6 nov. 1889 View

DU i5 oct 1889
| GARE DE LA CHAUX-DE-FONDS
S Du 16 0ct- 1889
Bureaux : 2, Rue du Marché 3.
f ~7, m. I m. I m. m. s. s. s. s. I ET B. s. PRIX D'ABONNEMENT: franco p' la Suisse
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11 sert rendu comjlt de tout (".tirage dont
1 an , 10 fr.; 6 mois, 5 fr. 50;
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il sera adressé un exemj '.aire à lt Rédaction. Ti Morteau . — — 9 21 — — 3 47 — 8 07 1 1 — O —
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La Chanx-da-Fonds
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et rut du Collège 309 , Loti:
' Jusqu 'au 14 Nov. 1889 et à partir du J5 Avril 1890. | i Jusqu'au 14 Nov. 1889 et à partir du 15 Avril 1889.
- MARDI 5 NOVEMBRE 1889
La Chaux-de-Fonds
La Cagnotte (Groupe d'épargne). — Assemblée mensuelle réglementaire, mardi 5, à 8 */4 h. du soir, au
local.
Amies de la jeunes ûlles. — Conférence publique
pour dames tt jeunes filles , mardi 5, à 8 h. du soir.
Union chrétienne des jeunes filles (Demoiselle 73).
— Etude biblique , mardi 5, à 8 h du soir , au local.
Brasserie Hauert. — ^Représentation extraordinaire
donnée par la troupe Laçant-Monnery , mardi 5, dès
8 h. du soir.
Orchestre L'Odéon. — Répétition , mardi 5, à 8 ',',h.
du soir, au Foyer du Casino.
Club des Gob'-Quilles. — Réunion , mardi b , à 8V,h.
précises du soir, au local.
Club du Mardi. — Réunion , au local, à 8 ¦/ _ h. du
soir.
Société d'escrime. — Assaut, mercredi 6, à 8 */i h.
du soir, au local.
Club des Dérame-tot. — Réunion , mercredi 6 , à
8 '/« h. du soir, au local.
Concordia. — Gesangstunde, Mittwoch den 6., Abends
8 • , Uhr, Café de la Croix-Blanche.
La Ruche. — Assemblée générale, mercredi s, à 8*/ t h.
précises du soir , au local.
Chœur mixte catholique national. — Répétition générale, mercredi 6, à 8 Vs h. du soir, aux VieuxCollège.
Intimité . — Assemblée générale, mercredi 6, à 8 Vi h.
du soir, au local. — Amendable.
Musi que militaire a Les Armes-Réunies » . —
Répétition générale, mercredi 6, à8'/ , h. soir, au Casino.
Fanfare Montagnarde. — Répétition générale, mercredi 6, à 8 */> h. du soir, au local.
M. le conseiller fédéral Ruchonnet
et la loi sur la poursuite pour dettes et la faillite
Nous avons donné , hier , un court résumé de
l'assemblée populaire qui a eu lieu samedi soir à
Lausanne et à laquelle M. le conseiller fédéral
Louis Ruchonnel était invité. L'honorabl e magistrat y a prononcé un grand et excellent discours dont nous reproduisons ci-dessous la meilleure parlie.
En débutant , l'orateur dit sa satisfact ion de voir
encore , comme dans la campagne contre le (léau
du schnaps , les citoyens vaudois réunis dans un
môme sentiment. Il hésitait à prendre personn ellement part au débat que la demande-d e référendum a porté devant le peup le, mais les comités des deux partis lausannois ont pensé que son
intervention pouvait être utile , et l'accueil bienveillant de cette assemblée lui montre qu 'il a
bien fait de céder à leur demande.
« Lorsque , — ait M. Kuctionnel , — le travail
législatif sur les poursuites el faillites est arrivé
à maturité , après avoir vu comme parrains autour de son berceau tout ce que la Suisse compte
d'hommes d'élite dans ce genre d'études , nous
avions espéré un vote à peu près unanime des
Chambres fédérales en sa faveur. Nous pensions
que quel ques savants dont les opinions j uridiques n 'auraient pas pu se plier à l'économie du
nouveau projet seraient seuls à y faire opposition. Au dernier moment cet espoir a été déçu.
Tandis que les députés presque unanimes du
parti qu 'on est convenu d'appeler ra dical , et du
parti libéral ou du centre se prononçaient en
faveur de la loi , une fraction très importante ,
nombreuse et agissante , s'est mise à l'écart et a
dit : « Je me réserve ». Puis , dans les délais
légaux , le référendum a été demandé el la loi
est maintenant portée devant le peup le.
» Les motifs de cette levée de boucliers sont
étrangers au projet lui-même. On invoque divers
griefs politi ques dont celle pauvre loi est absolument innocente. On ferait un tableau curieux et
un peu triste des mobiles qui ont poussé les initiateurs du mouvement. Et aujourd'hui , dans les
polémiques ardentes de la presse opposante , la
discussion de la loi est plulût destinée à couvrir
d'autres considérations. Les chefs même du parti
qui proteste ont collaboré à l'œuvre des Conseils ,
ils l'ont discutée , amendée dans les commissions.
Rien ne permettait de prévoir l'attitude qu 'ils
adoptent aujourd'hui.
» Mais cela importe peu. La loi est soumise
au peuple et vous avez la tâche de vous renseigner.
» C'est une singulière obligation pour le peuple suisse de se livrer à l'étude de choses que le
sens commun remet à des spécialistes. 11 y a
quelques années, on lai a fournis un problème
qui divise les médecins : la vaccination obliga toire. Les électeurs ont tranché cette question de
proph y laxie. Le 17 novembre , ils prononceront
sur la valeur respeclive de la faillite et de la saisie. Si on les consultait individuellement à cet
égard , ils répondraient sans doute : «Je m'en
» vais m'adresser à un homme du métier. »
» Le sujet est peu aimable. Il a l'aspect rébarbatif d'un instrument de chirurgie. On le comparait spirituellement naguère à une pince de
dentiste sur laquelle il n'est pas agréable d'arrêter ses regards. Excusez-moi de vous y contraindre et voyons ensemble si cette pince est la meilleure , celle qui opérera de la manière la plus
sûre , la plus expéditive et la moins douloureuse.
» Le sujet est peu aimable , mais il est très important. Le peup le doit désirer avoir dans cette
matière une bonne législation. Les rapports du
débiteur et du créancier intéressent tout le monde.
Le créancier , ce n 'est pas seulement le rentier.
Celui-ci n'a guère recours aux poursuites , il lui
suffit d'une paire de ciseaux pour détacher les
coupons de ses titres. Le créancier , c'est celui
qui travaille et celui qui fournit. C'esl le grand
fabricant de chaussures et c'est le petit savetier
qui remet des semelles aux souliers des ouvriers
et a besoin de se faire livrer les deux ou trois
francs qni lui sont dus pour ce travail.°Une bonne
loi de poursuite est une condition nécessaire au
crédit d'un pays. Si elle fonctionne bien , c'est
l'état de paix entre les intérêts. Si elle fonctionne
mal , c'est l'état de guerre avec l'insécurité et la
tension qui s'y rattachent.
» Comment ces intérêts en apparence contradictoires , du débiteur et du créancier ont-ils été
conciliés en Suisse ? De vingt-six manières différentes. Chacun des vingt-cinq cantons de la Confédération a sur la matière une législation à lui.
Berne en a deux : une pour le vieux canton de
langue allemande ; l'autre pour le Jura romand.
Pourquoi ? Parce que nous vivons tous sous l'empire de la tradition et que nous sommes tous un
peu routiniers. Pourquoi dans le canton de Vaud
pratiquons-nous ainsi les poursuites ? Parce que
que les Bernois qui nous ont gouvernés faisaient
de la sorte. Et pourquoi les Bernois faisaient-ils
de la sorte ? Parce qu 'ils avaient trouvé chez nous
ces mômes pratiques imp lantées par les ducs de
Savoie.
» Parmi ces vingt-six législations , y en a-t-il
une qui puisse être prise comme modèle ? A coup
sûr ce n'est pas celle du canton de Vaud . Le bruit
s'est répandu chez nos confédérés que la loi fédérale n'était aulre que la loi cantonale vaudoise.
Si celle-ci avait été assez bonne pour ça , nous
aurions été heureux et fiers d'en faire cadeau à
la Suisse entière. Mais ce n'est pas le cas. On le
sait ici , car la Constituante a décidé par un vote
je crois unanime que la procédure en pareille
matière serait revisée en vue d'obtenir des poursuites plus expéditives et plus économiques.
Les autres lois delà Suisse sont-elles beaucoup
meilleures ? Quelques cantons font état de les
trouver bonnes. D'autres les jugent mauvaises.
Ainsi M. le conseiller d'Eta t Eggli , chef du Département de justice et police du canton de Berne, déclarait récemment à son Grand Conseil que
la situation créée par la législature bernoise n'était plus tolérable et que si le projet fédéra l était
rejeté , Berne n'aurait rien de mieux à faire que
de se l'approprier comme loi cantonale.
Aussi , reconnaissant d'une part les imperfections de la plupart des lois cantonales et , d'autre
part , la grande utilité d'avoir pour la Suisse un
régime uniforme , la Constitution de 1874 a prescrit aux Chambres de régler la matière pour la
législation fédérale.
On s'est immédiatement mis à l'œuvre.
» Un premier projet fut demandé à M. le professeur Andréas Heussler , dont les jurisconsultes
sont unanimes à proclamer la science et l'expérience. M. Heussler le fit en citoyen de Bâle, ville
industrielle , commerçante, prospère, où tout le
monde, même les riches , travaille dans les affaires et les fabriques. D'après le système de son
projet , toute poursuite aboutissait à la faillite.
Celte rigueur se basait sur une idée logique :
« Le débiteur poursuivi , disait-on , est au-dessous
de ses affaires , autrement il aurait payé. En le
saisissant , le créancier le plus diligent s'approprie ses biens au préjudice des autres créanciers.
Par la faillite , au contraire , on liquide la situation
du débiteur obéré. On voit tout ce qu 'il a. On voit
tout ce qu'il doit. Tous les créanciers sont appelés
et chacun prend dans l'actif la part qui lui revient , sans léser ses co-créanciers. » Cela était
très juridique. Et cependant , quand le projet de
M. Heussler fut connu , il causa dans les contrées
agricoles de la Suisse, et spécialement dans le
canton de Vaud , une très vive inquiétude. C'est
que le concours des créanciers n'a guère d'importance que pour le commerçant. Le paysan n 'a
pas beaucoup de créanciers ; il n'en a, le plus
souvent , qu 'un ou deux. Si , pour un billet impayé , pour une vache dont le prix se fait attendre , on liquide sa situation , on le met hors de
chez lui , c'est un désastre social. Une telle procédure aboutirait rap idement à la création d'un
prolétariat agricole sans feu ni lieu.
» Ces arguments-là n'atteignent pas très bien
les jurisconsultes des contrées industrielles. Et
cependant la faillite forcée pour tous , agriculteurs
et commerçants , n'existe que dans les quatre cantons de Bâle-Ville , Argovie , Soleure et Lucerne.
Schaffhouse et Bâle-Campagne pratiquent un
système mixte : la faillite y est prononcée seule-
ment pour des créances d'une certaine quotité.
» Le projel Heussler souleva une très grande
hostilité et fut à peu près mis à l'écart.
» Le Conseil fédéral s'adressa alors à un aulre
jurisconsulte , M. Obérer. Un second projel fut élaboré. 11 était calqué sur la législation de BâleCampagne. Pour les créances au-dessus de cent
francs , le débiteur était mis en faillite : pour celles qui n'atteignent pas ce chiffre , on se contentait de la saisie. Ce système ne reposait sur aucune base logique. La limite de cent francs était
arbitraire. On se mit à chercher autre chose et
on aboutit au troisième projel.
» Puisqu 'il y a des cantons des deux systèmes,
il est difficile de déclarer que l'un des deux ne
vaut rien . En réalité , ils s'adapten t chacun à des
conditions différentes. La raison de distinguer
n'est pas dans le chiffre de la créance , mais dans
la profession du débiteur.
» Un commerçant , même au-dessus de ses affaires , a beaucoup de créanciers. 11 possède chez
lui un livre des échéances. Tel jour , il doit
payer telle dette ; tel jour il doit faire face à telle
autre. C'est une condition â part , bien déterminée ; il y a une liste publique de ceux qui y appartiennent , c'est le registre du commerce. Chez
le commerçant , la saisie individuelle d'un créancier est inadmissible , car elle fait disparaître le
gage des autres créanciers.
» Mais l'immense majorité , les dix-neuf vingtièmes des citoyens suisses ne sont pas du tout
commerçanls et n'ont pas beaucoup de créanciers. Ce sont des paysans , des salariés qu'il est
inutile el cruel de metlre en faillite : pour eux ,
la saisie suffit. Le créancier n'a aucun intérêt à
liquider comp lètement leur position et à les exproprier de tous leurs biens. Il sera le premier â
le dire.
» Toute l'économie de la loi est dans celle distinction.
» Ce système a été reconnu bon par les représentants du grand commerce suisse. La circulaire
rédigée par le Vororl de la Société suisse de l'Industrie et du Commerce en fait foi. Dissipons
donc nos scrupules , dès l'instant où les princi(A suivre) .
paux intéressés sont d'accord.
Nouvelles étrangères
France. — Une affaire scandaleuse cause ,
en ce moment , une grande animation dans la
ville de Rouen. Elle s'est produite â l'école congréganiste de la rue Saint-Sever , dirigée par les
frères de la Doctrine chrétienne.
Le nomméLebel , en religion frère AustregesileSaint-Jésus , professeur de la petite classe, se livrait , depuis un an , sur quelques élèves de l'étaFEUILLETON DE L'IMPARTIAL 242
Dame te Mitnn
LA
PAR
Alexandre Dumas
DEUXIÈME PARTIE
— Oui , Messieurs , donnez-les moi , dit le comte , et
je vous promots de les bien employer.
— Maintenant , notre grand veneur , dit le duc , je
vous promets d'aller trouver votre lit. Que l'on conduise monsieur de Montsoreau ù son appartement. »
M. de Montsoreau salua et sortit , soulagé d'un grand
fardeau , la contrainte.
Les gens affliges aiment la solitude plus encore que
les amants heureux.
XXXVI
Gomment le roi Henri III apprit la fuite de son
frère bien-aimé le duo d'Anjou et de oe qui
s'ensuivit.
Uue l'ois le grand veneur sorti de la salle à manger ,
le repas continua plus gai , plus joyeux , plus libre que
jamais.
La figure sombre du Montsoreau n 'avait pas peu contribué à maintenir les jeunes gentilshommes, car , sous
blissement , à une série continue d'outrages à la
pudeur. Tous ces enfants dépérissaient sans qu 'on
pût expliquer la cause de leur état anormal.
Enfin, le père de l'un d'eux put obtenir de son
fils des révélations constatant qu'il était , avec six
de ses camarades , la victime de Lebel. Il alla immédiatement dévoiler ce triste fait au directeur
de l'école, qui , dit le Petit Bouennais , s'empressa
de faire disparaître le frère incriminé.
Le commissaire de police vient d'opérer une
descente dans l'établissement.
Autriche-Hongrie. — Un scandale à
Pesth : Le comte Victor Orssitch vient d'envoyer
ses témoins à quarante des personnalités les p lus
en vue de la Hongrie , qu 'il accuse d'avoir tenu
des propos désobligeants sur son compte.
Le comte François Esterhazy, qui a été le premier provoqué , a nettement refusé de se battre
sans autre explication.
Ce refus ne peut être attribué à un esprit
timoré , car le comte Esterhazy a élé dans sa vie
soixante-dix fois sur le terrain et a sur la conscience la mort de six de ses adversaires.
Double exécution capitale
Une double exécution capitale vient d'avoir
lieu à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), celle des
nommés Bonnaud el Derlin , qui ont assassiné un
de leurs codétenus nommé Menesson en lui sciant
le cou à l'aide d'un couvercle de boite de conserves.
Cette opération avait duré un quart d'heure et
avait eu lieu en présence d'un groupe de condamnés qui assistaient impassibles.
Ces derniers ont été sévèrement punis.
————
-mmmm
——— ¦
t*p -at ^m- ^taaau
Chronique suisse
Les finances fédérales. — Berne , 4 novembre. — Le projel de budget fédéral pour
1890 vient d'être livré à la publicité. Les recettes
présumées s'élèven t à 72,532,300 fr., au lieu de
61,506,000 au budget de 188!). Les dépenses sont
devisées à 85,538,300 fr. au lieu de 61,506,000
au budget de 1889. Le déficit prévu est donc de
13,006.000 fr., qui se réduit à un déficit résultant des dépenses ordinaires de 4,271,400 fr. si
on retranche 5,734,600 fr. pour le nouveau fusil
el trois millions pour la nouvelle poudre.
Parmi les autres grosses dépenses ou augmentations de dépenses , il faut noter trois millions
pour les fortifications du Gothard , el de 1 million 603,200 fr. pour le Départemen t des postes
et chemins de fer.
le prétexte et môme sous la réalité de la fatigue , ils
avaient démêlé cette continuelle préoccupation de sujets lugubres qui imprimait au front du comte cette
tache de tristesse mortelle qui faisait le caractère particulier de sa physionomie.
Lorsqu 'il fut parti et que le prince , toujours gêné en
sa présence , eut reprit sou air tranquille :
«Voyons , Livarot , dit le duc , tu avais, lorsqu 'est entré notre grand veneur , commencé de nous raconter
votre fuite de Paris. Continue.»
Et Livarot continua.
Mais comme notre titre d'historien nous donne le
privilège de savoir mieux que Livarot lui-même ce
qui s'était passé, nous substituerons notre récit à celui
du jeune homme; peut-être y perdra-t-il comme couleur , mais il -gagnera comme étendue , puisque nous
savons ce que Livarot ne pouvait savoir , c'est-à-dire
ce qui s'était passé au Louvre.
Vers le milieu de la nuit , Henri III fut réveillé par
un bruit inaccoutumé qui retentissait dans le palais ,
où cependant le roi , une fois couché , le silence le plus
profond était prescrit.
C'étaient des jurons , des coups de hallebardes contre
les murailles , des courses rap ides dans les galeries ,
des imprécations à faire ouvrir la terre , et , au milieu
de tous ces bruits , de tous ces chocs, de tous ces blasphèmes, ces mots répétés par de milliers d'échos :
«Que dira le roi ? que dira le roi ?
Henri se dressa sur son lit et regarda Chicot , qui ,
après avoir soupe avec Sa Majesté , s'était laissé aller
au sommeil dans un grand fauteuil , les jambes enlacées dans sa rapière.
Les rumeurs redoublaient.
Henri sauta en bas de son lit , tout luisant de pommades , en criant :
«Chicot ! Chicot I»
Chicot ouvrit un œil; c'était uu gardon prudent qui
appréciait fort le sommeil et qui ne se réveillait jamais
tout à fait du premier coup.
«Ah ! tu as eu tort de m 'appeler , Henri , dit-il. Je rêvais que tu avais un fils.
— Ecoute I dit Henri , écoute I
— Que veux-tu que j'écoute ? Il me semble cepen-
Nouvelles des cantons
BERNE. — M. Affolter , préfet du district de
Trachselwald , assistait jeudi à l'inauguration du
chemin de fer de Langenthal à Hutlw y l. Au cours
de la cérémonie , M. Affolter a été pris d'une attaque, et vendredi matin il rendait le dernier soupir.
— Dans la nuit de samedi dernier , â Bienne.
le garde-voie Biedermann a été trouvé couché
sur la voie ferrée au Pasquart. Par suite de circonstances encore inexp liquées , le malheureux a
dû être saisi par le dernier train de Neuchâtel ,
qui lui a coupé une jambe et fortement contusionné l'autre. Biedermann a été d' urgence transporté à l'hôpital , où des soins médicaux lui ont
été prodigués. Cependant , il parait qu 'on a peu
d'espoir de le sauver.
GRISONS. — M. (lamser. svndic de la v i l l e de
Coire, se trouvait vendredi soir à la librairie
Hitz . Tout à coup, l'honorable magistrat chancelle et tombe à la renverse. Il était mort. Une
attaque d'apoplexie l'avait foudroyé. M. Gamser
élait âgé de 61 ans.
VAUD. — Nous lisons dans des journaux vaudois :
«Un singulier pari s'est engagé jeudi soir à
l'hôtel du Port , à Ouchy. Un habitant de ce hameau a parié de manger en un seul repas vingt
douzaines d'escargots à la bourguignonne. Le
pari a élé tenu. Notre homme a effectivement
absorbé ses 240 colimaçons , el, après ce diner
pantagruélique , il s'est senti assez d'appétil pour
se faire servir encore un énorme beefsteack aux
pommes. Le parieur n 'a pas ressenti le moindre
malaise de celte consommation folle , et il se déclare prêt à recommencer. »
Frontière française
Lac-ou-Villers. — Hier , vers 4 Va heures du
malin , un nommé Albert Pierre , âgé d'une cinquantaine d'années , après avoir enduit de pétrole
sa maison (située à la sortie du Villers , près de
Chaillexon) y a mis le feu : puis il est monté
dans les mansa rdes où il s'est suicidé : son cadavre a été presque complètement détruit : â peine
quelques ossements ont-ils été retrouvés.
Chronique du Jura bernois.
Sonvillier. — Nous recevons la communication
suivante , avec prière de la publier dans nos colonnes :
« Veuillez avoir l'obligeance de nous accorder
l'hosp italité de votre honorable journal pour les
lignes que voici :
« Pour ce qui est du mouvement de hausse du
dant que tu me dis bieu assez de sottises comme cela
pendant le jour sans prendre encore sur mes nuits ?
— Mais tu n 'entends donc pas ? dit le roi en étendant
la main dans la direction du bruit.
— Oh I oh 1 s'écria Chicot; en effet, j'entends des
cris.
— Que dira le roi ? que dira le roi ? répéta Henri.
Entends-tu?
— Il y a deux choses à soupçonner : ou ton lévrier
Narcisse est malade, ou les huguenots prennent leur
revanche et font une Saint-Barthélémy de catholiques.
— Aide-moi à m'habiller , Chicot.
— Je le veux bien , mais aide-moi à me lever ,
Henri.
— yuei manieur ! quel manieur i repetaii-oii aaus
les antichambres.
— Diable I ceci devient sérieux , dit Chicot.
— Nous ferons bien de nous armer , dit le roi.
— Nous ferons mieux encore , dit Chicot , de nous
dépêcher de sortir par la petite porte , afin de voir et
de juger par nous-mêmes le malheur, au lieu de nous
le laisser raconter.»
Presque aussitôt , suivant le conseil de Chicot , Henri
sortit par la porte dérobée et se trouva dans le corridor
qui conduisait aux appartements du duc d'Anjou.
C'est là qu 'il vit des bras levés au ciel et qu 'il entendit les exclamations les plus désespérées.
«Oh ! oh I dit Chicot , je devine; ton malheureux pri sonnier se sera étrang lé dans sa prisou. Ventre de biche I Henri , je te fais mon compliment : tu es un plus
grand politi que que je ne croyais.
— Eli ! nou , malheureux ! s'écria Henri , ce ne peut
être cela.
— Tant pis , dit Chicot.
— Viens, viens.»
Et Henri entraîna lo Gascon daus la chambre du
duc.
La fenêtre était ouverte et garnie d'une foule de curieux entassés les uns sur les autres pour contempler
l'échelle de corde accrochée aux trè fles de fer du
balcon.
(i ttt ivrt.)
prix des repassages , démontages el remontages
de notre localité , nous sommes jusqu 'à ce moment satisfaits. Deux seuls fabricants n 'ont pas
encore répondu affirmativement.
» En revanche , nous trouvons de notre devoir
de signaler au monde horloger , comme témoignage de remerciement les noms de tous ceux
qui , jusqu 'à ce jour , ont adhéré à nos réclamations.
» Ce sont : MM. L.-Ul ysse Chopard. — Jules Junod. — Alfred Richard . — Julien Méroz. — Alcide Richard. Fritz Gagnebin. — Fritz Chopard .
— Georges Huguenin. — Fritz Bourquin. — Léopold Chopard.
An nom de la Section des repasseurs de'montenrs cf remontenrs de Sonvillier ,
Le Comité. »
Chronique neuchàteloise
*$ Nos compatriotes à l 'étranger. — Jeudi matin se sont embarqués , à Southampton , sur le
paquebot la Moselle , à destination de San-José de
Costa-Rica , trois Vaudois : MM. les frères Pittier
et D r Michaud , deux institutrices de Hambourg
et Mlle Stella Biolley, de Neuchâtel , dont le frère
Paul Biolley est déj à depuis quatre ans professeur
à San-José. Toules ces personnes — M. Pittier ,
professeur , dirige depuis plus de deux ans l'Institut météorologi que national de Costa-Rica —
sont appelées , par le gouvernement , pour occuper des postes dans l'enseignement public.
%% B Lre sanglante. — Dans la nuit de vendredi â samedi 2 novembre , deux ouvriers italiens se sont pris de querelle près du Col-desRoches : l' un d'eux a tiré sur son camarade trois
coups de revolver qui l'ont atteint , deux à la
cuisse et un à la main. Le meurtrier, arrêté de
suite , a été écroué dans les prisons du Locle :
quant au blessé ," on l'a transporté à l'Hôpital du
Locle.
£% Le Lotie. — La plupart des fabricants
d'horlogerie du Locle ont accepté l'augmentation
du 15 °/o décidée par le Syndica t des repasseurs
et remonleurs. Cependant quelques patrons
n'ayant pas voulu y souscrire, leurs ouvriers se
sont mis en grève, dès lundi 4 novembre.
Comme nous l'avons dit , une assemblée a eu
lieu hier après-midi , au Temple allemand ; elle
était composée d'environ 400 ouvriers horlogers ,
et décision a été prise de soutenir la grève des
repasseurs et remonleurs , jusqu 'au moment où
lous les patrons auront adhéré à la demande du
syndicat.
,Of-
Grand Conseil. — Hier , lundi , à I heure
après midi , s'est ouverte la session extraordinaire du Grand Conseil , sous la présidence de
M. Arnold Grosjean.
Lecture est faite de la lettre par laquelle M. le
IV Mentha refuse le mandai de procureur général.
La réélection de M. P. Coullery comme député
est validée sans discussion .
Lecture est faite :
D' un rapport du Conseil d'Etat à l'appui d'un
projet de loi sur les examens d'apprentis.
D'un rapport du Conseil d'Etat sur une demande de crédit de 28,000 francs pour frais d' achèvement de l'Ecole d'agriculture.
D' un rapport du Conseil d'Etat sur la votali on
fédérale du 17 novembre.
D'une communication du Conseil d'Etat sur la
question de la fusion du J. -B.-L. et de la S.-O.-S.,
invitant le grand Conseil à ne pas entrer pour le
moment en discussion sur le projel de fusion ,
l'assurant qu'il ne négligera rien pour sauvegarder les intérêts du canton de Neuchàtel dans
cette a lia ire.
Il est encore fait lecture de rapports du Conseil d'Etat sur le dessèchement des marais de
Cressier , sur la création d'un atelier de travaux
manuels , sur le remboursement des redevances
ecclésiastiques , sur la création d' un cours normal fiœbelien , enfin d'un rapport concluant en
une demande de créd it de 400 ,000 fr. en faveur
du régional Neuchàlel-Corlaillod-Boudry.
Ce matin , mardi , la séance s'est ouverte à 9
heures , par la lecture du procès-verbal. Puis l' assemblée a commencé la discussion de la loi sur
les naturalisations , et elle a adopté la p lupart des
propositions de la commission , malgré l'opposition de la minorité de cette commission.
##
Chronique locale
*$ Syndicat des pierristes et sertisseurs. —
L'assemblée des ouvriers pierristes et sertisseurs ,
qui a eu lieu hier au soir , lundi , au Café de la
Place , était très revêtue. La constitution d'une
société , qui prendra pour titre : « Association
syndicale des ouvriers et ouvrières pierristes el
sertisseurs », a été décidée ; un comité d'action a
ètè nommé avec mission d'élaborer un règlement
qui sera soumis â une assemblée générale , à laquelle seront convoquées toutes les personnes du
métier.
Dans le but de faciliter le travail du Comité ,
nous invitons chaleureusement lous nos collègues , ouvriers et ouvrières , à se faire recevoir
immédiatement du Syndicat en voie d'organisation. Pour cela il suffit de s'inscrire auprès du
président M. Charles Bilterlin , 6, rue de l'Hôtelde- Ville.
{Communiqué. )
#* Voleurs de montres . — Des journaux genevois racontent que deux individus , D. et S., s'étaient fait remarquer dans certains établissements
de Genève, en offranl de payer leurs dépenses
avec des montres en argent. La police informée
procéda à leur arrestation dimanche après midi
et les trouva en possession de dix-huit montres
chacun. Pour en exp liquer la provenance , l'un
prétend que ces montres lui ont été remises par
un sieur B., à Zurich , avec mission de les vendre
et de lui en remettre l'argent : l'autre , au contraire , déclare que ces montres proviennent d'un
inconnu demeurant à Berne qui leur en aurait
confié le dépôt. Devant ces déclarations aussi
contradictoires que peu claires , l'arrestation a
élé maintenue.
La Tribune dit qu 'ils étaient porteurs de dixhuit montres argent : puis elle reproduit le récit ,
que nous avons fait , du vol qui a été commis dans
la maison Callmann Lewié.
Nous avons pris des informations à bonne
source et nous pouvons dire , qu 'à l'heure qu 'il
est, on ignore si les voleurs arrêtés à Genève font
partie de la bande qui a commis le vol de samedi
dernier dans la maison susnommée.
3fe
## La Chapelle russe. — Nos lecteurs se souviennen t des concerts donnés dans le Temp le
national de notre ville , en janvier 1886, par la
célèbre Chapelle russe Slaviansky d'Agreneff. On
nous annonce que le directeur de cette société se
propose de faire une nouvelle tournée en Suisse
et que La Chaux-de-Fonds figure dans l'itinéraire. Nous donnerons en temps voulu tous les
renseignements désirables à ce sujet.
## Société pour l'enseignement des travaux
manuels. — La première assemblée des personnes
qui s'intéressent à l'enseignement des travaux
manuels aura lieu le mercredi 6 courant , à 8 1/9
heures du soir , à l'Amphithéâtre. Elle a pour
but de constituer définitivement la Société, de
nommer le Comité et d'entendre un rapport très
intéressant des instituteurs qui ont suivi le cours
normal de Genève. Une exposition des travaux
faits par ces messieurs permettra d'apprécier la
valeur et l'utilité de l'ensei gnement qu 'il s'agit
de créer dans notre localité.
Sont instamment priées d'assister à cette séance
toutes les personnes qui ont souscrit , mais dont
les noms n'ont pas encore été communi qués au
Comité provisoire , et qui pour ce motif n'ont pas
pu être convoquées , ainsi que toutes celles qui
désirent se renseigner exactement sur cette importante question.
(Communiqué.)
Bienfaisance . — Le Bureau communal a
reçu**pour l'Etablissement des jeunes garçons la
somme de fr. 10, recueillie à la Brasserie Robert
après une chanson d'un amateur.
Merci aux personnes qui y ont participé.
(Communiqué).
Le dépôt de I'IMPARTIAL de M. A. Calame , rue de la Balance, est remplacé par
celui de M. PAUX , magasin de cigares ,
RUE DU VERSOIX.
Dernier Courrier
Berne, 5 novembre. — (Dép. part. ) — La votation populaire n 'ayant pas élé réclamée dans le
délai légal , au sujet de la loi fédérale du 21 juin
1889 concernant les « Caisses de secours des
compagnies de chemins de fer et de bateaux à
vapeur », le Conseil fédéral a décidé que celte loi
entrera en vigueur le I er janvier 1890.
— Le Conseil fédéral vient de décider que ,
tout comme pour l'infanterie , les couvertures
pour les soldats des armes spéciales font aussi
partie de l'équipement de corps.
Madrid , 5 novembre . — Deux cents ouvriers
de Madrid ont présenté à la municipalit é une demande pour obtenir de l'ouvrage. Le maire a
promis de leur faciliter la recherche du travail.
— Les inondations continu ent dans la province
de Murcie.
Calais. 5 novembre. — Il est venu plus d'un
demi-million de voyageurs d'Angleterre à Paris ,
à l'occasion de l'Exposilion , depuis le 6 mai.
Paris, 5 novembre . — Par 41 voix sur 64 volants , M. Rousselle , autonomiste , a élé élu président du conseil municipal de Paris.
— Il y a eu dimanche 262, 000 entrées à l'Exposition.
Lille, 5 novembre . — Une réunion de mineurs
qui s'est tenue à Borignies a voté la continuation
de la grève.
Borne, 5 novembre. — Les élections communales dans les Romagnes (qui ont eu lieu dimanche) ont été très favorables aux socialistes. De
l'ensemble des élections qui depuis quinze jouis
ont eu lieu dans toute l'Italie il résulte que les
partis avancés sont en progrès.
Anvers, 5 novembre. — On espère que les pourparlers engagés entre les patrons et les ouvriers
du port aboutiront à un bon résultat.
La grève que l'on prévoyait ne se produira
pas.
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de la Chaux-de-Fonds
Du 28 octobre au 3 novembre 1889.
de Eugé lie - Faustine Fleury , née
Claude , Française , née le 21 août 1887.
17609. Leuthold , Henri-Emile , fils de
Emile et de Cécile, n$e Bron , Bernois ,
né le 20 juillet 1889.
Recensement de la populatiou en j anvier
1889, is .sso habitant-*.
Naissances.
Vultier, Marie-Lucile , fllle de Louis Joseph-Victor, et de Lina-Elise, née Chopard , Bernoise.
Ducommun , Fritz-Ulysse, flls de LouisUlysse et de Bertha-Charlotte, née Jean neret-Gri s, Neuchâtelois.
Sandoz , Albert-Henri fils- de Henrl-Adamir, et de Louise, née Boucherin , Neuchâtelois.
mi -n
Leisi , Alice-Marguerite , fille de Frédéri c
et de Adèle,(née Wulschlegel , Bernoise.
Maulaz , Alice, fille de Eugène-François
et de Marie-Bertha , née Eymann , Vaudoise.
"9+rWi
Laubscher , Rose-Emma, fllle d'Adol phe
,
et de Margaritha née Fûgi , Bernoise.
Tripet, Paul-Emile, fils de Paul-Emile
et de Marie Lavoyer, née HumbertDroz , Neuchâtelois.
Ida- Lina , fille illégitime Bernoise.
Biichtold , Anna , fllle de Johann-Georg et
de Emma-Barbara , née Werthrnuller ,
Schaffhousoise.
Douillot , Gaston-Auguste, fils de Gustave
Edouard et de Marie-Annelte Imer ,
Neuchâtelois.
Alvazzi , Georges , flls de Giovanni-Gior?io et de Anne-Marie -Louise j Freck ,
talien.
Isely, Marguerile-Alma , fille de Arnold et
de Estelle-Emma , née ?inger , Bernoise.
Osier, Albano-Antoine, fils de AntonioPietro etdeLouise-Alvina , noeWettach ,
Autrichien.
Verpillot , Jules-André-Edmond , fils de
Gustave et de Adèle , née Zbinden , Neuchâtelois.
igggj
Droz-dit-Busset , Alice-Emma, fille de Albert-Henri et de Laure , née Dumont ,
Neuchàteloiso.
Monnier , Berthe-Anna, fllle de LouisCharles-Albert et de Auna-Elisa , née
Schlatter . Bernoise.
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d'actions provisoires qu 'ils peuvent les
échanger contre des actions définitives
au bureau de MM. Geoigas LEUBA et Ch.E. Gallandre , avocat et notaire, rue de la
Serre 23 (maison du Contrôle).
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bénéficiant des mêmes avantages que celles déjà émises, peuvent être souscrites
chez i'un ou l'autre des membres du Consail d'administration soussignés :
MM Charles Leuba , Envers 34;
James Perrenoud , Progrès 47 ;
Jules Humbert-Droz , Parc 80 ;
Georges Leuba , Serre 53 ;
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La Chaux-de-Fonds. le 9 octobre 1889.
Koeher , Charles , tailleur de pierres , et
10412-1
(N. 2 Ch.)
-Auguste DEPIERFIE.
Kiimpf , née Danz, Auuu-Maria , journalière, lous deux Bernois.
ordinaire , mi-fin , fin.
-Al
Dêoès.
I
(Les numéros sont ceux des jalons
HA.NUEX THÉORIQUE <rf ^RATIOU» W ^tV ^0 I I V»
J
du cimetière.)
mdisperuable atue CapitaiUtea et Spéculateurs(20&p.in-8),expê>-17605. Gigandet , Alice-Marie , fllle de Féaé«^coDif9 a' nand»ou Uml>.-D»»»REVON , 4«.«i« U«îrt. ^«rte.
5
rôol Gigandet , et de Marie ConstanceFromages de l'EMMENTHAL et de
Claude , Bernoise , née la 28 janvier
BELLELAY, premier choix , en vente
1883.
17606. Reinhardt , née Lanz , Elisabeth , par pièce et au détail.
Excellent Fromage à 50 et 60 cent
veuve de Rendicht , Bernoise , née eu
le demi-kilo.
1815.
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né , à Gigy, Paul-Auguste, Bernois.
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du 17 Novembre 1889.
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