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PALABRAS Y M U N D O S
Transcribiremos a continuación la afortunada síntesis de George Renard acerca
del paso trascendental, históricamente verificable, del absolutismo al imperio
del Derecho, en la cuna de las constituciones democráticas. El profesor Renard
señala el aporte de las ideas revolucionarias al derecho constitucional, esto es:
la doctrina de los derechos del hombre, la soberania nacional, la separación de
los poderes y las constituciones escritas.
Tomado del libro Cours Élémentaire du Droit Public -Droit Constitutionnel,
Droit Administratif, Droit Financier- del profesor de Derecho Público de la
Universidad de Nancy, George RENARD. Librairie de la Société du Recueil
Sirey. Paris, 1922, págs. 13 a 18.
FORMATION HISTORIQUE D E S PRlNClPES D U
DROIT CONSTITUTIONNEL FRANFAIS
La France n'avait pas de constitution avant 1789. La doctrine du pouvoir absolu
était, en effet, que le chef de ~'Étatn'est responsable que devant Dieu : c'était dire,
(. . .) que la matiere de la limitation des pouvoirs des gouvernants ne tombait pas
sous la préhension du droit. Deux efforts furent tentés cependant pour la ramener
a des formes juridiques et I'armer de sanctions. Les États généraux du XIV siecle
proclamerent un certain nombre de regles de droit constitutiounel, telles que les lois
de la dévolution de la couronne, le vote de I'impot, la périodicité de leurs sessions.
Le Parlement, de son caté, distingua les lois fondamentales du royaume des simples
lois du roi et cassa les testaments de Louis XIII et de Louis XIV pour violation des
prernieres. Mais les États généraux cesserent de se réunir des le début du XVII siecle,
et la théorie des lois fondamentales ne fut jamais qu'une opinion contestée.
Les quatre idées principales apporíées ou accréditées par la Révolution, en matiere de
droit constitutionnel, sont la doctrine des droits de I'homrne, celle de la souveraineté
nationale, celle de la séparation des pouvoirs, celle des constitutions écrites.
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ELEMENTOS DE JUICIO
L'idée que l'homme a, en tant qu'homme, des droits opposahles a l'État est vieille
comme le monde. Socrate la proclamait deja en buvant la cigue. Le christianisme
a donné aux droits individuels la garantie de la séparation du pouvoir laique et
du pouvoir religieux, séparation a laquelle pourrait exactement s'appliquer le mot
célebre de Montesquieu : « Pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par
la disposition des choses, le pouvoir arrete le pouvoir » ;e'est le premier pas vers
la protection juridique des droits de I'homme. La philosophie du XVIII siecle s'est
appliquée a approfondir le contenu des droits de l'homme. L'exemple de 1'Amérique
a suggéré a I'Assemblée nationale la pensée de les promulguer dans une Déclaration,
a titre de préambule de la constitution.
Au point de vue de son contenu, il convient de remarquer que la Déclaration
de 1789 n'est qu'une charte incomplete des libertés modernes. La liberté
d'enseignement n'apparaitra qu'en 1833 (ens. Primaire), 1850 (ens. Secondaire)
et 1875 (ens. Supérieur) ; la liberté syndicale en 1884 ; la liberté d'association en
1904. Au point de vue de son caractere, elle n'est qu'une profession de foi, dont
les propositions s'imposent aux législateurs et gouvemants a venir, et tout d'ahord
a 1'Assemblée nationale elle-meme, a titre de devoir de loyalisme, mais sans la
garantie d'aucune sanction : telle n'était pas la signification des déclarations
américaines, qui ont, a plus d'une reprise, requ la consécration de la justice par
le refus d'application d'une mesure législative contraire a leurs propositions.
On ne peut pas ne pas etre frappé de la timidité de cet effori du droit pour réaliser
les orientations politiques de la Révolution. Le meme caractere appartient aux
Déclarations ultérieures, ainsi qu'a diverses manifestations d'opinion exprimées,
en ces demieres années, par le pouvoir législatif, en forme de loi, et dénuées
de toute sanction judiciaire ou administrative (loi du 9 déc. 1905, art. 2 : La
République ne reconnait aucun culte », principe démenti au moins par I'article
8 3 : dévolution des biens au profit de I'association constituée « conformément
aux regles générales du culte dont elle se propose d'assurer I'exercice ; -loi du
17 avr. 1919, art. l C r :« La Répuhlique proclame I'égalité et la solidarité de tous
els Francais devant les charges de la guerre N).
L a souveraineté nationale ne peut etre entendue en ce sens que le peuple
souverain délegue l'exercice de la puissance publique a un corps de mandataires,
qui le suhdéleguent eux-memes aux agents, de telle sorte que c'est le pouvoir du
peuple qui anime toute l'activité parlernentaire, gouvemementale, judiciaire et
administrative. Cette interprétation simpliste se heurte a une foule d'ohjections,
entre autres l'irrévocabilité du soi-disant mandat de représentant (le mandant peut
révoquer le mandataire), l'interdiction du mandat impératif (les ordres du mandant
ohligent le mandataire) ; de plus le corps électoral n'est qu'une partie du peuple ;
le corps des élus ne représente les suffrages que de la majorité du corps électoral
REVISTA DE TEMAS CONSTITUCIONALES
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de la nation; et mime chacun d'eux ne représente que les suffrages de la majonté
du corps électoral d'une circonscription, soit une poignée d'électeurs.
La souveraineté est, non fractionnée en une multitude de portions individuelles,
mais reconnue a la nation, représentée, comme telle, par chacun des élus, dans
son unité indivisible. L'élection est une opération purement instrumentale, dont
I'unique objet est de composer le corps de représentants auquel est dévolu, en
bloc, I'exercice de la souveraineté de la nation. L'élu est donc indépendant de ses
électeurs. C'est I'application de cette théorie qui, apres le traité de Francfort, a
permis a plusieurs députés d'Alsace Lorraine de continuer a siéger a I'Assemblée
Nationale, comme représentants -non des provinces arrachées a la France- mais
de la France tout entiere.
11 faut bien avouer qu'ainsi formulée (et c'est la formule classique), la théorie de la
souveraineté nationale encourt le gnef d'un mysticisme assez étrange. 11 est bien plus
exact de voir I'expression de la souveraineté de la nation dans I'adhésion générale
qu'elle donne, par le fait mime de I'obéissance volontaire du grand nombre, aux
inesures Iégislatives élaborées dans la publicité des débats parlementaires, et suivant
une procédure dont les phases successives sont autant d'appels a I'assentiment ou
a la contradiction du public. Suivant cette interprétation, que précisera plus tard la
comparaison de la loi et du reglement (. ..), la souveraineté nationale s'analyse en un
mouvement continu de relations entre le corps Iégislatif et le pays ; son expression
technique est autant dans la procédure Iégislative que dans I'opération électorale'.
11 n'est pas sans intérit de remarquer que cette doctrine coincide sensiblement avec
la théorie de I'origine providentielle du pouvoir, enseignée par les théologiens, et
au nom de laquelle les papes Léon XIII et Benoit XV ont ordonné, le premier aux
catholiques de France (16 mai 1892). le second aux catholiques de Portugal (18
sept. 19 IY), de tenir la République pour le gouvemement Iégitime et les ont engagés
a s'y « rallier >C.
N
?
Le referendum (. . .) n'est qu'une mise en forme plus approchée de cette conception de
la souveraineté nationale.
La souveraineté nationale est. en France, consolidée par cet itat de la conscience publique qui veut que les organes gouvemementaux, encore qu'issus des partis politiques,
s'en considerent comme affranchis dans I'exercice de leurs fonctions. Ce sentiment est
particulierement vif touchant la personne du Président de la République ;mais il existe
mime au sujet des ministres ; I'opinion sait leur reprocher, le cas échéant, de faire la
politique de leur parti, au lieu de la politique du pays : et ils s'en défendent. Tout autre
est la situation aux Etats-Unis, ou le gouvememcnt est ouvertement aux mains du parti
victorieux, ou le Président est lui-mime chef de parti et ou I'on ne songe point a lui
faire grief d'user de la magistrature supreme pour le triomphe des vues particulieres
de son groupe politique, et, par exemple, de faire peser son influence dans les luttes
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ELEMENTOS DE JUICIO
La séparation des pouvoirs procede de la séparation des fonctions. Autre chose
est la fonction de légiférer, qui implique essentiellement I'expression de la volonté
générale sous la forme habituelle de défenses ou de commandernents impersomels ;
autre chose les fonctions gouvemementale et administrative, qui tendent, chacune
dans sa sphere, a la gestion des affaires publiques, sous l'autorité de la loi ; autre
chose la fonction de juger, dont I'analyse difficile et discutée sera faite plus tard (. . .),
et dont nous constaterons seulement, quant a présent, que la conscience publique
se fait bien l'idée d'un r8le original et d'un tempérament propre, irréductibles aux
deux premieres, en mime temps qu'elle I'entrevoit sous I'auréole d'une majesté
plus distante et d'une impartialité plus rassurante.
Partant de la, le principe est qu'a I'exercice de chacune des fonctions doit
correspondre un corps d'agents -ou pouvoir -propre : les pouvoirs se tiennent ainsi
en équilihre est la garantie suprime de la liberté individuelle. Ainsi la séparation des
pouvoirs se superpose a la séparation des fonctions, et le point de vue dynamique
I'emporte définitivement en intéret politique sur le point de vue fonctionnel. La
théorie étant ainsi transposée, l'objectif de la constitution devient, non plus de
spécialiser tres exactement chaque (( pouvoir » dans la fonction a laquelle il emprunte
son nom. mais de le doter d'un noids d'aiiributs suffisant nour fixer l'éauilibre au
point voulu : ce qui devient un probleme d'adaptation technique d'une vue politique.
Ainsi le pouvoir Iégislatif se trouve chargé d'attributions administratives. De meme,
si, du point de vue de la fonction, la juridiction se distingue tres ceriainement de
I'administration, la division iripariite ne presente plus le mime avautage dans la ligne
du pouvoir : no incline a ne plus considérer le pouvoir judiciaire ou juridictionnel
comme distinct du pouvoir exécutif ; mais telle n'était cettainement pas encore la
doctrine en cours en 1789 ; nous en aurons bientot la preuve3 (.. .).
'
électorales ou de peupler les emplois publics de ses partisans (...). En Angletene, la
robuste organisation des partis apparait comme un ressost essentiel du fonctionnement
du régime parlementaire. En France, le désordre et I'instabilité des groupements politiques favorisent une conception plus large de la souveraineté nationale, mais, en meme
temps, rendent plus difficilele fonctionnement du régime parlementaire (...). Mis le
systeme, récemment introduit au Parlement, des commissions permanentes constituées
avec représentation proportionnelle (. ..), tend arapprocher le régime fiancais du régime
américain, c'est-a-dire a favoriser I'immixtion des partis dans le fonctionnement de
I'organe Iégislatif ; I'étahlissement de la représentation proportionnelle dans les élections législatives accuse ce mouvement, et c'est la grosse, mais non décisive, objection
qu'il peut soulever ; I'objection est concluante, au contraire, croyons-nous, contre
l'introduction de ce systeme dans les élections dépastementales et municipales (...).
D'autrepart, unepartie de la juridiction (juridiction administrative) appartient au pouvoir
exécutif et non au pouvoir judiciaire.
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Avec I'idée de la Déclaration des droits de l'homme, le systeme des constitutions
kcrites (ou rigides) nous vient d'Amérique. 11 se ramene a une distinction formelle
entre la procédure de la confection des lois et la procédure de la confection des
articles constitutionnels: ces demiers sont ainsi placés hors des atteintes du pouvoir
Iégislatif et trouvent dans cette position plus de garantie de stabilité. Ce systeme
convient particulierement aux pays neufs comme les États américains ou aux pays
renouvelés, comme était le n6tre au début du siticle demier, parce que les fondements
de l'ordre politique n'y sont pas naturellement protégés contre les soubresauts de
I'opinion par une tradition antique et respectée : la constitution écrite au rigide y
tient lieu de passé historique. On comprend des lors pourquoi I'Angleterre a pu
se contenter d'une constitution souple, c'est-a-dire susceptible de revision par le
pouvoir Iégislatif. Mais, ces circonstances de fait mises a part, il faut bien reconnaitre
qu'au fond les articles constitutionnels ne sont pas des lois ; I'existence du pouvoir
Iégislatif suppose un régime d'État préétabli ; la constitution et la revision de ce
régime échappent donc normalement a sa compétence ; et la distinction du pouvoir
Iégislatif et du pouvoir constituant est, en définitive, dans la nature des choses.
Elle n'est qu'imparfaitement réalisée en France. Les constitutions bonapariistes
mises a part, aucune des constitutions qui se sont succédé chez nous depuis
la Révolution n'a sanctionné I'obligation qui incombe au pouvoir Iégislatif
de respecter leur dispositions4; il y a lieu de répéter, a propos des articles
constitutionnels, e qui a été dit a propos de la Déclaration des droits de l'homme.
V
e Tribunal des Conflits ( . . ) est bien le gardien d'un principe constitutionnel, -mais
pas a I'encontre du pouvoir legislatif.
F O R M A C I ~ NH I S T Ó R I C A D E
LOS PRINCIPIOS DEL DERECHO
CONSTITUCIONAL FRANCÉS'
Francia no tenia Constitución antes de 1789. La doctrina del poder absoluto
pregonaba que el Jefe de Estado sólo era responsable ante Dios, es decir que la
materia de limitación de los poderes de los gobernantes estaba por fuera del campo
de la coacción jurídica. En todo caso se presentaron dos tentativas de hacer uso de
la forma juridica e imponer sanciones a los Gobernantes. Los Estados generales del
siglo XIV proclamaron un cierto número de reglas de Derecho Constitucional, como
las leyes de la dévolución de la corona, el voto de los impuestos y la periodicidad
de sus sesiones. El Parlamento por su parte distinguió las leyes fundamentales del
reino, de las simples leyes del rey, y desconoció los testamentos de Luis Xlll y de
Luis XIV porque habían violado las leyes del reino. Pero los Estados Generales
dejaron de reunirse a principios del siglo XVII, y la teoría de las leyes fundamentales
quedó convertida apenas en discutible opinión.
Las cuatro ideas principales que aportó o acreditó la Revolución, en materia de
Derecho Constitucional, son la doctrina de los derechos del hombre, la soberania
nacional, la separación de poderes y las constituciones escritas.
La idea de que el hombre tiene, en cuanto tal, derechos oponibles al Estado es
vieja como el mundo. Sócrates la proclamaba ya desde el inicio de los tiempos. El
cristianismo ha dado a los derechos individuales la garantia de la separación del
poder laico del poder religioso, separación a la cual podría perfectamente aplicarse la
célebre frase de Montesquieu: "Para que no se pueda abusar del poder, es necesario
que, por la fuerza de las cosas, el poder frene al poder"; este es el primer paso hacia
la protección jurídica de los derechos del hombre. La filosofia del siglo XVlll se
detuvo en profundizar el contenido de los derechos del hombre. El ejemplo de los
N
Traducción libre de Laura Ospina Mejia. Tomado del libro Cours Élementaire du Droit
Public Droit Constitutionnel, Droit Administratif, Droit Financier- del profesor de
Derecho Público de la Universidad de Nancy, George RENARD. Lihrairie de la Sociéte
du Recueil Sirey. Paris, 1922, págs. 13 a 18.
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ELEMENTOS DE JUICIO
Estados Unidos sugirió a la Asamblea Nacional la idea de promulgar los derechos
en una Declaración, a titulo de preámbulo de la Constitución.
Desde el punto de vista de su contenido, conviene resaltar que la Declaración
de 1789 es sólo una carta incompleta de las libertades modernas. La libertad
de enseñanza apenas aparece en 1833 (enseñanza primaria), 1850 (enseñanza
secundaria) y 1875 (enseñanza superior); la libertad sindical en 1884; la libertad
de asociación en 1901. Desde el punto de vista de su carácter, esa carta de
derechos sólo es un acto de fe, cuyas prescripciones se imponen a los legisladores
y gobernantes hacia el futuro, y ante todo a La Asamblea Nacional como un
deber de lealtad pero sin posibilidad de sanción: ese no era el significado de las
declaraciones americanas que han recibido más de una vez la consagración de la
justicia, al rechazarse la aplicación de una ley contraria a sus mandatos. No deja
de sorprender esta timidez del esfuerzo del Derecho para realizar las orientaciones
políticas de la Revolución. El mismo carácter corresponde a las declaraciones
posteriores así como a las diversas opiniones expresadas en estos últimos años
por el poder legislativo a través de la ley, liberadas de toda sanción judicial o
administrativa (ley del 9 de diciembre de 1905, articulo 2: "la República no
reconoce ningún culto", principio desconocido por lo menos por el artículo 8-3:
devolución de bienes en provecho de la asociación constituida, "de acuerdo a las
reglas generales del culto al cual se propone asegurar el ejercicio"; -ley del 17 de
abril de 1919 art. 1: "la República proclama la igualdad y la solidaridad de todos
los franceses ante las cargas de la guerra").
La soberanía nacional no puede ser entendida en el sentido de que el pueblo
soberano delega el ejercicio del poder público a un cuerpo de mandatarios, quienes
subdelegan ellos mismos a los agentes, de tal suerte que es el poder del pueblo el
que anima toda la actividad parlamentaria, gubernamental,judicial y administrativa.
Esta interpretación simplista se enfrenta a muchas objeciones, entre otras, la
irrevocabilidad del llamado mandato de representante (el mandante puede revocar
al mandatario), la prohibición del mandato imperativo (las órdenes del mandante
obligan al mandatario); adicionalmente el cuerpo electoral sólo es una parte del
pueblo; el cuerpo de los elegidos sólo representa los sufragios de la mayoría del
cuerpo electoral de la Nación; y a su vez cada uno de ellos sólo representa los
sufragios de la mayoría del cuerpo electoral de una circunscripción, es decir, un
pufiado de electores.
La soberanía es, no dividida en una multitud de porciones individuales, sino
reconocida a la Nación, representada como tal, por cada uno de los elegidos, en su
unidad indivisible. La elección es una operación puramente instrumental, cuyo único
objeto es el de componer el cuerpo de representantes al cual está destinado, en bloque,
el ejercicio de la soberanía de laNación. El elegido es entonces independiente de sus
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electores. Es la aplicación de esta teoria la que, después del Tratado de Francfort,
permitió a varios diputados de Alsacia-Lorena continuar siendo parte de la Asamblea
Nacional como representantes -no de las provincias usurpadas a Francia sino de
Francia toda entera-.
Cabe confesar que así formulada (y esta es la fórmula clásica), la teoria de la
soberania nacional puede ser acusada de un misticismo bastante extraño. Es más
exacto ver la expresión de la soberania de la nación en la adhesión general que a
ella se da, por el hecho mismo de la obediencia voluntaria del gran número, a las
medidas legislativas elaboradas en el debate público parlamentario, siguiendo
un procedimiento cuyas fases sucesivas son un claro llamado a la aceptación o
al rechazo del público. Siguiendo esta interpretación, que se precisará más tarde
con la comparación de la ley y del reglamento, la soberania nacional se analiza
en un movimiento continuo de relaciones entre el cuerpo legislativo y el país; su
expresión técnica está tanto en el procedimiento legislativo como en la operación
electoral. No deja de llamar la atención que esta doctrina coincida sensiblemente con
la teoria del origen providencial del poder, enseñada por los teólogos, y a nombre
de la cual los papas León XIIl y Benoit XV ordenaron, el primero a los católicos
de Francia (16 de mayo de 1892). y el segundo a los católicos de Portugal (18
de septiembre de 1919), considerar la República como el gobierno legítimo y los
conminó a "adherir a ella".
La separación de poderes procede de la separación de funciones. Una cosa es la
función de legislar, que implica esencialmente la expresión de la voluntad general
bajo la forma habitual de prohibiciones o de órdenes impersonales; otra cosa son
las funciones gubernamental y administrativa, que tienden, cada una dentro de su
esfera, a la gestión de los asuntos públicos, bajo la autoridad de la ley; y otra cosa
es la función de juzgar, (. ..) de la que nosotros sólo constataremos en este momento
que la conciencia pública tiene una idea clara del rol original y del temperamento
propio, no asimilable al de las dos primeras funciones, al tiempo que se percibe bajo
la aureola de una majestad más distante y de una imparcialidad más confiable.
Apartir de allí, el principio es que el ejercicio de cada una de esas funciones debe
corresponder a un cuerpo de agentes 4 poder propio-. Los poderes se tienen así
en equilibrio y ese equilibrio es la garantía suprema de la libertad individual. Así,
la separación de poderes se superpone a la separación de funciones, y el punto
de vista dinámico se impone definitivamente en interés político sobre el punto de
vista funcional. A la luz de la teoria así expuesta, el objetivo de la Constitución se
convierte, no tanto en especializar cada "poder" en la función de la cual él toma
su nombre, sino en dotarlo de un peso y de atributos suficientes para obtener un
equilibrio necesario: lo que lleva a que estemos frente a un problema de adopción
técnica de una visión política. Así el poder legislativo se encuentra encargado de
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ELEMENTOS DE JUICIO
atribuciones administrativas. De la misma manera si, desde el punto de vista de
la función, la jurisdicción se distingue indiscutiblemente de la administración, la
división tripartita no presenta las mismas ventajas en la línea de poder. Uno se inclina
a no considerar el poder judicial o jurisdiccional como distinto del poder ejecutivo;
pero esa no era ciertamente todavía la doctrina aplicable en 1789 (.. .).
Con la idea de la Declaración de Derechos del Hombre el sistema de constituciones
escritas o rígidas proviene de los Estados Unidos. Ella se traduce en una distinción
formal entre el procedimiento de formación de las leyes, y el procedimiento de
formación de los mandatos constitucionales: estos últimos están así situados fuera
del alcance del poder legislativo para que puedan ser objeto de garantia y estabilidad.
Ese sistema conviene especialmente a los países nuevos como los de las Américas,
o a países renovados, conlo lo era el nuestro al comienzo del siglo pasado, porque
los fundamentos del orden político no están protegidos naturalmente por una
tradición antigua y respetada contra los sobresaltos de la opinión: la Constitución
escrita o rígida tiene entonces visos de pasado histórico. Así se comprende por
qué Inglaterra ha podido contentarse con una constitución flexible, es decir,
susceptible de revisión por el poder legislativo. Pero aparte de esas circunstancias
de hecho, debe reconocerse que en el fondo los artículos constitucionales no son
leyes en sentido estricto; la existencia del poder legislativo supone un régimen de
Estado preestablecido; la constitución y revisión de ese régimen escapan entonces
normalmente a su competencia; y la distinción entre poder legislativo y poder
constituyente está, en definitiva, en la naturaleza de las cosas.
Ello no ha sido sino imperfectamente realizado en Francia. Dejando de lado las
constituciones bonapartistas, ninguna de las constituciones que se han sucedido
entre nosotros desde la Revolución, ha establecido la obligación que incumbe al
poder legislativo de respetar las disposiciones constitucionales. Hay lugar a repetir
entonces, a propósito de los artículos constitucionales, lo que se ha dicho en relación
con los derechos del hombre.
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