Dans un connu Panthéon de Paris, aux côtés de l'écrivain Victor Hugo, du politique Jean Jaurès ou du résistant Jean Moulin, reposent maintenant les cendres de Marie Curie et de son époux, Pierre. Cette chercheuse d'origine polonaise a ouvert, par sa découverte du radium, la voie de la physique nucléaire et de la thérapie du cancer. Des travaux qui lui coûtèrent la vie. Marie Curie, ou meilleur dit ces cendres, sont encore au Panthéon où reposent quelques−uns des personnages marquants de la nation; une crypte qui n'accueillait en effet aucune femme avant d'elle. Ce geste a permis à la patrie d'honorer, pour sa contribution au prestige de la recherche scientifique française, une étrangère. Car Marie Curie, ou plutôt Maria Sklodowska est née le 7 novembre 1867, à Varsovie, en Pologne ; elle était le cinquième enfant d'une famille d'enseignants. Très jeune, elle a connu au malheur. Sa soeur aînée, Zozia, meurt du typhus, et sa mère est emportée par la tuberculose. À cause de ça, elle se réfugie dans l'étude, qui la récompensera avec une médaille d'or pour son application. La note maximale lui est donné dans toutes les matières (y compris les quatre langues étrangères étudiées alors : le russe, le français, l'allemand et l'anglais). Manya, qui doit gagner sa vie, exercera pendant quelques années les fonctions de préceptrice dans des familles riches, mais elle nourrissait l'ambition d'aller étudier la physique à la Sorbonne, à Paris. On se doit rendre compte que la physique était, à cette époque, une matière qui n'attirait guère les femmes. Elle réalisera son rêve en 1891. Deux ans après son arrivée à Paris, elle est reçue première à la licence de physique. Ce brillant succès, elle l'obtient tout en gagnant de nombreuses difficultés lui permetra de rembourser la bourse Alexandrovitch qu'elle avait gagné, pour que cette somme puisse servir à d'autres étudiants. Ce comportement, sans précédent dans les annales du Comité, étonnera les administrateurs de la Fondation C'est ainsi qu'elle réussit, ensuite, une licence de mathématiques. C'est alors qu'un ami polonais lui présente un jeune homme: Pierre Curie. Cet home, reconnu pour ses travaux sur la cristallographie ( comme Pasteur! Je ne comprends pas comment ça a pu les attirer!) et le magnétisme, devient, en 1895, son mari. En 1897 Marie Curie choisira un sujet de thèse de doctorat d'Etat, conseillée par Pierre: la radiation. Très vite, Pierre abandonnera ses recherches personnelles pour travailler avec elle dans un hangar de l'Ecole de physique et chimie. Le jeune couple arrivera, en juillet et en décembre 1898, à la découverte de deux 1 éléments nouveaux, trés radioactifs, le polonium et le radium. Dans le même an, les époux Curie ont le premier enfant; c'est une fille, Irène. En décembre 1904, il arrivera une deuxième enfant, Eve. En juin 1903, Marie Curie soutient sa thèse sur les nouvelles substances radioactives et, en décembre de la même année, Pierre et Marie Curie reçoivent, avec Henri Becquerel, le prix Nobel de physique, pour la découverte de la radioactivité naturelle. C'était alors quand la France commencera à s'intéresser aux deux savants, déjà honorés à l'étranger. En 1905, Pierre est nommé professeur à la Sorbonne, et on lui attribue un laboratoire. Marie Curie, quant à elle, est nommée chef de travaux. Mais un tragique accident va mettre fin à cette collaboration. Le 19 avril 1906, Pierre est écrasé par une voiture à cheval. Il meurt sur le coup. Marie Curie va continuer seule les recherches entreprises en commun. Elle étudiera les différentes familles radioactives et cherchera à préciser les propriétés chimiques des différents radioéléments. Sans faire cas des nombreuses réticences dues à l'antiféminisme et des universitaires de l'époque, elle occupera la chaire de physique générale à partir de 1908 ; comme ça elle sera la première femme à occuper un poste de responsabilités dans l'enseignement supérieure. Mais, cependant elle a presenté sa candidature; ne sera pas admise à l'Académie des Sciences, En 1911, veuve depuis cinq ans, le jury de Stockholm lui donne un deuxième prix Nobel de chimie. Cette fois, pour la détermination du poids atomique du radium. En même temps qu'elle prend soin de l'éducation de ses deux filles, elle se bat pour obtenir un laboratoire où continuer ses recherches. L'Université de Paris et l'Institut Pasteur décident de lui construire un laboratoire en décembre 1909. Mais la guerre éclate, Les rayons X peuvent localiser éclats d'obus et balles, faciliter les opérations chirurgicales ; il faut éviter le transport des blessés. Prêt à fonctionner en 1914, l'Institut du Radium sera d'abord utilisé pour former des infirmières radiologistes pendant la guerre. Son service d'émanation de radon facilitera des produits pour les soins aux blessés. En effet, on venait de constater que cette émanation pouvait accélérer la cicatrisation des blessures qui permettait aux soldats de retourner rapidement sur le champ de bataille. Ainsi Marie, emmenant avec elle sa petite fille Irene, part pour pouvoir créer des voitures radiologiques. Elle ne s'arrête pas là: Marie équipe les hôpitaux et formera sa propre fille Irène, alors à peine âgée de 18 ans, qui effectuera également des radios de blessés pendant toute la durée de la guerre. La guerre achevée, elle s'installe dans son institut, avec Irène. Là, Marie dirige le laboratoire de recherche tandis que le docteur Claudius Regaud, celui de biologie appliquée, s'occupe du reste. Pour partager de semblables idéaux et un même désintéressement financier, leur collaboration se révèle harmonieuse. Les physiciens et chimistes procurent le radium et les médecins traitent les malades du cancer. C'est alors que l'Institut du Radium pourra jouer son rôle : enseigner la radioactivité et former des chercheurs 2 venus du monde entier. Parmi ces jeunes chercheurs, sa fille Irène, qui devient l'assistante de sa mère. En 1921, une vaste collecte auprès des femmes américaines, réunira une somme suffisante pour acheter un gramme de radium, et l'offrir à Marie Curie. Irène et Eve accompagneront leur mère dans une grande tournée à travers les Etats−Unis où elle sera reçue triomphalement. En 1929, un autre gramme de radium sera mis à sa disposition par ses admiratrices américaines. Mais Marie le donnera à l'Université de Varsovie. Même si elle n'arretait de se bouger et investiguer, le temps continuait à couler et Marie, à cause de ça, à vieillir. Epuisée, les doigts brûlés, stigmatisés par « son » cher radium, Marie meurt de leucémie en juillet 1934. C'est surement dû à qu'elle a été trop exposée aux rayonnements; et d'autres chercheurs, après elle, en paieront aussi le prix, comme par exemple sa fille Irene. Comme ça on peut vraiement dire qu'elle a consacré toute sa vie au radium. B1B 3 4