L`Orient de l`Occident

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Flamenco & Musique Soufi Ottomane
L’Orient
de l’Occident
Hommage à Ibn Arabi
Sufi de Andalucia
Imaginé par Kudsi Erguner
EL ORIENTE DE OCCIDENTE
Homenaje a Ibn Arabi, Sufi de Andalucía
Música Sufi Otomana y Flamenca / Un proyecto de Kudsi Erguner
Una producción del Festival de Verano de Barcelona
Oriente y Occidente están, en las culturas orientales, asociados básicamente a la salida y la
puesta del Sol. Se trata muy posiblemente de una distinción entre la luz y la oscuridad.
Hoy en día, estas dos palabras designan dos civilizaciones tan contrastadas, en efecto, como
el día y la noche.
El Estrecho de Hércules y el Bósforo de Istambul son dos lugares en torno a los que han ido
a converger estas dos civilizaciones, para dar a luz una nueva cultura inspirada en ambas,
gracias a los múltiples contactos entre las diversas poblaciones.
La llegada de los árabes a Andalucia trajo la estética oriental a Occidente. Con la llegada de
los turcos, pueblo de Asia, a Anatolia y con la conquista de Istambul, se produjo el mismo
fenómeno y el arte bizantino (el de la Roma oriental) se fundió con la cultura islámica.
Ocho siglos de dominación árabe dieron ocasión a las tradiciones de la cultura latina y
visigoda de mezclarse, a través de las liturgias de San Isidoro de Sevilla (565-657) y de San
Eugenio de Toledo, con los cánticos del genio de Oriente, el famoso Ziriab de la corte de
Abd Er Rahman II (792-852).
Con la conquista de Istambul, la herencia de Asia, enriquecida ya con los refinamientos
de la literatura persa inspirada del Islam, se vió mezclada con la extraordinaria sutileza de
Bizancio. Este casamiento hizo nacer una nueva era llamada Otomana, durante la que turcos,
árabes, persas, judíos, armenios y griegos contribuyeron a su evolución.
Estos dos periodos han marcado la historia humana por la extraordinaria profusión del
pensamiento y la literatura.
Por una parte, Occidente reencuentra, en las traducciones de los textos árabes, a los filósofos
--
de la Grecia antigua, y por la otra a nuevos filósofos como Maimónides, Salomon Ibn Gebral
y Averrores, que también vinieron a marcar esta fusión.
Averroes (Abul Walid Ibn Rusd, nacido en Córdoba en 1120 y muerto en Marruecos en 1198)
decía, en sus teorías sobre estética : “la obra de un verdadero artista debe elevar y ennoblecer
al hombre, llevándolo, a través de la vista, el oído y la inteligencia, a la contemplación de
la eterna e inmutable belleza”. Las confrontaciones de ideas entre él mismo y Al Ghazali
en sus libros Tahafut y Tahafut al Tahfut nos demuestran que ya en esa época Andalucia,
el Oriente de Occidente, se había vuelto muy occidental en cuanto a su filosofía, basada
mayoritariamente en la razón. Contrariamente, Oriente insiste en la felicidad y la verdad
basadas en la fe. Sin embargo, el sufismo, la vía mística del Islam y fuente de inspiración en
Oriente, particularmente en el imperio Otomano, gozó igualmente de una gran eclosión en
Andalucía. Y entre los numerosos sufis de Andalucía, Ibn Arabi fue, sin duda, el pilar de esta
corriente de sabiduría Islámica.
Nacido en Murcia en 1155, y reconocido más tarde como Cheij al Akbar, fue éste un gran
maestro en el mundo musulmán. Viajó a Africa y a todas las capitales de Oriente. Fue a
Turquía, y a su llegada a la ciudad de Konya en 1210, fue recibido con todos los honores
por el sultán Kay Kaus. El sultán hizo preparar para él un gran palacio. Según la leyenda, un
mendigo pasó por allí y le pidió limosna, a lo que Ibn Arabi le respondió que podía disponer
de su casa, pues era lo único que tenía. Continuó entonces sus viajes por Asia Menor para
volver por fin a Damasco, donde murió en 1240.
Para nuestro proyecto, que pretende ser un homenaje a los sufis de Andalucia, el viaje de
este hombre, desde Andalucia a Turquía, y su inmensa literatura, simbolizan la voluntad de
hacer que los hombres y sus diversas expresiones artísticas se encuentren en sus búsqedas
más profundas.
No dudamos de la influencia de la música árabe sobre las músicas populares de España,
aunque desgraciadamente parece imposible encontrar las huellas latentes de la herencia de la
música de la corte Omeya de Andalucía. Por el contrario, el arte flamenco, que permanece
como la única expresión musical de la fuente oriental en Occidente, representa para nosotros
la continuidad de la misma estética, a través del pueblo gitano. Basta con escuchar los cantes
jondos, la seguiriya, la soleá, etc.
Por ello nos proponemos reunirnos, músicos flamencos y músicos sufis de Istambul, en torno
a nuestros comunes orígenes orientales.
L’ORIENT DE L’OCCIDENT
Hommage à Ibn Arabi, Sufi d’Andalousie
Musique Sufi Ottomane et Flamenco / Un projet de Kudsi Erguner
Une production du Festival d’Eté de Barcelone
L’Orient et l’Occident sont plutôt associés, dans les cultures orientales, au lever et au coucher
du soleil. Il s’agit peut-être là d’une distinction entre la lumière et l´obscurité.
Aujourd´hui, ces deux mots désignent deux civilisations aussi contrastées que le jour et la
nuit.
Le détroit d´Hercule et le Bosphore d’Istambul sont deux lieux autour desquels ces deux
civilisations se sont rencontrées. Elles y ont fait naître une nouvelle culture riche dans ses
inspirations, grâce aux multiples contacts entre les diverses populations.
La venue des Arabes en Andalousie a amené l’esthétique orientale en Occident. Avec l’arrivée des Turcs, peuple d’Asie, en Anatolie et la conquête d’Istambul, le même phénomène
s’est produit et l’art byzantin (de la Rome orientale) s’est fondu dans la culture islamique.
Chacune selon sa propre odyssée, ces deux cultures ont donc été imprégnées du même Orient.
Leur rencontre musicale nous a fait rêver et c’est pour la concrétiser que nous avons imaginé
le projet “l’Orient de l’Occident”, qui nous permettra d’évoquer deux pages révolues de
l’histoire : le Khalifat Omeyyade d’Andalousie et le Khalifat Ottoman d’Istambul.
Huit siècles de domination arabe ont donné l’occasion aux traditions des cultures latines
et visigothes de se mêler à travers les liturgies de Saint Isidor de Séville (565-657) et de
Saint Eugène de Tolède, aux chants du génie d’Orient, le fameux Ziriab de la cour de Abd
Er Rahman II (792-852).
Avec la conquête d’Istambul, l’héritage de l’Asie, déjà enrichi par les raffinements de la
littérature persane inspirée de l’Islam, a été mêlé à l’extraordinaire subtilité de Byzance.
Ce mariage a fait naître une ère nouvelle appelée Ottomane durant laquelle Turcs, Arabes,
Perses, Juifs, Arméniens, Grecs, ont contribué à son évolution.
Ces deux périodes ont marqué l’histoire de l’humanité par l’extraordinaire profusion de la
pensée et de la littérature.
D’une part l’Occident retrouve, dans les traductions de textes arabes, les philosophes de la
Grèce antique et d’autre part de nouveaux philosophes comme Maimonides, Salomon Ibn
Gebral et Averroes, qui vinrent aussi marquer cette fusion.
Averroes (Aboul Walid Ibn Rusd, né à Cordou en 1120 et mort au Maroc en 1198) disait,
dans ses théories esthétiques : “L’oeuvre du véritable artiste doit élever et anoblir l’homme en
le portant, par la vue, par l’ouie et l’intelligence, à la contemplation de l’éternelle et immuable
beauté”. Les confrontations d’idées entre celui-ci et Al Ghazali dans leurs livres “Tahafut”
et “Tahafut al Tahfut” nous montrent que, déjà à cette époque l’Andalousie, “Orient de
l’Occident”, était devenue très occidentale dans sa philosophie et se fiait surtout à la raison.
Contrairement à cela, l’Orient insistait sur le bonheur et la certitude dans la foi. Cependant,
le soufisme, la voie mystique de l’Islam et source d’inspiration en Orient, particulièrement
dans l’Empire Ottoman, a également connu un rayonnement important en Andalousie. Parmi
les nombreux soufis d’Andalousie, Ibn Arabi est sans nul doute le pilier de ce courant de
sagesse islamique.
Né à Murcia en 1165, il a été reconnu plus tard comme “Sheik al Akbar”, grand maître dans
le monde musulman. Il voyagea en Afrique du Nord puis dans toutes les capitales d’Orient.
Il vint en Turquie dans la ville de Konya en 1210 où il fut reçu avec les honneurs par le
sultan Kay Kaus. Le sultan aménagea pour lui un palais de grande valeur. Selon la légende, un
mendiant passa par là quelques temps plus tard et lui demanda l’aumône. Sur quoi, il lui dit
de prendre le palais car c’était là tout ce qu’il avait à donner. Il continua ensuite ses voyages
en Asie mineure pour revenir enfin à Damas où il mourut en 1240.
Pour notre projet qui se veut un hommage aux Soufis d’Andalousie, le voyage de cet homme
depuis l’Andalousie jusqu’en Turquie et son immense talent littéraire symbolisent la volonté
de faire rencontrer les hommes et leurs expressions artistiques dans leurs quêtes les plus
profondes.
Si nous ne doutons pas de l’influence de la musique arabe sur les musiques populaires
d’Espagne, il est hélas impossible de retrouver des traces vivantes de l’héritage de la musique
de la cour Omeyyade d’Andalousie. Par contre, l’art flamenco, étant actuellement la seule
expression musicale de source orientale en Occident, représente pour nous la continuité de
la même esthétique à travers le peuple gitan. Pour nous en convaincre, il suffit d’écouter les
chants profonds, le Jondo, la Seguiriya et la Soleá.
Aussi nous sommes nous réunis, musiciens flamencos et musiciens soufis d’Istambul, autour
de nos origines orientales communes.
THE ORIENT OF OCCIDENT
In the honour of Ibn Arabi, an Andalusian Sufi
Ottoman Sufi Music and Flamenco / A project of Kudsi Erguner
A production of the Barcelona Summer Festival
Orient and Occident are mainly associated in oriental cultures with the sunrise and sunset.
This is maybe a distinction between light and obscurity.
Nowadays, these two words represent two civilisations as constrasted as day and night.
The straits of Hercule and the “Bosphorus of Istambul” are two sites around which these two
civilisations have met. They have created there a new and rich culture thanks to the numerous
contacts between the various populations.
The arrival of the Arabians in Andalusia brought the oriental aesthetic in Occident. The same
phenomenon occured with the arrival of the Turkish, people of Asia, in Anatolia and the
conquest of Istambul and the Byzantin art melt in the Islamic culture.
Each of them following their own odyssey, both cultures have been impregnated by the same
Orient. Their musical encounter has made us dream, and it is to concretise it that we have
imagined the project “Orient of Occident” which will allow us to evoke two pages of history
: The Khalifat Omeyyade of Andalusia and the Ottoman Khalifat of Istambul.
Eight centuries of Arabian domination have allowed the Latin and Visigothic traditions to
mix, through the liturgies of Saint Isidor of Seville (565-657) and of Saint Eugene of Toledo,
with the singings of the oriental genius, the famous Ziriab of Abd Er Rahman II’s court
(792-852).
Along with the conquest of Istambul, the heritage of Asia, already enriched by the refinements of the Persian literature inspired by the Islam, has been mixed with the extraordinary
subtility of Byzance. This marriage gave birth to a new era, named Ottoman, during which
Turks, Arabians, Persians, Jews, Armenians, Greeks,...have contributed to its evolution.
These two periods are famous in human history for the extraordinary profusion of the thought
and literature.
On one hand, the Occident finds in the translations of Arabian texts the Ancient Greek
philosophers and on the other, new philosophers like Maimonides, Salomon Ibn Gebral and
Averroes, that also came to seal this fusion.
Averroes (Aboul Walid Ibn Rusd, Cordou 1120 -Moroco 1198) said in his aesthetic
theories: “The work of the real artist has to rise and ennoble the mankind by means of the
sight, the hearing and intelligence, to the contemplation of the everlasting and changeless
beauty”. The comparison of ideas between him and Al Ghazali in their books Tahafut and
Tahafut al Tahfut show us that already at this time, Andalusia had become very occidental
in its philosophy which rested principally in the confidence in reason. On the contrary, the
Orient insisted on happiness and certainty based on faith. However, the Sufism, the mystic
way of Islam source of inspiration in Orient, particularly in the Ottoman Empire, also had
an important impact in Andalusia. Among the numerous sufis of Andalusia, Ibn Arabi is
undoubtedly the mainstay of this trend of Islamic wisdom.
Born in Murcia in 1165, and recognized later as Sheik-Al Akbar, he was one of the major
masters in the Moslem world. He travelled through North Africa and then in all the oriental
capitals. He came in Turkey, in the city of Konya in 1210 where he was received by the sultan
Kay Kaus with all honours. The sultan offered him a grand palace. According to the legend, a
beggar passing over there asked him for charity. Ibn Arabi then told him to take his house as
it was the only thing he could give. Afterwards, he carried on his travels in Asia Minor and
finally came back to Damas where he died in 1240.
For our project which aims to pay an homage to the Andalusian Sufis, the journey of this
man from Andalusia up to Turkey and his huge litterature symbolize the will of making men
encounter with their artistic expressions in their deapest searches.
We have never doubted on the influence of the Arabian music on Spanish popular musics but,
unfortunately, it has been impossible to find out living traces of the heritage of the music of
the Omeyyade court of Andalusia. On the other hand, the flamenco art remains at present the
only musical expression of oriental source in Occident and represent for us the continuity of
the same aesthetic through the gipsy people. In order to be convinced, we just have to listen
to the deep jondo singings, and to the Seguiriya and Soleá singings.
This is why we met together, flamenco musicians and sufi musicians from Istambul, around
our common oriental origins.
Kudsi Erguner : Director musical, Ney
Pedro Soler : Guitarra flamenca
Enrique el Extremeño : Cantaor Jondo
Yusuf Bilgin : Cantante
Salvador Gutiérrez : Guitarra flamenca
Bruno Caillat : Percusión (Zarba, Tabla, Bendir)
Mehmet Emin Bitmez : Ud
Tamer Pintarbasi : Kanun
Nous remercions
L’association Mevlana
Hakikat
Cristina Gonzalbo (coordination)
Elena Posa (conseil artistique)
les musiciens
qui ont participé à ce projet
--
- 10 -
Poemas de Ibn Arabi de Murcia, Santa Teresa de Jesús,
Antonio Mairena, Rábia Al Adauía, y populares.
El Sol del Amor
Aunque no hubiera cielo yo te amara;
Aunque no hubiera infierno te temiera
No tienes que darme por que te quiera,
Porque aunque lo que espero no esperara,
Lo mismo que te quiero te quisiera.
¡Oídme los juiciosos, los prudentes!
Determinarme no sabía en pos de una gacela, viendo tantas.
No yerra quien los astros extravía,
Quien pierde el sol, ése va errante.
- 11 -
El Alba de la Unión
Música de Ceremonia de los Derviches Giróvagos
¡Oídme los juiciosos, los prudentes!
Determinarme no sabía en pos de una gacela, viendo tantas.
No yerra quien los astros extravía,
Quien pierde el sol, ése va errante.
Aunque no hubiera cielo yo te amara;
Aunque no hubiera infierno te temiera
No tienes que darme por que te quiera,
Porque aunque lo que espero no esperara,
Lo mismo que te quiero te quisiera.
- 12 -
Soleá
Música de Ceremonia de los Derviches Giróvagos
Siempre te lloro de amor
Cuando no estás a mi lado,
Y también cuando estás cerca
Pues temo ser alejado.
Salud a Salma y al que halló salvaguarda en su morada.
El saludo se debe a quien muestra mi finura
Pero vano es esperar que a él nos corresponda
Pues a nada se someten las hermosas.
Solo percusión - Zarb
Sola en los cañaverales
Donde nace la montaña,
Sin querer saber de nadie
Una gitanita extraña.
- 13 -
Malagueña
Música de Ceremonia de los Derviches Giróvagos
Ay, encontrar quien me quisiera
Yo se lo he pedido a Dios.
Encontrar quien me quisiera,
Porque yo perdí a mi mare
Que era una gitana buena,
Y yo ya no tengo calor de nadie .
Aquellos que habitaban en el germen de nuestro corazón
Partieron llevándose el consuelo y la paciencia.
Pregunté dónde tiene la recua su sestero;
Sestea, nos dijeron, donde más perfuman los arbustos olorosos.
- 14 -
En los jardines de Granada
Improvisaciones instrumentales
Son las muchachas que en mi tierra están,
Por todos los rincones de mi casa están,
Como yo las quiero
Nadie las querrá.
Coge la pluma y escribe,
Se despierta un rey celoso.
Coge la pluma y escribe,
Y en el primer renglón pone:
Quien tiene celos no vive.
- 15 -
Sama
Música de Ceremonia de los Derviches Giróvagos
Aquellos que habitaban en el germen de nuestro corazón
Partieron llevándose el consuelo y la paciencia.
Pregunté dónde tiene la recua su sestero;
Sestea, nos dijeron, donde más perfuman los arbustos olorosos.
(Aunque) pedazos me hicieras,
Amarte más no podría (compañera).
Cuánto daría por saber
Si tú eres mora o cristiana,
Eres fenicia o hebrea,
Más para mí eres gitana.
- 16 -
Unión de las Almas
Música de Ceremonia de los Derviches Giróvagos
Despunta la luna en la tiniebla del cabello
Y ha anegado la rosa al narciso de la tez.
Las más bellas se embelesan contemplando a esa garrida
Cuyo esplendor relumbra por encima del lucero.
Mira lo que has dado lugar,
Mira lo que has dado lugar,
Que tu ropita y la mía
Juntas no se las ve más.
El fin del amor del hombre
Es unirse con quien ama:
Unión de cuerpo con cuerpo,
Unión de alma con alma.
Decidme por Diós a dónde fueron,
Dónde están nuestros amados
Que en ilusión los vi
Y tal vez encarnados pueda verlos.
Desde que se fue mi Pepe
El huerto no se ha regado,
La hierbabuena no crece,
Y el perejil se ha secado.
- 17 -
- 18 -
Poèmes de Ibn Arabi de Murcie, Sainte Thérèse de Jésus,
Antonio Mairena, Rábia Al Adauía, et populaires.
Le soleil de l’amour
Même sans Ciel, je t’aimerais;
Même sans Enfer, je t’aimerais.
Tu ne dois rien me donner pour que je t’aime,
Puisque si je n’attendais pas ce que j’attends,
Je t’aimerais toujours comme je t’aime maintenant.
Ecoutez-moi les judicieux, les prudents!
Je ne savais choisir une gazelle, j’en voyais tant!
Ne se fourvoie point qui les astres égarent;
Qui perd le Soleil, voici l’égaré.
L’aube de l’union
La nuit de la contemplation
Improvisations instrumentales
Musique de Cérémonie des Derviches Tourneurs
Ecoutez-moi les judicieux, les prudents!
Je ne savais choisir une gazelle, j’en voyais tant!
Ne se fourvoie point qui les astres égare;
Qui perd le Soleil, voici l’égaré.
Même sans Ciel, je t’aimerais;
même sans Enfer, je t’aimerais.
Tu ne dois rien me donner pour que je t’aime,
Puisque si je n’attendais pas ce que j’attends,
Je t’aimerais toujours comme je t’aime maintenant.
- 19 -
Soleá
Musique de Cérémonie des Derviches Tourneurs
Je te pleure toujours d’amour
Quand tu n’es pas auprès de moi,
Et je pleure aussi quand tu es tout près
De peur d’être éloigné.
Salut à Salma et à celui qui trouva abri dans sa demeure.
Le salut est dû à qui montre sa finesse,
Mais il est vain d’ espérer être payé de retour;
Puisque rien ne peut soumettre les belles.
solo percussion -zarb
Seule entre les roseaux
Là où la montaigne naît
N’ayant cure de personne
Une petite gitane se languit.
Malagueña
Musique de Cérémonie des Derviches Tourneurs
Las, trouver qui m’aimera,
C’est ce que j’ai demandé à Dieu.
Trouver qui m’aimera,
Car j’ai perdu ma mère
Qui était une bonne gitane
Et je n’ai plus la chaleur de personne.
Ceux qui habitaient au plus profond de notre coeur
Sont partis, emportant avec eux la patience et le réconfort.
J’ai demandé où couche le troupeau;
Il repose, nous dit-on, là où les arbustes parfumés ont le plus d’essences.
- 20 -
Dans les jardins de Grenade
Improvisations instrumentales
Ce sont les filles
Qui sont de mon pays
Qui sont aussi partout chez moi.
Comme moi je les aime
Personne ne les aimera.
Il prend la plume et écrit.
Un roi jaloux se réveille,
Il prend la plume et écrit
Et à la première ligne, il dit:
Nul ne vit qui a de la jalousie.
Sama
Musique de Cérémonie des Derviches Tourneurs
Ceux qui habitaient au plus profond de notre coeur
Sont partis, emportant avec eux la patience et le réconfort.
J’ai demandé où couche le troupeau;
Il repose, nous dit-on, là où les arbustes parfumés ont le plus d’essences.
Même si tu me coupais en morceaux,
Je ne pourrais t’aimer d’avantage.
Que donnerais-je pour savoir
Si tu es maure ou chrétienne,
Juive où phénicienne,
Même si pour moi tu es gitane.
- 21 -
Union des âmes
Musique de Cérémonie des Derviches Tourneurs
La lune point sur les ténèbres de ses cheveux
Et la rose de son teint a noyé le narcisse.
Les plus belles s’éblouissent à contempler l’élégante
Dont l’éclat resplendit au-delà des étoiles.
Vois ce que tu as fait,
Vois ce que tu as fait,
Pour que ta robe et la mienne
Ne se distinguent plus.
La fin de l’amour de l’homme
Est de s’unir à ce qu’il aime:
Union d’un corps avec un corps,
Union d’une âme avec une âme.
Oh par Dieu, dites-moi où ils s’en allèrent,
Où sont-ils nos bien-aimés,
Que j’ai vu en esprit
Et que je pourrai peut être voir en chair.
Musique de Cérémonie des Derviches Tourneurs
Depuis qu’il est parti, mon Pepe,
Le verger n’est plus arrosé;
La menthe ne vient pas,
Et le persil s’est desséché.
- 22 -
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