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ARTICULO PERIODISTICO SOBRE POLITICA

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Démission ? Comment Wauquiez veut éviter la nuit des
Longs Couteaux
Par Bastien Lejeune
Publié le 27/05/2019 à 23:00
Contesté après le score catastrophique des Républicains aux élections européennes, Laurent
Wauquiez a annoncé ce soir l’organisation d’états généraux à la rentrée. Ses opposants internes
préparent leur riposte.
La question brûle presque toutes les lèvres depuis 20h, dimanche soir : Laurent Wauquiez doitil démissionner ? « Si j’étais à sa place et vu la situation, je le ferais », a osé Valérie Pécresse dès
lundi matin. Quand Nicolas Sarkozy avait obtenu 12,8% des voix aux européennes de 1999, le
président du RPR avait tiré les leçons de son échec en quittant son poste. Alors que la droite de
gouvernement vient de subir la plus lourde défaite électorale de son histoire, le président
d’Auvergne Rhône-Alpes sait qu’il n’échappera pas au débat. Avant même que cela ne devienne
un sujet de crispation, Laurent Wauquiez a donc convoqué un bureau politique, ce lundi soir.
« Soit tu démissionnes, soit on part », avait annoncé, en substance, Bruno Retailleau au
président du parti, le soir de l’élection. Éric Woerth et Jean-François Copé mettent les
pieds dans le plat et lancent le même message dans le huis clos de la rue de Vaugirard.
Lui a envisagé la possibilité. Il le sait, après un revers aussi lourd, après avoir imposé le
candidat Bellamy contre la volonté de la plupart de ses opposants internes, il ne pourra
pas se maintenir sans retrouver une légitimité. Convoquer une nouvelle élection et la
remporter une nouvelle fois haut la main permettrait de remettre les compteurs à zéro.
Mais Wauquiez opte finalement pour une solution moins radicale. « Laurent a annoncé
l’organisation d’états généraux à la rentrée », raconte un membre du bureau politique.
En promettant de tout remettre sur la table, « de la ligne à la stratégie d’alliance, en
passant par le fonctionnement interne du parti », le patron gagne un peu de temps.
Wauquiez est contesté, critiqué, poussé à la démission, mais aucun de ses opposants n’a
réellement envie que ça en vienne aux mains. Les affrontements sanglants de l’époque
Fillon-Copé ont vacciné même les plus belliqueux. Parmi les scénarios envisagés dans le
camp de Bruno Retailleau, il existe la possibilité de lancer une « marque chapeau »,
comme à l’époque de la première UMP, qui permettait de chapeauter le RPR et l’UDF.
Avec cette initiative, le sénateur pourrait ainsi faire revenir sous le même toit les LR,
quelqu’un comme Xavier Bertrand, démissionnaire du parti depuis de longs mois, ou
Valérie Pécresse, si l’envie de dissocier Libres ! des LR lui venait. Plutôt un changement
d’organisation qu’un changement de ligne - le Vendéen a moins de problème avec la
droitisation du parti et les questions identitaires qu’avec la gouvernance Wauquiez.
( …… )
Extrait du Magazine Valeurs actuelles
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