LANGUE FRANÇAISE III

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© Rafael Guijarro García
LANGUE FRANÇAISE III
1.
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3.
4.
5.
Dictée
Compréhension
Thèmes
Phrases
Épreuve orale
1) DICTÉE (10 points)
Fautes à éviter : fautes de grammaire (1 point), fautes de verbes (1 point), fautes de
phonétique entraînant des fautes de grammaire (1 point), fautes d’orthographe
d’usage (0,5 point), accents (0,25 point).
J’avais vingt ans, a peu près. J’étais seule à Paris, libre, indépendante, je
commençais à faire des films –qui pour la plupart ne sont pas restés dans les mémoires,
Dieu merci. Je n’avais pas eu l’occasion de retravailler au théâtre à la sortie du
Conservatoire, alors que j’avais joué dans deux pièces pendant que j’y faisais mes
études. J’étais jolie, on me demandait plutôt d’être devant une caméra, bardée de faux
cils et la poitrine bombée. Je ne me posais aucune question, j’allais et je faisais ce qui se
présentait à moi du mieux que je pouvais, joyeusement, au hasard des rencontres et là
où le vent me poussait.
Sans discernement, je ne m’apercevais pas que je m’éloignais de la base même
de mon métier, de la raison qui m’avait poussée instinctivement à le faire, des textes, du
travail sain des répétitions, et que j’étais utilisée comme une jolie fille qui pouvait
bouger et parler, sans plus. Je n’avais pas d’amis pour me conseiller utilement, mais
comment avoir des amis véritables, et comment eussent-ils pu être entendus de moi,
caparaçonnée comme je l’étais d’indifférence, moralement sourde à tout ce qui aurait pu
remettre en cause mon fonctionnement dans l’instant, tout ce qui aurait pu ouvrir une
brèche à la réflexion ? Il est peu de dire que je vivais au jour le jour, j’étais tout entière
dans l’heure, dans la minute présente, aveugle à tout le reste. C’est à ce prix, flottante et
perméable, que je gardais ma force.
D’après Anne Duperey, Le voile noir.
© Rafael Guijarro García
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2) COMPRÉHENSION (10 points)
Compréhension orale (5 points), expression écrite (5 points).
Les après-midi, quand les leçons de Mam sont finies plus tôt, nous allons, Laure
et moi, explorer le grenier de la maison. Il y a un petit escalier de bois qui va jusqu’au
plafond, et il suffit de pousser une trappe. Sous les toits il fait gris, et la chaleur est
étouffante, mais nous aimons bien être là. À chaque bout du grenier, il y a une lucarne
étroite, sans vitres, fermée par des volets. Quand on entrouvre les volets, on voit le
paysage très loin, du côté des champs de canne de Magenta, et la chaîne de montagnes.
J’aime rester ici, dans cette cachette, jusqu’à l’heure du dîner, et même plus tard,
quand la nuit est venue. Ma cachette, c’est la partie du grenier tout à fait au bout du toit,
du côté des montagnes. Il y a beaucoup de meubles poussiéreux, rongés par des
termites. Je m’assois sur une vieille chaise, très basse, et je regarde par la fenêtre, vers la
chaîne de montagnes qui émerge de l’ombre. Au centre du grenier, il y a de grandes
malles pleines de vieux papiers, des revues de France attachées par liasses avec de la
ficelle. C’est là que mon père a mis tous ses vieux journaux. Tous les six mois, il a fait
un paquet, qu’il pose par terre près des malles. C’est là que Laure et moi venons
souvent pour lire et regarder les images. Nous sommes allongés sur le ventre dans la
poussière, devant les piles de vieux journaux, et nous tournons lentement les feuilles. Il
y a Le Journal des voyages, avec toujours en première page un dessin représentant une
scène extraordinaire, une chasse au tigre aux Indes, ou bien l’assaut des Zoulous contre
les Anglais, ou encore l’attaque des Comanches contre le chemin de fer, en Amérique.
À l’intérieur, Laure lit à haute voix des passages d’un feuilleton qu’elle aime bien. Nous
ne restons pas très longtemps, parce que la poussière nous fait bientôt éternuer et pique
nos yeux. Quelquefois pourtant nous restons des heures, les dimanches après-midi,
quand il fait trop chaud dehors, ou que la fièvre nous oblige à rester à la maison.
J.M.G. Le Clézio, Le Chercheur d’or.
© Rafael Guijarro García
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3) THÈMES (10 points)
La moyenne sera faite entre le thème préparé (1/3 10 points) et le thème non
préparé (2/3 10 points).
Fautes à éviter : faux sens, contresens, non sens ; inclusion d’un signifié absent du
texte de départ ; perte de signifié ; calque lexical ou syntaxique ; confusion dans
l’emploi des niveaux de langue ; omission d’une partie du texte ou d’un mot ;
emploi incorrect des temps verbaux ; fautes de grammaire ; fautes d’orthographe ;
plusieurs solutions proposées.
A) (2/3 10 points)
No echamos de menos a las personas que hemos amado. Lo que echamos de
menos es la parte de nosotros que se llevan con ellas.
He crecido entre discos. Cuando mi padre se marchó estuvimos unos años
viviendo con la tía Carmen y su hijo Gonzalo. Gonzalo es once años mayor que yo. Al
principio casi ni me hablaba, pero yo estaba encantada con él. Era tan guapo... tan, tan
guapo. Impresionante, de verdad. Gonzalo era, por guapo, el tipo de hombre que le
gustaba a todas las mujeres. No dejaba indiferente a ninguna. Sólo he conocido otro
caso parecido, aunque aquél no era tan guapo, pero sí más simpático. Se llamaba
Santiago y era el camarero más mono del bar donde trabajo, ese espacio tecnificado 1 y
cyberchic que constituye el escenario de mis noches. Pero Santiago acabó muy mal, y
no me gusta hablar de él porque me pongo triste.
Lucía Etxebarria, Amor, curiosidad, prozac y dudas
(1) Tecnificar: techniciser.
B) (Thème préparé, 1/3 10 points)
María Rosa se quedó embarazada y nadie se dio cuenta de su estado: así de poco
la miraban. Una noche parió bajo un cerezo. No poseía sentimiento maternal, era una
carencia más entre carencias. Agarró al bebé de un pie y lo arrastró, sin saber qué hacer
con él, entre la ginesta, entre las zarzas. Hay criaturas que nacen como inertes botones
de carne y que no dan señales de vida hasta que no se les palmea vigorosamente en las
espaldas. Pero el hijo de Maria Rosa lloraba, lloraba cuando se enganchaba en los
espinos, lloró hasta que le mató a golpes contra el suelo. Así de implacable es la
desgracia.
Eso pasó hace un año, cuando María Rosa tenía veintiuno. Desde entonces
permanece encarcelada.
Rosa Montero, “María Rosa y las sardinas”, El País.
© Rafael Guijarro García
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4) PHRASES (10 points)
Fautes à éviter : fautes de grammaire (0,5 point), fautes de verbes (0,5 point),
fautes de vocabulaire (0,25 point), fautes d’orthographe (0,25 point).
1) Se ha puesto a nevar en cuanto se ha hecho de noche, de manera que mañana la
carretera estará cubierta de nieve. Por muy temprano que te vayas, no llegarás a Madrid
antes del mediodía.
2) Tu hija ha cambiado mucho desde que ha empezado a practicar deporte. A medida
que va creciendo, se vuelve más guapa y se parece cada vez más a su madre. Cuando
cumpla dieciocho años no le faltarán pretendientes.
3) Hoy he invitado a comer a Carolina. Es la chica que conocí en Brasil el año pasado y
de la que tanto te he hablado. Quería presentártela, pero se ha ido justo después de
tomarse el postre, por la prisa que tenía. ¡Será para la próxima vez!
4) Cuente lo que cuente, usted siempre exagera los hechos, de modo que sus historias
parecen inverosímiles. Nadie le cree ya, no es que sea usted un mentiroso, sino que
tiene cierta tendencia a deformar la realidad.
5) Después de pasear por el campo, hemos vuelto a casa muy cansados. Teníamos tanta
sed que nos hemos bebido dos botellas de agua. Ha sido un día muy divertido a pesar de
que hacía mal tiempo.
5) ÉPREUVE ORALE
Les étudiants qui auront été reçus à l’épreuve écrite passeront à l’épreuve orale
où ils devront répondre à des questions posées sur la lecture proposée. Une attention
spéciale sera accordée à la prononciation et à la compréhension du texte.
Si l’étudiant est reçu à l’oral, la moyenne sera faite entre l’écrit et l’oral. Si
l’étudiant n’est pas admis, il devra passer de nouveau la partie écrite et la partie orale en
septembre.
© Rafael Guijarro García
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