materialdemuestra

Anuncio
Tema 9
Francés Maestros
M
magister
A
T
E
R
I
A
L
DESCRIPCIÓN DEL SISTEMA FONOLÓGICO DE LA LENGUA FRANCESA.
MODELOS Y TÉCNICAS DE APRENDIZAJE. PERCEPCIÓN, DISCRIMINACIÓN Y
EMISIÓN DE SONIDOS, ENTONACIONES, RITMOS Y ACENTOS. LA
CORRECCIÓN FONÉTICA.
0. INTRODUCTION
1.
LA PHONÉTIQUE ARTICULATOIRE.
1.1 L’articulation
1.2 La notion de trait
1.3 Les voyelles
1.4 Les consonnes
2. LES SYLLABES.
2.1 La prosodie
2.2 La liaison
3. ÉLÉMENTS DE PHONOLOGIE.
3.1 Les phonèmes
3.2 Les variantes combinatoires ou libres
4. CHOIX DU MODÈLE DE PRONONCIATION.
4.1 Les variations
4.2 Le français académique
5. ENSEIGNER ET APPRENDRE LA PRONONCIATION.
5.1 Perception et discrimination
5.2 Production et guidage
6. CORRECTION : PROBLÈMES DES APPRENANTS HISPANOPHONES.
6.1 Voyelles
6.2 Consonnes
6.3 Accentuation
6.4 Rythme
6.5 Intonation
7. CONCLUSION
8. BIBLIOGRAPHIE
D
E
M
U
E
S
T
R
A
MAGISTER OPOSICIONES
©MELC S.A.
Francés Maestros. Tema 9
0. INTRODUCTION
M
L’étude systématique des sons du langage n’est apparue qu’avec le développement des
A
sciences modernes. La phonétique et la phonologie sont des disciplines de la linguistique
s’attachant à l’étude du signe linguistique que Saussure a appelé l’image acoustique, faisant
référence aux notions de «signifiant et signifié » : la langue est constituée de signes
T
linguistiques bi-faces comportant à la fois un signifié qui correspond au concept et un
signifiant qui est l’image acoustique (réalisation sonore) de ce mot. Le terme phonétique vient
E
du grec, phônê, la voix. La phonétique étudie les sons du langage dans leur réalisation effective
et la phonologie les étudie en contexte, en intégrant les diverses fonctionnalités des sons dans
Rla
la langue (séquences sonores). Pour saisir la différence entre ces deux concepts, son de
parole et son de la langue, il suffit d’évoquer les différences de réalisation d’une même
séquence d’un locuteur à un autre ou chez un même locuteur, à différents moments d’une
I
situation de communication. Phonétique et phonologie reprennent la dichotomie chère à
Saussure : langue/parole : l’objet d’étude de la linguistique est la langue qui se définit en
A
opposition à la parole qui est un acte individuel. Par ailleurs, il faut noter que l’analyse
phonologique n’est pas une étude isolée, elle prend appui sur la description phonétique.
L
La phonétique est considérée par les linguistes comme la science qui s’attache à l’étude des
sons du langage : la façon dont ils sont produits (émis, articulés), la façon dont ils sont perçus,
leurs caractéristiques physiques, etc. Ce sont donc les aspects « tangibles », mesurables des
sons qui constituent le domaine d’étude de la phonétique. Par ailleurs, il est évident que
n’importe quel locuteur est conscient, lorsqu’il communique verbalement, d’avoir recours à
une gamme limitée de sons, alors qu’il en produit en réalité une gamme très vaste. C’est parce
qu’il n’a pas conscience des différentes façons dont il produit les sons et n’a conscience que
des catégories de sons (par exemple il distingue les voyelles des consonnes) ayant une
fonction bien précise dans la comunication.
D
E
La plupart des langues distinguent les sons d’une façon différente et se structurent
différemment sur la base d’un stock de sons qu’on retrouve dans plusieurs langues. C’est
précisément ce stock commun qui est l’objet d’étude de la phonologie qui s’intéresse aux
catégories de sons ayant une fonction dans la structure d’une langue donnée. La phonétique
quant à elle s’intéresse aux caractéristiques physiques des sons. Un des plus importants
domaines d’étude de la phonétique est la phonétique articulatoire qui étudie la façon dont les
êtres humains articulent pour émettre des sons lors de la communication orale. Notre étude se
centrera sur l’appareil phonatoire humain. Les cinq organes de la parole qu’il faut connaître
pour comprendre la formation des sons (qui se différencient par un certain nombre de traits)
sont les suivants:
-
www.magister.es
Les cordes vocales
Le voile du palais
La cavité buccale : le palais; les alvéoles; les dents; les lèvres.
2
M
U
E
S
T
R
A
Francés Maestros. Tema 9
©MELC S.A.
MAGISTER OPOSICIONES
ORGANES DE LA PAROLE ET POINTS D’ARTICULATION
M
A
T
E
R
I
A
L
L
Lèvres………………………labiales
D
Dents………………………..dentales
A
Alvéoles des dents………….alvéolaires
P
Palais………………………..palatales
VP
Voile du palais……………...vélaires
Lu
Luette………………….……uvulaires
Ap
Apex (pointe de la langue)….apicales
Do
Dos de la langue…………….dorsales
Ph
Pharynx……………………...pharyngales
La
Larynx………………………laryngales
CV
Cordes vocales (glotte)……..glottales, voisées,
sonores.
FN
Fosses nasales………………nasales
R
E
TA
Œ
Racine de la langue
Epiglotte
Tranchée-artère
Œsophage
D
A partir de cette description de l’appareil phonatoire nous tenterons de définir les implications
E puis en
lors de la production des sons tout d’abord en distinguant les voyelles et les consonnes,
contexte à travers les accents, l’intonation, le rythme et les variations. Nous verrons enfin de
quelle façon ces observations contribuent à mieux cerner les besoins et les difficultés que
peuvent rencontrer les apprenants d’une langue étrangère. Nous comparerons à titre d’exemple
ici le système de la langue maternelle : le castillan avec celui de la langue cible : le français.
M
1. LA PHONÉTIQUE ARTICULATOIRE
U
La phonétique articulatoire est l’étude de la formation des sons en fonction des modes, des
E
lieux d’articulation : de l’origine du son (les bronches des poumons) au point
d’aboutissement (les lèvres). Le français se caractérise par une grande netteté articulatoire.
S
Les sons du français sont précis. Le phonème (terme proposé le 24 mai 1873 à la société
linguistique de Paris) est défini comme l’unité minimale abstraite de la phonologie. La
T
phonétique articulatoire étudie les éléments sonores du langage grâce à l’appareil vocal
humain qui en est le principal médiateur. Les éléments sonores peuvent être étudiés sous
R
des aspects complémentaires :
A
- la description des propriétés physiques des sons (phonétique acoustique)
-
les conditions physiologiques de leur production (phonétique articulatoire)
la manière dont ils sont perçus (phonétique perceptive)
3
www.magister.es
MAGISTER OPOSICIONES
©MELC S.A.
Francés Maestros. Tema 9
1.1. L’articulation
M
A
T
E
R
I
A
Les cordes vocales : ce sont des muscles attachés au complexe cartilagineux du larynx
L
(sur la trachée, pour les hommes au niveau de la pomme d’Adam). Elles laissent passer
L’homme ne possède pas d’organe typiquement réservé à la phonation. C’est une adaptation
secondaire de l’appareil respiratoire et des organes de déglutition, de la mastication qui permet
cette fonctionnalité supplémentaire.
Appelé aussi « appareil phonatoire » l’ensemble se comporte tel un instrument de musique à
vent : l’air sort des poumons par les bronches, passe dans le larynx et va faire (parfois) vibrer
les cordes vocales qui ouvrent et ferment la glotte (partie du larynx située entre les cordes
vocales inférieures) dont l’entrée est protégée par l’épiglotte. L’air, ainsi expiré, va résonner
dans les diverses cavités qu’il rencontre : le pharynx (gorge), la bouche dans laquelle se meut
la langue, les fosses nasales (nez) obturées par la luette, les lèvres (quand elles s’arrondissent
notamment pour produire certains sons). S’ajoutent à ces vibrations fondamentales périodiques
qui produisent des sons, bien répertoriés, des bruits par claquement ou frottement au niveau de
la langue ou des lèvres. Les cinq organes de la parole sont les suivants :
-
-
-
librement l’air lors de la respiration silencieuse et l’émission de certains bruits.
Le voile du palais : au fond du palais se trouve un voile mou, terminé par une
excroissance en goutte d’eau, la luette, aisément observable quand on se regarde dans
un miroir en disant « a ».
La cavité buccale : les sons produits peuvent prendre appui sur divers « lieux
d’articulation ». La cavité buccale comprend plusieurs appuis et permet des
différenciations dans la production des sons :
D
E
M
U
E
S
T
R
A
• le palais (articulation palatale) : /k, g /
• les alvéoles, petites bosses quadrillées situées en arrière des dents (articulation
alvéolaire) : /s, z/
• les dents (articulation dentale) : /t, d/
• les lèvres (articulation labiale) : /p, b/
www.magister.es
4
Francés Maestros. Tema 9
©MELC S.A.
MAGISTER OPOSICIONES
M
A
A noter que pour la langue, dont on distingue pour la production des sons la pointe ou apex
(articulation apicale) et la partie centrale, dos de la langue (articulation dorsale).
TPour les
lèvres, selon leur forme (arrondie, étirée).
E
1.2 La notion de trait
R
Chacun des gestes vocaux que nous faisons détermine un élément audible avec des
caractéristiques qui lui sont propres. Pour la description et l’analyse des sons, I
le linguiste
spécialiste prend en considération ce qu’il nomme des « traits ». Pour les voyelles, on distingue
A; aperture
les traits suivants : labialité (écartée/arrondie) ; antériorité (antérieure/postérieure)
(fermée-haute/ouverte-basse) et nasalité (orale/nasale). Pour les consonnes on distingue deux
modes d’articulation (qualité du passage de l’air dans le canal buccal) : les L
oppositions
Bien entendu, des combinaisons restent possibles (articulation labio-dentale /f/ ; bilabiale /b/...)
mêlant deux points d’articulations (lèvres, dents ; deux lèvres...).
orale/nasale et occlusives/constrictives Ainsi, les consonnes « p » et « b » sont toutes deux des
bilabiales (prononcées avec les deux lèvres) mais elles se distinguent par un trait : le trait
sourd/sonore (avec ou non vibration des cordes vocales) : l’air est interrompu momentanément
par une fermeture brève mais complète de la bouche (occlusion). De même, la voyelle « a » se
distingue de « an » par un trait distinctif caractéristique : le trait oral/nasal. La luette se
comporte comme un clapet : si elle obstrue la paroi postérieure du pharynx, l’élément sonore
produit est « oral ». En revanche, si elle est abaissée, l’air peut passer dans les fosses nasales et
la bouche ; l’élément sonore produit est alors « nasal ». Pour classer les consonnes, les modes
articulatoires sont détaillés comme suit :
- mode de fonctionnement laryngien (trait sourd/sonore ou voisé/non voisé) ;
- mode de fonctionnement vélaire (trait oral/nasal) ;
- mode de fonctionnement articulatoire (occlusif/constrictif).
D
E
M
U
E
1.3 Les voyelles : classement et fonctionnement
S
Si l’air qui vient des poumons trouve librement sa sortie (la bouche), la langue restant en
position basse, l’ élément produit est une voyelle. L’air vibre au contact des cordes
vocales :
T
toutes les voyelles sont sonores ou voisées, et l’on peut « vocaliser » sur chacune d’elles.
D’un point de vue phonétique, le système vocalique du français comporte R
16 voyelles.
Chacune d’entre elles se caractérise par un trait d’articulation particulier. Le schéma suivant
appelé triangle vocalique permet de rendre compte des éléments caractéristiquesA
de chaque
son.
5
www.magister.es
MAGISTER OPOSICIONES
©MELC S.A.
Francés Maestros. Tema 9
TRIANGLE ARTICULATOIRE DES VOYELLES FRANÇAISES
Les différents traits :
CLASSIFICATION ARTICULATOIRE DES VOYELLES :
M
A
T
E
R
I
A
L
D
E
M
Trapèze vocalique du français
U
Le degré d’aperture : trait ouvert/moyen/fermé : la bouche est plus ou moins ouverte;
E
largement ouverte pour le son /a/, beaucoup moins ouverte pour le son /i/. On établit différents
degrés d’aperture. Les voyelles dites « fermées » sont toujours plus ouvertes que n’importe
S
quelle consonne.
La position des lèvres : trait arrondi (lèvres arrondies)/étiré (lèvres étirées) : il est illustréT
par
les différences articulatoires entre la prononciation d’un o, i, ou a.
R
Le trait avant/central/arrière : les voyelles prononcées davantage vers l’avant de la bouche /i,
y, e, ø, ε, œ, a, ə/ avec les nasales de / ˜/ de vin et / ˜/ de brun ; d’autres sont prononcées plutôt
Ala
vers l’arrière, vers le voile du palais /u, o, , a, ˜/. Pour les voyelles, le rapprochement de
ɛ
œ
ɔ
ɔ
langue et des parties supérieures de la cavité buccale peut se situer en divers points, d’avant en
arrière : au niveau des lèvres, des dents, des alvéoles, du palais mou ou voile du palais, de la
luette. Pour la langue : avec la pointe ou le dos de la langue.
www.magister.es
6
Francés Maestros. Tema 9
MAGISTER OPOSICIONES
©MELC S.A.
M
A
voyelles d’arrière
(postérieures)
T
lèvres étirées lèvres
(ou écartées) arrondies
uE
(roue)
R
o (seau)
I
A
˜ (vent)
˜L
(vont)
Le tableau ci-dessous regroupe l’ensemble des voyelles du français contemporain.
voyelles d’avant (antérieures)
voyelles
orales
lèvres étirées lèvres
(ou écartées) arrondies
très fermées i (riz)
y (rue)
(aperture
minimale)
Ø (noeud)
fermées
e (nez)
moyennes
ə (ne)
ouvertes
ε (naît)
œ (seul)
très ouvertes a (patte)
(aperture
maximale)
voyelles nasales
œ˜ (un)
ɛ˜ (vin)
ɔ (molle)
ɑ (pâte)
ɑ
ɔ
Pierre et Monique Léon identifient les 7 voyelles orales et 3 nasales qui forment le système
vocalique fondamental (ou essentiel) du français (Phonétisme et prononciation du français,
5ème édition, 2007):
D
On peut dire qu'il y a en français 16 voyelles, dont dix sont des phonèmes essentiels à la
compréhension linguistique. Ce sont [i], [y], [u], [ ] et [ã], qui n'ont qu'un seul timbre
et cinq
E
autres phonèmes qui peuvent se réaliser selon des variantes phonétiques, caractéristiques du
français standard. Ce sont : /E/ qui peut être [e] ou [ε], /EU/ qui peut être [ø], [ə] ou [œ], /O/
qui peut être [o] ou [ ], /A/ qui peut être [a] ou [a], /E* / qui peut être [ ] ou [ ].
M
U
E
S
1.4. Les consonnes : classement et fonctionnement.
Les consonnes ont des modes de prononciation différents des voyelles et font
intervenir
T
d’autres traits.
R
Les traits distinctifs :
Apour les
- le trait occlusif : la sortie de l’air est libre pour les voyelles et entravée
Lorsqu’il y a neutralisation de deux sons, le phonème obtenu s’appellera archiphonème, par
exemple dans un certain contexte phonétique, que l’on peut décrire simplement comme «
devant consonne», l’opposition phonologique entre les phonèmes /s/ et /z/ est neutralisée ; dans
cette opposition, il ne reste qu’une entité abstraite définie par un nombre de traits distinctifs
nécessairement inférieur à celui qui caractérise chacun des phonèmes neutralisés.
Concrètement, dans ce cas, les traits « sonore » et « sourd » cessent d’être pertinents.
consonnes. Le passage de l’air peut être soit momentanément interrompu par une
fermeture brève, mais complète de la bouche (occlusion) ; soit simplement gêné par un
resserrement du passage de l’air (constriction).
Cette différence entraîne un classement entre les consonnes occlusives comme « p, b » qui
donnent un bruit sec et les consonnes constrictives (nommées aussi « fricatives » ou
7
www.magister.es
MAGISTER OPOSICIONES
Francés Maestros. Tema 9
©MELC S.A.
« bruyantes »), qui produisent un bruit par friction de l’air entre les parois de la bouche pour
donner des sons comme « v, f ».
-
-
M
A
T
E
les glides ou semi-consonnes : les glides (emprunt à l’anglais pour « glissées » ou
R
« glissantes » qui évite la confusion terminologique entre voyelle et consonne) sont au
nombre de trois, /j/ appelé yod ; / et /w/. Elles sont caractérisées par la résonance
I
buccale : ce sont des voyelles fermées accompagnées d’une fermeture légère et rapide
qui les rapprochent de certaines consonnes. Le trait pertinent qui les caractérise est la
syllabicité. En effet, dans la paire minimale abbaye / abeille la voyelle /i/ fait syllabe.
A
Ce n’est pas le cas pour la semi-consonne /j/. Il en va de même pour trois qui est
différent de troua du verbe trouer. La semi-voyelle nécessite une voyelle pour L
faire
syllabe (différence entre laitue et l’étui). Toutes les « consonnes sonnantes » du
le trait sonnant/nasal/liquide : il existe des éléments intermédiaires entre les consonnes
(sortie entravée de l’air qui vient des poumons) et les voyelles (sortie libre de l’air). Les
« consonnes sonnantes » (ou glides) sont très proches par certains traits de certaines
consonnes et par d’autres, de certaines voyelles (d’où leur désignation). Les consonnes
nasales présentent également un trait spécifique. La bouche est fermée, puis ouverte
brutalement, mais l’air emprunte le chemin des fosses nasales quand vous prononcez
/m, n.../.
ɥ/
français sont sonores/voisées (produites avec vibration des cordes vocales). Pour la
transcription, la semi-consonne sert d’appui à une voyelle.
D
E
Exemples :
Boite /bwat/ ; Lueur /lɥœr/ ; Idiome /idjom/
Le tableau ci-dessous regroupe l’ensemble des consonnes du français contemporain.
labiales
bilabiales labiodentales
dentales
apicopré-dorsoalvéolaires alvéolaires
ou apicodentales
t
palatales
dorsodorsopalatales vélaires
M
U
E
S
T
R
2. LES SYLLABES
Il est important de prendre en compte la réalisation des sons dans leur contexte puisqu’ilA
est
occlusives
constrictives
(ou
fricatives)
nasales
liquides
non
voisées
voisées
non
voisées
voisées
p
b
v
n
g
s
ʃ
z
ʒ
ɲ
l, r
extrêment rare qu’un son soit produit de façon autonome, sans porter de sens (c’est différent
quand on dit « oh » ou « ah », porteurs d’une interjection). Généralement, les sons sont intégrés
à un ensemble, se combinent et donnent des suites comme nous sommes étonnés du résultat. Si
l’on ne tient pas compte du problème des syllabes il est possible de dégager les mouvements
internes et externes qui sous-tendent ces enchaînements (passage de un an -mouvement
interne- à une année
-mouvement externe- avec le phénomène de dénasalisation par
www.magister.es
8
uvulaires
k
d
f
m
apico(pré)
palatales
ɳ
R
Francés Maestros. Tema 9
©MELC S.A.
MAGISTER OPOSICIONES
exemple). Lors d’un enchaînement, les organes se préparent à l’articulation des sons dans leur
continuité (sans changer fondamentalement les caractéristiques de chaque son). Cependant il
arrive que la prononciation se trouve si modifiée que l’on va percevoir un son qui diffère
sensiblement de celui que l’on attendait.
La syllabe est vocalique en français : il y a un nombre égal de voyelles et de syllabes dans un
mot. La répartition peut varier selon le maintien ou la non prononciation du /ə/ caduc
(systématiquement prononcé dans le midi de la France). Le comptage dépend aussi du registre
de prononciation (celle des vers classiques, par exemple :
M
A
T
E
Gal, amant de la reine, alla, tour magnanime,
R
Galamment de l'arène à la Tour Magne, à Nîmes.
La structure canonique de la syllabe est : CV-CV-CV.
I
Pour le linguiste, les syllabes sont de deux types :
A
- Les syllabes ouvertes ; elles sont nombreuses en français, elles se terminent par une
voyelle phonique (prononcée). Ainsi le verbe « aimer » est composé de deux
L syllabes
-
dites ouvertes : /e / /me/.
Les syllabes fermées ; au contraire, elles se terminent par une consonne phonique
comme dans le mot « mer » /mεr/.
D
Dans la conversation courante, le locuteur a tendance à simplifier les groupes consonnantiques,
E
pour revenir aux suites CV-CV. Par exemple, dans la région d’Aix-en-Provence,
« extraordinaire » est couramment prononcé /estraordinεr/ ou « exercice » /ezersis/. Par
ailleurs, les élisions et les liaisons augmentent la structure type CV-CV: les amies /le/za/mi/.
Les unités de la chaîne parlée, contrairement à ce qui se passe à l’écrit où les mots sont séparés
par des blancs, se présentent en continuum. Les unités minimales d’une chaîne parlée
constituent le système segmental de deuxième articulation (appelé par les européens système
phonématique). Les faits suprasegmentaux sont les faits d’oralité qui s’ajoutent aux traits
segmentaux pour former un énoncé. Ainsi, un énoncé interrogatif sans marque morphologique
de l’interrogation peut être indiqué, au niveau suprasegmental, par une montée de la voix : « il
vient ? ».
M
U
E
S
2.1 La prosodie
T
La prosodie, déterminée par des contours, se compose de divers éléments comme l’accent,
R
l’intonation, le rythme, l’intensité (amplitude des vibrations au niveau des cordes vocales), la
durée d’un phonème, la hauteur mélodique (la fréquence des vibrations).
A
2.3 La liaison
C’est un phénomène qui modifie l’initiale ou la finale de certaines unités linguistiques qui sont
mises en contact avec d’autres. La segmentation, selon P. Encrevé (1988), peut se concevoir de
deux façons différentes : on peut transcrire les enfants, /lez/ ɑ˜f ɑ˜ / ou /le/z ɑ˜f ɑ˜/. C’est ce
qu’il appelle la « liaison avec ou sans enchaînement ». La langue française distingue deux
9
www.magister.es
MAGISTER OPOSICIONES
©MELC S.A.
Francés Maestros. Tema 9
types de liaisons, les premières sont les liaisons dites obligatoires et les secondes les liaisons
dites facultatives. Les premières se situent dans toute la zone entre le déterminant et le nom :
les enfants, les extraordinaires établissements, dans toute la zone entre un pronom personnel
clitique et le verbe : on a ; nous avons et entre la préposition et un nom : chez elle , sans arrêt.
Enfin, on les retrouve dans certaines formes figées comme comment allez-vous ? ou les EtatsUnis. Les secondes sont du type : il est intéressant (liaison facultative).
M
A
T
3. ÉLÉMENTS DE PHONOLOGIE.
E
L’analyse phonologique s’attarde à décrire le système d’organisation des unités. La phonologie
R
est le domaine de la linguistique qui étudie les unités dans leur fonction distinctive et non pas
significative. Certaines réalisations sonores sont soumises à variation sans modifier la teneur
I
du message. La réalisation sonore (le son) ne se confond pas avec la réalisation phonologique
(le phonème) et un même phonème peut se dire avec différents sons.
A
3.1 Les phonèmes
L
Contrairement au langage animal, l’une des particularités des langues naturelles est de
comporter une double articulation. Ainsi un énoncé comme Jacques est sympathique comporte
une suite de trois mots graphiques, Jacques/ est/ sympathique, qui correspondent à la première
articulation (dotée d’un sens). Ces unités sont elles-mêmes constituées par des unités sonores,
dépourvues de sens : les unités de deuxième articulation. On peut les isoler à partir d’une
D
E
akεs ˜patik/. Certaines
transcription phonétique : / ʒ / /a/ /k/ /ε/ /s/ / ɛ˜ / /p/ /a/ /t/ /i/ /k/ ou / ʒ
ɛ
réalisations sont soumises à variation sans modifier la teneur du message. Cela signifie que la
réalisation sonore (le son) ne se confond pas avec la réalisation phonologique (le phonème) et
un même phonème peut se dire avec différents sons. Il existe plusieurs façons de prononcer la
consonne liquide /r/. On émet, dans ce cas différents sons [r]. Pour autant, on ne peut dire que
l’on a affaire à plusieurs phonèmes. En revanche, même si les sons sont relativement proches,
on ne peut pas dire que /f/ et /v/ sont des phonèmes identiques avec une variante de
prononciation. Pour confirmer cette hypothèse, les linguistes ont recours à des tests. Le test le
plus pertinent pour dégager les phonèmes d’une langue est la commutation. Cette opération
consiste à remplacer (faire commuter) un son par un autre, dans le même paradigme. Ainsi, si
/p/ et /m/ commutent pour donner deux unités distinctives, on a affaire à deux phonèmes
distincts. Ceci est vérifiable dans une suite comme mère et père. Ces éléments se distinguent
par la consonne /m/ qui commute avec la consonne /p/ pour donner deux unités distinctives,
avec des sens bien différents. Toutefois, si l’on définit le phonème comme « la plus petite unité
sonore distinctive de sens », cela induit que tous les sons n’ont pas le statut de phonème. Par
exemple, la prononciation du phonème /r/ n’est pas stable (liquide roulé dans le sud-ouest ;
constrictif vélaire dans la région de Paris). On peut dire qu’il existe, dans ce cas une variante
libre, personnelle, indépendante de l’entourage phonétique. Donc on a affaire à deux phonèmes
distincts dans le cas de /m/ et /p/ mais pas pour /r/ et /R/ qui sont alors deux variantes d’un
même phonème. Les linguistiques utilisent un terme synonyme de variante et parlent
d’allophone.
M
U
E
S
T
R
A
www.magister.es
10
Francés Maestros. Tema 9
MAGISTER OPOSICIONES
©MELC S.A.
M
A
T
3.2 Les variantes combinatoires ou libres.
E
Les variantes combinatoires :
R
Il existe des variantes dites combinatoires dans le cas où un même phonème se réalise
I pas
différemment en contexte phonique. Par exemple [ ] ouvert et [o] fermé ne se distribuent
de la même manière selon le type de syllabe (ouverte ou fermée). Par exemple si l’on compare
A
les suites de mots suivants /o/: rose, pose, pot et / ɔ/ : port, note, orchidée. Cette distribution est
dite complémentaire car les sons s’excluent selon les entourages. Il s’agit là d’un seul
et même
L
phonème qui se réalise de deux façons différentes (ici, au niveau du degré d’aperture). On dit
Les unités comme mer, père (/mεr/, /pεr/) ne s’opposent à l’oral que par une seule unité
distinctive /m/ et /p/. On les nomme paires minimales. Les unités distinctives qui opposent ce
couple se calculent et prennent en compte plusieurs traits (sourd, sonore ; +/- nasal...).
ɔ
que /ɔ/ et /o/ sont deux allophones ou encore des variantes combinatoires car elles sont
entraînées par la combinatoire au sein des énoncés. Le locuteur n’a pas le choix et les sons ne
se rencontrent jamais dans un entourage identique.
D
E
Les variantes libres :
Elles ne sont pas retenues comme des phonèmes en français.
- Cas de voyelles longues et brèves : pâte opposé à patte (/pat/ ; /pat/).
M
U
E
S
4. CHOIX DU MODÈLE DE PRONONCIATION.
T
Il faut considérer les variations de prononciation suivantes :
R
- Les patois qui ne sont pas du français mais la forme prise par le latin dans les
différentes régions : exemple : petite /ptit/ région Nord et /p ə tit/ région Sud ;
A
- Le français standard (ou Académique) que l’on enseigne et qui est une sorte d’idéal de
-
-
Cas du degré d’aperture : rose /roz/ ; /rɔz/
Cas du /ə/ caduc : la variation se fait de façon arbitraire, davantage en français
méridional, moins en français standard.
Cas des voyelles orales et nasales : variante entre le français méridional et le français
standard.
la langue ;
Les variétés du français qui, au quotidien, conservent les particularités inhérentes à la
localisation géographique, à l’histoire de la langue, à l’individu (sa culture, son milieu,
la situation de comunication écrite ou orale...).
11
www.magister.es
MAGISTER OPOSICIONES
©MELC S.A.
Francés Maestros. Tema 9
4.1 Les variations
M
A
T
E
Les réductions : c’est le phénomène d’élision de certains phonèmes dans la chaîne parlée.
L’origine géographique joue un rôle important dans la prononciation mais les locuteurs
R
conservent ou non leur accent régional, compte tenu de différents facteurs comme le degré de
scolarisation, le sexe, le milieu social, la situation de communication, etc. Les réductions sont
I
d’autant plus fréquentes que l’articulation est moins surveillée et le débit plus rapide. Par
ailleurs, on remarquera que le même locuteur, au cours de la même conversation, peut donner
A
tantôt la forme longue /ilija/ pour « il y a », tantôt la forme écourtée /ja/. Ces phénomènes sont
massifs et sensibles sur des mots comme « peut-être, bonjour, monsieur, madame, enfin », etc.
L
Les variations sont dues à plusieurs facteurs: historiques, sociolinguistiques, politiques,
individuels et linguistiques.
La variation individuelle affecte tous les domaines de l’analyse linguistique (prononciation,
lexique, syntaxe, orthographe...). Nous verrons ci-après quelques exemples de variations de
prononciation :
La nasalisation : la distinction entre voyelle orale et voyelle nasale est généralement respectée
par les locuteurs. En revanche, le nombre de voyelles nasales varie selon les idiolectes, au plan
individuel. Certains ne distinguent bien que les quatre voyelles nasales de « un grand pain
D
« intolérant » de « un tolérant » / ˜/ et /œ˜/. Mais il est possible de distinguer d’autres nasales.
E
rond »
/œ˜gr ɑ˜p ɛ˜r ɔ˜/, d’autres n’en utilisent que trois et ont du mal à distinguer
ɛ
Dans le domaine franco-provençal par exemple, il existe une autre nasale diphtonguée qui
caractérise la prononciation de la prononciation dauphinoise.
M
U
E
4.2 Le français académique ou standard.
S
Qui dit langue dit diversité et les sources de cette diversité sont nombreuses.
- Les facteurs historiques : une langue change au cours des siècles. On ne prononceT
pas
de nos jours comme au début du siècle dernier ; une évolution phonologique importante
R
entraîne au cours des siècles des restructurations syntaxiques.
- Les facteurs sociolinguistiques. Certaines situations sont propices aux métissages, aux
A
mélanges.
Les liaisons : elles sont souvent le lieu de variations. De nombreuses fausses liaisons sont
couramment commises, par exemple : les /z/ haricots, ou des liaisons provenant d’ erreurs
grammaticales : des gens /kiz/ ont dit ça ; le tribunal aura-t-à juger les prévenus...
-
www.magister.es
Les facteurs politiques. Ils entravent ou favorisent les contacts de langues voisines.
Les facteurs individuels.
Les facteurs linguistiques. Ils sont liés aux irrégularités du système.
12
Francés Maestros. Tema 9
©MELC S.A.
MAGISTER OPOSICIONES
La prise en compte de l’hétérogénéité de la langue française avec les sous-systèmes qui la
composent (idiolectes entre autres) interdit donc de parler de La Langue française. Ce constat
fait référence à une norme plus ou moins consciente, à une langue idéalisée qui refuse les
variétés (notamment régionales), qui peut être dictée par l’Institution, etc. Cette problématique
invite également à réfléchir aussi sur le concept de « la faute ».
Le concept de norme linguistique est incontournable en pédagogie des langues. Le rapport à la
norme s’est durci progressivement au fil des siècles. Le XIXe siècle a voulu « faire rentrer dans
l’ordre la langue française ». Mais la reconnaissance de l’usage existe néanmoins, limitée,
certes, et contrôlée. Les linguistes ont toujours critiqué l’attitude prescriptive des
grammairiens, prônant une attitude purement descriptive. La rigueur scientifique impose de
prendre en compte la réalité des faits, l’usage observable. La linguistique se veut synchronique.
Ainsi se poseront les questions : quel français enseigner ? Quelles évolutions accepter ?
L’introduire dans son enseignement ? L’utilisation de documents authentiques oblige
l’enseignant à se positionner face aux évolutions du français actuel. Les orientations actuelles
d’une didactique - basée sur la pragmatique linguistique, sur la sociolinguistique, l’analyse du
discours, d’ethnographie de la communication, manipulant des documents proches de l’usage
langagier réel – imposent à l’enseignant de faire des recherches sur l’évolution de la langue et
de considérer des discours en perpétuelle évolution.
M
A
T
E
R
I
A
L
D
E
L’enseignement et la correction phonétique sont actuellement travaillés tant en compréhension
5. ENSEIGNER ET APPRENDRE LA PRONONCIATION
qu’en production.
M
L’apprenant est actif quand il écoute et quand il parle. Grâce à ses connaissances du monde et
U
de la langue qu’il entend, il choisira l’écoute qui sera appropriée à son analyse de la situation.
E
Il existe trois méthodes de correction phonétique :
S
- Articulatoire, qui utilise les caractéristiques conscientes de l’articulation (mouvement
des lèvres, du maxilaire...).
T
- Phonologique, qui corrige en priorité les différences de sons qui entraînent des
différences de sens, c’est à dire les phonèmes ;
R
- Acoustique, qui travaille l’amélioration de l’audition en changeant la perception des
sons, en modifiant le trait aigu et grave ou le trait tendu et lâche. « On ne prononce
A bien
5.1 Perception et discrimination
que ce qu’on entend bien ». Exemple :
Si un hispanophone confond [y] avec [u], il a entendu trop grave, le professeur prononce alors
plus aigu en utilisant une intonation montante. A l’inverse, si un Arabophone confond un [y]
avec un [i] le professeur prononce plus grave, intonation descendante.
13
www.magister.es
MAGISTER OPOSICIONES
©MELC S.A.
Francés Maestros. Tema 9
5.2 Production et guidage
M
A
T
E
R
I
A
L
Les règles de l’entraînement phonétique sont:
a) les exercices articulatoires, s’ils sont bien expliqués du point de vue de l’articulation du
phonème, permettent aux élèves de saisir la tension, l’acuité, et la labialité, propres au système
phonétique français;
b) il n’est point nécessaire d’expliquer les phénomènes par référence à la langue maternelle,
bien que l’attention de l’enseignant doive se concentrer surtout sur ceux qui n’existent pas en
langue maternelle;
c) il faut insister avec méthode et prudence sur les sons voisins en français et dans la langue
maternelle de l’apprenant, qui causent des erreurs interférentielles;
d) comme il est trop ardu, ennuyeux et technique de faire des exercices de répétition de paires
minimales, l’enseignant doit profiter de tout moment de la leçon pour y introduire une
opposition phonétique, une comptime, une strophe de chansonnette qui soit en rapport avec le
texte lu ou avec la conversation interrompue, et qui puisse corriger et fixer une structure
phonétique mal acquise.
L’entraînement phonétique des élèves de niveaux moyen et supérieur continue, peut se faire:
a) par des tests de reconnaissance d’un groupe d’énoncés français (tous différents sur le plan du
rythme, de l’intonation, des formes linguistiques) insérés dans un corpus de phrases en langue
maternelle ou en langue étrangère;
b) par des tests de repérage dans un corpus de cinq énoncés français contenant plusieurs
voyelles différentes, des voyelles communes au français et au castillan, puis des voyelles
spécifiques au français;
c) tests d’identification et de production par imitation d’une voyelle dominant d’un corpus de
dix énoncés (la même voyelle revient plusieurs fois dans un énoncé).
D
E
M
L’entraînement phonétique des jeunes enfants peut avoir lieu par paires minimales,U
par
dialogues, par poésies, par comptines, par chansonnettes, par slogans publicitaires.
E
6. CORRECTION : PROBLÈMES DES APPRENANTS HISPANOPHONES.
S
6.1. Les voyelles
T
En espagnol comme en français, nous pouvons élaborer un triangle vocalique comme suit:
R
A
www.magister.es
14
Francés Maestros. Tema 9
©MELC S.A.
MAGISTER OPOSICIONES
M
A
T
S’il est certain que l’espagnol compte moins de phonèmes vocaliques que leE
français, il
convient toutefois de ne pas oublier que la réalisation de ces phonèmes est multiple selon la
R
place de la voyelle dans le mot. Par exemple :
I
/a/
- réalisation ouverte : « haya »
- réalisation fermée : « tanto »
A
En espagnol, nous ne pouvons pas dire qu’il existe des voyelles nasales à proprement parler.
Cependant, la combinaison des phonèmes /a/ et /o/ avec certaines consonnes ayantL
un fort trait
Les voyelles du castillan sont caractérisées par leur degré d’aperture, c’est-à-dire, par la largeur
de la colonne d’air expirée lors de la production du son. On distingue trois types de voyelles :
- deux voyelles très fermées : [i] et [u]
- deux voyelles intermédiaires : [e] et [o]
- une voyelle très ouverte : [a]
de nasalité peut influencer la prononciation.
Les phonèmes /i/ et /u/ sont des cas un peu particuliers. En effet, tout comme en français, ils
peuvent être considérés comme des semi-voyelles ou des semi-consonnes (ou encore glides)
selon le phonème qui les suit.
D
E
Les diphtongues et les triphtongues
M
On dénombre 14 diphtongues en castillan. Par convention, on les classe selon le caractère
U
croissant ou décroissant de leur degré d’aperture :
E
Croissantes
Décroissantes
[ja] [wa]
S
[a ] [a ]
[je] [we]
[e ] [e ]
T
[jo] [wo]
[o ] [o ]
R
[j ] [w ]
A
- Les triphtongues
-
Les diphtongues
On peut dire qu’il y a triphtongue quand une voyelle connaît deux changements de timbre dans
la même syllabe. Par exemple: buey [bwe ], Uruguay [uru á ] ou encore sitiais [sitjá s]. Les
sons contenus dans « haya » ou encore « reyes » ne sont donc pas considérés comme des
diphtongues puisqu’ils comportent deux syllabes [a |ja] et [re |jes]. En effet, le phonème
central sert de base à la réalisation de la deuxième syllabe.
15
www.magister.es
MAGISTER OPOSICIONES
Francés Maestros. Tema 9
©MELC S.A.
6.2 Les consonnes.
M
A
- interdental : / / (realización)
T
- vélaire : /x/ (jota)
En ce qui concerne les liquides, l’espagnol est plus riche. Il contient évidemment le /l/, mais
E
aussi le phonème :
- palatal : / / ex : llegar
R
Les vibrantes composent le dernier sous-ensemble des consonnes liquides. L’espagnolIen
compte deux :
- alvéolaire vibrante simple : [r] ex : pero.
A
- alvéolaire vibrante multiple : [ ] ex : perro.
En castillan, on compte encore une affriquée palatale /t /. On peut l’entendre dans « chicoL
».
Les occlusives et les nasales de l’espagnol sont les mêmes qu’en français. L’espagnol ne
partage que les consonnes fricatives /f/ et /s/ avec le système vu précédemment. En revanche, il
compte deux autres phonèmes :
Tableau consonnatique du castillan contemporain :
Occlusives
Nasales
Fricatives
Bilabiales
/p/
/b/
/m/
Labiodentales
/f/
Inter-dentales
/
Apico-alvéolaires
/t/
/d/
/n/
Palatales
/
/
/s/
/
Liquides
latérales
Liquides
vibrantes
Affriquée
/x/
/l/
/
D
E
Vélaires
/k/
/g/
/
/r/
M
U
6.3. Accentuation
E
- Le français accentue chaque mot sur la dernière syllabe contrairement au castillan dont
S
l’accentuation varie selon le nombre de syllabes contenues dans un mot.
- Le français comporte des accents diacritiques qui modifient la prononciation comme
Ten
castillan mais aussi servant à distinguer certains homophones à l’écrit, ce qui n’est pas
le cas en castillan.
R
6.4. Rythme
A
/t
/
Les rythmes d’élocution du français et du castillan sont similaires et fonctionnent par groupes
syllabiques.
Exemple : français : maison (= 2 syllabes : mai-son) ; castillan : casa (= 2 syllabes : ca-sa).
www.magister.es
16
Francés Maestros. Tema 9
©MELC S.A.
MAGISTER OPOSICIONES
6.5 Intonation
M
A
français :
T
- Il fait chaud ? (interrogation, intonation montante)
E
- Oui, il fait chaud. (affirmation, intonation descendante)
R
castillan :
- ¿Hace calor ? (interrogation, intonation montante)
I
- Sí, hace calor. (affirmation, intonation descendante)
A
7. CONCLUSION
L Les
Les sons sont des unités de parole, des réalisations acoustiques particulières de phonèmes.
En français comme en castillan, l’intonation peut déterminer les sens (affirmation : intonation
descendante ; interrogation : intonation montante). Par exemple :
phonèmes sont des unités abstraites, donc, un phonème n’est pas un son. La phonologie est
l’étude de la distribution des phonèmes dans différents contextes. La syllabe est l’unité de base
de l’organisation prosodique en français. Il existe des syllabes ouvertes (qui se terminent par
une voyelle, à l’oral) et des syllabes fermées (qui se terminent par une consonne). Le
découpage graphique ne correspond pas au découpage syllabique. A côté du segmental, on peut
prendre en compte le suprasegmental (prosodie, accentuation...) qui entre dans l’organisation
discursive. La connaissance des propriétés phonétiques des éléments d’une langue est très
importante pour l’enseignement/apprentissage de cette langue. L’analyse phonologique d’une
variété de langue décrit le système qui organise en unités distinctives les sons qui apparaissent
dans les énoncés de cette langue. La commutation est un test qui permet de mener les analyses.
Si deux sons commutent dans la même position (entourage), en entraînant un changement de
sens (paire minimale), ils appartiennent à deux unités fonctionnelles distinctes. Ce sont deux
phonèmes distincts. Le trait articulatoire qui permet de les différencier est alors
phonologiquement pertinent. Au contraire, si deux sons sont en distribution complémentaire,
ils ne commutent jamais. Ce sont alors des réalisations (variante ou allophone) d’une unité
unique. Le trait qui les différencie n’est pas phonologiquement pertinent.
D
E
M
U
E
S
T
Tout enseignant de langue étrangère, quel que soit le domaine de la langue enseignée, doit :
R
- Partir d’une analyse des besoins de ses élèves
- Tenir compte de la situation d’enseignement
A
-
Délimiter les objectifs d’apprentissage
Sélectionner les démarches, les techniques et les supports les plus appropriés
Prévoir une évaluation périodiquement
Remédier par des modifications ou des ajouts selon les résultats.
17
www.magister.es
MAGISTER OPOSICIONES
Francés Maestros. Tema 9
©MELC S.A.
8. BIBLIOGRAPHIE
M
A
DUBOIS J. Dictionnaire de linguistique, Larousse, Paris (1973).
MARTINET A. Éléments de linguistique générale, Armand Colin (4 édition), Paris (2003).T
TROUBETZKOY N-S. Principes de phonologie, Klincksieck, Paris (1938).
E
LEON, P.et M. Introduction à la phonétique corrective, Larousse, Paris (1964).
R
LÉON P.-R. Phonétisme prononciations et du français, Armand Colin, Paris (2007).
I
ENCREVÉ P. La liaison avec et sans enchaînement, Seuil, Paris (1988).
A
Sites Internet recommandés
L
Association internationale de phonétique : http://www.arts.gla.ac.uk/ipa/index.html
DERIVERY N. La phonétique du français, Seuil, Paris (1997).
e
http://www.projet-pfc.net/: Phonologie du français contemporain
http://www.linguistes.com/biblio.html:
D
E
M
U
E
S
T
R
A
www.magister.es
18
Descargar