Pelo Malo - Cinema Espagnol ANNECY

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Pelo Malo
Un film de Mariana Rondon
Venezuela, 2013, 93 min, fiction
DOSSIER D’ACCOMPAGNEMENT
NIVEAUX : Collège, Lycée
1
Sommaire
FICHE TECHNIQUE / FICHA TÉCNICA ........................................................................... 3
Synopsis .................................................................................................................................................... 3
BIOGRAFIA Mariana Rondón .................................................................................................... 3
SOBRE LA PELICULA COMENTARIOS Y ENTREVISTAS / COMMENTAIRES ET
INTERVIEWS ......................................................................................................................... 4
JE SUIS MES CHEVEUX ...................................................................................................................... 4
Par Culturebox (avec AFP) .......................................................................................................... 5
La cineasta que ganó en San Sebastián, censurada por criticar a Chávez
....................................................................................................................................................................... 6
Mariana Rondón, reciente ganadora de la Concha de Oro por «Pelo
malo», culpó al chavismo de la fractura política y social de Venezuela .... 7
Bad Hair : un film sur la manière dont nous nous regardons l'un l’autre ........ 9
Sobre “Pelo Malo” de Mariana Rondón DICIEMBRE 31, 2013 REDACCIÓN
Por Michel Marx .................................................................................................................................... 13
PARA PROFUNDIZAR / POUR ALLER PLUS LOIN................................................. 14
Caracas projette d'exporter son cinéma ....................................................................... 14
Un essor national qui profite à tous les cinéastes ....................................................... 15
Etre belle au pays des Miss Monde ..................................................................................... 15
Venezuela , fierté ou obsession nationale ? ................................................................. 15
LE PARADOXE VÉNÉZUÉLIEN ..................................................................................................... 18
OBJECTIF : PERFECTION ............................................................................................................... 20
LA France TOUS AZIMUTS ............................................................................................................ 23
2
FICHE TECHNIQUE / FICHA TÉCNICA
Réalisé par : Mariana Rondon
Avec : Samuel Lange, Samantha
Castillo
Durée : 93 min
Pays de production : Vénézuela
Année de production : 2013
Titre original : Pelo Malo
Distributeur : Pyramide Distribution
FICHA TÉCNICA DE LA PELÍCULA:
Pelo Malo es producida por
SUDACA
FILMS
(De
Mariana
Rondón y Marité Ugás), en
coproducción con Imagen Latina
(Perú)
HANFGARN
&
UFER,
Filmproduktion
(Alemania)
La
Sociedad
Post
(Argentina)
Artefactos S.F. (Venezuela) y José
Ibáñez. Con el Apoyo de Centro
Nacional
Autónomo
de
Synopsis
Junior a 9 ans. Il vit à Caracas avec
sa mère et son frère de 2 ans. Junior
a les cheveux frisés de son père. Il
voudrait avoir les cheveux lisses de
sa mère. Junior adore chanter,
danser avec sa grand-mère et se
coiffer devant la glace. Mais pour
sa mère, Junior est l'homme de la
famille. C'est comme ça qu'elle
l'aime...
Cinematografía
CNAC
(Venezuela)- Programa IBERMEDIA
World Cinema Fund- Berlinale
(Alemania) - Global Film Initiative
(USA).
DirecciónFotografía:MicaelaCajahu
aringa
DireccióndeArte:MatíasTikas
Montaje:MaritéUgás
DiseñoSonoro:LenaEsquenazi
Cámara:JohnMárquez
Casting:BetoBenites
Música:CamiloFroideval
VFX:NachoGorfinkiel
Actuaron también: Nelly Ramos /
Beto Benites / Maria Emilia Sulbarán
Sinopsis
Junior, un niño que tiene 9 años y el
“pelo malo” lo quiere alisar para la
foto de su escuela, y así verse
como un cantante de moda, lo
que crea un enfrentamiento con su
madre Marta. Mientras Junior
busca verse bello para que su
mamá lo quiera, ella lo rechaza
cada vez más. Finalmente, él se
verá obligado a tomar una
dolorosa decisión.
BIOGRAFIA Mariana Rondón
Nació en Barquisimeto, Venezuela. Estudió cine en la EICTV y animación en
París. Dirigió el cortometraje Calle 22 (1994) y los largometrajes A la
medianoche y media (2000), codirigido con Marité Ugás) y Postales
de Leningrado (2007). Es también artista plástica y actualmente trabaja en la
instalación interactiva Superbloques.
3
SOBRE LA PELICULA COMENTARIOS Y ENTREVISTAS /
COMMENTAIRES ET INTERVIEWS
JE SUIS MES CHEVEUX
Deuxième long métrage de la Vénézuélienne Mariana Rondon, Pelo Malo a
été sacré meilleur film au dernier Festival de San Sebastian. Il raconte l’histoire
d’un gamin de 9 ans qui souhaite plus que tout lisser ses cheveux frisés et de
sa jeune mère terrifiée qui voit en cette coquetterie des indices d’une
possible homosexualité. Car les cheveux de Junior sont un MacGuffin et Pelo
Malo n’est (évidemment) pas qu’une odyssée capillaire. Ceux qui
appréhendent les bons sentiments du récit de la différence à hauteur
d’enfant peuvent remballer leurs craintes. L’air de rien, Rondon parvient,
avec un mélange de bienveillance et de dureté, à une certaine authenticité,
celle qui manque aux films du genre restant trop préoccupés par leur
mignonnerie folklorique. Junior est mignon mais, à l’image d’un dénouement
assez fort, la réalisatrice ne cède pas à la mièvrerie pour rendre son récit plus
confortable.
Junior veut de beaux cheveux donc, il regarde le concours de Miss
Vénézuela à la télé et mate régulièrement un voisin beau gosse qui passe en
débardeur sous sa fenêtre. Rondon fait preuve de subtilité en ne faisant
d’aucun de ces détails des éléments dramatiques : la télévision passe en bruit
de fond, et il n’y aura pas de scène de clash ou de déclaration avec ledit
voisin. Pour la réalisatrice, pour son héros, cet éveil est normal. Pour la mère
de celui-ci, pas du tout. Mais le problème, plus que les cheveux, bien plus
que l’homosexualité, c’est elle. Une mère seule dont la vie est difficile dans
des barres d’immeubles, et qui est persuadée que son fiston va souffrir. La
camarade de Junior, elle, est une gamine assez hilarante, obsédée par les
viols et qui passe son temps à faire la gueule. Les gamins, dans Pelo Malo,
savent comme les adultes que les choses ne seront pas faciles mais les
acceptent avec plus de sagesse et de liberté. Pelo Malo est un peu longuet,
ce qui prive le film d’une pointe de dynamisme. Mais Mariana Rondon signe
un récit attachant, plus singulier qu’il n’y paraît.
par Nicolas Bardot
4
http://www.filmdeculte.com/cinema/film/Pelo-Malo-
Par Culturebox (avec AFP)
Le film "Pelo malo" de la Vénézuélienne Mariana Rondon, une dénonciation
de l'homophobie et de l'intolérance, a reçu samedi soir le Coquillage d'or du
61e Festival de Saint-Sébastien, en Espagne.
"J'ai fait ce film pour soigner mon angoisse à la vue de tant d'intolérance", a
déclaré Mariana Rondón en recevant la récompense décernée au meilleur
film de la sélection. "Penser différemment, être différent, ce n'est pas un
problème. Au contraire, c'est ce qu'il y a de plus beau dans l'être humain,
surtout quand il va à la rencontre des autres."
Article de Frédéric Viaud pour http://www.quelquesfilms.com
Titre original
Pelo Malo
Résumé
Junior, petit Vénézuélien de 9 ans, vit dans une cité pauvre.
Sa mère peine à élever ses deux enfants depuis la mort de
son compagnon et la perte de son boulot d'agent de
sécurité. Quelques jours avant la rentrée scolaire, Junior doit
faire une photo pour laquelle il souhaite se déguiser en
chanteur et surtout se lisser les cheveux, lui qui les a crépus.
Cette obsession capillaire a le don d'énerver sa mère qui ne
lui donne pas l'argent pour la photo et qui le rejette de plus en
plus...
Acteurs
Samuel
Lange
Zambrano, Samantha
Ramos, Beto Benites, María Emilia Sulbarán
Castillo, Nelly
Réalisateur(s) MARIANA RONDÓN
Critique
5
** Pelo Malo, "Mauvais Cheveux" en français. Titre étrange a
priori, mais tout est dans ce titre et dans la symbolique qu'il
revêt. "Mauvais cheveux" : on songe d'abord à une
caractéristique physique discriminante pour le gamin au
centre de l'histoire, discriminante sur le plan racial (le père de
Junior était noir). Mais non. Ces "mauvais cheveux" cristallisent
en fait toutes les difficultés d'une relation mère-fils et
concentrent un enjeu affectif aussi cruel que pathétique. Là
est l'originalité de ce film intelligemment tissé. Au-delà des
volontés
qui
s'opposent
autour
de
ces
cheveux
problématiques (Junior veut les avoir longs et lisses ; sa mère
veut les voir coupés), ce sont deux mouvements
douloureusement contradictoires qui se dessinent. On devine
peu à peu que Junior, via ses nombreuses tentatives de
lissage capillaire (naïves et parfois drôles), désire moins
ressembler à une quelconque idole de la chanson qu'à sa
mère, dans un geste éperdu de recherche d'affection et
d'amour. Un mouvement de rapprochement contrecarré par
l'attitude de plus en plus dure et distante de la mère, dont on
découvre, un peu avec stupéfaction, l'explication : la peur
d'une féminisation de son fils, qui se traduit par une crise
homophobe, où se mêle mépris et hantise de l'avenir (la vie
difficile promise à un homosexuel dans la société
vénézuélienne), là où la grand-mère de Junior voit
inversement
une
chance,
celle
d'échapper
à
l'embrigadement dans les gangs et donc aux dangers de
mort. Les "mauvais cheveux", c'est donc un peu le "mauvais
genre" pour une mère qui se fourvoie dans une entreprise
maladroite et violente de "revirilisation" de son fils.
Drame de l'incompréhension, tout empreint de désamour et
d'amertume (le dénouement de l'histoire et la scénette
intégrée dans le générique de fin sont assez terribles), Pelo
Malo est aussi, plus largement, un miroir social qui montre, par
petits fragments, ce qu'est le Venezuela aujourd'hui :
pauvreté, chômage, violence urbaine, préjugés liberticides,
mais aussi fascination futile pour les concours de beauté... Un
pays où le viol dans les cours d'immeubles est un sujet de
conversation commun, même chez les enfants. Un pays où
l'on peut être à la fois nourrice et prostituée. Sans tomber dans
la démonstration ou le jugement moral, la réalisatrice Mariana
Rondón propose un regard intéressant, qui conjugue réalisme
social, finesse psychologique et qualités graphiques. Une
bonne
découverte.
À noter enfin que le casting est bien inspiré, avec notamment
dans le rôle principal un gamin dont la beauté colle
parfaitement au personnage et à l'ambiguïté du regard que
l'on
porte
sur
lui.
Concha de oro au festival de San Sebastián 2013.
Frédéric Viaux (film vu le 21/09/2013 sur grand écran - Festival
de San Sebastián 2013
http://www.quelquesfilms.com/filmotech_detail.php?id=836&titre_film=Pelo+
Malo
La cineasta que ganó en San Sebastián, censurada por criticar a Chávez
LUDMILA VINOGRADOFF / CORRESPONSAL EN CARACAS
Día 04/10/2013 17.32h http://www.abc.es/cultura/cine/
6
Mariana Rondón, reciente ganadora de la Concha de Oro por «Pelo malo»,
culpó al chavismo de la fractura política y social de Venezuela
AFP Mariana Rendón, tras recibir la Concha de Oro la semana pasada
La cineasta venezolana Mariana Rondón, triunfadora en el Festival de Cine
de San Sebastián con su película «Pelo malo», ha sido censurada y ofendida
por las autoridades culturales de su país por criticar al fallecido
presidente Hugo Chávez y acusarlo como responsable de la polarización y la
«guerra» que vive la sociedad venezolana.
La cinta «Pelo malo», laureada con la Concha de Oro del Festival de San
Sebastián, relata la historia de un niño de 9 años que le pide a su madre que
le alise su cabello natural, ensortijado afro, para tomarse una foto en la
escuela. La película retrata a una sociedad que todavía está marcada por
los prejuicios raciales, socioeconómicos, sexuales y de género, que de
alguna manera son tolerados y medianamente aceptados entre las
diferentes capas sociales.
Sin embargo, donde se observa mayor intolerancia, discriminación y censura
es en el plano político, un tema que no toca la película pero sí la autora por
lo que declaró después a la prensa española y la reacción que provocó en
las autoridades venezolanas.
http://www.escribiendocine.com/entrevista/0007393-mariana-rondonMariana Rondón: "En Venezuela estamos tan mezclados que no insultas a
nadie diciéndole “pelo malo”. Es una realidad nacional"
¿Qué nos podés contar de Pelo Malo?
La historia trata sobre dos niños a los que les piden la foto de inicio del
colegio, pero ellos deciden dejar a un lado la foto de carnét típica y hacerse
una foto producida. Ella quiere ir de miss y el de cantante, con el pelo liso,
como todos los cantantes de moda. Eso desata un torbellino familiar. Es una
historia que va mostrando poco a poco y con pequeños gestos cómo puede
llegar a ser la violencia de dura y sobre todo, cómo puede al inicio de la
7
vida, marcar a un ser humano. Y para mí, termina convirtiéndose en una
historia fundamentalmente sobre la intolerancia.
Esa intolerancia se dirige en general a todo lo diferente, sea de
comportamiento, orientación sexual, ideas... o raza.
A mí me gusta mucho más saber qué le pasa por la cabeza a los otros. Eso es
muy extraño porque aunque el origen de “Pelo Malo es racista, en
Venezuela estamos tan mezclados que no insultas a nadie diciéndole “pelo
malo”. Es una realidad nacional. Todos tenemos un “pelo malo” de alguna
manera. Todos: o tu mamá, o tu papá, o tu primo… Todos, porque la mezcla
es así. Lo que me ha parecido muy interesante es que por ejemplo, en
Norteamérica, la hayan visto como una historia fundamentalmente sobre el
racismo. Me gustan las posibilidades de lectura y los muchos niveles que
tiene la historia y que permiten que distintos públicos, con distinta formación
cultural, con diferente cultura, procediendo de orígenes distintos… Puede
tener también una visión propia que enriquece a la película.
Antes de pasar por San Sebastián, la película se estrenó mundialmente en
Toronto. ¿Fue allá diferente la reacción del público?
Yo fui a Toronto teniendo claro que eran muchísimas películas. Pelo Malo era
muy pequeña dentro del festival de Toronto y lo que ha pasado es muy lindo,
ya que después de la primera emisión, empezó a correr un boca a boca
sobre Pelo Malo y en cada una de las funciones siguientes, se fue llenando
cada vez más. En la última, que no estaba previsto que yo hablara, me
pidieron que por favor lo hiciese. La sala estaba tan llena, había tanta gente
intentando entrar... Que tuve que dejar mi puesto libre para que alguien se
sentara. Ha sido muy emocionante que al final la gente se haya quedado a
las preguntas y respuestas y descubrir que la historia está resonando en la
gente.
¿Les sirvió para conseguir compradores?
Sí. En Toronto, la gente de venta estaba haciendo buenos negocios y sé que
en estos días, se anunciarán los mercados que se han cerrado y las ventas
de la película que se han podido hacer. Yo creo que en un par de días se
hará público.
Una constante en la filmografía que compartís con Marité Ugas, ya sea ella
productora y usted directora o viceversa, es el protagonismo de los niños y
las madres. ¿Seguirá siendo así?
Sí. Voy a dejar de trabajar con niños. Voy a empezar a captar a actores
grandes, pero les voy a partir las rodillas (risas). En serio... Siempre digo “no, en
la próxima película yo creo que no va a haber niños”, pero siempre hay algo
que me termina seduciendo, gustando. Es un juego maravilloso, el poder
entrar a mundos tan juguetones me atrae mucho. Yo me siento cómoda,
desde un lugar donde puedo comunicarme: el mundo infantil, sin que sea
soso, ni tonto ni cursi. Yo creo que es un mundo muy interesante, muy intenso
y que puede ser muy fuerte.
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Hasta ahora Marité Ugas y vos se han alternado en la realización. ¿Pactaron
desde el principio turnarse?
No, para nada. Una tú, otra yo… (risas). Hay un turno y nos decimos “me la
debes” (risas). No, es un placer porque en la película anterior, El chico que
miente, yo era productora y yo creo que mucho de lo que ha pasado
con Pelo Malo tiene que ver con el proceso que supuso El chico que miente.
Yo descubrí viendo a Marité trabajar con los actores un mundo fascinante
que ella empezó a atravesar junto a ellos. Yo siento que lo que hice fue
continuar; y seguramente, con sus variaciones y toques personales, Marité
continuará la siguiente película. El turnarnos no deja de ser una experiencia
creativa.
Bad Hair : un film sur la manière dont nous nous regardons l'un l’autre
06/11/2013 - Cineuropa a rencontré le réalisatrice vénézuélienne Mariana
Rondón à l'Amazonas Film Festival, au Brésil
Mariana Rondón • Réalisatrice par ELISA CIMINO
Le gagnant de San Sebastian Bad Hair raconte l'histoire de Junior, un enfant
de 9 ans avec « les cheveux en pétard ». Il veut avoir tout lissé tel un chanteur
de pop en vogue pour sa photo dans l’album de l’école, mais cela le met en
conflit avec sa mère Marta. Plus Junior tente d’avoir fière allure et de plaire à
sa mère, plus elle le rejette. Jusqu'au moment où il doit faire face à
l’inévitable, et prendre une décision douloureuse.
Cineuropa a rencontré la réalisatrice vénézuélienne Mariana
Rondón pendant l'Amazonas Film Festival, au Brésil.
Cineuropa : Pouvez-vous expliquer le sens de « Bad Hair» (Lit. Mauvais
Cheveux)? Pourquoi est-ce un problème ?
Mariana Rondón : Au Venezuela, « bad hair » se réfère aux cheveux de la
race noire. Au Venezuela, nous sommes souvent métis, et il est donc très
fréquent d'avoir ce mauvais cheveu. C'est quelque chose qui avait
commencé comme raciste, mais comme nous sommes tous tellement
mélangés et qu’il y a tellement de races mises ensemble, même si ce n'est
toujours pas quelque chose de pas très positif, c’est tout de même devenu
un terme moins raciste. C'est une caractéristique de notre société, tout le
monde a un trait qui vient de ce mélange.
9
Les tentatives de Junior, qui cherche à se développer une personnalité et
une identité, sont constamment réprimées par sa mère.
Oui, je pense qu’ils ont une relation difficile. Mais ce qui est important à ce
sujet, est que cette relation se passe entre de vraies personnes, qui ne sont ni
bonnes ni mauvaises. Il s'agit d'une mère ayant beaucoup de difficultés
pour survivre, et qui tente d’enseigner à son fils comment survivre avec les
mêmes manques et besoins qu’elle. Elle n'est pas capable de lui enseigner
quelque chose de mieux, parce que c'est la seule réalité qu’elle connaisse.
En ce sens, je pense que c'est ce qui est le plus douloureux dans leur
relation. Ce n'est pas qu'elle ne veuille pas ou qu’elle n’essaye pas, c'est
simplement qu'elle n'a pas les moyens, les outils pour l'aider. C'est ça
l’essentiel.
Qu'en est-il du manque de communication ?
Je pense que même si on réussissait à mieux communiquer, cela ne
changerait rien car on ne saurait pas comment être meilleur, comment
vouloir plus. Je prends toujours la défense de ce personnage parce qu'elle
traverse une situation extrême.
La grand-mère de Junior est plus encourageante, mais bientôt l'enfant se
rend compte que ses attitudes cachent des intentions plus égoïstes...
Je pense que chacun d’entre nous se sert de ce dont il a envie pour soimême. Et ici la grand-mère se bat pour son espace et ses propres besoins.
Pourquoi avez-vous décidé de réaliser ce film, sur ce sujet ?
J’avais très envie de m’attaquer à un sujet comme l'intolérance, le manque
de respect pour les besoins de l'Autre, pour ce que l'Autre veut faire de sa
vie. Je sentais que ce film me permettrait de le faire de différentes manières.
Pour moi, il s'agit essentiellement d'un film sur le regard, sur la façon dont
nous nous percevons les uns les autres, et comment les autres nous
regardent. Mais ce qui m'importe au sein de ces regards est l'espace ouvert
entre eux et le spectateur du film. Je n’impose pas au spectateur de croire,
plutôt je lui propose qu'il trouve son regard, qu’il ait plus d’affinité pour l’un
ou pour l’autre. Je ne veux pas répondre à cela car je pense que c'est
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quelque chose que chacun d'entre nous doit reprendre à la maison pour
soi-même.
Vous parlez d'intolérance, et aussi d'homosexualité.
Oui, mais pour moi l'intolérance a un sens beaucoup plus large. Il s’agit de la
peur que la mère a, non pas parce que son fils est peut-être homosexuel,
mais parce que son fils n’est peut-être pas hétérosexuel. Pour moi, cela
appartient à une beaucoup plus grande peur et une bien plus grande
intolérance. C'est la cerise sur le gâteau. Mais le fait d’être intolérant avec
son voisin est tout autre chose pour moi.
L'intolérance est universelle, mais était-ce votre intention de se concentrer
sur les problèmes de votre pays?
Le Venezuela est un pays très polarisé, quelque chose qui est le résultat d’un
manque de respect général pour l’opinion et les désirs de nos voisins. Et pour
respecter, il ne s’agit pas de simplement demander à autrui d'avoir vos
opinions, mais de permettre aux vôtres de coexister avec celles des autres.
Rien ne devrait être éliminé, nous n'avons pas à nous débarrasser de l'autre
pour exister. Nous avons juste besoin d'être respecté, et de respecter l'autre.
Voilà tout. (Traduit de l'italien)
http://cineuropa.org/
LISBON & ESTORIL FILM FESTIVAL 2013
Pelo malo: el miedo a todo lo demás DAVID GONZÁLEZ
15/11/2013 - Tras ganar la Concha de Oro en San Sebastián, la venezolana
Mariana Rondón lleva su retrato del miedo y la lucha al Lisbon & Estoril Film
Festival
Un niño pequeño, que empieza a abrir los ojos a la vida de los adultos, tiene
un problema: su pelo es “malo”, rizo y crespo, y quiere tenerlo como el de los
cantantes famosos, liso y brillante. La directora venezolana Mariana
Rondón (entrevista) utiliza este punto de partida, curioso e incluso casi banal,
para filmar el miedo, la distancia, la familia y la sociedad –no hay mucho
más ahí fuera- en Pelo malo [+], la inesperada ganadora de la Concha de
Oro del pasado Festival de San Sebastián (noticia). La tercera película de la
cineasta, una coproducción entre Venezuela, Perú y Alemania (Hanfgarn &
Ufer Filmproduktion) que la ha colocado definitivamente en el cine
internacional, llega ahora, fuera de competición, al Lisbon & Estoril Film
Festival.
La mirada de Junior (el niño Samuel Lange) es sencilla: su peinado es una
excusa para verse guapo en la foto del colegio, para que su madre lo
quiera más y, sobre todo, para estar contento consigo mismo. La mirada de
su madre (Samantha Castillo) no lo es tanto: para ella, los deseos de Junior
suponen algo diferente a lo que debería ser “lo normal”. Entre los dos existe
una gran distancia que no es más que la que la sociedad impone entre dos
personas muy cercanas. Sencillamente complicado. Mientras el niño,
ingenuo y natural, solo piensa en lo que podría hacerlos felices a él y a su
madre, la madre -soltera, con dos hijos y en busca de trabajo- solo piensa
en que se trata de otro problema, incluso uno de los más grandes posibles,
con el que lidiar.
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Alrededor de Junior y su madre, Rondón capta una sociedad tan extraña
como real: en los deprimidos suburbios de Caracas, la gente se apila en
grandes bloques de edificios, se escuchan tiroteos, y resuenan los ecos de
la megalomanía chavista. Junior y la amiga con la que comparte las tardes
viven en un mundo en el que los niños hablan del cuidado que hay que
tener para no ser violado, y se refugian en el culto a la fama y la belleza –la
música radiofórmula y los concursos de misses- para intentar encontrar algo
mejor.
La lucha de la madre por borrar algo que, muy probablemente, ni siquiera
está ahí, parte así de su ignorancia, sus escasos medios y su incapacidad
de aceptar algo que la sociedad considera incorrecto. El continuo
enfrentamiento con su hijo lo fuerza a vivir de cerca la sordidez y la
crueldad más adulta y, a todas luces, más dañina. Es en esas distancias
cercanas, que suponen barreras infranqueables a lo diferente y
desconocido, en las que la fábula de Pelo malo toma forma. Lo que la
impulsa, implacable, es el miedo que el ser humano tiene de todo eso.
PELO MALO, la próxima película de Mariana Rondón
J’ai neuf ans et je suis mal coiffé. J’ai trente ans et un étrange enfant. Si je me
peigne, ma maman va m’aimer. S’il continue comme ça, je vais le donner à
sa grand-mère. Pourvu qu’elle ne m’abandonne pas.
12
Sobre “Pelo Malo” de Mariana Rondón DICIEMBRE 31, 2013 REDACCIÓN
Por Michel Marx
c
Segundo largometraje de la directora venezolana Mariana Rondón, después
del bello, original e impactante Postales de Leningrado (2007) que obtuvo 23
premios.Pelo malo cuenta, con una fuerza que nos pega a nuestra silla, la
historia de una relación madre-hijo, o hijo-madre… Junior, huérfano de
padre, tiene 9 años y el pelo rizado, lo que su madre ve como “pelo malo”.
Cuando se aproxima el momento de sacar la foto del anuario de su escuela,
Junior quiere alisárselo para parecer un cantante pop de moda. Su madre,
Marta, rechaza la idea, no tanto por la cuestión del pelo que de todo modo
quisiera cortar, sino porque la abuela paternal participa del deseo del niño
de cantar y lo feminiza (según el punto de vista de Marta) con el riesgo del
surgimiento de una homosexualidad. Junior mira Miss Venezuela en la
televisión, y pasa bastante tiempo con un vecino mayor que Marta juzga
como ambiguo.
Lo que no tardamos en entender es que el segundo niño de Marta, de dos
años, no debe ser del mismo padre, lo que nutre un conflicto con la suegra.
Marta es blanca, el padre era negro. Quizás, Marta quisiera borrar el pasado
cortando la imagen del padre en el hijo, hasta la tentación – un combate
interior – de aceptar la proposición de la suegra de comprarle el chico. Pero
no hay en esa obra énfasis o voluntad de analizar la psicología –asimismo, en
una linda escena, Marta se confía sobre su culpa a un doctor- es mas por
seguir esa familia reducida. Los problemas de Marta con su trabajo de
vigilante, dependiendo de la buena voluntad de un jefe amante ocasional,
el barrio y sus grandes edificios que se parecen y matan por su verticalidad son casi una invitacion al suicidio-, la practica de la Santeria de una vecina
que a veces guarda a Junior, esa mezcla entre magia y realismo en el
cotidiano, la fragilidad social, el Caracas de hoy, el mundo de hoy, la
soledad feminina, la sobrevivencia y los golpes dados a la infancia por la
inseguridad y la falta de ayuda. La amiga de Junior, de su misma edad, está
obsesionada con la amenaza latente de violaciones, Marta se defiende
como puede de ese peligro ya anclado en el mente de la amiga de Junior,
es como una transmisión instintiva impuesta por la violencia social y política, y
es, por supuesto, una mirada sobre la intolerancia, el miedo de la diferencia,
la carencia afectiva…
13
En resumen, la dificultad de una madre para tocar a su hijo y sus
consecuencias. Maravillosa actuación (tanto principales como segundarios),
puesta en escena muy talentuosa, montaje sutil, luz de una emoción y
lucidez que nos deja, mucho tiempo despues de haberla visto, todavia en el
ambiente de ese mundo pintado por Mariana Rondón. Otra vez con un
sentido de la filmación sostenido, una madurez en asumir y encontrar el
punto exacto de cruce entre tema, construcción y género. Estamos casi
entre la ficción y el documental por la veracidad de la actuación y la
sensibilidad artistica en acompañarla… En tres palabras: una obra maestra.
PARA PROFUNDIZAR / POUR ALLER PLUS LOIN
http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/
Caracas projette d'exporter son cinéma Par Julie Pacorel, à Caracas, publié
le 02/12/2011
Soutenu par le gouvernement vénézuélien, le cinéma du pays est en plein
essor. Il peut désormais prétendre à l'exportation.
Un long-métrage sélectionné au festival de Berlin, un César du meilleur espoir
masculin à Paris, des rêves d'Oscar pour 2012 : le cinéma vénézuélien vit son
âge d'or. En 2010, certaines productions nationales ont même détrôné les
blockbusters américains dans les salles. Pour David Rodriguez, ancien
président des studios d'Etat Villa del Cine, ouverts en 2006, le septième art
revient de loin dans son pays : "Du fait du manque d'investissement, expliquet-il, la production était quasi nulle dans les années 80 et 90."
Les nouvelles fictions vénézuéliennes reflètent la réalité d'un pays aussi violent
que poétique et coloré. Les scénaristes comme les spectateurs sont friands
de crimes et de drames sociaux, tel Hermano (Frère), de Manuel Rasquin,
dont les héros cherchent à échapper aux gangs de leur quartier grâce au
football. La fresque cruelle El chico que miente (Le garçon qui ment), de
Marite Ugas, présenté à Berlin en février, dépeint la difficile réinsertion des
survivants du glissement de terrain de Vargas, en 1999, qui avait fait 20 000
victimes.
La nouvelle génération de réalisateurs n'échappe pas toujours aux scènes
ultraviolentes des cinémas colombien ou mexicain - des modèles, dans la
région - ou aux travellings dramatiques des telenovelas,ces feuilletons sudaméricains, mais l'ensemble peut cependant prétendre à l'exportation.
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Un essor national qui profite à tous les cinéastes
Les cinéastes vénézuéliens reconnaissent que le renouveau
cinématographique de leur pays n'aurait pu se faire sans l'aide de l'Etat. La
création des studios Villa del Cine, l'ouverture de 180 salles communautaires,
une loi obligeant les salles à diffuser les films nationaux deux semaines de
suite, mais surtout l'augmentation du budget annuel du Centre national
autonome du cinéma (Cnac), ont permis cette explosion de la production.
Le Cnac a financé 10 longs-métrages en 2011, et prévoit d'en lancer une
vingtaine sur le marché en 2012.
Mais la sélection du Cnac est jugée "politique" : elle exclurait les oeuvres trop
critiques envers le gouvernement d'Hugo Chavez... Malgré cette limite, tous
les cinéastes, favorables ou hostiles au gouvernement, profitent de l'essor du
cinéma national. Le contrôle des changes par l'Etat depuis 2003 et la
difficulté d'obtention de dollars qui en découle sont en revanche un vrai
handicap pour la promotion des films à l'étranger.
Un aléa que les autorités tentent d'éluder, estimant que la solution réside dans
une amélioration des conditions de postproduction sur le territoire national,
pour obtenir la réalisation de films 100 % vénézuéliens..
Etre belle au pays des Miss Monde – Carte postale du Venezuela
http://www.madmoizelle.com/beaute-venezuela-158312
Le Venezuela détient le record de Miss Monde, et se trouve en deuxième
position du plus grandnombre de Miss Univers. Ici, la beauté est une tradition,
une institution, même ; chaque année, l’élection de Miss Venezuela est très
suivie, et il existe tout un tas d’écoles spécialisées dans le pays pour
apprendre à être miss, à se mettre le plus en valeur et à mettre toutes les
chances de son côté.
http://missinc.radio-canada.ca/venezuela/reportage3/ Miss, le royaume des
reines
Venezuela , fierté ou obsession nationale ?
L'histoire du Venezuela est marquée par divers bouleversements politiques —
dictatures et coups d'État — et une économie en dents de scie. Aujourd'hui,
dans ce pays d'Amérique latine, qui compte 26,5 millions d'habitants,
l'industrie pétrolière assure 90 % des revenus sur l'exportation, 50 % des revenus
du budget fédéral et 30 % du produit intérieur brut. Mais, au cours des
dernières décennies, le pays s'est bâti une solide réputation dans l'industrie de
la beauté, à tel point que cette « ressource naturelle » est devenue la
deuxième en importance après le pétrole! Les Vénézuéliens sont donc fiers
de souligner que, en plus d'être le cinquième exportateur de pétrole du
monde, leur pays est reconnu pour avoir remporté le plus grand nombre de
titres de reines de beauté à l'échelle internationale.
15
La finale du concours Miss Venezuela est d'ailleurs à ce pays ce que le Super
Bowl est aux Américains : une fierté nationale, un événement rassembleur et
l'émission de télé la plus regardée de l'année. Cisneros Group, le
conglomérat qui possède la chaîne Venevision détenant les droits de
diffusion de Miss Venezuela, est le plus puissant du pays et l'un des plus
influents d'Amérique latine. Le temps d'antenne pour une publicité pendant
la finale vaut le double de celui de la finale de baseball, qui est pourtant le
sport national du Venezuela.
Jacqueline Macheto, superviseure de compte pour l'agence publicitaire JTW
à Caracas, explique comment Miss Venezuela permet à des dizaines de PME
d'obtenir de la visibilité, en créant toute une série de mini-événements
parallèles au concours : « Il y a, par exemple, le Gala de la beauté, un
événement télévisé pendant lequel des commanditaires décernent des prix
aux concurrentes — pour les plus beaux cheveux ou le plus beau sourire,
entre autres. La visibilité acquise au cours d'un seul de ces événements
équivaut à un investissement d'un an en publicité! »
Conséquence de cet extraordinaire engouement populaire pour les Miss, la
pression pour correspondre aux critères de beauté dictés par l'industrie est
considérable chez les femmes vénézuéliennes, qui n'hésitent pas à répéter
l'adage populaire Antes muerta que sencilla (« Plutôt mourir qu'être banale »)!
Au Venezuela, la beauté est synonyme de réussite sociale et de prospérité et,
par le fait même, un motif de discrimination et d'exclusion sociale pour celles
qui ne sont pas conformes au modèle. Il existe environ une soixantaine de
concours de beauté au Venezuela, destinés tantôt aux fillettes, tantôt aux
adolescentes, sans oublier ceux destinés aux femmes d'âge mûr. De plus,
même pour celles qui n'y participent pas, entretenir sa beauté est une
priorité. Des études ont démontré que la population vénézuélienne est celle
qui, dans le monde entier, consomme le plus de produits cosmétiques per
capita. On estime que, en moyenne, les Vénézuéliens dépensent environ le
cinquième de leurs revenus en produits pour le visage, le corps et les
cheveux.
Concrètement, c'est un minimum de 68 $ que dépense mensuellement la
Vénézuélienne moyenne pour ses produits de beauté, dont 31 % pour le
maquillage seulement. De plus, les femmes du Venezuela sont de plus en plus
nombreuses à revendiquer fièrement le recours à la chirurgie esthétique.
Dans un pays où près de 30 % de la population vit sous le seuil de la pauvreté,
ces statistiques ont de quoi étonner.
¿ORGULLO U OBSESIÓN NACIONAL?
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La historia de Venezuela está marcada por diversos y convulsos cambios
políticos - dictaduras y golpes de estado- y una economía con altibajos. Hoy
en día, en este país de América Latina con 26,5 millones de habitantes, la
industria petrolífera asegura el 90 % de los ingresos por exportación, el 50% de
los ingresos del presupuesto federal, y el 30% del producto interior bruto. Pero,
durante de las últimas décadas, el país se ha labrado también una sólida
reputación dentro de la industria de la belleza, hasta tal punto que este
“recurso natural” se ha convertido en el segundo más importante ¡después
del petróleo! Así pues, los venezolanos están orgullosos de señalar que,
además de ser el quinto exportador de petróleo del mundo, su país está
reconocido por haber conseguido el mayor número de reinas de la belleza a
escala internacional.
Por otra parte, la final del concurso de Miss Venezuela es en este país lo que
la Super Bowl para los americanos: un orgullo nacional, un gran espectáculo
y la emisión televisiva más vista del año. Cisneros Group, la corporación
dueña del canal Venevisión, poseedor de los derechos de difusión de Miss
Venezuela, es el más poderoso del país, y uno de los más influyentes de
América Latina. Los costes de emisión de una publicidad durante la final son
el doble que en la final de beisbol, que es, sin embargo, el deporte nacional
de Venezuela.
Jacqueline Macheto, supervisora de cuentas de la agencia publicitaria JTW
en Caracas, explica cómo Miss Venezuela permite a decenas de PME
obtener visibilidad, gracias a toda una serie de mini-eventos paralelos al
concurso: “Hay, por ejemplo, la Gala de la belleza, un evento televisado
durante el cual los socios conceden premios a las aspirantes- por el cabello
más bonito, o las sonrisa más bella, entre otros. ¡La visibilidad adquirida en el
curso de uno solo de esos eventos equivale a la inversión de un año en
publicidad! ”
Como resultado de este extraordinario entusiasmo popular por las Misses, la
presión por corresponder a los criterios de belleza dictados por la industria es
considerable para las mujeres venezolanas, que no dudan en repetir el dicho
popular “Antes muerta que sencilla”.
En Venezuela, belleza es sinónimo de éxito social y de prosperidad, y, por eso
mismo, motivo de discriminación y de exclusión social para aquellas que no
se ajustan a ese modelo. Existen alrededor de sesenta concursos de belleza
en Venezuela, destinados tanto a niñas como a adolescentes, sin olvidar
aquellos dedicados a mujeres de edad madura. Además, incluso para
aquellas que no participan, mantenerse bellas es una prioridad. Según
algunos estudios, la población venezolana es la que consume más productos
de belleza per cápita de todo el mundo.Se estima que, de media, las
17
venezolanas gastan alrededor de la quinta parte de sus ingresos en
productos de belleza para rostro, cuerpo y cabello.
Concretamente, la venezolana media invierte como mínimo 68$ mensuales
en productos de belleza, de los cuales el 31% es sólo para maquillaje.
Además, cada vez un mayor número de venezolanas revindican orgullosas
poder recurrir a la cirugía estética. En un país en el que el 30% de su
población vive bajo el umbral de la pobreza, estas estadísticas no dejan de
sorprender.
LE PARADOXE VÉNÉZUÉLIEN
Selon la Banque mondiale, le Venezuela est la troisième puissance
économique latino-américaine pour ce qui est du produit intérieur brut, après
le Brésil et le Mexique. Cependant, de fortes inégalités sociales y persistent :
près de 60 % des habitants de la capitale s'entassent dans les quartiers
défavorisés, et 15 % des Vénézuéliens n'ont pas facilement accès à de l'eau
potable. Pourtant, le Venezuela est le pays où l'on retrouve le plus grand
nombre de millionnaires d'Amérique latine.
Depuis 1999, Hugo Chavez s'est graduellement affairé à instaurer le
« socialisme du 21e siècle », fustigeant le consumérisme et les valeurs
capitalistes. Une société dite socialiste qui octroie une place prédominante à
l'industrie de la beauté constitue, en soi, un fascinant paradoxe.
Chavez a bien tenté d'atténuer la ferveur suscitée par les nombreux concours
de beauté, qui encouragent la superficialité et la consommation excessive. Il
a aussi critiqué, par exemple, l'engouement pour la chirurgie esthétique,
notamment chez les adolescentes. Pourtant, même si le président est connu
pour exercer un grand contrôle sur les médias et la presse, il n'a jamais pu
ouvertement s'attaquer à Miss Venezuela, de peur de soulever une vague de
protestation populaire et de perdre l'appui de ses électeurs. Il n'a d'ailleurs
jamais manqué de féliciter personnellement la gagnante de chaque
concours. Pour un président qui se targue d'être féministe, il s'agit, selon
plusieurs, d'une contradiction flagrante.
Or, les rares opposants à l'industrie de la beauté et les détracteurs de Miss
Venezuela se font très peu entendre. L'organisation n'a pas à s'inquiéter, par
exemple, des mouvements féministes qui pourraient ternir sa réputation,
comme c'est le cas dans de nombreux pays. Cela s'explique en partie par le
fait que Venevision, la chaîne qui détient les droits de diffusion du concours,
appartient à Gustavo Cisneros, l'un des hommes les plus influents du
Venezuela et... propriétaire de Miss Venezuela! Le puissant conglomérat
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médiatique qui lui appartient, Cisneros Group, est d'ailleurs reconnu pour sa
ligne éditoriale anti-Chavez.
De plus, certaines ex-Miss ont fait le saut en politique. Le cas le plus célèbre
est celui d'Irene Saez, couronnée Miss Univers en 1981. Elle a été élue mairesse
de la municipalité de Chacao en 1993. Elle a été candidate à la présidence
du pays en 1998, contre Hugo Chavez lui-même. Elle a finalement été élue
gouverneure de l'État de Nueva Esparta en 1999, puis s'est retirée de la vie
politique en 2000. Certains allèguent qu'elle a été écartée par Chavez, ce
qu'elle a toujours démenti.
Quant au statut de la femme au Venezuela, notons que le Conseil national
de la femme été créé seulement en 1992, et le ministère de la Femme,
seulement en 2008. En 2006, on a créé l'Institut national de la femme
(INAMUJER), lequel mène des campagnes d'information, assure une aide aux
victimes de violence, et publie des outils sur les causes et les conséquences
du machisme.
Mais les comportements sexués traditionnels et sexistes ont la vie dure dans
ce pays où l'on criminalise encore l'avortement et où l'apparence physique
compte plus qu'un diplôme universitaire, à tel point que l'objectif ultime des
fillettes est d'accéder à la beauté idéale.
LA PARADOJA VENEZOLANA
Según el Banco Mundial, Venezuela es la tercera potencia económica
latinoamericana, después de Brasil y México. Sin embargo, hay fuertes
desigualdades que todavía persisten: casi el 60% de los habitantes de la
capital se apiñan en los barrios más desfavorecidos, y el 15% de los
venezolanos no tiene fácil acceso al agua potable. Sin embargo, Venezuela
es el país con el mayor número de millonarios de toda América Latina.
Desde 1999, Hugo Chávez se ha ocupado de instalar gradualmente el
“socialismo del siglo XXI”, fustigando el consumismo y los valores capitalistas.
Una sociedad declarada socialista que concede un puesto predominante a
la industria de la belleza constituye, en sí, una fascinante paradoja.
Chávez ha intentado atenuar el fervor suscitado por los numerosos concursos
de belleza, que animan a la superficialidad y el consumo excesivo. También
ha criticado, por ejemplo, el entusiasmo por la cirugía estética, sobre todo
entre las adolescentes. Sin embargo, aunque el presidente es conocido por
ejercer un gran control sobre los medias y la prensa, jamás ha podido atacar
abiertamente a Miss Venezuela, por miedo a desatar una ola de protesta
popular y de perder apoyo por parte de sus electores. Es más, nunca ha
19
dejado de felicitar personalmente a la ganadora de cada concurso Para un
presidente que se tilda de ser feminista, se trata, según algunos, de una
flagrante contradicción.
Ahora bien, los raros opositores a la industria de la belleza y los detractores
de Miss Venezuela se hacen escuchar más bien poco. La organización no se
preocupa, por ejemplo, por los movimientos feministas que pudieran
empañar su reputación, como es en el caso de muchos otros países. Esto se
explica en parte por el hecho de que Venevisión, el canal que tiene los
derechos de difusión del concurso, pertenece a Gustavo Cisneros, uno de los
hombres más influyentes de Venezuela, y… ¡propietario de Miss Venezuela!
La poderosa corporación mediática a la que le pertenece, Cisneros Group,
es de sobra conocida por su línea editorial anti-Chávez.
Además, ciertas ex Miss han dado el salto a la política. El caso más famoso es
el de Irene Sáez, coronada Miss Universo en 1981. Fue elegida alcaldesa del
municipio de Chacao en 1993 y candidata a la presidencia del país en 1998,
contra el propio Hugo Chávez. Finalmente fue elegida gobernadora del
estado de Nueva Esparta en 1999, y en 2000 se retiró de la vida política.
Algunas personas alegan que fue apartada por Chávez, algo que ella
siempre ha desmentido.
En cuanto al Estatus de la mujer en Venezuela, hay que señalar que el
Consejo Nacional de la Mujer fue creado en 1992, y el Ministerio de la Mujer,
en 2008. En 2006, se creó el Instituto Nacional de la Mujer (INAMUJER), que se
encarga de las campañas informativas, asegura la ayuda a las víctimas de
violencia, e informa acerca de las causas y las consecuencias del machismo.
Pero un comportamiento sexual tradicionalmente sexista hace que la vida
sea dura en un país en el que todavía está penado el aborto y en donde la
apariencia física se tiene más en cuenta que un título universitario, hasta
llegar al punto en el que el objetivo final de las niñas es la belleza ideal.
OBJECTIF : PERFECTION
Les Vénézuéliennes ont la réputation d'être les plus belles femmes du monde!
Or, elles ne le doivent pas qu'à leur bagage génétique. Si la recherche de la
beauté est une valeur importante au Venezuela depuis longtemps, l'industrie
des Miss a transformé cette quête personnelle en véritable obsession
nationale. Avant, on cultivait sa beauté. Aujourd'hui, on la travaille, on la
sculpte, on la retouche, on la transforme.
Les finalistes du concours Miss Venezuela reçoivent une formation intensive à
l'Académie du même nom, où elles peuvent compter, au cours de leur
formation intensive sur une équipe de dermatologues, de denturologistes,
20
d'entraîneurs sportifs et de chirurgiens esthétiques, qui ont pour mission
d'améliorer chaque infime détail de leur apparence.
Pour être admises au concours, les candidates doivent absolument satisfaire
trois critères : mesurer plus de 1,70 mètre, être âgée de 17 à 25 ans, et peser
entre 50 et 65 kilos. Plusieurs ex-miss admettent pourtant que, après qu'elles
ont été admises à l'Académie de Miss Venezuela, le « tzar de la beauté »,
Osmel Sousa, a exigé qu'elles perdent 10, 20, voire 25 kilos avant la finale du
concours, sous prétexte que la télé les ferait paraître plus grosses. La tonicité
musculaire et la qualité épidermique sont également des aspects à travailler
rigoureusement, afin qu'aucune parcelle de peau flasque ou inégale ne soit
visible.
On accorde aussi une importance capitale à la dentition, car selon Sousa, le
sourire d'une miss est son atout le plus précieux. Et, comme le temps est
compté, impossible de faire appel à l'orthodontie, qui est un processus à long
terme : on opte donc pour des interventions de dentisterie esthétique à la
fine pointe de la technologie, nécessitant très peu de temps. Le
denturologiste Moises Kaswan propose d'abord un « design de sourire », qu'il
mettra en œuvre en quelques étapes, selon la candidate : redresser les dents
mal alignées, réduire les gencives trop visibles, limer les dents trop longues,
etc.
Et finalement, le dicton selon lequel il faut souffrir pour être belle est plus à
propos que jamais : le bistouri est monnaie courante dans l'organisation de
Miss Venezuela. Osmel et son équipe recommandent à la grande majorité
des concurrentes d'y avoir recours pendant leur formation. Les opérations les
plus fréquentes sont les augmentations mammaires, la liposuccion des
hanches, l'amincissement de la taille et la rhinoplastie. L'un des chirurgiens
esthétiques les plus réputés du pays, Eduardo Krulig, explique que cette
pratique est socialement acceptée : « Au Venezuela, ce qui compte, ce n'est
pas d'être naturelle, c'est d'être belle. »
Pourquoi les femmes acceptent-elles ces exigeants dogmes de beauté?
Parce qu'au Venezuela, un titre de miss est garant de succès, de célébrité et
d'argent. Même pour celles qui ne gagnent pas en finale, le fait de participer
au concours offre une visibilité qui sert de tremplin vers d'alléchantes
perspectives de carrière. Grâce à la formation intellectuelle qu'elles
reçoivent, en plus de la transformation physique, plusieurs d'entre elles
deviennent des reporters ou des animatrices de télévision célèbres, tandis
que d'autres deviennent actrices ou même femmes politiques. Une étude a
d'ailleurs démontré que les miss ont des carrières équivalentes aux femmes
qui détiennent une formation universitaire de deuxième cycle.
21
OBJETIVO: LA PERFECCIÓN
Las venezolanas gozan de la reputación de ser las mujeres más bellas del
mundo! Ahora bien, eso no se lo deben sólo a su bagaje genético. Si la
búsqueda de la belleza es un valor importante en Venezuela desde hace
mucho tiempo, la industria de las Misses a transformado este objetivo
personal en una verdadera obsesión nacional. Antes, se cultivaba la belleza.
Hoy en día se trabaja, se esculpe, se retoca, se transforma.
Las finalistas del concurso Miss Venezuela reciben una formación intensiva en
la Academia del mismo nombre, donde cuentan , a lo largo de su
formación, con un equipo de dermatólogos, odontólogo, entrenadores
físicos y cirujanos estéticos, quienes tienen como misión mejorar cada ínfimo
detalle de la apariencia de la aspirante.
Para ser admitidas en el concurso, las candidatas deben cumplir
satisfactoriamente tres requisitos: medir más de 1’70 m, tener entre 17 y 25
años, y pesar entre 50 y 65 kilos. Muchas ex misses admiten sin embargo que,
después de ser admitidas en la Academia de Miss Venezuela, el ”zar de la
belleza”, Osmel Sousa les exigió que perdieran 10, 20, o incluso 25 kilos antes
de la final, con el pretexto de que la televisión les haría parecer más gordas.
La tonicidad muscular y una piel cuidada son, a su vez, aspectos que se
trabajan rigurosamente, a fin de que ni un ápice de piel flácida o irregular
sea visible.
Se le da también una importancia capital a la dentición, dado que, según
Sousa, la sonrisa de una Miss es su bien más preciado. Y, como el tiempo es
escaso, e imposibilita una ortodoncia, que es un proceso a largo plazo, se
opta entonces por intervenciones de cirugía estética dental de alta
tecnología, que exigen menos tiempo. El odontólogo Moises Kaswan
propone en primer lugar un ”diseño de sonrisa”, que se aplicará en varias
etapas, según la candidata: recolocar los dientes mal alineados, reducir las
encías demasiado visibles, limar los dientes demasiado largos, etc.
Al final, el refrán según el cual para estar bella hay que sufrir tiene más
sentido que nunca : el bisturí es el pan de cada día en la organización de
Miss Venezuela. Osmel y su equipo recomiendan a la gran mayoría de las
concursantes recurrir a ello durante su formación. Las operaciones más
frecuentes son el aumento de pecho, la liposucción de cadera, la reducción
de cintura y la rinoplastia. Uno delos cirujanos plásticos mas reputados del
país, Eduardo Krulig, explica que esta práctica está socialmente aceptada: ”
En Venezuela, lo importante no ser natural, es ser bella”.
22
¿Por qué las mujeres aceptan estos exigentes dogmas sobre la belleza?
Porque en Venezuela, un título de Miss es garantía de éxito, de fama y de
dinero. Incluso para aquellas que no llegan a la final, el hecho de participar
en el concurso ofrece una visibilidad que sirve de trampolín hacia jugosas
perspectivas profesionales. Gracias a la formación intelectual que reciben,
además de la transformación física, muchas de ellas llegan a ser actrices o
incluso políticas. Un estudio ha demostrado que las misses tiene carreras
equivalentes a mujeres que poseen una formación universitaria de segundo
ciclo.
LA France TOUS AZIMUTS
France et beauté vont de pair. L'Hexagone jouit d'une solide notoriété
internationale dans l'industrie de la beauté et se positionne comme
l'exportateur numéro 1 en matière de cosmétiques. Quant aux beautés
françaises, elles ont la réputation d'être à la fois élégantes et naturelles.
D'ailleurs, il est intéressant de noter qu'au concours Miss France la
modification de l'aspect naturel des candidates est interdite, notamment
l'ajout de faux cils, la coloration des cheveux, le port de lentilles de couleur et
le recours aux prothèses mammaires, des retouches pourtant acceptées,
voire encouragées, dans certains pays comme le Venezuela.
La première métisse à accéder au titre de Miss France, Sonia Rolland, fait
toutefois remarquer que, malgré sa grande expertise en matière de beauté,
la France se montre plutôt frileuse lorsqu'il est question de faire une place aux
mannequins issues des communautés ethniques. Et elle n'est pas la seule à
dénoncer cette iniquité.
Selon l'agence AK-A, il y aurait au moins 2 millions d'Afro-Français (dont 1,1
million, originaires d'Afrique subsaharienne, et 600 000, des Antilles). La
population d'origine maghrébine, quant à elle, serait d'au minimum 3,5
millions. Par ailleurs, la population en général est de plus en plus métissée,
puisque les mélanges ethniques sont relativement courants. Bref, les Français
à peau mate ou foncée sont de plus en plus nombreux. En tout, on estime
que 18 à 20 %% de la population française serait issue d'une communauté
ethnique. Or, dans l'industrie de la beauté, que ce soit dans la publicité, les
magazines ou sur les passerelles de défilé, l'image marketée que l'on diffuse
ne constitue pas un juste reflet de cette réalité. On constate donc que les
agences de mannequins recrutent peu de modèles de couleur parce que
celles-ci sont moins souvent invitées à des castings et que les annonceurs
croient que le public préfère voir des visages blancs. En 2006, le Bureau de
vérification de la publicité a révélé que seulement 6 %% de la production
publicitaire (télé, presse et affichage) mettait en scène des minorités visibles.
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L'une des explications à ce déséquilibre entre la réalité démographique et la
représentation dans la publicité et l'industrie de la beauté provient de l'idée
selon laquelle la différenciation par l'ethnie ressemble à une ségrégation et
peut être interprétée comme l'exclusion de la majorité. Culturellement, en
France, il est mal vu de tenter de cerner les particularités et les
caractéristiques d'un groupe ethnique. De plus, il est difficile de déterminer de
façon exacte la population concernée, étant donné que les statistiques sont
quasiment inexistantes : leur compilation, reposant sur un soi-disant critère
racial, est soigneusement contrôlée et limitée*. Ce malaise — on pourrait
presque parler de tabou — se traduit dans le marketing et les médias, qui
hésitent à tenter des critères de différenciation entre les groupes d'origines
ethniques.
Mais en n'osant pas insister sur les caractéristiques communes à chacun de
ces groupes différents, et en n'incluant pas suffisamment le visage de cette
multiethnicité dans l'industrie de la beauté et des médias, ne crée-t-on pas
justement cette exclusion que l'on décrie? Quoi qu'il en soit, le principal défi
du marketing ethnique, qu'il s'agisse de beauté ou de tout autre secteur, est
de ne pas favoriser le repli et la ghettoïsation.
*Pour plus d'information au sujet de l'autorisation partielle des statistiques
ethniques
:http://quoi.info/actualite-societe/2011/12/18/pourquoi-lesstatistiques-ethniques-ont-elles-ete-autorisees-1113226/
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