea necesario operar un cambio epistémico de tal envergadura. Por el contrario, abogan por un cambio de paradigma en el sentido de Kuhn168, pero no llegan a advertir que de producirse dicho cambio la apertura epistémica será inevitable. Es por eso que incurren en tres incongruencias que es preciso destacar. En primer lugar, la experiencia estética es un problema de la disciplina, y como tal o bien no tiene solución dentro de los límites tradicionales que más o menos homogéneamente se le atribuyen, o bien sería necesario ampliar dichos límites. Los analíticos han enfatizado que la experiencia estética no puede ser resuelta en el marco tradicional de la disciplina, pero no han intentando una investigación conjunta, por ejemplo, con la sociología o la psicología o las neurociencias, etc.. En segundo lugar, las 135 afirmaciones de Dickie, siendo sugestivas, no dejan de ser triviales, pues, como lo señala Rainer Rochlitz169, no justifican por qué las instituciones legitiman, de dónde obtienen la fuerza de su reconocimiento, y en caso de que obren arbitrariamente, cómo logran convencer a un público que podría ser excéptico o desobediente respecto de los dictámenes que no coincidieran con sus apreciaciones170. En tercer lugar, gracias a las versión analítica se han podido advertir numerosos aspectos inconexos en la constitución del campo estético, y fundamentalmente en el campo institucional que, por así decir, rige las prácticas artísticas. Los ready– made de Duchamps, por ejemplo, han significado una némesis para el discurso tradicional de la filosofía del arte. Pero el abordaje de los analíticos no contribuyó a esclarecer la cuestión, sino a demostrar la inadecuación de las otras perspectivas, específicamente de la versión clásica con respecto las formas artísticas contemporáneas. Marc Jiménez171 observa que Danto172 se queja contra aquellos que hablan de cualidades esenciales de las obras de arte, pero al analizar la obra de Duchamps, sólo considera el «objeto urinal», y no el gesto antiinstitucional, desafiante, provocativo y subversivo que es, en ese caso, el objeto que demanda del espectador la máxima atención. Finalmente, nuestra idea de acceder a la comprensión del teatro desde el punto de vista del espectador puede recuperar de la versión analítica de la experiencia estética su preocupación por dar cuenta de los problemas que quedaban vedados a la consideración de la estética en virtud de la clausura epistémica tradicional. Sin embargo, tampoco en esta versión logramos encontrar un concepto de experiencia estética capaz de dar 168 (1972). (1997 :709ss.). 170 Por nuestra parte, creemos haber superado el obstáculo que señala Schaeffer (1997) al incorporar a nuestra consideración nociones de la crítica cultural, tales como la distinción entre tradiciones, instituciones y formaciones, el concepto de hegemonía y el de la multitemporalidad de las formas artísticas. 171 (1999: 106ss.) 172 (1981). 169 136 cuenta de por qué espectadores diferentes comparten o no experiencias aproximadamente equivalentes de cara al mismo espectáculo. 137 [2] La recepción teatral como experiencia estética de acceso colectivo. Todas nuestras observaciones, ya sean de carácter metodológico, epistémico o teórico, apuntan a elaborar un marco analítico que permita establecer si el acceso colectivo de la experiencia estética influye en el contenido de esa experiencia. Luego de haber discutido las cuatro versiones analizadas, concluimos nuestra exposición acerca del acceso colectivo a la experiencia estética en el teatro con una síntesis de los argumentos expuestos en párrafos anteriores. La experiencia estética de un espectador teatral está condicionada simultáneamente por sus posibilidades y competencias básicas (a); por el espectáculo (b); y por las condiciones físicas en que se desarrolla el espectáculo (c). Entendemos que tales condicionamientos deben formar parte de un estudio empírico de la experiencia estética en el teatro, lo que confiere un carácter transdiciplinario al enfoque adecuado para su realización. Según desarrollamos en el capítulo II, el significado etimológico de la palabra estética, que utilizó Baumgarten para denominar a una disciplina flamante, correspondía al de percepción. Sin embargo, al devenir la estética una disciplina prohijada por la filosofía, su principales orientaciones fueron inspirándose en una división del quehacer intelectual que habría de delimitar estrictamente su ámbito problemático, sus cuestiones teóricas y sus principios metodológicos. En términos generales, esto hizo de la filosofía del arte una disciplina en cuyo desarrollo se atendieran cuestiones que coincidían sólo excepcionalmente con la acepción original de la denominación de la disciplina. La «percepción», entonces, fue conceptualizada en términos de un hipotético sujeto situado en condiciones físicas e históricas igualmente ideales. Estos escenarios abstractos –individuo sin historia, lugares sin materialidad, cultura sin conflicto– 138 dieron un curso sesgado a la búsqueda de respuestas por la obra de arte. Una respuesta trabajada desde varias iniciativas teóricas ha sido la experiencia estética. Hemos señalado que, aunque con matices, las versiones analizadas se concentran en la obra de arte, y sólo en torno a ella es que formulan sus descripciones teóricas. A pesar de sus diferencias, en las versiones clásica y crítica, por ejemplo, se adjudica a la experiencia estética un carácter extraordinario, que se corresponde con la marginalidad de las prácticas artísticas respecto de los sistemas de producción material. En un caso, la belleza, y en el otro, la posibilidad revolucionaria, convalidarían una discontinuidad que impodrían a la vida cotidiana el arte o la experiencia estética a la que se accede por aquél. Tal dicotomía no puede ser resuelta por medios empíricos y exige un tratamiento analítico. En el caso de recepción teatral, dicho tratamiento debe ajustarse a las condiciones de acceso a la experiencia estética, y no puede quedar subsumido dentro de categorías inespecíficas como las que hemos señalado a propósito de las versiones analizadas. Desde un punto de vista externo, las condiciones en que se accede a la experiencia estética en el teatro son de carácter extracotidiano, pero en un sentido trivial que es preciso discutir. Los espectadores «salen de casa» al encuentro de dicha experiencia. En ocasiones, la asistencia al teatro corona una celebración familiar o una jornada recreativa. Por otra parte, la acción colectiva que supone el espectáculo teatral no puede ser directamente asociada, desde este punto de vista, con la vida cotidiana: exige una disposición particular a los espectadores, tiene reglas específicas de comportamiento, y está ordenada en el tiempo y en el espacio. Es necesario acudir a determinada hora, y movilizarse hasta la sala en que se ofrece el espectáculo. A la vez, desde el punto de vista del espectador, los ordenamientos rituales a que debe someterse para asistir a un espectáculo pueden ser aproblemáticos. En ese sentido, es probable que su acceso a la experiencia estética en el teatro no revista inconvenientes. Pero en tanto obra de arte, el espectáculo puede suponer «un 139 desafío»173 para el espectador. Las condiciones de la sala también pueden plantear una situación conflictiva. De acuerdo con la versión casuística de la experiencia estética, dichos desafíos provocan que el sujeto reformule sus aprestamientos iniciales, y se adapte a la situación que se le ha planteado. Por lo expuesto, sostenemos que la recepción teatral es un tipo de experiencia estética a la que se accede en una acción colectiva. Inserto en una cotidianidad de carácter aproblemático, el espectador teatral enfrenta, en las condiciones colectivas en que se desarrolla un espectáculo, una resistencia a sus aprestamientos generales. El espectáculo y la sala le ofrecen la posibilidad de vivir una experiencia, esto es de modificar, siquiera leve e imperceptiblemente, sus competencias de reflexión, su sensibilidad, sus esquemas perceptivos, etc. sólo por el gusto de intentarlo, y no necesariamente tendiendo a la búsqueda de algún resultado específico. Consideramos que es un problema empírico, y no analítico, establecer si espectadores diferentes comparten experiencias aproximadamente equivalentes, o no. El sentido que asuma dicha equivalencia puede depender de los métodos y de los criterios usados para la comparación. Pero de todos modos, es preciso destacar que la homogeneidad de la experiencia estética no puede ser asociada previamente al carácter colectivo del acceso a tal experiencia. El marco ritual en que se desarrolla un espectáculo teatral plantea el problema de si individuos diferentes tienen o no la misma vivencia a partir de un «estímulo» semejante. Por las razones metodológicas que hemos apuntado al analizar algunas versiones de filosofía de arte, consideramos que el abordaje apropiado para esta cuestión es sugerido por métodos etnográficos que nos permiten acceder a la comprensión desde el punto de vista del espectador. 173 Nos referimos a la idea, desarrollada por Dewey, de obstáculo o resistencia que el sujeto encuentra en el entorno. 140 Por último, proponemos que la cuestión epistémica referida al contenido de la experiencia estética sea atendida, con métodos etnográficos, también desde el punto de vista del espectador. Si se acepta esta decisión, será necesario un refinamiento analítico a fin de orientar los trabajos de campo. Consideramos que la noción de concretización, suficientemente reformulada, puede ayudarnos en esta empresa. 141 [3] La concretización en la recepción teatral En el marco de la fenomenología, Ingarden definió la obra de arte como un objeto intencional, cuyos aspectos específicos no serían autónomos, sino que dependerían de un acto de consciencia para configurarse como tales. En ese marco teórico, no sería aceptable, por ende, que a la obra de arte se le atribuyeran rasgos capaces de causar en el espectador una brusca discontinuidad de sus actividades perceptivas. Sin embargo, Ingarden174 se ve forzado a reconocer que ciertos factores operan en el sentido de un cambio de actitud del espectador. Este pasaría de una «actitud natural» a una «actitud estética». De este modo, Ingarden caracteriza la experiencia estética como un proceso compuesto por tres etapas iniciales: la emoción preliminar (a), que da lugar a una interrupción súbita del curso normal de la vida cotidiana (b) y el pasaje de la actitud natural a la actitud estética, que se produce en un sujeto (c). Este cambio permite iniciar una experiencia estética: el sujeto abandona la actitud con que enfrenta aproblemáticamente los asuntos de la vida cotidiana, y adopta otra, gracias a la cual se transforma en espectador. La teoría de Ingarden ha enfatizado los aspectos formales (o trascendentales) de la relación de los espectadores con las obras de arte. Con dicho énfasis, ha permitido que la filosofía del arte ya no considerara en el centro de sus discusiones, y al margen de su relación con los espectadores, a las obras artísticas. Estas, en cambio, son entendidas como un objeto cuyo aspecto más importante es el de estar constituido en la actividad cognitiva de un sujeto. Sin embargo, Ingarden introduce la cuestión de la actitud estética de un modo que no parece congruente con su convicción de que el objeto estético (y no la obra de arte como tal) es el objeto de la experiencia estética. 174 Ingarden (1961: 223ss). 142 Al aceptarse que la obra de arte es un objeto intencional, hay que admitir que a partir de ella se susciten diferentes experiencias estéticas, en virtud de los contextos socioculturales en que la obra es concretizada. Tales condiciones habilitarían experiencias estéticas diferentes, ya que cada concretización está relacionada con la dinámica cultural y las muy variadas condiciones de acceso que pueden influir en diferentes espectadores. De ser consecuente con ese esquema, Ingarden debería convalidar la postura extrema de los lectoristas, analizados en el capítulo anterior. El relativismo subjetivista de los lectoristas pretendía que cada lector construye su propia obra de arte. Por su parte, Ingarden, de acuerdo con su enfoque fenomenológico, cree que existe cierto ordenamiento estructural de la subjetividad, que logra imponerse en un horizonte de transubjetividad y que de alguna forma regula y hace que se asemejen en algún sentido las concretizaciones de una época. Tales concretizaciones serían producto no de la espontaneidad de los espectadores, sino de condicionamientos universales que operan a un nivel estructural. Con respecto a dichos condicionantes estructurales de la experiencia estética es posible refinar la base analítica propuesta por Ingarden para la noción de concretización y avanzar en el sentido de una orientación hacia la investigación empírica. A nuestro juicio, un primer inconveniente de la propuesta de Ingarden se refiere a este aspecto de la categoría transubjetiva de concretización, que resuelve por vía analítica si espectadores diferentes comparten experiencias aproximadamente equivalentes. Sería necesario dotarla de algunas precisiones de la crítica cultural, a fin de poder especificar la eficacia de los condicionantes estructurales en el ejercicio de las influencias transubjetivas. El segundo inconveniente está relacionado con el deslizamiento en que incurre Ingarden hacia una perspectiva normativa. Entendemos que dicho deslizamiento se debe al hecho de que no es posible referir el pasaje de la actitud natural a la actitud estética dentro del campo epistémicamente restringido de la filosofía del arte. Ingarden, en lugar de recurrir a la antropología o a la psicología, parece convencido de que el enfoque fenomenológico es autosuficiente. Para evitar el relativismo subjetivista que se desprendería de su teoría de la concretización, está obligado a 143 sostener la existencia de ciertos valores, que darían fundamento en última instancia a las convenciones normativas en que se apoya su exposición. En el caso del teatro, el cambio hacia la actitud estética es ejemplificado por Ingarden de acuerdo con las convenciones naturalistas. Pero cuando Ingarden recurre a dichas convenciones, no advierte que él mismo se ha deslizado de una perspectiva analítica a una perspectiva normativa. En virtud de dicha perspectiva, lo que queda del concepto de concretización es la esperanza de que el espectador acate las convenciones. En caso de que el espectador se disponga a participar de un modo que no es el previsto, entonces la teoría de Ingarden sólo tiene para indicarnos que dicho comportamiento es aberrante. Nuestro propósito de acceder a la comprensión del teatro desde el punto de vista del espectador implica conceptualizar la experiencia estética desde una perspectiva diferente. Con miras a orientar la investigación empírica, asumimos que la experiencia estética en el teatro debe explicarse en términos de las circunstancias en que se accede a ella. Por un lado, señalamos la dinámica cultural en la que el espectáculo recibe un reconocimiento específico. Por otro lado, asociamos al concepto la naturaleza colectiva del acceso, por parte de un espectador determinado, a la experiencia que se genera en el espectáculo. Si se asume el cambio de actitud desde un punto de vista normativo, como el que sugiere la presentación de Ingarden, el concepto de actitud estética simplemente no podría guiar los estudios de campo. No podríamos, tampoco, justificar la necesidad académica de una investigación de ese tipo. En todo caso, la postura normativa orientaría investigaciones destinadas a precisar si los espectadores se comportan de acuerdo con las normas y convenciones. Pero esto no permitiría acceder a la comprensión del teatro desde el punto de vista del espectador. Como vimos en el parágrafo anterior, la versión analítica175 sostenía que la fuerza de las imposiciones institucionales o de otras fuentes de influencia serían responsables de la construcción de un horizonte intersubjetivo, susceptible de devenir 144 un tipo de experiencia estética aproximadamente equivalente para diversos espectadores. Una vez que se reconoce el carácter de estas imposiciones, puede abandonarse el punto de vista normativo desde el que Ingarden intenta resolver el problema del cambio de actitud. La investigación, en lugar de dar por supuestos los valores defendidos por las instituciones a fin de construir sus teorías, podría orientarse al análisis de las diferencias y asimetrías que se generan en la dinámica de tales imposiciones. Nuestra investigación no asume la función de formular imposiciones evaluativas. De acuerdo con Bourdieu176 y la orientación teórica de los estudios culturales177, las instituciones que operan en los campos artísticos seleccionan y difunden las lecturas preferenciales que tienden a convalidar dichas imposiciones. La escuela, los cenáculos literarios, la crítica especializada, el mercado mediático, entre otros factores de influencia, también tienen como función establecer criterios de validez para las prácticas artísticas. Dichos criterios controlan los juicios evaluativos y establecen un orden de apreciación para distintos bienes simbólicos, incluidos los espectáculos teatrales. En cuanto al pasaje de la actitud natural a la actitud estética, pensamos que podría interpretarse en virtud de los condicionamientos estructurales que cada espectador acepta o rechaza, en cada ocasión que se tornen para él en algo desafiante o provocativo. Lo que Ingarden denomina «actitud estética» corresponde a una forma condicionada de participar en el espectáculo. Por la fuerza de las convenciones naturalistas, el espectador se ve obligado a abandonar su actitud cotidiana y a reemplazarla por la actitud estética. Como hemos sugerido en parágrafos anteriores, la acción colectiva en que se desarrollan los espectáculos teatrales también plantea obstáculos a las disposiciones y competencias de los espectadores. El carácter extracotidiano de los espectáculos teatrales, por su condición de ritual y por su estilización artística, puede ser 175 Dickie (1990). (op. cit.) 177 Stuart Hall (1980); Silverstone (1997). 176 145 interpretado–en un sentido muy general– como un planteo desafiante a los aprestamientos de los espectadores. Aun cuando los espectáculos procedan en ese rumbo, la intervención de la entrevista de campo es la ocasión metodológicamente apropiada para plantear algunos de tales desafíos a los espectadores. También es posible tomar el concepto de concretización y precisar su alcance analítico depurándolo del contexto fenomenológico en que fue inspirado. Si se convalida tal adaptación, podría caracterizarse el «horizonte transubjetivo de los actos de conciencia»178 propuesto por Ingarden en términos de las dinámicas históricas y de los procesos culturales en los que intervienen y son reconocidos como tales los espectáculos teatrales. En términos específicos, cierta concretización de un espectáculo ocurre porque la investigación empírica la cataliza. En términos analíticos, puede asumirse que los espectadores acceden a una experiencia estética a partir de una acción colectiva. Pero en tanto no sea elaborada narrativamente por el propio espectador, no es posible acceder desde la investigación a los contenidos específicos de dicha experiencia. Ciertos desarrollos de la filosofía del arte generaron marcos analíticos de carácter normativo en los que no es posible recoger estímulos u orientaciones para la investigación empírica. En cambio, muchos de sus resultados se reducen a una serie de apreciaciones cristalizadas en el tiempo, y acordes con criterios de validez que no pueden invocarse ya como universales. En resumen, la concretización es la operación final de la experiencia estética. El ambiente colectivo de la sala, el marco ritual del espectáculo, las variadas condiciones artísticas de su concepción y de su desarrollo, harían suspender o relativizar las preocupaciones cotidianas del espectador. Consideramos que dicha suspensión es como un desafío a los aprestamientos y disposiciones habituales de los espectadores. En su etapa sustantiva, la experiencia estética supone que el espectador ha superado el desafío, en el sentido de que ha integrado a sus aprestamientos 178 Ingarden (1983:176ss). 146 habituales algo más, un perceptible plus de conocimientos gracias a los que reestructura las disposiciones previas. En ese marco, los estudios empíricos de recepción catalizarían la concretización de una obra, al solicitar a los espectadores que verbalicen su propia versión –y con sus propios términos– de la experiencia estética a la que han accedido a partir de un espectáculo dado. 147 [4] Sobre la «individualidad» del espectador La particularidad de la recepción teatral obedece, según hemos argumentado, al hecho de que el espectáculo es un tipo de acción colectiva, cuyos rasgos de co– presencialidad aseguran una forma de relación entre la escena y la sala. Como experiencia estética de un individuo, es necesario el marco de la acción ritual para que pueda considerarse que se trata de un proceso de recepción teatral. Los dos aspectos se implican mutuamente, pero por razones analíticas conviene diferenciar fases temporales en su realización, a condición de que no se desvirtúe la incidencia del ambiente colectivo de la sala. El ambiente colectivo en que se desarrolla un espectáculo teatral plantea una problemática que puede ser comprendida desde la perspectiva de la psicología social. En el acceso a la experiencia estética, el espectador no sólo no puede estar atento de un modo permanente y eficaz a todo lo que ocurre en la escena. Los desafíos que un espectáculo dado plantean a las disposiciones habituales de un espectador no pueden exceder ciertos límites. Estos varían de acuerdo con la capacidad de comprensión y con las competencias profesionales de cada espectador, pero son relativamente estables con respecto a los umbrales de atención y de memoria operativa de los sujetos adultos179. El espectador también está expuesto –de un modo inevitable– a influencias que proceden de la sala. Además de las restricciones obvias de audición y visibilidad que impone la ubicación de cada espectador, intervienen otros factores. La psicología social180 los ha estudiado como «presiones [de carácter psico-sociológico] ejercidas por el grupo sobre el individuo». Una vez que dichas presiones sean suficientemente aclaradas en el marco analítico de los estudios de recepción teatral, podríamos 179 Dichos límites son estudiados por la psicología cognitiva. Entre otros, Aronson (1979); Costermans, (2001); Fiske et al (1981); Seron (2002). 180 Moscovici (1984). 148 denominarlas «fuentes de influencia de la acción colectiva en el acceso individual a la experiencia estética». Una de las presiones características del ambiente colectivo de la sala teatral se refiere a la probable influencia que ejerce la audiencia sobre lo que ocurre en la escena181. Diversos actores han dado testimonio de su experiencia frente al comportamiento de la audiencia durante una función. Otros estudios182 han introducido algunas nociones analíticas que configuran una orientación para investigaciones acerca de la influencia que la propia audiencia ejerce sobre los espectadores individuales. Tales nociones son la de «punto de escucha», «cavidad primitiva» y «caja de resonancia». En otro marco teórico, las condiciones de contagio, integración y confirmación estudiadas por Elam183 permiten dar cuenta del ambiente colectivo en términos de las operaciones que pueden inducir estados emotivos en los espectadores durante un espectáculo. Una base analítica para caracterizar estos aspectos de la relación escena-sala también puede extraerse de las cuestiones discutidas a la luz de resultados experimentales desarrollados en el marco de la psicología social184. Tales discusiones, que han sido repetidas y reelaboradas durante décadas en dicho marco disciplinario, se refieren a experimentos acerca de procesos específicos de influencia en la conducta, las actitudes y las opiniones de los individuos. La situación experimental reportada por los psicólogos sociales apunta a comprender mejor los procesos de influencia que ejercen los grupos sobre sus miembros individuales. Para tal fin, se diseñan experimentos, que transcurren en escenarios o situaciones artificiales, donde se manipulan y controlan las relaciones de influencia en estudio. Las situaciones experimentales diseñadas y analizadas por la psicología social ofrecen a los estudios de la recepción teatral algunas orientaciones respecto del 181 Mervant-Roux (op. cit.). (íbid: 234 ss.). 183 (1980). 184 Doise et al (1995). 182 149 ambiente colectivo en que se desarrolla la acción ritual del espectáculo. Específicamente, se trata de las modalidades de influencia que puede ejercer el grupo sobre el individuo185 en determinadas condiciones. A pesar de la radical diferencia entre las condiciones experimentales –construidas artificialmente– y el carácter casi siempre imprevisible del espectáculo teatral, parece razonable traspolar algunas conclusiones obtenidas a partir de tales experimentos. De acuerdo con éstos, asumiremos que el espectador está en cierto sentido sometido a una presión de carácter interpsicológico que ejerce la audiencia como un todo. En las condiciones experimentales se procura controlar un número definido de variables, a fin de establecer en qué condiciones y bajo qué modalidades se efectúa cierta modalidad de influencia del grupo sobre sus miembros individuales. En las condiciones en que se desarrolla un espectáculo, en cambio, dicho control de variables no es posible ni deseable. Sin embargo, la extrapolación que procuramos no es más que orientativa, destinada a refinar la base analítica de los trabajos de campo. Por tanto, no asumimos ni la cuestión metodológica inherente a la validez de la construcción de las condiciones experimentales, ni la cuestión epistémica, vinculada con el concepto mismo de influencia. Supongamos que un individuo, en tanto miembro de un grupo ocasional, adopta o manifiesta opiniones, actitudes o conductas. Estas pueden interpretarse como influidas por el grupo o por el tipo de acción colectiva que se está desarrollando. El individuo tiene derecho a considerar que dichas opiniones son propias, pero podemos entender que por la semejanza que éstas guardan con las opiniones de otros miembros del mismo grupo, pudo haber un proceso de influencia entre las opiniones que estamos considerando. Un análisis ulterior permitirá establecer si la influencia se ha establecido del grupo al individuo, o al revés. Como apuntamos más arriba, si se considera a la audiencia teatral como grupo, tal análisis es impracticable; simplemente, no hay posibilidad de establecer en qué dirección se establece la influencia ni cuál es su contenido. Sólo nos referiremos, pues, a cierta 185 En nuestro caso, la influencia es de la audiencia sobre el espectador. 150 presión que se ejerce sobre el espectador debido a su pertenencia al grupo de espectadores que integra la sala teatral. En la psicología social se justifica la relevancia de los escenarios artificiales utilizados para las observaciones experimentales en el hecho de que cada marco epistémico referido a acciones sociales tiene que restringirse a un número limitado de variables. Los escenarios artificiales permiten filtrar y controlar los factores que intervienen en un tipo de acción determinada. Nuestro conocimiento de las estructuras de la acción, por ejemplo, es un constructo donde se han filtrado ciertos aspectos de las acciones reales. Los escenarios artificiales intentan modelizar sólo aquellos rasgos relevantes que pueden aplicarse a las condiciones reales. Pero este procedimiento siempre es tendencial y provisorio. De antemano, la psicología social admite que no puede abarcar la totalidad de variables intervinientes en una situación concreta. Para nuestros propósitos, las conclusiones de algunos experimentos conducidos en el marco de la psicología social pueden indicarnos –en forma tendencial– aspectos específicos del acceso colectivo a la experiencia estética. Hemos asumido que el espectador está sometido a la influencia que ejerce el grupo de los otros espectadores como un todo. Los resultados ofrecidos por la psicología social dan cuenta de situaciones experimentales donde tiende a verificarse la influencia que el grupo como un todo ejerce sobre los individuos186. Revisamos a continuación algunos diseños experimentales que pueden contribuir a esclarecer tales presiones. En términos generales, las presiones ocurren como procesos en los que se identifica una fuente particular de influencia que actúa sobre los individuos. De acuerdo con los tipos de fuentes que intervienen, los procesos de influencia pueden clasificarse en tres modalidades fundamentales que se suscitan en diferentes condiciones sociales: la conformidad, la innovación y la normalización. 186 Es preciso aclarar que no todos los individuos manifiestan niveles homogéneos de influenciabilidad. Los factores intervinientes en dicha variabilidad son la edad de los otros miembros del grupo, el tipo de acción que se está desarrollando (más o menos profesional, más o menos relajada, etc.) (Nye, 1975: 89 ss). 151 La conformidad es definida como un tipo de conducta que el sujeto manifiesta a fin de evitar conflictos con el resto del grupo o con la fuente de influencia. Esta modalidad se registra en situaciones en que (a) hay relaciones de poder en el interior de un grupo, y (b) en que la fuente de influencia puede controlar la conducta del sujeto. La conformidad, tal como es definida, sería una modalidad de influencia característica de la relación escena-sala. El comportamiento de los espectadores que puede observarse habitualmente en las salas teatrales, en parte, tal vez se derive de esta modalidad de influencia. Los otros espectadores pueden controlar la conducta de un individuo, y tienen derecho a exigirle que guarde silencio y se mantenga lo suficientemente quieto en su butaca. La segunda modalidad de influencia se denomina innovación. En este caso, no hay relaciones de poder estables que motiven que los individuos acepten la presión que se ejerce sobre ellos. Espontáneamente, en el interior de un grupo, un miembro cualquiera puede manifestar un estilo consistente pero original, relacionado con una opinión, con un comportamiento o con una actitud, que seduce a los otros miembros. Estos adoptan dicho estilo novedoso, que puede reemplazar al estilo vigente hasta ese momento. En las salas teatrales es posible verificar de qué modo los aplausos o los abucheos comienzan tímidamente, y luego se van propagando a lo largo de toda la sala187. 187 Mervant-Roux (op. cit.) ha estudiado la intensidad y la longitud de los aplausos en varias funciones de un mismo espectáculo. A falta de ua perspectiva psicosociológica definida, la autora advierte que este tipo de reacciones son diferentes para cada función, pero no atribuye a la disímil composición de la audiencia tales diferencias. 152 La tercera modalidad de influencia se denomina normalización. Esta supone una situación en la que no hay una norma previa en el interior de un grupo y en la que los sujetos, inseguros de sus respuestas, ejercen una influencia recíproca y convergen hacia una «norma» común. Por el carácter de desafío a los aprestamientos del espectador que hemos adjudicado, la acción colectiva en que se desarrolla un espectáculo parece aproximarse significativamente a la situación en que se suscita esta modalidad de influencia. En algunas ocasiones, los espectadores se encuentran inseguros: algunas escenas ambiguas pueden producir risa o expectación; no es posible recurrir a una fuente de influencia que defina el criterio acerca de cuál es la respuesta «correcta»; el hecho de que en la sala alguien reaccione riéndose, puede facilitar las cosas a los otros espectadores. Estos adoptan la «norma» de reírse luego de advertir: a) que alguien lo ha hecho ya; b) que no ha recibido sanciones; c) que algún otro espectador ha acompañado al primero. Las situaciones experimentales en que se ha verificado esta modalidad de influencia han sido inspiradas en dos principios ampliamente discutidos conocidos como «el efecto autocinético de Sherif188» y «el efecto Asch»189. Aun cuando la noción de normalización parece adecuada para nuestros propósitos, lo que reviste un carácter ilustrativo muy interesante son los diseños experimentales en que se ha intentado confirmar el «efecto autocinético» de Sherif190. 188 Sherif et al (1969). Este autor define una norma social como «una escala evaluativa que indica un límite aceptable y uno inaceptable pra el comportamiento, la actividad, los acontecimientos, las creencias o cualquier otro asunto que concierna a los miembros de una unidad social» (íd.: 169). 189 Ash (1956: 416 ss). 190 Doise et al (op. cit.: 87-114) . 153 Tales diseños experimentales consisten en suministrar a los sujetos un entorno físico ambiguo. Este es una pieza oscura de 3, 3 metros de largo. A 5 metros de la posición en que se hallan sentados los sujetos, una fuente luminosa irradia un efecto lumínico del tamaño de una aguja de alfiler sobre el rostro de éstos. El experimentador manipula un control, con el que activa o desactiva el efecto. La consigna a responder por los sujetos se refiere a la amplitud del desplazamiento del punto luminoso, para lo cual en el experimento deliberadamente no se han suministrado marcos de referencia. Según la duración del estímulo, lo sujetos perciben un movimiento de mayor o menor amplitud, aunque las condiciones experimentales aseguran que no se registra movimiento alguno. Sin embargo, al cabo de varias sesiones se observa que los sujetos, inicialmente carentes de un marco de referencia, tienden a imponer un esquema regular a los estímulos que reciben. Esto explica por qué, a pesar de lo errático de los estímulos, los sujetos tienden a normalizarlos sobre la base de sus entrenamientos anteriores. Dichas «normas» son derivadas en forma individual, pero la aplicación que de ellas hacen los sujetos llegan a ser consistentes a lo largo de las sesiones restantes. El mismo experimento conducido en grupos arroja resultados similares, sólo que en estos casos la consigna no debe responderse individualmente, sino en forma consensuada, en el interior de grupos de hasta tres miembros formados en la situación experimental. La conformación del grupo que participa en dicha situación prevé que ciertos miembros estén involucrados con los objetivos específicos del experimento. Como los integrantes de cada grupo tienen entre sí un compromiso personal débil, y no se conocían antes de ser reunidos en el grupo experimental, se supone que la modalidad de influencia denominada «conformidad» se hallaría neutralizada. Así, el proceso de normalización alcanzado por el grupo no se reduce a un fenómeno de liderazgo, ya que la norma colectiva no ha sido impuesta por un líder. A diferencia de las normas que los individuos formularon en forma individual, las normas consensuadas en grupo fueron aplicadas con mayor consistencia por los individuos que conformaban tales grupos. 154 De acuerdo con la descripción suministrada por Sherif, la situación en que se desarrolla el experimento es nueva para los sujetos, y el tipo de observación que se les solicita es extraña para sus actividades cotidianas. Otra particularidad de este diseño experimental es que no se les da a los sujetos criterios para establecer cuáles son las respuestas «buenas» o «malas»: cualquier respuesta es incierta. Además, la situación no estimula al sujeto para que se interese en la «calidad» de la respuesta que se le pide; el investigador le aclara que los objetivos del experimento no consisten en evaluar su inteligencia, o su capacidad de observación , etc.. Los diseños experimentales reseñados a propósito del efecto Sherif, en consecuencia, reproducen algunas particularidades relevantes acerca de la base analítica desde la que proponemos desarrollar estudios empíricos de recepción teatral. La acción colectiva en que se desarrolla el espectáculo tiene como agente un grupo de miembros entre los que no se reconocen liderazgos; el tipo de actividad que los individuos realizan en grupo no corresponde estrictamente a aprestamientos profesionales o a tareas que ellos efectúan habitualmente. Aunque el consenso de los grupos experimentales es alcanzado por medio de la argumentación, estos capítulos de la psicología social nos sugieren que las normas de carácter supraindividual tendrían mayor poder vinculante para los individuos, que aquellas que ellos mismos formulan. En el caso de la audiencia teatral, las reacciones manifestadas por los otros espectadores podrían orientar a cada espectador respecto de las respuestas cuyo criterio de validación es incierto. Los demás confirman o imponen dicho criterio, y quizá esta condición colectiva del acceso a la experiencia estética influya finalmente en el tipo de concretización que los estudios empíricos solicitan a los espectadores. Proponemos, de acuerdo con la última observación, considerar que la experiencia estética de acceso colectivo, que es la recepción teatral está integrada por tres fases fundamentales: los dispositivos previos (a); la vivencia del espectáculo (b); y la concretización en la entrevista (c). Según nuestro propósito de acceder a la comprensión del teatro desde el punto de vista del espectador, la experiencia estética está referida a una operación que tiene lugar en un individuo. Sin embargo, en razón 155 del carácter ritual del espectáculo teatral, y de los mecanismos de influencia que pueden funcionar en el desarrollo de la acción colectiva, sostenemos que la «individualidad» del espectador de teatro es un asunto complejo, que no puede soslayarse en un estudio empírico. Las bases analíticas que orientan nuestros trabajos de campo asumen que el espectador individual ha experimentado «un cambio», como consecuencia de haber asistido a un espectáculo teatral. No es posible describir más que con estudios de tipo etnográfico cuáles son la índole, la magnitud y la estabilidad de «ese cambio». Desde un punto de vista analítico, «ese cambio» es el contenido de la experiencia estética; su fuente es la acción colectiva en que se desarrolla el espectáculo: la dimensión artística de lo que ofrece la escena, y la dimensión interpsicológica, ritual, que realiza la audiencia. A la vez, «ese cambio» supone un estado anterior y uno posterior. La investigación puede tomar conocimiento de ambos estados mediante el diálogo con el espectador: éste relatará cómo era él mismo antes del espectáculo y qué han hecho de él el espectáculo y la audiencia, es decir cuál ha sido «ese cambio». Comentaremos a continuación estas tres fases de la experiencia estética. a) Los dispositivos previos. Bajo esta denominación incluimos todos aquellos aspectos que conciernen a la dinámica cultural en que se inserta el espectáculo, a los aspectos de la biografía del espectador que resulten pertinentes en cada caso, y al funcionamiento específico de las mediaciones entre el espectáculo y los asistentes a una función. En conjunto, todos estos elementos permiten elaborar una indicación preliminar de (a) los aprestamientos con que un individuo llega a ser espectador de un espectáculo; (b) las circunstancias de legitimación por las cuales cierta oferta es consagrada como espectáculo teatral de algún tipo. 156 b) La vivencia La vivencia del espectáculo está asociada con la acción colectiva en que éste se desarrolla. Típicamente, el conjunto de rasgos de variada índole (textual, ficcional, córporo-gestual, musical, etc.) que componen el espectáculo es un factor condicionante de la vivencia. Sin embargo, la relación escena-sala, según vimos, puede verse también condicionada por el imprevisible comportamiento del audiencia, en tanto grupo ocasional de espectadores. Asumimos que son siempre diferentes las particularidades de cada función y las condiciones físicas en que se desarrolla dicha relación, tales como la ubicación de los asistentes, la calidad de la iluminación, el aislamiento acústico externo, etc. c) La concretización Esta etapa está directamente vinculada con la investigación de campo. Cuál puede ser la concretización que efectúe uno o más espectadores es un asunto empírico, de carácter interpersonal o grupal, según la modalidad de entrevista utilizada. Naturalmente, esta tercera etapa de la experiencia estética de acceso colectivo que es la recepción teatral se produce independientemente de la investigación empírica. Pero no conocemos elementos de juicio, criterios de evaluación, ni predicciones estadísticas lo suficientemente confiables como para establecer si espectadores diferentes comparten experiencias aproximadamente equivalentes. A fin de determinar esta cuestión con respecto a un espectáculo determinado, consideramos inexcusable caracterizar previamente la experiencia estética de varios espectadores, sobre la base de lo que ellos mismos han vivenciado como «un cambio» de la relación escena-sala en que se desarrolló un espectáculo. 157 [5] Recepción teatral sin acción colectiva Otros modelos de recepción teatral también descomponen la experiencia estética en varias operaciones o etapas. Los enfoques analíticos de los que proceden tales niveles no se plantean el objetivo de acceder a la comprensión del teatro desde el punto de vista del espectador. Más bien, parecen orientados a dar cuenta de otros mecanismos fundamentales que se conjugarían en el recepción teatral. Para tales propósitos, no han asumido que el espectáculo es una acción colectiva, y que la recepción teatral implica inexcusablemente un momento de expectación que se realiza en la vivencia dentro de la sala. Como hemos argumentado, nuestra sugerencia plantea que la experiencia estética (de carácter individual) no tendría lugar sin el espectáculo y sin la copresencia de la audiencia. Es verdad que los espectadores no tienen por lo general una conciencia cabal del carácter colectivo de la audiencia que componen. Pero esta circunstancia no exime a la investigación de la obligación de atender al aspecto ritual del espectáculo, si es que se plantea comprender la relación escena-sala, como uno de los puntos centrales de los estudios. Si se descuida el carácter colectivo del ritual, tampoco es posible abordar la cuestión de si espectadores diferentes comparten experiencias aproximadamente equivalentes con respecto a un mismo espectáculo. Desde dos modelos de recepción teatral se ha procurado responder si espectadores diferentes comparten experiencias aproximadamente equivalentes. Para ello, han utilizado nociones inherentes a la dinámica cultural en que se inserta cada espectáculo, pero con prescindencia manifiesta de la dinámica interactiva, específica, hasta cierto punto no controlable, que se establece en cada función, con concurrencias diferentes y con matices que los actores y directores conocen bien. En razón de las influencias que cada modelo ha reconocido, los denominaremos, por razones de concisión, el modelo de la percepción y el modelo de las concretizaciones. 158 a) El modelo de la percepción. El modelo de la percepción ha sido propuesto por Marco De Marinis191, quien no utiliza el concepto de experiencia estética, sino el de «trabajo del espectador». De Marinis enumera cinco niveles en los que se descompone tal actividad. Propone denominar a esos niveles «subprocesos que componen el acto receptivo en el teatro». Dichos niveles son la percepción, la interpretación (pragmática, semántica y semiótica), las reacciones emotivas y cognitivas, la evaluación y la memorización. Tal como lo interpretamos, el trabajo del espectador es caracterizado como una acción individual, al margen de y sin que la acción colectiva que es el espectáculo implique ninguna consecuencia. De mayor importancia es para De Marinis el «contrato fiduciario entre el actor y el espectador». De acuerdo con Ubersfeld192 y Greimas193, que proponen nociones semejantes a fin de captar las interacciones comunicativas en términos de persuasión y de interpretación194, De Marinis sostiene que la semiótica teatral debe abocarse a dar cuenta de «los impactos patémicos y de los investimentos afectivos, tímicos y axiológicos» que se registran en la interacción «comunicativa» entre un espectáculo y un espectador. A nuestro juicio, el modelo que propone De Marinis, además de obviar el carácter colectivo de la relación, adjudica a la recepción teatral un componente convencionalista, sobre el que se asentaría la actividad del espectador. Esta se hallaría limitada a la resignada aceptación de creer en aquello que el espectáculo «le hace» creer. Sin embargo, De Marinis está convencido de que la percepción necesita una interpretación previa, gracias a la cual el espectador pueda orientar su atención y construir la coherencia a partir de la mulifacética red de signos que componen el espectáculo. En otros términos, el espectador interviene en la relación con un bagaje de referencias que le permiten dotar de sentido el entramado de imágenes que propone un espectáculo. Las reacciones emotivas y cognitivas del espectador, tal y 191 (1986: 11-24). (1981: 303-342). 193 (1973). 194 De Marinis (op. cit.: 22ss). 192 159 como él las considera, estarían mediadas por la dinámica cultural, y por los aspectos concomitantes de la biografía del espectador, que hemos denominado «dispositivos previos». En ese caso, no sería posible establecer en qué consiste la relación fiduciaria entre el espectáculo y el espectador, ya que éste cuenta con orientaciones para su interpretación que pueden hacer fracasar el intento del espectáculo por persuadirlo, cualquiera sea el contenido o la manifestación de dicha intencionalidad. El modelo que propone de Marinis no contempla el aspecto ritual del espectáculo. Las observaciones de la psicología cognitiva que en él se recogen no abarcan la complejidad que supone la percepción en situaciones como las que hemos reseñado a propósito de las presiones que la audiencia ejerce sobre el espectador durante un espectáculo. Como hemos indicado en el parágrafo anterior, la situación experimental en un laboratorio no puede recrear las condiciones efectivamente presentes durante una función, entre otras cosas, porque el sujeto de la experimentación ya no sería «el espectador real» al que De Marinis dirige su atención. Además, por reducir la relación escena-sala al encuentro entre el espectáculo y espectador, el modelo propuesto por De Marinis incurre en el olvido de uno de los términos de dicha relación: la sala. Esta, huérfana de consideración, no aparece descripta más que en términos físicos, de una incidencia que el modelo, sin justificar, sugiere trivial. b) El modelo de las concretizaciones El otro modelo que consideraremos es el de Patrice Pavis195. Este autor introduce una serie de consideraciones a fin de reformular la noción de concretización extraída de las nociones de Ingarden que fueron reinterpretadas por el estructuralismo de la Escuela de Praga, especialmente por Mukarovksy196. A partir de tales consideraciones, Pavis propone vincular el proceso de producción y recepción con algunas cuestiones de la dinámica cultural en que se realiza «el trabajo del espectador». Al igual que en De Marinis, la noción de Pavis no 195 196 (1985: 246). Mukarovsky (1978); Fizar (1989). 160 da cuenta de la dimensión colectiva del espectáculo. Desarrolla, en cambio, algunas importantes distinciones para el análisis de textos ficcionales y de textos ideológicos. De cara al trabajo del espectador, Pavis emplea el término concretización en un sentido que parece más inspirado en el modelo telegráfico de la comunicación que en el que le dio el propio Ingarden en sus investigaciones desarrolladas en el contexto de la fenomenología de las obras de arte. Las nociones centrales del modelo de Pavis se inspiran en la dicotomía saussureana del signo lingüístico, y en las categorías «cosa significada» (o referente) y «contexto social» –propuestas por Mukarovksy. De acuerdo con este último, la función que Pavis asigna al contexto social es la de «permitir o favorecer» que el espectador asocie el significante (o artefacto–cosa) con un objeto estético. La obra (o espectáculo) está dotada de una «significación depositada en la conciencia colectiva». El receptor (o espectador) debe confrontar el significante con la «cosa significada». El itinerario de esta confrontación no es enteramente libre, pues está mediado por restricciones que operan en el contexto social. Como consecuencia de dicha confrontación, y en virtud de una serie de operaciones (la ficcionalización y la ideologización del texto, en el caso de la recepción teatral) se produce la concretización del artefacto-cosa recibido en un contexto social determinado. El paso del significante al contexto social supone tres etapas o niveles del texto: el autotextual, el intertextual y el ideotextual. Pavis no describe cuáles son las unidades que permiten la conexión de estos tres niveles. En el modelo de Pavis la concretización es una operación que reviste el carácter de interpretación de estructuras sígnicas de gran complejidad. Más allá de cuáles sean las interpretaciones específicas, lo que destaca la originalidad de ese modelo es la intención de dar cuenta, en forma simultánea, de la producción y la recepción. Para ello, Pavis intenta establecer vínculos entre perspectivas disciplinarias cuyos desarrollos se han mantenido en carriles separados. A nuestro juicio, el modelo de Pavis debe afrontar un precio muy alto: al pretender vincular matrices teóricas tan disjuntas, se pierde de vista el estudio de la 161 recepción teatral desde el punto de vista del espectador real. Dicho estudio pasa a ser incorporado en una vasta red de ideologías, ficcionalizaciones y textualidades. De esta manera, en lugar de ser considerada desde una perspectiva transdisciplinaria, la cuestión de la recepción teatral es abordada de un modo en que se superponen, sin articularse, diversas concepciones del texto, de la experiencia estética, de la pragmática comunicacional, etc.. A dicha superposición se agrega el hecho de que el hilván de tantas consideraciones diferentes esté constituido principalmente por un imaginario telegráfico de la comunicación que ni da cuenta de la diversidad de espectadores, ni parece tampoco asumir la multitemporalidad de las ofertas de espectáculos. Por otra parte, como el punto de partida de Pavis eran las «estéticas de la producción» y «las estéticas de la recepción», de inspiración lingüística, semiológica o de crítica literaria, casi todas las implicancias que se desprenden del modelo de Pavis parecen poco orientadas a describir la recepción de un espectáculo teatral. Por eso mismo, este modelo no incluye en sus elaborados análisis ninguna mención a la dimensión ritual del espectáculo, ni a las condiciones de acción colectiva en que un espectador accede a la experiencia estética. 162 [6] Consideraciones finales El espectáculo teatral presenta dos aspectos indisolubles, el aspecto artístico y el aspecto cultural. En tanto expresión artística suscita un tipo particular de experiencia estética en el espectador. A tal experiencia se accede de modo copresencial, colectivo. La corporalidad de los espectadores, ínsita en la relación escena-sala, es una condición indispensable para la experiencia. Antes de ser un objeto artístico, el espectáculo está afectado por dinámicas de carácter cultural que tienden a orientar las expectativas generales de los espectadores. Tales expectativas son de un orden tendencial, pues lo que configura la experiencia estética como tal es la vivencia específica de cada espectador frente a un espectáculo, en el contexto comunitario de la audiencia durante una función. La vivencia depende de tres factores: por un lado, de la biografía del espectador en un sentido amplio; en segundo lugar, de las condiciones físicas copresenciales durante la función; finalmente, de las modalidades y significados (lingüísticos y no lingüísticos) propuestos por el espectáculo. En lo concerniente a la biografía del espectador, retenemos la noción una experiencia, propuesta por John Dewey. Asumimos que cada espectáculo plantea un desafío cuya superación no implica una perentoria necesidad de subsistencia, sino una simple y atractiva curiosidad. La satisfacción de esa curiosidad redunda en un cambio conductal o actitudinal perceptible para cada sujeto. Un estudio empírico de recepción teatral puede consistir en el análisis de esos cambios, imputables a la experiencia estética que suscitó un espectáculo determinado. De todas maneras, sugerimos que el análisis o la evaluación de tales cambios sea ratificado por el propio entrevistado. De la biografía del espectador, también importan aquellos aspectos que en la concretización solicitada para el estudio de la recepción teatral conciernen al capital simbólico, a las competencias profesionales y a las preferencias en materia de bienes simbólicos en general. Por cuestiones vinculadas con los procedimientos escogidos para la investigación, la concretización puede ser una operación que sólo se ejecuta 163 de modo individual. Sin embargo, por el carácter social de las competencias profesionales, del capital simbólico y del consumo de bienes simbólicos, parece claro que de admitirse estas influencias, la concretización –por más que sea realizada en forma individual– se inspira en redes discursivas que el análisis puede rastrear. La teoría de los juegos de lenguaje197 y la tradición de estudios etnográficos198 nos han persuadido de que la entrevista con espectadores puede dar lugar a comportamientos que no se producirían fuera de los propios estudios empíricos de recepción teatral. Si, como investigadores, proponemos a los espectadores cuestiones únicamente acerca de la dimensión referencial199 del espectáculo, por ejemplo, el juego de lenguaje podrá hacer que los entrevistados expongan el contenido de su experiencia estética, sobre una base que de entrada reduce el espectáculo a una sola dimensión. Por otra parte, si los espectadores no son entrevistados, la experiencia estética a la que acceden los espectadores permanecería en la incógnita. No es posible conocer la concretización que de un espectáculo hacen los espectadores a no ser que ellos mismos la describan. Entendemos que procurar dar respuesta por experiencias ajenas, ya sea a partir de la nuestra, o sólo orientados por la intuición, ha sido uno de las tendencias más usuales en el ámbito de la filosofía del arte. Otros estudios de recepción teatral200 han intentado mediante grabaciones, fotografías o filmaciones de la sala evaluar las reacciones y los comportamientos de los espectadores durante una función. También se sugiere interrogar a los actores que han participado en la obra, dado que son ellos los que mejor pueden dar cuenta de la relación escena-sala. En todos los casos, esta propuesta trata de reducir la experiencia estética a una dimensión no verbalizable, a saber, la de la acción espontánea e inmediata de los espectadores. 197 Wittgenstein (1967). Clifford Geertz (2000); Schensul (1999). 199 Alter (1990). 200 Mervant-Roux (op. cit.). 198 164 Nuestra propuesta de acceder a la comprensión del teatro desde el punto de vista del espectador nos ha conducido a definir la recepción teatral como un tipo de experiencia estética a la que se accede en una acción colectiva. Como experiencia estética, es un tipo de experiencia que puede verbalizarse, narrativizarse, hacerse pública. Para que sea viable tal publicidad es necesario admitir que la experiencia estética tiene una inevitable condición discursiva. Si su carácter extracotidiano implicara la imposibilidad de comunicar el contenido de la experiencia estética, o que éste se alteraría radicalmente al ser verbalizado, el estudio de la recepción teatral caería, una vez más, fuera del dominio de los estudios sociológicos. La condición de nuestro objeto de estudio es discursiva, por ello es que si se admite la cuestión de acceder a la comprensión del teatro desde el punto de vista del espectador, no puede haber otra forma de registrar dicha comprensión fuera de un diálogo o de una acción comunicativa201 que implique el empleo de recursos verbales. 201 Habermas (1987). 165 Segunda parte: Consideración metodológica 166 Capítulo 5 Esbozo de una metodología práctica 167 A lo largo de este estudio nos hemos concentrado en el refinamiento analítico de tres cuestiones centrales en el estudio de la recepción teatral. Tales cuestiones corresponden, respectivamente, a problemáticas de orden metodológico, de orden teórico, y de orden epistémico. En atención a la problemática de orden metodológico, hemos propuesto relativizar el carácter homogéneo de la experiencia estética que se suscita en relación con un espectáculo. Por su carácter polisémico –aunque no exclusivamente por esta razón202– la apropiación que de él se hace puede variar de acuerdo con los aspectos que conciernen a la biografía personal de los espectadores y con las condiciones físicas copresenciales vivenciadas durante la función. Estas dos formas generales de variación suponen que el tipo de vivencia al que se accede durante un espectáculo puede resultar en cierto sentido independiente de las modalidades y significados (lingüísticos y no lingüísticos) propuestos por aquél. La cuestión de orden teórico que hemos discutido se refiere a la vinculación de la experiencia estética con la vida cotidiana. A este respecto, tanto la versión crítica como la casuística nos han persuadido de que la experiencia estética que plantean los espectáculos teatrales puede suponer rasgos de extracotidianeidad. El despliegue de elementos expresivos utilizados en el teatro y la condición de acción colectiva de la relación escena-sala llegan a representar un desafío para los dispositivos previos de muchos espectadores. En la superación de dicho desafío estriba la experiencia estética. Ahora bien, por la razones metodológicas apuntadas no es posible establecer si ésta es compartida o no por un grupo de espectadores hasta que no se acceda a su contenido específico por medio de la investigación empírica. Por su parte, el contenido de una experiencia estética depende, por razones epistémicas, del tipo de concretización que se solicite a los espectadores en el marco de una entrevista. Tales razones epistémicas corresponden al tercer ámbito problemático abordado en los capítulos precedentes de este estudio. A propósito de esta cuestión, 202 Hemos abordado la cuestión del espectáculo teatral como «objeto intencional» en el capítulo III. 168 hemos sostenido el principio de indeterminabilidad del contenido de la experiencia estética. Este principio se fundamenta en las circunstancias –por lo general irrepetibles– de la acción colectiva que hemos adjudicado a la relación escena-sala. Los espectadores teatrales, al asistir a un espectáculo determinado, también participan en una acción cuyos sentidos interactúan de modo impredecible con los sentidos propuestos por el espectáculo. La experiencia estética, por lo tanto, no puede estar vinculada sólo con el aspecto descarnado de lo que ocurre en la escena, por lo que su contenido dependerá de la vivencia que haya tenido cada espectador durante la función. A partir de estas puntualizaciones, consideramos allanado el camino para que los estudios de recepción teatral puedan realizarse como investigaciones de campo. Las respuestas obtenidas en tales investigaciones consisten en concretizaciones solicitadas a espectadores entrevistados. Luego de reunidas tales respuestas, un análisis efectuado a partir de criterios de pertinencia exhaustivos facilitará o impedirá establecer la equivalencia entre las experiencias estéticas de un grupo de espectadores, de acuerdo con el planteo problemático de que se trate y respecto de los datos recabados en cada trabajo de campo. Descartamos, pues, que pueda establecerse de antemano si espectadores diferentes comparten experiencias aproximadamente equivalentes o no. En este capítulo describiremos la propuesta metodológica en que se han inspirado nuestras investigaciones empíricas de recepción teatral. Los propósitos con que hemos encarado tales estudios son de variada índole, pues correspondieron – alternativamente– a inquietudes planteadas por empresarios, artistas, académicos, funcionarios responsables de políticas culturales, etc.. Con los procedimientos de investigación empleados, por otra parte, también aplicamos las cuestiones metodológicas, teóricas y epistémicas discutidas en este estudio. La articulación entre estas exigencias académicas y las demandas procedentes de otros sectores sociales requiere la definición de un marco problemático específico para cada estudio de campo en particular [1]. Dicha articulación permite conducir el análisis de las respuestas a un conjunto de consideraciones referidas a la experiencia estética 169 alcanzada por los entrevistados, con miras a compararlas según los criterios establecidos en el diseño preliminar de la investigación. Según el marco problemático planteado, es posible escoger entre una variedad de procedimientos de obtención de respuestas, que incluyen diversos tipos de instrumentos de indagación y de situaciones en las cuales habrán de obtenerse tales respuestas [2]. El diseño preliminar del estudio de campo debe incluir una serie de cuestiones básicas inspiradas en los propósitos centrales del estudio y, al mismo tiempo, cuestiones referidas a aspectos específicos de la biografía de los espectadores, y de otras circunstancias de la asistencia al espectáculo en estudio, los cuales posteriormente serán utilizados en el análisis de las concretizaciones solicitadas [3]. A modo de resumen esquemático de estas consideraciones metodológicas, se exponen al final del capítulo unas tablas donde quedan evidenciadas las diferentes operaciones que se requieren para planificar un estudio empírico de recepción teatral [4]. 170 [1] Marco problemático y propósitos específicos de la investigación. Las tareas de campo comparten dos objetivos generales que pueden indicarse, respectivamente, bajo los rótulos «acceder a la experiencia estética promovida por un espectáculo» y «comprender el teatro desde el punto de vista del espectador». En cada investigación particular se pretenden alcanzar ambos objetivos por medio de un diálogo mantenido con los espectadores, lo que exige que se especifiquen, en relación con un espectáculo determinado, las particularidades temáticas de la concretización que se espera de los informantes. Esta exigencia comporta decisiones metodológicas que es preciso tomar de acuerdo con los propósitos específicos que orientan cada estudio de campo y con las bases analíticas que hemos desarrollado en este estudio. La noción de experiencia estética, tal como ha sido abordada en capítulos precedentes, implica la intervención de tres factores de diversa condición. Por un lado, el factor relacionado con los dispositivos previos con que cuentan los espectadores, que incluyen aquellos rasgos de su biografía –personal y en tanto consumidores culturales– que sean pertinentes según los propósitos del estudio de campo. En segundo lugar, en el factor de lo que hemos denominado la «vivencia del espectáculo» se integran las particularidades de los significantes escénicos y del desarrollo de la acción colectiva durante la función. Por último, cuál sea la experiencia estética a que pueda accederse desde la investigación empírica depende de la concretización particular que realicen los espectadores, de acuerdo con la solicitud formulada por el entrevistador. Tal solicitud se efectúa en el transcurso de una entrevista, o por medio de una encuesta, cuyos diseños se orientan típicamente en torno a aquellos aspectos de la experiencia estética promovida por un espectáculo que pretenden indagarse. 171 En virtud de estas precisiones, lo que la investigación empírica produce en materia de conocimiento acerca de la recepción teatral puede interpretarse como una descripción densa203 de aspectos de la experiencia estética suscitada por un espectáculo, matizada por consideraciones referidas a las competencias culturales de los espectadores, y a otras características inherentes a sus modalidades de apropiación de los significantes escénicos y a su grado de involucramiento con el espectáculo, a sus creencias y valoraciones, y a sus apreciaciones estéticas. El relevamiento de ciertos aspectos de la experiencia estética, en desmedro de otros, depende del propósito con que se ha diseñado la investigación. En la práctica, no parece metodológicamente viable la reconstrucción completa de una experiencia estética, ya que sólo se accede a ella en el marco de un juego de lenguaje propuesto a partir de la selección de elementos pertinentes a una temática o a una cuestión particular. Aun cuando esa cuestión concierna al espectáculo como un todo, la concretización solicitada a los espectadores no puede más que remitirse a ciertas consideraciones relevantes en virtud de algún propósito. En ese sentido, los estudios de campo catalizarían una parte de la experiencia estética de los espectadores, ya que ésta sólo es cognoscible a partir de la concretización solicitada a los entrevistados. Como tal solicitud se inspira en los propósitos de cada investigación, el análisis comparativo de varias concretizaciones de un mismo espectáculo puede permitir ulteriormente la discusión acerca del contenido y acerca de la homogeneidad de la experiencia estética suscitada por un mismo espectáculo, pero siempre con respecto al perfil definido en los propósitos específicos del estudio de campo. Nuestra exigencia por restringir el concepto de experiencia estética a lo cognoscible a partir de una concretización «controlada» se fundamenta en la pretensión de ajustar las investigaciones en recepción teatral al punto de vista de los espectadores, uno de los dos objetivos generales de los estudios de campo. Pero como no es posible satisfacer dicha pretensión sin interferir en los procesos espontáneos en que transcurren las concretizaciones, es necesario refinar los instrumentos de 203 La descripción densa es una metodología que consiste en lo que Geertz (2000) considera más relevante de cada investigación etnográfica, diseñada con algún propósito específico.. 172 obtención de respuestas a fin de asegurar razonablemente que la solicitud de la concretización cursada a los espectadores condicione, en la menor medida posible, la verbalización de las impresiones que el espectáculo les haya suscitado. Para tal fin, proponemos denominar «marco problemático de investigación» a la cuestión o conjunto de temáticas básicas, referidas a un espectáculo, sobre las cuales versará la entrevista con los espectadores. El marco problemático se configura a partir de los propósitos con que se encara cada estudio de campo, e implica dos operaciones preliminares: la concretización del espectáculo en estudio efectuada por el equipo de investigación (o concretización canónica) y la determinación de un orden de pertinencia de la información que habrá de recabarse. La primera de esas operaciones constituye el fondo sobre el cual habrán de contrastar las respuestas que se obtengan, como una guía para el análisis posterior de las concretizaciones. A esa razón obedece la denominación de canónica que le hemos adjudicado. Por su parte, determinar un orden de pertinencia de la información equivale a pre-clasificar la información que se intenta reunir de acuerdo con un criterio tentativo referido a indicadores de respuestas probables. Comentaremos en detalle estas dos operaciones en el parágrafo siguiente. En teoría, los propósitos de acuerdo con los cuales se efectúan estudios empíricos de recepción teatral pueden ser muy variados. No sólo debido a la numerosa cantidad de espectáculos posibles, sino también con respecto a un mismo espectáculo. Sin embargo, existen en principio algunas restricciones para la investigación empírica de la recepción teatral, que afectan la viabilidad metodológica de ciertos propósitos. Tales restricciones podrían corresponder a alguno de estos tres tipos: el de la calidad de informantes de los espectadores, el de la relevancia del espectáculo en estudio, y el de la duración de la entrevista o de la encuesta. Aunque nos referiremos con detalles más específicos a esta cuestión en el parágrafo tercero de este capítulo, incluimos a continuación algunos comentarios generales. 173 a) Calidad de informante de los espectadores teatrales Con respecto a las restricciones del primer tipo, parece obvio que no todos los espectadores pueden satisfacer los requerimientos de cualquier entrevista o encuesta. La selección de informantes, por otra parte, no debe efectuarse al margen de los propósitos específicos del estudio de campo. Hay marcos problemáticos que exigen informantes de determinada condición etaria, o de una específica formación escolar o profesional. Asimismo, dada la probable incompatibilidad de visiones respecto al hecho teatral entre los investigadores y los espectadores, la recolección de información –que incluye tanto la redacción de las preguntas, como el tipo de temáticas sobre las que se basan las entrevistas– tiene que ser congruente con la definición que hacen aquéllos de su asistencia a un espectáculo. Además del consumo de determinado producto artístico, la recepción teatral implica una actividad de tiempo libre, que los propios agentes pueden caracterizar según criterios de los que por lo general no se valen ni la crítica especializada, ni otras instancias socioculturales. Como en algunas ocasiones la asistencia a un espectáculo puede obedecer a razones personales, éstas podrían influir de un modo específico en la vivencia del espectáculo, y por ende en la experiencia estética resultante204. b) Relevancia del espectáculo en estudio En segundo lugar, otra restricción que afecta a los propósitos investigativos en recepción teatral se refiere al tipo de espectáculo acerca del cual se emprende el estudio. En una temporada teatral pueden coexistir numerosas propuestas artísticas diferentes. En Buenos Aires, por ejemplo, se registran en forman simultánea ofertas de teatro comercial, de teatro oficial y de variadas expresiones de teatro alternativo, para no mencionar más que las encuadradas en salas de teatro más o menos 204 En nuestras investigaciones hemos recolectado ciertos datos que aunque eran marginales para los distintos propósitos con que encaramos esos estudios, tienen cierta relevancia general. Entre tales datos, los motivos de asistencia al espectáculo recabados entre nuestros informantes configuran una extensa lista donde hay algunos que no resultan fáciles de ordenar o de clasificar. Destacan entre éstos los motivos que no reparan en ningún aspecto del espectáculo, tales como «vine para acompañar a mi novia y ella para acompañarme a mí», «no teníamos adónde ir», «nadie me lo recomendó ni me lo desaconsejó; supongo que quería alternar, ya que siempre voy al cine», etc.. 174 convencionales205. A su vez, cada una de esas ofertas se distingue del resto por su inscripción en determinada concepción general (de comedia, de costumbres, de crítica, de imágenes, de objetos, etc). En principio, si bien todos los espectáculos teatrales pueden representar un desafío a los dispositivos previos de los espectadores, no es seguro el hecho de que cualesquiera de los aspectos de ese desafío pueda adecuarse a un marco problemático que pueda ser abordado con herramientas tales como las entrevistas o las encuestas. c) Tiempo de la entrevista. Finalmente, la duración de las entrevistas es un condicionante severo que impide formular como objetivo de un estudio el de recabar de los espectadores un análisis demasiado minucioso de un espectáculo. Más abajo describiremos diversos tipos de entrevistas, entre los que se incluyen las «entrevistas diferidas», que tolerarían una duración más prolongada. Más allá de las restricciones apuntadas, la demanda por estudios de campo en recepción teatral puede obedecer a diferentes intereses o necesidades. Al margen de los intereses académicos por generar métodos de entrevista más confiables, de recabar más información acerca del comportamiento de los espectadores teatrales, y de refinar conceptos de aplicación en estos y otros estudios culturales, también pueden presentarse solicitudes de estudios de campo desde ámbitos extraacadémicos206. Es posible que funcionarios a cargo de la programación de una sala de espectáculos requieran conocer en profundidad perfiles de sus audiencias cautivas o potenciales. Puede también interesarle a un director teatral la valoración o la interpretación que hacen ciertos espectadores de sus obras. En todo caso, si la demanda se refiere a datos que puedan ser generalizables, y que apoyen decisiones técnicas o políticas, los estudios que proponemos no pretenden generar mediciones de 205 Debido a la escasez de salas, algunos espectáculos se ofrecen en horario de trasnoche (a la 1 a.m, por ejemplo). En entrevistas informales, pudimos advertir que muchos de los asistentes a tales funciones prefieren esos horarios porque «podemos venir después de cenar»; «los sábados [día en que se ofrecen estos espectáculos de trasnoche] trabajo hasta muy tarde, y en el resto de las salas los espectáculos comienzan mucho más temprano». 206 La tabla 2 del último apartado de este capítulo recoge algunos de estos propósitos extraacadémicos. 175 las preferencias teatrales de poblaciones discretas, ni el estado de opinión respecto a ciertas temáticas. Por otra parte, la metodología que proponemos no prevé el uso de herramientas estadísticas que validen ponderaciones inductivas a partir de datos discretos. La reconstrucción del punto de vista de los espectadores teatrales permite, en cambio, abrir el debate acerca de la aceptación y la demanda de bienes culturales, aspectos del proceso cultural que ciertas tradiciones teóricas han clausurado para privilegiar el de la oferta y el de la producción artística. Según nuestra opinión, el marco problemático de una investigación permite abordar con rigor aspectos que, a pesar de su carácter específico y limitado, pueden contribuir a satisfacer demandas prácticas y algunas necesidades de insumos conceptuales planteadas por ámbitos extraacadémicos. Por cierto, con nuestros estudios de campo no se trata de fotografiar o medir algo existente, sino de conocer hechos en un sentido constructivista. Son la propia entrevista o la encuesta las que generan las condiciones para que una concretización se produzca y a la vez sea conocida. La experiencia estética como tal no es un tipo de estado psicológico en que incurren los espectadores de un modo pasivo e inerte. Hemos argumentado extensamente en el capítulo tercero de este estudio que el carácter extracotidiano de la asistencia a un espectáculo teatral puede implicar desafíos para los espectadores, y que en la superación de esos desafíos radica la experiencia estética. Los estudios empíricos que proponemos tienen como uno de sus objetivos generales conocer aspectos parciales del contenido específico de la experiencia que suscita un espectáculo en un grupo de espectadores, a fin de conectarlos con los otros dos factores intervienientes, que son los dispositivos previos y la vivencia en la sala. Pero el carácter de específico de dicho contenido viene otorgado por el tipo de preguntas o cuestiones que se formulan a los informantes, quienes responden elaborando una suerte de relatos acerca de su vivencia en la sala. A la luz de dichos relatos, la reflexión orientada por el marco problemático permite especular acerca de la forma en que los desafíos fueron detectados y superados por los espectadores, para comprender, en un sentido hermenéutico, qué significa el teatro 176 para ellos en vista de las condiciones en que ocurrió la vivencia y de los dispositivos previos que han motivado su asistencia a un espectáculo. Por otra parte, en los procedimientos que hemos seguido en nuestros estudios de campo se vinculan elementos referidos a los dispositivos previos de los espectadores y a su apropiación de aspectos específicos del espectáculo. En el marco problemático de cada investigación se establecen las orientaciones generales del diálogo que habrá de mantenerse con los entrevistados. Como resultado de dicho diálogo, que según las posibilidades, puede adoptar la forma de una entrevista o de una encuesta, se espera una concretización del espectáculo ajustada, aproximadamente, a los perfiles caracterizados en los propósitos iniciales del estudio. De esta manera, es necesario caracterizar los perfiles de la concretización solicitada por medio de cuestiones generales, que orienten la respuesta de los informantes hacia las temáticas que en cada caso se consideren relevantes. Estas temáticas no equivalen a las preguntas específicas que habrán de formularse en la entrevista o en la encuesta; más bien son indicadores tendenciales que permitirán delimitar el alcance de las concretizaciones solicitadas en conexión con los propósitos del estudio de campo. Es posible distinguir entre al menos tres tipos básicos de temáticas, los cuales no son excluyentes y pueden –en conjunto o en forma parcial– inspirar varias investigaciones. Por razones de brevedad las llamaremos respectivamente semántico– cognitivas (a); ético–valorativas (b); técnico–apreciativas (c). La propia denominación de estas temáticas da cuenta de la clase de actitud con que los informantes habrán de referirse al espectáculo en estudio. Las temáticas semántico– cognitivas solicitan una actitud abductiva, en el sentido de que se espera que los entrevistados asocien significantes con significados no convencionalizados207. 207 Umberto Eco (1976) propone la denominación hipocodificación para estos fenómenos semióticos en los cuales se vincula una forma expresiva novedosa con un contenido (que puede o no ser novedoso). Eco remite el caso típico de la hipocodificación a los textos artísticos. 177 Las temáticas ético–valorativas motivan en los informantes una actitud crítica, pues se aplican a decisiones o conductas que conciernen a reglas de moral práctica, susceptibles de polémica y argumentación axiológica. Las temáticas técnico– apreciativas entrañan una actitud de valoración artística acerca del espectáculo. Estas distinciones permitirán indicar, siquiera de forma tendencial, qué aspectos generales de la concretización serán solicitados en las entrevistas a los espectadores, cualesquiera sean sus dispositivos previos, e independientemente del género de espectáculo de que se trate. Ilustraremos a continuación otras características de estos tres tipos de temáticas, por medio de ejemplos extraídos de algunos estudios de campo que hemos efectuado208. (a) Temáticas semántico–cognitivas Un criterio para establecer un marco problemático de investigación se refiere a la interpretación de escenas específicas o de los significados globales del espectáculo que realizan los espectadores. La forma general de enunciar este propósito corresponde a la cuestión: [1] ¿Cómo ha interpretado el espectador X la escena Y (ciertos elementos del espectáculo, tales como la ambientación musical, la gestualidad, los parlamentos, etc., tomados aisladamente, o en relación a la significación general) del espectáculo en estudio? Las respuestas a cuestiones de este tipo pueden analizarse –prioritaria, pero no exclusivamente– en conexión con los dispositivos previos de los espectadores. La concretización solicitada implica movilizar en el entrevistado no sólo sus competencias intelectuales, sino también aspectos vinculados con su biografía personal. Ciertas escenas conllevan potenciales emotivos, capaces de despertar recuerdos de vivencias íntimas cuyo significado puede variar de un espectador a otro, 208 Todos los ejemplos que se citan en este capítulo corresponden a estudios de campo realizados entre 1994 y 2001. En el Anexo A se consignan los datos completos de los espectáculos analizados en tales estudios. 178 y resultar diferente de lo que pudo haberse intentado comunicar con un espectáculo209. Por otra parte, el concepto de interpretación está lejos de ser uniforme entre informantes de disímil escolarización; según los casos, algunos espectadores consideran que el juicio interpretativo va más allá de una mera opinión acerca de determinado significante escénico, y fundamentan su respuesta mediante alusiones a otros elementos del espectáculo, que prima facie210 pueden no guardar una relación estricta con la escena sobre la cual trata la cuestión. Considérense los siguientes ejemplos, que apuntan a caracterizar algunas de las diferentes aplicaciones de este tipo de cuestión. a) En varios estudios de campo, algunos espectadores han mostrado una tendencia definida a sostener sus juicios interpretativos en rasgos «circunstanciales» del espectáculo, como si éstos hubieran sido incluidos a modo de pistas para que el espectador perspicaz los descubriera y llegara a conclusiones más profundas que el resto de los asistentes. Análisis ulteriores permitieron advertir que los entrevistados que habían exhibido esta tendencia eran profesionales, ingenieros o abogados en su mayoría, quienes asocian su participación con la detección de elementos no suficientemente resaltados, pero efectivamente presentes en el escena. En la puesta en escena de Rosa de dos Aromas (obra de Emilio Carballido), la indumentaria de las dos mujeres –la esposa de «la casa grande» y la esposa de «la casa chica», respectivamente– estaba confeccionada en un tipo semejante de tela satinada; en un caso, de color rosa, y en otro de color celeste. Algunos entrevistados asociaron el color de la indumentaria con los roles activo y pasivo de una relación homosexual (no insinuada en la obra, según nuestra opinión) que las mujeres traicionadas encararían por despecho al tomar conocimiento de la deslealtad de su marido. b) La versión de uno de los temas musicales utilizados en un espectáculo era la utilizada en el largometraje de Quentin Tarantino, Pulp Fiction, que se había 209 Román Gubern (1974) se refiere a este fenómeno de la recepción con las nociones de identificación y proyección. 210 Como la entrevista supone una confrontación entre la concretización del entrevistador y la del entrevistado, debe interpretarse esta alocución como una referencia a la concretización preliminar que realiza el equipo de investigación. 179 exhibido en varias salas de la ciudad pocas semanas antes. Aunque el espectáculo teatral211 propusiera una historia radicalmente diferente de la del film, varios de nuestros entrevistados indicaron la coincidencia, y a partir de ésta intentaron establecer vinculaciones entre la obra y la película, adjudicando al puestista en escena la intención de «apoyarse»212 en la música del film para reforzar mensajes de tintes críticos a la violencia social y al derrumbe de los valores tradicionales. Sin embargo, con la selección de dicha versión no se intentaba más que denotar el paso acelerado del tiempo, entre secuencias rápidas, que correspondían a largos períodos de evolución. c) La gestualidad de un personaje puede suscitar el recuerdo de un familiar o de un conocido. Esta circunstancia puede conducir al entrevistado a transferir sus juicios acerca de la persona «real» a aspectos de la personalidad del personaje que no necesariamente se exhibieron o se intentaron exhibir en escena. En Rápido nocturno, aire de foxtrop, de Mauricio Kartun, el personaje femenino, divorciada desde cierto tiempo de Chapita, el padre de su hijo, mantiene una relación con el guardabarreras del barrio –un hombre de modales rústicos y de escasa formación escolar. Para el cumpleaños del niño, Chapita –un mediocre vendedor ambulante, que ha fracasado repetidamente en todo lo que ha emprendido– regresa para traerle un obsequio e intentar reconstruir su pareja. Uno de nuestros entrevistados dijo ser hijo de un empleado de ferrocarriles, y que el guardabarreras de la obra le recordaba a su padre. En una conversación más detenida sobre el espectáculo, pudimos advertir que el entrevistado no había reparado en la cuestión del triángulo amoroso que se había insinuado en una de la escenas (creía que el niño era hijo de la mujer y del guardabarreras, que Chapita era «una especie de tío del chico», etc.). 211 El espectáculo se denominó Muestra Cándida. Se trató de una creación colectiva en la que se sucedían diferentes relatos acerca de un suceso macabro ocurrido en un pueblo de escasa población. Como se recordará, la ambientación de Pulp Fiction era en una ciudad estadounidense, los personajes eran gangsters, prevertidos y narcotraficantes. 212 Al describir los ejemplos de estudios, optamos por colocar entre comillas («») las expresiones textuales de nuestros informantes. 180 (b) Cuestiones ético–valorativas Otro criterio general para definir el marco problemático de un estudio de recepción teatral se refiere a los juicios de valor respecto al comportamiento de ciertos personajes, o al planteo de situaciones conflictivas, que relativicen la generalidad de ciertas reglas morales o de ciertas convenciones sociales. Dado que no siempre los espectáculos teatrales ofrecen una historia que implique conflictos de este tipo, este criterio está restringido a las propuestas escénicas cuya fábula encierra decisiones y consecuencias que susciten contradicciones de esa índole. En este caso, la concretización solicitada puede llevar al entrevistado a reflexionar acerca de cuánto se involucró en la historia o en el conflicto de los personajes del espectáculo. La forma general de esta cuestión es como sigue: [2] ¿Cómo hubiera actuado (qué hubiera decidido) el espectador X en lugar del personaje Z en la escena Y? Desde el punto de vista de la investigación, con la aplicación de este criterio es posible lograr que los entrevistados diferencien sus valoraciones éticas de la consideración estética que le merecen ciertas escenas. El estudio de recepción teatral supone catalizar aspectos de la experiencia estética que, independientemente de que hayan sido actualizados por los entrevistados, implican cierto tipo de refinamiento conceptual o metodológico que caracteriza a los investigadores, pero que no parece muy frecuente en los consumidores culturales. El ejercicio intelectual que implica esta cuestión ético–valorativa permite, por lo tanto, explorar cómo se han confrontado las creencias generales de los entrevistados con la adscripción ideológica que propone el espectáculo. En caso de que dicha adscripción resulte ambigua, la forma en que los entrevistados reformulen o cuestionen tal ambigüedad permite analizar los márgenes de autonomía y consistencia que los espectadores manifiestan con respecto a un espectáculo. Considérense los siguientes ejemplos. a) En la obra Jardín de Otoño213 de Diana Rajnovich, dos solteronas de mediana edad deciden secuestrar al galán de su telenovela favorita. Cuando éste es capturado por las mujeres, revela un comportamiento opuesto al que esperaban sus 181 captoras; por ejemplo, en lugar de enérgico y seductor, se muestra como tímido e indiferente, etc.. Para nuestro trabajo de campo214, propusimos discutir con los entrevistados la crítica al consumo televisivo subyacente a la historia. En nuestra opinión, en la obra se sugiere –de modo ambiguo– que el delito cometido por las mujeres podría imputarse a dos razones contrapuestas: o bien se debe al desconsuelo que caracteriza a dos mujeres solas, lo que se vincula con el título Jardín de Otoño; o bien al hecho de que ellas no puedan establecer la diferencia entre realidad y ficción, lo cual queda evidenciado por la confusión, en que incurren los dos personajes femeninos, entre el galán (Marcelo, el mecánico) y el actor, y por la decepción que ambas sufren al constatar dicha confusión. En términos generales, los entrevistados marcaron su preferencia por cada una de esas alternativas en forma equilibrada. Por otra parte, en la entrevista preliminar, mientras algunos entrevistados respondieron a la cuestión del engaño y la decepción que la televisión simplemente engaña a sus consumidores, otros indicaron que no hay engaño, sino que el propio televidente «a sabiendas, recurre a la televisión como fuente de gratificación sustituta sin consecuencias». Al comparar las respuestas obtenidas en las dos sesiones, comprobamos que, salvo en algunos casos, éstas no eran consistentes; quienes atribuyeron la razón del secuestro a la ilusión generada por la telenovela indicaron su desacuerdo con la opinión de que «la televisión simplemente engaña a los televidentes». En el mismo sentido, observamos que algunos entrevistados que adujeron que la razón del secuestro debía conectarse con la soledad y el desconsuelo de las mujeres, manifestaron su desacuerdo respecto de la idea que adjudica a la televisión ser una fuente de gratificaciones sustitutas sin consecuencias. b) En la obra Decir sí 215de Griselda Gambaro, se presenta la extraña situación de que el cliente de una peluquería termina siendo víctima de los desplantes autoritarios del peluquero. El carácter imperturbable de éste y la docilidad del cliente conforman un binomio definido por la crudeza de una relación de servidumbre. La obra, que había sido estrenada en el marco de las jornadas de Teatro Abierto, 213 Este estudio está informado en Santagada (1997). Utilizamos el procedimiento, que describiremos más adelante, de entrevistas desdobladas: anterior y posterior al espectáculo. 214 182 pretendía denunciar los desmanes del terrorismo estatal poniendo en escena una fábula muy simple que desnudaba, sin embargo, los mecanismos de tolerancia activados en el ciudadano común frente a la represión ilegal. Casi veinte años después de su estreno, el espectáculo sobre el que versó nuestra investigación fue presentado en una situación institucional decididamente menos conflictiva, y por ello muchos espectadores no conectaron el sentido de la obra con el contexto en el que originalmente fue concebida. En cambio, algunos de nuestros entrevistados, que se solidarizaban con el cliente, le reprochaban que hubiera consentido tantas humillaciones y que no previera el desenlace de la situación. En una entrevista grupal, uno de los entrevistados participantes adujo que la obra presentaba una situación a todas luces inverosímil, pero casi inmediatamente fue refutado por otros participantes, que le hicieron ver que esa obra no debía tomarse como representativa de situaciones probables, sino como «aleccionadora en algún sentido». c) En la obra En Familia216, de comienzos de siglo XX, Florencio Sánchez presenta la situación de degradación moral a la que llega el padre de una familia acomodada de la ciudad, a causa de su compulsión por culpa del juego de apuestas. Acosado por las deudas, sumerge a su familia en una situación desdorosa, y llega al colmo cuando estafa a su propio hijo mayor, Damián, que a fin de redimirlo, le había dado un cargo de responsabilidad en su empresa. El director del espectáculo sobre el que hicimos nuestros estudio de campo organizó la puesta en escena de este texto de acuerdo con su idea de que la degradación moral del padre se debía ante todo a la hipocresía de la clase media, y para ello dispuso que mientras no participaran en la acción escénica, Damián y su esposa permanecieran frente al público, inmóviles y remedando el estilo de ciertas esculturas neoclásicas, a ambos lados del escenario. Este recurso no fue interpretado por buena parte de los entrevistados en el sentido irónico previsto. Algunos, inclusive, no habían reparado en él como recurso de significación. Otros no podían explicarse «cómo era posible que dos personas estuvieran inmóviles durante tanto tiempo». Sin embargo, a la pregunta acerca de por qué no hubieran actuado como Damián, casi todos los entrevistados mayores de 50 215 216 Este estudio está informado en Santagada (1998). Este estudio está informado en Santagada (1995). 183 años señalaron que «las obligaciones laborales no deben desatenderse en ninguna circunstancia»; los más jóvenes, en cambio, creyeron que Damián actuó irreprochablemente, pero «que arriesgó demasiado». (c) Cuestiones técnico–apreciativas Por último, el tercer tipo de cuestiones tiene que ver con el juicio crítico referido a las decisiones tomadas por el dramaturgo o por el director respecto a la presentación de la historia, o la organización del espectáculo. Esta forma de solicitar una concretización implica que el espectador asuma una función no sólo de crítico, sino de realizador, pues se le propone que introduzca cambios –que pueden llegar a ser drásticos– en algún aspecto de la obra. La forma general de esta cuestión podría ser la siguiente: [3] En vista del desarrollo de la trama (o de lo que se ofrece en el espectáculo), ¿qué final hubiera preferido el espectador X (qué título le hubiera puesto, en qué orden hubiera presentado las escenas, etc.) ? Frente a cuestiones técnico–apreciativas, para ciertos espectadores la entrevista puede tornarse un desafío adicional al que supone el propio espectáculo en estudio. Pudimos observar que en investigaciones orientadas por cuestiones de este tipo opera con mayor intensidad la restricción apuntada más arriba acerca de la calidad de informante de ciertos espectadores. Sin embargo, una orientación suministrada por cuestionarios de opciones múltiples puede contribuir –a riesgo de influir en las respuestas– a atenuar dicha restricción. En investigaciones de este tipo resulta de gran interés teórico analizar las razones que aducen los entrevistados para justificar sus opiniones sean éstas discrepantes o no con las decisiones tomadas por el director del espectáculo. Tales razones pueden revelar modalidades de apropiación del espectáculo con independencia de si éste o alguna de sus parte satisfizo o no a los informantes. Considérense los siguientes ejemplos: 184 a) En la obra Cocinando con Elisa, de Lucía Laragione, el director de la puesta en escena optó por presentar a los personajes (una cocinera y su ayudante) en torno a una mesa de trabajo, absolutamente despojada de elementos. Tanto los cuchillos como los demás utensilios y los propios alimentos, sólo fueron indicados por el parlamento y la acción en vacío de las dos cocineras. En una de las escenas, Elisa, la cocinera principal, «desuella» a un pato. Esta escena prefigura lo que será posteriormente el punto culiminante de la historia, cuando obliga a abortar a su joven ayudante, seducida por uno de sus patrones. En el estudio de campo, propusimos a nuestros entrevistados la posibilidad de que imaginaran soluciones de ambientación escénica diferentes de las que había ofrecido el espectáculo. Por ejemplo, que hubiera más enseres gastronómicos (como cuchillas afiladas, ollas, etc.), que se exhibieran alimentos sin preparar, ya sea colgados o en estanterías, pero en conformidad con el lujo de la casa, o que se hubiera dispuesto un pato vivo en escena. Las respuestas obtenidas fluctuaron entre el acuerdo general con la puesta (en razón de que «lo que importaba era la historia y no la ambientación») y el rechazo a la decisión del director («porque los actores no lograron convencer ni de su crueldad ni de su sumisión»). b) En la puesta en escena de Decadencia217 de Stephen Berkoff, cuatro personajes –dos femeninos y dos masculinos– son representados por dos actores. La historia expuesta es la de una pareja, Sybil y Steve y sus respectivos amantes, Les y Helen. Tres elementos específicos de este espectáculo despertaron nuestro interés para emprender investigaciones de campo. La decisión de mantener la doble identidad de los personajes, el empleo grandilocuente y descarnado de expresiones obscenas y la instalación del espacio escénico. Este último se hallaba dispuesto entre dos plateas escalonadas, enfrentadas a lo largo de la sala; un único elemento poblaba el oblongo espacio: una chaise longue de pana roja, que a lo largo de las distintas escenas era desplazada poco a poco, de una punta a la otra del escenario, llegando a coincidir el emplazamiento final con el punto de salida de la sala. Esta simple decisión motivó que los espectadores tuvieran que seguir –literalmente– el desplazamiento de los actores. A la vez, a medida que progresaba la acción, el 217 Este estudio está informado en Santagada (1996a). 185 vocabulario se iba haciendo cada vez más procaz y los parlamentos más descarnados. De las entrevistas realizadas surgieron varias cuestiones relativas al modo de apropiación del espectáculo; algunos entrevistados hubieran preferido un emplazamiento fijo de la acción, dado que la movilidad de los personajes conforme avanzaba el espectáculo «no les permitía identificar quién era quién en algunos casos»; otros entrevistados sencillamente deploraron que «en una historia tan compleja» sólo hubiera dos actores «para –aparentemente– tantos personajes», lo que obligaba a un esfuerzo que «hacía perder de vista lo que se quería contar». Por último, la procacidad del lenguaje fue denostada por algunos entrevistados, que la creyeron «gratuita», de «mal gusto» e «inconducente». c) En la obra Ladran, Che, de Carlos Alsina, Don Quijote y Ernesto Che Guevara coinciden en un extraño lugar del universo donde están encerrados. Asiste a los dos personajes una carcelera sensual, que a intervalos regulares entra y sale de escena portando elementos variados. La puesta en escena sobre la que efectuamos el estudio de campo presentaba una disposición del espacio caracterizada por dos zonas bien diferenciadas: en el centro del escenario un óvalo donde permanecen como encerrados los personajes masculinos, y a la derecha, un pequeño gabinete con una abertura, donde la carcelera guardaba los distintos elementos que trae y lleva desde el óvalo central. Sobre éste, a considerable altura, pende formando una elipse una ancha franja de tela blanca, que da a sugerir que todo ese espacio podría ser una nube. Durante gran parte del espectáculo, Che Guevara intenta convencer a Don Quijote de que deben huir de allí. Cuentan para la huída con un ciclomotor averiado, que intentan reparar con algunas dificultades a partir de la segunda mitad de la obra. En la escena final, Che Guevara logra hacer arrancar el vehículo, y luego de convencer a Don Quijote, ambos emprenden la fuga hacia el exterior de la sala, rompiendo primero el cerco imaginario del óvalo central, y después abriéndose paso vertiginosamente entre las butacas. Nuestros entrevistados fueron invitados a imaginar diversos cambios de la puesta en escena comentada. Entre las opciones de elementos a sustituir incluimos la caracterización de la carcelera, la disposición del espacio y la utilización del ciclomotor. Los informantes podían alterar todos estos elementos o aquel que les pareciera menos tolerable. Quienes optaron por la 186 carcelera, señalaron que el carácter sensual con que se había presentado en el espectáculo contradecía al hecho de que Don Quijote y Guevara estuvieran en el cielo; algunos entrevistados hubieran preferido que ambos personajes estuvieran solos, en proporción atinada a la condición de héroes que ambos habían tenido en vida218. Por su parte, otros entrevistados hubieran preferido un carcelero con atuendo militar, en consonancia con el carácter represivo de la situación que Che Guevara denunció algunas veces durante el espectáculo. En cuanto a la disposición del espacio, ninguno de nuestros entrevistados sugirió alteraciones, pero las razones (invocadas,« respectivamente, por distintos informantes) fueron diferentes, a saber: «no se me ocurriría un lugar mejor» y «la inclusión de la carcelera hace tolerable que los personajes no se desplacen». Por último, la opción de alterar la escena de la huida en ciclomotor sólo fue escogida por dos espectadores: uno de ellos sostuvo que debió buscarse un vehículo más potente, y otro hubiera preferido que los personajes no hubieran podido huir. 218 En la investigación referida, advertimos que muchos espectadores creían que Don Quijote es un personaje histórico y no literario. 187 [2] Procedimientos de obtención de respuestas Cada estudio de campo se realiza por medio de uno o más procedimientos de observación aconsejados por la definición de un marco problemático particular. Como anticipamos en el apartado anterior, dicha definición comprende dos operaciones preliminares: la concretización del espectáculo en estudio efectuada por el equipo de investigación y la determinación de un orden de pertinencia de la información que habrá de recabarse. Antes de exponer en detalle los diversos tipos de procedimientos que pueden utilizarse, es preciso retomar la caracterización del marco problemático sobre la base de estas dos operaciones previas. La concretización canónica que efectúa el equipo de investigación permite explicitar los supuestos, creencias y valoraciones que habrán de confrontarse con los de los informantes. En consecuencia, el resultado de esta operación consiste en formular un marco de referencia tanto para la redacción de las consignas que habrán de utilizarse en el estudio de campo, como para el análisis ulterior de las respuestas que se obtengan. En ambos casos, la concretización preliminar es una forma de orientar y especificar la búsqueda de un tipo de información que en los procesos espontáneos de los espectadores teatrales puede ser de carácter difuso e inasible. Ilustraremos el punto mediante una analogía. Desde el punto de vista de los espectadores, la entrevista es como una invitación a pasear: de antemano, no es posible establecer con precisión los sitios que se visitarán; sólo se puede puntualizar un rumbo inicial, cuya progresión dejará excluidos ciertos lugares y hará que otros resulten accesibles. Desde el punto de vista de los investigadores, en cambio, la entrevista tiene un propósito preciso: indagar cuán diferente de la concretización canónica será la concretización que formule un grupo de espectadores, a partir de ciertos lineamientos generales. Como la concretización debe ser solicitada, es necesario cursar la solicitud teniendo en cuenta que los entrevistados pueden interpretarla en un sentido muy distinto del que originariamente tiene en el marco de estos estudios. Fundamentalmente, los entrevistados son personas desconocidas de 188 los informantes, y pueden suponer que los cuestionarios obedecen a algún tipo de medición de capacidades cognitivas. Por ello, es aconsejable instrumentar la entrevista cautelosamente, y aclarar en todo momento el propósito que orienta el estudio en curso. Análogamente, si a alguien a quien no conocemos le pedimos simplemente un comentario o una opinión acerca del espectáculo al que ha asistido, responderá con generalidades mientras no le aclaremos el alcance que debería tener su respuesta para satisfacer nuestras expectativas. Es decir, hasta tanto no nos hagamos conocer y especifiquemos lo que que pretendemos saber a partir de un pedido tan amplio, la respuesta que obtengamos puede resultar de una vaguedad proporcional a la de nuestra pregunta inicial. En general, consultas de esta clase se responden en atención a lo que se cree que son las expectativas de las personas que las plantean. Si tales personas son extrañas, no es posible inferir lo que se espera particularmente con la pregunta, a menos que, junto con la consulta, el interlocutor que la formula señale a qué objetivo apunta su pedido o su pregunta. Debe satisfacerse, entonces una condición a fin de que pueda atenuarse la vaguedad de una respuesta: que el interrogado conozca (o pueda inferir) en términos generales los propósitos del interlocutor. Las preguntas que se formulan en el marco de esas condiciones son como mojones que delimitan el trayecto posible de un paseo allí donde no hay ningún trayecto definido. Si sólo contamos con un mojón, el itinerario es casi tan incierto como si no hubiera ninguno. Conforme aumenta el número de marcas, es menos difícil predecir hacia dónde lleva el camino a recorrer. Podemos sugerirle a nuestro interlocutor: «vamos a pasear, y de paso recorremos las ferreterías del centro». Una invitación formulada con alguna precisión respecto del trayecto a seguir podrá despertar menos expectación en ciertos interlocutores, pero también establecerá un orden de prioridades para el paseo. En otras palabras, cuanto más acotadas sean las preguntas, más específicas habrán de ser las respuestas que formularemos. 189 Por otra parte, es posible que ante una pregunta o una solicitud de información tan poco acotadas nuestro interlocutor sea indiferente a la forma –balbuceante, imprecisa, ambigua– en que formula su respuesta. En general, si alguien nos plantea una pregunta, suponemos que tiene intenciones de algún tipo y en razón de ello no puede ser indiferente al modo en que se le responde. El interrogador debe colocar una cantidad de mojones a fin de que el interrogado «se largue a caminar hacia algún lado». En ese sentido, si suponemos buena fe en nuestro interlocutor, interpretamos sus preguntas como una invitación a pasear, y no como una inspección de nuestras capacidades neuromotoras. Naturalmente, si se trata de un paseo, sólo hasta cierto punto transitaremos de acuerdo con las marcas que colocó nuestro interlocutor. Podría ser interesante saber cómo emprendería el camino alguien que motu proprio se decidiera a hacerlo. Pero no es éste el caso a la hora de describir la experiencia estética que suscitó un espectáculo, ya que esta tarea no parece pertenecer a la clase de prácticas que las personas ejecutan espontáneamente delante de extraños. Por el contrario, muchos entrevistados confiesan «no tener nada que decir» respecto del espectáculo, aunque luego de algunas preguntas focalizadas, ellos mismos advierten que pueden explayarse más ampliamente de lo que habían supuesto al comienzo de la entrevista. A lo largo de nuestras experiencias de campo, hemos llegado a pensar que los espectadores requieren ayudas cruciales para acometer el primer paso en las respuestas referidas a la experiencia estética que alcanzaron con un espectáculo. Tal vez se objetará que las preguntas que se formulan en una entrevista influyen fuertemente en las respuestas que se obtengan hasta el punto de invalidarlas. Sin embargo, debe admitirse que los asuntos que estamos estudiando no se dejan apresar en estado puro, pues para conocer cómo procesan estética, ideológica y cognitivamente los espectadores un espectáculo, parece inevitable que se les formulen preguntas, las cuales invariablemente determinan el curso de las respuestas que habrán de reflejar los asuntos estudiados. En todo caso, se deberán revisar los propósitos de la investigación a fin de que la implementación de los procedimientos de obtención de información que vamos a considerar en los próximos párrafos no 190 invalide los datos que nos proponemos reunir. En los términos de nuestro ejemplo, es necesario que los informantes se sientan invitados a pasear, y no inspeccionados en cuanto a sus capacidades neuromotoras. A la vez, el objetivo de cada estudio de campo es registrar un paseo aproxidamente demarcado en cuanto a su alcance y rumbo general, y no llevar a la rastra a los informantes. Frente a un espectáculo teatral, entonces, se les plantean desafíos a los dispositivos previos de los espectadores. No existen orientaciones precisas para superar tales desafíos, tampoco los espectadores son urgidos a superarlos. Como actividad de consumo cultural, la asistencia a un espectáculo teatral es típicamente aproblemática y no se encuentra sometida a presiones que puedan vincularse con algún tipo de sanción en caso de que no se observen ciertas reglas. En ese sentido, en la recepción teatral no hay obligaciones «externas» al sujeto, o sólo existen aquellas que el propio espectador se impone, pero cuyo cumplimiento no corresponde evaluar de acuerdo con patrones impuestos por vía tradicional o convencional. La primera de las operaciones con las que se define el marco problemático de una investigación en recepción teatral da como resultado, precisamente, una suerte de patrón evaluativo que constituye el fondo sobre el cual habrán de contrastar las respuestas que se obtengan. No se trata, naturalmente, de incorporar una base normativa a nuestros estudios. Más bien, de esta primera operación –que permite establecer una guía para el análisis posterior de las concretizaciones que se soliciten a los informantes– surgirán las preguntas específicas que orientarán nuestra entrevista o encuesta. Para volver una vez más a nuestro ejemplo, la concretización canónica que efectúa el equipo de investigación permite delimitar un trayecto, pero no es el movimiento en sí mismo; en ese sentido, sirve para orientar los pasos de los informantes sin acometer la marcha por ellos mismos. Por su parte, determinar un orden de pertinencia la información equivale a establecer un criterio tentativo referido a indicadores de respuestas probables. Volviendo una vez más a nuestra analogía, sostendremos que gracias a esta operación se pueden prever diferentes trayectos posibles del paseo; en caso de que con la marcha se alcancen ciertos puntos intermedios –llamémoslos A, B y C–, es probable 191 también llegar a otros destinos, llamémoslos D, E y F. En cambio, si los puntos intermedios del rumbo son P, Q y R, entonces es menos probable alcanzar D, E y F, y más probable que el paseo desemboque en los sitios S, T y U. Por supuesto, el rasgo primordial del paseo sigue siendo «deambular sin rumbo predeterminado», lo que no impide que pueda conjeturarse una probable secuencia del recorrido. Las situaciones de entrevista Como se desprende de nuestra analogía, para conducir el tipo de estudios sobre recepción teatral que nos proponemos es indispensable recurrir a entrevistas o a encuestas. Estos procedimientos guardan alguna similitud general con ciertos estudios cualitativos y etnográficos muy utilizados en la investigación de ciencias sociales219. Fundamentalmente, de lo que se trata con la implementación de estos procedimientos es de reconstruir el punto de vista de los implicados en una acción social. De acuerdo con nuestra base analítica, la experiencia estética desencadenada por un espectáculo supone la intervención de tres factores que hemos denominado dispositivos previos, vivencia y concretización. Las entrevistas tienen por objeto reconstruir la concretización efectuada por los espectadores, pero a fin de dar cuenta de la experiencia estética es necesario un análisis de la concretización en vistas de los dos restantes factores intervinientes. En este punto, la similitud entre los estudios de recepción teatral y los estudios cualitativos y etnográficos se atenúa. Estos últimos dan por sentado que sus informantes están simplemente implicados en la acción social en estudio. Dicha implicación supone, de parte de los agentes, una actitud natural o realizativa, de un carácter aproblemático que la investigación en ciencias sociales se ve forzada a adjudicarles220. A diferencia de la actitud natural, la actitud teorética del observador de ciencias sociales consiste en tomar distancia de la realidad simbólicamente pre-estructurada a fin de comprender los supuestos socioculturales que en cada oportunidad actualizan –en tanto sujetos racionales– los agentes implicados en una acción social. 219 220 Benoît Gauthier (ed.) (1995). Habermas (1987); Giddens (1987). 192 Nuestros estudios, por su parte, problematizan la implicación del informante, ya que el tipo de acción social que representan los espectáculos teatrales a la vez demandan –de un modo que pretendemos esclarecer por medio de los estudios de campo– de los espectadores en tanto participantes una actitud realizativa o natural y una actitud teorética. La superación de los desafíos que plantea el espectáculo teatral en tanto hecho artístico cultural y en tanto acción colectiva exige que los espectadores tomen distancia de la realidad simbólicamente pre-estructurada y ajusten sus dispositivos previos a los requerimientos que lo novedoso y extracotidiano del espectáculo pudiera haberles demandado. De esta manera, la recepción teatral como experiencia –en el sentido propuesto por John Dewey– configura un ámbito de observación particular, en el cual no es posible discontinuar en términos tajantes ambos tipos de actitud mencionados. Los estudios de campo intentan reconstruir la actitud teóretica asumida por lo espectadores, solicitándoles que reproduzcan y verbalicen la concretización con que ajustaron sus dispositivos previos a lo novedoso o extracotidiano que les ofreció el espectáculo. Por lo expuesto, las entrevistas o encuestas que se diseñan en conformidad con un marco problemático dado deben contener cuestiones referidas a los tres factores intervinientes en la experiencia estética; la concretización, la vivencia y los dispositivos previos de los informantes. Hemos avanzado en el parágrafo anterior algunas consideraciones generales acerca de los tipos básicos de cuestiones con las que es posible acceder a la concretización de los espectadores. En el parágrafo siguiente, dedicado al diseño preliminar del cuestionario marco, discutiremos la utilidad de incorporar en la entrevista o encuesta preguntas específicas concernientes a la vivencia y a los dispositivos previos de los informantes. Pero antes conviene que nos detengamos a observar en detalle algunos procedimientos generales de obtención de datos que pueden emplearse en diversas experiencias de campo. Fundamentalmente, existen a dos modalidades de acceso a la concretización de los informantes: (a) la entrevista abierta, que puede ser individual o grupal, y que se conduce con un cuestionario marco; (b) la entrevista o encuesta con cuestionario 193 estructurado, a ser completado o bien por los propios encuestados (forma autoadministrada) o por los investigadores. Cada una de estas modalidades de entrevista o encuesta puede servir prioritariamente a diferentes tipos de propósitos. Si se pretende un máximo de espontaneidad en la concretización de los informantes, por ejemplo, a fin de observar la evaluación que ellos hacen de aspectos generales de sus experiencias estéticas, la entrevista abierta constituye un procedimiento apropiado. Esto exige una selección algo laboriosa de los informantes. En cambio, si el propósito es obtener respuestas referidas a cuestiones más específicas, la encuesta o entrevista con cuestionario estructurado permite acceder a la información solicitada sin necesidad de escoger según algún criterio específico a los entrevistados. Por otra parte, estas modalidades de acceso pueden combinarse con lo que denominaremos «modalidades de situación», que son básicamente dos: (a) la entrevista desarrollada a la salida de la sala; (b) la entrevista diferida. Según algunos propósitos, puede ser conveniente desdoblar la situación en que se realiza la entrevista; puede tomarse una encuesta preliminar al ingresar a la sala (c), o bien una antes de que concluya el espectáculo, durante el intervalo (d). Las entrevistas abiertas Este tipo de entrevistas es apropiado para explorar los dispositivos previos que en materia de conocimientos y experiencias teatrales los espectadores despliegan para referirse a aspectos generales de la práctica del teatro, tales como estilos de dirección o actuación, posibilidades expresivas, etc.. Para esos fines, es importante que los entrevistados puedan explayarse con un máximo razonable de espontaneidad a fin de establecer por sí solos un orden de consideración libre de las posibles influencias del entrevistador. El interés por acceder a un tipo de exposición espontánea puede corresponder al propósito de encarar un estudio de campo para analizar las pautas y los conocimientos a que echan mano por sí solos los informantes al aludir a su vivencia en la sala. Un indicador de tales representaciones consiste en los elementos del espectáculo a los que recurren los informantes sin que medie una orientación 194 específica de parte del entrevistador. Por ejemplo, en una entrevista puede solicitársele al informante que indique algunos componentes del espectáculo que le hayan resultado originales o novedosos. Según su naturaleza (más o menos propiamente teatral, más o menos próxima al naturalismo televisivo o cinematográfico, más o menos afín a la vivencia del espectáculo en tanto acción colectiva, etc.), los elementos indicados permitirán inferir la distintas fuentes que pudieron haber influído en la organización de las respuestas espontáneamente formuladas por los entrevistados. En conexión con estos puntos, hemos observado que ciertas expectativas promovidas por las formas hegemónicas de producción mass-mediática de entretenimiento pueden ejercer alguna influencia característica en las respuestas que los espectadores formulan en las entrevistas abiertas221.. Otras fuentes de influencia pueden ser ciertos comentarios contenidos en los programas de mano entregados al ingresar a la sala, la difusión de políticas culturales, los festivales periódicos que se celebran en algunas ciudades, etc.. Con todo, hay un aspecto central en el análisis de estos asuntos que concierne a la biografía de los informantes. A fin de poder determinar de un modo exhaustivo la influencia ejercida sobre las nociones generales acerca del teatro que manejan los entrevistados es preciso indagar en torno a las competencias de éstos que tengan relación con la problemática a indagar. Esto es, qué han leido, a qué espectáculos han asistido, con qué frecuencia, cuánto conocen de las propuestas renovadoras, qué preferencias tiene con respecto al cine, a la música, etc.. Por lo demás, esta modalidad de acceso, que puede emplearse en entrevistas individuales o colectivas, también permite revisar y precisar el alcance de tales influencias en la conformación de los dispositivos previos de cierta clase de espectadores. Véamoslo con un ejemplo: Un hecho característico de la promoción de pautas de apreciación que parecen aplicar espectadores no habituales de teatro está referido a que en las entrevistas individuales muchos de ellos no reparan en ni problematizan acerca de elementos de 221 Santagada (1996b). 195 la puesta en escena que han sido fundamentales para el desarrollo del espectáculo. Por ejemplo, hemos observado que estos entrevistados –asistentes menos asiduos al teatro– tienden a concentrarse más en la fábula o en la conducta de algunos personajes que en la organización del espacio escénico o en las técnicas de actuación. También es recurrente el hecho de que no puedan establecer por sí solos relaciones entre una escenografía alegórica o un título alusivo y algunos de los temas centrales de la obra. En cambio, los asistentes más frecuentes han evidenciado agudeza y perspicacia en sus apreciaciones espontáneas. En términos generales, tales asistentes también tenían antecedentes de estudios universitarios, aunque no necesariamente relacionados con carreras artísticas o humanísticas. Por tal razón, parece que en general es poco ventajosa esta modalidad para propósitos investigativos concernientes a reunir respuestas individuales tales como las que solicitan las cuestiones semántico–cognitivas y las ético–valorativas con informantes de asistencia esporádica. Sin embargo, si esta modalidad es usada en situaciones de grupo, informantes que no sean lo suficientemente locuaces en la entrevista individual, pueden resultar cooperativos, estimulados por la discusión con otros informantes. Una experiencia con entrevistas abiertas En cierta oportunidad, desarrollamos un trabajo de campo en el que mantuvimos entrevistas abiertas y con cuestionario estructurado con un mismo grupo de encuestados en diferentes situaciones: a la salida de la sala y a unos días de la función. En los diez casos estudiados la no coincidencia entre las respuestas de cada entrevistado en una y otra situación fue notable. Más allá de que las situaciones de entrevista estuvieron separadas por un plazo máximo de cinco días, resultó claro que la ayuda ofrecida por el cuestionario estructurado condicionaba la cantidad y tipo de respuestas que daban los espectadores. Para evitar el riesgo de que la modalidad de situación diferida influyera de un modo no controlable en las respuestas de los entrevistados, optamos por emplear las dos modalidades de acceso a la salida de sala la primera vez. De esta forma, se conformaron dos grupos de entrevistados, a saber: 196 GRUPO 1 (cinco espectadores), entrevistado al terminar el espectáculo en entrevista abierta, y entrevistado días después con cuestionario estructurado. GRUPO 2 (cinco espectadores), entrevistado al terminar el espectáculo con cuestionario estructurado y días después en entrevista abierta. Parece razonable concluir que las diferentes respuestas obtenidas de cada informante no dependieron de las modalidades de situación conducidas en la investigación. En nuestra opinión, el factor que puede explicar las diferencias es la modalidad de entrevista. Para volver a nuestra analogía del paseo, el cuestionario estructurado constituye una demarcación más completa para el alcance de las respuestas que se piden a los entrevistados, de modo que éstos se ven obligados a seguir un itinerario que probablemente a comienzos de la entrevista ni siquiera habían imaginado. En resumen, el cuestionario estructurado obliga a los espectadores a ocuparse de problemas que probablemente ellos mismos no se habían planteado antes de la entrevista. Por otra parte, como las entrevistas abiertas transcurren en situaciones muy variables que no es posible controlar, no constituyen un instrumento confiable para que los entrevistados respondan de un modo que permiten los cuestionarios estructurados. Como los encuestados difieren en sus estilos de respuesta, en su grado de interés por el espectáculo y en su forma de colaboración con la entrevista, estas variables conspiran contra la validez de respuestas que sólo parecen depender del tipo de orientación que los entrevistadores les presten. A partir de esta experiencia, podemos formular algunas conclusiones respecto de los procedimientos analizados: [a] Es conveniente que el encuestador conduzca la entrevista individual evitando organizar, sintetizar o acotar según sus propios criterios las respuestas que vaya obteniendo. Este tipo de intervenciones del investigador generan algún tipo de molestias en los entrevistados, quienes no participan con espontaneidad tan pronto se sienten 197 observados en sus opiniones, apreciaciones estéticas, o aún en sus competencias intelectuales o expresivas. [b] Otra exigencia impuesta por la entrevista abierta a los investigadores consiste en procurar que los entrevistados se expidan acerca de los asuntos que se hayan delineado en el diseño de la investigación. Si, en cambio, no fuera posible mantener la línea prevista para las respuestas que se esperan, resultaría luego muy laborioso evaluar el material de todas las entrevistas de acuerdo con los criterios definidos desde el comienzo. [c] Se debe tener en cuenta la disponibilidad de tiempo que los espectadores pueden ofrecer a la entrevista. En virtud de esto, las consignas deberán formularse de acuerdo con la evidencia de que, por lo general, una charla que excede los cinco minutos se torna redundante o contradictoria. Por ello es que esta modalidad se ajusta más apropiadamente a los propósitos reseñados, aunque ocasionalmente sea posible extraer de una entrevista abierta datos que podrían ser relevantes para una investigación con otros objetivos. 198 Las entrevistas con cuestionario estructurado Como vimos, con esta modalidad es posible orientar a los entrevistados en problemáticas de las que infrecuentemente se ocupan por sí solos. También permite efectuar estudios destinados a la interpretación que hacen los espectadores de diversas construcciones sígnicas de la puesta en escena. Por ejemplo, se puede saber cómo analizan los encuestados el colorido o disposición de la escenografía en tanto vehículos significantes de determinados contenidos, la existencia en escena de elementos alegóricos, la tolerancia frente a situaciones de relativa verosimilitud, etc.. También es posible emplear el cuestionario estructurado para recabar las opiniones que determinadas decisiones de la puesta en escena merecen de los espectadores, sus preferencias, los cambios que hubieran podido introducir, etc.. La particularidad de este tipo de cuestionario es que ofrece opciones entre respuestas –lógicamente incompatibles o no–, circunstancia que refuerza todavía más la determinación ejercida sobre el entrevistado. Si las respuestas que se pretende obtener se refieren a asuntos que pueden resultar distantes de las preocupaciones habituales de los espectadores, puede ocurrir que algunos de ellos no comprendan exactamente los cuestionarios, aunque se los haya redactado en un registro estándar y con cuidado de no incurrir en ambigüedades. Para evitar estas contingencias, el cuestionario estructurado puede ser leído en voz alta por el encuestador (variante no autoadministrada), de modo que entrevistador y entrevistado se aseguren del sentido de las preguntas, ya que cuentan al menos con la posibilidad de establecer acuerdos al respecto. Un encuestador entrenado puede orientar a quienes tenga que entrevistar acerca de la interpretación de las preguntas, pero no es seguro que todos los entrevistados encuentren el mismo nivel de dificultad para comprender las mismas preguntas. Por lo demás, aunque no resultara tan engorroso registrar en cada caso la orientación brindada por el encuestador, sería muy difícil precisar el sentido de la probable influencia ejercida sobre la selección de una respuesta. 199 Dos características complementarias pueden atribuirse a esta modalidad de entrevista. En primer lugar, dado que permite obtener respuestas de un gran número de espectadores con una participación relativamente escasa de encuestadores, requiere un esfuerzo adicional para formular las consignas del cuestionario con suficiente precisión y claridad. En segundo lugar, la determinación ejercida en los encuestados por las consignas es variable, ya que depende simultáneamente de varios aspectos: el tema de la consigna, la incompatibilidad de las respuestas ofrecidas como opciones y la estructuración de las preguntas formuladas. Detallaremos a continuación algunas observaciones respecto de estas dos características: [a] Las consignas de la entrevista estructurada pueden estar referidas a cualquiera de las cuestiones básicas expuestas en el parágrafo anterior, pero es preciso advertir que el abordaje de estas cuestiones puede exigir de los informantes una mayor o menor competencia en aspectos específicos del análisis de espectáculos teatrales. Al mismo tiempo, no siempre es posible efectuar una selección previa de los entrevistados. Conforme aumenta el requisito de conocimientos específicos demandado por un cuestionario, es previsible que también se incremente el grado de influencia que puede ejercerse con la encuesta sobre el entrevistado. Por ejemplo, si se pretende saber cómo califican los espectadores la fábula de una obra en relación con su verosimilitud, la influencia de la consigna parece afectar a la respuesta en sí misma mucho menos que una consigna por la que se pretenda que los encuestados formulen sus apreciaciones acerca del espectáculo seleccionando opiniones de críticos especializados. En ese sentido, es necesario procurar que las opciones ofrecidas en un cuestionario sean lógicamente incompatibles a fin de asegurar que los entrevistados seleccionen sólo una respuesta por pregunta. Sin embargo, puede ocurrir que los espectadores y los investigadores no coincidan en el juicio acerca de la incompatibilidad de dos o más opciones. A medida 200 que es más evidente o indiscutida la incompatibilidad entre una gama de opciones, la influencia ejercida sobre el entrevistado tiende a atenuarse. Por otra parte, puede no ser aconsejable incluir la opción no sabe, ya que con ella se desdibuja la incompatibilidad lógica entre las respuestas alternativas y no es posible determinar a priori si el entrevistado pretende responder a) que no se quiere expedir al respecto, b) que no lo había pensado hasta ese momento, c) que carece de datos como para emitir un juicio responsable, etc.. Es conveniente incluir al menos tres consignas en cada cuestionario y no más de tres o cuatro opciones por consigna. Estas consideraciones se desprenden de las conclusiones del estudio comentado en el parágrafo anterior y del tiempo que puede insumir la lectura y el registro de cada respuesta. Volveremos sobre este asunto en el parágrafo siguiente. [b] La variante autoadministrada del cuestionario estructurado consiste en obtener las respuestas mediante formularios preimpresos entregados a los espectadores en diferentes situaciones. La versatilidad de los cuestionarios autoadministrados permite adoptarlos para diversos propósitos de investigación, donde se combinen las modalidades de situación a la salida de sala y diferida con otras dos, antes del espectáculo y durante el intervalo. Esta variante autoadministrada requiere un diseño muy trabajado de los cuestionarios a fin de evitar interpretaciones anómalas o confusiones entre los espectadores consultados. Una decisión razonable consiste en someter a prueba la redacción del cuestionario antes de iniciar la tarea de campo propiamente dicha. Aunque un poco más laboriosa, otra decisión podría ser la de confeccionar los cuestionarios empleando registros lingüísticos diferentes. De esta manera, podrían evaluarse las respuestas que se obtengan de acuerdo con algún tipo de control sobre los instrumentos de recolección de datos. 201 Con la forma del cuestionario autoadministrado puede procederse con la entrega de planillas durante el intervalo del espectáculo, a fin de, por ejemplo, explorar qué final o desenlace de la obra esperan los espectadores una vez que han presenciado las líneas argumentales básicas de una intriga. Una experiencia de campo con un propósito metodológico Finalmente, tanto para la variante autoadministrada, como para la ocasión en que puede intervenir un entrevistador, para la redacción de las consignas es necesario recuperar lo que Halliday222 denomina el tenor y el modo del registro con el que se utiliza el lenguaje. Esto implica que es preciso controlar el estilo de redacción y la forma en que –de acuerdo con el tema– se hace referencia a él en virtud de lo que se supone conviene al tipo de relación social que se mantiene con el interlocutor. Por ejemplo, para abordar el tema de la verosimilitud se puede preguntar: [I] Lo que muestra la obra es a) adecuado y posible; b) poco posible, pero adecuado; c) exagerado y por eso poco posible. o bien: [II] En su opinión, la obra: a) es verosímil; b) es poco verosímil aunque presente hechos posibles; c) incurre en la inverosimilitud porque exagera o desfigura los hechos posibles que presenta. Desde nuestro punto de vista, las consignas son equivalentes en lo que concierne al nivel denotativo, pero en razón de la forma en que fueron redactadas, probablemente ejerzan influencias diferentes sobre los encuestados. Es previsible que la redacción de [II] demande mayor concentración y por ende influya en las respuestas de un modo diferente del que ejercería [I]. Hemos registrado cierta proclividad de los informantes entrevistados con la modalidad de cuestionario estructurado a seleccionar la última opción ofrecida cuando la entrevista se prolonga demasiado y cuando en la redacción de las opciones 222 1980:125 ss. 202 fue empleado un registro ensayístico, como el de nuestro ejemplo [II]. En un trabajo que pudimos repetir hasta tres veces, nuestro objetivo era determinar cómo pueden influir en las respuestas el registro lingüístico empleado y el orden en que aparecen las consignas durante la entrevista. Para tal fin, confeccionamos dos grupos de cuestionarios donde entre otras consignas estaban las de nuestros ejemplos [I] y [II]. En el grupo [a] la consigna de [I] aparecía en primer lugar y en una ubicación de tres consignas más abajo se encontraba [II]. En el grupo [b] de cuestionarios el orden de [I] y [II] fue intercambiado. Siendo las consignas denotativamente equivalentes, esperábamos que la mayoría de nuestros encuestados respondiera en forma consistente y señalara las opciones análogas en una y otra consigna. Fue llamativo el hecho de que en las tres experiencias de campo los sujetos entrevistados con el formulario [a] que eligieron para [II] la opción c) (incurre en la inverosimilitud...) no eligieran también la opción c) de [I] (exagerado y por eso poco posible), que nuestro equipo consideró congruente con la opción c) de [II]. En cambio, se registró un bajo porcentaje de entrevistados con el formulario [b] que respondió consistentemente las dos consignas temáticamente análogas. Con estos datos concluimos que el orden de aparición de una consigna dentro de un formulario puede influir en la selección de la respuesta; y que el registro más o menos académico o especializado utilizado para redactar sólo una opción de una consigna puede generar adhesión por lo que connota, más que por lo que expresa denotativamente. Al parecer, la connotación de opinión de persona prestigiosa que surge por contraste con las otras opciones fue lo que atrajo el acuerdo de los entrevistados, más que la denotación obra inverosímil por exagerada que es a lo que se refiere la consigna. En virtud de estas consideraciones, si se opta por la modalidad de cuestionario estructurado no necesariamente se deberán resignar propósitos tales como el de estudiar la apropiación de la vivencia que suscitó el espectáculo, los comentarios espontáneos que suscita un texto espectacular determinado, y otras que pueden observarse mejor mediante una entrevista abierta. En todo caso, es necesario cuidar la 203 organización de las consignas a fin de evitar influencias en las respuestas que podrían controlarse. De todas maneras, esta modalidad parece apropiada para objetivos como los de averiguar la composición de la audiencia que concurre a un espectáculo, inquirir acerca de las expectativas que los espectadores tienen con respecto a él, las preferencias o hábitos en materia de otros géneros de entretenimiento, etc. En el mismo sentido, otros propósitos específicos para los que es apta esta modalidad son los relacionados al análisis de las expectativas que despiertan entre los espectadores diferentes aspectos de un determinado espectáculo: el autor, el elenco, el director, la temática, la innovación, etc.. 204 [3] Diseño preliminar del estudio de campo Habiendo discutido hasta aquí la secuencia de decisiones generales de orden metodológico que conciernen a una investigación particular acerca de la recepción teatral, desarrollaremos en este apartado la interrelación entre las operaciones que dan por resultado el diseño preliminar de un estudio empírico. La planificación de un estudio de campo implica, ante todo, articular propósitos investigativos específicos con herramientas de observación y análisis, a partir de una base teórica según la cual la experiencia estética que se suscita con un espectáculo teatral puede concretizarse en varios sentidos e impresiones. Por un lado, tales impresiones corresponden al punto de vista de los propios espectadores, a sus dispositivos previos y a su vivencia en la sala. Por otro lado, los sentidos en que se concretiza una experiencia estética dada se construyen con el juego de lenguaje en que participan el informante y el investigador, a partir de las impresiones que pudieron ser promovidas con la vivencia del espectáculo. Según las instancias del diálogo, los entrevistados estructuran lingüísticamente las impresiones aludidas, esto es, componen una suerte de relato de su experiencia estética que sea comprensible para sus interlocutores. El aspecto central de los estudios de campo se propone como un juego de lenguaje en el que se pretenden analizar los sentidos en que los espectadores concretizan su respectivas experiencias estéticas a partir de las impresiones íntimas suscitadas por un espectáculo teatral. Hemos caracterizado tales impresiones como la superación de los desafíos que la asistencia al teatro puede plantear a los espectadores, en el marco de una actividad extracotidiana de consumo cultural. Por esta razón, en el diseño preliminar deben ponderarse, junto con las consignas sugeridas por los propósitos de la investigación, diversas cuestiones ajenas al espectáculo en sí mismo, y que permitan especificar el desafío que se les ha planteado a los espectadores. Sin dicha especificación, la investigación de la 205 recepción teatral implicaría que la experiencia estética promovida por un espectáculo es de carácter uniforme, que su contenido es predecible y que no involucra ninguna discontinuidad respecto de los hábitos perceptivos e intelectuales de los espectadores. Estas tres implicaciones contradicen la base analítica propuesta a lo largo de este estudio en lo referente a las cuestiones metodológicas, epistémicas y teóricas abordadas en los capítulos anteriores. Por su carácter dependiente de un marco problemático particular, no es posible dar cuenta –más que en forma muy general– de los criterios con que deben ponderarse las diferentes cuestiones que corresponden al diseño preliminar de un estudio de campo. El marco problemático del que se parte no sólo está ajustado a un espectáculo determinado; también implica propósitos definidos de indagar sobre ciertos aspectos de la experiencia estética promovida por ese espectáculo en un grupo heterogéneo de espectadores. Como tales propósitos de indagación pueden ser tan diferentes en cuanto a la índole de asuntos implicados, una aproximación metodológica como la que procuramos exponer debe limitarse a observaciones generales, comunes a la multiplicidad de propósitos específicos posibles. A fin de componer una descripción más precisa y exhaustiva, en el capítulo siguiente describiremos en forma completa un estudio empírico realizado en una sala teatral de Argentina. Como hemos desarrollado en el segundo parágrafo de este capítulo, los propósitos específicos de la investigación pueden venir sugeridos tanto por inquietudes de orden académico, como de orden extraacadémico. Tales propósitos llevan al equipo de investigación a considerar ciertos aspectos del espectáculo que pueden no resultar equivalentes respecto de los que hayan impresionado a los espectadores. Esta incongruencia inicial, sin embargo, es compatible con las implicaciones epistémicas y metodológicas de nuestra base analítica: la experiencia estética no es uniforme en espectadores diferentes, y su contenido no es predecible sólo a partir del espectáculo. Con todo, la concretización que el equipo de investigación efectúa en conformidad con los propósitos del estudio de campo constituye los criterios 206 centrales a partir de los cuales se efectuarán ulteriormente los análisis de las respuestas que se obtengan. Estos criterios constituyen el «modelo canónico» al que se habrán de confrontar las concretizaciones que se recaben. A la vez, dicha concretización permitirá formular el «cuestionario marco» de la investigación, que consiste en cuestiones de cuatro tipos diferentes: las básicas, referidas a un espectáculo, sobre las cuales tratará la entrevista con los espectadores, las paramétricas, consignadas a fin de enmarcar las respuestas obtenidas para las cuestiones básicas de acuerdo con los propósitos, las biográficas, y las contextuales. Abordaremos en primer término estos dos tipos de cuestiones. Cuestiones biográficas y contextuales. Como uno de los objetivos centrales del tipo de estudio que proponemos es el de considerar el teatro desde el punto de vista de los espectadores, es necesario prever concretizaciones alternativas. Esto es, el cuestionario marco debe incluir la posibilidad de que intervengan claves de lectura y estrategias de apropiación del espectáculo que podrían corresponder a los espectadores que se entrevisten, y que no sean congruentes con las concretizaciones elaboradas por el equipo de investigación. De tal manera, el cuestionario marco de un estudio particular de recepción teatral contiene, junto con la concretización del equipo de trabajo, al menos dos concretizaciones adicionales, que tendencialmente se formulan con miras a abarcar respuestas alternativas a las establecidas en el modelo canónico. A fin de comprender las circunstancias en que tales respuestas alternativas pueden originarse, el cuestionario marco debe contemplar el análisis ulterior de las cuestiones básicas y paramétricas con otras de dos órdenes diferentes, a saber: las de carácter biográfico de los espectadores, relacionadas con estatus de éstos en tanto consumidores culturales, y las de carácter contextual, relativas al funcionamiento del espectáculo en estudio dentro del conjunto de otras ofertas culturales simultáneas . Aún desde el punto de vista de los espectadores, la oferta del teatro retiene características que no comparte con otros géneros del entretenimiento o de la cultura de masas. Aunque las modalidades de apropiación a que echan mano los espectadores 207 menos asiduos pueden estar influidas por sus hábitos culturales no teatrales, cabe suponer que la especificidad de cada espectáculo teatral (su carácter artístico y su condición de acción colectiva) les exige adoptar otras estrategias, conforme al carácter de desafío que hemos adjudicado a las impresiones que promueven los espectáculos teatrales. Una posibilidad para indagar estas cuestiones consiste en comparar aquello que los espectáculos teatrales ofrecen como desafío alternativo frente a los otros géneros culturales, lo que exige para cada estudio de campo un relevamiento del contexto de ofertas competitivas simultáneas con el espectáculo en estudio. De allí que también pueda resultar necesario –según los propósitos de la investigación y el marco problemático correspondiente– analizar la concretización de los espectadores en términos de sus rasgos sociodemográficos básicos (competencia enciclopédica, capital cultural, etc.) y con información referida a los motivos de su decisión de asistir al espectáculo en estudio. Por esa razón, en conexión con los propósitos específicos de cada investigación, se requiere que las concretizaciones alternativas a la establecida en el modelo canónico puedan ser caracterizadas de acuerdo con dos clases de datos: a) los concernientes a los dispositivos previos de los informantes y b) los datos contextuales, relacionados con la ubicación del espectáculo en estudio en el conjunto de ofertas simultáneas a las que pudo haber accedido cada informante. Ambos factores aparecen invariablemente en la recepción teatral, pero su relevancia depende del tipo de concretización solicitada. Por lo demás, en razón de la diferencia de carácter que ambos tipos de datos presentan, puntualizaremos por separado algunas observaciones acerca de ellos. a) En algunos casos, pueden resultar suficientes pocos rasgos biográficos de los informantes, tales como la profesión o el nivel de escolaridad alcanzado, sus preferencias en materia televisiva, cinematográfica, literaria, etc. En otros casos, por ejemplo si se pretende estudiar alguna conexión entre los hábitos de consumo de los entrevistados y sus respuestas a las cuestiones básicas del marco problemático, puede 208 requerirse que el propio informante caracterice sus preferencias y sus modalidades generales de apropiación de textos mediáticos o espectaculares223 . Análogamente, si se trata de un espectáculo montado a partir de un texto muy difundido –por ejemplo de García Lorca, Florencio Sánchez o Armando Discépolo– o representado por una compañía teatral de cierto prestigio, puede incluirse en el diseño preliminar alguna cuestión referida a si el informante decidió asistir al teatro en atención a esas o a otras razones. En casos como los mencionados, también puede indagarse si el informante conocía los textos, qué diferencias encontró con otras versiones a las que tuvo acceso, etc. De todos modos, lo que confiere relevancia a los datos que habrán de recabarse son los propósitos que dan lugar al planteo del marco problemático de la investigación. También pueden plantearse propósitos para los que correspondería considerar en forma detenida las estrategias de apropiación de los espectadores en vistas de sus prácticas culturales más frecuentes, aunque no sean indicadas como las preferidas. En este aspecto, el propio consumo cultural de los informantes permitiría trazar cierto horizonte de expectativas224 caracterizado por ejercer alguna influencia en el establecimiento de preferencias, modalidades de apropiación y pautas de disfrute. Es razonable suponer que el predominio de algunas temáticas, la continuidad de estilos, la mayor difusión de ciertos géneros, el empleo de recursos más o menos estandarizados en los ámbitos televisivo y cinematográfico hayan conformado hábitos perceptivos225 en los espectadores teatrales, que de alguna manera influyen en su apropiación de los espectáculos o aún en la forma en que se explayan acerca de él. 223 Una forma de solicitar dicha caracterización consiste en proponer las siguientes opciones: ¿Con qué frecuencia sintoniza su programa preferido?: SIEMPRE / A VECES / CADA TANTO. Cuando lo sintoniza, HACE OTRAS COSAS / PRESTA RELATIVA ATENCION / EXIGE SILENCIO Y SOLO SE DEDICA A MIRAR LA TELEVISION? 224 Véase Pavis (1980: 28-54). 225 Remitimos a nuestra consideración de la obra de Walter Benjamin, consignada en el capítulo I de este estudio. 209 De todos modos, es una cuestión empírica si ciertas propiedades específicas de los espectáculos teatrales funcionan o no para los espectadores en la forma y magnitud que los productores prevén. b) Ciertos datos contextuales, por su parte, pueden constituir un indicador confiable respecto de posibles motivos de asistencia de los entrevistados al espectáculo en estudio. Además de aplicar criterios generales, basados en su biografía personal, los espectadores teatrales toman la decisión de asistir a un espectáculo en virtud de unas circunstancias que en ocasiones son ajenas al espectáculo en sí mismo, y que no conciernen estrictamente a sus dispositivos previos. En ese sentido, pueden acercar a los espectadores a las salas teatrales varios factores independientes del espectáculo en estudio, que es preciso identificar en cada caso. Generalmente, los datos contextuales no integran directamente los cuestionarios utilizados en las entrevistas o encuestas, pero deben estar incluidos en el diseño preliminar, si el marco problemático de la investigación procura indagar relaciones de esta índole. El equipo de investigación puede procurarse datos contextuales, recabando la información en fuentes tales que permitan posteriormente analizar y especificar, entre otros factores, las relaciones entre la oferta teatral, la crítica periodística, las campañas de promoción y las prácticas extrateatrales de los espectadores estudiados. Para una aproximación a la recepción de un espectáculo teatral propuesta en tales términos resultará indispensable conocer la relación de los espectadores con estos dos factores relevantes, aunque físicamente alejados de la sala donde se ofrece el espectáculo: [a] los diferentes tipos de ofertas culturales y de entretenimiento, especialmente teatrales, de acuerdo con cada una de las cuales es previsible que se promuevan diferentes expectativas y [b] la intervención de instancias mediadoras (tales como la crítica, el prestigio de los actores, el tipo de sala donde se ofrece el espectáculo, y otras) que pueden guiar la selección del 210 espectáculo. Ilustraremos a continuación el funcionamiento de estos dos factores. [a] Las ofertas culturales competitivas de las ofertas teatrales Un estudio de las ofertas simultáneas que pueden competir con el espectáculo en estudio permitiría caracterizar la decisión de asistir tomada por cada informante en términos no sólo de sus preferencias, sino del conjunto de opciones que descartó. Esto último deja apreciar, al menos, el umbral de las expectativas del espectador teatral sin tener que incurrir en preguntas directas, con las que pueden obtenerse respuestas evasivas. En ese sentido, también podrían analizarse los variados aspectos que conciernen a la producción teatral propiamente dicha, a sus condicionantes comerciales, a la caída de convenciones sociales relativa al cierre de salas, al retiro o a la reestructuración del apoyo estatal que motoriza la búsqueda de espacios alternativos, a la traslación de la comedia televisiva al teatro, etc. Previsiblemente, cada una de esas circunstancias conforma una intrincada dinámica de la que los espectadores no son del todo conscientes, pero que de todos modos actualizan con sus renovadas decisiones de asistir al teatro. El aporte de estos datos permitirá considerar fuentes de influencia probablemente ejercidas sobre o consultadas por los entrevistados en su decisión de asistir a cada espectáculo. Asimismo, dichos datos permitirán estudios comparativos que ilustrarán las discusiones en torno a la pervivencia o discontinuidad de tradiciones teatrales, la emergencia de formas innovadoras o la transformaciones de corrientes y estilos. Por otra parte, un aspecto importante del análisis en recepción teatral no puede permanecer ajeno al juego de ofertas-tradiciones-aceptaciones que forman parte de la micro-historia de cada temporada teatral, y que en el capítulo primero226 referimos – de acuerdo con Raymond Williams– el carácter multitemporal de los procesos culturales. El punto central de estas clarificaciones servirá para reorientar los estudios de recepción teatral hacia el análisis conjunto del vínculo co–presencial entre la 226 Pág. 21 de este estudio. 211 escena y la sala, y el panorama de propuestas escénicas que simultáneamente se ofrecen en el mercado teatral de una región o de una ciudad. Si bien la metodología que proponemos pone en el centro de las preocupaciones al espectador individual, nuestra base analítica procura avanzar a partir de los datos que se obtengan hacia una comprensión del teatro como institución en la que se aúnan rasgos de la acción ritual y elementos de la producción artística. [b] La crítica, el prestigio de los actores y otras instancias mediadoras Una pregunta que todo interesado -productor, periodista, estudioso- en cuestiones atinentes a la recepción teatral quisiera responder es la de cuánto pueden incidir en la aceptación de los espectadores factores externos al espectáculo tales como las campañas promocionales, las críticas periodísticas, la intervención de determinado director, el texto dramático, los primeros actores, el género en que se inscribe el espectáculo, etc.. La acción de estas instancias, que pueden por sí solas motivar la decisión de ir al teatro, conforman datos contextuales del espectáculo que posteriormente permitirán incorporar en el análisis nuestras concepciones sobre la relación escena-sala planteada en nuestra base analítica. Un estudio de tales instancias aportará elementos para el análisis de la influencia que ejercen cuestiones no reputadas como propiamente artísticas sobre las expectativas de los espectadores y sobre la experiencia estética promovida por el espectáculo en estudio. 212 Cuestiones básicas y paramétricas La tarea culminante en el diseño preliminar consiste en redactar las consignas básicas y paramétricas que darán forma a la entrevista o encuesta. En cualquiera de estos casos, se confecciona un «cuestionario marco», a partir del cual podrá discutirse la conveniencia de optar por una u otra modalidad de entrevista (abierta o con cuestionario estructurado) y por alguna de las modalidades de situación (a la salida de sala, diferida, al ingreso o en el intervalo). La redacción y la disposición de las preguntas a partir del cuestionario marco se efectúan una vez que el equipo de investigación ha decidido las modalidades de entrevista y de situación en que se producirá el diálogo con los informantes. El cuestionario marco refleja en forma de orientaciones generales el producto de todas las operaciones que venimos comentado en este capítulo. En primer lugar, se registra el marco problemático de la investigación, incluída la descripción de los propósitos que dieron impulso al estudio de campo. En el cuestionario marco también se consignan la concretización del equipo de investigación o modelo canónico, y las concretizaciones alternativas que puedan estimarse a partir de los propósitos específicos de la investigación. Las concretizaciones alternativas pueden corresponder a diferentes motivos, tales como ciertos rasgos inherentes a los dispositivos previos de los informantes y a ciertos aspectos del contexto cultural en que se presenta el espectáculo en estudio. Por esta razón, deben incluirse en el diseño preliminar las datos biográficos y contextuales que sean pertinentes a los propósitos descriptos en el marco problemático. Finalmente, el diseño preliminar incluye la lista de preguntas básicas concebidas a fin de orientar la concretización solicitada a los informantes dentro de los lineamientos del modelo canónico, y de las concretizaciones alternativas estimadas por el equipo de investigación. 213 Con dicha orientación no se pretende demarcar de manera estricta las respuestas, sino ajustar el diálogo con los informantes a las temáticas escogidas en la definición del marco problemático. Ahora bien, como no es posible para ninguna de las modalidades de entrevista asegurar que –según el caso– el diálogo o las respuestas se limiten a las temáticas escogidas y a las actitudes correspondientes, es conveniente introducir algunas preguntas con miras a evaluar el compromiso de los informantes con la línea argumental que se les propone en la investigación. Tales preguntas tienen carácter paramétrico, ya que permiten referenciar las respuestas a la cuestiones básicas en términos de la coherencia, del tipo de atención y de la actitud cada informante. De este manera, en el análisis ulterior, las cuestiones paramétricas permitirán caracterizar las respuestas obtenidas de acuerdo con dos criterios: uno interno, previo a la obtención de las respuestas e independiente de quiénes sean los informantes, expresado en términos de la situación en que se produjo la entrevista, y otro externo, orientado por aquellos rasgos considerados relevantes de los dispositivos previos de los informantes. En algunas ocasiones, la concretización solicitada puede exceder las posibilidades de expresión o comprensión de los entrevistados, ya sea por las dificultades cognitivas o por las contrariedades ideológicas que les plantea la temática escogida, o bien porque no han percibido ciertos rasgos del espectáculo, en razón de que sus respectivas vivencias resultaron diferentes de las que el equipo de investigación estimaba. Veámoslo con algunos ejemplos. En general, las temáticas semántico–cognitivas demandan una actitud abductiva de parte de los informantes. Pero el razonamiento abductivo exige un mínimo de información a procesar. Parte de los desafíos que ciertos espectáculos plantean a los espectadores consiste en no suministrar criterios con los que ponderar la relevancia de las variadas estimulaciones (visuales o sonoras de índole lingüística, ideológica, psciológica, etc.) que se ofrecen desde la escena. Es posible que ante la falta de criterios externos, el propio espectador genere los propios, y que éstos no coincidan con los que previó el equipo de investigación. Esta circunstancia puede dar 214 lugar a que el informante, urgido por una pregunta acerca de una situación que él mismo no advirtió, convalide el supuesto implícito en la pregunta y responda por lo que le parece que es correcto, aún en el caso en que dicha respuesta no sea congruente con las opiniones que se había formado previamente. También puede ocurrir una circunstancia semejante frente a temáticas ético– valorativas y técnico–apreciativas. En no pocos casos, los informantes identifican a los entrevistadores con los productores del espectáculo, y responden en atención a lo que creen que es la condición de sus interlocutores, en lugar de responder a partir de sus convicciones. Salvo excepciones, pocas personas están dispuestas a reconocer ante extraños que sus opiniones se apartan del sentido común. De modo análogo, no todos los individuos estamos dispuestos a admitir públicamente nuestra adhesión a causas que se estiman minoritarias, censurables o retrógradas. Si en el marco problemático de una investigación casos como los reseñados son considerados centrales, es decir, conciernen a los aspectos temáticos sobre los que tratan las cuestiones básicas, es necesario prever preguntas paramétricas referenciadas a las respuestas obtenidas para tales cuestiones. Las consignas paramétricas introducen, por lo tanto, un criterio tentativo de discriminación entre las respuestas que formula cada informante. No se refieren a las temáticas específicas del marco problemático, sino que establecen una forma de evaluar en qué medida se ha registrado la actitud típicamente solicitada por la entrevista en cada informante y con independencia de los rasgos biográficos de éste. En el estudio de campo que introduciremos a modo de ilustración en el capítulo siguiente, tendremos ocasión de ejemplificar algunos diseños de preguntas paramétricas y de indicar la utilidad que cumplen en el análisis ulterior de las concretizaciones. Por su parte, la selección de preguntas básicas supone especialmente la consideración de las restricciones apuntadas en el primer parágrafo de este capítulo. Tales restricciones corresponden a la calidad de informante de ciertos espectadores, a la relevancia del espectáculo y a la duración de la entrevista. Este último punto es 215 crucial si se ha escogido la modalidad de entrevista desarrollada a la salida de sala. A fin de contar con la mayor colaboración de los informantes, la entrevista no podría demandarles más que algunos minutos. Corresponde recordar que desde el punto de los espectadores, la asistencia al teatro puede ser un evento enmarcado en una salida nocturna, y que en razón de que los informantes han permanecido en la sala durante todo el espectáculo, probablemente estén urgidos a continuar su actividad planificada para después de la función. Esta restricción conlleva la necesidad de acotar el cuestionario marco a un máximo de tres consignas básicas y a un par de preguntas paramétricas referenciadas a aquéllas. Salvo que el diseño preliminar establezca la necesidad de que los espectadores sean convocados a la entrevista de modo sorpresivo al terminar el espectáculo, puede comprometerse a un grupo de informantes antes de que se inicie la función. En ese caso, la entrevista podría desdoblarse: en la primera sesión, se consignarían los datos biográficos, y en la segunda, las respuestas a las preguntas básicas y paramétricas. A pesar de que la entrevista tiene que ser breve, debería contener un mínimo de tres preguntas básicas, ya que no es posible establecer con sólo dos cuestiones el itinerario de la concretización solicitada. De igual modo, no puede esperarse que con una sola pregunta paramétrica pueda accederse a la caracterización de la actitud del informante en los términos necesarios para convalidar un análisis. Las otras dos restricciones que apuntamos en el primer parágrafo de este capítulo se refieren a la selección de informantes y al tipo de espectáculo sobre el que se plantea el estudio de campo. En cierta medida, estas dos restricciones están relacionadas, dado que cierto tipos de ofertas tienden a convocar audiencias más o menos restringidas en cuanto a su composición etaria, a sus preferencias generales, a su nivel de escolarización, etc. Sin embargo, la restricción que afecta a la selección del espectáculo opera también a nivel de las temáticas generales sobre las cuales se define el marco problemático de la investigación. Si se trata de un espectáculo en cuya fábula no se plantean conflictos, por ejemplo, las temáticas ético–valorativas pueden resultar inaplicables; si el espectáculo, en cambio, pretende convocar a un 216 debate de índole política o moral, puede ser problemática la relevancia de las temáticas técnico–apreciativas y de las semántico–cognitivas. Una vez decidida la modalidad de entrevista, la confección del diseño preliminar se orientará a especificar las preguntas básicas del cuestionario marco sobre el cual tratará el diálogo con los informantes. En el caso de la modalidad de entrevista abierta con individuos, el cuestionario marco contendrá las preguntas o el temario general con el que se intentará encuadrar la concretización solicitada dentro de los límites establecidos en el marco problemático. Si la modalidad decidida es la de una entrevista abierta con un grupo de informantes, el cuestionario marco deberá contener algunas preguntas paramétricas adicionales, destinadas a caracterizar los roles que espontáneamente pueden asumir los distintos participantes del grupo de discusión. La entrevista abierta, sea grupal o individual, exige un entrevistador entrenado y con disposición a aplicar algunos criterios metodológicos fundamentales que parecen, pradójicamente, neutralizase entre sí227. Por un lado, según los lineamientos de esta modalidad, es necesario que los informantes se explayen del modo más espontáneo posible. Por otro lado, es preciso que la entrevista se encuadre en los lineamientos generales del cuestionario marco. A la vez, el investigador, que debe abstenerse de formular juicios o comentarios que podrían afectar la espontaneidad de los entrevistados, en ocasiones tiene que motivar la conversación, proponiendo temas que se apartan de los lineamientos generales, tales como las temáticas de apoyo a la relación de entrevista. 227 Agnes Heller (1984) sugiere que este tipo de paradojas se plantean en la exposición verbal de ciertas situaciones sociales. Para resolver tales paradojas, la autora demanda de los investigadores cierta dosis de frónesis, esto es de «buen tino», o sentido común. Por ello insistimos en la experiencia de los entrevistadores que exige esta modalidad. 217 Opcionalmente, el cuestionario marco destinado a una entrevista abierta (grupal o individual) puede prever temáticas no inherentes al marco problemático. Con tales temáticas puede lograrse un clima de confianza entre los interlocutores, que tienda a facilitar la exposición de los informantes sin interferir en el contenido de la concretización solicitada. En ocasiones, estas temáticas de apoyo pueden ser recuperadas en el análisis ulterior del trabajo de campo, como si fueran preguntas paramétricas. Sin embargo, la restricción de la duración de la entrevista puede activarse si a lo largo del diálogo es necesario recurrir varias veces a temáticas de apoyo. Estas consideraciones indican que la utilización de entrevistas abiertas demanda un esfuerzo particularmente importante en el momento de la obtención de respuestas. En el caso de la entrevistas con cuestionario estructurado, en cambio, el mayor esfuerzo de los investigadores no se concentra en el intercambio con los informantes, sino en la confección más adecuada de las preguntas y de las respuestas ofrecidas como opciones. Con respecto a las preguntas, es necesario cuidar la univocidad y linealidad de los enunciados interrogativos a fin de reducir al máximo el esfuerzo de los informantes por comprender el tipo de estudio que se está encarando. Por ello es que los objetivos del estudio deben ser comunicados con exactitud a los informantes, ya sea que se opte por la variante autoadministrada o por la variante del investigador-encuestador. El cuestionario estructurado es una opción muy frecuentemente recurrida en exámenes académicos y prelaborales, lo que puede confundir a algunos entrevistados y ocasionar que analicen detenidamente las preguntas en busca de alguna inconsistencia con respecto a los objetivos del estudio comunicados. También ha habido casos en los que los informantes creyeron estar frente a un test de inteligencia o a una prueba de conocimientos enciclopédicos. Si bien pueden considerarse estas contingencias en el tipo de preguntas paramétricas que integran el cuestionario marco, es aconsejable seguir los procedimientos descriptos en el segundo parágrafo de este capítulo para la redacción de las preguntas básicas. 218 [4] Un compendio esquemático A lo largo de este capítulo hemos discutido diversas cuestiones metodológicas inherentes al diseño de un estudio empírico de recepción teatral. En líneas generales, un estudio de este tipo implica cuatro etapas sucesivas. A partir de ciertos propósitos (1), se procede a definir un marco problemático (2), el cual da lugar a una concretización del espectáculo formulada en conexión con los propósitos de la investigación, y a la previsión de concretizaciones alternativas, inspiradas en los disímiles desafíos que puede plantear un mismo espectáculo teatral a espectadores diferentes. El trabajo analítico que demandan la concretización del equipo de investigación y las concretizaciones alternativas produce como resultado un modelo canónico (3), a partir del cual se podrá confeccionar el diseño preliminar (4) del estudio de campo. En estricta correspondencia con las etapas anteriores, en el diseño preliminar se resuelven los procedimientos de obtención de respuestas que mejor se adecuen al marco problemático de la investigación: se decide la modalidad de entrevista o encuesta (4a), se opta por alguna de las modalidades de situación (4b), se escogen y se redactan las preguntas biográficas y se consideran los datos contextuales que resulten pertinentes a la propósitos del estudio (4c), se formulan y se ordenan las preguntas básicas (4d), y finalmente se estructuran las preguntas paramétricas (4e). La tabla 1 recoge en forma condensada todas estas operaciones y los resultados que cabe esperar de ellas: 219 Secuencia de operaciones Definición de los propósitos de la investigación Marco problemático Forma general del producto de la operación Dadas la temáticas t1, t2 …tn del espectáculo x, se observarán las experiencias estéticas suscitadas en los espectadores con los objetivos o1, o2 …on. Dado el espectáculo x, presentado en las condiciones contextuales y ¿qué otras concretizaciones pueden esperarse de informantes que presenten rasgos biográficos z1, z2 …zn con respecto a las temáticas t1, t2 …tn? Con respecto a las temáticas t1, t2 …tn del espectáculo x, se propone la siguiente concretización C(x): t1 sugiere o implica C1; t2 sugiere o implica C2,…tn sugiere o implica Cn. Modelo canónico Siendo C(x) una concretización posible, con respecto a ella se prevén las siguientes D (x), E (x) y F (x) ,respectivamente, para los casos en que ti …tj….. tk.. sugieran o impliquen Ci…Cj. Diseño preliminar Se opta por la modalidad de entrevistaencuesta [abierta; (grupal o individual)] [con cuestionario estructurado]. Se opta por la modalidad de situación [a la salida de sala] [diferida]. Se establece el cuestionario marco CM(x), integrado por las consignas biográficas B1?, B2? …Bn? y donde se consideran relevantes los datos contextuales de y DC1?, DC2? …DCn? Se establecen las cuestiones básicas A1?, A2? …An? Se establecen las consignas paramétricas CP1?, CP2? …CPn? referenciadas, respectivamente a A1?, A2? …An? Tabla 1: Operaciones de la planificación de un estudio empírico de recepción teatral. 220 A fin de tornar más específica la tabla 1, es necesario recuperar los comentarios desarrollados en el primer apartado de este capítulo. Tales comentarios aludían a una tipología de temáticas (semántico–cognitivas, ético–valorativas y técnico–apreciativas), cada una de las cuales implicaba diferentes actitudes de parte de los informantes. De acuerdo con esas actitudes, cada temática (señalada en la tabla 1 como t1, t2 …tn) supone una diferente problematización de ciertos aspectos de los espectáculos. Del mismo modo, las categorías temáticas permiten atender diferentes propósitos de investigación (señalados en la tabla 1 como o1, o2 …on ). Sin embargo, otros propósitos son concebibles a partir de una combinación de al menos dos de las categorías temáticas propuestas, siempre que no resulten afectados por las restricciones de calidad de informante de los espectadores, del tipo de espectáculo y de duración máxima tolerable de la entrevista. Asimismo, como cada una de las temáticas genéricas establece prioritariamente un posible marco problemático de una investigación empírica para el caso en que los propósitos encuadren en una sola de las categorías temáticas, se pueden sugerir modalidades de entrevistas o encuestas que han probado ser las más eficaces para tales propósitos y que por ello resultan preferenciales para ciertos tipos de marcos problemáticos. En la tabla 2 se exponen de modo esquemático las relaciones entre las categorías temáticas, el aspecto problematizable que cada una ofrece, los propósitos a que puede atender y el tipo de entrevista-encuesta cuya eficacia –habida cuenta de las restricciones que operan– ha podido ser probada. 221 Categorías temáticas Problematización Dispositivos previos Semántico– cognitivas Biografía personal Propósitos Interpretación de significantes no codificados previamente Composición sociográfica de la audiencia Tipo de Entrevista Cuestionario estructurado Expectativas Ético– valorativas Técnico– apreciativas Adscripción ideológica Actitud crítica moral o política Involucramiento con la historia Identificación con o proyección hacia ciertos personajes Preferencias artísticas Modalidades de apropiación Entrevista abierta grupal o individual Tolerancia a ofertas novedosas Actitud crítica estética Entrevista abierta individual Creatividad de los espectadores Tabla 2: Temáticas generales que pueden orientar la definición de un marco problemático. 222 Capítulo 6 La metodología en acción: un estudio de campo 223 En este capítulo exponemos el diseño y las conclusiones de un estudio de recepción teatral desarrollado a partir de un espectáculo ofrecido en un teatro de Buenos Aires. Como complemento de las descripciones generales ya expuestas en la tabla 1 del capítulo quinto de este estudio, nos proponemos caracterizar la metodología seguida en dicha investigación. De esta forma, quedarán especificadas con arreglo a un marco problemático determinado las operaciones incluidas bajo las denominaciones «diseño preliminar» y «modelo canónico». El espectáculo cuya recepción fue analizada es Decadencia (Szuchmacher, 1996). En el trabajo de campo que describiremos se ha utilizado la modalidad de entrevista abierta y diferida, la cual fue efectuada unos días después de la función. Las opciones de carácter metodológico tomadas en nuestro estudio corresponden a los propósitos que orientaron la investigación. El objetivo central del trabajo de campo consistió en analizar la concretización solicitada a informantes que no disponían de información suficiente acerca del trasfondo político institucional sugerido por el texto, y a los que probablemente les resultara inadvertida la perspectiva crítica al neoconservadurismo y a los sectores sociales afines con dicha tendencia política. Con nuestro análisis pretendíamos establecer en qué circunstancias generales puede provocarse la experiencia estética a partir de un espectáculo al que los espectadores no pueden acceder de un modo cabal, ya sea por falta de información contextual, o a causa de las dificultades que les pueden plantear determinados estilos verbales o comportamentales exhibidos en escena. En razón de que los desafíos que Decadencia planteaba a sus espectadores eran de naturaleza cognitiva y de apreciación estética, las categorías temáticas de las que partimos resultaron en una combinación de cuestiones biográficas, contextuales y básicas que contemplaba indagar los dispositivos previos de los informantes vinculados con su conocimiento de la política neoconservadora de Margaret Thatcher, de la percepción de las sutiles referencias que durante el espectáculo se hacen a dicha política, y del tipo de estrategias de apropiación que los entrevistados suelen emplear con respecto a los espectáculos teatrales. 224 Entre otras cuestiones, la selección de las temáticas de las que partió la definición de nuestro marco problemático también obedece al tipo de espectáculo sobre el que se efectuó la investigación y al tipo de sala en que dicho espectáculo fue ofrecido. Como señalamos en el capítulo anterior, operan ciertas restricciones en la formulación de un estudio de campo; no todos los espectadores pueden ser informantes solventes para todos los propósitos de investigación en recepción teatral. Además, no todos los espectáculos pueden sugerir la elección de cualesquiera de las tres categorías temáticas. Así, en el estudio de Decadencia predomina la temática semántico–cognitiva para abordar los datos biográficos y la temática técnico– apreciativa para las cuestiones básicas. 225 [1] La investigación en torno a Decadencia La propuesta de conducir un trabajo empírico acerca de la recepción teatral de este espectáculo surgió de las inquietudes académicas de nuestro equipo de investigación por explorar el carácter naturalizado, y en consecuencia blindado a la crítica, del discurso neoconservador. Pocos meses antes del estreno de Decadencia, se habían realizado en la Argentina las elecciones presidenciales, en las que el oficialismo –de un sesgo ideológico marcadamente conservador– había sido reelegido, tras adjudicarse un amplio triunfo en los comicios. Ciertamente, tanto la decisión de ofrecer este espectáculo, como la propuesta del director Rubén Szuchmacher estaban en línea con dichos resultados electorales. A la vez, la crítica especializada había difundido diversas aproximaciones a la problemática, subrayando en cada oportunidad los paralelismos insinuados por el espectáculo, a propósito de la situación política del Reino Unido y la de la Argentina. Con estos datos contextuales y otro, relacionado con lo que ocurrió durante la función analizada (a) damos inicio a nuestra exposición del trabajo de campo desarrollado. En virtud de los antecedentes referidos, procuramos establecer una definición más precisa de los propósitos de la investigación (b). Esta operación nos condujo a revisar dos temáticas que, si bien podrían estar funcionando de un modo independiente, eran los dos aspectos más destacados del espectáculo: la referida temática del trasfondo político de inspiración neoconservadora y la proliferación de expresiones, gestos y situaciones de una indudable procacidad, que podrían funcionar como recursos de provocación de los espectadores por parte del espectáculo. Estas dos líneas temáticas diferentes, dieron origen al marco problemático (c) de acuerdo con el cual efectuamos las concretizaciones previstas en el modelo canónico (d), la propia del equipo de investigación, y las estimadas hipotéticamente, que resultarían de las entrevistas. Posteriormente, confeccionamos el diseño preliminar (e) y redactamos las consignas que conformaron el cuestionario marco. 226 Una vez efectuadas algunas entrevistas, procedimos a revisar las respuestas obtenidas y a analizar según los criterios planteados en el marco problemático las concretizaciones solicitadas (f). Las conclusiones del análisis nos han sugerido algunas de las líneas analíticas que sugerimos en los cuatro primeros capítulos de esta tesis (g). 227 (a) Algunos datos contextuales relevantes. Presentada por primera vez en Londres, en 1981, dos años después de la llegada de Margaret Thatcher al poder, Decadencia, pieza teatral del dramaturgo inglés Stephen Berkoff, se estrenó en Buenos Aires el 5 de marzo de 1996 en la Sala Cunill Cabanellas del Teatro Municipal General San Martín, con dirección de Rubén Szuchmacher y un elenco integrado por Ingrid Pellicori y Horacio Peña. El espectáculo está estructurado en catorce cuadros, en los que se exponen alternadamente situaciones en que dos parejas extramatrimoniales deliberan acerca de asuntos generales. Dichas parejas están conformadas por Helen y Steve y por Sybil y Les, y son interpretadas por la misma pareja de actores. Steve y Helen son amantes, y Sybil, la esposa de Steve, tiene amoríos con Les, un detective privado con quien ella planea asesinar a su marido. Por el modo en que abordan los asuntos sobre los que dialogan, estos personajes muestran ciertos rasgos estereotipados de las clases sociales de las que proceden. Por ejemplo, Steve, que pertenece a la decadente aristocracia británica, está infelizmente casado con una «nueva rica», sin alcurnia pero con dinero. El amante de ésta proviene de la clase trabajadora, y es mostrado como un típico producto del modelo thatcheriano: cuentapropista, discriminador, prejuicioso y oportunista. En sus diálogos, que no parecen tener otro objetivo más que el de la ostentación exhibicionista y hedónica, Steve y Helen hablan de su honor, de sus juegos extravagantes, de su rígida escolaridad, de la ópera, de la ropa elegante. Se refieren al sexo del mismo modo, impúdico y brutal, en que exponen su desprecio hacia los obreros, los negros y los inmigrantes. De este modo, con procaces alusiones a su intimidad y con un desenvuelto léxico escatológico, queda expuesto el carácter superficial, la tendencia elitista y la actitud discriminadora de estos personajes. Por otra parte, debido que pertenecen a clases sin abolengo, y sin influencias en el poder, Sybil y Les manifiestan aversión por aquellos que les hacen recordar sus 228 carencias e imposibilidades, marginándolos y despreciándolos casi cotidianemente. Este odio mutuo, que se profesan los representantes de la clases sociales opuestas, llega a la exasperación cuando al final del espectáculo resulta claro que ninguno de los cuatro personajes tiene otro propósito más que el de destruir o manipular a los otros: Sybil pretende que Les asesine a Steve, y éste se apoya en Helen para escapar de su matrimonio, gracias al cual puede mantener un ritmo de vida acorde con su estatus. Por otra parte, Les se vale de Sybil para evitar el tedio que le ocasionarían sus jornadas laborales como operario de una fábrica, y percibe de ella un salario con el que puede mantenerse y prodigarse ciertos gustos, razón por la cual posterga indefinidamente el asesinato para el que se lo ha contratado. A su vez, Helen cambia los favores sexuales y el apoyo psicológico que brinda a Steve por el dinero que éste logra quitarle a su esposa Sybil. Al comentar su trabajo de puesta en escena, Szuchmacher declaró que el tema central que pretendió exponer era el exceso, para lo que intentó darle –con absoluta economía de elementos– un correlato escénico de signo opuesto, convencido de que una forma teatral fecunda para abordar la cuestión del exceso podía obtenerse mediante el recurso a una imagen vacía228. De esta manera, el espacio escenográfico se dispone en dos plateas escalonadas que se enfrentan a lo largo de la sala y que dejan entre sí un extenso espacio escénico, totalmente vacío. Sólo forma parte del decorado una chaise longue de pana capitoneada granate que se va desplazando de una punta a otra del escenario siguiendo el devenir de los cuadros, los cuales se desarrollan siempre sobre o en torno de dicho asiento. Los cambios de escena están marcados por un simple apagón. Dicha disposición escenográfica puede interpretarse como un mensaje cifrado del director: en una obra donde todo se duplica, el público también debía estar duplicado. Este escenario móvil tiene como objeto que cada uno de los cuadros del espectáculo pueda ser enfocado desde ángulos diferentes, sin importar la ubicación de los espectadores. 228 Extractado de la entrevista publicada en el diario El Cronista Comercial, 6/3/96. 229 Dada la sencillez y el despojamiento de la puesta en escena, el espectáculo descansa en el intenso trabajo corporal de los actores. El desdoblamiento de los personajes ocurre sin ninguna ayuda externa; no hay cambios de vestuario ni de maquillaje, por ejemplo. Sin duda, esta particularidad constituye un verdadero desafío para los espectadores, ya que luego de cada apagón el actor y la actriz interpretan, respectivamente, dos personajes social y culturalmente opuestos. En ese sentido, también las dos historias entrelazadas están regidas por concepciones diferentes: en el caso de los personajes de extracción popular, la propuesta es la de una historia convencional: a medida que los cuadros se suceden, transcurre el tiempo y el conflicto se va exponiendo de un modo progresivamente más nítido. En cuanto a los otros dos personajes, que son aristócratas, daría la impresión de que el tiempo no transcurre, están siempre en una especie de burbuja de placer orgiástico, rebosantes de excesos de todo orden229. El estilo dramático de Steven Berkoff puede considerarse a la vez inspirado en Bertolt Brecht y en Antonin Artaud. Como el primero de esos dramaturgos, con la historia de sus dramas Berkoff intenta hacer que el espectador registre una nueva moral. De Artaud recupera el recurso a la crueldad, a la que da expresión mediante términos y giros lingüísticos de prominente intensidad, con lo que la palabra en sí misma se ofrece como hecho desafiante, decarnadamente descriptivo de los rasgos íntimos de los personajes. Con todo, el planteo concentrado en la crítica y el sarcasmo de tintes políticos supone que el aspecto psicológico de las conductas humanas que propone de Berkoff resulte de carácter subalterno respecto de la crítica social que se plasma en la escenificación de dichas conductas. En el caso de Decadencia, Berkoff describe el funcionamiento de mentalidades, por lo que sus personajes resultan mejor caracterizados por rasgos paradigmáticos que por aspectos psicológicos. Se acerca, de este modo, al estilo brechtiano en el que el personaje no muestra una psicología definida, sino preferentemente un tipo de conducta socialmente reconocible. El director argentino Jorge Lavelli ha caracterizado el estilo berkoviano como un teatro de relato: un teatro que rechaza el diálogo y que se construye sobre 229 Extractado de una entrevista a la actriz Ingrid Pellicori, La Prensa, 11/3/96. 230 narraciones monólogicas, a las que también podríamos considerar como falsos diálogos. Este teatro de relato constituye una forma original: «por supuesto que es literaria, en el sentido de que le permite a Berkoff desplegar ese lenguaje ritmado, rimado, poético y canalla, refinado y grosero. Un lenguaje que se sitúa más allá de la realidad cotidiana, que nunca es solamente comunicativo, sino que expresa la síntesis y la factura del pensamiento al que sirve; pero también tiene carácter dramático: esos monólogos siempre van dirigidos a un interlocutor, que no es forzosamente el personaje que está en el escenario, sino que puede ser el espectador»230. Dicha modalidad de narración permite, según Lavelli, una gran libertad en el tratamiento del tiempo: atravesando las épocas, juega con las relaciones entre el tiempo vivido y el tiempo rememorado o imaginado. Las escenas desarrolladas en presente alternan con relatos del pasado, componiendo un rompecabezas que marca un itinerario con semblanzas sentimentales, de crítica social y de trasfondo inequívocamente político. Otro rasgo poco convencional del estilo de Berkoff es el hecho de que escribe sus obras en verso, dándole a la versificación un sentido muy lejano al tradicional. Esto se aprecia más claramente en el idioma inglés, cuya abundancia de monosílabos suele ser utilizada coloquialmente como algo risible, circunstancia que aprovecha Berkoff para formular su propuesta: la liviandad y la gracia de la expresión provocan un efecto más agresivo y siniestro. Ante la imposibilidad de mantener estos atributos en la versión en español de Decadencia, los traductores optaron por matizar ciertos parlamentos con expresiones obscenas de un registro no escolarizado. El tono escabroso de la pieza radica en su lenguaje, por momentos culto y por momentos soez, que se define por el exceso y la ostentación. En opinión de Rubén Szuchmacher, el exceso de las «malas palabras» sirve estilísticamente para «llevar hasta el colmo la situación de obscenidad que no está dada por las malas palabras, sino por los relatos, por lo que se cuenta de excesivo, allí donde el exceso de dinero es obsceno porque implica que otros no lo tengan (...); no hay democracia en el 230 De la entrevista a Lavelli en La Maga, 6/3/1996. 231 placer; no hay una correcta distribución del placer, entonces los que tienen placer se vuelven obscenos porque se lo acumulan todo para ellos»231. La crítica social que propone Decadencia, anclada en el momento de apogeo del thatcherismo, se dirige a las costumbres y la mentalidad de una clase social promovida por la política y la propaganda neoconservadoras: la de los nuevos ricos, más opulentos y más crueles que los privilegiados de otras épocas. La diferencia estriba en la condición de excluyente de esta nueva categoría social que depende, para existir, de la marginación absoluta de los otros sectores. Otro blanco de la crítica de Berkoff es el hecho de que tanto el sujeto integrante de la clase alta como el trabajador están atrapados por los mismos apetitos y la misma insatisfacción. La vida de los nobles se limita a la ostentación, y la rebeldía de los trabajadores no se manifiesta como una impugnación inspirada en valores progresistas, sino como un resentimiento por no poder acceder a todas las atractivas ofertas que brinda el consumismo232. Ingrid Pellicori define el sentido de la decadencia presente en la pieza: «la decadencia no es de un grupo social sino de un mundo completo. La idea es que si los que gobiernan o tienen el poder están en decadencia, es muy difícil que algún sector quede salvaguardado. El conservadurismo y el imperio de las leyes de mercado generan unos ricos obscenos, que practican una cultura del exceso y la ostentación totalmente vigente en la sociedad argentina de hoy»233. 231 Extractado de una entrevista a Rubén Szuchmacher, La corte, mayo de 1996. Extractado de una entrevista a Horacio Peña en Ambito Financiero 29/2/96. 233 Extractado de una entrevista a Ingrid Pellicori en El Cronista Comercial 6/3/96. 232 232 En 1996, fecha en la que la obra fue presentada por primera vez al público argentino, la mentalidad neoconservadora había alcanzado destacada influencia en el representación de la realidad social y política que difundían los medios de comunicación y los propios voceros del gobierno. La estabilidad del tipo de cambio, el acceso al crédito para el consumo, y el costo accesible de artículos electrodomésticos importados fueron utilizados como muestras inequívocas de la benignidad del orden económico impulsado por el gobierno. En la misma época, ciertos sectores de la prensa independiente y algunos partidos de centro izquierda denunciaban negociados y contubernios donde estaban implicados funcionarios oficiales. Sin embargo, tales denuncias no debilitaron la legitimidad del gobierno, el cual se adjudicó las elecciones presidenciales de 1995 con un 50% de los sufragios. El contexto político en que apareció el espectáculo es relevante para nuestros propósitos investigativos, ya que Decadencia intenta desarticular el blindaje operado por el discurso neoconservador, pero a partir de un sesgo que quizás muchos espectadores no pudieran percibir. Al mismo tiempo, la propuesta escénica de Rubén Szuchmacher plantea a los espectadores varios desafíos adicionales: un diseño original del espacio escénico, la alternancia de roles por parte de los actores, el marcado tono procaz de las expresiones, etc.. Estos elementos de la propuesta deben vincularse con el tipo de sala donde se ofreció el espectáculo, un teatro oficial con audiencias regulares que en general asisten a espectáculos convencionales, con temáticas no muy audaces y con resoluciones artísticas poco sorprendentes. Otros de los datos contextuales relevantes para nuestra investigación corresponde a un hecho ocurrido durante la función en la que contactamos a nuestros informantes. Una espectadora, encolerizada por el escabroso parlamento de Sybil, protestó en alta voz y anunció su decisión de retirarse de la sala. En razón del ordenamiento espacial que el director había previsto para el espectáculo, la espectadora debió atravesar la escena, con lo que quedó durante algunos instantes confundida con los personajes. Esta circunstancia favoreció para que un número importante de espectadores se solidarizara con los actores, que habían visto interrumpida su labor por la intempestiva reación de la espectadora ofuscada. Este 233 hecho puntual no estaba contemplado en nuestro marco problemático, aunque sí habíamos decidido la inclusión de la temática referida al rechazo que podría ocasionar la procacidad como uno de los aspectos para analizar las concretizaciones que solicitaríamos a los informantes. 234 (b) Los propósitos de investigar la recepción de Decadencia La definición de los propósitos de investigación fue inspirada en algunas declaraciones del director Rubén Szuchmacher, para quien Decadencia representó un feliz hallazgo, por tratarse de un texto político que se refiere al auge del neoconservadurismo en la Argentina, que le permitía «fusionar el presente artístico con el presente social»234. De acuerdo con nuestra base analítica, los espectáculos teatrales circulan en un contexto institucional caracterizado por la multitemporalidad. La «fusión de tiempos» que intentaba el director de Decadencia, por ende, planteaba desde nuestra perspectiva una audaz operación cuyos resultados corrían el riesgo de no ser los previstos. Más que la lectura del espectáculo efectuada por el director y los actores, referida en el parágrafo anterior, fue la lectura de las audiencias que ellos mismos habían efectuado –especialmente de las audiencias del Teatro San Martín– la responsable de que la operación fuera vulnerable en muchos aspectos, y casi impractible en algunos casos. 234 Extractado de la revista Teatro, Teatro Municipal General San Martín, mayo de 1996. 235 La percepción de hechos sociales del tipo de las mentalidades depende de las fuentes que uno consulta, pero la vinculación de estos hechos con instancias características de los hábitos, las creencias o las convicciones de individuos, por más que estos sean elevados al rango de tipos literarios, supone un razonamiento cuyas premisas no pueden obtenerse de la mera consulta de fuentes periodísticas. El neoconservadurismo y el thatcherismo expuestos en Decadencia fueron correctamente asociados en la lectura de Szuchmacher, pero él no tenía elementos como para sostener que una lectura semejante podría ser efectuada por la audiencia de espectadores que acudiría a ver el espectáculo235. En los términos de nuestra base analítica, no podía obtenerse de antemano la certeza de que espectadores diferentes alcanzaran un tipo de experiencia estética más o menos semejante; tampoco era posible establecer independientemente del estudio de campo, o de la conversación con los espectadores, cuál sería el contenido específico de la experiencia estética que promovería Decadencia. De allí que nos planteamos dos propósitos para esta investigación. En primer lugar, procuramos indagar en torno a la apreciación de los espectadores frente a la oferta escénica despojada. Este propósito está vinculado a la categoría temática técnico–apreciativa, que demanda de los informantes una actitud de valoración artística, y que permite problematizar las estrategias de apropiación de los informantes, y su preferencias en materia de consumo cultural. En segundo lugar, nos propusimos analizar la concretización solicitada a espectadores que desconocieran el trasfondo político institucional sugerido por el texto, y a quienes, en consecuencia, 235 Ante la pregunta de la cronista de La Corte: "¿Qué creés que es lo que más le llega a la gente: la lectura política, o que se queda más en lo obsceno y en el lenguaje?", responde Szuchmacher: "Yo creo que hay un primer impacto estético y como todo impacto trasciende lo temático; (...) y a partir de ahí hay distinto tipo de reacción; hay gente que sí pesca la cosa política y la gente más joven establece más rápidamente el lugar de resonancia, no se preocupa por las malas palabras... Acostumbrados a ver el teatro off, si fuiste dos veces a verlo a Urdapilleta, qué te importa (...) si es un lenguaje que está incorporado, por lo tanto pueden ir más al fondo. Varios pibes jóvenes me dijeron que el programa [de mano] tendría que ser una revista Caras que dijera Decadencia, Ingrid y Horacio posando en uno de esos livings truchos y yo creo que en esa idea estaban expresando el haber capturado el punto central de lo que es la obra. Después hay un público mayor que queda como espantado, y hay gente a la que no le gusta definitivamente la obra, y no se puede ir de la sala porque la obra va yendo hacia el lugar de la salida, con lo cual se aguantan hasta el final, mientras que parte del público ostensiblemente se retira indignado de la sala, cosa que me parece fantástico que suceda porque si una obra provoca escándalo además de adhesión está bien." La Corte, Mayo de 1996. 236 probablemente les resultara inadvertida la perspectiva crítica al neoconservadurismo, y a los sectores sociales afines con dicha tendencia política. Este propósito está relacionado con la categoría temática semántico–cognitiva, que demanda una actitud deconstructiva o abductiva de los informantes, y que permite problematizar –desde el punto de vista de la investigación– aspectos de la biografía personal que resulten relevantes para un estudio de recepción teatral. Con el análisis planteado, pretendíamos acceder a la perspectiva de los espectadores a fin de establecer el contenido de la experiencia estética provocada por el espectáculo, fundamentalmente en el caso en que nuestros informantes no contasen con información contextual, o se sintieran negativamente afectados por la procacidad de los estilos verbales o comportamentales exhibidos en escena. Las categorías temáticas de las que partimos para el estudio de Decadencia preveían indagar dos asuntos independientes, pero que en virtud de la concretización que solicitaríamos serían puestos en relación durante las entrevistas. Por un lado, la indagación se dirigía al tipo de estrategias de apropiación que los entrevistados suelen emplear con respecto a los espectáculos teatrales (t1); por otro lado, intentamos averiguar acerca de los dispositivos previos de los informantes vinculados con su conocimiento de la política neoconservadora de Margaret Thatcher (t2). Para (t1) esperábamos obtener tres clases de respuestas con respecto a la procacidad de los parlamentos: a) de indiferencia; b) de rechazo; c) de justificación, en relación con las referencias críticas al neoconservadurismo. Para (t2), en cambio, esperábamos informantes (escogidos al azar) que no hubieran advertido el trasfondo de las críticas lanzadas en Decadencia, o que no hubieran conectado los significantes procaces con la intención de formular tales críticas. Si los informantes sí habían advertido el sentido de las críticas, entonces de sus respuestas a (t1) podría esperarse, razonablemente, alguna forma de justificación. Sin embargo, la concretización solicitada podría revelar casos grises, tales como una respuesta de indiferencia o de rechazo al estilo soez de los parlamentos, combinada con el reconocimiento de que ese estilo obedecía a la intención crítica del espectáculo; o, incluso, una respuesta de justificación a (t1), combinada con el desconocimiento o la inadvertencia de las 237 referencias a la política neoconservadora. Para todos los casos, el objetivo de la investigación quedaba planteado en el sentido de analizar la superación de los desafíos propuestos por Decadencia que los propios informantes, a partir de sus preferencias artísticas y de sus conocimientos del trasfondo de las críticas pudieran revelar en las concretizaciones solicitadas. En la tabla 1 del capítulo quinto consignamos la forma general en que se puede exponer los propósitos de una investigación en recepción teatral. Dicha forma es como sigue: Dadas la temáticas t1, t2 …tn del espectáculo x, se observarán las experiencias estéticas suscitadas en los espectadores con los objetivos de o1, o2 …on. Para el estudio de Decadencia que venimos describiendo, los propósitos quedarían definidos del siguiente modo: Dadas la temáticas «significantes procaces» (t1) y «referencias críticas al neoconservadurismo» (t2) del espectáculo Decadencia, se observarán las experiencias estéticas suscitadas en los espectadores con los objetivos de observar la superación de los desafíos planteados por (t1), de acuerdo con los dispositivos previos de los espectadores relevantes a la temática (t2). 238 (c) El marco problemático en el estudio de Decadencia A partir de la definición de los propósitos de la investigación, es conveniente hacer explícito el marco problemático que permitirá orientar la entrevista con los informantes. Para ese fin, los propósitos ya definidos deben especificarse mediante relaciones hipotéticas entre tipos de informantes y tipos de respuestas probables. Los tipos de informantes se instituyen en términos de ciertos atributos biográficos, que en esta operación se establecen como relevantes. Los tipos de respuestas probables estaban ya sugeridos en la propia definición de los propósitos, pero pueden refinarse aún más gracias al aporte de los datos contextuales concernientes al espectáculo en estudio. En el caso particular de este estudio, la relevancia de algunos atributos biográficos de los informantes venía ya especificada en la definición de los propósitos, ya que para reconocer que el neoconservadurismo es el trasfondo de las críticas de Decadencia los entrevistados deberían contar con algunos datos al respecto entre sus competencias enciclopédicas fundamentales. En cambio, para el análisis de las estrategias de apropiación de los significantes procaces resultó indispensable seleccionar, además, rasgos biográficos relacionados con las prácticas de asistencia a salas teatrales, a preferencias literarias, y a otros consumos culturales de los informantes. En este último caso, no era necesario prever preferencias específicas. En conjunto, estos rasgos completan un perfil del informante referido a sus dispositivos cognoscitivos y apreciativos previos a la asistencia al espectáculo. A partir de dicho perfil, en el análisis de las concretizaciones solicitadas se vincularían las respuestas a las temáticas propuestas con los desafíos planteados por el espectáculo a cada informante, de acuerdo con su mayor o menor frecuentación a espectáculos concebidos dentro de un estilo de provocación y de intensidad expresiva como Decadencia. 239 En la tabla 1 del capítulo quinto se ilustra la forma general del marco problemático de una investigación en recepción teatral. Dicha forma general es como sigue: Dado el espectáculo x, presentado en las condiciones contextuales y ¿qué otras concretizaciones pueden esperarse de informantes que presenten rasgos biográficos z1, z2 …zn con respecto a las temáticas t1, t2 …tn? Para el estudio de Decadencia que venimos describiendo, el marco problemático quedaría definido en los siguientes términos: Dado el espectáculo Decadencia, presentado en las condiciones contextuales del Teatro San Martín, un teatro oficial con audiencias regulares que en general asisten a espectáculos convencionales, con temáticas no muy audaces y con resoluciones artísticas poco sorprendentes, ¿qué otras concretizaciones pueden esperarse de informantes que presenten rasgos biográficos de escaso o nulo conocimiento del neoconservadurismo (z1), escasa o nula frecuentación a espectáculos no convencionales (z2), preferencias literarias y de consumo cultural (z3) con respecto a las temáticas «significantes procaces» (t1) y «referencias críticas al neoconservadurismo» (t2)? 240 (d) El modelo canónico La operación que da por resultado el modelo canónico de un estudio de campo es una concretización del espectáculo formulada por el equipo de investigación sobre la base de las categorías temáticas establecidas en los propósitos de dicho estudio. La finalidad del modelo canónico consiste en establecer orientaciones específicas para las entrevistas o encuestas, ya que de la concretización que efectúa el equipo de investigación puede obtenerse un patrón de referencia con el que, en primer lugar, solicitar concretizaciones a los informantes para, ulteriormente, analizarlas de acuerdo con el criterio específico que surge de la concretización canónica. Previsiblemente, las concretizaciones solicitadas tenderán a diferenciarse de la concretización canónica, por lo que la formulación de ésta, a pesar de su carácter eminentemente tentativo, tiene una importancia fundamental para la prosecución del estudio. Por medio de esta concretización, resulta más sencillo entrenar a los encuestadores, pues se anticipan de un modo explícito las vinculaciones entre las categorías temáticas (semántico–cognitivas, ético–valorativas y técnico–apreciativas) y los aspectos seleccionados del espectáculo en estudio para los que se recaban las concretizaciones de los informantes. Por otro lado, la utilidad de la concretización canónica consiste en orientar la selección de la modalidad de entrevista, la redacción de las preguntas biográficas y básicas y la selección y formulación de consignas paramétricas que habrán de emplearse en la etapa de obtención de respuestas. Además, el modelo canónico supone anticipar en términos generales algunos aspectos de las concretizaciones que habrán de solicitarse en las entrevistas. Por tal razón, se trata de un ejercicio de imaginación en el que se procura reconstruir el punto de vista de los informantes, habida cuenta de los rasgos biográficos definidos como relevantes en la elaboración del marco problemático. Por otra parte, como las concretizaciones hipotéticas se elaboran sobre la base de las respuestas probables que se estimaron en la etapa de definición de los propósitos de la investigación, el modelo 241 canónico permite revisar dicha definición a fin de asegurar la factibilidad del trabajo de campo. En el capítulo anterior fue consignado el enunciado general con que se identifica un modelo canónico. Dicho enunciado preveía la concretización del equipo de investigación y otras concretizaciones probables, formuladas sobre la base de los rasgos biográficos de los informantes y de acuerdo con una inferencia acerca de los datos contextuales que se consideren. A propósito de la concretización canónica, el enunciado general tiene la siguiente forma: Con respecto a las temáticas t1, t2 …tn del espectáculo x, se propone la siguiente concretización C(x): t1 sugiere o implica C1; t2 sugiere o implica C2,…tn sugiere o implica Cn. Para el estudio de Decadencia, establecimos la siguiente concretización canónica: Con respecto a las temáticas «significantes procaces» (t1) y «referencias críticas al neoconservadurismo» (t2) del espectáculo Decadencia x, se propone la siguiente concretización C(Decadencia): t1 sugiere una forma original de expresar una crítica al conservadurismo; en lugar de manifestarse de un modo directo, dicha crítica consiste en exponer con un lenguaje impúdico un mundo interior corrompido (C1 Decadencia); t2 implica una alusión a la decadente clase dirigente argentina (C2 Decadencia). Respecto a las concretizaciones hipotéticas, el enunciado general consignado en la tabla 1 del capítulo quinto era el siguiente Siendo C(x) una concretización posible, con respecto a ella se prevén las siguientes D (x), E (x) y F (x), respectivamente, para los casos en que ti …tj….. tk.. sugieran o impliquen Ci…Cj. Siendo C(Decadencia ) una concretización posible, con respecto a ella se prevén las siguientes D (Decadencia) para los casos en que t1 sugiera rechazo, y t2 no sea advertida; E (Decadencia ) para los casos en que t1 sugiera indiferencia y t2 no sea advertida; F (Decadencia) para los casos en que t1 resulte justificado, pero t2 no sea advertida. 242 De acuerdo con las respuestas probables estimadas en la definición de los propósitos de la investigación, esperábamos que las respuestas de rechazo o indiferencia a t1 («significantes procaces») vinieran asociadas con respuestas de desconocimiento o inadvertencia a t2 («referencias críticas al neoconservadurismo»). Sin embargo, como ilustra la tabla que sigue, pueden darse otras combinaciones, que inicialmente no contemplamos. 243 t2 («referencias críticas al neoconservadurismo») Rechazo t1 («significantes procaces») Indiferencia Justificación Inadvertidas Advertidas D(Decadencia) Dudosamente probable E(Decadencia) Dudosamente probable F(Decadencia) C(Decadencia) Tabla 3. Combinaciones entre respuestas probables a t1 y a t2 Al menos de modo preliminar, nuestro modelo canónico contemplaba como «dudosamente probables» las concretizaciones en que se combinasen respuestas de rechazo o indiferencia y percepción de las referencias críticas al neoconservadurismo. Tal como planteamos nuestro estudio, esto es, a partir de la selección de aspectos del espectáculo sobre el que solicitaríamos la concretización a los entrevistados, no podíamos decidir antes de las entrevistas si en una concretización particular podían ser congruentes respuestas de ese tipo. Sin embargo, la incongruencia que inicialmente puede adjudicarse a un conjunto de respuestas puede ser consentida en un relato donde ciertos criterios de los informantes contrasten con los del equipo de investigación. Circunstancias como ésta no deben interpretarse simplemente como anomalías lógicas en que incurren los informantes. Más bien, de lo que se trata es de una consecuencia hasta cierto punto previsible en razón del cálculo reconstrutivo del punto de vista de los espectadores, formulado hipotéticamente por el equipo de investigación a partir de una selección de rasgos biográficos y de aspectos del espectáculo de carácter muy general. Como el objetivo de los estudios de recepción teatral consiste en observar la superación de los desafíos planteados por un espectáculo, al producirse la entrevista, dicha superación se encuentra en proceso sólo si el informante ha considerado desafiantes los mismos aspectos del espectáculo escogidos por el equipo de 244 investigación. Además, en tanto consumidores culturales, los espectadores teatrales no necesariamente están expuestos a presiones para intentar ajustar sus dispositivos previos a «la» experiencia estética que plantea el espectáculo. Como hemos sugerido en el capítulo anterior, la entrevista es como una catálisis para que cierta experiencia estética (esto es, aquella que, de acuerdo con los propósitos de la investigación, contempla temáticas determinadas) sea objeto de una concretización por parte de los informantes. Por todo ello, la presunta anomalía lógica de las respuestas debe ponderarse en atención a la conmoción que por un lado supone la vivencia del espectáculo, y por otro, la que la propia entrevista ocasiona a los informantes. A fin de descartar que las respuestas «anómalas» provengan de la entrevista, o de indagar los motivos por los que un informante puede incurrir en dichas anomalías, es conveniente prever en el diseño preliminar el empleo de consignas paramétricas, que permiten evaluar el tipo de compromiso asumido por cada informante durante el diálogo con el entrevistador. 245 (e) El diseño preliminar Con las operaciones comprendidas en esta etapa se ajustan a los propósitos planteados para el estudio los procedimientos y modalidades generales con los que habrán de efectuarse las entrevistas. En razón del carácter ilustrativo con que hemos concebido este capítulo, expondremos cada una de dichos ajustes, subrayando en cada caso los motivos a causa de los cuales no hemos optado por las alternativas correspondientes. Como puntualizamos en el capítulo quinto, en el diseño preliminar se opta por una modalidad de entrevista (i); por la modalidad de situación en que transcurrirá dicha entrevista (ii); se confecciona el cuestionario marco sobre la base de preguntas biográficas y contextuales (iii), se redactan las cuestiones básicas (iv) y se formulan las consignas paramétricas (v). (i) La modalidad de entrevista Para nuestro estudio de campo sobre la recepción de Decadencia, hemos seleccionado como modalidad de acceso la entrevista abierta, grabada y conducida de acuerdo con un cuestionario marco. La entrevista abierta es una modalidad apropiada para explorar las preferencias artísticas y las modalidades de apropiación que los entrevistados manifiestan para referirse a un espectáculo. Para tales propósitos es preferible que los entrevistados puedan explayarse con un máximo razonable de espontaneidad, ya que el orden y la disposición del relato que efectúan en sus concretizaciones puede ser un indicador efectivo para el análisis ulterior. Optamos por esta modalidad en virtud de la relevancia que para nuestros propósitos adjudicamos a ciertos elementos prominentes de Decadencia, tales como las referencias a la sexualidad, el lenguaje procaz, la ausencia de decorados, la movilidad de la escena conforme avanzaba el espectáculo, etc. Especialmente, nuestros propósitos estaban orientados a indagar, entre las modalidades de apropiación de los informantes, sobre qué bases evocan posteriormente diversos aspectos de una obra que han visto. Nuestro supuesto al respecto se apoyaba en el 246 hecho de que el relato espontáneo con que describimos un espectáculo teatral guarda cierta proporción con aquellos elementos que despertaron nuestra curiosidad, que movilizaron nuestra atención, o que nos conmocionaron de un modo manifiestamente mayor que otros. En otras palabras, el lugar que asigna un informante a los diversos aspectos de un espectáculo constituye un indicador del tipo de desafío que aquéllos le ocasionaron. Inversamente, el hecho de que un entrevistado omita ciertos elementos de una obra parece indicar que durante el desarrollo del espectáculo tales elementos no merecieron –desde el punto de vista del espectador– la relevancia que puede adjudicárseles a los que recuerda sin mayores dificultades. En tal sentido, una entrevista efectuada con un cuestionario estructurado hubiera imposibilitado averiguar qué aspectos del espectáculo fueron problematizados espontáneamente por los informantes, ya que el orden y las implicaciones de las preguntas suelen influir de un modo no deseado en la secuencia de respuestas que se obtengan. Como una de las temáticas definidas en el marco problemático de la investigación estaba relacionada con la percepción de referencias al neoconservadurismo, y dada la escasa prominencia y sutileza de tales alusiones a lo largo del espectáculo, la modalidad de cuestionario estructurado nos hubiera planteado algunas dificultades para evitar que nuestras preguntas implicaran respuestas que algunos informantes no hubieran podido formular sin la ayuda –en este caso, inadecuada– de la entrevista. (ii) La modalidad de situación Como modalidad de situación optamos por emplear entrevistas diferidas, realizadas hasta con una semana de posterioridad de la asistencia de los informantes al espectáculo. Esta decisión estuvo motivada en el hecho de que procuráramos que la conmoción originada por la proliferación de significantes procaces no afectara la consideración del espectáculo que solicitaríamos a los entrevistados. En una entrevista a la salida de sala, pon ende, se hubiera visto obstaculizado el propósito de conectar las respuestas a t2 (percepción de las referencias al neoconservadurismo) con los dispositivos previos de los informantes, ya que, según estimábamos, era probable 247 que la prominencia de t1 (significantes procaces) recibiera la prioridad en las concretizaciones solicitadas. Como se recordará, la modalidad de entrevista abierta consiste en una conversación de tipo informal mantenida con un espectador de acuerdo con un cuestionario marco elaborado según las orientaciones generales de cada investigación. En el estudio de Decadencia pretendíamos observar si los espectadores eran capaces de advertir las alusiones a la realidad local sugeridas por aquellos elementos de crítica social referidos a cuestiones como la relación entre las clases sociales inglesas, la política del gobierno británico de los 80', la segregación racial, etc. Todos estos temas ciertamente están mencionados durante el espectáculo, pero sin el énfasis con que aparecen muchas descripciones escabrosas. En ese sentido, la dilación en efectuar las entrevistas puede interpretarse como un modo de permitir que los espectadores asimilaran la conmoción236 que la puesta en escena seguramente les había ocasionado. Acerca de la importancia que tenía este aspecto para la vivencia del espectáculo, el director de Decadencia había sostenido –acertadamente, en nuestra opinión– que la vinculación con los aspectos temáticos podría producirse luego de que el «impacto estético» fuera absorbido por los espectadores. 236 Ver nota anterior de este capítulo. 248 (iii) Preguntas biográficas y contextuales Además de su finalidad inherente a los objetivos de la investigación, las preguntas biográficas permiten establecer el diálogo entre el entrevistador y el informante de un modo informal y distendido. Para nuestros propósitos, era importante conocer si los informantes tenían conocimientos generales de la política británica de los años ochenta, de los debates producidos en torno a las reformas económicas propuestas por el neoconservadurismo, de las protestas sociales que se habían originado, etc. Pero antes de plantear esas cuestiones, que podrían formularse junto con las consignas paramétricas y las preguntas básicas, la estrategia de iniciar el diálogo consiste en averiguar indirectamente237 si es o no el caso de que el informante dispone de tales conocimientos generales. Por otra parte, es de escasa utilidad la pregunta directa acerca de las nociones que maneja un entrevistado; éste puede responder afirmativamente sólo para superar el trance en que sienta que la entrevista pueda comprometerlo. En consecuencia, optamos por preguntas indirectas, cuyas respuestas nos permiten inferir el tipo de competencias académicas de los informantes, que puedan ser de relevancia para el estudio. Así, preguntamos por las lecturas periodísticas preferidas, por los programas televisivos de opinión que frecuentan, y por otras fuentes de información acerca de la política internacional consultadas, etc. La respuestas a estas preguntas biográficas, junto con los datos contextuales relevantes para el estudio de recepción de Decadencia, son útiles en el análisis ulterior para caracterizar el perfil de los informantes. En razón de los datos contextuales que habíamos considerado, una cuestión central a incluir entre las preguntas biográficas era la concerniente a la regularidad de la asistencia a las salas del Teatro San Martín, cuyas audiencias no suelen ser 237 A falta de una denominación más exhaustiva, llamamos preguntas directas a las del tipo «¿Leyó (o conoce) tal texto (o a tal autor)?». Más trabajosas, las averiguaciones «indirectas» demandan respuestas cuyo conjunto general constituye un indicador fehaciente de los que hubiera sido la respuesta (sincera) a una pregunta directa. En nuestro caso, utilizamos preguntas por las que inquiríamos acerca de fuentes de información; en caso de que la respuesta indicara alguna, era relativamente sencillo inferir tanto el tipo de opinión formada, como los conocimientos generales que el entrevistado tenía sobre el tema. 249 ocasionales. La respuesta a esta pregunta proyectaría diferentes secuencias de preguntas relevantes, destinadas a completar el perfil de los informantes, según su mayor o menor asiduidad al tipo de sala donde se ofrecía Decadencia. Optamos por distinguir dos clases de informantes: los asiduos o exclusivos asistentes al Teatro San Martín, y los espectadores infrecuentes o selectivos. Esta distinción obedece a ciertas características de las audiencias del teatro. En primer lugar, en razón de las políticas de programación mantenidas durante varias décadas, cualesquiera sean los espectáculos ofrecidos en el Teatro San Martín, cuentan con un prestigio que los hace portadores de una opinión generalmente favorable en cuanto a su calidad técnica y artística, circunstancia que no puede esperarse de otros circuitos de producción teatral de la ciudad. En segundo lugar, los precios de taquilla suelen ser accesibles durante los fines de semana, y muy poco onerosos en las funciones de miércoles y jueves. Por último, el emplazamiento del teatro, la comodidad de las salas, y otros servicios ofrecidos en el complejo teatral (estacionamiento de automóviles gratuito para los asistentes, descuento para el acceso a otros espectáculos, etc.) constituyen atractivos por sí mismos, que en no poco casos se convierten en un motivo de la decisión de asistir a un espectáculo238. 238 En un trabajo nuestro, Santagada (1996b) se informa sobre una encuesta realizada entre asistentes a diferentes teatros de Buenos Aires. Las conclusiones más significativas al respecto fueron que a) el 30 % de los 400 entrevistados manifestaron conocer el denominado teatro alternativo, pero que frecuentemente optan por no asistir en razón que de las salas donde se exhiben sus espectáculos están ubicadas en puntos alejados del centro de la ciudad; b) el 34% de los que dijeron ser asistentes frecuentes al teatro, confesaron que procuraban beneficiarse siempre con los descuentos o con las entradas gratis, a fin de poder ver más espectáculos; c) el 41% de los entrevistados respondió que la comodidad de la sala es un condicionante severo de su decisión de asistir; d) el 17% de los entrevistados manifestó que solía asistir exclusivamente a un teatro, en razón de la homogeneidad técnica de los productos ofrecidos, o de la comodidad que la sala les ofrecía. En este conjunto de entrevistados (aproximadamente unos 60 del total de la muestra), el 87% dijo ser asistente asiduo o exclusivo al Teatro San Martín. Las encuestas fueron tomadas en diversos teatros de Buenos Aires. 250 En la redacción de las preguntas biográficas, consecuentemente, tuvimos en cuenta la condición de asistente regular de los informantes. Según fuera esa condición, la preguntas siguientes serían de distinto tipo. En caso de que el informante fuera un asistente regular o exclusivo a los espectáculos ofrecidos en el Teatro San Martín, la decisión de asistir podía obedecer simplemente al hábito de concurrir a tales ofertas teatrales (1); en tal circunstancia, sería interesante establecer si el informante seleccionaba los espectáculos de acuerdo con algún criterio (1.a) y si había escuchado o leido algunos comentarios sobre Decadencia (1.b). Otro motivo de la asistencia entre los asistentes asiduos podía haber sido la sugerencia favorable de ciertas críticas o de ciertos comentarios (2), en cuyo caso era necesario conocer las fuentes consultadas por el informante (2.a) y establecer cuánto habían anticipado esos datos la vivencia del espectáculo (2.b). Por último, la asistencia podía estar motivada en el hecho de que el informante conociera algo de la trayectoria del director o del dramaturgo239 (3). Si con respecto a eso el informante manifestaba tener conocimientos previos a su asistencia al espectáculo, dichos conocimientos podrían haber influido o no en su decisión de asistir (3.a); también el entrevistado podría establecer puntos de coincidencia o de disidencia entre sus conocimientos previos y Decadencia, ya sea en forma minuciosa entre el texto de Berkoff y la puesta en escena (3.b), o en forma general, entre el conjunto de las producciones de Szchumacher (o de Berkoff) y el espectáculo en estudio (3.c). En el caso de que el informante no fuera asistente regular a los espectáculos ofrecidos en el Teatro San Martín, la decisión de asistir a Decadencia podía estar motivada en varias circunstancias que también era necesario esclarecer. Por ejemplo, era posible que la decisión estuviera influida por críticas o por comentarios de amigos (4), por su conocimiento del director de Decadencia240 (5) o por su conocimiento de Sthephen Berkoff (6). En el primer caso, se interrogaría a los informantes acerca de las fuentes específicas que había consultado (4.a) y qué le habían anticipado del 239 No incluimos en este caso a los actores por dos razones: entre las audiencias teatrales de Buenos Aires, Pellicori y Peña son actores muy conocidos, pero no son «estrellas» que convoquen por su mera participación en un espectáculo; por otra parte, no era éste un asunto relevante para nuestros propósitos. 240 Decadencia fue la primera obra dirigida por Rubén Szchumacher ofrecida en el Teatro San Martín. 251 espectáculo (4.b). En el segundo caso, se les preguntaría qué otras obras habían visto (5.a), qué diferencias había encontrado entre esas obras y Decadencia (5.b). Por último, en caso de que los informantes respondieran que conocían a Berkoff, y que por esa razón habían decidido asistir (6), preguntaríamos qué otras obras de ese autor habían leído (6.a), y si les había parecido que la puesta en escena estaba en línea con lo que esperaban de un texto de Berkoff (6.b). En la tabla 4 se consigna el plan de preguntas biográficas, discriminadas por el dato contextual de asistencia al Teatro San Martín. La tabla expone en forma esquemática la secuencia de preguntas que se activaría según el tipo de respuesta formulada a la pregunta general acerca de los motivos de asistencia a Decadencia. Los motivos fueron identificados con (1), (2) o (3), para los asistentes asiduos, y con (4), (5) o (6), para los informantes que dijeron asistir infrecuente o selectivamente a dicho teatro. La respuesta a cada una de esas preguntas generales, llevaba al entrevistador a formular las dos o tres preguntas correspondientes a la categoría tentativa en que resultara encuadrada tal respuesta. 252 Motivos de la asistencia Asistentes al Teatro San Martín Asiduos o exclusivos Infrecuentes o selectivos (1.a) Si (4.a.) Fuentes (1) El hábito de selecciona, con (4) Por la específicas qué criterio lo concurrir a los crítica o consultadas espectáculos del hace comentarios de Teatro San (1.b) Datos amigos (4.b) Anticipos generales sobre Martín. del espectáculo la obra (2.a) Tipo de (5.a) Otros espectáculos fuentes (2) La crítica o consultadas vistos (5) Conocía a (5.b) comentarios de Szuchmacher Diferencias amigos (2.b) Anticipos de la vivencia entre esas obras y Decadencia (3.a) Incidió ese (6.a) Otras conocimiento en obras vistas o la decisión de leídas asistir (3.b) (3) Conocía a Coincidencia de (6) Conocía a (6.b) Szuchmacher o a la puesta en Berkoff Coincidencia de Berkoff escena con el la puesta en texto escena con el (3.c) texto Diferencias entre esas obras y Decadencia Tabla 4 Secuencia de preguntas biográficas según la condición de asistentes asiduos o infrecuentes de los informantes. (iv) Redacción de las preguntas básicas Tal y como señalamos en el capítulo quinto, las entrevistas abiertas se efectúan a partir de dos clases de de intervenciones, además de las preguntas de tipo biográfico: las preguntas básicas, aplicadas a la consecución de los objetivos de la investigación, y las consignas paramétricas, cuyas funciones son fundamentalmente dos: relativizar las anticipaciones metodológicamente necesarias (concretizaciones 253 hipotéticas), formuladas en la etapa de elaboración de modelo canónico, y obtener ciertos datos acerca del tipo de actitud que el entrevistado entabla con el entrevistador. En el apartado siguiente desarrollaremos los criterios utilizados en la selección de consignas paramétricas, la cual se efectúa una vez redactadas las preguntas básicas. Para nuestro estudio de Decadencia, establecimos la orientación de la entrevista a partir de las temáticas (t1) y (t2) procurando adaptarnos a la restricción referida a la duración que afecta a los estudios de campo. Dicha restricción aconseja un máximo de tres preguntas básicas y hasta dos consignas paramétricas. Por tal razón, partimos del modelo canónico y caracterizamos dos claves en torno a las cuales podrían girar las concretizaciones solicitadas: la «ideológica» y la «moralista». Con estas denominaciones pretendemos distinguir dos clases de respuestas probables: por un lado, aquellas que podrían interpretarse como una adhesión por parte de los informantes a nuestra concretización canónica –que encontraba justificado el empleo de significantes procaces, y justificaba ese empleo con una intención crítica a la realidad local; por otro lado, aquellas que indicaran que el rechazo o la indiferencia de los informantes con respecto al léxico y a las situaciones soeces utilizadas en Decadencia estaban asociados con el hecho de que las alusiones críticas del espectáculo no habían sido percibidas. Para la redacción de las preguntas básicas tuvimos en cuenta las categorías temáticas con que definimos los propósitos de la investigación: nuestra indagación se dirigía al tipo de estrategias de apropiación (temática técnico–apreciativa) y a los dispositivos previos de los informantes vinculados con su conocimiento de la política neoconservadora de Margaret Thatcher (temática semántico–cognitivas). Optamos por concretar la indagación a propósito de esta temática mediante dos preguntas indirectas: «¿Por qué no hay ningún personaje menos reprochable que los otros?» (A1?) y «¿Qué le sugiere el título Decadencia?» (A3?). En el caso (A1?), dispusimos su ubicación en primer término debido a que planteaba una consideración lo suficientemente amplia como para que el informante eligiera por sí mismo los aspectos con que se referiría al espectáculo. Si en la 254 respuesta se enfatizaban los factores de la procacidad, de los vicios y de las costumbres reprochables, consideraríamos su concretización como inscripta en la clave «moralista». En cambio, si se atenía a la intencionalidad crítica del espectáculo, consideraríamos su concretización en la clave «ideológica». Naturalmente, podían caber otras opciones, pero la respuesta que los informantes formularan a (A3?) permitirían reforzar o relativizar, aunque tendencialmente, la categorización inicial. Como veremos en el próximo apartado, las consignas paramétricas fueron concebidas especialmente para problematizar este planteo inicial. Con el objetivo de indagar en las estrategias de apropiación de los informantes incluimos la pregunta «¿Introduciría algún cambio en el espectáculo?» (A2?). Junto con la respuesta a esta pregunta, de este modo estaríamos solicitando indirectamente a los entrevistados que se explayaran sobre aquellos aspectos del espectáculo que no fueran de su agrado o que ellos no encontraran debidamente justificados. Estimamos probable que, de acuerdo con una concretización formulada en clave «moralista», algunos informantes llamaran la atención sobre los exabruptos verbales y gestuales presentados en la escena. Un concretización de clave «ideológica», en cambio, implicaría una respuesta general de aceptación de los recursos utilizados, o la sugerencia de alteraciones que no afectaran al sentido central de Decadencia. De todas maneras, estas anticipaciones tuvieron carácter tentativo, ya que también previmos la inclusión de consignas paramétricas para referenciar las respuestas a esta pregunta básica. A fin de justificar en términos metodológicos la redacción de las preguntas básicas utilizadas en el estudio de recepción teatral de Decadencia, es oportuno recordar los tipos básicos de temáticas y las actitudes de los entrevistados subyacentes a su abordaje expuestos de forma general en el párrafo 1 del capítulo anterior. Como la temática (t1) demandaba a los informantes una actitud de crítica estética, la redacción de la pregunta (A2?) estuvo orientada por la fórmula «En vista del desarrollo del espectáculo, ¿qué final hubiera preferido el espectador X (qué título le hubiera puesto, en qué orden hubiera presentado las escenas, etc.)?». En el mismo sentido, (t2) solicitaba a los entrevistados un actitud abductiva, por lo que con las 255 preguntas (A1?) y (A3?) procuramos a la vez suscitar tal actitud en los informantes, y orientarlos hacia los aspectos del espectáculo para el que solicitábamos una concretización. La tabla 5 expone de modo esquemático las preguntas básicas seleccionadas para las entrevistas del estudio de recepción de Decadencia. Asociadas con tales preguntas, se consignan las dos categorías de concretización estimadas en la definición de los propósitos del estudio, y las respuestas probables que podían obtenerse para cada una de dichas categorías. 256 Respuestas generales probables Concretización «ideológica» (t2 advertida) (A1?) ¿Por qué no hay ningún personaje menos reprochable que los otros? Preguntas (A2?) ¿Introduciría básicas algún cambio en el espectáculo? (A3?) ¿Qué le sugiere el título Decadencia? Concretización «moralista» (t2 inadvertida) Porque se pretende intensificar la crítica Porque se pretende demostrar que no hay valores No introduciría cambios, o no alterarían el sentido general Los significantes procaces Ruinas de un régimen político y social Corrupción en las costumbres personales Tabla 5 Lista de las tres preguntas básicas utilizadas en el estudio y el anticipo de probables respuestas según su aproximación a la concretización canónica (o ideológica) o a la concretización hipotética (moralista). (v) Selección y formulación de consignas paramétricas En general, con estas consignas se procura información adicional con la que especificar las respuestas obtenidas de los informantes en términos de la concretización hipotética anticipada en el modelo canónico. Dado que la situación de entrevista, ya sea a causa de la redacción de las preguntas o debido a la dificultad de los asuntos a que éstas hacen referencia, puede inhibir o confundir a los espectadores, con las consignas paramétricas es posible determinar si las respuestas que éstos han formulado a las preguntas básicas representan o no su punto de vista sobre las temáticas consultadas. En el caso particular de este estudio, como establecimos dos claves opuestas de concretización (la clave «moralista» y la clave «ideológica») según la respuesta a t2 («referencias críticas al neoconservadurismo»), resultó adecuado seleccionar un par de consignas paramétricas diferentes para cada categoría de respuesta obtenida. De 257 esta forma, esperábamos relativizar o convalidar las anticipaciones que habíamos efectuado. Tales anticipaciones son concebidas como una forma de orientar las entrevistas, y no funcionan como «hipótesis» a ser refutadas o confirmadas con las entrevistas. Es por eso que en el caso de que detectáramos anomalías en las respuestas con respecto a nuestras anticipaciones, el objetivo del estudio de campo no resultaría invalidado, ya que procurábamos analizar las concretizaciones de aquellos espectadores que no habían captado el trasfondo político institucional sugerido por el texto, y a los que probablemente les resultara inadvertida la perspectiva crítica frente al neoconservadurismo y a los sectores sociales afines con dicha tendencia política (t2 inadvertida). Con dicho análisis pretendíamos establecer en qué circunstancias generales puede provocarse la experiencia estética a partir de un espectáculo al que los espectadores no han accedido del modo caracterizado por nuestra concretización canónica, ya sea por falta de información contextual, o a causa de las dificultades que les pudiesen haber planteado determinados estilos verbales o comportamentales exhibidos en escena. De acuerdo con las restricciones referidas a la duración de la entrevista, escogimos dos consignas paramétricas diferentes para formular a los informantes. La distinción entre estas consignas correspondía a la clave («moralista» o «ideológica») en la que los propios entrevistados habían respondido a las tres preguntas básicas. Para A1? («¿Por qué no hay ningún personaje menos reprochable que los otros?»), pedimos a los informantes que habían respondido en la clave prevista para la concretización «ideológica» que caracterizaran la personalidad de Les (CP1 ), y a los que respondieron de un modo encuadrado en la concretización «moralista», que citaran algún político de renombre internacional mencionado varias veces en el espectáculo (CP2 ). Para los informantes de la clave «ideológica», la consigna paramétrica CP1 exigía que efectuaran –sin mayores orientaciones– un análisis de Les o bien desde una perspectiva predominantemente psicologista o bien desde una predominantemente sociologista. Esto es, podían referirse al personaje tal y como se 258 mostraba a partir de su vocabulario, su gestualidad y sus parlamentos, o podían referirse a él como representante de cierta clase social, por su aspiraciones de ascenso y por sus estrategias de supervivencia, típicas de la mentalidad marginal. Si los informantes de la clave «ideológica» respondían de este modo, entonces se ratificaba nuestra anticipación. Para los informantes de la clave «moralista», en cambio, una respuesta afirmativa a la consigna paramétrica (CP3 ) («¿Recuerda si aparece mencionado algún funcionario político en la obra?»), no sólo hubiera relativizado nuestra anticipación, también hubiera indicado que el informante no se encuadraba en los objetivos planteado para el estudio, ya que con esa respuesta el informante hubiera dado muestras de haber percibido el trasfondo político de Decadencia (t2 advertida) y, sin embargo, de haber optado por responder en términos no ideológicos a la pregunta básica A1? («¿Por qué no hay ningún personaje menos reprochable que los otros?»). Para A2? («¿Introduciría algún cambio en el espectáculo?») no previmos formular preguntas paramétricas a los informantes encuadrados en la clave «moralista», ya que daríamos por sentado que el léxico procaz les hubiera provocado aversión o indiferencia. En cualquiera de estos casos, parecía obvia la respuesta de que sugerirían cambiar o moderar el uso de dichos recursos. En cambio, para los entrevistados que respondieron dentro de la clave «ideológica», la pregunta paramétrica «¿Moderaría el léxico soez», permitiría ratificar nuestra anticipación en el caso de que la respuesta fuese negativa, y la relativizaría si fuera afirmativa. Ahora bien, ante esta eventualidad, esperábamos que el informante justificara su respuesta, a fin de precisar su punto de vista. En la tabla 3 estaba contemplada como dudosamente probable la circunstancia en que se produjeran concretizaciones de ese tenor. Por último, para la pregunta básica A3? «¿Qué le sugiere el título Decadencia?») no previmos formular preguntas paramétricas a los informantes encuadrados en la clave ««ideológica», ya que parecía obvio que la interpretación del título del espectáculo en consonancia con nuestra concretización canónica estaría determinada por las respuestas formuladas en torno a la clave «ideológica». En cambio, a los informantes encuadrados en la clave «moralista» les pedimos que 259 indicaran a qué clase social pertenecían los personajes. Si bien una respuesta correcta no hubiera relativizado nuestras anticipaciones, esta pregunta paramétrica contribuiría a dar mayor precisión al análisis longitudinal de las respuestas de cada informante. En la tabla 6 se resumen las vinculaciones entre las respuestas a las preguntas básicas y las consignas paramétricas que se establecieron para ratificar o relativizar nuestras anticipaciones en materia de claves («moralista» o «ideológica») de concretización. 260 Consignas paramétricas (A1)¿Por qué no hay ningún personaje menos reprochable que los otros? (A2)¿Introduciría algún cambio Preguntas en el espectáculo? Básicas (A3)¿Qué le sugiere el título Decadencia? Concretización «ideológica» (t2 advertida) (CP1 ) ¿Qué le pareció la personalidad de Les? (CP3) ¿Moderaría el léxico soez? Concretización «moralista» (t2 inadvertida) (CP2 ) ¿Aparece mencionado en la obra algún político? (CP4 ) ¿A qué clase social pertenece cada uno de los personajes? Tabla 6. Secuencia de consignas paramétricas a formular según el tipo de respuesta formulada por los informantes a cada pregunta básica. 261 (f) Análisis y consideraciones sobre el estudio de Decadencia En nuestro estudio de campo hemos efectuado quince entrevistas a espectadores escogidos al azar. La codificación y clasificación de las respuestas obtenidas es una etapa previa para proceder al análisis. Dicha clasificación se efectúa de acuerdo con las claves previstas en el modelo canónico a fin de determinar en qué casos los entrevistados respondieron de un modo previsto en el marco problemático (a). Dado que habíamos optado por la modalidad de entrevistas diferidas, la cual se realiza con varios días de posterioridad respecto de la función a la que han asistido los informantes, fue posible practicar dos tipos de análisis: uno panorámico (b) y otro de tipo longitudinal. Este tipo de análisis consiste en repetir la entrevista con aquellos informantes cuyas respuestas se hayan apartado de modo significativo de las anticipaciones formuladas en el modelo canónico. Para la segunda entrevista, se utiliza el mismo diseño preliminar, con una ligera alteración del orden y de la redaccción de las preguntas. Una vez realizada la segunda entrevista, se contrastan las respuestas obtenidas en las dos sesiones y se establecen las diferencias que se hayan registrado. Más abajo comentaremos dos casos en los que pudimos mantener una segunda entrevista (c). a) Codificación de las respuestas Antes de practicar el análisis panorámico, las respuestas obtenidas son codificadas de acuerdo con las claves de concretización propuestas en el modelo canónico. Esta operación permite identificar a los informantes por el tipo de respuestas que han formulado con respecto a las preguntas básicas y a las consignas paramétricas planteadas en el estudio. Posteriormente, otra operación, complementaria de la anterior, consiste en comparar las respuestas obtenidas de cada informante según el perfil con que quedó caracterizado por sus rasgos biográficos. Del total de entrevistas efectuadas surge que doce informantes respondieron la pregunta básica A1 («¿Por qué no hay ningún personaje menos reprochable que los 262 otros?) de un modo previsto para la clave «moralista» y tres se encuadraron en la «clave ideológica». En los casos de los informantes241 «moralistas», las respuestas fueron como sigue: «creo que la intención fue exagerar la corrupción de las costumbres (informante 4)»; se burla de la familia y de la hipocresía (informantes 5 y 15)»; «no sé; tal vez para dar la sensación de que [los ingleses en general o los personajes en particular] están en una situación irreversible (informante 7)»; la obra no sería tan desgradable si los personajes sugirieran más y explicitaran menos (informantes 6, 9 y 11)»; «cada uno es reprochable por distintos asuntos, pero nadie se salva (informante 8)»; parece que quieren causar repugnancia, y lo lograron (informantes 10 y 14)»; se exalta la inmoralidad hasta lo inverosímil (informante 12 y 13). Los informantes que respondieron en la clave «ideológica» lo hicieron de este modo: «lo reprochable es el sistema perverso en que viven (informante 1)»; «son más reprochables los oligarcas que el detective [Les], porque este es un pobre tipo, que no tiene dónde caerse muerto (informante 2)»; «son todos criticables por distintas razones, pero lo que se pretende decir con eso es que la sociedad es corrupta y por eso ellos no tienen otra posibilidad (informante 3)». Las consignas paramétricas previstas para la pregunta A1 («¿Por qué no hay ningún personaje menos reprochable que los otros?») eran diferentes para las respuestas en clave «moralista» y para las encuadradas en la clave «ideológica». A los informantes cuyas respuestas se encuadraron en esta última, les solicitamos que describieran su opinión acerca de Les (CP1). Como anticipamos más arriba, esperábamos que las respuestas espontáneas se enfocaran o bien hacia una caracterización de tipo psicológico del personaje, o bien hacia una de tipo sociológico. Los informantes 2 y 3 lo hicieron por el primer tipo previsto y el informante 1 lo hizo por el segundo. 241 Salvo en los casos que se indiquen con bastardillas, las respuestas que transcribimos son extractos literales de las entrevistas mantenidas. Indicamos con bastardillas aquellas respuestas (formuladas por más de un informante) que utilizan argumentos similares. 263 A los informantes «moralistas» les preguntamos si recordaban que durante el espectáculo había sido mencionado algún político de prestigio internacional. Esperábamos con esta pregunta que quienes lo recordaran dijeran que el personaje era Margaret Thatcher. Sólo dos informantes respondieron acertadamente (informantes 4 y 8). A la vez, esta consigna paramétrica nos permitiría determinar qué informantes no recordaban o y quiénes no percibieron este nombre. Salvo los informantes 4 y 8, todos los entrevistados «moralistas» respondieron que no registraron que se mencionara a ningún personaje político durante Decadencia. En cuanto a la pregunta básica A2 («¿Introduciría algún cambio en el espectáculo?») se obtuvieron seis respuestas «ideológicas» y nueve «moralistas». Preveíamos que las respuestas de esta clave harían hincapié en los significantes procaces, y que las correspondientes a la clave «ideológica» mencionarían otros recursos, cuya alteración no afectaría al tono de las críticas del espectáculo. Entre las respuestas «moralistas» insistieron en la obscenidad los informantes 4, 5, 6 10, 11, 12 13, 14 y 15. Como consigna paramétrica para la cuestión básica A2, habíamos dispuesto preguntarles sólo a los informantes «ideológicos» si moderarían el lenguaje soez. Respondieron negativamente los informantes 1 y 8, y en forma afirmativa los informantes 2, 3, 7 y 9. Por último, la pregunta básica A3 («¿Qué le sugiere el título Decadencia?») obtuvo 7 respuestas «ideológicas» y 8 respuestas «moralistas». Respondieron dentro de la clave «ideológica» los informantes 1, 2, 3, 4, 7, 8 y 9. Entre los informantes «moralistas», la consigna paramétrica CP4 , por la que se les solicitaba que indicaran a qué clase social pertenecía cada uno de los personajes, tres respondieron correctamente (informantes 6, 11 y 12) y cinco de modo incorrecto (informantes 5, 10, 13, 14 y 15). La tabla 7 exhibe los guarismos comentados a propósito del análisis panorámico. Se incluye a partir de la segunda columna de dicha tabla el número de respuestas obtenidas para cada una de las preguntas básicas, discriminadas según las claves «moralista» e «ideológica» previstas en el modelo canónico. Las dos columnas 264 de la derecha de la tabla presentan las respuestas codificadas según las claves de concretización previstas para las consignas paramétricas. 265 Consignas paramétricas Concretización «ideológica» (t2 advertida) (A1)¿Por qué no hay ningún personaje menos reprochable que los otros? «ideológica»: «moralista»: 3 casos 12 casos Concretización «moralista» (t2 inadvertida) (CP2 ) ¿Aparece mencionado en la obra algún político? No Psicológica: Sociológica: Recuerda: recuerda: 2 casos 1 caso 2 casos 10 casos (CP3) ¿Moderaría el léxico soez? (CP1 ) ¿Qué le pareció la personalidad de Les? (A2)¿Introduciría algún Preguntas cambio en el espectáculo? Básicas «ideológica»: «moralista»:9 No: 2 casos 6 casos casos (A3) ¿Qué le sugiere el título Sí: 4 casos Decadencia? (CP4 ) ¿A qué clase social pertenece cada uno de los personajes? «ideológica»: «moralista»: 7 casos 8 casos Correcta: 3 casos Incorrecta: 5 casos Tabla 7. Síntesis panorámica de las respuestas obtenidas a las tres preguntas básicas, distribuidas por las respuestas a las consignas paramétricas para el caso de las dos claves de concretización previstas. Del conjunto de respuestas obtenidas se desprende que algunos casos coincidieron exactamente con nuestras anticipaciones, ya sea por la clave «ideológica» (informante 1) o por la «moralista» (informantes 5, 10, 13 14 y 15). Otros informantes dieron respuestas «ideológicas» a las preguntas básicas, pero relativizaron nuestra anticipación al responder las consignas paramétricas en la clave «moralista» (informantes 2 y 3). También obtuvimos respuestas encuadradas en ambas claves al conjunto de preguntas básicas (informantes 7, 8 y 9). De estos tres informantes, sólo el identificado como 8 respondió las consignas paramétricas previstas para la clave «ideológica»: esto es, dijo que no alteraría el lenguaje soez (CP3,) y pudo recordar la mención de un político de prestigio internacional (CP2,). Los informantes 7 y 9, que respondieron como «moralistas» a A1 («¿Por qué no hay ningún personaje menos reprochable que los otros?») volvieron a responder en la 266 misma clave para la consignas paramétricas correspondiente, CP2 y para CP3. Las respuestas de los informantes 6, 11 y 12 fueron «moralistas» para las preguntas básicas e «ideológicas» para las consignas paramétricas. La tabla 8 exhibe el conjunto de respuestas formuladas por cada informante. En las filas están dispuestas de modo codificado las respuestas, y en las columnas se incluyeron los indicadores de las preguntas básicas y de las consignas paramétricas. 267 Respuestas obtenidas según las claves del modelo canónico Preguntas básicas Consignas paramétricas A1 A2 A3 CP1 CP2 ¿Por qué no hay ningún personaje menos reprochable que los otros? CP3 CP4 ¿Introduciría algún cambio en el espectáculo? ¿Qué le sugiere el título Decadencia? ¿Qué le pareció la personalidad de Les? ¿Aparece mencionado en la obra algún político? ¿Moderaría el léxico soez? ¿A qué clase social pertenece cada uno de los personajes? Informante 1 ID ID ID SO NO Informante 2 ID ID ID PS SI Informante 3 ID ID ID PS SI Informante 4 MO MO ID SI Informante 5 MO MO MO NO IN Informante 6 MO MO MO NO CR Informante 7 MO ID ID NO SI Informante 8 MO ID ID SI NO Informante 9 MO ID ID NO SI Informante 10 MO MO MO NO IN Informante 11 MO MO MO NO CR Informante 12 MO MO MO NO CR Informante 13 MO MO MO NO IN Informante 14 MO MO MO NO IN Informante 15 MO MO MO NO IN Tabla 8: Codificación de las respuestas de cada informante a las tres preguntas básicas, y a las consignas paramétricas Detalle de siglas utilizadas: ID: clave ideológica; MO: clave moralista; PS: respuesta psicologista; SO: respuesta sociologista; IN: respuesta incorrecta; CR: respuesta acertada. 268 Con el estudio de recepción teatral de Decadencia pretendíamos establecer en qué circunstancias generales puede provocarse la experiencia estética a partir de un espectáculo al que los espectadores no han accedido del modo caracterizado por nuestra concretización canónica, ya sea por falta de información contextual (t2), o a causa de las dificultades que les pudiesen haber planteado determinados estilos verbales o comportamentales exhibidos en escena (t1). Ya con el relevamiento efectuado, procedimos a comparar las respuestas obtenidas con los rasgos biográficos de los entrevistados, a fin de determinar si quienes habían formulado una concretización diferente de la canónica lo habían hecho a causa de t1, de t2 o de ambas. La tabla 9 exhibe las comparaciones previstas en nuestro marco problemático. En las columnas segunda a cuarta de la izquierda se consignan tres rasgos biográficos relevantes (edad, sexo y profesión o estudios). El rasgo «edad» fue codificado según los rangos J (18–25 años); M (26–50 años) y G (51–60). El rasgo «sexo» fue codificado F (femenino) y H (masculino). El rasgo «profesión» fue analizado en cinco categorías: EC (estudios en curso); SE (sin estudios superiores); EH (estudios humanísticos: profesorados, carreras artísticas o afines, ciencias sociales, etc.); ET (egresados de carreras técnicas, ingeniería, computación, etc.); EL (profesiones liberales, abogacía, medicina, ciencias económicas, etc.) En la columna quinta de la tabla 9 se consignan dos datos contextuales relevantes: el carácter de asistente (asiduo o infrencuente) del entrevistado al Teatro San Martín y el motivo de la asistencia. Se utilizan los siguientes indicadores, tomados de la tabla 4 expuesta en el parágrafo (e) de este capítulo: para los asistentes asiduos: el hábito de concurrir a los espectáculos del Teatro San Martín (1); la crítica o comentarios de amigos (2); conocía a Szuchmacher o a Berkoff (3). Para los asistentes infrecuentes o selectivos: por la crítica o comentarios de amigos (4); conocía a Szuchmacher (5); conocía a Berkoff (6). Los datos relacionados con los dispositivos previos de los informantes están consignados en las columna sexta, donde bajo los siguientes códigos se incluyen lecturas periodísticas, programas televisivos de opinión y consulta de otras fuentes 269 según diferentes intensidades: N (nula), E (escasa) S (suficiente) y A (abundante). «Nula» se utilizó en aquellos casos en que el informante respondiera simplemente que no sigue las noticias internacionales de los periódicos ni de la televisión. «Escasa» indica que el informante sólo irregularmente consulta las noticias internacionales por televisión o radio. «Suficiente» es la categoría donde fueron incluidos los entrevistados que dijeron practicar lecturas frecuentes de periódicos o de revistas y sintonizar audiciones (de radio y televisión) afines. «Abundante» incluye además de lo previsto para la categoría «suficiente», la lectura de bibliografía y la consulta de otras fuentes. Por último, en las columnas séptima a novena se consignan de modo codificado las respuestas formuladas por cada entrevistado. Para la transcripción de las respuestas a las preguntas básicas y a las consignas paramétricas expuestas en la tabla 8 hemos seguido el siguiente criterio en los casos en que se hubieran formulado consignas paramétricas: «MM» indica respuesta en clave «moralista» a la pregunta básica y a la consigna paramétrica referenciada; «MI» indica respuesta en clave «moralista» a la pregunta básica y respuesta «ideológica» a la consigna paramétrica referenciada; «IM» indica respuesta en clave «ideológica» a la pregunta básica y «moralista» a la consigna paramétrica referenciada; «II» indica respuesta en clave «ideológica» tanto a la pregunta básica como a la consigna paramétrica referenciada. en los casos en que no se formularon consignas paramétricas, se indica sólo la clave de respuesta obtenida («ID» o «MO»). 270 Datos biográficos Respuestas codificadas Edad Sexo Profesión Dato contextual Dispositivos Previos A1 A2 A3 Informante 1 J H EC 4 S II II ID Informante 2 G H EH 5 A IM IM ID Informante 3 G F EL 5 A IM IM ID Informante 4 M F EH 1 S MI MO ID Informante 5 M F SE 1 E MM MO MM Informante 6 M H EL 1 E MM MO MI Informante 7 J H EC 1 E MM IM ID Informante 8 J F EH 4 S MI II ID Informante 9 M F SE 2 S MM IM ID Informante 10 G H SE 1 N MM MO MM Informante 11 G F SE 4 N MM MO MI Informante 12 M H ET 2 N MM MO MI Informante 13 J F EC 4 N MM MO MM Informante 14 G F SE 1 N MM MO MM Informante 15 G H SE 1 N MM MO MM Tabla 9. Comparación de datos biográficos y contextuales con las respuestas codificadas de cada informante a las tres preguntas básicas, y a las consignas paramétricas. Detalle de siglas utilizadas: «EDAD»: J: comprendida entre 18 y 30 años; M: comprendida entre 31 y 50 años; G: comprendida entre 51 y 60 años. «SEXO»: F: femenino; H: masculino. «PROFESIÓN»: EC: estudios en curso; EH: estudios humanísticos o artísticos; ET: estudios técnicos; SE: sin estudios; EL: profesión liberal. «Dato Contextual»: ver tabla 4 de este capítulo. «Dispositivos previos»: N: información nula; E: información escasa; S: información suficiente; A: información documentada y abundante. «Respuestas codificadas»: MM: clave moralista para la pregunta básica y para la consigna paramétrica; MO: clave moralista; MI clave moralista para la pregunta básica y clave ideológica la consigna paramétrica; II: clave ideológica para la pregunta básica y para la consigna 271 paramétrica; IM: clave ideológica para la pregunta básica y clave moralista para la consigna paramétrica; ID: clave ideológica b) El análisis panorámico Este tipo de análisis consiste en observar si existen correlaciones entre el perfil de cada informante y las respuestas que éste formuló. En razón de que la muestra total es muy reducida con respecto al total de espectadores que asistieron a Decadencia, los resultados del análisis deben considerarse en los términos no generalizables del marco problemático. Sin embargo, el procedimiento seguido en las entrevistas ha sido uniforme: tanto la selección de informantes, como la etapa de obtención de respuestas y la categorización de éstas fueron efectuadas en conformidad con los criterios definidos de antemano, lo que hace posible que se establezcan categorías ad-hoc a partir de los rasgos biográficos y contextuales considerados y las respuestas formuladas por los entrevistados. De esta manera, la operatoria permite discutir si las coincidencias registradas entre las respuestas de entrevistados que comparten ciertos rasgos biográficos o contextuales considerados relevantes, estarían explicadas por estos últimos. En razón de los propósitos del estudio, caracterizados por t1 «significantes procaces» y t2 «referencias críticas al neoconservadurismo», consideraremos en primer término las categorías conformadas por el rasgo «dispositivos previos» y luego por aquellas conformadas por el «rasgo contextual» (asistentes asiduos o selectivos y motivos de asistencia al espectáculo). Análisis correlacional entre respuestas y el rasgo «dispositivos previos» Con respecto al rasgo «dispositivos previos», de la tabla 9 se desprende que la muestra estuvo integrada por 4 informantes «S», por dos informantes «A», por 3 informantes «E» y por 6 informantes «N». Con la pregunta básica A2 («¿Introduciría algún cambio en el espectáculo?») esperábamos que los entrevistados que encontraran justificado el empleo de los «significantes procaces» no sugerirían cambios al respecto, ya que presumíamos que por disponer de información acerca del 272 trasfondo político de Decadencia, asociarían el empleo de estos recursos con la intencionalidad crítica del espectáculo. En nuestro marco problemático asumimos que la información previa con que contaran los espectadores sería crucial para acceder a la concretización «ideológica» que habíamos formulado en el modelo canónico. Por lo tanto, la comparación entre los dispositivos previos de los informantes y sus respuestas permitiría constatar nuestros propósitos. Los datos comparados en la tabla 10 indican que los informantes «ideológicos» (que respondieron que no alterarían el sentido general del espectáculo) contaban con información suficiente o abundante acerca de política internacional, y que, por su parte, quienes sólo disponían de tal información en forma escasa, o no disponían en absoluto de ella, no encontraron justificado el empleo de «significantes procaces» en Decadencia (respondieron en la clave «moralista»). De este modo, podríamos afirmar que la experiencia estética a la que accedieron los informantes identificados por su pertenencia a las categorías «N» o «E» es de un carácter resueltamente diferente respecto del de la experiencia estética a la que accedieron los informantes «A» y «S»242. Además, puede sostenerse que existe un motivo específico que explica tal diferencia: el hecho de que los espectadores dispusieran o no de la información aludida en el espectáculo. Dicho motivo nos permite especular acerca de los desafíos que los espectáculos teatrales plantean a los espectadores. Cuando éstos disponen de la información referencial o contextual aludida en un espectáculo, pueden atravesar los significantes escénicos como si éstos fueran transparentes y permitieran visualizar las intencionalidades (críticas o no) con que se emplearon dichos recursos. En cambio, la falta de información respectiva ocasiona que los espectadores consideren injustificado el uso de tales recursos, los cuales adoptan para ellos un carácter opaco, que los obliga a tomar una actitud valorativa que resultará favorable o desfavorable según los casos. La tabla 8 consigna los datos referidos a los dispositivos previos de los informantes correlacionados con sus respuestas a t1, («significantes procaces»; 273 pregunta básica A2 y consigna paramétrica asociada CP3). Se observa que los entrevistados que respondieron dentro de la clave «ideológica» presentan el rasgo «S» o «A» respecto a la información de política internacional. Los entrevistados que respondieron la misma pregunta básica dentro de la clave «moralista», en cambio, presentan el rago «N» o «E». Entre los informantes «ideológicos», aquellos que respondieron afirmativamente que moderarían el lenguaje soez de Decadencia, lo hicieron cuando se les preguntó específicamente (consigna paramétrica), lo que indica que para ellos no constituyó un desafío particular el empleo de los significantes procaces. 242 Existe, con todo, una excepción, detectada en las respuestas del informante 7, con quien pudimos mantener una segunda entrevista, que comentaremos más abajo, a propósito de los análisis longitudinales. 274 Dispositivos Previos t1: «significantes procaces» A2 CP3 ¿Moderaría el ¿Introduciría algún léxico soez? (sólo cambio en el a «ideológicos») espectáculo? Informante 2 A ID MO Informante 3 A ID MO Informante 5 E MO Informante 6 E MO Informante 7 E ID Informante 4 N MO Informante 10 N MO Informante 11 N MO Informante 12 N MO Informante 13 N MO Informante 14 N MO Informante 15 N MO Informante 1 S ID ID Informante 8 S ID ID Informante 9 S ID MO MO Tabla 10: Correlación panorámica entre los rasgos relevantes de consulta de información sobre política internacional y las respuestas obtenidas para la pregunta básica A2 («¿Introduciría algún cambio en el espectáculo?») y para la consigna paramétrica CP3. Análisis correlacional entre respuestas y los rasgos contextuales Con respecto a los rasgos contextuales, contemplados en nuestros propósitos, puede advertirse en la tabla 11 que la muestra estuvo integrada por nueve informantes 275 que manifestaron ser asistentes exclusivos o frecuentes del Teatro San Martín (categorías 1 y 2) y por seis informantes selectivos o infrecuentes (categorías 4 y 5). Con la pregunta básica A1 («¿Por qué no hay ningún personaje menos reprochable que los otros?») esperábamos que los entrevistados se explayaran acerca del sentido general del espectáculo, o bien en términos de su rechazo por las escenas escabrosas (clave «moralista»), o bien en términos de su apropiación del texto como una crítica al neoconservadurismo (clave «ideológica»). En nuestro marco problemático asumimos que la crudeza de ciertos parlamentos y cierto carácter obsceno de algunas descripciones expresadas por los personajes podía plantear desafíos que algunos espectadores resolverían sólo si contaban con experiencia previa en propuestas teatrales no convencionales, infrecuentes en la sala donde se exhibió Decadencia. Por lo tanto, en este caso la comparación entre el carácter de asistente (asiduo o infrecuente) de los informantes y sus respuestas a la temática t2 («referencias críticas al neoconservadurismo») permitiría confrontar un aspecto de los motivos por los cuales ciertos entrevistados respondieron dentro de la clave «moralista» o dentro de la clave «ideológica». Con el mismo propósito, A3 («¿Qué le sugiere el título Decadencia?») fue planteada a los entrevistados en forma abierta, a fin de que ellos, según su impresión general respondieran aludiendo o bien al comportamiento de los personajes (clave «moralista»), o bien a la situación política estructural que el espectáculo da a entender de modo sutil (clave «ideológica»). Nuevamente, de los entrevistados que manifestaron ser asiduos asistentes al Teatro San Martín esperábamos que respondieran dentro de la clave «moralista», mientras que de los entrevistados «selectivos», esperábamos para esta cuestión t2 («referencias críticas al neoconservadurismo») una respuesta «ideológica». Los datos comparados en la tabla 11 indican que –a excepción de los informantes 11 y 13– los entrevistados «ideológicos» son asistentes infrecuentes al Teatro San Martín. En cambio, los entrevistados «moralistas» –a excepción de los informantes 4 y 7– son asiduos o exclusivos espectadores de los espectáculos que se ofrecen en dicho teatro. El informante 13, con quien no fue posible realizar una 276 segunda entrevista, relató que esa era la primera vez que iba a un teatro, y que había concurrido por sugerencia de un amigo (código 4 de la tabla 4)243. Por su parte, el entrevistado 11 estaba de paso por Buenos Aires, y que una amiga «me trajo para que conociera el teatro»244. Más abajo, comentaremos la segunda entrevista realizada a los informantes 4 y 7. De un modo semejante al que apuntamos a propósito de la correlación entre las respuestas a t1, («significantes procaces») los dispositivos previos de los espectadores tuvieron una incidencia destacada en la experiencia estética a la que accedieron a partir de Decadencia. De acuerdo con el dato contextual que retuvimos en nuestro análisis, muchos espectadores asiduos al Teatro San Martín definen su asistencia a un espectáculo en términos de la previsibilidad del espectáculo y rutina de las salidas de casa. Los informantes identificados con «1» manifestaron no tener un criterio específico de selección para los espectáculos; algunos informantes consideran que el hecho de estar en la cartelera del Teatro San Martín «es suficiente para suponer que se trata de una obra bien hecha» (informantes 4 y 15); otros informantes aprovechan las entradas a mitad de precio (informantes 7, 10 y 14); finalmente, otros acuden sólo a este teatro por motivos laborales, ya que no pueden salir los fines de semana, y a diferencia de otras salas de la ciudad, el Teatro San Martín mantiene sus ofertas también los miércoles y jueves (informantes 5, 6 y 7). El caso de los informantes identificados con «2» (entrevistados 9 y 12) nos ha planteado algunas dudas; ambos manifestaron ser asistentes asiduos al Teatro San Martín, y que en el caso de Decadencia habían leido «algunos comentarios» publicados en una gacetilla del teatro. En dicha publicación se anticipa algo de lo escabroso de ciertas escenas (se advierte que el espectáculo no es conveniente para menores de edad) y se 243 Los otros informantes identificados por este código son el 1 (que asistió aconsejado por un compañero de trabajo) y el 8. Este último manifestó haber leído un comentario favorable en un periódico varias semanas antes, y que no tuvo ocasión de asistir antes. Es probable que su respuesta «moralista» estuviera influida por nuestra pregunta A1, ya que la «reprochabilidad» sugiere un análisis moral, más que una perspectiva crítica ideológica; por esa razón, el resto de las respuestas del informante 8 se encuadraron en la clave «ideológica». A la vista de las respuestas obtenidas, es probable que sólo en el caso del informante 8 se haya registrado dicha influencia ejercida por la entrevista. 244 Obsérvese que los entrevistados 11 y 13 son asistentes «infrecuentes» al teatro (en general). El hecho de que compartan la categoría con los asistentes «selectivos» debe interpretarse como un error, que asumimos, cometido en la definición del marco problemático. 277 explicita la inspiración crítica del director y del dramaturgo. Sin embargo, estos informantes respondieron alternadamente en la clave «ideológica» sólo una de las consignas paramétricas, y ninguna de las preguntas básicas. Nuestra duda se refiere al hecho de que o bien la anticipación de aspectos del espectáculo –centrales para nuestro estudio– no ejerció influencia alguna en las respuestas de estos informantes, o bien ambos leyeron de un modo superficial la publicación de marras. 278 t2 «referencias críticas al neoconservadurismo» A1 CP4 CP2 CP1 ¿Por qué ¿A qué clase ¿Aparece ¿Qué le A3 no hay social mencionado pareció la ¿Qué le ningún pertenecen en la obra Dato personalidad sugiere el personaje los contextual algún de Les? (sólo título menos personajes? político? a Decadencia? reprochable (sólo a (sólo a que los «moralistas») «ideológicos») «moralistas») otros? Informante 4 1 MO ID ID Informante 5 1 MO MO MO MO Informante 6 1 MO MO MO ID Informante 7 1 MO MO ID Informante 10 1 MO MO MO MO Informante 14 1 MO MO MO MO Informante 15 1 MO MO MO MO Informante 9 2 MO MO ID Informante 12 2 MO MO MO Informante 1 4 ID Informante 8 4 MO ID ID Informante 11 4 MO MO MO ID Informante 13 4 MO MO MO MO Informante 2 5 ID MO ID Informante 3 5 ID MO ID ID ID ID Tabla 11: Correlaciones panorámicas entre el dato contextual («carácter de asistente» (selectivo –1, 2– o infrecuente –4, 5) y las respuestas obtenidas a las preguntas básicas A1 («¿Por qué no hay ningún personaje menos reprochable que los otros?») y A2 («¿Introduciría algún cambio en el espectáculo?») y a sus respectivas consignas paramétricas CP2 y CP4 , 279 Con las correlaciones establecidas en la tabla 11 es posible distinguir que, salvo en las excepciones apuntadas, los asistentes «selectivos» pasaron por alto las dificultades de la propuesta escénica de Decadencia, para apropiarse del espectáculo en términos que se acercan a nuestra concretización canónica. Esta circunstancia puede explicarse por el hecho de que algunos informantes conocían al director (informantes 2 y 3) y en consecuencia no fueron «desafiados» por la audacia de la puesta en escena. En cambio, los espectadores asiduos al Teatro San Martín, o aquellos que asistieron por primera vez a un espectáculo teatral (informantes 11 y 13) se vieron sobrepasados por los significantes escénicos de un modo en que no les fue accesible la comprensión del sentido general con que fue inspirado el espectáculo. Reforzando las conclusiones sugeridas por la tabla 10, puede afirmarse que la experiencia estética a la que se accede por un espectáculo teatral se encuentra vinculada con los dispositivos previos afectados o solicitados a los espectadores por dicho espectáculo. Si tales dispositivos son sobreexigidos, los espectadores quedan deslumbrados por los significantes escénicos de un modo tal que no pueden superar la vivencia del espectáculo. Aunque las entrevistas puedan influir para que los espectadores catalicen algunas relaciones latentes sugeridas por el espectáculo, cuando el procedimiento seguido en la investigación logra controlar tales influencias, los espectadores mantienen como recuerdo del espectáculo la vivencia en los términos más o menos intensos en que se ha registrado. Al menos de acuerdo con nuestros datos, los espectadores de Decadencia accedieron a experiencias estéticas diferentes no tanto en razón de sus profesiones o sus edades; más bien, fue el vínculo general que tienen con el teatro lo que influyó para que sus respuestas se inclinara hacia una de las dos claves contempladas en nuestro modelo canónico. Dicho vínculo tiene que ver con el conocimiento del director, con la consulta de la crítica, con el hábito de concurrir a un tipo de sala teatral, con las posibilidades de recreación durante su tiempo libre, etc. Si se acepta que todo espectáculo teatral plantea desafíos específicos a los espectadores, y que en la superación de tales desafíos reside la experiencia estética, los estudios de recepción teatral pueden favorecer nuestra comprensión del teatro en la medida en que 280 reconstruyendo la perspectiva de los espectadores, pueda dar cuenta de los vínculos que éstos tienen con un espectáculo, independientemente de las intencionalidades con que fue producido, y al margen de los contenidos específicos que se pretendan transmitir. c) El análisis longitudinal De los quince espectadores entrevistados, las respuestas formuladas por los informantes 4 y 7 registran algunas diferencias importantes respecto de las anticipaciones planteadas en el modelo canónico. Siendo asistentes frecuentes y no selectivos de los espectáculos ofrecidos en el Teatro San Martín, ambos informantes respondieron a A3 («¿Qué le sugiere el título Decadencia?») en los términos previstos para la clave «ideológica», aunque sus respuestas a A1 («¿Por qué no hay ningún personaje menos reprochable que los otros?») se encuadraron en la clave «moralista». Por otra parte, el informante 7 dio una respuesta «ideológica» a la pregunta básica A2 («¿Introduciría algún cambio en el espectáculo?») y el informante 4 respondió en los términos de la clave «moralista» a la pregunta básica, pero no a la consigna paramétrica CP2 asociada a ella («¿Aparece mencionado en la obra algún político?»). Además, estos dos informantes no manejaban información sobre política internacional en los grados en que habían manifestado los entrevistados «ideológicos». En atención a estas circunstancias, solicitamos una segunda entrevista, que hemos efectuado aproximadamente quince días después de la función a la que habían asistido los dos informantes. Para ambos casos, modificamos el diseño preliminar en lo que concierne a la redacción y disposición de las preguntas básicas. El propósito fue iniciar el diálogo a partir de la consideración técnico–apreciativa de la puesta en escena, como una estrategia destinada a que los informantes evocaran su vivencia del espectáculo y, a la vez, para que a partir de dicha evocación abordaran las temáticas seleccionadas en la formulación del marco problemático. La segunda pregunta básica formulada se refiere al título de la obra, y la tercer cuestión está relacionada con la temática t2 («referencias críticas al neoconservadurismo») de un modo menos sutil que en la 281 versión utilizada en la primera entrevista. Este cambio obedeció a dos razones: los informantes habían respondido en la clave «moralista» a esta pregunta, pero habían respondido de modo diferente a la consigna paramétrica asociada; el informante 4 respondió en clave «ideológica», y el informante 7 lo hizo en clave «moralista». En segundo lugar, dado que la disposición de las preguntas había sido alterada, juzgamos que correspondía abordar la temática de un modo diferente del que habíamos escogido para la primera versión. La tabla 12 muestra las modificaciones introducidas para la segunda entrevista. Primera Entrevista Código de Pregunta Básica A1 A2 A3 Pregunta Básica ¿Por qué no hay ningún personaje menos reprochable que los otros? ¿Introduciría algún cambio en el espectáculo? ¿Qué le sugiere el título Decadencia? Segunda Entrevista Código de Pregunta Básica A6 A4 Pregunta Básica ¿Los personajes son enteramente dueños de sus actos? ¿Qué está de más y qué falta en Decadencia? A5 ¿De qué otra forma podría llamarse la obra? Tabla 12 Modificación del diseño preliminar para la segunda entrevista. Con respecto a A4 («¿Qué está de más y qué falta en Decadencia?»), cambiando significativamente sus respuestas con respecto a la primera entrevista, los entrevistados no señalaron en ningún momento los «significantes procaces». Al parecer, debido a que disponían de más libertad para expedirse acerca del espectáculo, el informante 4 y el informante 7 manifestaron su curiosidad por diferentes aspectos de la puesta en escena que no conciernen a las situaciones escabrosas ni al empleo de un léxico soez. Dicha libertad debe interpretarse no sólo por la redacción diferente que dimos a esta pregunta básica. También parece haber 282 sido decisiva al respecto la situación de la entrevista diferida, que fue efectuada alrededor de dos semanas después de la función. El informante 7, por ejemplo, respondió que le «costó mucho» advertir que los personajes eran cuatro, ya que no percibió «diferencias psicológicas» sino hasta muy avanzado el espectáculo. En nuestro términos podríamos describir esta situación como un desafío planteado por Decadencia que el espectador pudo resolver después de bastante tiempo de terminada la función. Si bien el informante dijo aceptar «la idea original del director [de combinar dos actores para cuatro personajes], hubiera preferido no «tener que darm[s]e cuenta» por sí mismo; esto es, considera que era necesaria una indicación al respecto. Sin embargo, la transición de escenas ocurría tras un apagón de varios segundos que oficiaba como indicación de que los personajes y situaciones de la escena siguiente no serían los mismos que los de la escena anterior. Por su parte, el informante 4 indicó que «de entrada, la disposición de la sala y la ausencia de decorados m[l]e llamaron mucho la atención». El hecho de que las butacas estuvieran dispuestas en graderías enfrentadas, que limitaban la escena hacia lo ancho del espacio, sugirió a este informante que el espectáculo trataría de «algo así como una pelea de boxeo, o un partido de basquet», y así estuve creyendo que en algún momento se encontrarían los personajes, para pelearse o discutir; después me di cuenta de que no era posible, ya que los actores eran distintos (…). Me hubiera gustado que, aunque sea, se encontraran el hombre [Steve] con su esposa legítima [Sybil], o el otro [Les] con la prostituta [Helen]. (…) Este le hubiera dado otra dinámica a la obra. Quizá eso le faltó [al espectáculo]. » Con respecto a A5 («¿De qué otra forma podría llamarse la obra?»), los dos informantes dieron respuestas diferentes de las que recogimos de ellos en la primera entrevista. Ambos habían respondido en la clave «ideológica» en la primera versión, y en la segunda oportunidad, el informante 4 lo hizo en la clave «moralista», y el entrevistado 7 desarrolló un punto de vista que no coincide con ninguna de nuestras anticipaciones originales. El informante 4 sugirió como título «la hipocresía», pero consideró que la denominación original del espectáculo «describe mejor lo que se 283 pretende mostrar: la quiebra de los valores morales, de la sinceridad, de la fidelidad y de la franqueza». Por su parte, el informante 7 consideró que el título Decadencia «se presta a varias interpretaciones, pero lo que se ve es la crisis del matrimonio tradicional, heterosexual; uno de los personajes narra con lujo de detalles su iniciación homosexual cuando era estudiante pupilo en un colegio [secundario]». Con A6 (¿«Los personajes son enteramente dueños de sus actos?») esperábamos respuestas en las que los entrevistados manifestaran haber advertido que los personajes representaban preferentemente tendencias generales y no opciones individuales de conducta. Sin embargo, respondieron que los personajes «no son dueños de sus actos porque dependen de los otros [personajes]» (informante 7) y que «hasta cierto punto sí, ellos eligen lo que les parece bueno para sobrevivir; son responsables, más bien, de sus actos, porque saben lo que les espera» (informante 4). Entre otras cosas, el análisis longitudinal permite verificar la adecuación del diseño preliminar; al plantearse la posibilidad de una segunda entrevista, para la cual son modificadas ligeramente las preguntas básicas, pueden detectarse ciertas deficiencias del estudio de campo en aquellos casos en que las respuestas a las misma temáticas no resultan semejantes. Como señalamos, una de las respuestas del informante 7 nos permitió advertir la posibilidad de una tercera clave de concretización, vinculada con la identidad sexual o con una crítica a la sexualidad convencional. Naturalmente, Decadencia no fue presentada con esa intención, pero los estudios de recepción teatral tienen como objetivo central reconstruir el punto de vista de los espectadores, para lo cual es necesario disponer de instrumentos de observación lo suficientemente dúctiles como para no influir en las respuestas de los entrevistados de un modo que no se pueda controlar. La dicotomía establecida por las dos claves de concretización propuestas no dejaba lugar a aspectos del espectáculo cuya recuperación por parte de ciertos espectadores podía resultar válida. En ese sentido, el análisis longitudinal sugiere una oportunidad para afianzar el aprendizaje iniciado con los estudios de campo. Conforme transcurrieron los días posteriores a la función, entrevistados que manifestaron con sus respuestas una ambivalencia respecto de las claves introducidas en el diseño preliminar, pudieron 284 «superar» los desafíos que les había planteado Decadencia y reestructurar sus dispositivos previos en consonancia con la experiencia estética que el espectáculo había promovido. En el caso del informante 4, por ejemplo, sus respuestas fueron más «moralistas» en la segunda entrevista que en la primera. Algunas circunstancias permiten explicar la diferencia entre ambos registros: la modificación que introdujimos en el orden del cuestionario marco y en la redacción de las preguntas básicas pudo haber influido de un modo diferente en las respuestas de este informante. Sin embargo, a pesar de que no aludió a los «significantes procaces» en ningún momento de la segunda entrevista, los argumentos que esgrimió al responder A6 («¿Los personajes son enteramente dueños de sus actos?») testimonian de un modo inequívoco que su concretización del espectáculo se aproxima a la clave «moralista». Puede suponerse, en este contexto, que las respuestas de este informante durante la primera entrevista estuvieron moderadamente inscriptas en la clave «moralista» debido a la conmoción que le había causado el empleo de recursos tales como el léxico soez. Luego de este impacto inicial, el informante concretiza su experiencia estética y puede dar a entender que lo que le molesta de los personajes es la «hipocresía» y no sus «costumbres desviadas» testimoniadas en el léxico, que lo que «le falta al espectáculo» es que los personajes no aparezcan como divididos por el empleo del recurso de las actuaciones múltiples, en una disposición escénica donde es posible ver a otros espectadores, etc. En resumen, la segunda entrevista revela que el informante 4 pretendía un espectáculo semejante a los que suele ver cuando asiste al teatro. Recuérdese que este informante manifestó ser un asistente exclusivo del Teatro San Martín, y que en el caso de Decadencia decidió asistir simplemente por el hecho de que el espectáculo estaba incluido en la cartelera de dicho teatro. También asistente exclusivo del Teatro San Martín, el informante 7 produjo una concretización apoyada en aspectos del espectáculo que no habíamos considerado relevantes para el estudio. La pregunta A5 (referida al título de la obra) favoreció para que este entrevistado indicara cuál había sido su apropiación del espectáculo, y sobre qué temáticas la sostenía. En la primera entrevista, con su respuesta a la temática t2 («referencias críticas al neoconservadurismo»: pregunta básica A1 «¿Por qué no hay ningún personaje menos reprochable que los otros?») había referido –de un modo 285 ambiguo tanto en relación con las respuestas a las otras preguntas básicas, como a las consignas paramétricas asociadas– que la irreprochabilidad de los personajes daba a entender una situación irreversible. En virtud de sus afirmaciones respecto de las otras temáticas del cuestionario marco, codificamos provisionalmente como «moralista» su respuesta a A1, pero resolvimos realizar otra entrevista con miras a despejar las dudas que se nos habían planteado. Antes de terminar la segunda entrevista, pudimos solicitarle que precisara este punto y nos respondió que «el conflicto giraba en torno a la homosexualidad de Steve» –aunque sólo se mencionara una vez a lo largo del espectáculo–, que había encontrado en Helen a una persona desprejuiciada, capaz de escucharlo y comprender su «doble vida». Por su parte, Sybil «se había dado cuenta y trata de deshacerse de él a través de un matón a sueldo». Esta explicación es congruente con sus respuestas a las preguntas A5 y A6 de la segunda entrevista. Para A5 («¿De qué otra forma podría llamarse la obra?») no fomuló una respuesta atinente a la pregunta, sino su interpretación del sentido general del texto. Pero como para A3 («¿Qué le sugiere el título Decadencia?») había respondido: « la ruina de la sociedad occidental», nuestra codificación inicial la había sindicado en la clave «ideológica», ya que interpretamos que se refería al sistema capitalista inspirado en la ideología neoconservadora, y no a la cuestión de la homosexualidad. Para A6 («¿Los personajes son enteramente dueños de sus actos?») su respuesta fue: «no son dueños de sus actos porque dependen de los otros », con lo que lo dio a entender que Steve dependía de su confidente y que Helen dependía de Les. Por su parte parte, Les y Sybil «viven gracias al dinero que les dan Helen y Steve». De este modo, el informante 7 concretizó el espectáculo asumiendo que Decadencia plantea un conflicto de un modo –al menos para él– nada sutil. La historia «no tiene fin porque el conflicto es insoluble para esta sociedad». Los personajes «centrales» no declaran abiertamente sus intenciones, sino que se «escudan en confidentes o matones a sueldo. No actúan más que con artimañas y fraudes, eligen su destino pero no se deciden a afrontar las consecuencias». 286 Con esta concretización, el informante 7 se aparta del conjunto de asistentes frecuentes o exclusivos del Teatro San Martín. Es preciso recordar que los motivos por los cuales este entrevistado asiste regularmente a dicho teatro son de carácter económico, ya que respondió que su preferencia por asistir al Teatro San Martín estaba motivada por el costo accesible de las entradas y por su disponibilidad de tiempo libre durante las noches de semana. Otros entrevistados (informantes 10 y 14) habían respondido algo similar, pero ciertos rasgos biográficos pueden contribuir a entender las diferencias entre las respuestas de estos tres espectadores: 10 y 14 son mayores de 51 años y no tienen estudios universitarios; el informante 7 es un joven de 23 años, estudiante de una carrera humanística. 287 (g) Conclusiones del análisis de la recepción teatral Entre otras, la finalidad de este tipo de estudios de campo consiste en lograr un acercamiento ajustado y realista a la perspectiva del espectador. Como tal, este objetivo contribuye a relativizar ciertas tendencias intelectuales que predominan en la actividad de los estudiosos, tanto del teatro en particular, como de la cultura en general. Dichas tendencias conspiran en diverso grado contra la viabilidad de una descripción objetiva del tipo de vínculo que entablan los espectadores con los espectáculos, ya que no parece razonable adjudicar a aquéllos modos de apropiación o expectativas similares a las que caracterizan a los investigadores de la disciplina. Según las respuestas obtenidas, parece claro que nuestros entrevistados expusieron al menos tres concretizaciones diferentes del sentido general de Decadencia. En los términos de nuestra base analítica, esas concretizaciones diferentes implicarían otras tantas experiencias estéticas que un mismo espectáculo promovió entre personas diferentes. Los rasgos cruciales que explican esas diferencias pueden haber sido el carácter de asistente –asiduo o infrecuente, exclusivo o selectivo– a los espectáculos ofrecidos en el Teatro San Martín de Buenos Aires, y también la disponibilidad de cierto tipo de información con que establecer conexiones entre el espectáculo y referentes externos específicos. En el caso del informante 7, el planteo de tales conexiones conduce a una forma de apropiarse de aspectos del espectáculo levemente ponderados como si fueran relevantes para la recuperación de su sentido general. Los entrevistados que dijeron estar mejor informados sobre política internacional, en cambio, evidenciaron un tipo de concretización que al menos desde el punto de vista de nuestro diseño preliminar se aproxima a la que propusimos como canónica. En cambio, los informantes asiduos al teatro San Martín, y que no disponían de información relevante, dieron muestras de haber experimentado con Decadencia un tipo de desafío para el cual no estaban predispuestos, ya sea por la prominencia del léxico soez, ya sea por lo desusado de una puesta en escena despojada de decorados, y que utilizaba el espacio de un modo no convencional. 288 En los primeros capítulos de este estudio desarrollamos una revisión crítica de diferentes versiones de filosofía del arte. A partir de nuestra discusión pudimos caracterizar la base analítica de estudios empíricos como el presentado aquí a propósito de Decadencia. Según dicha base analítica, el espectáculo por sí mismo no es garantía de que espectadores diferentes compartan experiencias estéticas equivalentes. A la vez, el propio contenido de la experiencia estética no puede inferirse a partir de un análisis exhaustivo y exclusivo del espectáculo. Como se recordará, nuestra objeción al concepto de experiencia estética que proponen las versiones de filosofía del arte consideradas se refería al hecho de que no fueran contempladas las circunstancias personales de los espectadores y de que se adjudicara, consecuentemente, primordial importancia a la obra de arte como único factor desencadenante de la experiencia estética. Nuestro estudio de Decadencia permite comprender más detalladamente el sentido de nuestras objeciones. La tabla 9, en la que se comparan los datos biográficos y contextuales con las respuestas obtenidas para las preguntas básicas, justifica por qué hemos considerado que los datos biográficos y los dispositivos previos de los espectadores resultan condiciones inexcusables de la relación que ellos mantienen con los espectáculos teatrales. Dicha tabla exhibe cómo gravitan circunstancias relevantes (para el espectáculo y para el análisis de campo) de la vida personal de los espectadores en los modos de apropiación que ellos mismo emplean frente a un espectáculo. Como hemos puntualizado repetidamente, circunstancias de esa naturaleza en general han sido omitidas en la noción de experiencia estética propuesta por la filosofía del arte. Tal omisión parece haber generado las extendidas creencias acerca de la inefabilidad de la experiencia estética que discutimos en los primeros capítulos de este estudio. De acuerdo con tales creencias, las obras de arte en general cumplirían funciones culturales desde fuera de la historia y de los contextos sociales en que son recibidas. Como argumentamos especialmente en el capítulo cuarto, nuestra noción de espectador activo se refiere al carácter de resuelta aceptación y consecuente 289 búsqueda de superación al desafío que ciertos aspectos o rasgos del espectáculo puedan plantear. Como ilustró nuestro ejemplo, Decadencia no planteó uniformemente el mismo tipo de desafío para el conjunto de nuestros informantes, tampoco para aquellos espectadores que compartieran determinados rasgos biográficos o dispositivos previos. En todo caso, nuestro estudio de campo expone más un surtido de experiencias estéticas, que una serie de respuestas parecidas. Por lo demás, en nuestro estudio de recepción teatral se reúnen varias perspectivas disciplinarias a fin de abordar asuntos complejos, como aquellos que hemos denominado en el primer capítulo la multitemporalidad constitutiva de los procesos culturales. En conformidad con dicha noción de multitemporalidad, el marco problemático de nuestro trabajo de campo planteaba la búsqueda de concretizaciones alternativas a la concretización canónica que nuestro equipo de investigación había formulado a partir de ciertas declaraciones del director del espectáculo. Como surge en el apartado (c) de este capítulo, asumimos que la concurrencia habitual o exclusiva a un teatro de las características del Teatro San Martín de Buenos Aires podría acarrear a ciertos espectadores de Decadencia desafíos resueltamente diferentes de los que encontrarían otros espectadores, más acostumbrados a propuestas no convencionales. A partir de estas consideraciones, la lectura de nuestros datos parece conducir a la obvia conclusión de que personas que compartieron la misma sala pudieron acceder a experiencias estéticas diferentes, según fueran sus prácticas teatrales y su condición de asistentes a la sala donde se ofreció el espectáculo en estudio. A partir de enfoques que tradicionalmente han sido reputados como externos a la obra de arte hemos argumentado contra un abordaje reducido a un solo esquema disciplinario de la recepción teatral. En el segundo capítulo de este estudio procuramos puntualizar las defecciones a que conduce la pretensión de autonomía de la disciplina estética. De acuerdo con ello, a lo largo de los capítulos precedentes, insistimos en tres cuestiones que a nuestro juicio sugieren la adecuación con que este estudio intentó focalizar el problema de la relación entre espectadores y espectáculos. 290 Hemos clasificado dichas cuestiones como de orden teórico, de orden metodológico y de orden epistémico. Con respecto a las cuestiones teóricas sostuvimos que tanto el carácter extracotidiano atribuido por las versiones de filosofía del arte a la experiencia estética como el puesto central de la obra de arte en el proceso de recepción son asuntos que reclaman ser abordados desde el punto de vista de los propios implicados. Este tipo de cuestiones no puede dirimirse externamente, pues en todo caso son los espectadores los que están en condiciones de evaluar el carácter ordinario o inusual de determinado espectáculo y dicha evaluación parece depender de lo que hemos denominado rasgos biográficos y dispositivos previos. La cuestiones epistémicas en las que hemos insistido en la primera parte del estudio se refieren al principio de indeterminabilidad del contenido de la experiencia estética. Con tal principio hemos sostenido que sólo podríamos conocer la experiencia estética suscitada por un espectáculo gracias a investigación de campo como la de nuestro ejemplo y en conexión con diálogos mantenidos con ciertos espectadores, a partir de un marco problemático determinado. En el mismo sentido, las cuestiones metodológicas expuestas a lo largo de la primera parte de este estudio, planteaban la necesidad de evitar supuestos que convalidaran sin más el carácter homogéneo de la experiencia estética promovida en el marco de un espectáculo teatral. Sostuvimos que serían las entrevistas efectuadas a espectadores del mismo espectáculo las que permitirían establecer si se registran o no puntos de coincidencia entre las concretizaciones que formulen los entrevistados. Las correlaciones panorámicas que exhiben las tablas 9 y 10 permiten apreciar la relevancia de esta cuestión metodológica, y la ventaja que puede obtenerse desde el punto de vista investigativo al contrastar las concretizaciones diferentes que diversos informantes pueden suministrar. Nos hemos propuesto reconstruir la comprensión del teatro que formulan los espectadores. Esto nos llevó a caracterizar al espectador teatral en las circunstancias concretas de su encuentro con un espectáculo determinado. Surge de nuestro estudio de Decadencia que tales circunstancias pudieron haber incidido en el tipo de 291 respuestas que hemos recogido. Corresponde aclarar, no obstante, que el marco problemático planteado para este trabajo de campo no contemplaba un análisis pormenorizado de lo que hemos denominado en el capítulo cuarto el aspecto específico de los espectáculo teatrales, relacionado con las dos dimensiones que integran un espectáculo, y que hemos denominado el aspecto artístico y el aspecto cultural-ritual. Un análisis de estas dimensiones hubiera supuesto otro marco problemático y otro diseño preliminar de las entrevistas. Por otro lado, la comunicación entre investigadores y espectadores propiciada por el método de las entrevistas abiertas permite una base de entendimiento con el público teatral que puede favorecer la comprensión de aquellos aspectos de la recepción frecuentemente hipotetizados por artistas, productores y estudiosos. Pensamos, concretamente, en los motivos del éxito o fracaso de los espectáculos, en la cuestión del uso del tiempo libre, en la influencia de otras instancias de entretenimiento que pueden operar como factores decisivos de la respuesta que los espectadores tributan a las diversas ofertas teatrales. La posibilidad de analizar estas cuestiones a lo largo de una conversación mantenida con un espectador constituye, así, un requisito fundamental para estudiar el lugar en que los espectadores, en tanto consumidores culturales, sitúan los espectáculos teatrales con relación a otras ofertas artísticas. Conclusión En la elaboración de nuestra base analítica hemos atendido tres cuestiones claves para la orientación de los estudios empíricos de recepción teatral. Dichas cuestiones se refieren a la apropiación de un espectáculo teatral que efectúan individuos (a) en las condiciones generales de asistencia al teatro (b) y a la descripción de dicha apropiación (c). No hemos restringido la cuestión (a) a la mera decodificación de significantes verbales utilizados en la escena; la propuesta comprende las operaciones de asignación de sentido (por parte de los espectadores) a los recursos desplegados en el espectáculo, cualesquiera sean su carácter y su relevancia. Con la cuestión (b) nos referimos a las circunstancias colectivas de copresencialidad establecidas por la relación escena-sala. Por último, retiene su importancia la descripción que efectúan los espectadores en razón de nuestro propósito de efectuar estudios empíricos orientados a reconstruir la comprensión del teatro desde el punto de vista de los espectadores. Dado que las tres cuestiones apuntadas quedarían desvirtuadas si fuesen te matizadas por separado, en nuestra base analítica se articulan enfoques procedentes de diferentes disciplinas. Nuestra recuperación de tales enfoques procura prestar atención en forma conjunta a los aspectos que resultan de la interacción entre apropiación de un espectáculo, vivencia copresencial durante la función y descripción verbal de la apropiación. Las tres cuestiones, como puede colegirse, implican instancias supraindividuales de variada índole; por lo pronto, la apropiación del espectáculo no se efectúa en el aislamiento efectivo de cada espectador; éste tiene una biografía particular, insertada en redes discursivas que pueden caracterizarse como dispositivos previos en materia de conocimientos, sensibilidad, escalas de valor, etc. Tales dispositivos, puestos en funcionamiento en la apropiación de un espectáculo, son empleados por los espectadores pero no son creados ex nihilo por ellos. Análogamente, la descripción verbal supone una interacción en la que los individuos comparten sus respectivos puntos de vista, susceptibles de crítica, y sus pretensiones de validez con miras a establecer coincidencias o disidencias respecto a un tema en particular. El recurso al diálogo, en este sentido, equivale a la confrontación del punto 293 de vista personal con la perspectiva de los otros, circunstancia característica de la acción comunicativa con la que restituimos la dimensión intersubjetiva de la experiencia estética. Hemos asumido que la recepción teatral supone la amalgama de dos aspectos, el artístico y el cultural-ritual, lo que lleva a considerarla simultáneamente como acción ritual y como experiencia estética. Se trata de una acción ritual, ante todo, porque la asistencia al teatro mantiene el carácter extracotidiano y reglamentado en forma específica de los rituales: los espectáculos se ofrecen en sitios característicos, a los que se acude en horarios prefijados, donde se establecen ubicaciones diferenciales para los asistentes y para los oficiantes, que son autorizados para desempeñar papeles específicos en el rito, etc. Por cierto, la acción ritual excede estas coincidencias superficiales; la copresencialidad también sugiere influencias del grupo hacia los individuos que la psicología social ha estudiado en situaciones de laboratorio y que hemos recuperado para nuestra base analítica, como sugerencia que debe ser ampliada en el futuro. Otra cuestión asociada a la acción ritual ha sido destacada por algunos antropólogos, que asignan a los espectáculos la función de estabilizar aprendizajes sociales mediante recursos con los que se complementa la transmisión del saber efectuada a través de medios lingüísticos. La copresencialidad se encuentra inherentemente asociada a la recepción teatral, pues la presencia simultánea de actores y espectadores es la característica distintiva del teatro respecto de otras formas de espectáculos de asistencia colectiva, y de otras formas artísticas, cuya recepción no implica necesariamente presencia simultánea de un grupo de individuos. Hemos partido también del concepto de experiencia estética por ser éste el que plantea la problemática general suscitada por el encuentro entre una obra de arte y un espectador. Sin embargo, tal como ha sido trabajado por algunas versiones de filosofía del arte consideradas, el concepto presupone dependencia radical del espectador respecto de ciertas propiedades intrínsecas de las obras artísticas, respuesta pasiva e inalterable por parte de los espectadores, y ahistoricidad de la relación entre éstos y aquéllas. Esto equivale a sostener que la experiencia estética es uniforme, que su contenido es determinable a partir de las propiedades de las obras de 294 arte, y que éstas, por sí mismas, ocasionan en los espectadores la suspensión de las preocupaciones cotidianas. Con respecto a la última implicancia, por nuestra parte, hemos precisado que si bien los espectáculos teatrales conllevan un marco de extracotidianidad, no parece razonable adjudicarles una influencia tan indiferente respecto de las condiciones en que se establece el encuentro efectivo entre espectáculos y espectadores. En ese sentido, la recepción teatral sugiere la copresencialidad colectiva de un grupo de espectadores, la determinación en tiempo y lugar de la asistencia a un espectáculo, y la multitemporalidad testimoniada en ofertas extremadamente variadas en materia de estilos y concepciones. Entre todas estas circunstancias se diluyen las propiedades intrínsecas de la obra artística puestas de relieve por la filosofía del arte para el concepto tradicional de la experiencia estética. En cambio, la consideración de dichas circunstancias permite orientar estudios de campo destinados a observar y comprender a partir de la descripción de los espectadores cómo funciona efectivamente el teatro en la sociedad contemporánea. Una vez caracterizada la recepción teatral como un tipo de experiencia estética a la que los espectadores acceden mediante una acción ritual, hemos propuesto reelaborar el concepto de experiencia estética a fin de ajustarlo a las condiciones específicas que sugieren las tres cuestiones apuntadas: apropiación individual, vivencia colectiva copresencial y descripción en términos verbales de dicha apropiación. Con tal reelaboración intentamos dotar de contenido empírico al concepto, y para ello asociamos la recepción de un espectáculo particular con el contexto general en que circulan los bienes simbólicos y con la vivencia específica que los espectadores desarrollan en el marco de la acción ritual que es el espectáculo teatral. En primer lugar, por medio de una propuesta transdisciplinaria, señalamos las limitaciones de los enfoques tradicionales respecto de la experiencia estética. Entendemos que en una instancia que excede las capacidades de decisión de los espectadores, el circuito cultural como un todo ejerce una función orientadora en la definición de los bienes simbólicos, lo que implica que los espectáculos teatrales, 295 antes de ser objetos «artísticos», se encuentran afectados por dinámicas que tienden a orientar las expectativas generales de los espectadores. Si bien no es posible precisar la gravitación de tales expectativas en la experiencia estética individual, la consideración de las dinámicas intervinientes en los procesos culturales da cuenta de un tipo particular de influencia, que sitúa las condiciones de posibilidad de la experiencia estética en términos de los contextos sociohistóricos donde aquélla se produce. En segundo lugar, hemos caracterizado la experiencia estética en términos de la vivencia específica de cada espectador frente a un espectáculo, en el contexto comunitario de la audiencia durante una función. Desde el punto de vista de los estudios empíricos de recepción teatral, el concepto de vivencia sugiere la posibilidad de comprender la experiencia estética a partir de las relaciones que se establecen entre las condiciones físicas copresenciales durante la función, la biografía del espectador – entendida como sus dispositivos previos–, y los recursos de significación utilizados en un espectáculo. Las condiciones copresenciales de un espectáculo configuran un factor característico de la recepción teatral como experiencia estética a la que los espectadores acceden en una acción colectiva. Las particularidades de este tipo de acción han llevado a considerar la recepción teatral como el conjunto de respuestas con que los espectadores en forma individual concretizan un espectáculo. Desde tales perspectivas, el hecho de que varias decenas de personas estén congregadas mientras se desarrolla un espectáculo no interfiere en la aprehensión de los significantes escénicos en razón de la preponderancia que a priori se les adjudica. Con un criterio similar, podría convalidarse la idea de que no se registrarían diferencias sustantivas en una función a sala llena y otra, a la que han concurrido unos pocos espectadores. Por nuestra parte, hemos enfatizado la importancia de este aspecto, que hace de la mera asistencia al teatro un acontecimiento en sí mismo valioso para muchos espectadores. Naturalmente, el espectáculo ocupa un lugar central en las expectativas de ciertas audiencias teatrales, tal vez aquellas mejor informadas y más selectivas. Pero corresponde observar que también se registran casos de espectadores cuyas 296 preferencias se limitan, en desmedro de la obra a la que asisten, a ciertas propiedades de las salas, a la intervención de determinados actores o actrices, etc. La copresencialidad, pues, plantea algo más que determinaciones a la experiencia estética que promueven los espectáculos teatrales; sugiere que la contemplación del espectáculo transcurre como un proceso en el que intervienen de un modo más o menos espontáneo otros elementos que no revisten carácter artístico, al menos en el sentido en que la filosofía del arte lo conceptualiza. Entre otros, dichos elementos corresponden a ciertas presiones resultantes del comportamiento del resto de la audiencia sobre cada espectador, la ubicación particular –de mayor o menor proximidad– con respecto al escenario, etc. No se trata sólo de condiciones circunstanciales que pueden afectar diferentemente a las variadas funciones de un mismo espectáculo; desde el punto de vista de cada espectador, la función a la que él asiste es la única a la que tiene acceso, por lo que las circunstancias de copresencialidad son indisociables de su vivencia del espectáculo. En lo concerniente a la biografía del espectador, retenemos la noción una experiencia, propuesta por John Dewey. Asumimos que los espectáculos teatrales plantean desafíos cuya superación puede estar motivada por la atracción que el empleo creativo de los recursos de significación despiertan en cada espectador. En razón del carácter extracotidiano de los espectáculos teatrales, los recursos escénicos y la vivencia durante la función sugieren a los espectadores encuadres diferentes de asuntos conocidos o asuntos novedosos representados por técnicas que pueden ser originales o convencionales. En todo caso, la extracotidianidad del espectáculo teatral propone acomodar los esquemas perceptuales, más o menos habituales en cada sujeto, a un entramado de estímulos (visuales, sonoros, ideacionales, etc.) cuyo sentido global es una incógnita cuya inasibilidad inicial ejerce un atractivo particular. El espectador, afectado por dicha inasibilidad, se siente invitado a despejar la incógnita mediante una combinación de procedimientos convencionales y creativos, según los dispositivos previos de que esté provisto. Una consecuencia de este proceso son los cambios perceptibles con que el sujeto ajusta sus dispositivos previos al desafío que le propone el espectáculo. 297 El estudio empírico de la recepción teatral de un cierto espectáculo consistirá en relevar cambios, imputables a la experiencia estética que suscitaron aspectos determinados de dicho espectáculo. El camino por el que hemos optado para proceder con los estudios de recepción teatral consiste en solicitar a los espectadores (en calidad de «informantes») una descripción verbal de su apropiación de aspectos acotados de un espectáculo, entendida en términos de la superación del desafío que dichos aspectos pudieron haber planteado. Dicha descripción es una concretización de la experiencia estética, formulada en atención a la apropiación efectuada de elementos particulares de un espectáculo. Por ello es que de la biografía del espectador también importan aquellos rasgos que en la descripción solicitada para el estudio de la recepción teatral conciernen al capital simbólico, a las competencias profesionales y a las preferencias en materia de bienes simbólicos en general. Por cuestiones vinculadas a los procedimientos escogidos para la investigación, la descripción solicitada a los informantes puede ser una operación que sólo se ejecuta de modo individual. Sin embargo, por el carácter social de las competencias profesionales, del capital simbólico y del consumo de bienes simbólicos, parece claro que si se admiten estas influencias, la descripción –por más que sea realizada en forma individual– se inspira en redes discursivas que el análisis puede rastrear. La entrevista con espectadores informantes se constituye como un juego de lenguaje que puede dar lugar a comportamientos que –quizá– no se efectivizarían del mismo modo fuera de los propios estudios empíricos de recepción teatral. De hecho, la entrevista cataliza comportamientos lingüísticos, y no fenómenos inherentes a la experiencia estética. No es posible conocer la concretización que de un espectáculo hacen los espectadores a no ser que ellos mismos la describan. La pretensión de dar respuesta por experiencias ajenas, ya sea a partir de la experiencia del investigador, o de su intuición, ha sido uno de las tendencias más típicas de la filosofía del arte, en cualquiera de las versiones revisadas en este trabajo. Tal pretensión ha dado lugar, entre otros, a planteos normativos acerca de cuál debería ser el comportamiento de un espectador frente a un espectáculo. La 298 inadecuación de la perspectiva normativista es manifiesta respecto de nuestra propuesta de acceder a la comprensión del teatro desde el punto de vista del espectador. La recepción teatral, en tanto experiencia estética, es un tipo de experiencia social: puede verbalizarse, describirse y hacerse pública. Pretender que los contenidos de la experiencia estética pertenecen al orden de lo no comunicable, o que se alteran al ser verbalizados, equivaldría a imposibilitar que el estudio de la recepción teatral correspondiera al alcance de los estudios sociológicos. Deliberadamente, hemos dejado para el final de estas conclusiones nuestra consideración de los significantes escénicos como promotores de la experiencia estética. Varias razones nos han aconsejado asignarle a esta cuestión una breve reflexión, frente a la continuidad de la línea de investigaciones que estamos proponiendo. Ante todo, hemos sostenido a lo largo de este estudio la necesidad de evitar planteos esencialistas, limitados a aspectos descontextualizados del consumo cultural. Como una respuesta a las tradiciones de filosofía del arte consideradas, hemos mantenido nuestro punto de vista sobre el proceso de la experiencia estética sin des-socializarla, esto es, sin incurrir en la exageración de atribuir a priori a las obras artísticas una supremacía que las proyecta por encima de las condiciones institucionales en que son reconocidas como tales. Advertimos que esta decisión es polémica en varios sentidos, inclusive desde el punto de vista de nuestros propósitos; es posible que algunos espectadores coincidan en adjudicarle al espectáculo teatral la majestuosidad atribuida por cierta perspectiva romántica del arte. Lo que hemos recusado es el apriorismo de tal adjudicación, es decir, la dificultad que plantean elementos de juicio que se reducen a la intuición o a la apreciación de los propios investigadores. Nuestra propuesta de conducir investigaciones de campo no debe ser interpretada como una forma de reacción irreverente a la pretensión de ciertas versiones tradicionales, que consideramos injustificadas. La preocupación de la que partimos en este estudio se refiere a las posibilidades del teatro en contextos signados por la incorporación de las tecnologías electrónicas para la concepción y realización de espectáculos, lo que posibilita a éstos una circulación internacional e intercultural 299 hasta hace unas décadas severamente limitada. Hemos indicado en los capítulos precedentes que la dinámica de los procesos culturales es de carácter multitemporal, que torna inconsistente la referencia a un único tiempo presente con respecto al cual puedan anunciarse desmoronamientos definitivos de ciertas concepciones y estilos. Algunos autores sostienen que la admisión de las nuevas tecnologías en la producción de bienes simbólicos ha abierto el camino para que la multitemporalidad afectara los procesos culturales de una manera irreversible, en la cual ya no es posible sentar prerrogativas ni validar cánones de aplicación universal. Nuestra opinión es que la condición multitemporal ha sido constitutiva de la cultura y ha obedecido a otros factores que, junto con las tecnologías, marcaron el rumbo de nuestras sociedades desiguales y característicamente proclives a la diferenciación y a la originalidad. Desigualdad y diferencia serían, por lo tanto, las condiciones básicas para que, aun cuando coexistieran variadas definiciones de lo que sería «el» teatro, prevalecieran monocordes teorías generalizadoras, casi siempre refugiadas en el prestigio académico, sitial desde donde se sentenciaba la definición esencialista y ahistórica que obstruía la comprensión situada de la práctica teatral. Dicha comprensión incorpora un esquema franco, sin preconceptos, de la recepción teatral. Se orienta a reconstruir el punto de vista de los espectadores por medio de entrevistas diseñadas a partir de marcos problemáticos que plantean los espectáculos, ya sean concernientes a temáticas técnico–apreciativas, semántico– cognitivas o ético–valorativas. A partir de tales temáticas es posible establecer los lineamientos de un diálogo en el que se solicita que los espectadores describan su vivencia del espectáculo. Dicha solicitud se formula según consignas con las que se procura que los informantes formulen una concretización de su experiencia estética, y que limitan la intervención del entrevistador a los lineamientos establecidos. Los análisis a que conducen las entrevistas tienen por objetivo correlacionar las respuestas obtenidas con los dispositivos previos –relevantes para cada estudio– de los espectadores. A su vez, esas respuestas son comparadas con un modelo canónico formulado por el equipo de investigación con el propósito de anticipar concretizaciones alternativas. De esta manera, los estudios de recepción teatral que 300 proponemos generan la posibilidad de escuchar a los espectadores, de reconstruir sus puntos de vista, y de comprender el teatro a partir de quienes –generalmente en silencio y a oscuras– actualizan con su presencia en las salas de todo el mundo esa ligadura que los mantiene misteriosamente unidos, a pesar de la diversidad. Precisamente, las posibilidades ofrecidas por el mercado teatral internacional han impulsado nuevas concepciones artísticas, orientadas a la interactividad, a la participación efectiva de los espectadores en la construcción del sentido de espectáculos que se abstienen de la pretensión de transmitir contenidos. En parte, estas nuevas concepciones fueron posibles gracias a la incorporación de las tecnologías digitales en las producciones teatrales, abiertas a recorridos interpretativos que los propios espectadores completan a partir de sugerencias sutiles, desafiantes, que desisten de ser unívocas y convencionales. Este proceso de renovación de las concepciones de los espectáculos teatrales puede estar representando nada menos que el reconocimiento, por parte de los artistas, de que la experiencia estética no resulta, en última instancia, de las propiedades intrínsecas de las obras, sino de la actividad creativa y constructiva de los espectadores. De este modo, los recursos tecnológicos son utilizados preferentemente para explorar zonas desconocidas o indescifrables de las emociones, en un marco de copresencialidad física y alta estimulación sensorial. Podría decirse que las técnicas digitales facilitan dicha estimulación, pero que el marco copresencial del teatro le restituye el aspecto colectivo que las tecnologías, en conformidad con el imaginario individualista de la sociedad industrial, por sí mismas ocultan. En la coyuntura de transnacionalización por la que atraviesa la cultura contemporánea, el mercado teatral profesionalizado se encuentra obviamente condicionado por la visibilidad internacional de artistas y propuestas, lo que ha exigido abandonar las tradiciones locales y traspasar las barreras idiomáticas e idiosincráticas, características de los «teatros nacionales». A la vez, la apertura hacia audiencias exóticas evidenciada por las obras contemporáneas se ve favorecida por la decisión manifiesta de los artistas de dejar a los espectadores la tarea de finiquitar el sentido de espectáculos deliberadamente incompletos. En lugar de administrar el 301 asombro de las audiencias por el empleo baladí de efectos especiales, como ocurre en el cine comercial, los realizadores teatrales esperan que los espectadores acepten participar del juego de transformaciones que proponen los espectáculos, introduciendo en ellos su propia imaginación y operando una parte de la invención que facilita la elaboración de escenarios o de perspectivas arquitectónicas, que en conjunto configuran piezas dispersas de un rompecabezas245. En ese sentido, el análisis de estas propuestas no podría efectuarse cabalmente con independencia de los desafíos que tales obras pueden plantear a los espectadores. La importancia concedida a la experiencia estética deriva principalmente de dos diferencias irreductibles que separan las concepciones tradicionales y las propuestas del teatro contemporáneo. En primer lugar, la manifiesta incompletitud de los espectáculos, que redunda en una apelación a la creatividad de los espectadores246. En segundo lugar, la convicción de que al teatro no le compete «transmitir» experiencias precodificadas, y por ende «representadas» a través de los espectáculos, sino suscitar en los espectadores experiencias creativas, originadas en la propia práctica teatral como un desafío y un interrogante que invitan a la reflexión. Estas diferencias respecto de las propuestas convencionales son características de concepciones teatrales que además de intentar el entendimiento mutuo con espectadores procedentes de diversas formaciones culturales, revitalizan la participación de las audiencias mediante propuestas que pretenden provocar un examen acerca de las capacidades sensitivas de los espectadores, y no tanto acerca de las condiciones materiales, externas, de la existencia social. En ese sentido, estas formas contemporáneas no pretenden representar aspectos reconocibles de la realidad cotidiana, sino más bien, por medio de una crítica a la representación y a las implicancias ideológicas que tal pretensión conlleva, evocar experiencias intelectuales de carácter extracotidiano. 245 Cfr. Hebert et al, (2002: 136) Para resumir esta cuestión, algunos críticos utilizan el juego de palabras en francés espect a-c- teur, cuya traducción aproximada sería: espectador que a la vez es actor. 246 302 En conexión con el surgimiento de las nuevas concepciones teatrales, merece retomarse la teoría de la modernidad reflexiva propuesta por Ulrich Beck247. Según este autor, la sociedad capitalista ha entrado en una fase del desarrollo caracterizada por la desintegración del poder convocante de sus esferas rectoras. En apoyo a su diagnóstico, Beck analiza diversos fenómenos ocurridos a partir de mediados de la década de los ochenta. Por ejemplo, con sus reclamos por la preservación del medio ambiente, los movimientos ecologistas plantean severas objeciones al crecimiento independiente de la esfera tecnoindustrial; los movimientos de las denominadas minorías sexuales demandan el reconocimiento de sus derechos a la formación de parejas legalmente reconocidas y a la adopción y crianza de niños, lo que sugiere el declive de la familia nuclear burguesa y de los valores tradicionales en que se sostenía; finalmente, las escalas de aptitud promovidas por el mercado laboral como requisito de admisión son refutadas por diversas organizaciones civiles que insisten en el respeto por las diferencias, y en la integración de todas las personas con independencia de sus condiciones físicas, étnicas, ideológicas, culturales, etc.. De esta forma, la modernidad reflexiva plantea un derecho radicalizado por la individuación, testimoniado por la crítica a las instituciones coercitivas de la sociedad moderna: la industria, el derecho burgués y el estado. En el fin de este proceso de desintegración, Beck avizora una creciente liberación de los individuos respecto de los roles aprisionantes de tales instituciones, y un florecimiento de conceptos tales como intercambio, subjetividad, conflicto, conocimiento, reflexión, crítica y creatividad. Beck denomina metafóricamente al ordenamiento cultural resultante de estos procesos «revolución de los efectos secundarios o colaterales». Dicha «revolución» es responsable de un escenario social donde ya no puede dictaminarse en forma coercitiva cuál es el rumbo de la sociedad, qué es lo prioritario para las decisiones individuales, qué lecturas deben hacerse respecto de qué mensajes, etc.. Ante la imposibilidad de imponer respuestas, la modernización reflexiva extiende los interrogantes y demanda invención, participación y creatividad a todos los individuos. 247 (1999: 51-86). 303 Aunque destinada a reconsiderar las categorías de análisis sociológico, la descripción propuesta por Beck puede aplicarse a las tendencias creativas del teatro contemporáneo que veníamos señalando. El imaginario individualista de la sociedad que Beck denomina «modernidad simple» reforzaba la pérdida de la dimensión colectiva del conocimiento, en razón de la difusión y versatilidad de las técnicas de registro y búsqueda de la información. La propiedad central de dicho imaginario consistía en proporcionar una rápida descripción de fenómenos complejos, lograda al costo de reducir las diferencias a fórmulas simples y de descartar arteramente los rasgos colaterales. El principal impulso para la sociedad de la información provino de dicho imaginario, cuya principal defección residía en la imposibilidad de hacernos recordar que los «efectos colaterales» seguían presentes. Con la reaparición de los efectos secundarios, la subjetividad cobra una importancia política decisiva. Dichos efectos ya no pueden ser ocultados por el irrefrenable desarrollo industrial; los bosques talados impunemente, el cambio climático global, la contaminación de la atmósfera y de los cursos de agua son datos al alcance de los menos informados; las aspiraciones por la realización personal a partir de opciones propias dejaron de funcionar como emblemas esgrimidos durante la guerra fría para convertirse en reclamos efectivos, que resuenan en los parlamentos y en las calles de las grandes ciudades. En esta encrucijada, cede su lugar a una subjetividad crítica el antiguo individualismo sostenido en el imaginario tecnocéntrico de la sociedad industrial, apoyado por la ideología burguesa en su apelación falaz al buen sentido y a la rectitud de conciencia. En ese sentido, corresponde indagar si el carácter eminentemente colectivo del teatro no mantuvo su crítica sutil al individualismo de la sociedad capitalista, aún durante las etapas más ferozmente industrialistas, y desde antes de la aparición de las tecnologías digitales. Ahora potenciadas por la experimentación de modos creativos congruentes con dichas tecnologías, las propuestas contemporáneas son concebidas para su empleo en puestas en escena, es decir, manteniendo la relevancia de la copresencialidad teatral. Esto es, las tecnologías digitales en el teatro contemporáneo no suponen, como en el cine o el video, un tiempo diferido entre la emisión y la 304 recepción. Tampoco se trata, como en el caso de las artes visuales, de una forma abstracta del tiempo de fruición, que únicamente compete regular al consumidor individual. En la base de estas propuestas subyace la convicción de que el arte teatral, como invitación a la experiencia estética de acceso colectivo, va a persistir más allá de la introducción de tecnologías y de tantos otros cambios ocurridos en los hábitos sociales que le dieron origen. Bibliografía Adorno, Theodore (1974) Théorie esthétique. Klincksieck, Paris. Akoun, Alter (1989) L´illusion sociale. PUF, Paris. Angrosino, Michael (ed.) (2002) Doing cultural anthropology: projects for ethnographic data collecties. Vavelan Press, Prospects Heights. Alter, Jean (1990) A sociosemiotic theory of theater. Pennsylvania University Press, Philadelphia. Althusser, Louis (1976) Positions, 1964-1975 Editions sociales, Paris. Appel, Karl–O. (1972)«The Apriori of Communication and the Foundation of the Humanities», Man and World, 1972, 3–37. 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Anexo A: Estudios de recepción teatral citados Título del espectáculo Cocinando con Elisa Jardín de otoño Director Sala Fecha del estudio Carlos Catalano Noviembre, 2001 Ladran, Che Marcelo Jaureguiberry Carlos Catalano La Fábrica, Tandil Argentina Aula Magna, UNICEN, Tandil La Fábrica, Tandil Argentina La Fábrica, Tandil Argentina Cunil Cabanellas, TMGSM, Buenos Aires Aula Magna, UNICEN, Tandil Rápido Nocturno, aire de foxtrop Decadencia Decir Sí Julia Lavatelli Rubén Szuchmacher Marcelo Islas Agosto 1996 Agosto, 1999 Julio, 1998 Mayo 1996 Septiembre, 1996